Magazine CNC printemps 2016
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PRINTEMPS <strong>2016</strong><br />
CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />
Fièrement ancré<br />
à la nature<br />
Nos programmes de conservation et de gestion des habitats<br />
contribuent à assurer la viabilité des milieux naturels du Canada<br />
et des espèces qu’ils abritent.
Conservation de la nature Canada<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong><br />
Conservation de la nature Canada<br />
36, Avenue Eglinton Ouest, bureau 400<br />
Toronto (Ontario) Canada M4R 1A1<br />
magazine@conservationdelanature.ca<br />
Tél. : 1 416 932-3202<br />
Sans frais : 1 800 465-0029<br />
Conservation de la nature Canada (<strong>CNC</strong>) est le chef de file au pays en matière de conservation<br />
des terres, oeuvrant à la protection de nos milieux naturels les plus importants et<br />
des espèces qu’ils abritent. Depuis 1962, <strong>CNC</strong> et ses partenaires ont contribué à la protection<br />
de 2,8 millions d’acres (plus de 1,1 million d’hectares) de terres, d’un océan à l’autre.<br />
MC<br />
Marque déposée de la Société canadienne pour la conservation de la nature<br />
FSC® nest pas responsable<br />
des calculs concernant<br />
l’économie des ressources<br />
réalisée en choisissant<br />
ce papier.<br />
Imprimé sur du papier Rolland Opaque<br />
fait à 30 % de fibres post-consommation,<br />
certifié Écologo et Procédé sans chlore.<br />
Ce papier est fabriqué au Canada par<br />
Rolland, qui utilise le biogaz comme source<br />
d’énergie. L’impression est effectuée au<br />
Canada, avec des encres végétales par<br />
Warrens Waterless Printing. La publication<br />
de ce magazine a sauvegardé<br />
15 arbres et 55 126 litres d’eau*.<br />
Graphisme par Evermaven.<br />
*calculateur.rollandinc.com<br />
COUVERTURE : TJ WATT. CETTE PAGE : TJ WATT<br />
2 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
Sommaire<br />
Conservation de la nature Canada PRINTEMPS <strong>2016</strong><br />
Le mot de l’éditrice<br />
Î.-P.-É. : MIKE DEMBECK. FAUCON PÈLERIN : ISTOCK.<br />
J’<br />
ai toujours cru que les mots et les images ont<br />
le pouvoir de nous rapprocher de la nature<br />
d’une manière insoupçonnée. Voilà pourquoi<br />
le lancement de cette première édition du nouveau<br />
magazine de Conservation de la nature Canada (<strong>CNC</strong>)<br />
suscite en moi tant d’exaltation.<br />
Tout au long de sa conception, l’objectif était de<br />
créer une publication nous permettant de présenter des<br />
textes inédits et détaillés sur les gens, les lieux et les<br />
espèces au cœur de notre travail, et, ce faisant, de vous<br />
inspirer. Tout comme notre nouveau logo (lancé l’été<br />
dernier) évoque la subtile évolution de <strong>CNC</strong>, tout en<br />
demeurant fidèle à nos racines, ce magazine nous<br />
fournit des moyens nouveaux et créatifs de partager<br />
nos histoires avec vous.<br />
Avec tous ces changements, il nous a semblé<br />
opportun que le thème de ce premier numéro soit<br />
la transformation. Vous serez donc informé sur<br />
l’évolution de certains de nos projets à travers le pays,<br />
sur l’aide que nos bénévoles apportent au maintien<br />
ou à l’amélioration de nos milleux naturels, ainsi que<br />
sur la poésie qui a le pouvoir d’entraîner de véritables<br />
changements et de nous rapprocher de la nature. Vous<br />
découvrirez également comment la conservation à<br />
l’échelle du paysage permet aux habitats et aux espèces<br />
de mieux résister aux conséquences possibles du<br />
changement climatique.<br />
Selon John Lounds, président et chef de la<br />
direction de <strong>CNC</strong>, la conservation de nos écosystèmes<br />
