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Garrigues du Pic St-Loup (1)

Orpalm-Synthesis-2015

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profondeur, exposition au soleil, exposition au<br />

vent et végétation environnante), qu’en termes<br />

de perturbations animales (pâturage) et<br />

anthropiques (béton, mur en pierre, passage,<br />

etc.). L’intérêt de ces milieux pour la<br />

paléobotanique est lié au fait qu’ils<br />

représentent des analogues intéressants pour<br />

de possibles reconstitutions paléoenvironnementales.<br />

Les lavognes ne constituent pas des<br />

zones de sédimentation suffisamment<br />

anciennes pour que l’on puisse y retrouver de<br />

véritables fossiles, mais elles accumulent<br />

actuellement de nombreux fragments<br />

d’organismes comme <strong>du</strong> pollen ou des feuilles<br />

mortes.<br />

Les feuilles mortes constituent des restes<br />

d’origine locale, contrairement à d’autres<br />

restes d’origine plus régionale comme le<br />

pollen. Le but de l’étude présentée est de<br />

déterminer si les assemblages de feuilles<br />

retrouvées dans les lavognes sont<br />

représentatifs de la végétation environnante,<br />

et de mettre ainsi en évidence les biais<br />

taphonomiques de cet enregistrement.<br />

MATERIEL ET METHODES<br />

1- Zone d’étude<br />

L’étude a été réalisée sur 8 lavognes, réparties<br />

sur 3 sites différents. Les lavognes 1 à 6 se<br />

trouvent sur le terrain militaire de Viols-en-<br />

Laval, la lavogne 7 à Roussières et la lavogne<br />

8 à Caunas, entre Viols-le-Fort et <strong>St</strong>-Martinde-Londres.<br />

Ces mares temporaires se<br />

trouvent sur le causse de Viols-le-Fort, datant<br />

<strong>du</strong> Jurassique supérieur et composé de<br />

calcaires issus de dépôts marins. La flore de la<br />

zone d’étude est typiquement méditerranéenne,<br />

et dominée par trois espèces : Quercus<br />

ilex, Q. pubescens et Pinus halepensis (Ferrier<br />

et al., 2015).<br />

2- Méthodes de terrain<br />

Les prélèvements de feuilles de litières ont été<br />

réalisés les 22 et 23 janvier 2015 (période<br />

hivernale), aux abords des huit lavognes.<br />

L’emplacement des prélèvements a été<br />

déterminé en fonction des différents<br />

écosystèmes rencontrés en bor<strong>du</strong>re des<br />

lavognes (prairies, bois, affleurements<br />

rocheux), avec deux prélèvements pour<br />

chaque milieu (milieu homogène) : un en bord<br />

de lavogne <strong>du</strong> côté d’un milieu et un dans le<br />

milieu concerné. Cela représente donc entre 4<br />

à 8 prélèvements par lavogne, en fonction de<br />

l’hétérogénéité des milieux. Les prélèvements<br />

ont été réalisés sur des quadras de 1 m² (25<br />

cm² en cas de forte abondance de feuilles,<br />

notamment en forêt, extrapolés ensuite à 1<br />

m²), dans lesquels toutes les feuilles tombées<br />

au sol ont été prélevées.<br />

La hauteur maximale de la végétation pour<br />

chaque milieu a été calculée par trigonométrie,<br />

en utilisant un triangle rectangle<br />

isocèle positionné à hauteur des yeux et<br />

pointant au sommet de l’arbre.<br />

3- Méthodes de laboratoire<br />

Les feuilles de litières récoltées ont été<br />

nettoyées à l’eau et séchées sur <strong>du</strong> journal à<br />

température ambiante. Elles ont été identifiées<br />

grâce aux observations faites sur le terrain, à<br />

la phyllothèque de référence <strong>du</strong> département<br />

« Paléoenvironnements » de l’ISEM, et à<br />

l’aide de clés d’identification (Laurent &<br />

David, 1942). Les feuilles ont été triées par<br />

espèce et par milieu. Pour cette étude, les<br />

feuilles et les folioles ont été prises en compte<br />

au même niveau. Les données quantitatives et<br />

qualitatives pour chacun des quadras des huit<br />

lavognes sont couplées à des relevés phytosociologiques<br />

(Ferrier et al., 2015) et à des<br />

données géo-référencées.<br />

Des analyses de raréfaction ont été réalisées<br />

sur l’échantillonnage des différentes espèces<br />

par milieu et par lavogne. Cette méthode<br />

permet de comparer la richesse spécifique des<br />

prélèvements, afin de vérifier si l’effort<br />

d’échantillonnage a été suffisant. Les courbes<br />

de raréfaction ont été réalisées avec le logiciel<br />

R, à l’aide <strong>du</strong> package Vegan version 2.2-1<br />

distribué par CRAN (The Comprehensive R<br />

Archive Network).<br />

L’abondance foliaire dans les lavognes a été<br />

comparée à celles des milieux alentours, afin<br />

de déterminer si une corrélation entre les deux<br />

abondances existe. Cette corrélation est<br />

calculée via le test de Pearson (Excel). Puis le<br />

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