La place de l’identité dans une société cyberpunk

@nomeji_
n’a aucun droit. On observe aussi une confusion mentale : le patient devient perplexe,
anxieux, insomniaque et a du mal à se concentrer.
Ces exemples mettent bien en valeur le fait qu’il existe un lien entre le corps et l’esprit. Il
aujourd’hui impossible de déterminer si des troubles similaires existeront dans le cas des
prothèses bionique et cœur artificiel. Cependant on peut observer qu’à l’heure actuelle,
aucun patient n’a pu survivre plus d’un an avec un cœur artificiel même malgré le
remplacement de celui-ci. Cet exemple montre que l’humain est bien plus complexe qu’il n’y
paraît et son fonctionnement ne peut pas être reproduit sans bon nombres de problèmes.
On peut supposer que dans le futur les progrès de la science permettront de créer la prothèse
parfaite cependant Ghost in the Shell montre bien qu’il existera toujours des problèmes
psychologiques sous-jacent à la greffe. On observe donc un impact positif car les progrès de
la science permettent des corps plus sophistiqué mais il transparaît surtout un impact négatif
sur la santé mentale et sur l’identité.
L’« entité vivante et pensante issue de l’océan d’informations » et Kusanagi
La rencontre de Kusanagi avec l’« entité vivante et pensante issue de l’océan d’informations »
va elle aussi remettre en question son identité. Le major faisant face pour la première fois à
l’IA a le sentiment qu’elle lui est étrangement familière, de la même façon, celle-ci la regarde
intensément. On apprend alors qu’elle s’est fabriquée d’elle-même un corps en mettant en
route l’usine de fabrication. Elle s’est ensuite enfuie et est retrouvé par la section 9. Cette
histoire va mettre en doute les scientifiques de la section 9 car cela laisse à penser que l’IA
posséderait un Ghost. C’est cet élément qui va remettre en doute Kusanagi.
Peu après, elle pose ces questions rhétorique à Batou : « Qu’avons nous dans le crâne ? As-tu
déjà vu ton cerveau ? ». Ces questions mettent en avant le fait que de par sa nature de
cyborg Kusanagi ne peut pas prouver qu’elle est humaine. Cependant c’est aussi le cas pour
n’importe qui. Rien ne prouve que l’on n’est pas une IA et c’est d’autant plus vrai pour les
cyborgs pour qui le corps ne les définit pas. Ils ne connaissent pas leur origine et cela les fait
douter. Kusanagi a la sensation d’être similaire à l’IA. Elle émet enfin les interrogations
suivantes : « Si un cyber-cerveau pouvait générer son « Ghost » ? Créer une âme ? Si c’était
possible, à quoi ça servirait d’être humain ? ». Elle met ici à égalité l’humain et l’IA comme
s’ils étaient deux choses équivalentes. Cela montre que la barrière entre l’humain et IA est
extrêmement faible, seule la notion de Ghost les sépare.
On observe une fois de plus une référence à la limitation que ressent Kusanagi en tant
qu’humaine. Dans la question « A quoi ça servirait d’être humain ? » transparaît l’infériorité
de l’humain face à une entité pouvant atteindre un niveau de conscience supérieur et
retranscrit le désir d’évolution de Kusanagi. C’est une fois de plus une indication sur la fin du
film.
La création d’une « entité vivante et pensante issue de l’océan d’informations » remettrait en
question l’existence de tous les êtres humains. Ne pouvant prouver notre humanité, nous
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