fait partie intégrante de toute stratégie canadienne<br />
efficace pour ralentir le changement climatique et en<br />
atténuer les effets. « Avec plus du quart des forêts<br />
nordiques et le quart des milieux humides du monde,<br />
le Canada recèle de vastes systèmes naturels aux<br />
effets considérables sur la capacité de la planète à<br />
limiter la hausse des niveaux de CO 2 ».<br />
Même si notre publication a une nouvelle allure,<br />
nous sommes persuadés que ses textes démontrent la<br />
constance de notre démarche. Nous espérons que ce<br />
magazine vous plaira et que vous n’hésiterez pas à le<br />
partager avec vos amis.<br />
Bonne lecture! Partagez vos commentaires avec<br />
nous à magazine@conservationdelanature.ca<br />
CBT<br />
Christine Beevis Trickett<br />
Directrice des services de rédaction<br />
8 12<br />
14 D’un océan à l’autre<br />
Trois activités bénévoles pour la nature.1<br />
16 Sur les sentiers<br />
Découvrez une propriété où l’histoire<br />
du chemin de fer canadien et la nature<br />
se rencontrent.<br />
17 Les indispensables<br />
Le président et chef de la direction de <strong>CNC</strong>,<br />
John Lounds, nous présente les objets qui lui<br />
sont indispensables lors d’une randonnée.<br />
12 Profil d’espèce<br />
Rencontre avec le héros de l’une des histoires<br />
de rétablissement d’espèce les plus remarquables<br />
en Amérique du Nord.<br />
14 <strong>CNC</strong> à L’œuvre<br />
Des nouvelles de nos projets de Port Joli<br />
Harbour, (N.-É.), Bunchberry Meadows (Alb.)<br />
et du programme éducatif Learning the<br />
Land (Sask.).<br />
16 Une force pour la nature<br />
L’auteure Lorna Crozier et les indescriptibles<br />
émotions ressenties dans la nature.<br />
18 Rencontres avec la nature<br />
Un jeune garçon découvre un loup, un cerf et<br />
un énorme champignon!<br />
8<br />
Se préparer aux<br />
changements<br />
Les efforts de conservation<br />
et de gestion des terres de<br />
Conservation de la nature<br />
Canada peuvent contribuer<br />
à réduire les impacts du<br />
changement climatique.<br />
Par Allan Britnell<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 3
D’UN OCÉAN<br />
À L’AUTRE<br />
Passez à<br />
l’action!<br />
Ce <strong>printemps</strong>, Conservation de la nature Canada (<strong>CNC</strong>)<br />
dévoile le calendrier de son programme Bénévoles<br />
pour la conservation, proposant de nouvelles activités<br />
qui se dérouleront d’un océan à l’autre.<br />
1<br />
2<br />
Haut : Des bénévoles plantent des végétaux pour<br />
stabiliser les dunes à l’Île-du-Prince-Édouard.<br />
Bas : Démantèlement de clôtures barbelées en Alberta.<br />
Nées des vagues et du vent<br />
C.-B., SASK., MAN., ONT. ET Î.-P.-É.<br />
3<br />
Le long des littoraux canadiens, de même que sur des sites aussi étonnants que le lac<br />
Athabasca (nord de la Saskatchewan), se trouve l’un des écosystèmes les plus dynamiques<br />
du pays : les dunes. Ces paysages en constante évolution, aux mouvements influencés<br />
par les vagues et le vent, hébergent quelques-unes des espèces les plus fragiles du Canada,<br />
comme certains oiseaux nichant au sol, des plantes rares et même le plus insaisissable<br />
des papillons de nuit, la noctuelle d’Edwards. Les bénévoles pour la conservation font front<br />
commun pour s’assurer que de tels habitats se maintiennent. Cela peut signifier de planter<br />
de l’ammophile pour favoriser la stabilité de dunes sur l’île du Prince-Édouard, ou d’arracher<br />
les genêts à balais, une espèce envahissante, sur l’île James, en Colombie-Britannique.<br />
En Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan, il s’agit plutôt de stabiliser les rives de cours<br />
d’eau en plantant des espèces indigènes comme le saule et le cornouiller, qui renforceront<br />
