30.01.2017 Views

Promoteurs boulimiques

Cette enquête fait suite au scandale Oum Rabiâ, une résidence de logements sociaux du groupe Anassi qui a subi de graves fissures, levant le voile sur les magouilles de promoteurs très faiblement encadrés par les pouvoirs publics. Obnubilé par les volumes de productions homériques, censés répondre à un besoin significatif en logements dédiés aux populations fragiles, l’Etat a distribué les dérogations urbanistiques et les hectares de foncier, sans conditionnalité aucune, en sus de généreuses subventions. Mais il a surtout fermé les yeux sur les taux de rentabilité des promoteurs, dont l’opportunisme a été épinglé par les auteurs de cette enquête. De fait, nos investigations ont permis de jeter la lumière sur les marges gigantesques que s’octroient les opérateurs sur le dos des plus démunis. En prenant en compte la chaîne de coûts liés à un chantier, il s’avérera que la marge nette tombant dans l’escarcelle des promoteurs se situe à une moyenne de 42%. Une marge remise en question à l’époque par les professionnels, mais qui se confirmera trois années plus tard lorsque la première immobilière fera son entrée en Bourse.

Cette enquête fait suite au scandale Oum Rabiâ, une résidence de logements sociaux du groupe Anassi qui a subi de graves fissures, levant le voile sur les magouilles de promoteurs très faiblement encadrés par les pouvoirs publics. Obnubilé par les volumes de productions homériques, censés répondre à un besoin significatif en logements dédiés aux populations fragiles, l’Etat a distribué les dérogations urbanistiques et les hectares de foncier, sans conditionnalité aucune, en sus de généreuses subventions. Mais il a surtout fermé les yeux sur les taux de rentabilité des promoteurs, dont l’opportunisme a été épinglé par les auteurs de cette enquête. De fait, nos investigations ont permis de jeter la lumière sur les marges gigantesques que s’octroient les opérateurs sur le dos des plus démunis. En prenant en compte la chaîne de coûts liés à un chantier, il s’avérera que la marge nette tombant dans l’escarcelle des promoteurs se situe à une moyenne de 42%. Une marge remise en question à l’époque par les professionnels, mais qui se confirmera trois années plus tard lorsque la première immobilière fera son entrée en Bourse.

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