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THESE de Virginie DERVAUX

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UNIVERSITE PARIS XIFACULTE DE MEDECINE PARIS-SUDAnnée: 2007N° 5025 ..............................Thèse pour le Doctorat en Mé<strong>de</strong>cinePrésentée et soutenue publiquement le 19 mai 2007 ..................... .par : <strong>Virginie</strong> <strong>DERVAUX</strong> ......................................................................... .Née le : 28 septembre 1974.............................................................à Saint Martin d’Hères .....................................................................ETUDE RETROSPECTIVE, MULTICENTRIQUE DELA TRAUMATOLOGIE DANS LA PRATIQUE DUKUNG FU WHUSHUPrési<strong>de</strong>nt: Professeur Rissane OURABAH............. .Directeur : Docteur François RAINERI.................. .


REMERCIEMENTS1


Au professeur Rissane OURABAHVous avez contribué tout au long <strong>de</strong> mes étu<strong>de</strong>s à faire <strong>de</strong> moi le mé<strong>de</strong>cin que je suisaujourd’hui. Et je suis très honorée que vous ayez accepté <strong>de</strong> juger ce travail.Au docteur François RAINERIVous avez accepté <strong>de</strong> diriger ma thèse et m’avez aidé à développer ce sujet. Vous avezété là à chaque instant et répondu présent quand j’en avais besoin.Vous n’avez pas ménagé votre peine et votre temps pour me permettre <strong>de</strong> finaliser cetravail.Merci mille fois et soyez assuré <strong>de</strong> ma plus gran<strong>de</strong> reconnaissance et <strong>de</strong> ma profon<strong>de</strong>gratitu<strong>de</strong>.Au professeur Pierre GALANAUDVous avez accepté <strong>de</strong> participer à ce jury, et j’en suis très honorée.Au professeur Marc HUMBERTVous avez accepté <strong>de</strong> participer à ce jury, et je vous en suis très reconnaissante.A ma mèreTu m’as secouée, poussée et soutenue tout au long <strong>de</strong> ce travail. Et je te remercie <strong>de</strong>l’avoir fait. Je suis aujourd’hui consciente <strong>de</strong>s angoisses, <strong>de</strong>s peines que j’ai pu tedonner, mais je sais que tu as toujours eu confiance en moi.2


A Stefan, Sébastien et DaphnéVous avez partagé mes angoisses et vous avez toujours été là pour m’encourager, meremotiver. Votre confiance en moi a été le plus beau ca<strong>de</strong>au et le meilleur <strong>de</strong>s moteurs.A Harry DONINNEAU Mon professeur <strong>de</strong> Kung fu wushuMerci pour ton soutien et ton ai<strong>de</strong> logistique. Tu as su transmettre ta confiance en montravail aux membres <strong>de</strong> la fédération et aux entraîneurs qui ont participé à ce travail.A l’ensemble <strong>de</strong>s entraîneurs qui ont accepté <strong>de</strong> participer :Merci d’avoir permis que je perturbe vos cours pour pouvoir interroger vos élèves.3


SOMMAIRE4


REMERCIEMENTS……………………………………….……...page 1SOMMAIRE ……………………………...……………………………page 4I. INTRODUCTION ...……………………..………………………page 14II. PRESENTATION DU KUNG FU ………………..……page 18I.1. HISTORIQUE………………………………………………….….page 18I.2. LES FORMES ………………………………………………….…page 20I.3. L’ENTRAINEMENT DE KUNG FU WUSHU....................page 21I.4.PROCEDURE DE DECLARATION DES TRAUMATISMESEN CLUB….……………………………………………………………..…page 23I.5. LA COMPETITION DE KUNG-FU ………………………...page 23I.5.1. Déroulement d’une compétition <strong>de</strong> Kung fu ……................................page 23I.5.2. Règles <strong>de</strong> sécurité en vigueurs ………..…………………...…………page 24I.5.3. Encadrement ……………………………..…………………..………..page 25III. MATERIEL ET METHODE …………..………..………..page 26I.1. OBJECTIF ………………………………………………….………..page 27I.1.1. Schéma d’étu<strong>de</strong> ……………………………………………………….page 27I.1.2. Objectif principal …………………………………………...................page 27I.1.3. objectifs secondaires ………………………………………..………....page 27I.2. SELECTION DES CLUBS ET DES INDIVIDUS ………..…...…..page 28I.2.1. Recrutement <strong>de</strong>s clubs……………………………...………...……...page 28I.2.2. Recrutement <strong>de</strong>s pratiquants ……………………………...………..page 28I.3. PERIODE DE L’ETUDE ……………………………………………page 285


I.4. LE QUESTIONNAIRE ET SON ADMINISTRATION ……..……page 29I.5. RECUEIL DES DONNEES ……………..…………………………..page 30IV. RESULTATS ……………………………………………….……….page 31I. PRESENTATION DES RESULTATS ……………….….….page 32I.1.1. Répartition selon le sexe……………………………...……………….page 32I.1.2. Répartition selon l’âge ………………………………………...……...page 33I.1.3. L’ancienneté <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong>s sportifs …………….………………….page 35I.1.4. La fréquence d’entraînement ………………..………………………...page 37I.2. Description <strong>de</strong> la population traumatisée ………….....……page 39I.2.1. Répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon le sexe ….………………page 39I.2.2. Répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon l’âge ………………..…..page 40I.2.3. Répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon le niveau <strong>de</strong> pratique …...page 41I.2.4.R é p a r t i t i o n d e s i n d i v i d u s t r a u m a t i s é s s e l o n l a f r é q u e n c ed’entraînement……............................................................................................page 43I.3 Nombre <strong>de</strong> traumatismes décrits ………………………………...page 44II. TYPE DE TRAUMATISMES ………………………..…….......page 45II.1. Répartition selon le sexe ………………………………...……….….page 47II.2. Répartition <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon l’âge ..……page 48II.3. Répartition <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatismes selon le niveau.page 51III. LES LOCALISATIONS DES TRAUMATISMES …….page 54III.1. Les membres inférieurs ……………………….……..…………page 55III.1.1. Les pieds ……………………………….……………………….…….page 55III.1.1. Les chevilles …………………………….……………….…………...page 556


III.1.2. Les jambes ……………………………….……………………….…..page 56III.1.3. Les genoux ……………………………………………….…………...page 56III.1.4. Les cuisses ……...………………………………………….................page 57III.1.5. Le bassin ……………………………………………………………...page 57III.2. Les membres supérieurs …………….……………………...….page 58III.2.1. Les mains …...………………………………………………………...page 58III.2.2. Les poignets ……………..……………………………………………page 59III.2.3. Les avants bras ……………………………...………………………..page 59III.2.4. Les cou<strong>de</strong>s …………………………………………………….……...page 59III.2.5. Les bras ………………………………………………….…………....page 59III.2.6. Les épaules …………………………………………………………...page 60III.3. Le tronc ………………………………………..…………….……..page 60III.3.1. le rachis ……………………………………………….……………....page 60III.3.2. L’abdomen ……………………………………………….………..….page 61III.3.3. Le thorax …………………………..…………………….……………page 61III.4. La tête ……………………………...………….……………………page 61III.4.1. Les yeux et orbites ……………………………………………………page 61III.4.2. La face ………………………………………...………………………page 61III.4.3. Le nez …………………………………………………..……………..page 62III.4.4. Dents ………………………………..………………….……………...page 62III.5. la localisation selon les différents types <strong>de</strong> traumatisme ..page 62IV. LA PRISE EN CHARGE ……..………………...………………...page 65IV.1. La prise en charge immédiate ….…………….……...………..page 65IV.1.1. Les interruptions <strong>de</strong> la pratique sportive au moment du traumatisme .page 657


IV.1.2. Les premiers gestes ……………………………...……………………page 65IV.2. L’appel à un mé<strong>de</strong>cin au moment du traumatisme ……….………page 68V. LA PRISE EN CHARGE SECONDAIRE..…..……….…...page 68V.1. La prise en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé …..…….page 69V.1.1. Les délais <strong>de</strong> prise en charge……………………………………….…page 69V.1.2. Les différents professionnels <strong>de</strong> santé consultés ……………….…….page 69V.2. Les différents types <strong>de</strong> prise en charge selon les différents types<strong>de</strong> traumatisme …………………………………...………………page 70VI. LES TRAITEMENTS ………………………………..………….…page 73VI.1. Les différents traitements……………..………………………..page 73VI.2. les différents traitements selon le type <strong>de</strong> traumatisme ...page 75VI.3. Les traitements <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatismes pris encharge par un professionnel <strong>de</strong> santé ………………………………..page 77VI.4. Les traitements <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatismes pris encharge par le sportif …………………………………….………………page 78VII. CONSEQUENCES POUR LES SPORTIFS ……………..page 81VII.1. les immobilisations ………………………………………...…….page 81VII.1.1. Répartition globale <strong>de</strong>s immobilisations ……………………..page 81VII.1.2. Les immobilisations suite aux consultations …………………page 82VII.1.3. Les immobilisations faites spontanément par le sportif …..….page 83VII.2. Les arrêts <strong>de</strong> la pratique du sport …………………...………page 84VII.3. Les arrêts <strong>de</strong> travail …………………………...………………..page 858


V. DISCUSSION ……………………………….………………………page 86I. RESUME …………………………………………….…………………….page 87II. DISCUSSION SUR LA VALIDITE DE LA METHODE ….….page 97III. DISCUSSION SUR LE CARACTERE GENERALISABLE DEL’ETUDE ………………..………………………………………………….page 99IV. REPONSE ET DISCUSSION SUR LA QUESTION POSEE...page 99V. D I S C U S S I O N D E S R E S U L T A T S E T M I S E E NPERSPECTIVE……………………………………………………………page 103VI.CONSEQUENCES ET CONCLUSION ...................page 107VII.BIBLIOGRAPHIE……………………………………..………...page 109VIII.ANNEXES ………………………………………………………..…..page 111I.ANNEXE 1 : le questionnaire ……………………………….……….page 112Champ 1 : première partie …………………………………………..……..page 112Champ 2 : <strong>de</strong>uxième partie du questionnaire ………………………..…….page 113Champ 3 : schéma pour la localisation ……………………………..……...page 114Champ 4 : partie quatre …………………………………………..………..page 115II.ANNEXE 2 : la déclaration d’acci<strong>de</strong>nt ………………………..…..page 116Page 1 <strong>de</strong> la déclaration d’acci<strong>de</strong>nt ………………………………….….…...page 116Page 2 <strong>de</strong> la déclaration d’acci<strong>de</strong>nt ……………………………………..…...page 117III.ANNEXE 3 : les figures ………………………………...……………...page 118Figure 1 : "cinq animaux" <strong>de</strong> Hua To …………………………..…..………..page 1189


Tableau VII : répartition <strong>de</strong>s traumatismes et prévalence sur l’ensemble <strong>de</strong> lapopulation et selon le sexe …………………………………………...……...page 125Tableau VIII : nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon les tranchesd'âge ………………………………………………………………………….page 126Tableau IX : proportion <strong>de</strong>s traumatismes par tranche d’âge selon le type <strong>de</strong>plainte ………………………………………………………………………..page 126Tableau X : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et le temps <strong>de</strong>pratique ………………………………………………………………..……..page 127Tableau XI : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon les types et les premiersgestes ………………………………………...………………………………page 127Tableau XII : nombre et proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon le type et leurs prises encharge ……………………………………………………………..…………page 127Tableau XIII : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le délai <strong>de</strong> consultation et le type <strong>de</strong>consultation …………………….……………………………………………page 128Tableau XIV : nombre <strong>de</strong> traumatismes par type <strong>de</strong> traumatismes selon le délai <strong>de</strong>consultation et le type <strong>de</strong> consultation …………………………….………...page 128Tableau XV : nombre <strong>de</strong> traumatisme selon les traitements et les différents types <strong>de</strong>prise en charge ………………………………………………………………page 128Tableau XVI : nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon lestraitements……………………………………………………………………page 129Tableau XVII : nombres <strong>de</strong> traumatismes pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santéselon le type et les traitements pris ………………………………...….page 12911


Tableau XVIII : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et les modalité <strong>de</strong> traitement etimmobilisation ……………………………………..……………………...page 129Tableau XIX : nombre et proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon typed'immobilisation………………………………………………………………page130Tableau XX : le nombre <strong>de</strong> traumatismes vu par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santéimmobilisé et moyenne médiane et écart <strong>de</strong> temps <strong>de</strong>s immobilisations…..page 130Tableau XXI : comparaison <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon la localisationanatomique. ……………………..…………………………………………...Page 13012


INTRODUCTION13


I. INTRODUCTIONLa pratique <strong>de</strong>s arts martiaux chinois est en France en constante progression <strong>de</strong>puis1970, en gran<strong>de</strong> partie grâce au cinéma d’arts martiaux chinois tel que les films <strong>de</strong>Bruce LEE (la Fureur du Dragon...). Ainsi se sont développées la branche externe <strong>de</strong>sarts martiaux chinois, axée sur l’approche combattante et technique et la brancheinterne plus axée sur le développement <strong>de</strong>s énergies vitales.En 2005 le nombre <strong>de</strong>s pratiquants d’arts martiaux chinois avait progressé <strong>de</strong> prés <strong>de</strong>75 % sur les 6 <strong>de</strong>rnières années (un audit du Ministère <strong>de</strong> la Jeunesse et <strong>de</strong>ssports).Cette progression a conduit à la création <strong>de</strong> la Fédération Française <strong>de</strong> Wushuarts énergétiques et martiaux chinois (FFWaemc) qui regroupe l’ensemble <strong>de</strong>s artsmartiaux chinois.En 2006, la Fédération comptait 39 945 licenciés sur toute la France, dont 11 666licenciés en Ile <strong>de</strong> France. Les licenciés se répartissent en trois branches :• les Arts Martiaux Chinois Internes (AMCI), plus axés sur la maîtrise <strong>de</strong>sénergies vitales et du corps, comprenant, le Tai-chi Chuan, le Pa Kua Chang, IChuan (boxe <strong>de</strong> l’esprit), HsingYi.• Les Arts Energétiques Chinois (AEC) essentiellement représentés par le QiGong.• Les Arts Martiaux Chinois Externe (AMCX), plus orientés sur les techniques<strong>de</strong> combat, représenté par le kung fu wushu (ou boxe <strong>de</strong> Shaolin) majoritaire,le Shuai jiao (lutte chinoise), Wing Chun et le Jeet Kune Do. Le kung fu wushucompte 4370 licenciés en Ile <strong>de</strong> France soit le tiers <strong>de</strong>s licenciés <strong>de</strong> l’Ile <strong>de</strong>France.14


A ce jour, il n’existe aucune étu<strong>de</strong> sur les risques traumatiques afférents à la pratiquedu Kung Fu. Il existe, certes, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les sports <strong>de</strong> combats et arts martiaux [1,2,8], mais la représentation du Kung-fu y est soit inexistante, soit très minoritaire, parrapport aux autres disciplines. De plus, certaine <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s ne tiennent compte que<strong>de</strong>s traumatismes vus aux services <strong>de</strong>s urgences hospitalières. Elles ne tiennent pascompte <strong>de</strong>s traumatismes mineurs vu en mé<strong>de</strong>cine ambulatoire, ou ceux pris en chargepar le pratiquant lui-même [8]. Ces étu<strong>de</strong>s sont très générales et englobent tout oupartie <strong>de</strong>s sports <strong>de</strong> combat, sans prendre en compte <strong>de</strong>s spécificités <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> cesdisciplines sportives.Les réunions<strong>de</strong>s comités médicaux et <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s entraîneurs qui ontprocédé à l’élaboration <strong>de</strong>s règlements <strong>de</strong> la fédération, notamment celle concernant lamise en place <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sportifs, ont aboutit au résultat suivant :les risques traumatiques liés à la pratique du kung-fu wushu sont très mal connu. Lesseules références <strong>de</strong> la fédération sont en effet celles <strong>de</strong>s déclarations assuranciellesd’acci<strong>de</strong>nt. En 2006 seulement 27 traumatismes liés à la pratique du kung-fu ont étérecensés en Ile De France.Ma pratique personnelle (7 ans <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> Kung-fu Wushu, ceinture noire) m’apermis <strong>de</strong> constater que bon nombre <strong>de</strong> pratiquants ne déclarent pas leurs traumatismeset plus encore ne consultent pas un mé<strong>de</strong>cin.La question est posée : le Kung Fu wushu est-t-il un art martial peu traumatique ou lestraumatismes liés à la pratique <strong>de</strong> ce sport sont-il méconnus (traumatismes nondéclarés à la fédération et pris en charge par un mé<strong>de</strong>cin en ville ou par le pratiquantlui-même, voire, négligés par le pratiquant) ?15


Or la méconnaissance <strong>de</strong> ce risque traumatique a <strong>de</strong>s conséquences multiples en termes<strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> prise en charge médicale et <strong>de</strong> coûts indus à la charge <strong>de</strong> lacollectivité :• le risque <strong>de</strong> la pratique du kung fu wushu est actuellement assimilé à celui dukaraté. les mesures <strong>de</strong> protection adoptées sont i<strong>de</strong>ntiques, sans que l’on sachesi elles sont adaptées à la pratique du Kung Fu Wushu.• La prise en charge <strong>de</strong>s traumatismes est peut être inadaptée avec un risque <strong>de</strong>retard à la prise en charge, <strong>de</strong> complication et <strong>de</strong> séquelles.• Le coût médical <strong>de</strong> ces traumatismes est normalement du ressort <strong>de</strong>s assurances<strong>de</strong> la fédération lorsqu’ils sont déclarés, alors que dans le cas contraire c’est lacollectivité qui assure ce risque à travers l’Assurance Maladie.Dans ce contexte il nous a paru intéressant <strong>de</strong> mieux recenser les traumatismes liés à lapratique du kung fu wushu, leur nature et leur prise en charge. Cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vraitpermettre d’aboutir à <strong>de</strong>s propositions d’amélioration <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong> cestraumatismes ainsi que d’amélioration <strong>de</strong> leur prise en charge.16


PRESENTATION DUKUNG FU WUSHU17


II. PRESENTATION DU KUNG-FUI.1.HISTORIQUEDes transcriptions littéraires et artistiques retrouvées en In<strong>de</strong> et en Chine, laissentpenser que les premiers arts martiaux se seraient développés à partir du 5 ième siècle av.JC. [4]. A cette époque, existaient déjà <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> lutte codifiées portant le nom <strong>de</strong>Shang-pu, Pai-chang, Shuai-go ou encore Hudi que l’on retrouve dans la pratique duShuai-jiao.Avec le développement du Taoïsme, vers le 4 ième siècle avant JC, les techniques <strong>de</strong>combat prennent un sens spirituel. Elles servent non seulement à venir à bout d’unadversaire mais aussi à se connaître et à se comprendre. En un sens, elles favorisent lecontrôle mental et l’ouverture <strong>de</strong> l’esprit à travers la maîtrise du corps, telle latechnique <strong>de</strong>s « cinq animaux » <strong>de</strong> Hua To, à l’origine <strong>de</strong>s boxes « internes » et <strong>de</strong>sboxes « externes ».Figure 1 "cinq animaux" <strong>de</strong> Hua ToLa première transcription d’exercices fondamentaux <strong>de</strong>s arts martiaux ne date que du3 ième siècle apr. JC, avec le développement du temple <strong>de</strong> Shaolin et la légen<strong>de</strong> <strong>de</strong>smoines guerriers, situé dans la province du Henan, au pied <strong>de</strong>s monts Song Chan.18


