La place de l’identité dans une société cyberpunk

@nomeji_
Nous allons dans ce devoir, à travers une analyse global d’impact, étudier les enjeux éthiques
que l’on trouve dans l’œuvre Ghost in the Shell de Mamoru Oshii et à quel point son regard
sur la société est visionnaire.
Présentation de l’univers
Ghost in the Shell est à l’origine un manga de Masamune Shirow, publié pour la première fois
au Japon en 1989. Nous ne parlerons pas ici du manga, mais de son adaptation en film
d’animation par le réalisateur Mamoru Oshii sorti en 1995.
Mamoru Oshii, né le 8 août 1951 à Tokyo est connu pour être un réalisateur visionnaire. En
1988, en pleine crise économique au Japon, il travaille sur la série Patlabor dont il réalise deux
films : Patlbor : The Movie et Patlabor 2: The Movie. Dans ces films, Mamoru Oshii impose sa
vision du japon. Dans le premier, il imagine le japon sortant de la crise économique grâce à la
technologie. Dans le second, à travers l’allégorie de la science fiction, il analyse et critique la
présence des forces armées américaines au Japon après la seconde guerre mondiale. Dans la
société qu’il crée, il expose sa vision d’un Japon prenant seul les responsabilités de sa
défense. Pour Mamoru Oshii, le cinéma se doit d’avoir un message et une portée
protestataire. C’est cette vision engagée qui lui porta préjudice quelques année plus tôt lors
de son travail avec le studio Ghibli sur Anchor. Cependant c’est avec cette approche
visionnaire qu’il réalisera en 1995 Ghost in the Shell.
En 1995, le Japon est sorti depuis longtemps de la crise économique. Il se concentre donc
maintenant sur le futur à travers les évolutions technologiques qui font du Japon le leader
mondial. C’est le point de départ de Mamoru Oshii pour développer une vision pessimiste de
notre futur.
Ghost in the Shell nous représente une société où les réseaux informatiques sont
omniprésents. Un réseau comparable à Internet, sauf qu’ici ce ne sont pas seulement les
objets qui sont connectés mais aussi les humains. Pour en arriver à ce résultat, la science a
évolué et a réussi à briser la limite qui existe entre biologie et électronique. Ainsi, beaucoup
d’objets sont à la fois organique et électronique. Il faut voir la société de Ghost in the Shell
comme un immense réseau reliant toutes les informations du monde ; un aboutissement
ultime de l’informatisation où toute chose possède un équivalent numérique. Il se crée alors
un « océan d’information », l’image d’une société entière sous la forme d’un réseau
informatique. Ce réseau global appelé Net est comparable à Internet à la différence près que
ce réseau est intrinsèquement lié au monde réel de part les entités électroniques et
organiques qui y sont reliées. Cependant, ça n’est pas tout, le concept fondateur de l’œuvre
vient de la définition des termes qui composent son nom.
Mamoru Oshii part d’un postulat simple : chaque homme possède un Ghost représentant son
esprit. C’est à travers ce Ghost que l’humain définit son identité. Il est ce qui sépare l’humain
de la machine et peut aussi être lié à un Shell (enveloppe) c’est-à-dire un corps ou une partie
du corps synthétisé ou bien un programme informatique. L’entité composée d’un Ghost et
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