Ikhtilaf al-fuqaha : La diversité dans le fiqh en tant que ... - Musawah
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88Avis de recherche : Ég<strong>al</strong>ité et justice <strong>dans</strong> <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s musulmanesstatut de la personne doit être clarifiée, car el<strong>le</strong> a servi un objectif particulier,qui conduit aujourd’hui à l’inég<strong>al</strong>ité et à l’injustice.Il faut garder à l’esprit <strong>que</strong>, à travers l’histoire islami<strong>que</strong>, <strong>le</strong>s choixconcernant <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s de droit étai<strong>en</strong>t basés sur <strong>le</strong> contexte soci<strong>al</strong>. Parexemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s madhahib officiels fur<strong>en</strong>t instaurés durant la période ottomane,mais <strong>le</strong>s autres sociétés musulmanes n’ont pas adopté l’idée d’un madhhabofficiel. Durant la période Mamelouk, <strong>le</strong> système judiciaire était plur<strong>al</strong>iste <strong>en</strong>Égypte. Il existait quatre ou cinq cadis différ<strong>en</strong>ts, issus d’éco<strong>le</strong>s différ<strong>en</strong>tes,toutes reconnues officiel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t. Toutefois, durant la période ottomaneseul <strong>le</strong> système hanafite était reconnu. Au cours de la période coloni<strong>al</strong>e,<strong>le</strong> nouveau concept d’un droit personnel codifié a été mis <strong>en</strong> place. Ceconcept n’existait pas aux périodes antérieures. Le droit personnel signifiait<strong>que</strong> la Charia fut décortiquée, et <strong>que</strong> seu<strong>le</strong>s certaines parties du <strong>fiqh</strong> ou dela Charia fur<strong>en</strong>t considérées comme religieuses et personnel<strong>le</strong>s. Les Anglaisont <strong>en</strong>suite expérim<strong>en</strong>té <strong>le</strong> droit hanafite <strong>en</strong> Inde, <strong>en</strong> développant <strong>le</strong> « droitanglo-mahométan », qu’ils ont exporté à d’autres régions sous contrô<strong>le</strong>britanni<strong>que</strong>, dont <strong>le</strong>s éco<strong>le</strong>s de droit et <strong>le</strong>s prati<strong>que</strong>s coutumières étai<strong>en</strong>tdiffér<strong>en</strong>tes, comme <strong>le</strong> Soudan, l’Égypte et la M<strong>al</strong>aisie. Il est nécessaire demieux compr<strong>en</strong>dre ces influ<strong>en</strong>ces.Une méthode réconciliant <strong>le</strong>s différ<strong>en</strong>tes doctrines des différ<strong>en</strong>teséco<strong>le</strong>s de droit, appelée t<strong>al</strong>fiq ou takhayyur, a été introduite vers la moitiédu vingtième sièc<strong>le</strong>. En Inde et au Pakistan, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> droit hanafitelimitait <strong>le</strong> divorce judiciaire à un ou deux points. En 1939, après de longuesdiscussions et débats, <strong>le</strong>s érudits traditionnels de l’Inde ont lancé <strong>le</strong> processusd’adoption du <strong>fiqh</strong> m<strong>al</strong>iki<strong>en</strong>. Lors<strong>que</strong> des affaires réel<strong>le</strong>s démontrantl’injustice à l’égard des femmes <strong>dans</strong> la doctrine hanafite ont été portées àl’att<strong>en</strong>tion de ces érudits traditionnels, ils ont pris l’initiative de suggérer desréformes. Cela démontre <strong>que</strong> <strong>le</strong>s réformes pourrai<strong>en</strong>t s’appli<strong>que</strong>r lors<strong>que</strong> d<strong>en</strong>ouveaux problèmes surgiss<strong>en</strong>t.En troisième lieu, il est impor<strong>tant</strong> de compr<strong>en</strong>dre <strong>que</strong> <strong>le</strong>s juristesopérai<strong>en</strong>t à <strong>le</strong>ur épo<strong>que</strong> sur base de ce qu’ils estimai<strong>en</strong>t juste, et qu’ilsinterprétai<strong>en</strong>t <strong>le</strong> Coran selon <strong>le</strong>ur propre point de vue soci<strong>al</strong>. Par exemp<strong>le</strong>,à propos de An-Nissa 4:34, ils ont tous t<strong>en</strong>té de définir la façon de battre