La légen<strong>de</strong> veut qu’un missionnaire du Bouddhisme du grand véhicule, venu <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>sdu Sud par la mer, et surnommé « Bodhidharma », s’installa en Chine pour y enseignerl’atteinte <strong>de</strong> l’Illumination par la méditation. Da Mo fut le fondateur du courant dubouddhisme Chan (qui <strong>de</strong>vint le bouddhisme Zen au Japon). Mais son enseignementne fut pas accepté par l’Empereur et il se retira à Shaolin. Il forma <strong>de</strong>s disciples à lamaîtrise du corps par l’esprit en s’appuyant sur les techniques <strong>de</strong> renforcementmusculaire du « Vajramukti » <strong>de</strong> la caste guerrière indienne. Les technique du Shaolinse diversifièrent avec au 16 ième siècle après JC. une gran<strong>de</strong> contribution <strong>de</strong> Jue Yuan(moine Shaolin), <strong>de</strong> Bai Yu-Feng et Li Chieng (expert en combat) qui réalisèrent unvrai travail <strong>de</strong> codification et <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> leur savoir, permettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s 72techniques <strong>de</strong> Bodhidharma à 170 techniques reparties en styles : Tigre, Grue, Léopard,Serpent et Dragon, qui se multiplieront par la suite.Quant au 20 ième siècle que les arts martiaux chinois sont introduits en Occi<strong>de</strong>nt. Oncompte plus <strong>de</strong> 400 styles <strong>de</strong> boxe chinoise différents, certains plus traditionnels (ditboxe traditionnelle) et d’autres plus axés sur les performances physiques (dit boxemo<strong>de</strong>rnes). Par ailleurs on parle <strong>de</strong> styles internes et <strong>de</strong> styles externes comme faisantpartie d’un tout en théorie inséparable, mais <strong>de</strong> nos jours l’enseignement <strong>de</strong>s artsmartiaux chinois est soit orienté vers <strong>de</strong>s formes externes, favorisant l’approchecombattante comme le Kung-fu Wushu (Shaolin Chuan), ou orienté vers <strong>de</strong>s formesinternes, plus basées sur le développement <strong>de</strong> l’énergie vitale par <strong>de</strong>s techniques pluslentes et plus en souplesse comme le Tai Chi Chuan.19


I.2.LES FORMESEtymologiquement, le Kung Fu signifie : « maîtrise par le travail », ou « amélioré parle travail ». Le terme qui désigne les « arts martiaux » est, en Chine et au niveauinternational, le Wushu. En France, le terme <strong>de</strong> Kung Fu Wushu réunit l’ensemble <strong>de</strong>sboxes et technique <strong>de</strong> combat découlant <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> Shaolin.Les buts du kung fu wushu sont:• apprendre à maîtriser un adversaire• conserver et améliorer ses capacités physiques et mentales par <strong>de</strong>s techniquesd’élongation, <strong>de</strong> renforcement musculaire, <strong>de</strong> respiration, <strong>de</strong> concentration et<strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong> son corps• fortifier le caractère et les qualités morales par la discipline, la volonté, lecourage et la persévérance• permettre <strong>de</strong> s’exprimer sur le plan artistique et se dépasser, en mettant enavant ses capacités telles que souplesse et fluidité.Le kung fu wushu comprend une partie technique et une partie combat:-la partie technique est composée d’enchaînements <strong>de</strong> posture et <strong>de</strong>mouvements représentant un combat contre un ou plusieurs adversaires imaginairesdésignés sous le terme <strong>de</strong> Tao. Ils peuvent se faire soit à main nue (boxe, quan), soitavec <strong>de</strong>s armes (bâton : gun, sabre : dao, épée : jian, lance : qian, chaîne, l’hallebar<strong>de</strong>,le tri<strong>de</strong>nt, les doubles crochets, etc.…).De manière plus générale on peut les classer en style mo<strong>de</strong>rne et en styletraditionnelle:20


• style mo<strong>de</strong>rne, plus sportif et gymnique. Il comprend d’un part les formesNan (du sud), qui privilégient la force <strong>de</strong>s membres supérieurs, avec <strong>de</strong>spostures plus statiques, plus prés du sol, un grand jeu <strong>de</strong> main, etgénéralement ponctuées par <strong>de</strong>s cris, expression <strong>de</strong> la force. Il comprendd’autre part les formes Chang (nord) qui privilégient les techniques <strong>de</strong>jambe, caractérisées par <strong>de</strong>s mouvements plus longs, un jeu <strong>de</strong> jambe plusrapi<strong>de</strong> et <strong>de</strong> nombreux sauts, parfois acrobatique.• les styles traditionnels, directement inspirés <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong>s moinesShaolin et regroupant les formes animales, se caractérisent par <strong>de</strong>smouvements simples et linéaires, et privilégient les trajectoires et les coupsbrefs.• techniques <strong>de</strong> combat libre soit traditionnel (Sanshu) soit Sanda (seuleforme reconnue au niveau international).I.3.L’ENTRAINEMENT DE KUNG FU WUSHUUn entraînement, dure en moyenne 1h30 et se divise généralement en trois phaseségales :_ La première phase correspond à l’échauffement._ Une <strong>de</strong>uxième phase qui comprend d’une part <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> base (Ji BenGong) portant sur la posture, les poings, les coups <strong>de</strong> pieds, les balayages et lessauts ; et d’autre part un <strong>de</strong> travail en binôme, <strong>de</strong> type attaque/défense (GongFang), qui consiste en une mise en situation avec un partenaire. Le but <strong>de</strong> cetexercice est la maîtrise du geste, <strong>de</strong> sa vitesse d’exécution et <strong>de</strong> sa puissance,par un travail à la touche pour l’attaquant et un travail <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s para<strong>de</strong>set du geste du défenseur pour arriver à la maîtrise <strong>de</strong> son adversaire ; Ces21


exercices doivent être réalisés en douceur, en souplesse et contrôlés. On ytravaille les coups <strong>de</strong> poing ou coups <strong>de</strong> pieds, les para<strong>de</strong>s, les projections, lessaisies et les clefs (Quinna);_ La troisième phase est soit celle du Tao, soit celle du combat (Sanshu ouSanda).Le Taolu consiste à exécuter un enchaînement technique <strong>de</strong> positionscodifiées, simulant un combat contre un ou plusieurs adversaires. Il se pratiquesoit à main nue, soit avec une armeLe combat peut être traditionnel (Sanshu) : les coups poings peuventêtre portés au corps mais pas à la tête, par contre les coups <strong>de</strong> pieds au visagesont autorisés. Les projections sont interdites, la mise hors combat par K.O. estpossible .le Sanshu se pratique sur un tapis <strong>de</strong> sol <strong>de</strong> typa tatami et avec unminimum <strong>de</strong> protection : gang <strong>de</strong> sac, protège <strong>de</strong>nt, coquille pour les hommeset coque pectorale pour les femmes.Le combat peut être mo<strong>de</strong>rne (Sanda) : les coups <strong>de</strong> poing et pieds sontautorisés au corps et à la tête, ainsi que les projections, les crochetages et lesbalayages, La mise hors combat par K.O. est possible. Le Sanda se pratique surun sol protégé, surélevé à type <strong>de</strong> ring <strong>de</strong> 8mx8m à 60 cm du sol, sans cor<strong>de</strong>, etavec une protection minimale: gant <strong>de</strong> boxe et protège <strong>de</strong>nt.22


I.4.PROCEDURE DE DECLARATION DES TRAUMATISMESEN CLUBSLorsqu’un traumatisme survient en club le sportif doit le déclarer au niveau <strong>de</strong> lafédération, afin que les frais médicaux <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> ce traumatisme soient prisen charge par les assurances <strong>de</strong> la fédération et que <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention puissentêtre éventuellement prises.Le sportif traumatisé doit remplir une déclaration d’acci<strong>de</strong>nt qui est normalement à sadisposition dans le club. Quand le club ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> feuille <strong>de</strong> déclaration surplace, l’entraîneur en fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la fédération qui la lui transmet soit parcourrier, soit par courriel. C’est l’entraîneur qui la remet au sportif en main propre.Cette déclaration comprend (Annexe 2): une partie d’i<strong>de</strong>ntification du club, <strong>de</strong> la victime et du pratiquant responsable, une partie <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s causes et circonstances <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt et un certificat médical.I.5.I.5.1.LA COMPETITION DE KUNG-FUDéroulement d’une compétition <strong>de</strong> Kung-fuLa compétition se divise en <strong>de</strong>ux parties : la compétition technique et la compétitioncombat.La compétition technique consiste à présenter une <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> Taolu référencées auniveau international et précé<strong>de</strong>mment décrite. Il existe en règle plusieurs plateaux <strong>de</strong>compétition.La compétition combat amène par contre le pratiquant à faire le choix entre le Sandaou le Sanshu.23


I.5.2.Règles <strong>de</strong> sécurité en vigueursPour pouvoir participer à une compétition, le pratiquant doit présenter :Une licence en cours <strong>de</strong> validité,Une fiche d’inscription cosignée par l’entraîneur,Un certificat médical <strong>de</strong> non contre-indication à la pratique du Kung Fu, datantau maximum <strong>de</strong> 30 jours avant le début <strong>de</strong> la saison sportive fédérale.S’il s’inscrit également pour le combat il doit présenter :Un certificat <strong>de</strong> non contre-indication <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 joursUn ECG datant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 moisEt pour les compétitions <strong>de</strong> haut niveau un fond d’œil <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1 an et uncertificat <strong>de</strong> non contre-indication <strong>de</strong> l’ophtalmologue datant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 joursavant le début <strong>de</strong> la saison sportive fédérale.Tout participant qui ne remplit pas ces critères n’est pas admis à la compétition.En compétition technique, la présentation du Taolu se fait sur un sol sécurisé <strong>de</strong> typetatami et le compétiteur porte <strong>de</strong>s petites chaussures à semelles souples.En compétition combat, les présentations se font sur <strong>de</strong>s tapis <strong>de</strong> sol ou sur une estra<strong>de</strong>,pieds nus, l’équipement minimal se compose d’une coquille pour les hommes, d’unplastron (uniquement en Sanda) et d’une coque pour la poitrine <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong> gant <strong>de</strong>boxe intégrant le pouce en Sanda ou <strong>de</strong>s gants <strong>de</strong> sac pour le Sanshu, <strong>de</strong> protège <strong>de</strong>ntmoulé, et d’un casque léger sans visière uniquement pour le Sanda.24


I.5.3.EncadrementAutour du tatami, en combat, se trouvent 5 arbitres et un arbitre <strong>de</strong> tapis qui peuvent àtout moment interrompre le combat ou la démonstration et faire appel au mé<strong>de</strong>cinprésent dans la salle.Le plateau technique médical qui comprend toujours un mé<strong>de</strong>cin, un kiné etéventuellement un infirmier, <strong>de</strong>ux ambulances prêtent à toute évacuation <strong>de</strong>mandée parle mé<strong>de</strong>cin. Un infirmier peut éventuellement être présent.Avant toute compétition, le mé<strong>de</strong>cin s’assure que :Les mesures <strong>de</strong> sécurité sur l’aire d’évolution et autour sont satisfaisantes etLes certificats médicaux sont vali<strong>de</strong>sLes ECG et fond d’œil ont été faitsLes combattants ont retiré leur appareil <strong>de</strong>ntaire.De principe il faut un mé<strong>de</strong>cin par plateau <strong>de</strong> combat. Il peut intervenir à n’importequel moment <strong>de</strong> la compétition s’il juge que le compétiteur est en danger ou dansl’incapacité <strong>de</strong> poursuivre. Il est seul responsable <strong>de</strong> la décision d’évacuer un blessévers un établissement hospitalier.La trousse médicale doit comprendre au minimum : <strong>de</strong>s antiseptiques locaux(Héxomédine ® , collyre antiseptique, pomma<strong>de</strong> HEC ® ), pomma<strong>de</strong>s anti-inflammatoireset décontracturantes, <strong>de</strong>s antalgiques, <strong>de</strong>s anti-inflammatoires, <strong>de</strong>s thérapeutiquesinjectables (Valium, Xylocaïne ® , sérum glucosé, Atropine ® ), un nécessaire à perfusion,un garrot, gants, compresses, ban<strong>de</strong>s, Urgo ® crêpe ou Elastoplaste ® , coussin <strong>de</strong> froid,nécessaire d’examen (tensiomètre, stéthoscope, lampe).25


MATERIEL ET METHODE26


III. MATERIEL ET METHODEI.1.OBJECTIFI.1.1. Schéma d’étu<strong>de</strong>Il s’agit d’une étu<strong>de</strong> rétrospective, multicentrique, conduite auprès <strong>de</strong> sportifsvolontaires âgés <strong>de</strong> 15 ans et plus, au sein d’un échantillon <strong>de</strong> 16 clubs en Ile <strong>de</strong> France.Elle repose sur un questionnaire anonyme auto administré qui recense et décrit lestraumatismes éventuels liés à la pratique du kung fu wushu ainsi que leur prise encharge dans les trois mois précé<strong>de</strong>nts. L’étu<strong>de</strong> porte sur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> janvier à avril2006.I.1.2. Objectif principalL’objectif principal était <strong>de</strong> définirle nombre, le type et la localisation <strong>de</strong>straumatismes inhérents à la pratique du kung fu wushu, et leur prise en charge(consultation médicale en urgence ou non, prise en charge autonome).I.1.3. objectifs secondairesCette étu<strong>de</strong> permet aussi d’évaluer- le risque traumatique en fonction du sexe <strong>de</strong> l’âge, <strong>de</strong> la fréquenced’entraînement, <strong>de</strong> l’ancienneté du pratiquant, du type <strong>de</strong> pratique.- Les mécanismes <strong>de</strong>s traumatismes, (coup reçu, coup mal donné, para<strong>de</strong>mal exécuté, saut, chute, mauvaise réception, faux mouvement, à l’échauffement,utilisation d’armes)27


I.2.SELECTION DES CLUBS ET DES INDIVIDUSI.2.1. Recrutement <strong>de</strong>s clubsLa liste <strong>de</strong>s clubs a été fournie par la fédération FFWaemc.N’on été retenus que les clubs qui pratiquent le Kung Fu Wushu, les clubs sélectionnésétaient homogènes dans les différents formes <strong>de</strong> Kung Fu proposées au sportif.Les 16 premiers clubs (disponibilité <strong>de</strong> l’enquêteur et nombre <strong>de</strong>s sujets recrutés)répondant favorablement à l’étu<strong>de</strong> ont été retenus :Contact téléphonique avec l’entraîneur et explication <strong>de</strong>s objectifs et <strong>de</strong> laméthodologie <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.I.2.2. Recrutement <strong>de</strong>s pratiquantsL’enquêteur se rendait dans les clubs sélectionnés au moment <strong>de</strong> l’entraînement. Ilexpliquait aux sportifs présents les objectifs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> les modalités <strong>de</strong> remplissage duquestionnaire. La participation <strong>de</strong>s sportifs présents était volontaire et facultative, ilsremplissaient le questionnaire sur place en présence <strong>de</strong> l’enquêteur sans intervention<strong>de</strong> sa part, sauf explications complémentaires. Les traumatismes étaient définis commeétant tout phénomène physique ou ressenti (tel que : modification d’un membre oud’une articulation, douleurs, plaies…), consécutif à un choc (coup, chute, fauxmouvement…)..I.3.PERIODE DE L’ETUDETous les pratiquants volontaires étaient interrogés sur les traumatismes survenus lors<strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers mois <strong>de</strong> pratique.28


I.4.LE QUESTIONNAIRE ET SON ADMINISTRATIONLe questionnaire renseigne quatre champs [annexe 1]:Premier champ : il porte sur <strong>de</strong>s valeurs biométrique (âge, poids, taille), letype <strong>de</strong> pratique (pratique <strong>de</strong> techniques traditionnelles, mo<strong>de</strong>rne, <strong>de</strong> Sanshu (combattraditionnel), <strong>de</strong> Sanda), la fréquence d’entraînement, nombre d’années <strong>de</strong> pratique etl’existence ou non <strong>de</strong> traumatismes sur les 3 <strong>de</strong>rniers mois.Deuxième champ : il permet <strong>de</strong> décrire le type <strong>de</strong> traumatisme (ecchymose,gonflement, plaies, atteinte articulaire, atteinte musculaire, suspicion <strong>de</strong> fracture etfracture <strong>de</strong>ntaire), les mécanismes responsables ( coup reçu, coup donné, para<strong>de</strong> malexécutée, saut, chute , mauvaise réception, consécutif à l’échauffement, utilisationd’armes),l’ utilisation <strong>de</strong> protections sur la partie lésée au moments du traumatisme,sur l’attitu<strong>de</strong> adoptée par le pratiquant au moment du traumatisme ( poursuite ou non<strong>de</strong> l’entraînement, appel à un service <strong>de</strong> secours, premiers gestes exécutés.Troisième champ : il correspond à <strong>de</strong>s schémas du corps humain sur lesquelson <strong>de</strong>vait localiser le traumatisme sus-décrit.Quatrième champ : il concerne exclusivement les modalités <strong>de</strong> la prise chargesecondaire <strong>de</strong>s traumatismes, soit médicalisée (localisation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, délai <strong>de</strong>prise en charge, traitement, arrêt <strong>de</strong> sport et <strong>de</strong> travail prescrits), soit elle se faisait <strong>de</strong>manière autonome (traitement, arrêt du sport, immobilisation).Les parties 2 et 4 étaient sur une même feuille, que le pratiquant numérotait. Ellepermettait <strong>de</strong> décrire un traumatisme, il fallait donc une feuille par traumatisme, et lenuméro du traumatisme décrit était reporté sur le schéma.29


I.5.RECUEIL DES DONNEESLa liste <strong>de</strong>s clubs était centralisée dans la base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> la fédération.Chaque questionnaire était numéroté et centralisé dans une base <strong>de</strong> donnéesindépendante et spécifique.Le recueil <strong>de</strong> ces données a débuté le 7 mai 2006 et a fini le 15 juin 2006.30


RESULTATS31


IV. RESULTATSI.PRESENTATION DES RESULTATSEn Ile <strong>de</strong> France, en janvier 2006, 96 clubs pratiquaient une <strong>de</strong>s disciplines <strong>de</strong> labranche externe <strong>de</strong>s arts martiaux chinois et 73 clubs pratiquent le Kung-fu Wushu.Les 16 premiers clubs qui acceptaient <strong>de</strong> participer à l’étu<strong>de</strong> ont été retenus,l’entraîneur expliquant aux sportifs le but <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> et la raison du questionnaire.Une fois l’enquêteur sur site, tous les sportifs présents ont accepté <strong>de</strong> remplir lequestionnaire. Soit 269 licenciés (IDF = 4370 licenciés). 5 dossiers ont été exclus carles personnes ne pratiquaient que du Tai Chi Chuan.Tri <strong>de</strong>s données (ou présentation générale)I.1.1. Répartition selon le sexeLes femmes représentent 23% (63) <strong>de</strong>s sportifs et les hommes 77% (206). (Figure 2)Femme=23%Homme=77%Figure 2: proportion <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes32


I.1.2. Répartition selon l’âgeLes pratiquants interrogés sont âgés <strong>de</strong> 15 à 60 ans. La majorité <strong>de</strong>s pratiquants sesituant entre 15 et 35 ans (80.3% soit 216 sportifs), en moyenne âgés <strong>de</strong> 27.2 ans(Tableau I, Figure3):• les 15/20 ans représentent 26% <strong>de</strong>s pratiquants• les 20/25 ans représentent 19.7%,• les 25/30 ans représentent 19.7%,• les 30/35 ans 14.9 %,• les 35/40 ans 8.5 %,• les 40/45 ans 4.5%, les 45/50 ans 3.7%, les plus <strong>de</strong> 50 ans seulement 3%.Tableau I : répartition <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes par tranche d'âge15


Les femmes et les hommes sont répartis différemment en fonction <strong>de</strong> l’âge (figure 4):La majorité <strong>de</strong>s femmes qui pratiquent le kung-fu est équitablement répartie sur les 15-35 ans et sont âgées en moyenne <strong>de</strong>28.8 ans,La majorité <strong>de</strong>s hommes qui pratiquent le kung-fu se situe entre 15 et 30 ans puis lenombre <strong>de</strong> pratiquent après 30 ans diminue régulièrement (77% <strong>de</strong>s hommes ont entre15 et 30 ans), et sont âgés en moyenne <strong>de</strong> 26.7 ans.605040Nombre <strong>de</strong> pratiquant3020fémininmasculin10015-


I.1.3. L’ancienneté <strong>de</strong> pratique <strong>de</strong>s sportifsL’étu<strong>de</strong> retrouve <strong>de</strong>s sportifs dont l’ancienneté <strong>de</strong> pratique est très variable: le plusancien pratique <strong>de</strong>puis 27 ans et le plus récent pratique que <strong>de</strong>puis 1 mois (Figure 5), 74.35% (200) <strong>de</strong>s individus pratiquent le kung-fu <strong>de</strong>puis 1 à 10 ans, 59.48% (160) <strong>de</strong>s individus pratiquent <strong>de</strong>puis 1 à 5 ans. 30.48% (82) <strong>de</strong>s individus pratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans.En moyenne les sportifs pratiquent <strong>de</strong>puis 4.63 ans.≥15 ans14105 a


