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Pour ceux qui préfèrent la science-fiction,<br />
la fantasy et le fantastique<br />
Ariane Gélinas aime nous présenter des lieux inexplorés. Dans<br />
Les cendres de Sedna chez Alire, elle nous ramène à la fin<br />
du XIX e siècle pour des rencontres particulières au village de<br />
Tête-à-la-Baleine, dans une histoire où se mêlent expériences<br />
scientifiques et dieux marins de la mythologie inuite. Parions que<br />
le voyage avec cette digne héritière de la tradition fantastique sera<br />
dépaysant. Élisabeth Tremblay poursuit sa série « Sang de pirate »<br />
avec le troisième tome, Poursuites, aux éditions de Mortagne. Les<br />
lecteurs fidèles y retrouveront les Kaléïdes et leur recherche des<br />
sept trésors du pirate Sax. Vous êtes amateur de science-fiction?<br />
Marie Bilodeau revient avec le deuxième volume de Mirial, La<br />
chute de Mirial, chez Alire. Layela est devenue la gardienne de<br />
la planète. Le calme sera pourtant de courte durée; il lui faudra<br />
trouver un autre lieu pour assurer la sécurité de sa fille. Toujours<br />
aux éditions Alire, on retrouvera le nouveau roman d’Héloïse Côté<br />
(Les monstres intérieurs). Deux ans après les événements de La<br />
Tueuse de dragons, Deirdra doit à nouveau se mettre en chasse<br />
alors que les dragons semblent migrer vers le sud en détruisant<br />
tout sur leur passage. Mais sont-ils vraiment les responsables?<br />
À LIRE AUSSI<br />
D’une rive à l’autre de Mathieu Gaborit (Hélios)<br />
Magie noire, magie blanche de Dominique Perrier (De Mortagne)<br />
Les terres de l’Est de Chloé Chevalier (Moutons électriques)<br />
Les Rhéteurs d’Isabelle Bauthian (ActuSF)<br />
Le Royaume rêvé d’Adrien Tomas (Mnémos)<br />
Pour les lecteurs qui souhaitent voyager<br />
L’auteur français Olivier Truc nous avait déjà fait parcourir la Laponie<br />
dans ses romans précédents. On retourne en Suède en compagnie<br />
des policiers Klemet et Nina dans La montagne rouge (Métailié),<br />
où des ossements sont retrouvés dans un enclos de rennes. Une<br />
belle manière de découvrir la culture lapone et un dépaysement<br />
garanti! Camille Bouchard nous amène sous le soleil de l’Afrique<br />
dans Et Dieu perd son temps (Alire). Ici, pas d’image d’Épinal, mais<br />
un roman sur la vie des réfugiés aux prises avec les trafiquants,<br />
les gouvernements corrompus et la violence des armées. Cœurs<br />
sensibles s’abstenir, mais il suffit de lire les journaux pour savoir que<br />
la réalité n’est jamais très loin de la fiction. Grâce au polar, on peut<br />
aussi voyager dans le temps. C’est le cas avec Camus doit mourir de<br />
Jean Charbonneau (Québec Amérique). Alors que la Deuxième<br />
Guerre mondiale se termine en Europe, nous retrouvons Albert<br />
Camus aux prises avec un milicien bien déterminé à l’assassiner.<br />
Il s’agit du second roman de cet auteur qui a reçu le prix du<br />
premier polar à Saint-Pacôme en 2013. À suivre, donc!<br />
À LIRE AUSSI<br />
Kabukicho de Dominique Sylvain (Viviane Hamy)<br />
Pour les lecteurs engagés<br />
Avec La griffe du chien, Don Winslow avait écrit un des grands romans sur le trafic<br />
de drogue entre les États-Unis et le Mexique. Cartel, au Seuil, se déroule quelques<br />
années plus tard. Adán Barrera purge sa peine dans une prison américaine jusqu’à<br />
son évasion. Il fera alors tout pour se venger d’Art Keller, l’agent de la DEA qui l’a fait<br />
tomber. Ce dernier a déjà perdu sa famille et son emploi dans son combat contre le<br />
baron de la drogue; lorsqu’il est contacté par les autorités mexicaines pour retrouver<br />
