Echo de la Réhab - N°06 - Juillet 2012

PRUDENCE ENVERS LES MEDICAMENTS
Ce texte débute
par un témoignage de
Guy qui fait part d'une
mauvaise expérience et souhaite
la partager.
Il s'en suivra le compte rendu de la
discussion que ce premier texte a fait
naître chez les personnes présentes à
« l'atelier journal ».
Je m'appelle Guy. Lorsque j'étais patient, les
psychiatres m'ont prescrit des médicaments.
Certains médicaments ont affaibli ma santé
physique et morale, à cause des effets
secondaires.
Lorsque j'en ai parlé aux psychiatres,
certains d'entre eux n'ont pas tenu compte
de ces effets indésirables. Résultat, j'ai
perdu trop de poids. Au printemps
2008, j'ai eu de nombreux vertiges et
malaises et l'apparition d'idées
suicidaires.
Certains médicaments
sont très dangereux
et je vous
conseille
de lire les notices de
tous les médicaments qui vous
sont prescrits.
Je vous souhaite bon courage.
Guy B.
« Un traitement peut convenir pour une personne et
pas pour une autre .Souvent , prendre un traitement est
une nécessité.
Après tout, les psychiatres sont des êtres humains ! Il faut
parler avec eux pour qu'ils puissent modifier leurs
prescriptions.
Et puis, on peut choisir son psychiatre.
Mais c'est difficile d'accepter sa maladie.
Il y a des effets secondaires dont il faut parler au
médecin pour qu'il adapte le traitement. C'est vrai
que le traitement est décidé par le médecin
mais avec le vécu du patient. Pour ça, il
faut que le patient communique et
accepte la nécessité de
prendre un
traitement.
Parfois, il faut du temps pour trouver un psychiatre qui nous
convienne. Et c'est long aussi pour avoir confiance en quelqu'un.
On n'arrête pas un traitement comme ça car si on va mieux c'est peut être grâce au
traitement.
Peut être qu'un bon traitement permet de vivre à l'extérieur de l'hôpital.
Guy a donné le titre de « Prudence envers les médicaments ». En fait, il y a des gens qui peuvent abuser
des médicaments.
C'est bien par contre de pouvoir prendre conscience qu'on en a besoin. On accepte un traitement seulement
quand on se rend compte qu'il nous fait du bien.
Mais parfois un traitement, ça fatigue et ça vient dire aussi qu'on n'est pas comme tout le monde.
Le traitement, il faut savoir aussi que ça peut faire grossir car on a tout le temps faim.
Les injections, c'est plus simple car c'est plus régulier et on est sûr d'avoir pris ce qu'il fallait.
Si on est hospitalisé, c'est qu'on en a besoin.
Parfois, on fait de bonnes rencontres, parfois des mauvaises, même avec les psychiatres. »
Ghislaine P., James F., Marie-Agnès C., Sandrine B.