Quand on compare l’ancienneté <strong>de</strong> la pratique sportive entre les femmes et les hommeson constate que :• 52.4% <strong>de</strong>s femmes pratiquent <strong>de</strong>puis 2 à 5 ans avec un pic pour les sportivesqui pratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans. En moyenne les femmes pratiquent <strong>de</strong>puis 4 ans.• 45.63% <strong>de</strong>s hommes pratiquent <strong>de</strong>puis 2 à 5 ans, avec un pic pour les sportifsqui pratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans; 61.16% <strong>de</strong>s hommes pratiquent <strong>de</strong>puis 2 à 10 ans.En moyenne les hommes pratiquent <strong>de</strong>puis 4.82 ans. (Figure 6)hommesfemmes≥15 ans113105 a


I.1.4. La fréquence d’entraînementL’ensemble <strong>de</strong>s clubs proposait plusieurs entraînements dans la semaine, entre 2 à 4séances par semaine, les sportifs ayant ainsi le choix <strong>de</strong> participer à une ou plusieursséances par semaine.La majorité <strong>de</strong>s 269 personnes interrogées déclaraient pratiquer <strong>de</strong> 1 à 2 ou <strong>de</strong> 2 à 3séances d’entraînement par semaine soit en moyenne 2 séances par semaine.12% déclarent pratiquer plus <strong>de</strong> 3 fois par semaine10% moins <strong>de</strong> 1 fois par semaine.78% sportifs pratiquent le kung-fu entre 1 à 3 fois par semaine (Figure 7).12%10%1 fois par semaine1 à 2 fois par semaine2 à 3 fois par semaineplus <strong>de</strong> 3 fois par semaine39%39%Figure 7 : répartition <strong>de</strong>s individus en fonction <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s entraînements37


La fréquence <strong>de</strong>s entraînements varie en fonction <strong>de</strong> l’âge (Figure 8):• les moins <strong>de</strong> 18 ans pratiquent majoritairement <strong>de</strong> 1 à 2 fois par semaine,• entre 18 et 35 ans les sportifs s’entraînent plutôt entre 2 et 3 fois par semaines,• <strong>de</strong> 35 à 45 ans ils préfèrent s’entraîner <strong>de</strong> 1 à 2 fois par semaine,• après 45 ans ils s’entraînent à nouveau <strong>de</strong> 2 à trois fois par semaine.353025Nombre <strong>de</strong> pratiquant2015101 fois par semaine1 à 2 fois par semaine2 à 3 fois par semaineplus <strong>de</strong> 3 fois par semaine5015-


I.2.Description <strong>de</strong> la population traumatiséeSur les 269 personnes <strong>de</strong> l’enquête,• 91 (33,8%) ont déclaré n’avoir eu aucun traumatisme sur les trois <strong>de</strong>rniersmois,• 178 (66.2%) ont déclaré avoir eu 1 ou plusieurs traumatismes.Parmi les sportifs qui déclarent 1 ou plusieurs traumatismes :• 34.8% (62) déclarent n’avoir eu qu’un seul traumatisme sur les trois <strong>de</strong>rniersmois,• 65.2% (116) déclarent avoir eu 2 traumatismes ou plus,I.2.1. 5.2.1 Répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon le sexe (Tableau II)Parmi les 178 sportifs traumatisés :• 73% sont <strong>de</strong>s hommes dont 60% (78) déclarent avoir eu plusieurstraumatismes.• 27% sont <strong>de</strong>s femmes dont 79.2% (38) déclarent avoir eu plusieurstraumatismes.Proportionnellement les femmes déclarent plus <strong>de</strong> traumatismes que les hommes• 76.2% (48 sur 63) <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> déclarent <strong>de</strong>s traumatismes• 63.1% (130 sur 206) <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> déclarent <strong>de</strong>s traumatismes.Tableau II : répartitions <strong>de</strong>s traumatismes selon le sexeTraumatisme nombre Femme Homme1 ou plusieurs 178 48 1301 seul 62 10 52> <strong>de</strong> 1 116 38 78Aucun 91 15 7639


I.2.2.Répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon l’âgePrés <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s sportifs qui déclarent <strong>de</strong>s traumatismes ont entre 15 et 25 ans(45.5% soit 81 individus) et plus <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers (68.18%) ont entre 15 et 30 ans et sonten moyenne âgés <strong>de</strong> 26.5 ans (tableau III).Tableau III : nombre d'individus traumatisés par tranche d'âge et selon le sexenb ind. 15


Lorsque l’on compare la répartition <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes traumatisés selon lestranches d’âge, on constate que (Figure 9):• 85.52% <strong>de</strong>s femmes traumatisées ont entre 15 et 35 ans et sont âgés enmoyenne <strong>de</strong> 27.2 ans.• 68.5% <strong>de</strong>s hommes traumatisés ont entre 15 et 30 ans et sont âgés en moyenne<strong>de</strong> 26.2 ans.4035363028nombre d'individu252015251514FemmesHommes10911 111065440221015


Tableau IV : répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon le niveau <strong>de</strong> pratiquefemmes hommes total % <strong>de</strong>s ind T % population % dans le niv


I.3.Nombre <strong>de</strong> traumatismes déclarésParmi les 269 pratiquants, 178 ont déclaré <strong>de</strong>s traumatismes pour un total <strong>de</strong> 456traumatismes soit en moyenne 2.5 traumatismes par personne. (Tableau VI)La prévalence* <strong>de</strong>s traumatismes est <strong>de</strong> 1.69 sur la population étudiée.• 30.26% (138) <strong>de</strong>s traumatismes sont déclarés par <strong>de</strong>s femmes, soit uneprévalence <strong>de</strong>s traumatismes chez la femme <strong>de</strong> 2.2.• 69.74% (318) <strong>de</strong>s traumatismes sont déclarés par <strong>de</strong>s hommes, soit uneprévalence <strong>de</strong>s traumatismes chez l’homme <strong>de</strong> 1.54.Tableau VI : nombre <strong>de</strong> traumatisme selon le type et le sexe, et prévalence <strong>de</strong>s traumatismes selonle typenombre <strong>de</strong> traumatismeFemme Homme Total % prévalenceecchymoses 63 95 158 34,6% 0,59hématomes 14 27 41 9,0% 0,15tot 33 101 134 29,4% 0,50seules 21 58 79 17,3% 0,29et bleu 3 15 18 3,9% 0,07AtteintesarticulairesAtteintesmusculairesPlaiessuspicion #douleurset gonflement 5 9 14 3,1% 0,05et B et G 4 19 23 5,0% 0,09tot 19 52 71 15,6% 0,26seules 16 51 67 14,7% 0,25et B 2 1 3 0,7% 0,01et G 1 0 1 0,2% 0,00tot 1 13 14 3,1% 0,05seules 1 11 12 2,6% 0,04et B 0 1 1 0,2% 0,00et B et G 0 1 1 0,2% 0,00tot 4 18 22 4,8% 0,08seules 3 9 12 2,6% 0,04et B 1 5 6 1,3% 0,02et B et G 0 1 1 0,2% 0,00et B et G et art 0 2 2 0,4% 0,01et muscle 0 1 1 0,2% 0,00tot 3 12 15 3,3% 0,06seules 3 11 14 3,1% 0,05et B 0 1 1 0,2% 0,00<strong>de</strong>nts tot 1 0 1 0,2% 0,00138 318 456456*prévalence= nombre <strong>de</strong> traumatismes / (nombre d’individus traumatisés et non traumatisés)44


II TYPE DE TRAUMATISMESLors du recrutement il a été <strong>de</strong>mandé aux sportifs <strong>de</strong> décrire le ou les traumatismessurvenus lors <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers mois pendant la pratique sportive. Au total 456traumatismes ont été décrits, soit en moyenne 2.55 traumatismes par personne, avecune prévalence <strong>de</strong>s traumatismes tous types confondus <strong>de</strong> 1.69.Répartition généraleOn recense ainsi huit grands types <strong>de</strong> traumatismes (Tableau VI et Tableau VII) : Les ecchymoses : ont été décrites <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> bleus ; elles représentent34.65% (158) <strong>de</strong>s traumatismes décrits dont 39.8% sont déclarées par lesfemmes, avec une prévalence <strong>de</strong> 0.59. Les atteintes articulaires : elles comprennent tous les traumatismes décritscomme articulaires par le sportif sauf les ecchymoses simples ou lessuspicions <strong>de</strong> fracture. Au moment du traumatisme, elles peuvent s’associerà <strong>de</strong>s ecchymoses et/ou à un gonflement local ; elles représentent 29.39%(134) <strong>de</strong>s traumatismes, avec une prévalence <strong>de</strong> 0.50 sur l’ensemble <strong>de</strong>spersonnes interrogées. Parmi les 134 atteintes articulaires, 18 sont associées à<strong>de</strong>s bleus, 14 à <strong>de</strong>s gonflements et 23 à <strong>de</strong>s ecchymoses et gonflements. Les atteintes musculaires : comprennent les traumatismes décrits comme <strong>de</strong>satteintes <strong>de</strong>s parties molles sur l’ensemble du corps ou <strong>de</strong>s atteintes périarticulaire ; elles peuvent s’associer à <strong>de</strong>s ecchymoses ou à un gonflementlocal. Elles représentent 15.57% <strong>de</strong>s traumatismes avec une prévalence <strong>de</strong>0.26. 3 associées à <strong>de</strong>s ecchymoses et 1 à un gonflement local. Les suspicions <strong>de</strong> fracture : comprend tous les traumatismes pour lesquels lesportif a craint une fracture au moment du traumatisme .Elles peuvent45


s’associer à <strong>de</strong>s ecchymoses, et/ou à <strong>de</strong>s gonflements, et/ou à une atteintearticulaire ou musculaire. Elles représentent 4.82% <strong>de</strong>s traumatismes avecune prévalence <strong>de</strong> 0.08. Parmi celles-ci 6 sont associées à <strong>de</strong>s ecchymoses, 2à <strong>de</strong>s ecchymoses et gonflements, 1 à <strong>de</strong>s gonflements isolés et 1 à uneatteinte musculaire. Les hématomes : ont été considérés comme hématomes la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>« bleu associé à un gonflement, sans plainte articulaire ou musculaire ». Leshématomes représentent 8.99% <strong>de</strong>s traumatismes avec une prévalence <strong>de</strong>0.15. Les plaies : représentent 3.07% <strong>de</strong>s traumatismes et leur prévalence est <strong>de</strong>0.05. Les douleurs : elles comprennent toutes les douleurs ressenties lors <strong>de</strong> lapratique du Kung-fu et considérées comme peu spécifique d’une atteinteaigue articulaire ou musculaire. Elles représentent 3.29 % <strong>de</strong>s traumatismesdécrits avec une prévalence <strong>de</strong> 0.06. Les <strong>de</strong>nts : une seule personne décrit une atteinte <strong>de</strong>ntaire (fracture d’une<strong>de</strong>nt)Tableau VII : répartition <strong>de</strong>s traumatismes et prévalence sur l’ensemble <strong>de</strong> la population et selonle sexetype total % prévalence* femmes p chez f hommes p chez hecchymose 158 34,65% 0,59 63 1,00 95 0,46hématomes 41 8,99% 0,15 14 0,22 27 0,13Atteinte art 134 29,39% 0,50 33 0,52 101 0,49Atteinte musc 71 15,57% 0,26 19 0,30 52 0,25Plaies 14 3,07% 0,05 1 0,02 13 0,06suspicion # 22 4,82% 0,08 4 0,06 18 0,09douleurs 15 3,29% 0,06 3 0,05 12 0,06<strong>de</strong>nts 1 0,22% 0,00 1 0,02 0 0,00456 100,00% 138 318*p=prévalence= nombre <strong>de</strong> traumatismes / (nombre d’individus traumatisés et non traumatisés)46


II.1.Répartition selon le sexeSi on compare le type <strong>de</strong>s plaintes entre les hommes et les femmes ( Figure 10 etTableau VII), on constate que : Les ecchymoses sont proportionnellement plus nombreuses chez les femmes(1). Les atteintes articulaires sont proportionnellement plus nombreuses aussi bienchez la femme (0.49) que chez l’homme (0.52) avec une prévalence presquei<strong>de</strong>ntique. les atteintes musculaires viennent en <strong>de</strong>uxième position, avec une prévalencelégèrement supérieure chez les femmes (0.30 contre 0.25 chez les hommes). les hématomes viennent en troisième position avec une prévalence bien plusimportante chez les femmes (0.22) que chez les hommes (0.13). Les suspicions <strong>de</strong> fractures viennent en quatrième position, les hommessuspectant une fracture (p=0.09) légèrement plus souvent que les femmes(p=0.06). Les plaies sont d’avantage retrouvées chez les hommes avec une prévalence <strong>de</strong>0.06, contre 0.02 chez les femmes. Les douleurs sont proportionnellement aussi nombreuses chez les hommes etles femmes (0.05).47


12010095101nombre <strong>de</strong> traumatismes806040633352chez les femmeschez les hommes272014191318120ecchymoses hématomes AtteintesarticulairesAtteintesmusculaires4 311 0Plaies suspicion # douleurs <strong>de</strong>ntsFigure 10 : comparaison du type <strong>de</strong> plainte entre les hommes et les femmesII.2. Répartition <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon l’âge (Tableau VIII)• Les ecchymoses sont essentiellement décrites par les sportifs <strong>de</strong> 15 à 35 ans(90%), mais sont proportionnellement plus nombreuses chez les 25/30 ans (p=0.81).• 93% <strong>de</strong>s hématomes sont décrits par <strong>de</strong>s sportifs âgés <strong>de</strong> 15 à 35 ans, passé 40ans, ils ne déclarent pas d’hématomes.• 77% <strong>de</strong>s atteintes articulaires sont décrits par <strong>de</strong>s sportifs âgés <strong>de</strong> 15 à 35 ans,ce sont les 15/20 ans qui décrivent le plus d’atteintes articulaires mais elles sontproportionnellement plus nombreuses chez les 40/45 ans (p=0.75).• 73% <strong>de</strong>s atteintes articulaires sont décrites par les sportifs âgés <strong>de</strong> 15 à 30 ans,avec un pic entre 25/30 ans, mais elles sont proportionnellement plus nombreuseschez les 40/45 ans.48


• 71% <strong>de</strong>s plaies sont décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 30 ans avec un pic chez les15/20 ans, aucune plaie n’est décrite après 40 ans.• 68% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture sont décrites par <strong>de</strong>s sportifs âgés <strong>de</strong> 15 à 30ans, aucune suspicion <strong>de</strong> fracture n’est décrite après 40 ans, et elles sontproportionnellement aussi nombreuses dans chaque tranche d’âge sauf chez les 20/25ans.Tableau VIII : nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon les tranches d'âgetype 15


De façon générale, la prévalence <strong>de</strong>s atteintes articulaires est majoritaire dans toutesles classes d’âge sauf chez les 45


• La proportion <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture est à peu près équivalente chez lessportifs <strong>de</strong> 15/20 ans, <strong>de</strong> 25/30 ans, <strong>de</strong> 30/35 ans et 35/40 ans, elle est un peuplus faible chez les sportifs <strong>de</strong> 20/25 ans.• La proportion <strong>de</strong>s douleurs est faible et équivalente chez les 20/25 ans et les30/35 ans (p=0.1). Elle est très faible chez les sportifs âgés <strong>de</strong> 15/20 ans et <strong>de</strong>25/30 ans (0.04).• La proportion <strong>de</strong>s plaies est faible (p=0.1) et équivalente chez les sportifs âgés<strong>de</strong> 15/20 ans et <strong>de</strong> 35/40 ans et très faible chez les sportifs <strong>de</strong> 20/25 ans et <strong>de</strong>25/30 ans.Tableau IX : proportion <strong>de</strong>s traumatismes par tranche d’âge selon le type <strong>de</strong> plaintetype p chez 15


Tableau X : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et le temps <strong>de</strong> pratiquenombre <strong>de</strong> traumatisme chez les sportifs pratiquant <strong>de</strong>puis:


Les plaies et les suspicions <strong>de</strong> fracture sont proportionnellement moins nombreuses :o la proportion <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture est plus importante chez les sportifs quipratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans et beaucoup moins importante chez ceux quipratiquent <strong>de</strong>puis 6 mois à 1 an.o La proportion <strong>de</strong>s plaies est plus importante chez les sportifs qui pratiquent<strong>de</strong>puis 3 à 5 ans et beaucoup moins importante chez ceux qui pratiquent <strong>de</strong>puis 2à 3 ans.1,201,00prévalence0,800,600,40


IIILES LOCALISATIONS DES TRAUMATISMESOn peut répartir les 456 traumatismes sur 4 gran<strong>de</strong>s régions anatomiques :• 57% (260) sont localisés au niveau <strong>de</strong>s membres inférieurs (MI) (comprenant laceinture pelvienne)• 31% (143) sont localisés au niveau <strong>de</strong>s membres supérieurs (MS) (comprenantles ceintures scapulaires)• 8% (37) sont localisés au niveau du tronc qui comprend le rachis, le thorax etl’abdomen• 4% (16) sont localisés au niveau <strong>de</strong> la tête.60575040% <strong>de</strong> traumatismes30312010840MI MS TRONC TETEFigure 12 : répartition <strong>de</strong>s traumatismes selon la localisation anatomique54


III.1. Les membres inférieursIII.1.1. Les pieds18% (46) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres inférieurs sont localisés au niveau <strong>de</strong>s pieds :- 27 sont localisés au niveau <strong>de</strong>s orteilso 21 sont décrits comme <strong>de</strong>s atteintes articulaires (15.6% <strong>de</strong>s atteintesarticulaires)o 4 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture (18.8 % <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture)o 2 sont <strong>de</strong>s plaies (14.3% <strong>de</strong>s plaies)- 15 sont localisés au niveau <strong>de</strong>s tarses et métatarseso 5 sont <strong>de</strong>s ecchymoseso 4 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (3% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)o 3 sont <strong>de</strong>s hématomes (7.3% <strong>de</strong>s hématomes)o 1 une douleuro 1 suspicion <strong>de</strong> fracture.- 4 sont localisés au niveau du talono 2 sont <strong>de</strong>s ecchymoseso 1 est décrit comme une atteinte articulaire (0.7% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)o 1 est une douleur.III.1.2. Les chevilles10.4% (27) <strong>de</strong>s traumatismes du membre inférieur sont localisés au niveau <strong>de</strong>schevilles• 14 au niveau <strong>de</strong>s faces antérieureso 14 sont décrits comme <strong>de</strong>s atteintes articulaires (9.7% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)55


• 7 au niveau <strong>de</strong>s malléoles externeso 5 sont décrits comme <strong>de</strong>s atteintes articulaires (3.7% <strong>de</strong>s atteintes articulaires).o 1 est un hématomeo 1 est une suspicion <strong>de</strong> fracture• 4 au niveau <strong>de</strong>s malléoles interneso 1 est une ecchymoseo 1 est un hématomeo 1 une atteinte articulaireo 1 une suspicion <strong>de</strong> fracture• 2 au niveau <strong>de</strong>s tendons d’Achille et sont décrit comme <strong>de</strong>s atteintes articulaires (1vu par le mé<strong>de</strong>cin avec prescription <strong>de</strong> 10 séances <strong>de</strong> kinésithérapie).III.1.3. Les jambes26.5% (69) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres inférieurs sont localisés au niveau <strong>de</strong>sjambes, essentiellement (65) au niveau du tiers moyen.• 15 sont <strong>de</strong>s hématomes (36.6% <strong>de</strong>s hématomes)• 46 sont <strong>de</strong>s ecchymoses (29.7% <strong>de</strong>s bleus)• 8 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires.III.1.4. Les genoux20% (52) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres inférieurs sont localisés au niveau <strong>de</strong>sgenoux, dont :- 19 au niveau <strong>de</strong> la face antérieure <strong>de</strong>s genoux- 11 au niveau <strong>de</strong>s rotules- 9 au niveau <strong>de</strong>s faces latérales56


