Toul'house magazine
Magazine de décoration et d'art de vivre toulousain
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TOUL’HOUSE<br />
CES QUARANTENAIRES TOULOUSAINS QUI FONT PARIS<br />
PHOTO<br />
PIERRE-EMMANUEL TESTARD<br />
DAVID<br />
KOUBBI<br />
Le combat chevillé au corps<br />
L’avocat de l’affaire dite « Kerviel » et de bien d’autres personnalités publiques a<br />
quitté la Ville rose après ses études. Au sein de son cabinet nommé 28 octobre,<br />
ce spécialiste du droit des affaires et du droit de la presse affiche un franc-parler<br />
et une véritable passion pour son métier.<br />
«<br />
Je m’efforce en toutes circonstances<br />
d’être quelqu’un de confortable<br />
pour mes proches et ceux qui m’aiment,<br />
mais j’espère que je ne le suis<br />
résolument pas pour mes adversaires».<br />
A ces mots, on sent rapidement que<br />
David Koubbi est de ces hommes libres et<br />
sûrs d’eux, qui n’aiment pas que les choses<br />
leur résistent. Un tempérament fort qui l’a<br />
mené à rejoindre le barreau. « Mes parents<br />
jurent que je parle de devenir avocat depuis<br />
que j’ai 8 ans ». Toulousain de naissance, David<br />
Koubbi a fait des études de droit à l’université<br />
Toulouse 1 Capitole. Ses diplômes en poche,<br />
il monte s’installer à Paris avec une bande de<br />
copains, attiré par le potentiel professionnel<br />
incroyable offert par la capitale. « Chez<br />
Hughes Hubbard and Reed, j’ai rencontré<br />
Benoît Pruvost et on a très vite décidé de créer<br />
le Cabinet 28 octobre pour envoyer un signal<br />
à nos adversaires : nous étions dès l’origine un<br />
cabinet tribal et clanique, nous n’étions pas<br />
les héritiers de familles de juristes », explique<br />
l’avocat. Ses plus belles affaires ? Vient aussitôt<br />
l’Affaire dite « Kerviel » qui a opposé<br />
l’ex-trader à la banque Société Générale. Pour<br />
David Koubbi, « ce dossier contient tout ce qui<br />
[lui] a donné envie de devenir avocat. Je me<br />
suis dit que Jérôme Kerviel était en train de<br />
se faire avoir, que c’était un bouc-émissaire.<br />
Et ça, ça m’a rendu nerveux et sans doute turbulent<br />
!» L’avocat, qui pratique la boxe ne<br />
cache pas son goût pour la bataille et assume<br />
une certaine névrose du combat. « Et sur le<br />
terrain judiciaire, on se bat avec un outil très<br />
exigeant qu’est le droit ». Quant à ceux qui<br />
lui reprochent d’être un avocat «people », il<br />
répond avec désinvolture « Je les emmerde !<br />
Mes clients sont en grande majorité des entreprises<br />
pour du droit des affaires. » L’homme<br />
prépare pour la rentrée un projet qui devrait<br />
ne pas passer inaperçu. « Il s’agit d’un fond<br />
citoyen de financements participatifs de façon<br />
à permettre d’investir sur le contentieux judiciaire<br />
». De la justice participative en quelque<br />
sorte. Toujours en mouvement, il assure toutefois<br />
: « Combattre ne m’a jamais fatigué ».<br />
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