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Wolvendael magazine n° 623 novembre 2016

Promis, on ne vous cachera rien. On en apprend vraiment tous les jours, ces temps-ci. Même à Uccle. Ainsi, vous découvrirez dans ce numéro 623 le scandale des nudistes de Saint-Job, qui ont défrayé la chronique pendant deux ans, et vous saurez (enfin) pourquoi le Vivier d’Oie n’aurait jamais dû porter ce nom-là. Mais bon, il lui va bien après tout et c’est ce qui compte. Ce qui comptera de plus en plus, surtout, c’est ce qui vous apporte vraiment quelque chose. En vous facilitant la vie, comme tous ces services de livraison à domicile qui fleurissent à Bruxelles: tout un dossier ”Resto, à vélo, tout chaud” y est consacré. En vous permettant de découvrir des talents proches de chez vous, comme ceux des auteurs belges présents du 18 au 20 novembre à la quatorzième Foire du Livre Belge, au CCU. En vous cultivant tout en vous faisant réfléchir, grâce aux Universités Populaires du Théâtre qui reviennent quatre fois au CCU cette saison. Gratuitement! Tout cela, et bien plus, dans les 132 pages de ce Wolvendael magazine qui arrive. Un mensuel comme ça, on n’en fait qu’une fois par mois...

Promis, on ne vous cachera rien.


On en apprend vraiment tous les jours, ces temps-ci. Même à Uccle. Ainsi, vous découvrirez dans ce numéro 623 le scandale des nudistes de Saint-Job, qui ont défrayé la chronique pendant deux ans, et vous saurez (enfin) pourquoi le Vivier d’Oie n’aurait jamais dû porter ce nom-là. Mais bon, il lui va bien après tout et c’est ce qui compte. Ce qui comptera de plus en plus, surtout, c’est ce qui vous apporte vraiment quelque chose. En vous facilitant la vie, comme tous ces services de livraison à domicile qui fleurissent à Bruxelles: tout un dossier ”Resto, à vélo, tout chaud” y est consacré. En vous permettant de découvrir des talents proches de chez vous, comme ceux des auteurs belges présents du 18 au 20 novembre à la quatorzième Foire du Livre Belge, au CCU. En vous cultivant tout en vous faisant réfléchir, grâce aux Universités Populaires du Théâtre qui reviennent quatre fois au CCU cette saison. Gratuitement! Tout cela, et bien plus, dans les 132 pages de ce Wolvendael magazine qui arrive. Un mensuel comme ça, on n’en fait qu’une fois par mois...

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Albert Algoud, Nat Neujean, Jacqueline Rousseaux,<br />

Mme Neujean et Jean-Claude Simoën<br />

Philipe Goddin, Jacqueline Rousseaux,<br />

Bertrand Neuman et Albert Algoud<br />

Dense mais amusant, cet "Enlivrons-nous" consacré à Albert Algoud et à son<br />

nouveau Dictionnaire Amoureux de Tintin, riche de 800 pages tout juste sorties<br />

chez Plon. Dans la salle, face à Jacqueline Rousseaux sur scène avec l'auteur, il y<br />

avait presque autant de Tintinologues que de Tintinophiles...<br />

Tintin nous titille toujours<br />

A commencer par Philippe Goddin, qui<br />

préside l'Association des Amis de Hergé.<br />

Il n'aurait raté pour rien au monde ce<br />

rendez-vous avec, tout à la fois, Albert<br />

Algoud et son éditeur Jean-Claude<br />

Simoën; Nat Jeujean, le sculpteur ucclois<br />

ami d'Hergé et auteur, entre autres, du<br />

bronze de Tintin grandeur nature au<br />

CCU et d'une très belle tête d'Hergé; son<br />

fils, le peintre Bertrand Neuman, qui fut<br />

le modèle de son père pour cette superbe<br />

statue... Portraits et sculptures de l'un et<br />

de l'autre formaient, pour les auditeurs<br />

attentifs, le décor d'une confrontation qui<br />

allait être enrichissante. Elle l'a été.<br />

Albert Algoud réussit depuis 1987, l'année<br />

où il situe le début de sa tintinolâtrie,<br />

à garder intact son enthousiasme pour<br />

l'œuvre d'Hergé. A l'époque, comme il dit<br />

joliment, il était "dompteur d'enfants en<br />

Haute-Savoie" et c'est à cause d'eux que<br />

cet ancien instituteur, devenu journaliste,<br />

auteur, dialoguiste à succès pour Laurent<br />

Gerra par exemple, a relu les Tintin.<br />

Depuis, il garde pour l'immense œuvre<br />

d'Hergé "un œil d'enfant et un œil<br />

critique d'adulte, dont la curiosité est<br />

sans cesse titillée". Il n'est pas le seul, 350<br />

millions d'albums vendus et traduits en<br />

120 langues (avec les dialectes dont 14 en<br />

Belgique) témoignent de la fascination<br />

universelle qu'exercent les aventures du<br />

petit reporter et de son chien.<br />

La raison profonde de ce succès, c'est<br />

que l'univers d'Hergé est incroyablement<br />

plus complexe et riche qu'il n'y paraît. La<br />

phénoménale science tintinocyclopédique<br />

d'Algoud lui permet de décortiquer les<br />

étranges personnages du Maître de la<br />

Ligne Claire, jusqu'à la psychanalyse. Ce<br />

n'est pas compliqué, autour de Tintin,<br />

ils sont tous cinglés! Ses méchants sont<br />

vraiment méchants et ils naviguent dans<br />

un monde où la raison ne tient plus qu'à<br />

un fil. Les savants qui délirent, ligotés sur<br />

leur lit, dans les Sept Boules de Cristal:<br />

derrière l'image, il y a la vision de sa<br />

mère, internée en clinique psychiatrique,<br />

que venait voir le jeune Georges Remi.<br />

La Castafiore? La caricature d'un castrat<br />

napolitain du XVIII è siècle selon Algoud<br />

qui l'a appelée Castrafiore dans sa<br />

Biographie non autorisée du Rossignol<br />

milanais. Haddock? Curieux héros pour<br />

Hergé par<br />

Nat Neujean<br />

des enfants, un alcoolo halluciné... Tintin<br />

lui-même: "Ce reporter est un escroc,<br />

jamais on ne le voit travailler ou écrire<br />

un article!" glisse Algoud, qui ne s'arrête<br />

pas en si bon chemin: "Milou? Un chien<br />

vicelard, alcoolique. Et en plus, c'est une<br />

chienne..." Explication possible, Milou<br />

était le petit nom de Marie-Louise, le<br />

premier amour d'Hergé. Inquiets, les<br />

éditeurs français de Hergé lui avaient<br />

demandé de créer d'autres héros plus<br />

exemplaires pour la jeunesse. Ce furent<br />

Jo, Zette et Jocko. Hergé s'ennuyait tant<br />

avec eux qu'il a fini par faire du singe<br />

Jocko un alcoolique dans le dernier<br />

album de la série... Caramba, encore raté!<br />

Algoud a honnêtement brossé le portrait<br />

de l'homme Hergé, avec sa période<br />

sombre dans Le Soir volé en 1940-44,<br />

ses failles dépressives, ses tentatives<br />

avortées de se lancer dans l'abstrait.<br />

Mais le portrait est, fatalement,<br />

inachevé. Il fallait un dictionnaire pour<br />

reconstituer l'image éclatée de cet auteur<br />

dont les héros ne vieillissent jamais.<br />

Heureusement, il l'a fait.<br />

S.P.<br />

15<br />

C'était au CCU

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