- 7 au niveau <strong>de</strong>s faces internes- 6 au niveau <strong>de</strong>s faces postérieuresParmi ces 52 traumatismes :• 40 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (29.8% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)• 3 sont décrits comme <strong>de</strong>s atteintes musculaires.• 5 sont <strong>de</strong>s ecchymoses• 2 sont <strong>de</strong>s douleurs• 1 hématome.III.1.5. Les cuisses22.7% (59) <strong>de</strong>s traumatismes du membre inférieur sont localisés au niveau <strong>de</strong>s cuisses :- 20 sont au niveau <strong>de</strong>s adducteurs• 20 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (25.3% <strong>de</strong>s atteintes musculaires).- 10 sont au niveau <strong>de</strong>s ischio-jambiers et sont décrit comme <strong>de</strong>s atteintesmusculaires, (14% <strong>de</strong>s atteintes musculaires).- 29 sont localisés sur les faces antérieures ou latérales <strong>de</strong>s cuisses, parmi ceux-ci• 16 sont <strong>de</strong>s ecchymoses• 7 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (9.9% <strong>de</strong>s atteintes musculaires)• 6 sont <strong>de</strong>s hématomesIII.1.6. Le bassin2.6% (7) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres inférieurs sont localisés au niveau du bassin,parmi ceux-ci :• 1 au niveau du sacrum est une ecchymose• 3 au niveau <strong>de</strong>s hanches.57


o 2 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaireso 1 est une atteinte articulaire.• 3 sont au niveau du sexe :o 1 est une ecchymoseo 2 sont <strong>de</strong>s douleurs dont 1 avec une ecchymose localisée.III.2. Les membres supérieursIII.2.1. Les mains22.4% (32) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres supérieurs sont localisé au niveau <strong>de</strong>smains et exclusivement au niveau <strong>de</strong>s doigts dont :- 12 sont au niveau du pouce :o 1 est 1 hématomeo 10 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (7.5% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)o 1 a fait craindre une fracture- 20 sont au niveau <strong>de</strong>s autres doigts : 6 au niveau <strong>de</strong>s articulations métacarpophalangiennes,11 au niveau <strong>de</strong>s articulations inter phalangiennes proximales, 1 auniveau <strong>de</strong>s inter phalangiennes distales, 1 au niveau 2 ième phalange, et 1 au niveau <strong>de</strong>3 ième phalange) :o 2 sont <strong>de</strong>s hématomeso 12 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (8.9% <strong>de</strong>s atteintes articulaires)o 2 sont <strong>de</strong>s plaies dont 1 suturéeo 4 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture58


III.2.2. Les poignets11.9% (17) <strong>de</strong>s traumatismes du membre supérieur sont localisés au niveau <strong>de</strong>spoignets :• 5 sont <strong>de</strong>s ecchymoses ;• 10 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (7.5% <strong>de</strong>s atteintes articulaires).• 1 plaie ;• 1 douleur.III.2.3. Les avants bras39.2% (56) <strong>de</strong>s traumatismes du membre supérieur sont localisés au niveau <strong>de</strong>s avantsbras :• 50 sont <strong>de</strong>s ecchymoses, soit 32.9% <strong>de</strong>s ecchymoses• 6 sont <strong>de</strong>s hématomes soit 9.7% <strong>de</strong>s hématomesIII.2.4. Les cou<strong>de</strong>s4.9% (7) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres supérieurs sont localisés au niveau <strong>de</strong>scou<strong>de</strong>s :• 1 est une ecchymose• 1 est 1 hématome• 3 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires• 2 sont <strong>de</strong>s plaies dont une suturée en urgenceIII.2.5. Les bras11.8% (47) <strong>de</strong>s traumatismes du membre supérieur sont localisés au niveau <strong>de</strong>s bras :• 14 sont <strong>de</strong>s ecchymoses.• 1 est une atteinte musculaire.• 1 plaie traitée spontanément avec du STERISTRIP ;• 1 hématome.59


III.2.6. Les épaules9.8% (14) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong>s membres supérieurs sont localisés aux épaules :• 7 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (5.2% <strong>de</strong>s atteintes articulaires) dont 2sont <strong>de</strong>s déboîtements d’épaule chroniques.• 5 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires, soit 7% <strong>de</strong>s atteintes musculaires• 1 suspicion <strong>de</strong> fracture vue par le mé<strong>de</strong>cin traitant et traitéemédicalement.• 1 ecchymose.III.3. Le troncIII.3.1. le rachis59.5% (22) <strong>de</strong>s traumatismes du tronc sont localisés au niveau du rachis dont• 11 sont au niveau du rachis lombaire et sont :o 1 ecchymoseo 5 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (7% <strong>de</strong>s atteintes musculaires)o 5 sont <strong>de</strong>s douleurs, soit 1/3 <strong>de</strong>s douleurs.• 3 sont localisés au niveau dorsal et sont :o 1 est une atteinte articulaire traité e par un kinésithérapeute ostéopathe.o 2 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires dont 1 vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant.• 8 sont localisés au niveau cervical et sont :o 2 sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires dont aucune n’est vue par le mé<strong>de</strong>cin mais 1 esttraitée par un kinésithérapeute ostéopatheo 5 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (7% <strong>de</strong>s atteintes musculaires).o 1 est une douleur60


III.3.2. L’abdomenSeul 3 traumatismes sont localisés au niveau <strong>de</strong> l’abdomen et sont <strong>de</strong>s ecchymoses.III.3.3. Le thorax32% (12) <strong>de</strong>s traumatismes du tronc sont localisés au niveau du thorax et compte :• 4 sont <strong>de</strong>s ecchymoses.• 2 sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (2.8% <strong>de</strong>s atteintes musculaires).• 5 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture <strong>de</strong> côtes (22.7% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture).• 1 est une douleur.III.4. La têteIII.4.1. Les yeux et orbites43.8% (7) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong> la tête sont <strong>de</strong>s lésions au niveau <strong>de</strong>s yeux et orbitesdont :• 1 ecchymose.• 2 hématomes.• 4 plaies, soit 28.5% <strong>de</strong>s plaies.III.4.2. La face18.75% (5) <strong>de</strong>s traumatismes <strong>de</strong> tête sont <strong>de</strong>s lésions <strong>de</strong> la face, dont :• 1 ecchymose sur le menton.• 1 hématome sur le front.• 1 plaie au niveau <strong>de</strong>s lèvres.A noter qu’aucune <strong>de</strong> ses lésions n’a été traitée.61


III.4.3. Le nez31.2% (5) <strong>de</strong>s traumatismes au niveau <strong>de</strong> la tête sont localisés au niveau du nez, dont :• 4 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture (18.2% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture)• 1 est une plaie non traitée.III.4.4. Dents1 seule personne décrit une lésion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts et il s’agit d’une fracture d’une <strong>de</strong>nt.III.5. la localisation selon les différents types <strong>de</strong> traumatisme les atteintes articulaires :• 30% (40) sont au niveau <strong>de</strong>s genoux ;• 19% (26) sont au niveau du pied dont 21 sont au niveau <strong>de</strong>s orteils ;• 16% (22) sont au niveau <strong>de</strong>s chevilles.• 16% (22) sont au niveau <strong>de</strong>s doigts dont 10 rien qu’au niveau du pouce.• 7% (10) sont au niveau du poignet• 5% (7) sont au niveau <strong>de</strong> l’épaule.• 3 sont au niveau du rachis et 3 au niveau du cou<strong>de</strong>• 1 au niveau du bassin. Les atteintes musculaires :• 52% (37) sont au niveau <strong>de</strong>s cuisses dont 20 sont <strong>de</strong>s atteintes <strong>de</strong>sadducteurs et 10 sont <strong>de</strong>s atteintes <strong>de</strong>s ischio-jambiers.• 17% (12) sont localisées dont 11 au niveau <strong>de</strong>s muscles para vertébrauxlombaires et 8 au niveau <strong>de</strong>s muscles para cervicaux et <strong>de</strong>s muscles du cou.• 11% (8) sont localisées au niveau <strong>de</strong>s mollets.• 7% (5) sont localisées au niveau <strong>de</strong> l’épaule.• 3 sont localisées à la face postérieure <strong>de</strong>s genoux.62


• 2 sont intercostales.• 2 sont au niveau du bassin.• 1 au niveau du cou <strong>de</strong> pied.• 1 au niveau du bras Les suspicions <strong>de</strong> fracture :• 23% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s doigts ;• 23% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s orteils ;• 23% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s côtes.• 18% (4) sont au niveau du nez.• 9% (2) sont au niveau <strong>de</strong>s chevilles.• 1 est au niveau <strong>de</strong> l’épaule. Les plaies :• 28% (4) sont au niveau <strong>de</strong>s arca<strong>de</strong>s sourcilières.• 14% (2) au niveau <strong>de</strong>s orteils• 14% (2) au niveau <strong>de</strong>s doigts ;• 14% (2) au niveau <strong>de</strong> la face• 14% (2) au niveau <strong>de</strong>s cou<strong>de</strong>s.• 1 au niveau du poignet et 1 au niveau du bras ; Les douleurs :• 40% (6) sont <strong>de</strong>s douleurs rachidiennes dont 5 au niveau lombaire.• 20% (3) sont <strong>de</strong>s douleurs <strong>de</strong>s genoux.• 13% (2) sont <strong>de</strong> douleurs au niveau <strong>de</strong>s pieds.• 13% (2) sont <strong>de</strong>s douleurs au niveau <strong>de</strong>s organes sexuelles.• 1 au niveau du poignet.• 1 au niveau du sternum.63


Les ecchymoses• 32% (50) sont localisées au niveau <strong>de</strong>s avants bras.• 29% (46) sont au niveau <strong>de</strong> la face antérieure <strong>de</strong>s jambes ;• 10% (16) sont localisées sur la face antérieure <strong>de</strong>s cuisses ;• 9% (14) sont au niveau <strong>de</strong> la face latérale <strong>de</strong>s bras.• 4% (7) sont au niveau <strong>de</strong> l’avant pied.• 3% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s poignets.• 3% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s genoux.• 4 au niveau du thorax.• 3 sont au niveau abdominal.• 2 sont au niveau <strong>de</strong> la face.• 2 au niveau du bassin.• 1 à la cheville, 1 au cou<strong>de</strong> et 1 à l’épaule.• 1 en regard du rachis lombaire. Les hématomes :• 37% (15) sont localisés au niveau <strong>de</strong> la face antérieure <strong>de</strong>s jambes.• 15% (6) sont au niveau <strong>de</strong>s avant bras.• 15% (6) sont au niveau <strong>de</strong>s cuisses.• 3 au niveau <strong>de</strong> l’avant pied.• 3 au niveau <strong>de</strong>s doigts <strong>de</strong> la main.• 3 au niveau <strong>de</strong> la face.• 2 au niveau <strong>de</strong>s chevilles.• 1 au niveau du genou.• 1 au cou<strong>de</strong> et 1 face latérale du bras.64


IVPRISE EN CHARGEIV.1. La prise en charge immédiateIV.1.1. Les interruptions <strong>de</strong> la pratique au moment du traumatismeSur les 456 traumatismes décrit seulement 7.23% (33) <strong>de</strong>s traumatismes ont obligé lepratiquant à arrêter sont activité sportive (Tableau XI).Parmi ces 33 traumatismes :• La moitié 51.51% (17) sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires.• 21.21% (7) sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires• 3 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture• 3 sont <strong>de</strong>s plaies• Et 3 <strong>de</strong>s hématomes.• Aucune ecchymose n’a obligé le pratiquant à s’arrêter.Tableau XI : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon les types et les premiers gestesecchymoses hématomesAtteintesAtteintesarticulaires musculairessuspicion # plaies douleurs totalnb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb %aucun 109 68,99% 15 36,59% 56 41,79% 33 46,48% 6 27,27% 7 50,00% 11 73,33% 237 51,97%pris en charge 49 31,01% 26 63,41% 78 58,21% 38 53,52% 16 72,73% 7 50,00% 4 26,67% 218 47,81%glace 16 10,13% 16 39,02% 38 28,36% 9 12,68% 13 59,09% 0 0,00% 0 0,00% 92 20,18%bandage 0 0,00% 1 2,44% 11 8,21% 8 11,27% 4 18,18% 5 35,71% 0 0,00% 29 6,36%pomma<strong>de</strong> 29 18,35% 14 34,15% 46 34,33% 22 30,99% 6 27,27% 1 7,14% 4 26,67% 122 26,75%massage 6 3,80% 0 0,00% 6 4,48% 4 5,63% 0 0,00% 0 0,00% 1 6,67% 17 3,73%médicament 0 0,00% 0 0,00% 5 3,73% 8 11,27% 1 4,55% 1 7,14% 0 0,00% 15 3,29%#= fractureIV.1.2. Les premiers gestes (Tableau XI)Sur l’ensemble <strong>de</strong>s traumatismes :52.19% (238) <strong>de</strong>s traumatismes n’ont bénéficié d’aucune prise en charge aumoment du traumatisme, et 47.81% (218) ont bénéficié <strong>de</strong> soins immédiats.65


Les premiers gestes décrits ont été :• Pour 20.18% <strong>de</strong>s traumatismes les sportifs ont appliqué <strong>de</strong> la glace.• Pour 26.75% <strong>de</strong>s traumatismes les sportifs ont appliqué une pomma<strong>de</strong>(aci<strong>de</strong> niflumique, ibuprofène gel, BEAUME DU TIGRE ® , etc.…).• Pour 6.36% <strong>de</strong>s traumatismes ils ont fait un bandage.• Pour près <strong>de</strong> 4% ils ont fait un massage.• Pour seulement 3% ils ont pris <strong>de</strong>s médicaments du type paracétamol.Les sportifs ont souvent associé ces gestes, ainsi certains ont posé <strong>de</strong> la glace puismassé un muscle, ou posé <strong>de</strong> la glace puis bandé. Les premiers gestes selon le type <strong>de</strong> traumatismeParmi les 218 traumatismes :• 4 (1.8%) sont <strong>de</strong>s douleurs (=26.67% <strong>de</strong>s douleurs) :o pour tous, le sportif a appliqué une pomma<strong>de</strong>.o Pour une douleur lombaire le sportif a en plus massé le dos.• 49 (22.5%) sont <strong>de</strong>s ecchymoses (=31.01% <strong>de</strong>s bleus) pour :o 29% (14) le sportif a posé <strong>de</strong> la glace.o 4% (2) le sportif a posé <strong>de</strong> la glace et appliqué <strong>de</strong> la pomma<strong>de</strong>.o 55% (27) le sportif a seulement appliqué une pomma<strong>de</strong>.o 12% (6) le sportif a massé.• 38 (17.4%) sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (=53.52% <strong>de</strong>s atteintes musculaires)pour :o Le sportif a appliqué <strong>de</strong> la glace pour 24% (9) d’entre eux.o 24% (9) ont nécessité la prise d’antalgique (dont 4 en association avec<strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s, 3 en association avec un bandage, 1 en association avec lapose <strong>de</strong> glace).66


o 58% (22) sont traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s (dont 1 en association avecl’application d’une pomma<strong>de</strong>, 4 en association avec la prise d’antalgique).o 10% (4) ont été massées.• 7 (3.2%) sont <strong>de</strong>s plaies (=50% <strong>de</strong>s plaies) dont :o 71% (5) ont été bandées ou pansées.o 1 a reçu <strong>de</strong> la pomma<strong>de</strong>.o 1 a nécessité <strong>de</strong> prendre un antalgique.• 78 (35.8%) sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (=58.21% <strong>de</strong>s atteintes articulaires).o Le sportif a appliqué <strong>de</strong> la glace pour 49% (38) d’entre eux.o 59% (46) sont traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s (dont 21 uniquement avec<strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s, 11 en association avec la pose <strong>de</strong> glace, le reste est enassociation avec d’autres gestes)o 14% (11) ont été bandées (3 seul, 3 en association avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>set la pose <strong>de</strong> glace, le reste en association avec d’autre gestes)o 8% (6) ont été massées.o 6% (5) ont nécessité la prise d’antalgique.• 26 (11.9%) sont <strong>de</strong>s hématomes (=63.41% <strong>de</strong>s hématomes).o Le sportif a appliqué <strong>de</strong> la glace dans 62% (16) d’entre eux dont 3 enassociation avec l’application <strong>de</strong> pomma<strong>de</strong> et 1 avec un bandage en plus).o 54% (14) sont traités avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s (dont 10 uniquement parapplication <strong>de</strong> pomma<strong>de</strong>).o 1 a été bandé (après application <strong>de</strong> glace et <strong>de</strong> pomma<strong>de</strong>).• 16 (7.3%) sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture (=72.73% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture).o Le sportif a appliqué <strong>de</strong> la glace dans 81% (13) d’entre eux (dont 8 sansautre geste).67


o 37.5% ont été traitée avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s (3 avec <strong>de</strong> la glace, 1 avec <strong>de</strong>la glace et un bandage, 1 avec <strong>de</strong> la glace, un bandage et la prised’antalgique).o 1 sur 4 a été bandé (dont 2 sans autre geste), et 1 a nécessité la prised’antalgique.IV.2. L’appel à un mé<strong>de</strong>cin au moment du traumatismeSeul 9 traumatismes ont nécessité <strong>de</strong> faire appel à un mé<strong>de</strong>cin en urgence dont 3 ontfait venir le mé<strong>de</strong>cin sur place et 6 ont été transporté par leur propre moyen auxurgences parmi lesquels 3 étaient <strong>de</strong>s atteintes articulaires (1 épaule, 2 genoux) et 2<strong>de</strong>s plaies.VLA PRISE EN CHARGE SECONDAIRECorrespond aux modalités <strong>de</strong> prise en charges <strong>de</strong>s traumatismes hors du lieu <strong>de</strong>straumatismes.Les différents types <strong>de</strong> prise en charge : Soit les sportifs faisaient appel à <strong>de</strong>sprofessionnels <strong>de</strong> santé soit ils se soignaient seul, soit ils ne faisaient rien (TableauXII) :• Ainsi 77 (17%) traumatismes ont été vus par un professionnel <strong>de</strong> santé.• 147 (32%) traumatismes ont été pris en charge par le sportif seul.• 232 (51%) n’ont eu aucune prise en charge.Tableau XII : nombre et proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon le type et leurs prises en chargeecchymoses hématomesAtteintesarticulairesAtteintes musculaires Plaies suspicion # douleurstotalnb % nb % nb % nb % nb % nb % nb % nb %aucun 114 72,15% 18 43,90% 42 31,34% 31 43,66% 8 57,14% 9 40,91% 10 66,67% 232 50,88%par professionnel 0 0,00% 3 7,32% 43 32,09% 13 18,31% 2 14,29% 12 54,55% 3 20,00% 76 16,67%par le sportif 44 27,85% 20 48,78% 49 36,57% 27 38,03% 4 28,57% 1 4,55% 2 13,33% 147 32,24%total 158 100,00% 41 100,00% 134 100,00% 71 100,00% 14 100,00% 22 100,00% 15 100,00% 455 99,78%nb= nombre%= proportion <strong>de</strong> lésions parmi ce type <strong>de</strong> traumatismes68


V.1. La prise en charge par un professionnel <strong>de</strong> santéV.1.1. Les délais <strong>de</strong> prise en charge :Sur ces 77 traumatismes :- 52 (68%) sont vus dans la semaine qui suit le traumatisme,- 14 (18%) sont vus 1 semaine après l’épiso<strong>de</strong> traumatique- Et 11 (14%) sont vus le jour même <strong>de</strong>s les 8 heures suivant l’épiso<strong>de</strong>traumatique.V.1.2. Les différents professionnels <strong>de</strong> santé consultés (Tableau XIII)La moitié <strong>de</strong> ces traumatismes (39), soit1.32% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s traumatismes sontvus par le mé<strong>de</strong>cin traitant (MT).• Plus d’un quart (20), soit 4.6% <strong>de</strong>s traumatismes sont vus directement soit par<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins spécialistes (6 par un orthopédiste) ou <strong>de</strong>s professionnelsparamédicaux (1 par un <strong>de</strong>ntiste et 14 par <strong>de</strong>s kinésithérapeutes, <strong>de</strong>s ostéopathesou chiropraticiens).• 16% (12), soit 2.63% <strong>de</strong>s traumatismes ont été vus aux urgences dont 1 unesemaine après le traumatisme pour une atteinte articulaire au niveau d’un doigt.• 6, soit 1.32 % <strong>de</strong>s traumatismes sont vus directement par un mé<strong>de</strong>cin du sport(MS).69


