La place de l’identité dans une société cyberpunk

@nomeji_
n’est plus une source technologique, c’est un concept. Il en est de même pour le Ghost et le
Shell, ce sont des concepts et qu’on le désire ou non, ils deviendront réalité. On ne peut pas
priver l’humain de penser et d’inventer.
Les deux enjeux principaux de Ghost in the Shell sont donc indissociablement le progrès de la
recherche scientifique et l’identité. Le film cherche à nous montrer que le progrès est
inévitable et qu’il engendrera un grand danger pour l’identité humaine. Ils sont indissociables
car le progrès représente un enjeu positif majeur pour l’humanité mais il ne peut exister sans
un risque négatif encore plus important pour l’identité humaine.
Étape 1 : Détermination du type de pondération retenue :
acceptabilité des risques ou acceptabilité globale des impact ?
Les impacts négatifs sont inacceptables mais doivent être acceptés car l’impact positif sur le
progrès de la recherche scientifique est prioritaire à l’éthique dans une société cyberpunk.
Nous allons voir en quoi les risques sont inacceptables selon des critères moraux.
Étape 2 : Pondération
L’univers de Ghost in the Shell ne nous permettant pas d’adopter une approche scientifique,
nous devons nous référer aux standards moraux philosophiques.
On peut voir que la société présenté ne respecte aucun standard moral :
• La création de l’« Entité vivante et pensante issue de l’océan d’informations » remet en
question la nature humaine.
• Le progrès passant avant l’éthique, la société présentée n’est pas conforme à la dignité
humaine. L’humain agit avant de penser indépendamment de ce qui est bien ou mal.
De la même façon, le corps humain n’est pas traité avec dignité ce comportement ne
peut donc être conforme à la dignité humaine.
• L’humain progresse indépendamment de la raison jusqu’à créer un désir d’évolution
constant cela ne respecte donc pas le principe de la vie bonne (eudaimonia) érigée par
Aristote. La société ultra capitaliste présentée ne permet pas non plus à l’homme
d’atteindre la vie bonne.
• Lors d’un dialogue entre les deux personnages principaux on apprend que les corps de
synthèses que possèdent Kusanagi et les différents Shells dont est équipé Batou sont
prêtés par la section 9. Ils devront donc les restituer s’ils quittent la section. Seul leur
Ghost leur appartient. Même s’ils sont libres d’effectuer les modifications qu’ils
souhaitent, leurs corps ne leur appartiennent pas ce qui va donc à l’encontre du
libertarianisme. Cependant manière plus générale, on peut dire que l’œuvre respecte
le libertarianisme dans la mesure où tout est possible d’un point de vue scientifique.
Cela met en avant l’aspect très négatif de l’œuvre et sa volonté de montrer une vision punk
de la société. On peut donc juger la société de Ghost in the Shell comme inacceptable.
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