Wolvendael magazine n° 623 novembre 2016

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vos spectacles au CCU:
02 374 64 84
Mensuel d’Information
toutes-boîtes publié par
l’Association Culturelle
et Artistique d’Uccle asbl.
60.000 exemplaires distribués
gratuitement dans tout Uccle,
et, en partie, à Linkebeek,
Ixelles, Forest et Bruxelles.
Ne paraît pas en juillet et août.
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du CCU :
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Il sera traité le plus rapidement
possible.
Rédacteur en chef :
Stève Polus
assisté de Françoise Laeckmann
47 rue Rouge
Téléphone: 02 375 39 08
e-mail : wolvendael@ccu.be
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L’Atemporel - Olivia de Decker
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Ont collaboré à ce numéro:
Fabrizio Bucella, Françoise
Laeckmann, Audrey Leyssens,
Angélique Nieuwdorp,
Jean Spérat, Kay York.
Photographies:
Shutterstock, Mireille Roobaert
Production:
MLD2 s.a. pour le C.C.U.
Design:
Richard Kubicz
assisté de Jérôme Huart
Studio Graphique :
Vice Versa Communication
e-mail : viceversa@mac.com
Impression :
Corelio Printing
Distribution :
APAM - M. Desmet - 02 333 83 00
Editeur responsable :
Stève Polus
47 rue Rouge - 1180 Bxl
Téléphone : 02 375 39 08
e-mail : wolvendael@ccu.be
Editeur responsable des
Informations Communales :
Armand De Decker
Bourgmestre
Association Culturelle
et Artistique d’Uccle
47, rue Rouge - 1180 Bruxelles
Échevin de tutelle
Carine Gol-Lescot
Présidente
Jacqueline Rousseaux
Vice-présidente
Jacqueline Herremans
Administrateurs délégués
Sophie François
Béatrice Fraiteur
Trésorier - Schatbewaarder
Stefan Cornelis
Edito d’Art
De la littérature. Du Nobel à la
Foire du Livre Belge. Le Sens à l’honneur.
Dylan devait-il se voir attribuer le
Nobel de littérature? La question
est posée, commentée, controversée.
Mais qu’est-ce que la littérature,
sinon l’expression de la vie, des
sentiments, des émotions que
l’on veut partager, écrite avec
suffisamment de talent que pour
toucher le public ? Et s’il est un
auteur - par ailleurs chanteur
et compositeur - qui a réussi à
émouvoir des générations par ses
paroles, il est vrai accompagnées
d’une voix et d’une musique, c’est
bien Bob Dylan. Qui ne se souvient
de Blowin’in the Wind? « Je suis un
poète avant tout, dit-il, et on ne me
changera pas…. ». Ce qui précède
suffit, à mes yeux, pour justifier ce
choix, si insolite soit-il au regard
des traditions des jurys nobéliens.
Bien sûr, d’autres auteurs talentueux
auraient aussi mérité cette
reconnaissance suprême. Mais peutêtre
le jury du Nobel a-t’il ressenti un
besoin de modernité, une nécessité
de briser les clôtures dorées du
conformisme, de sortir des milieux
traditionnels et d’attirer l’attention
et l’intérêt du plus grand nombre,
comme il l’avait fait en attribuant le
Nobel de la Paix à la jeune Malala.
En élisant Dylan, le Nobel a invité
le monde à considérer l’écriture avec
un regard neuf, à comprendre qu’il
existait une littérature pour tous. En
cela, il a gagné sur toute la ligne. Le
sacrifice des évincés valait bien cela !
Curieusement, quelques semaines
plus tôt, l’Académie française suivait
un chemin similaire en attribuant à
Stromae le Grand Prix de l’Académie
pour son action en faveur du
rayonnement de la langue française
dans le monde.
Voilà donc deux nobles institutions
qui manifestement cherchent à
sensibiliser un public plus large
à la défense de la littérature, à
la conscience de son importance
et de son implication dans notre
L’équipe de direction du CCU
Stefan Cornelis
Trésorier
Schatbewaarder
quotidien. En ces temps où les mots
sont galvaudés, la langue française
malmenée, où le sens des mots n’est
plus respecté, par ignorance, par
laisser-aller dans l’éducation ou dans
l’exigence de résultats, sans doute ces
institutions ont elles eu raison de se
montrer audacieuses et modernes.