Tableau XIII : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le délai <strong>de</strong> consultation et le type <strong>de</strong> consultationtraumatismesnb %


• Parmi les atteintes articulaires :o 31.34% (42) n’ont eu aucune prise en charge.o 36.57% (49) sont soignées par le sportif.o 32.09% (43) ont nécessité une consultation, dont : 30 (70%) sont vues dans la semaine, 6 (14%) sont vues le jour même et 7(16%) sont vues après une semaine. Sur l’ensemble <strong>de</strong>s atteintes articulaires : 15% (20) sont vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant (, 9.70% sont vues par <strong>de</strong>sspécialiste (13 traumatismes dont 6 sont vus par un orthopédiste ,4 dans lasemaine et 2 tardivement et 7 sont vus directement par <strong>de</strong>skinésithérapeutes dans la semaine), 5.22% (7) sont vues aux urgences dont1 une semaine après le traumatisme et 3 sont vues par un mé<strong>de</strong>cin du sport.• Parmi les atteintes musculaires :o 43.66% (31) n’ont bénéficié d’aucune prise en charge.o 38.03% (27) sont soignées par le sportif.o 18.31% (13) ont nécessitées une consultation : 8 sont vues dans la semaine et 5 sont vues après 1 semaine. Sur l’ensemble <strong>de</strong>s atteintes musculaires : 11% <strong>de</strong>s atteintes musculairessont vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant, 3 par <strong>de</strong>s chiropraticiennes, et 2directement par un mé<strong>de</strong>cin du sport.• Parmi les suspicions <strong>de</strong> fracture :o 40.91% (9) n’ont bénéficié d’aucune prise en charge.o 4.55% (1) a été soigné par le sportif (pour un doigt).o 54.55% (12) ont nécessité une consultation71


Sur les 12 suspicions <strong>de</strong> fracture 8 sont vues par dans la semaine 2 sontvues en urgence le jour même et 2 sont vues tardivement après 1 semaine.36.6% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture sont vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant dont 1 enurgence, 13.64%sont vues aux urgences dont 1 une semaine après letraumatisme, et 1 est vue par un chiropraticien.• Parmi les plaies :o 57.14% (8) n’ont nécessité aucune prise en charge.o 28.57% (4) sont soignées par le sportif.o 14.29% (2) ont été soignées en urgence, 1 par le mé<strong>de</strong>cin traitant et 1 auxurgences.• Parmi les douleurs :o 66.67% (10) n’ont bénéficié d’aucune prise en charge.o 13.33% (2) sont soignées par le sportif.o 20% (3) ont été vues en consultation, dont : Les 3 sont vues dans la semaine. 1 est vue par le mé<strong>de</strong>cin traitant, 1 par un mé<strong>de</strong>cin du sport et 1 par unostéopathe.Tableau XIV : nombre <strong>de</strong> traumatismes par type <strong>de</strong> traumatismes selon le délai <strong>de</strong> consultation etle type <strong>de</strong> consultationhématomesAtteintesAtteintesarticulaires musculairesPlaies suspicion # douleursnb % nb % nb % nb % nb % nb %


• 1 plaie a été vue par le mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s urgences et 1 par le mé<strong>de</strong>cin traitant en urgence.• 1seul hématome est vu en urgence, 1 est vu par le mé<strong>de</strong>cin traitant et 1 directementpar un kinésithérapeute.VILES TRAITEMENTSVI.1. Les différents traitements (Tableau XV)• 42% (190) <strong>de</strong>s traumatismes ont été traités par <strong>de</strong>s médicaments, parmi ceux ci :• 36% (63) ont nécessité la prise d’antalgiques ou AINS dont :o 18.4% (27) <strong>de</strong>s traumatismes sont pris en charge par le sportifo 46.8% (36) <strong>de</strong>s traumatismes ont été vus en consultation ;• 62% (105) ont bénéficié <strong>de</strong> l’application d’une pomma<strong>de</strong> (aci<strong>de</strong> niflumique,diclofénac emulgel, kétoprofène…), donto 54.4% (91) <strong>de</strong>s traumatismes sont pris en charge par le sportif.o 32.5% (27) <strong>de</strong>s traumatismes sont vus en consultation.• 1.5% <strong>de</strong>s traumatismes ont été traités par homéopathie (arnica) par le sportif.• 1 seul traumatisme du genou a nécessité <strong>de</strong>s infiltrations par le mé<strong>de</strong>cin traitant.• Seulement 2% (10) <strong>de</strong>s traumatismes ont nécessités <strong>de</strong>s soins locaux :ooo0.9% (4) ont été pansés par un mé<strong>de</strong>cin.0.7% (3) ont nécessité <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> suture.Et autant ont nécessité la pose <strong>de</strong> STERISTRIP ® par le sportif.73


Tableau XV nombre <strong>de</strong> traumatisme selon les traitements et les différents types <strong>de</strong> prise en chargenb prescrit % T cs nb autonome % T auto nb total %médicaments 56 72,7% 134 91,2% 190 41,7%per os 36 46,8% 33 22,4% 69 15,1%pomma<strong>de</strong>s 27 35,1% 91 61,9% 118 25,9%homéopathies 0 0,0% 7 4,8% 7 1,5%infiltration 1 1,3% 0 0,0% 1 0,2%stéristrip 0 0,0% 3 2,0% 3 0,7%pansement 4 5,2% 0,0% 4 0,9%sutures 3 3,9% 0,0% 3 0,7%immobilisation 31 40,3% 38 25,9% 69 15,1%kinésithérapie 34 44,2% 0,0% 34 7,5%arthroscopie 2 2,6% 0,0% 2 0,4%T= traumatismes ; cs= consultation ; % T auto= proportion <strong>de</strong> traumatismes parmi les traumatismes pris en charge <strong>de</strong> façonautonome ; % T cs= proportion <strong>de</strong> traumatismes parmi les traumatismes pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé• Seul 2 traumatismes ont été traités par arthroscopie.• 15% (68) <strong>de</strong>s traumatismes ont été immobilisés (soit par <strong>de</strong>s strapping, soit par <strong>de</strong>sattelles, soit par <strong>de</strong>s plâtres), dont :o 25.9% (38) <strong>de</strong>s traumatismes sont soignés par le sportif ;o 40% (31) <strong>de</strong>s traumatismes vus en consultation.• 44.2% ont nécessité entre 5 et 15 séances <strong>de</strong> kinésithérapie.74


VI.2. les différents traitements selon le type <strong>de</strong> traumatisme (Tableau XVI)• parmi les atteintes articulaires :o 52% (70) sont traitées par un traitement médicamenteux dont : 46% (32) ont nécessité la prise d’antalgiques ou AINS ; 54% (38) ont été traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s ; 1 a été traitée par homéopathie 1 a nécessité une infiltration.o 2% (3) ont nécessité un pansement.o 1 seul a nécessité <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> suture.• Parmi les atteintes musculaires :o 47.89% (34) ont été traitées par un traitement médicamenteux, dont : 56% (19) ont nécessité la prise d’antalgiques ou AINS. 56% ont été traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s. 1 a été traitée par homéopathie ;o 7.04% (5) ont nécessité une immobilisationo 3% (2) ont nécessité <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie.• Parmi les suspicions <strong>de</strong> fracture :o 50% (11) ont été traitées par traitement médicamenteux, dont : 54% (6) ont nécessité la prise d’antalgiques ou AINS. 27% ont été traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>soo36.36% (8) ont nécessité une immobilisation.14% (3) ont nécessité <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie.• Parmi les hématomes :o 51.22% (21) ont été traités par traitement médicamenteux, dont :75


33% (7) ont nécessité la prise d’antalgiques ou AINS. Les 66.7% (14) ont été traités avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s. 1 a été traité par homéopathie.o 1 a nécessité <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> suture.o 14.63% ont nécessité une immobilisation.• Parmi les plaies :o 46.82% (6) ont été traitées : 21.43% (3) ont nécessité la pose <strong>de</strong> STERISTRIP, 1 a nécessité la prise d’antalgique ; 1 a nécessité <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> suture. Et 1 un simple pansement.• Parmi les douleurs seul 26.7% (4) ont été traitées avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s.• Parmi les ecchymoseso 27.85 % (44) ont été traitées par <strong>de</strong>s médicaments, dont : 90% avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s. 9% ont nécessité la prise d’antalgique.Tableau XVI : nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon les traitementsecchymoses hématomesAtteintesAtteintesarticulaires musculairesPlaies suspicion # douleurstotal % total % total % total % total % total % total %médicaments 44 27,85% 21 51,22% 70 52,24% 34 47,89% 6 42,86% 11 50,00% 4 26,67%per os 4 2,53% 7 17,07% 32 23,88% 19 26,76% 1 0,00% 6 27,27% 0 0,00%pomma<strong>de</strong>s 40 25,32% 14 34,15% 38 28,36% 19 26,76% 0 0,00% 3 13,64% 4 0,00%homéopathies 4 2,53% 1 2,44% 1 0,75% 1 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%infiltration 0 0,00% 0 0,00% 1 0,75% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%stéristrip 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 3 21,43% 0 0,00% 0 0,00%pansement 0 0,00% 0 0,00% 3 2,24% 0 0,00% 1 7,14% 0 0,00% 0 0,00%sutures 0 0,00% 1 2,44% 1 0,75% 0 0,00% 1 7,14% 0 0,00% 0 0,00%immobilisation 0 0,00% 6 14,63% 50 37,31% 5 7,04% 0 0,00% 8 36,36% 0 0,00%kinésithérapie 0 0,00% 0 0,00% 29 21,64% 2 2,82% 0 0,00% 3 13,64% 0 0,00%arthroscopie 0 0,00% 0 0,00% 2 1,49% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%nb= nombre%= proportion <strong>de</strong> lésions parmi ce type <strong>de</strong> traumatismes76


VI.3. Les traitements <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatismes pris en charge par unprofessionnel <strong>de</strong> santé (Tableau XVII)Sur les 77 traumatismes qui ont été vus 47% (36) ont été traités par <strong>de</strong>s médicaments per os, 35% (36)ont été traités avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s (diclofénac emulgel,kétoprofène, aci<strong>de</strong> niflumique gel), 40% (31) ont été immobilisés soit par strapping, soit par <strong>de</strong>s orthèses soitplâtrés, 2 sont traités par arthroscopie et _ 44% (34) ont bénéficié <strong>de</strong> kinésithérapie (Tableau XVII).Tableau XVII : nombres <strong>de</strong> traumatismes pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé selon letype et les traitements prishématomesAtteintes Atteintesarticulaires musculairesPlaies suspicion # douleurs totalnb traumatisme nb nb nb nb nb nb nb %médicament 1 21 8 0 6 0 36 7,89%pansement 0 3 0 1 0 0 4 0,88%sutures 1 1 0 1 0 0 3 0,66%pomma<strong>de</strong>s 1 15 4 0 3 2 25 5,48%infiltration 0 1 0 0 0 0 1 0,22%immobilisation 0 23 1 0 7 0 31 6,80%kinésithérapie 0 29 2 0 3 0 34 7,46%arthroscopie 0 2 0 0 0 0 2 0,44%nb= nombre• Sur les 43 atteintes articulaireso 49% (21) sont traitées par <strong>de</strong>s médicaments per os.o 35% (15) ont reçu <strong>de</strong>s traitements topiques,o 1 a bénéficié d’une infiltration,o 3 ont nécessité un pansement et 1 <strong>de</strong>s sutures.o 67% (29) ont bénéficié <strong>de</strong> 5 à 15 séances <strong>de</strong> kinésithérapie.o 51% (23) seront immobilisées : 1 a été plâtré, 12 ont eu une orthèse et 9 ont euun strapping.77


• Sur les 13 atteintes musculaires :o 61% (9) ont reçu un traitement per os,o 4 ont eu un traitement topique,o 4.6%(2) ont bénéficié d’un traitement par kinésithérapie,o 1 a été immobilisée avec une orthèse.• Sur les 12 suspicions <strong>de</strong> fracture :o 50% (6) ont été traitées par <strong>de</strong>s médicaments per os,o 25% (3) ont reçu un traitement topique,o 25% (3) ont eu <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie,o 58% (7) ont été immobilisées dont 2 ont été plâtrées en moyenne 60 jours, 2 onteu une orthèse pendant 45 et 90 jours et 3 ont eu un strapping entre 7 et 30 jours.• Les douleurs ont été traitées par <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s.• 1 hématome a eu un traitement per os, 1 a appliqué <strong>de</strong> la pomma<strong>de</strong>, et 1 a nécessitéune suture.• 1 plaie a dû être suturée et 1 n’a eu besoin que d’un pansement.VI.4. Les traitements <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatismes pris en charge par lesportif (Tableau XVIII)• Pour les 44 ecchymoses :o 40 sont traitées par l’application d’une pomma<strong>de</strong> (HEMOCLAR ® , aci<strong>de</strong>niflumique gel),o 4 ont nécessité la prise d’antalgique (paracétamol),o 4 ont été traitées par homéopathie (arnica).78


• Sur les 20 hématomes :o 18 ont été traités par <strong>de</strong>s médicaments dont :13 ont bénéficié <strong>de</strong> l’application d’une pomma<strong>de</strong> (ibuprofène gel, aci<strong>de</strong>niflumique gel, arnica), 5 ont nécessité la prise d’antalgique (paracétamol), 1 traumatisme a ététraité par <strong>de</strong>s Anti-inflammatoires. 1 seul a été traité par homéopathie.o 6 ont été immobilisés : 5 par <strong>de</strong>s strapping et 1 par une orthèse ;• Sur les 49 (36.57%) atteintes articulaires :o Pour 32 (65%) traumatismes le sportif a pris <strong>de</strong>s médicaments, parmi ceux-ci : 23 ont reçu l’application d’une pomma<strong>de</strong> (aci<strong>de</strong> niflumique gel, ibuprofènegel), 10 ont nécessité la prise d’antalgique, 1 a été traité avec <strong>de</strong>s antiinflammatoires. 1 a été traité par homéopathie.o 28 (57%) ont été immobilisées : 9 par bandage ou strapping, 11 ont été traitéespar <strong>de</strong>s syndactylies, et 7 avec une orthèse.• Sur les 27 atteintes musculaires :o pour 25 (95%), le sportif a pris <strong>de</strong>s médicaments, parmi ceux-ci : 15 ont reçu l’application d’une pomma<strong>de</strong>, 8 ont nécessité <strong>de</strong> prendre un antalgique, 3 ont été traité par antiinflammatoire(aci<strong>de</strong> niflumique, diclofénac). 1 par homéopathie.o 4 ont été immobilisées par bandages ou strapping ;79


• Sur les 4 plaies soignées par le sportif :o 1 a nécessité un pansement simpleo 3 ont nécessité la pose <strong>de</strong> STERISTRIP ® .• Pour les 2 douleurs, les sportifs ont seulement appliqué une pomma<strong>de</strong>• La suspicion <strong>de</strong> fracture :o Aucune n’a nécessité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s médicamentso 1 a été immobilisée par syndactylie.Tableau XVIII : nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et les modalités <strong>de</strong> traitement etimmobilisationecchymoses hématomes Atteintes articulaires Atteintes musculairesPlaies suspicion # douleursnb % nb % nb % nb % nb % nb % nb %médicaments 44 27,85% 18 43,90% 32 23,88% 25 35,21% 4 28,57% 0 0,00% 2 13,33%antalgiqie 4 5 10 8 1 0 0AINS 0 1 1 3 0 0 0pomma<strong>de</strong>s 40 13 23 15 0 0 2homéopathies 4 2,53% 1 2,44% 1 0,75% 1 1,41% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%stéristrip 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 3 0 0,00% 0 0,00%immobilisation 0 0,00% 6 14,63% 28 20,90% 4 5,63% 0 0,00% 1 4,55% 0 0,00%moyenne 9 j 7j 12j nrmédiane 10j 5 j 15j nrécart 5 à 15 jours 2 à 30 jours 7 à 15 jnb= nombre%= proportion <strong>de</strong> lésions parmi ce type <strong>de</strong> traumatismes80


VIICONSEQUENCES POUR LES SPORTIFSCertains traumatismes ont obligé à immobiliser la partie lésée.Ils ont parfois obligé le sportif à arrêter le sport et pour certain, ont motivé un arrêt <strong>de</strong>travail.VII.1. les immobilisationsVII.1.1. Répartition globale <strong>de</strong>s immobilisations (Tableau XIX)• 37% (50) <strong>de</strong>s atteintes articulaires ont été immobilisées :o 29 ont été immobilisées avec un strapping 11 était <strong>de</strong>s syndactylies faites spontanément par le sportif ; 9 étaient <strong>de</strong>s strappings fait par le sportif 9 étaient <strong>de</strong>s strappings fait par un mé<strong>de</strong>cino 20 ont été immobilisées avec <strong>de</strong>s orthèses : 7 étaient <strong>de</strong>s orthèses spontanément mises par le sportif 13 étaient <strong>de</strong>s orthèses prescrites par le mé<strong>de</strong>cino 1 a été plâtrée• 36.6% (8) <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture ont été immobilisées, donto 1 était une syndactylie faite par le sportif ;o 7 ont été immobilisées suite à une consultation : 3 par <strong>de</strong>s strappings 2 par <strong>de</strong>s orthèses 2 ont été plâtrées81


• 7 % (5) <strong>de</strong>s atteintes musculaires ont été immobilisées, dont :o 1 par orthèse suite à une consultationo 4 par strapping.• 14.63% (6) <strong>de</strong>s hématomes ont été spontanément immobilisés par le sportifo 5 par strappingo 1 par attelleTableau XIX : nombre et proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon type d'immobilisationstrapping orthèse platre totalatteintes articulaires nombre 29 20 1 50% <strong>de</strong>s atteinte art. 23% 14% 0,70% 37,31%ecart 2 à 30 jours 2 à 30 joursmoyenne 10 jours 12 jourssuspicions <strong>de</strong> fracture nombre 4 2 2 8% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> # 18% 9% 9% 36,36%ecart45 à 90 jours 60 joursmoyenne67 joursatteintes musculaires nombre 5 5% <strong>de</strong>s atteintes musc. 7% 7,04%ecart 2 à 30 joursmoyenne 12 jourshématomes nombre 6 6% <strong>de</strong>s hématomes 15% 14,63%ecart5 à 15 joursmoyenne9 joursVII.1.2.Les immobilisations suite aux consultations (Tableau XX)Tableau XX : le nombre <strong>de</strong> traumatismes vus par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé immobilisés etmoyenne médiane et écart <strong>de</strong> temps <strong>de</strong>s immobilisationsAtteintes articulairesAtteintesmusculairessuspicion #strapping orthèse platre orthèse strapping orthèse platreimmobilisé 22 17nombre 9 12 1 1 3 2 2moyenne 12 jours 18 jours nr nr nr 67 jours 60 joursmédiane 7 jours 20 jours nr nr nrécart 4 à 30 jours 10 à 30 jours nr nr nr 45 à 90 jours82


Seul <strong>de</strong>s atteintes articulaires (51% <strong>de</strong>s atteintes articulaires vues en consultation), <strong>de</strong>ssuspicions <strong>de</strong> fracture (58%) et une atteinte musculaire ont été immobilisées : 22 atteintes articulaires soit 51% <strong>de</strong>s atteintes articulaires vues par unprofessionnel <strong>de</strong> santé ont été immobilisées : 54% (12) ont eu une orthèse entre10 et 30 jours, pendant en moyenne 18 jours, avec une médiane à 20 jours ;41% ont eu un strapping entre 4 et 30 jours, pendant en moyenne 12 jours, avecune médiane à 7 jours, et 1 a été plâtrée. 7 suspicion <strong>de</strong> fracture sur les 12 qui ont consulté, ont nécessité uneimmobilisation : 3 ont eu un strapping (la durée n’a pas été renseignée), 28% (2)ont eu une orthèse pendant soit 45 soit 90 jours, soit en moyenne 67 jours, 28%(2) ont été plâtré pendant en moyenne 60 jours.VII.1.3.Les immobilisations faites spontanément par le sportifPour certains traumatismes le sportif a préféré immobiliser la partie lésée soit avec unbandage, soit par un strapping, soit avec une orthèse. Seul <strong>de</strong>s hématomes, <strong>de</strong>satteintes articulaires ou musculaires et une suspicion <strong>de</strong> fracture ont bénéficié d’uneimmobilisation : 28 <strong>de</strong>s 49 atteintes articulaires ont été immobilisées par le sportif dont 11par bandage, 11 par strapping et 6 avec une orthèse souple. Il gardaitl’immobilisation entre 2 à 30 jours avec une moyenne à 7 jours et avec unemédiane <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s traumatismes immobilisés à 5 jours. 6 <strong>de</strong>s 20 hématomes ont été immobilisés dont 5 par un bandage simple (1cheville, 1 pied, 3 cuisses) et 1 par une orthèse souple (1 cheville), ilsmaintenaient l’immobilisation entre 5 à 15 jours, en moyenne 9 jours, avec unemédiane <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>s traumatismes immobilisés à 10 jours.83


