Echo de la Réhab - N°06 - Juillet 2012

La peur des acteurs? Le trou de mémoire ?
F.S : Oui, le trou de mémoire, c'est terrible. Mais on doit continuer, ne pas abandonner. C'est une
bonne stratégie dans la vie.
Je suis née d'une famille de 6 filles. J'étais très timide et j'avais envie qu'on m'écoute. Le théâtre, ça
a été formidable.
Quand on fait du théâtre c'est pas toi qui est le roi, c'est ton partenaire. Et inversement, c'est ton
partenaire qui te fait roi.
Le théâtre, ça apprend à écouter les autres ?
F.S : Oui, énormément. Quand on improvise, l'écoute c'est obligatoire. Un mot de l'autre déclenche
l'inspiration.
On fait du théâtre par amour du langage ?
F.S : Oui, c'est sûr. On peut tout faire avec les mots. Et selon les personnes les langages ne sont pas
les mêmes.
De faire rire les autres, ça doit être exceptionnel ?
F.S :Oui mais on ne peut pas plaire à tout le monde.
Le théâtre, c'est soi et les autres. Il y a beaucoup de choses qui échappent et il faut l'accepter.
C'est un lieu où on est soi-même et pas tout à fait soi-même.
Comment interprète-t-on un personnage ?
F.S : On se met dans la peau du personnage; on se transforme physiquement, en endossant un
costume et en adoptant des attitudes, une manière de marcher par exemple.
Avec un costume, on rentre dans un personnage comme dans une pantoufle.
Le théâtre, ça aide aussi à changer sa vie. On change de musique.
Beckett, c'est tous les possibles : on attend quoi dans la vie ? On s'attend soi-même ?
Quel costume préfères-tu endosser?
F.S : peut - être au début de ma carrière ceux qui me mettaient en valeur. Maintenant, c'est
différent.
Quel personnage aimerais-tu interpréter ?
F.S : J'en ai écrit certains. Je n'ai pas beaucoup jouer de classique mais le plus souvent, c'est du
Tchékov.