La place de l’identité dans une société cyberpunk

@nomeji_
peut avoir un corps de 20 ans toute sa vie mais aussi avoir un corps de vielle personne à tout
moment. On peut voir cela lors d’un plan d’une personne âgée passant devant un corps dans
une vitrine. On peut en déduire que la vieillesse n’est plus un problème mais un choix. La
recherche éternel de la jeunesse n’est plus d’actualité dans une société où on l’on peut
ressembler à ce que l’on veut.
L’identité chez Motoko Kusanagi
Le major Kusanagi est le personnage central de Ghost in the Shell, elle possède un corps
entièrement cyborg et cela la pousse à se questionner sur son identité.
Après avoir assisté à l’interrogatoire de la personne ayant subi un « piratage » de son Ghost,
Kusanagi va faire de la plongée puis repense à cet interrogatoire ce qui la pousse à
s’interroger sur sa propre identité et sa nature de cyborg.
Dans un premier temps elle expose une thèse transhumaniste qui retranscrit bien l’idée
générale de la société de Ghost in the Shell : l’homme a toujours tout fait pour accomplir ses
désirs, les modifications humaines en sont donc le prolongement logique. Elle décrit le corps
comme un outil pouvant inclure des « options ». Son argumentation met bien en valeur
l’impact des modifications humaines et de l’existence de cyborgs. Ces technologies remettent
en question la façon dont on considère l’humain. Leur présence rend évidente la thèse
transhumaniste. C’est un impact positif qui montre que la société évolue indissociablement
grâce aux technologies. Les humains évolue dans un univers et sont définis par celui-ci, leurs
évolutions respectives sont correlatives.
Cet remise en question du corps humain peut être vu à plusieurs moments dans l’animé. On
le perçoit dans la façon dont Kusanagi traite son corps. Elle le considère comme un outil et
n’est donc pas gêné de se montrer nue au public contrairement à Batou qui est dérangé par
cette vision. Batou considère le corps de Kusanagi comme le reflet de son intimité malgré
qu’il ne soit qu’une simple enveloppe. À la fin du film, elle n’hésite pas à détruire son corps
lors d’un combat. Pousser son corps de ses retranchements allant jusqu’à la destruction de
celui-ci n’est pas un problème dans la mesure où il est remplaçable. On observe ici un impact
négatif du Shell dans la façon dont on perçoit et traite le corps humain.
Elle expose ensuite ses doutes quant à sa propre existence. Elle se pose alors cette question
« Qu’est-ce qui fait ce que je suis ? ». Cette question nous ramène à notre argumentation
précédente sur la définition de l’identité humaine. Pour Kusanagi qui possède un corps de
cyborg cette question est primordial. Elle cherche donc dans un long monologue à définir ce
qui la rend humaine. Ce monologue répond à de nombreuses questions exposées dans le
film : « Le corps et l’esprit sont d’une incroyable complexité. Grâce à nos interactions on se
définit en tant qu’individu. Malgré qu’il soit cybernétique le corps et la voix de Kusanagi la
différencie des autres. Ce qui la définit réellement sont ses pensées et ses souvenirs définis
au gré des expériences car ils sont uniques. Les éléments cités précédemment ne sont qu’un
échantillon du phénomène qui en s’associant et se mélangeant forment la conscience ». On
peut voir que dans ce monologue Kusanagi cherche à définir son statut d’humain. Elle
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