4 <strong>de</strong>s 27 atteintes musculaires ont été immobilisées par un bandage entre 7à 15 jours avec une moyenne à 12 jours et une médiane <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong>straumatismes immobilisés à 15 jours.VII.2. Les arrêts <strong>de</strong> la pratique du sport19,5% (89) <strong>de</strong>s traumatismes ont obligé le sportif à arrêter <strong>de</strong> s’entraîner, parmi ceuxci:• 52% (47) sont <strong>de</strong>s atteintes articulaires (=35% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s atteintesarticulaires). Ces traumatismes ont obligé le sportif à s’arrêter pour une duréeallant <strong>de</strong> 7 à 90 jours, et en moyenne <strong>de</strong> 32 jours, 29 <strong>de</strong>s arrêts on été prescritsd’une durée moyenne <strong>de</strong> 30 jours et 18 sont spontanés (soit 13.4% <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s atteintes articulaires) d’une durée moyenne <strong>de</strong> 7 jours.• 23% (21) sont <strong>de</strong>s atteintes musculaires (=30% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s atteintesmusculaires) ont obligé le sportif à s’arrêter pour une durée allant <strong>de</strong> 7 à 50 jours,et en moyenne pendant 13 jours, dont 5 arrêts prescrits d’une durée moyenne <strong>de</strong> 20jours et 16 sont spontanés (soit 22% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s atteintes musculaires)d’une durée moyenne <strong>de</strong> 10 jours.• 9% (8) sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture (=36% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong>fracture) ont obligé les sportifs à s’arrêter sur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 5 à 120 jours eten moyenne pendant 65 jours ; les 8 ont été prescrits.• 7% (6) sont <strong>de</strong>s hématomes (=15% <strong>de</strong>s hématomes) ont obligé le sportif à s’arrêtersur une pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 7 à 30 jours et en moyenne pendant 18 jours, 2 <strong>de</strong>s arrêtsont été prescrits et 4 sont spontanés.84


• 7% (6) sont <strong>de</strong>s douleurs (=20% <strong>de</strong>s douleurs) ont obligé le sportif à s’arrêter surune pério<strong>de</strong> allant <strong>de</strong> 3 à 60 jours et en moyenne pendant 30 jours s’ils ont étéprescrits et 5 jours si le sportif s’arrêtait spontanément ; 3 ont été prescrits et 3 sontspontanés.• 1 seule plaie a motivé un arrêt <strong>de</strong> 7 jours.VII.3. Les arrêts <strong>de</strong> travail19% (9) <strong>de</strong>s traumatismes ont entraîné un arrêt <strong>de</strong> travail, d’une durée moyenne <strong>de</strong> 30jours :• 5 sont <strong>de</strong>s traumatismes articulaires (=4% <strong>de</strong>s atteintes articulaires) et ont amenéà un arrêt d’une durée allant <strong>de</strong> 7 à 21 jours et en moyenne pendant 15 jours.• 3 sont <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture (=14% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture) et ont amenéà un arrêt allant <strong>de</strong> 1 à 90 jours et en moyenne pendant 46 jours.• 1 seule douleur a motivé un arrêt <strong>de</strong> 30 jours.85


DISCUSSION86


I. RESUMEEn Ile <strong>de</strong> France, 269 licenciés pratiquant le Kung Fu Wushu (6% <strong>de</strong>s 4370 licenciés<strong>de</strong> la région, répartis dans 16 clubs) ont répondu à un questionnaire portant sur lestraumatismes liés à la pratique <strong>de</strong> cet art martial subis lors <strong>de</strong>s 3 <strong>de</strong>rniers mois et à leurprise en charge.77% <strong>de</strong>s répon<strong>de</strong>urs sont <strong>de</strong>s hommes, majoritairement âgés <strong>de</strong> 15 à 30 ans ; ilspratiquent <strong>de</strong>puis 4.68 ans en moyenne et 2 fois par semaine.23% sont <strong>de</strong>s femmes, majoritairement âgées <strong>de</strong> 15 à 35 ans. Elles pratiquenten moyenne <strong>de</strong>puis 4 ans et 2 fois par semaine.Au sein <strong>de</strong> cette population, 33,8 % (91) <strong>de</strong>s licenciés n’ont déclaré dans l’enquêteaucun traumatisme, 66.2% (178) ont déclaré un ou plusieurs traumatismes (1/3 un seultraumatisme, 2/3 plus d’un traumatisme).Dans la population <strong>de</strong>s 178 sportifs blessés :73% sont <strong>de</strong>s hommes, âgés en moyenne <strong>de</strong> 26.17 ans, qui pratiquentmajoritairement <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans, en moyenne 2 fois par jour.27% sont <strong>de</strong>s femmes, âgées en moyenne <strong>de</strong> 27.2 ans, qui pratiquentmajoritairement <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans, en moyenne 2 fois par jour.Au total 456 traumatismes ont été déclarés dans l’enquête, soit une prévalence égale à2.5. Pendant la même pério<strong>de</strong> et pour les mêmes clubs, seules trois déclarationsd’acci<strong>de</strong>nt du sport ont été enregistrées dans le registre assurantiel obligatoire <strong>de</strong> lafédération.Les traumatismes signalés par les sportifs peuvent être regroupés en <strong>de</strong>ux grands types :87


Pour 41,2% (188) il s’agit <strong>de</strong> traumatismes potentiellement bénins :ecchymoses, douleurs, plaies et <strong>de</strong>nt.• Les ecchymoses (158), sont majoritaires avec une prévalence <strong>de</strong> 0.59. ellescorrespon<strong>de</strong>nt aux zones <strong>de</strong> choc :o 32% sont au niveau <strong>de</strong>s avant-bras et 9% sont au niveau <strong>de</strong> la face latérale<strong>de</strong>s bras ; 29% sont localisées à la face antérieure <strong>de</strong>s jambes, 10 % auniveau <strong>de</strong> la face antérieure <strong>de</strong>s cuisses, 4% au niveau <strong>de</strong> l’avant pied et 3% au niveau <strong>de</strong>s genoux ; 2,5% au niveau du thorax, 2% au niveauabdominal, 2 % à la face.o 69% (109) <strong>de</strong>s ecchymoses ne sont pas prises immédiatement en charge parle sportif, 31% (49) sont traitées immédiatement essentiellement avec <strong>de</strong>spomma<strong>de</strong>s.o Aucune ecchymose n’a nécessité l’arrêt immédiat <strong>de</strong> la pratique sportive nisecondairement <strong>de</strong> consultation auprès d’un professionnel <strong>de</strong> santé• Les douleurs (15) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.06.o6 sont <strong>de</strong>s douleurs rachidiennes, essentiellement lombaires, 3 touchent lesgenoux, 2 les pieds, 2 les parties génitales, 1 le poignet et 1 le sternum.o 10 ne sont pas prises en charge immédiatement par le sportifs, et 4 sonttraitées immédiatement (pomma<strong>de</strong> et massage).o 1 seule douleur a contraint le sportif à interrompre immédiatement sonentraînement (région génitale).o 3 douleurs sont secondairement vues par un professionnel <strong>de</strong> santé dans lasemaine (1 par le mé<strong>de</strong>cin traitant, 1 par un mé<strong>de</strong>cin du sport et 1 par unostéopathe).Toutes sont traitées uniquement par <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s.88


o 6 douleurs ont obligé les sportifs à arrêter leur activité sportive :3 pendant en moyenne 5 jours.3 pendant en moyenne 30 jours (cas vu par les professionnels <strong>de</strong>santé)o 1 a conduit à un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> 30 jours (douleurs lombaires).• Les plaies (14) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.05.o 4 sont au niveau <strong>de</strong>s arca<strong>de</strong>s sourcilières, 2 au niveau du visage, 2 auniveau <strong>de</strong>s orteils, 2 au niveau <strong>de</strong>s doigts, 2 au niveau <strong>de</strong>s cou<strong>de</strong>s et 1 auniveau du bras.o 7 n’ont donné lieu à aucune prise en charge immédiate par le sportif.o 3 ont obligé le sportif à interrompre son entraînement.o 2 ont été secondairement traitées par un professionnel <strong>de</strong> santé :1 au service d’Urgence et un par le mé<strong>de</strong>cin traitant (2 plaies ducou<strong>de</strong>).o 4 plaies sont secondairement soignées par le sportif :3 ont bénéficiées <strong>de</strong> la pose <strong>de</strong> STERISTRIP ® (2 arca<strong>de</strong>s et le bras)et 1 avec un simple pansement (1 œil).o 1 plaie a obligé le sportif à arrêter son activité sportive pendant 7 jours.o Aucune n’a donné lieu à un arrêt <strong>de</strong> travail.• Et une <strong>de</strong>nt : consultation <strong>de</strong>ntaire dans la semaine qui a suivi et pose d’unbridge.Pour 58,7% (268) il s’agit <strong>de</strong> traumatismes potentiellement graves : atteintesarticulaires, atteintes musculaires, hématomes et suspicions <strong>de</strong> fracture.• Les atteintes articulaires (134) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.5.89


o 30% sont au niveau <strong>de</strong>s genoux, 16 % sont au niveau <strong>de</strong>s orteils, 16% auniveau <strong>de</strong> la cheville, 4% sont au niveau <strong>de</strong> l’avant pied ,0.7% au niveau dubassin; 16 % au niveau <strong>de</strong>s doigts, 5% au niveau <strong>de</strong> l’épaule, 2% au niveaudu cou<strong>de</strong> ; 2% au niveau du rachis lombaireo 42% (56) n’ont donné lieu à aucune prise en charge immédiate par lesportif.58% (78) sont traitées immédiatement (glaçage et pomma<strong>de</strong>s, dont 14%bandées sur place).o 12.7% (17) ont obligé le sportif à interrompre son entraînement.o 31.34% (42) <strong>de</strong>s atteintes articulaires n’ont donné lieu à aucune prise encharge secondaire.o 32.1% (43) ont été vues par un professionnel <strong>de</strong> santé (6 immédiatement enurgence, 30 dans la semaine, 7 tardivement) :46.5% (20) vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant, 16% (7) dans un serviced’urgence, 16% (7) par un kinésithérapeute ou un chiropracteur,14% (6) par un orthopédiste (dont 2 tardivement), 7% (3) par unmé<strong>de</strong>cin du sport49% sont traitées avec <strong>de</strong>s antalgiques ou anti-inflammatoires,associés ou non à <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s. 67% (23) ont donné lieu à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie (5 à 15séances)51% (22) ont été immobilisées pour les strappings (20) en moyenne12 jours, pendant 18 jours pour une orthèse, 1 seule a été plâtrée.o 36.57% (49) <strong>de</strong>s atteintes articulaires sont secondairementsoignées par le sportif :90


65%(32) ont été traitées avec <strong>de</strong>s antalgiques et/ou <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s. 57% (28) ont été immobilisées (11 syndactylie, 9 orthèses, 9bandages ou strapping), en moyenne 7 jours.o 35% (47) ont contraint le sportif à arrêter sa pratique sportive en moyenne32 jours.o 4% (5) ont donné lieu à un arrêt <strong>de</strong> travail d’une moyenne <strong>de</strong> 15 jours.• Les atteintes musculaires (71) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.26.o 59% sont localisées au niveau <strong>de</strong>s cuisses (dont 34% au niveau <strong>de</strong>sadducteurs et 17% au niveau <strong>de</strong>s ischio-jambiers), 11% au niveau <strong>de</strong>smollets, 4% à la face postérieure <strong>de</strong>s genoux, 1 au niveau du coup <strong>de</strong> pieds ;7% au niveau <strong>de</strong> l’épaule ; 17% sont localisées au niveau <strong>de</strong>s muscles paravertébraux (essentiellement lombaire), 3% sont intercostales.o 21.21% (7) ont obligé le sportif à interrompre immédiatement sonentraînement.o 46.5% (33) n’ont donné lieu à aucune prise en charge immédiate par lesportif.53.5% (38) ont été traités immédiatement (glaçage et/ou pomma<strong>de</strong>/massage)o 43.66% (31) <strong>de</strong>s atteintes musculaires n’ont donné lieu aucune prise encharge secondaire.o 18.31% (13) <strong>de</strong>s atteintes musculaires sont vues secondairement par unprofessionnel <strong>de</strong> santé (12 dans la semaine, 1 tardivement), dont :8 par le mé<strong>de</strong>cin traitant, 3 par un chiropraticien ou unkinésithérapeute, 2 par un mé<strong>de</strong>cin du sport.61% (9) sont traitées par antalgiques ou anti-inflammatoire.91


4.6% (2) ont bénéficié <strong>de</strong> kinésithérapie dont le nombre <strong>de</strong> séancesn’a pas été renseigné.1 seule a été immobilisée avec une orthèse.o 38.03% (27) <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s atteintes musculaires sont traités par lesportif :95% (25) ont été traitées avec <strong>de</strong>s antalgiques et ou application <strong>de</strong>pomma<strong>de</strong>.15% (4) ont été spontanément bandées en moyenne 12 jourso 30% (21) ont contraint le sportif à arrêter sa pratique sportive, moyenne 13jours.o Aucune n’a donné lieu à un arrêt <strong>de</strong> travail.• Les hématomes (41) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.15.o 37% sont localisés au niveau <strong>de</strong>s jambes, 15% au niveau <strong>de</strong>s avant-bras,15% au niveau <strong>de</strong>s cuisses, 7% au niveau <strong>de</strong> l’avant pied, 5% au niveau <strong>de</strong>schevilles, 1 au genou, 1 au cou<strong>de</strong>, 1 au bras.o 36.6% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s hématomes n’ont donné lieu à aucune prise encharge immédiate par le sportif.o63.41% (26) ont été traités immédiatement (glaçage et/ou application <strong>de</strong>pomma<strong>de</strong>s, 1 a été bandé).o 7% (3) ont amené le sportif à interrompre immédiatement son entraînement.o 43.9% (18) n’ont donné lieu aucune prise en charge secondaire.o 7.32% (3) ont été pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé (1immédiatement dans un service d’urgences, 2 dans la semaine), dont1 à l’arca<strong>de</strong> sourcilière par le mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s Urgences, 1 à la cuissepar le mé<strong>de</strong>cin traitant, et 1 à la jambe par un kinésithérapeute.92


L’hématome <strong>de</strong> l’arca<strong>de</strong> a également été suturé, celui à la jambe aété traité avec <strong>de</strong>s antalgiques ou anti-inflammatoire, celui à lacuisse a été traité avec <strong>de</strong>s pomma<strong>de</strong>s.Aucun n’a entraîné d’immobilisationo 48.78% (20) sont traités par le sportif, dont90% (18) ont été traités essentiellement par l’application <strong>de</strong>pomma<strong>de</strong>s.30% (6) ont été immobilisés en moyenne 9 jours, par strapping oubandage (5), et 1 avec une orthèse souple.o 7% (6) ont contraint le sportif à arrêter sa pratique sportive en moyenne 18jours.o Aucun n’a donné lieu à un arrêt <strong>de</strong> travail.• Les suspicions <strong>de</strong> fracture (22) ont une prévalence <strong>de</strong> 0.08o 23% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s orteils, 23% (5) sont au niveau <strong>de</strong>s doigts, 23%(5) au niveau <strong>de</strong>s côtes, 18% au niveau du nez, 9% (2) au niveau <strong>de</strong>schevilles et 1 au niveau <strong>de</strong> l’épaule.o 27.3% (6) <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture n’ont donné lieu àaucune prise en charge immédiate par le sportif. 72.7% (16) ont été traitéesimmédiatement (glaçage et/ou application <strong>de</strong> pomma<strong>de</strong>, 4 ont été bandées).o 13.6% (3) ont contraint le sportif à interrompre immédiatement sonentraînement.o 40.91% (9) n’ont donné lieu à aucune prise en charge secondaire.o 54.55% (12) ont été vues par un professionnel <strong>de</strong> santé (2 immédiatementen urgence, 8 dans la semaine et 2 tardivement), dont :93


66.7% (8) sont vues par le mé<strong>de</strong>cin traitant (dont 1 en urgence),25% (3) sont vues au service <strong>de</strong>s Urgences (dont 1 dans la semaine),une est vue directement par un kinésithérapeute.50% (6) sont traitées par antalgiques et/ou anti-inflammatoire 25% (3) ont nécessité <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> kinésithérapie (pour 1 doigt, 1cheville et 1 pied).58% ont été immobilisées dont• 2 chevilles par plâtre en moyenne pendant 60 jours.• 1 cheville et un doigt par <strong>de</strong>s orthèses, respectivement pendant90 et 45 jours.• 1 orteil, 1 côte et 1 doigt par strapping.o 4.55% (1) <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture sont soignées par lesportif :Uniquement avec une syndactylie pour 1 doigt.o 36% (8) ont amené le sportif à arrêter sa pratique sportive en moyenne 65jours.o 14% (3) ont entraîné un arrêt <strong>de</strong> travail en moyenne <strong>de</strong> 46 jours.Dans 88% (403) <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s traumatismes, les traumatismes sont localisés auxmembres (57% au membre inférieur, 31% au membre supérieur). Dans 8% (37) <strong>de</strong>scas ils touchent le tronc et dans 4% (16) <strong>de</strong>s cas la tête :• Parmi les traumatismes potentiellement bénins (111 aux membres inférieurs ,72aux membres supérieurs, 15 au niveau du tronc, 8 à la tête):oLes ecchymoses sont 102 au niveau <strong>de</strong>s membres inférieurs, 72 au niveau<strong>de</strong>s membres supérieurs, 8 au niveau du tronc, 2 à la tête.94


o Les douleurs sont : 7 au niveau <strong>de</strong>s membres inférieurs, 1 au niveau dumembre supérieur, 7 au niveau du tronc.o Les plaies sont : 2 au niveau du pied, 6 au du membre supérieur, 6 à la face.• Parmi les traumatismes potentiellement graves (174 aux membres inférieurs, 65aux membres supérieurs, 22 au tronc, 7 à la face) :o Les atteintes articulaires sont : 89 aux membres inférieurs, 42 aux membressupérieurs, 3 au tronc.o Les atteintes musculaires sont : 51 aux membres inférieurs, 6 aux membressupérieurs, 14 au troc ;o Les hématomes sont : 27 aux membres inférieurs, 11 aux membres supérieurs,3 à la face.o Les suspicions <strong>de</strong> fracture sont : 7 au membre inférieurs, 6 aux membressupérieurs, 5 au tronc et 4 au nez.La répartition <strong>de</strong> ces traumatismes varie en fonction du sexe, <strong>de</strong> l’âge du sportif et dutemps <strong>de</strong> pratique :• Parmi les traumatismes potentiellement bénins :o Les ecchymoses :Sont proportionnellement plus nombreuses chez les femmes. Sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 30 ans ;la prévalence <strong>de</strong>s ecchymoses est plus importante chez les sportifs quio Les douleurs :pratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans.Sont proportionnellement aussi nombreuses chez les femmes que chezles hommes95


elles sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 35 ans.La prévalence <strong>de</strong>s douleurs est plus importante chez le sportif quio Les plaies :pratique <strong>de</strong>puis moins d’un an.Sont proportionnellement plus nombreuses chez les hommes.elles sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 20 ans, aucuneaprès40 ans.La prévalence <strong>de</strong>s plaies est plus importante chez les sportifs quipratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans.• Parmi les traumatismes potentiellement graves :o Les atteintes articulaires :Sont proportionnellement aussi nombreuses chez les hommes et chezles femmes.Elles sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 35 ans, maissont proportionnellement plus nombreuses chez les sportifs <strong>de</strong> 40 à 45ans.La prévalence <strong>de</strong>s atteintes articulaire est plus importante chez lessportifs qui pratiquent <strong>de</strong>puis 3 à 5 ans.o Les atteintes musculaires :sont proportionnellement un peu plus nombreuses chez la femme.Elles sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 30 ans, maissont proportionnellement plus nombreuses chez les sportifs <strong>de</strong> 40 à 45ans et <strong>de</strong> 25 à 30 ans.La prévalence <strong>de</strong>s atteintes musculaires est plus importante chez lessportifs qui pratiquent <strong>de</strong>puis 2 à 3 ans ;96


