rapport TC

La bataille constante des joueurs de tennis
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TENNIS. Finn Tearney a dû livrer toute une bataille à Quentin Halys, semé numéro un au Challenger de Gatineau,
mais ça n'en demeure pas moins que ce n'est pas son plus grand combat.
Finn Tearney
Chaque jour lors de chaque tournoi, le Néo-Zélandais
de 25 ans joue un peu sa carrière. Chaque victoire
compte, tant pour les points au classement de l'ATP
que les dollars amassés pour chaque ronde atteinte.
Une défaite ne signera pas son arrêt de la compétition,
mais les victoires lui permettent de gagner sa vie.
Dans son pays, les fédérations sportives versent des
sous seulement aux raquettes de classe junior. Pas aux
joueurs professionnels, même si elle est la meilleure de
la Nouvelle-Zélande comme lui.
Pas comme un Novak Djokovic, qui a déjà touché plus de 100M$ seulement grâce aux tournois. À titre comparatif,
les revenus de Tearney dépassent à peine le cap des 40 000$, selon le site de l'ATP.
L'argent fond comme neige au soleil lorsqu'il doit payer pour les vols d'avion ou encore les motels à défaut de
pouvoir se payer une chambre d'hôtel comme les autres athlètes font. Une situation que la grande majorité des
joueurs comme lui vivent.
«Elle en donne quand on représente le pays à la Coupe Davis, mais ça ne me permet de vivre de ça. J'ai aussi le
soutien de mes commanditaires et des gens de mon entourage», a mentionné le principal intéressé, qui dès sa
sortie des bancs universitaires a raté une bonne partie de la saison 2014 en raison d'une opération à l'épaule.
«Ça me fruste de ne pas avoir de l'aide de la fédération. Je peux comprendre les raisons pour lesquelles elles le
font, mais je ne suis pas d'accord à 100%. Des fois, il y a des batailles qui sont perdues d'avance.»,
Le produit de l'Université Pepperdine, en Californie, a démarré sa propre campagne de financement sur le Web afin
de trouver une nouvelle source de revenus. Il a déjà réussi à amasser plus de 10 000$. De quoi lui donner la chance
de payer les déplacements et l'hébergement.
«Financièrement, c'est vraiment difficile, a reconnu Tearney. Tu dois dépenser chaque semaine pour voyager et les
endroits où dormir quand tu n'es pas chez toi. C'est cher. Et si tu veux être au même niveau que les autres, tu ne
peux pas faire 20 heures d'autobus quand les autres prennent l'avion.»
«Il y en a que je vois qui ont leur entraîneur et même un physiothérapeute avec eux. Il y a des semaines où j'essaye
de subvenir à moi-même. Si je finis ce tournoi sans perdre de l'argent, ce sera bon.»
Mais le natif d'Auckland aime ce qu'il fait étant un passionné de tennis. Quand il embarque sur le terrain, il tente de
l'oublier, se concentrant à avoir du plaisir et de gagner un match à la fois.
C'est exactement ce qu'il a fait pour battre Halys, qu'il qualifie de grand joueur. Ce dernier, un Français de 19 ans, a
tout un avenir devant lui alors qu'il pointe déjà au 136e échelon du tableau professionnel.
Après avoir perdu le premier set, Tearney est revenu en force gagnant les neuf points suivants dans une victoire de
1/2