Barrera, il lui faudra aller jusqu’au bout. Thomas H. Cook reste aux États-Unis dans<br />
son nouveau roman. Alors que le pays est en effervescence et que les Noirs se<br />
battent pour leurs droits civiques, une jeune fille est assassinée. Histoire d’amour qui<br />
a mal tourné ou crime politique? Trente ans plus tard, un des protagonistes décide<br />
qu’il est temps de parler. Sur les hauteurs du Mont-Crève-Coeur (Seuil) promet un<br />
beau portrait de la société américaine des années 60.<br />
À LIRE AUSSI<br />
Rome brûle de Carlo Bonini et Giancarlo De Cataldo (Métailié)<br />
ENTREVUE<br />
Jean Pettigrew<br />
nous parle de<br />
éditeur<br />
L'oiseau de feu<br />
de jacques brossard<br />
Cet automne, les éditions Alire rééditent une<br />
œuvre monumentale de la SFFQ (sciencefiction<br />
et fantastique québécois) : L’Oiseau<br />
de feu, de Jacques Brossard, initialement<br />
paru dans les années 1990. Cette trilogie<br />
d’envergure relate les pérégrinations<br />
d’Adakhan Demuthsen, un homme ordinaire<br />
au destin extraordinaire, qu’on suivra de<br />
son enfance jusqu’à sa mort.<br />
PAR PIERRE-ALEXANDRE BONIN<br />
Œuvre complexe s’il en est, L’Oiseau de<br />
feu couvre rien de moins que l’ensemble<br />
de l’histoire de l’Humanité! Cette trilogie —<br />
dont le second tome est lui-même divisé en<br />
trois romans — représente trois époques<br />
distinctes dans le parcours du personnage principal. Comme<br />
l’explique Jean Pettigrew, directeur éditorial aux éditions<br />
Alire et responsable du projet de réédition, la version publiée<br />
chez Alire, qui constitue l’édition définitive de L’Oiseau de<br />
feu, se distingue par une mise en page qui s’est modelée<br />
directement sur la complexité structurale de l’œuvre :<br />
« Cela ajoute au plaisir de lecture, croyons-nous, et permet<br />
au lecteur de mieux appréhender la bête. Toujours pour<br />
respecter la structure, nous avons utilisé une pagination en<br />
continu, c’est-à-dire que le tome 3 débute à la page 1929<br />
— d’ailleurs, les cinq tomes seront principalement vendus<br />
en coffret, car L’Oiseau de feu constitue en fait “un” roman.<br />
Et tout un! »<br />
La réédition de cette œuvre aux éditions Alire n’est pas<br />
innocente. L’Oiseau de feu a originalement été publié, aux<br />
éditions Leméac, sur une longue période de temps : il s’est<br />
écoulé sept ans entre la parution du tome 1 et celle du<br />
tome 3. Ajoutons à cela le prix élevé du grand format et l’on<br />
comprend que la trilogie n’a pas eu l’impact qu’elle aurait dû<br />
avoir sur le milieu de la SFFQ.<br />
Outre un désir de l’équipe d’Alire de rééditer en version<br />
poche cette œuvre unique, c’est également une clause<br />
du testament de Jacques Brossard qui a permis un tel<br />
projet. « Jacques Brossard était un ardent défenseur de la<br />
science-fiction québécoise et le projet Alire, qui proposait<br />
au départ de “démocratiser” les genres littéraires, dont la<br />
SF, en les offrant directement en format poche, lui semblait<br />
incontournable si on voulait donner une chance aux auteurs<br />
d’ici de s’épanouir. Par ailleurs, il aimait beaucoup la<br />
simplicité de notre maquette de couverture et, surtout, le fait<br />
que nous voulions, outre la publication d’inédits, republier<br />
dans notre collection permanente les œuvres marquantes<br />
du genre », explique Jean Pettigrew.<br />
C’est donc une occasion pour les amateurs de sciencefiction<br />
de découvrir, ou encore de se replonger, dans une<br />
œuvre hors-norme qui constitue l’une des parutions les plus<br />
importantes de la rentrée littéraire 2016.<br />
LES LIBRAIRES • SEPTEMBRE-OCTOBRE 2016 • 55