o Les hématomes :Sont proportionnellement plus nombreux chez les femmes.Ils sont plus souvent décrits par <strong>de</strong>s sportifs âgés <strong>de</strong> 15 à 35 ans.La prévalence <strong>de</strong>s hématomes est plus importante chez les sportifs quipratiquent <strong>de</strong>puis 2 à 3 ans.o Les suspicions <strong>de</strong> fracture :Sont proportionnellement plus nombreuses chez les hommes. Elles sont plus souvent décrites par <strong>de</strong>s sportifs <strong>de</strong> 15 à 30 ans ;La prévalence <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture est plus importante chez lessportifs qui pratiquent <strong>de</strong>puis3 à 5 ans.II. DISCUSSION SUR LA VALIDITE DE LA METHODELa métho<strong>de</strong> utilisée a quelque inconvénients et peut biaiser certains résultats :- Le recrutement <strong>de</strong>s participants : n’ont été recruté que les sportifs présents aumoment du passage du recruteur. Il n’y a pas <strong>de</strong> renseignements fournis sur lessportifs absents (absence pour raisons personnelles, absence pour traumatismes).- La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> porte sur les traumatismes survenus entre janvier et avril,pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> activité sportive avec les préparations aux compétitions techniqueset compétitions combat (coupe <strong>de</strong> France en janvier, coupe <strong>de</strong> France Sanda seniors àla mi-février, Open <strong>de</strong> France en mars, championnat <strong>de</strong> France Taolu et Sanda débutmai).- Le questionnaire amène le sportif à exercer sa mémoire sur les 3 moisprécé<strong>de</strong>nts. Sachant que la mémoire <strong>de</strong>s faits récents porte habituellement sur unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1 mois, il est possible que <strong>de</strong>s traumatismes (surtout les mineurs) aient été97


négligés. Par ailleurs les sportifs qui auraient suspendu leur activité pendant unepério<strong>de</strong> supérieure à 3 mois seront absents du recrutement.- dans le questionnaire la définition proposée <strong>de</strong> traumatisme était la suivante :« sont considérés comme traumatismes toutes modifications physiques ou ressenties(modification d’un membre ou d’une articulation, douleurs, plaies…) consécutives àun choc (coup, chute…) ». Cette définition est possiblement comprise <strong>de</strong> façondifférente par les différents sportifs.- le temps <strong>de</strong> réponse au questionnaire était en moyenne <strong>de</strong> 10 minutes. Cesquestionnaires étaient remplis sur place dans les clubs. Ils étaient remplis soit en débutsoit en fin <strong>de</strong> cours, obligeant le pratiquant soit à réduire son temps d’entraînement,soit à rester en fin <strong>de</strong> cours. Devant cette contrainte certains sportifs ont peut êtrerempli les questionnaires avec précipitation et manque <strong>de</strong> précision (traumatisme décritcomme hématome mais suturé en urgence alors que le sportif n’a pas décrit <strong>de</strong> plaie).- le manque <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s sportifs sur l’organigramme et la définition <strong>de</strong>sdifférentes techniques du kung fu wushu a empêché d’exploiter la question sur lescatégories <strong>de</strong> pratique (techniques mo<strong>de</strong>rnes, traditionnelles, Sanshu et Sanda).- les items précisant si les traumatismes étaient survenus en compétition ou àl’entraînement et à la question sur le port <strong>de</strong> protection sur les parties lésées n’ont pasété suffisamment renseignés et sont inexploitables- certaines questions semblent ne pas avoir été assez précises pour permettre <strong>de</strong>répondre :▫ Les causes et circonstances <strong>de</strong>s traumatismes (le traumatisme est consécutifà…): certains ayant coché l’ensemble <strong>de</strong>s réponses possible, ou aucune.▫ Le terme <strong>de</strong> récidive n’a pas été compris : plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s personnesn’ont pas répondu.98


III. DISCUSSION SUR LE CARACTERE GENERALISABLE DEL’ETUDE16 clubs sur les 96 <strong>de</strong>s clubs d’Ile <strong>de</strong> France ont été visités. L’échantillon <strong>de</strong> sportifsainsi recrutés représente 6% <strong>de</strong>s licenciés d’Ile <strong>de</strong> France (4370). La répartition <strong>de</strong>shommes et <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> l’échantillon est comparable à celle <strong>de</strong> la fédération :Les hommes représentaient 75.6% <strong>de</strong>s licenciés <strong>de</strong> la fédération, et 77% dansl’étu<strong>de</strong>.Les femmes représentaient 24.4% <strong>de</strong>s licenciés <strong>de</strong> la fédération, 23% dans l’étu<strong>de</strong>.Il est par contre difficile <strong>de</strong> savoir si les différentes tranches d’âges sontreprésentatives <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la fédération car le système informatique <strong>de</strong> la fédération nepermet pas une analyse <strong>de</strong>s licenciés par classe d’âge.IV. REPONSE ET DISCUSSION SUR LA QUESTION POSEEDans cette étu<strong>de</strong> portant sur 269 licenciés,avec un total <strong>de</strong> 268 traumatismespotentiellement graves et 188 traumatismes potentiellement bénins, la pratique duKung Fu Wushu apparaît comme beaucoup plus traumatique que le registreassurantiel <strong>de</strong> la fédération aurait pu le laisser penser (27 traumatismes en Ile <strong>de</strong>France chez 4370 licenciés, dont 3 traumatismes dans les clubs visités).Il existe <strong>de</strong>s traumatismes bénins pour lesquels on ne s’attend pas à retrouver <strong>de</strong>sdéclarations d’acci<strong>de</strong>nt au niveau <strong>de</strong> la fédération : les ecchymoses et les douleurs.Néanmoins 3 douleurs (1 au talon et 2 lombaires) ont nécessité <strong>de</strong>s consultationsmédicales sans déclaration d’acci<strong>de</strong>nt retrouvé à la fédération et 1 douleur lombaire aentraîné un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> 30 jours sans déclaration assurantielle.Il existe <strong>de</strong>s traumatismes potentiellement bénins pour lesquels ont s’attend à retrouver<strong>de</strong>s déclarations d’acci<strong>de</strong>nt : les plaies (en raison <strong>de</strong>s soins qu’ils peuvent occasionner).99


2 plaies sont soignées par <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et aucune n’est déclarée, 4 ont été soignéespar le pratiquant avec <strong>de</strong>s STERISTRIP ® et n’ont pas été déclarées.Il existe <strong>de</strong>s traumatismes potentiellement graves pour lesquels on s’attend à retrouver<strong>de</strong>s déclarations d’acci<strong>de</strong>nt. Néanmoins on constate que :• Sur les 43 atteintes articulaires vues par un professionnel <strong>de</strong> santé, 5 ontfait l’objet d’un arrêt <strong>de</strong> travail alors que seuls 2 traumatismes ont été déclarés.• Sur les 13 atteintes musculaires vues par un professionnel <strong>de</strong> santéaucune n’a été déclarée, pas même celle immobilisée par une orthèse• Sur les 3 hématomes pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé, aucunn’a été déclaré.• Sur 12 suspicions <strong>de</strong> fracture prises en charge par un professionnel <strong>de</strong>santé 1 seule a été déclarée, alors que 6 ont été immobiliséesIl n’est pas étonnant que 98% (185) <strong>de</strong>s traumatismes potentiellement bénins ne donnepas lieu à une consultation : leur impact sur l’activité sportive ou la vie quotidienneparait négligeable (sauf pour une douleur lombaire, une plaie et une <strong>de</strong>nt) et ils sontsoignés par le sportif lui-même (51) quand celui-ci l’estime nécessaire. Cestraumatismes bénins nous renseignent essentiellement sur les zones <strong>de</strong> touches (avantsbras et les jambes). Ils sont fréquents et n’ont aucune conséquence sur la vie courantedu sportif mais leur recensement peut inciter à une meilleure utilisation <strong>de</strong>s protectionsprévues.Par contreil est inquiétant <strong>de</strong> constater que parmi les 268 traumatismespotentiellement graves, la majorité 73% (197) ne donnent lieu à aucune consultationmédicale, au risque d’un retard <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong> ces traumatismes, <strong>de</strong> séquelles100


(déformations, perte <strong>de</strong> mobilité, perte <strong>de</strong> capacité fonctionnelle, calcification <strong>de</strong>shématomes, hyper laxité d’une articulation, enraidissement) et <strong>de</strong> récidives.Parmi les 97 traumatismes potentiellement graves soignés par le sportif, on constateque :• Certaines atteintes articulaires sont situées un niveau <strong>de</strong> grossesarticulations (1 genou et 2 chevilles). Pour 6 d’entre elles le sportif aimmobilisé la partie lésée en moyenne 7 jours probablement a cause d’unesensation d’instabilité ou pour soulager cette articulation.• Concernant les atteintes musculaires, vu la prédominance <strong>de</strong>s atteintes<strong>de</strong>s adducteurs et ischio-jambiers il est à craindre que les lésions musculairessoient sous estimées et que les sportifs force sur un muscle lésé ce qui n’estpas sans conséquence à plus ou moins long terme (risque <strong>de</strong> rupture, perte <strong>de</strong>capacité fonctionnelles, risque <strong>de</strong> récidive) [5].• En cas <strong>de</strong> suspicions <strong>de</strong> fracture <strong>de</strong>s extrémités, un traitement nonadapté ou la négligence d’une fracture peut entraîner <strong>de</strong>s cals vicieux ou <strong>de</strong>sdéformations permanentes (doigt en maillet, doigt à ressaut) [3,5].• Les hématomes situés en regard d’une grosse articulation (genou, cou<strong>de</strong>)peuvent être le signe d’une atteinte ligamentaire ou osseuses, d’autres en regard<strong>de</strong> la cuisse peuvent faire craindre une déchirure musculaire ; surtout quant 6<strong>de</strong> ces traumatismes ont été bandés ou immobilisés en moyenne 12 jours.101


Parmi les 77 traumatismes qui sont vus en consultation• 3 traumatismes potentiellement bénins sont vus par un mé<strong>de</strong>cin avec <strong>de</strong>sconséquences non négligeable : 1 arrêt <strong>de</strong> 30 jours pour la douleur lombaire, posed’un bridge pour la <strong>de</strong>nt et points <strong>de</strong> suture au visage pour la plaie.• 5 traumatismes articulaires ont amené à un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> 15 jours enmoyenne et 3 suspicions <strong>de</strong> fractures ont entraîné un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> 46 joursen moyenne.Ces traumatismes ne sont pas sans conséquence pour le sportif :- pour 69 traumatismes une immobilisation <strong>de</strong> la partie lésée a été faite (soit parstrapping, soit avec une orthèse, soit avec un plâtre) pour une durée moyenne<strong>de</strong> 20 jours. Toutes pour <strong>de</strong>s lésions potentiellement grave dont :o 50 pour <strong>de</strong>s atteintes articulaires pendant 10 jours en moyenne.o 5 pour <strong>de</strong>s atteintes musculaires pendant 12 jours en moyenne.o 6 pour <strong>de</strong>s hématomes pendant 7 jours en moyenne (dont 1 plâtré dont ladurée n’a pas été renseignée).o 8 pour <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> fracture pendant 62 jours.- Pour 87 traumatismes le sportif a dû stopper son activité sportive pendant enmoyenne 23 jours :o Pour 7 traumatismes potentiellement bénins pendant 14 jours en moyenne(dont 30 jours pour <strong>de</strong>s douleurs lombaires).o Pour 82 traumatismes potentiellement graves pendant 32 jours en moyenne,dont :- 47 atteintes articulaires pendant 32 jours en moyenne.- 21 atteintes musculaires pendant 13 jours en moyenne.- 8 suspicions <strong>de</strong> fracture pendant 65 jours en moyenne.- 6 hématomes pendant en moyenne 18 jours.102


V. DISCUSSION DES RESULTATS ET MISE EN PERSPECTIVEIl existe bien <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les traumatismes <strong>de</strong>s arts martiaux [1, 2, 8], mais elles sontsoit très générales [1,8], soit la représentation du Kung Fu Wushu y est peu importante[2, 8] pour pouvoir comparer les résultats qui ne prennent en compte que le kung-fuwushu.Par ailleurs aucune étu<strong>de</strong> sur les arts martiaux ne traite <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>straumatismes.La seule étu<strong>de</strong> qui se rapproche le plus possible <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> est l’étu<strong>de</strong> menée parRichard B. BIRRER [1] qui <strong>de</strong> la même façon a directement interrogé les sportifs surles traumatismes survenus en entraînement ou en club. Mais elle ne traite que <strong>de</strong>straumatismes.et ne traite pas <strong>de</strong>s traitements Par ailleurs elle tient compte <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s arts martiaux et inclus les sportifs <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 15 ans, et porte sur lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> juillet 1976 à juin 1994. Mais la comparaison <strong>de</strong>s différents traumatismes,<strong>de</strong> leurs localisations et <strong>de</strong> leurs fréquences, entre l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Richard B.BIRRER et lanotre, peut faire ressortir quelque différences, permettant ainsi faire ressortir laspécificité <strong>de</strong>s traumatismes dans la pratique du kung fu wushu.Il semble que le risque traumatique soit moins important dans le kung fu wushu quedans l’ensemble <strong>de</strong>s arts martiaux, ainsi la prévalence <strong>de</strong>s traumatismes est plus faibledans notre étu<strong>de</strong> (1.65 contre 2.99 dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> R.B.BIRRER).Dans notre étu<strong>de</strong> les traumatismes chez les femmes sont proportionnellement plusnombreux. Ceci rejoint certains auteurs [2] qui ont montré que le risque traumatiqueest plus élevé chez les femmes, mais c’est en contradiction avec ce que dit R.B.BIRRER [1]. Cette différence peut s’expliquer du fait <strong>de</strong> l’ancienneté <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> R.B.BIRRER. Elle porte sur les traumatismes survenus entre juillet 1976 et juin 1994, orc’est à ce moment que les arts martiaux ont commencés à se développer [2,4], et ce103


n’est que très récemment que les femmes ont commencé à pratiquer <strong>de</strong>s arts martiauxet particulièrement les formes <strong>de</strong> combat.Contrairement aux étu<strong>de</strong>s retrouvées [1, 2] le risque traumatique dans notre étu<strong>de</strong> n’estpas plus élevé chez les sportifs plus âgés, mais est plus important chez les 15/35 ans,ceci peut s’expliquer par la pratique du combat qui est s’en doute plus importante danscette tranche d’âge. Les pratiquants interrogés au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 35 ans étaient le plus souvent<strong>de</strong>s assistants ou <strong>de</strong>s sportifs qui se limitaient à la pratique technique, toutefois il fautrelativiser ces résultats en fonction du type <strong>de</strong> traumatisme. Ainsi on constate que lesplus <strong>de</strong> quarante ans sont ceux qui proportionnellement se plaignent le plus souventd’atteinte articulaires et d’atteintes musculaires probablement en raison duvieillissement, ce que décrit le Dr H. TISAL [7]. D’un autre côté les plus jeunes sontceux qui proportionnellement se plaignent le plus souvent <strong>de</strong> douleurs et <strong>de</strong> plaiesprobablement en raison <strong>de</strong> leur inexpérience, du manque <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s gestes, <strong>de</strong>plus ce sont ceux qui pratiquent le plus le combat.Comme pour les autres auteurs la majorité <strong>de</strong>s traumatismes se situe aux membresinférieurs [1, 2, 8], mais si on compare la localisation <strong>de</strong>s traumatismes entre notreétu<strong>de</strong> et l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> R.B. BIRRER (Tableau XXI) on remarque que dans la pratique dukung fu wushu les atteintes <strong>de</strong>s jambes/cuisses et <strong>de</strong>s genoux pour les membresinférieurs semble plus importantes et au niveau <strong>de</strong>s avant bras pour les membressupérieurs (essentiellement <strong>de</strong>s ecchymoses et <strong>de</strong>s hématomes), par rapport àl’ensemble <strong>de</strong>s arts martiaux. Cette plus gran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong>s traumatismes est sansdoute due aux contraintes plus importantes au niveau <strong>de</strong>s membres inférieurs que dansles autres arts martiaux (réception <strong>de</strong> saut, positions basses et raz du sol, amplitu<strong>de</strong><strong>de</strong>s mouvements importante en technique et en combat, fauchage et crochetage encombat…)104


Tableau XXI : comparaison <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon la localisation anatomique.localisation étu<strong>de</strong> BIRRER notre étu<strong>de</strong>tête 11 4tronc 8 8épaule 5 3cou<strong>de</strong> 5 1bras et avant bras 6 16poignet 6 4main 11 7bassin+hanche 11 2genou 4 11jambe et cuisse 17 28cheville 2 6pied 14 10Il est difficile <strong>de</strong> comparer les différents types <strong>de</strong> traumatisme avec ceux <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>R.B. BIRRER [1], le choix <strong>de</strong> la classification étant très différente. Par ailleurs il décrit<strong>de</strong>s factures, alors que le diagnostique <strong>de</strong> fracture n’est pas clairement posé dans notreétu<strong>de</strong>. Dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> R.B. BIRRER [1] les traumatismes sont déclarés par le sportifqu’il classe en : contusions, entorse et foulures, lacération et abrasions, fractures,déboîtements, et divers. Il ne fait pas ressortir les atteintes musculaires et les douleurs.Notre étu<strong>de</strong> met en évi<strong>de</strong>nce que parmi les traumatismes potentiellement bénins :- les ecchymoses qui sont le reflet <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> touche sont plus décrits par lesfemmes probablement parce qu’elles les déclarent plus que les hommes (raisonesthétique)- les douleurs sont essentiellement lombaires, proportionnellement plus décritespar les pratiquant débutants, probablement en raison <strong>de</strong> leur inexpérience et dumanque <strong>de</strong> maîtrise dans leur pratique.- Les plaies sont plus fréquentes chez les pratiquants moyens (2 à 5 ansd’expérience). Ceci peut s’expliquer par la pratique <strong>de</strong> la compétition après quele sportif ait acquit <strong>de</strong>s bases suffisantes.Parmi les traumatismes potentiellement graves :- les atteintes articulaires sont effectivement les plus fréquentes, comme dansl’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> R.B. BIRRER [1].105


- Les atteintes musculaires sont moins fréquentes et le risque semble plusélevé chez les plus <strong>de</strong> 40 ans et les pratiquants <strong>de</strong> 25 à 30 ans, avec le mêmerisque chez la femme et l’homme. Ceci probablement en raison duvieillissement physiologique <strong>de</strong>s muscles pour les premiers, et en raison <strong>de</strong>la pratique plus intensive, la participation aux compétitions pour les<strong>de</strong>uxièmes.- Les hématomes sont proportionnellement plus fréquents chez les femmes etles pratiquants moyens (2 à 5 ans <strong>de</strong> pratique). Ils sont essentiellement sur<strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> touche.- Les suspicions <strong>de</strong> fracture sont proportionnellement plus fréquentes chez leshommes entre 15 et 30 ans. Ceci est probablement dû à la pratique ducombat qui est plus importante chez les hommes et les pratiquants moyens,et à la force plus importante <strong>de</strong> ceux-ci en combat.Il n’existe pas à notre connaissance d’étu<strong>de</strong> traitant <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>straumatismes.106


