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HAUTE AUTORITÉ

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les cadeaux, dons et avantages en nature, à l’exception des invitations<br />

à des manifestations culturelles ou sportives en métropole et des<br />

cadeaux d’usage, dont la valeur dépasse 150 euros, dans les 30 jours<br />

de leur réception ;<br />

> > les invitations à des déplacements financés par des organismes extérieurs<br />

au Sénat dont la valeur dépasse 150 euros, 30 jours au moins<br />

avant un départ (cette obligation ne concerne pas les déplacements<br />

effectués à l’invitation des autorités étatiques françaises ou dans le<br />

cadre d’un mandat local). Les invitations ainsi déclarées sont ensuite<br />

publiées sur le site du Sénat.<br />

En application des dispositions du chapitre XX quinquies de l’IGB relatif<br />

au traitement des conflits d’intérêts, le Bureau peut saisir le Comité de<br />

déontologie pour recueillir son avis sur une déclaration révélant une<br />

situation potentielle de conflit d’intérêts, suivre ou non ses recommandations,<br />

décider le cas échéant de les rendre publiques.<br />

Il est admis dans les deux assemblées que ce seuil de 150 euros s’applique<br />

à chaque cadeau, don ou invitation reçue 47 .<br />

Dans leurs rapports respectifs de 2013 et 2015, les déontologues de<br />

l’Assemblée nationale, M me Noëlle Lenoir et M. Ferdinand Mélin-Soucramanien,<br />

ont fait connaître le nombre de déclarations qu’ils avaient<br />

reçues au cours des années écoulées : elles se sont élevées pour les<br />

dons, cadeaux et avantages à 12, d’octobre 2012 à octobre 2013 et à<br />

19 pour la période allant d’avril 2014 à juin 2015, dont 8 émanaient du<br />

même député et 9 correspondaient à des événements sportifs ou<br />

culturels. En ce qui concerne les voyages, les déclarations sont un peu<br />

plus nombreuses, elles se sont élevées sur la période 2014-2015, à 66,<br />

dont 62 voyages à l’étranger. Ces chiffres sont particulièrement<br />

modestes, comparé au nombre de députés.<br />

En droit comparé, on constate que des dispositifs semblables existent<br />

dans de nombreuses démocraties. Leur degré d’exigence est variable<br />

mais majoritairement, la tendance est depuis quelques années à l’accroissement<br />

de leur niveau général.<br />

Ainsi aux États-Unis, les parlementaires ne peuvent recevoir des<br />

cadeaux, dons ou invitations que dans la limite de 100 dollars de la part<br />

de la même personne chaque année et les dons et ceux provenant de<br />

représentants d’intérêts sont totalement interdits. De très nombreux<br />

autres États ont mis en place des dispositifs reposant pour l’essentiel,<br />

sur une obligation déclarative à la charge des parlementaires, rendue<br />

publique ou non, pour tout cadeau dont la valeur dépasse un certain<br />

seuil qui varie entre 90 et 5 000 euros, doublée parfois d’une déclaration<br />

distincte pour toutes les invitations à des déjeuners, voyages et<br />

divertissements fournis gratuitement. Ces dispositifs figurent en annexe<br />

au présent rapport 48 . Deux exemples méritent toutefois, d’être présentés<br />

plus en détail, il s’agit du Parlement européen et du Québec.<br />

38<br />

47_ C’est du moins l’interprétation majoritaire qui en est faite.<br />

48_ Cf. annexe n° 3.

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