Mais nous avons d’autres raisons
de nous réjouir de la sélection
2016 de l’Académie française, dès
lors qu’elle a honoré deux autres
belges. Philippe Paquet a reçu
la Médaille de Vermeil du Prix
de l’Académie pour sa dernière
biographie « Simon Leys. Navigateur
entre les mondes »(Gallimard) et
Werner Lambersy, déjà détenteur de
nombreux prix, a reçu la Médaille
de bronze du Prix Théophile Gautier
pour « La Perte de temps », suivie
de « On ne peut pas dépenser
des centimes » (Castor Astral),
œuvres de poésie lyrique. Avec une
quinzaine d’autres auteurs primés,
tous deux prendront la parole à la
Soirée des Prix Littéraires suivant
l’inauguration de la Foire du Livre
Belge, le vendredi 18 novembre.
Venez donc leur rendre hommage.
Cette 14 e Foire aura pour thème
Le Sens. « Le Sens » notion qui
s’impose plus que jamais. L’actualité
nous le montre chaque jour. Lors de
ce w-e des 18, 19 et 20 novembre,
l’on vous parlera d’histoire, de
révolution, comme celle de 1830 et
de l’attitude des orangistes jusqu’en
1850 avec Els Witte, ou d’évolution,
comme celle de la langue française
avec André Goosse qui perpétue
l’œuvre de Grévisse à l’occasion
des 80 ans du Bon Usage, la bible
internationale de la grammaire
dans le monde francophone. On
parlera aussi de psychologie avec
Isy Pelcq et de relations humaines
avec le philosophe Guy Haarscher,
de religion et de laïcité, de la vie
et de la mort, de l’architecture qui
évolue, d’art et de Monet, de polar
Sophie François
Administrateur
délégué
Jacqueline Rousseaux
Présidente du Centre
Culturel d’Uccle
et de piétonnier, de Paris et de
Simenon avec Baronian, de cinéma
avec Philippe Reynaert, de cuisine
avec Carlo de Pasquale, de BD avec
de merveilleux dessinateurs dont
celui de « Corentin », Christophe
Simon. Ni la poésie, ni l’humour
ne seront oubliés. Thomas Gunzig
comme Bruno Coppens seront nos
invités, de même que Fred duBus,
et d’innombrables romancières et
romanciers. Venez donc vous nourrir
et vous divertir pendant ces trois
jours. Ce sera riche, varié et gratuit.
Que demander de plus ?
Le Sens sera aussi au cœur de « A
tort ou à raison », la formidable
pièce de Ronald Harwood portée
par Michel Bouquet au sommet
de son art, ce géant du théâtre qui
interprète le rôle du célèbre chef
d’orchestre Wilhelm Furtwängler
(1886-1954). Un événement unique, à
ne pas manquer le 25/11. Le musicien
se voit reprocher en 1946 d’avoir,
pendant la guerre, continué à diriger
son orchestre sous le régime nazi.
Aurait-il dû s’abstenir? S’abstenir
de continuer à faire rêver, vibrer ces
hommes et ces femmes amateurs de
musique, pour s’opposer au régime
en place ?
Cette question de la responsabilité
des artistes a déjà été posée à
plusieurs reprises dans le cadre des
Universités Populaires du Théâtre.
Le sens y est toujours à l’honneur. La
saison 2016-2017 des UPT au CCU
est annoncée dans ce magazine.
Notez-en les dates, comme celle du 8
décembre, où, changement complet
de registre, avec l’épatant seul en
scène « Fabrice Luchini et moi »
d’Olivier Sauton, c’est à une leçon de
théâtre à la manière du « maître »
que vous assisterez. Un maître qui,
lui aussi, accorde aux mots tout leur
sens.
Jacqueline ROUSSEAUX
Présidente du CCU
Béatrice Fraiteur
Administrateur
délégué
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