V. CONSEQUENCES ET CONCLUSIONIl existe un déficit <strong>de</strong> recensement <strong>de</strong>s traumatismes au niveau <strong>de</strong> la fédération qui nepermet pas <strong>de</strong> connaître avec exactitu<strong>de</strong> les traumatismes survenus dans l’année alorsqu’un trop grand nombre <strong>de</strong> traumatismes potentiellement graves ne sont pas déclarés.Des mesures correctrices peuvent être proposées1/ Simplifier les démarches déclaratives :Insister auprès <strong>de</strong> chaque club pour que les déclarations d’acci<strong>de</strong>nt soient misesà disposition <strong>de</strong>s sportifs à chaque cours, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui(téléchargement sur Internet à posteriori ou mise à disposition tardive par le professeurune fois la déclaration reçue <strong>de</strong> la fédération…)2/ Informer les professeurs et les sportifs <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> la déclaration pour unemeilleure prévention (adaptation du matériel <strong>de</strong> protection) <strong>de</strong>s traumatismespotentiellement graves.Insister auprès <strong>de</strong>s professeurs pour que tous les traumatismes potentiellementgraves soient déclarés (atteintes articulaires, atteintes musculaires, suspicion <strong>de</strong>fracture) et informer les sportifs que tous les traumatismes survenus pendant lapratique du kung fu wushu, doivent être déclarés.3/ Faire la promotion du port <strong>de</strong> matériels <strong>de</strong> protection pendant les entraînements. Ilexiste en effet <strong>de</strong>s protections qui pourraient atténuer les chocs notamment :Le port <strong>de</strong> gant incluant le pouce permettrait <strong>de</strong> réduire les atteintes articulairesau niveau <strong>de</strong>s doigts et du pouce.L’utilisation <strong>de</strong>s protèges pieds/tibias et <strong>de</strong>s avants bras permettrait d’atténuerles chocs surtout en combat au niveau du pied et <strong>de</strong>s tibias.107


4/ Rappeler aux sportifs et aux professeurs la nécessité <strong>de</strong> consulter un mé<strong>de</strong>cin pourtous les traumatismes articulaires, musculaires et toutes blessures pour laquelle ilssuspectent une fracture.Par ailleurs ont peut faire le constat que sur 77 traumatismes ayant fait l’objet d’uneconsultation médicale et <strong>de</strong> soins, seuls 3 ont été pris en charge par les Assurances <strong>de</strong>la fédération. L’essentiel <strong>de</strong>s traumatismes liés à la pratique du kung fu wushu reste àla charge indue <strong>de</strong> l’Assurance Maladie (la pratique <strong>de</strong> sport <strong>de</strong> combat est un choixpersonnel qui augmente le risque <strong>de</strong> traumatismes, c’est pourquoi les fédérations sonttenues <strong>de</strong> prendre une assurance pour chaque pratiquant afin que les traumatismes quinécessitent <strong>de</strong>s soins, ne soient pas pris en charge par l’assurance maladie.).Afin <strong>de</strong> confirmer les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> il serait intéressant <strong>de</strong> faire une étu<strong>de</strong> surune durée plus longue et plus orientée sur les traumatismes potentiellement graves.108


BIBLIOGRAPHIE109


BIBLIOGRAPHIEPériodiques1 Birrer R.B.. Trauma Epi<strong>de</strong>miology in Martial Arts The results of Eighteen-YearInternational Survey. Am. J. Sport Med 1996; 24: S72-S79.2 Zetaruk M.N., Violan M.A., Zurakowski D., Micheli L.J.. Injuries in martial arts:a comparison of five styles. Br. J. Sport Med. 2005; 39: 29-33.Ouvrages3 Danowski R.G., Chanusssot J.C.. Traumatologie du sport.7. Paris: Masson, 2002:278 p.4 Habersetzer R.. Le Kung-fu du débutant à l’expert. Condé-sur-Noireau : Amphora,1996 : 232 p.5 Rodineau J., Saillant G.. Panorama en traumatologie du sport. Paris : Masson,2002 :278 p.6 Salmi L.R.. Lecture critique et communication médicale scientifique Commentlire, présenter, rédiger et publier une étu<strong>de</strong> clinique ou épidémiologique. Paris :Elsevier, 2002 : 354 p.7 Tisal H.. Arts martiaux et sport <strong>de</strong> combat Le gui<strong>de</strong> du pratiquant. Tome 2. paris :INSEP, 2000 : 364 p.Thèse8 Dumont J.. Les lésions traumatiques dans la pratique <strong>de</strong>s arts martiaux. Thèse <strong>de</strong>mé<strong>de</strong>cine, Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Henri Warembourg, Université du droit et <strong>de</strong> lasanté Lille 2, 2002, n°206, 108 p ;110


ANNEXES111


ANNEXE 1 : le questionnaireChamp 1 : première partie112


Champ 2 : <strong>de</strong>uxième partie du questionnaire113


Champ 3 : schéma pour la localisation114


Champ 4: partie quatre115


ANNEXE 2 : la déclaration d’acci<strong>de</strong>ntPage 1 <strong>de</strong> la déclaration116


Page 2 <strong>de</strong> la déclaration117


ANNEXE 3 : les figuresFigure 1 "cinq animaux" <strong>de</strong> Hua ToFemme=23%Homme=77%Figure 2: proportion <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes118


8070706053 53nombre d'individu5040304023201012108015-


hommfemm≥15 ans14105 a


12%10%1 fois par semaine1 à 2 fois par semaine2 à 3 fois par semaineplus <strong>de</strong> 3 fois par semaine39%39%Figure 7: répartition <strong>de</strong>s individus en fonction <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s entraînements4036353028nombre d'individu252015251514FemmesHommes10911 111065440221015


12010095101nombre <strong>de</strong> traumatismes806040633352chez les femmeschez les hommes272014191318120ecchymoses hématomes AtteintesarticulairesAtteintesmusculaires4 311 0Plaies suspicion # douleurs <strong>de</strong>ntsFigure 9: comparaison du type <strong>de</strong> plainte entre les hommes et les femmes0,800,750,700,600,60prévalence0,500,400,300,200,100,000,230,190,10 0,100,0400,420,450,400,380,300,21 0,200,110,09 0,090,100,08 0,080,060,04 0,040,020 00 00,480,200,10 0,100,08000,420 0 0 00,200,08 0,100 0 0 0 00,50,250 0 0 0 015


1,201,00prévalence0,800,600,40


ANNEXE 4 : les tableauxTableau I: répartition <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes par tranche d'âge15


Tableau V: répartition <strong>de</strong>s individus traumatisés selon la fréquence d'entraînementFemmes Hommes Total % <strong>de</strong>s ind T % <strong>de</strong> la pop % par fq1 fois/semaine 4 13 17 9,55% 6,32% 65,38%1 à 2 fois/semaine 21 56 77 43,26% 28,62% 71,96%2 à 3 fois/semaine 20 46 66 37,08% 24,54% 63,46%>3 fois/semaine 3 15 18 10,11% 6,69% 58,06%48 130 178 100,00% 66,17%Tableau VI: nombre <strong>de</strong> traumatisme selon le type et le sexe, et prévalence <strong>de</strong>s traumatismes selonle typenombre <strong>de</strong> traumatismeFemme Homme Total % prévalenceecchymoses 63 95 158 34,6% 0,59hématomes 14 27 41 9,0% 0,15tot 33 101 134 29,4% 0,50seules 21 58 79 17,3% 0,29et bleu 3 15 18 3,9% 0,07AtteintesarticulairesAtteintesmusculairesPlaiessuspicion #douleurset gonflement 5 9 14 3,1% 0,05et B et G 4 19 23 5,0% 0,09tot 19 52 71 15,6% 0,26seules 16 51 67 14,7% 0,25et B 2 1 3 0,7% 0,01et G 1 0 1 0,2% 0,00tot 1 13 14 3,1% 0,05seules 1 11 12 2,6% 0,04et B 0 1 1 0,2% 0,00et B et G 0 1 1 0,2% 0,00tot 4 18 22 4,8% 0,08seules 3 9 12 2,6% 0,04et B 1 5 6 1,3% 0,02et B et G 0 1 1 0,2% 0,00et B et G et art 0 2 2 0,4% 0,01et muscle 0 1 1 0,2% 0,00tot 3 12 15 3,3% 0,06seules 3 11 14 3,1% 0,05et B 0 1 1 0,2% 0,00<strong>de</strong>nts tot 1 0 1 0,2% 0,00138 318 456456#= fracture*prévalence= nombre <strong>de</strong> traumatismes / (nombre d’individus traumatisés et non traumatisés)125


Tableau VII: répartition <strong>de</strong>s traumatismes et prévalence sur l’ensemble <strong>de</strong> la population et selonle sexetype total % prévalence* femmes p chez f hommes p chez hecchymoses 158 34,65% 0,59 63 1,00 95 0,46hématomes 41 8,99% 0,15 14 0,22 27 0,13Atteinte art 134 29,39% 0,50 33 0,52 101 0,49Atteinte musc 71 15,57% 0,26 19 0,30 52 0,25Plaies 14 3,07% 0,05 1 0,02 13 0,06suspicion # 22 4,82% 0,08 4 0,06 18 0,09douleurs 15 3,29% 0,06 3 0,05 12 0,06<strong>de</strong>nts 1 0,22% 0,00 1 0,02 0 0,00456 100,00% 138 318*p=prévalence= nombre <strong>de</strong> traumatismes / (nombre d’individus traumatisés et nontraumatisés)#= fractureTableau VIII: nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon les tranches d'âgetype 15


Tableau X: nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et le temps <strong>de</strong> pratiquenombre <strong>de</strong> traumatisme chez les sportifs pratiquant <strong>de</strong>puis:


Tableau XIII: nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le délai <strong>de</strong> consultation et le type <strong>de</strong> consultationtraumatismesnb %


Tableau XVI: nombre <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> traumatisme selon les traitementsecchymoses hématomesAtteintesAtteintesarticulaires musculairesPlaies suspicion # douleurstotal % total % total % total % total % total % total %médicaments 44 27,85% 21 51,22% 70 52,24% 34 47,89% 6 42,86% 11 50,00% 4 26,67%per os 4 2,53% 7 17,07% 32 23,88% 19 26,76% 1 0,00% 6 27,27% 0 0,00%pomma<strong>de</strong>s 40 25,32% 14 34,15% 38 28,36% 19 26,76% 0 0,00% 3 13,64% 4 0,00%homéopathies 4 2,53% 1 2,44% 1 0,75% 1 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%infiltration 0 0,00% 0 0,00% 1 0,75% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%stéristrip 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 3 21,43% 0 0,00% 0 0,00%pansement 0 0,00% 0 0,00% 3 2,24% 0 0,00% 1 7,14% 0 0,00% 0 0,00%sutures 0 0,00% 1 2,44% 1 0,75% 0 0,00% 1 7,14% 0 0,00% 0 0,00%immobilisation 0 0,00% 6 14,63% 50 37,31% 5 7,04% 0 0,00% 8 36,36% 0 0,00%kinésithérapie 0 0,00% 0 0,00% 29 21,64% 2 2,82% 0 0,00% 3 13,64% 0 0,00%arthroscopie 0 0,00% 0 0,00% 2 1,49% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%nb= nombre%= proportion <strong>de</strong> lésions parmi ce type <strong>de</strong> traumatismes#= fractureTableau XVII: nombres <strong>de</strong> traumatismes pris en charge par un professionnel <strong>de</strong> santé selon letype et les traitements prishématomesAtteintes Atteintesarticulaires musculairesPlaies suspicion # douleurs totalnb traumatisme nb nb nb nb nb nb nb %médicament 1 21 8 0 6 0 36 7,89%pansement 0 3 0 1 0 0 4 0,88%sutures 1 1 0 1 0 0 3 0,66%pomma<strong>de</strong>s 1 15 4 0 3 2 25 5,48%infiltration 0 1 0 0 0 0 1 0,22%immobilisation 0 23 1 0 7 0 31 6,80%kinésithérapie 0 29 2 0 3 0 34 7,46%arthroscopie 0 2 0 0 0 0 2 0,44%nb= nombre#= fractureTableau XVIII: nombre <strong>de</strong> traumatismes selon le type et les modalités <strong>de</strong> traitement etimmobilisationecchymoses hématomes Atteintes articulaires Atteintes musculairesPlaies suspicion # douleursnb % nb % nb % nb % nb % nb % nb %médicaments 44 27,85% 18 43,90% 32 23,88% 25 35,21% 4 28,57% 0 0,00% 2 13,33%antalgiqie 4 5 10 8 1 0 0AINS 0 1 1 3 0 0 0pomma<strong>de</strong>s 40 13 23 15 0 0 2homéopathies 4 2,53% 1 2,44% 1 0,75% 1 1,41% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%stéristrip 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00% 3 0 0,00% 0 0,00%immobilisation 0 0,00% 6 14,63% 28 20,90% 4 5,63% 0 0,00% 1 4,55% 0 0,00%moyenne 9 j 7j 12j nrmédiane 10j 5 j 15j nrécart 5 à 15 jours 2 à 30 jours 7 à 15 jnb= nombre%= proportion <strong>de</strong> lésions parmi ce type <strong>de</strong> traumatismes#= fracture129


Tableau XIX: nombre et proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon type d'immobilisationstrapping orthèse platre totalatteintes articulaires nombre 29 20 1 50% <strong>de</strong>s atteinte art. 23% 14% 0,70% 37,31%ecart 2 à 30 jours 2 à 30 joursmoyenne 10 jours 12 jourssuspicions <strong>de</strong> fracture nombre 4 2 2 8% <strong>de</strong>s suspicions <strong>de</strong> # 18% 9% 9% 36,36%ecart45 à 90 jours 60 joursmoyenne67 joursatteintes musculaires nombre 5 5% <strong>de</strong>s atteintes musc. 7% 7,04%ecart 2 à 30 joursmoyenne 12 jourshématomes nombre 6 6% <strong>de</strong>s hématomes 15% 14,63%ecart5 à 15 joursmoyenne9 joursTableau XX: le nombre <strong>de</strong> traumatismes vu par <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé immobilisé etmoyenne médiane et écart <strong>de</strong> temps <strong>de</strong>s immobilisationsAtteintes articulairesAtteintesmusculairessuspicion #strapping orthèse platre orthèse strapping orthèse platreimmobilisé 22 17nombre 9 12 1 1 3 2 2moyenne 12 jours 18 jours nr nr nr 67 jours 60 joursmédiane 7 jours 20 jours nr nr nrécart 4 à 30 jours 10 à 30 jours nr nr nr 45 à 90 joursTableau XXI comparaison <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong>s traumatismes selon la localisation anatomique.localisation étu<strong>de</strong> BIRRER notre étu<strong>de</strong>tête 11 4tronc 8 8épaule 5 3cou<strong>de</strong> 5 1bras et avant bras 6 16poignet 6 4main 11 7bassin+hanche 11 2genou 4 11jambe et cuisse 17 28cheville 2 6pied 14 10130


SUMMARYThe fe<strong>de</strong>ration of Chinese Martial Arts was created in 2005. The medical committeesand the representatives of the trainers who laid down the rules and the conditions,specially those concerning the protection measures, have attracted the attention to thefact that traumatic risks related to the practice of Kung Fu Wushu are not sufficientlyknown. The only existing references are the acci<strong>de</strong>nt claims (registrations): 27 in Ile <strong>de</strong>France in 2006. This low rate of acci<strong>de</strong>nt claims raised following questions: is thepractice of Kung Fu Wushu not traumatic - or - are the traumatisms ignored.In or<strong>de</strong>r to answer this question, a retrospective and anonymous study was ma<strong>de</strong> in 16clubs in Ile <strong>de</strong> France. 4370 persons practise Kung Fu Wushu in Ile <strong>de</strong> France. 269sportsmen ol<strong>de</strong>r than 15 years filled in the questionnaires by themselves. Thisquestionnaire allowed them to locate and <strong>de</strong>scribe the traumatisms occurred during thelast three months and the taking into consi<strong>de</strong>ration of their injuries. This questionnairema<strong>de</strong> it possible to <strong>de</strong>fine: the number, the type, the location of the traumatisms andthe carefulness or medical treatments received. Most of the athletes (77%) were men,and the average age was 27,2 years. They <strong>de</strong>scribe 526 traumatisms which haveoccurred between January and March 2006; These traumatisms are: bruises (34,6%) ,articular attacks (29,4%), muscular attacks(15,6%) and haematomas (9%), suspicion offracture(4,8%) or wounds (3,1%) . They are mainly located in the lower limbs (57%)and only (31%) in the upper limbs. One finds two main categories of traumatisms: onthe one hand the traumatisms which are potentially benign(41%) and have littleimpact on every-day life , for instance : bruises, pains and wounds, on the other handthe traumatisms which are potentially serious(59%) and which have an impact onevery-day life (immobilization, stop of sporting practice, stoppage of work) , forinstance : muscular attacks, haematomas and suspicion of fracture. 16% of thetraumatisms were seen by a professional of heath but only 0,7% were <strong>de</strong>clared andregistered. Only 27% of the potentially serious traumatisms have been seen by a doctor.15% of the traumatisms required an immobilization of the injured part.(16%) obligedthe sportsman to stop the sport on the average 23 days. 1,9% of these traumatismsrequired a stoppage of work of 30 days on the average.Kung Fu Wushu is much more traumatic than the register of the assurance of thefe<strong>de</strong>ration indicated; obviously most of the acci<strong>de</strong>nts are not <strong>de</strong>clared or registered.KEYS WORDSInjuriesKung fu whushuLocationCarefulness or medical treatments131


RESUMELa fédération <strong>de</strong>s arts martiaux chinois a été créée en 2005. Les réunions <strong>de</strong>scomités médicaux et <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s entraîneurs qui ont procédé àl’élaboration <strong>de</strong>s règlements, particulièrement celle concernant la mise en place<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection, ont abouti au résultat que les risques traumatiques liésà la pratique du kung fu wushu sont très mal connus. Les seules référencesexistantes sont <strong>de</strong>s déclarations d’acci<strong>de</strong>nts au nombre <strong>de</strong> 27 en Ile <strong>de</strong> Francepour l’année 2006. Devant ce faible taux <strong>de</strong> déclaration la question s’est posée<strong>de</strong> savoir si la pratique du kung fu wushu est aussi peu traumatique, ou si lestraumatismes sont méconnus.Une étu<strong>de</strong> rétrospective a été menée sur 16 clubs en Ile <strong>de</strong> France auprès <strong>de</strong>sportifs volontaires <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 15 ans. Elle reposait sur un questionnaireanonyme auto administré par le sportif qui recense et décrit les traumatismeséventuels survenus dans les trois <strong>de</strong>rniers mois, ainsi que leur prise en charge. Cequestionnaire a permis <strong>de</strong> définir le nombre, le type la localisation <strong>de</strong>straumatismes et leur prise en charge.Sur 4370 licenciés en Ile <strong>de</strong> France, 269 sportifs ont été interrogés et ont remplile questionnaire. L’échantillon comprenait majoritairement <strong>de</strong>s hommes (77%) etl’âge moyen était <strong>de</strong> 27.2 ans. Ils décrivent 526 traumatismes survenus entrejanviers et mars 2006. Il s’agit d’ecchymoses (34.6% ), d’atteintes articulaires(29.4%), d’atteintes musculaires (15.6%), d’hématomes (9%), <strong>de</strong> suspicions <strong>de</strong>fracture (4.8%), <strong>de</strong> plaies (3.1%). ils sont principalement localisés aux membresinférieurs (57%) et aux membres supérieurs (31%).On retrouve <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>scatégories <strong>de</strong> traumatismes : les traumatismes potentiellement bénins (41%)dontl’impact sur la vie courante est faible qui regroupent : les ecchymoses, lesdouleurs et les plaies; et les traumatismes potentiellement graves (59%) dontl’impact sur la vie courant peut ne pas être sans conséquence (immobilisation,arrêt <strong>de</strong> la pratique sportive, arrêt <strong>de</strong> travail), qui regroupent les atteintesarticulaires, les atteintes musculaires, les hématomes et les suspicions <strong>de</strong> fracture.16% <strong>de</strong>s traumatismes ont été vus par un professionnel <strong>de</strong> santé mais 0.7%seulement ont été déclarés. Seulement 27% <strong>de</strong>s traumatismes potentiellementgraves sont vus par un mé<strong>de</strong>cin. 15% <strong>de</strong>s traumatismes ont amené à immobiliserla partie lésée. 19% ont obligé le sportif à interrompre son activité sportive enmoyenne 23 jours. 1.9% <strong>de</strong>s traumatismes ont donné lieu à un arrêt <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>30 jours en moyenne.Le kung fu wushu est bien plus traumatique que ne le laissait penser le registreassurantiel <strong>de</strong> la fédération, il existe un déficit évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong>sacci<strong>de</strong>nts.MOTS CLES:TraumatismesKung fu wushuLocalisationPrise en charge132

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