ces écosystèmes d’eau douce en vue des évènements météo extrêmes causés par le<br />
changement climatique.<br />
OUTILS : JUAN LUNA. FIL BARBELÉ : <strong>CNC</strong>. Î.-P.-É. : MIKE DEMBECK.<br />
conservationdelanature.ca
Une bénévole donne un coup de main<br />
pour enlever une clôture dangereuse.<br />
Des clôtures adaptées pour la faune<br />
ALB., MAN. ET ONT.<br />
Les clôtures font partie intégrante du paysage rural canadien, mais ne sont pas toutes<br />
fabriquées de la même façon. Leur hauteur, leur structure, leur maillage et leur<br />
visibilité ont un impact sur les déplacements de la faune. Puisque des espèces telles<br />
que l’antilocapre, l’orignal et le tétras des armoises sont affectées par la présence<br />
de ces structures, des bénévoles pour la conservation de partout au pays prêtent<br />
souvent main-forte lorsque des améliorations sont apportées à certaines clôtures.<br />
Les antilocapres en migration ont tendance à passer sous les clôtures, ce qui peut<br />
les blesser gravement au dos. Des améliorations telles que le remplacement du fil<br />
barbelé le plus bas de la clôture par un fil lisse placé plus haut rend le passage<br />
beaucoup plus sécuritaire.<br />
Les treillis métalliques sont, quant à eux, presque invisibles pour les tétras des<br />
armoises, une espèce en voie de disparition, tout particulièrement à l’aube et au<br />
crépuscule. Les bénévoles aident l’équipe de <strong>CNC</strong> à installer des attaches de vinyle<br />
sur les clôtures, une activité faisant partie des efforts déployés pour les rendre plus<br />
sécuritaires pour la faune.<br />
BÉNÉVOLE : <strong>CNC</strong>. STURNELLE DES PRÉS : ALAN MURPHY/BIA/MINDEN PICTURES.<br />
Élémentaire, cher bénévole!<br />
D’UN OCÉAN À L’AUTRE<br />
L’observation attentive est la clé d’une bonne compréhension de la nature. Les<br />
bénévoles pour la conservation aident le personnel de <strong>CNC</strong> dans le suivi et le pistage<br />
des espèces indicatrices trouvées sur nos propriétés, et ce, afin de récolter des<br />
indices sur la santé de ces populations et de leurs habitats. Ces espèces jouent un<br />
rôle de « système d’alarme précoce », car elles sont plus sensibles que les autres<br />
aux changements environnementaux. Les papillons et les libellules procurent à nos<br />
biologistes des indices sur la santé de leur habitat et sur les effets de certains facteurs<br />
tels que le changement climatique, la gestion des terres et la présence d’espèces<br />
envahissantes. La présence ou l’absence d’oiseaux des prairies, comme la sturnelle<br />
des prés, la maubèche des champs et la paruline à ailes dorées, fournit des indices<br />
quant à la santé des prairies, l’un des habitats les plus en péril au pays. 1<br />
Ajoutez <strong>CNC</strong> à votre<br />
calendrier!<br />
Inscrivez-vous dès aujourd’hui à une de nos<br />
activités au www.benevolespourlaconservation.ca.<br />
Les personnes de tous âges et de tous horizons<br />
sont les bienvenues!<br />
Le coffre<br />
à outils<br />
Il faut parfois plus que de la volonté et<br />
de l’huile de coude pour donner un bon<br />
coup de main à la nature! Voici trois<br />
outils parmi les favoris de nos bénévoles,<br />
et où vous pouvez les trouver.<br />
1 1. SEAU<br />
Ce n’est pas l’article le plus sophistiqué,<br />
mais c’est de loin le plus polyvalent. Le<br />
personnel de <strong>CNC</strong> l’utilise à toutes les<br />
sauces : entreposage et transport de<br />
semis, d’eau et de matériel, et même<br />
comme tabouret à l’heure de la pause!<br />
Les seaux de couleurs vives sont<br />
facilement visibles parmi les herbes et<br />
les arbres, ce qui évite de les égarer ou<br />
de les perdre définitivement! (Canadian<br />
Tire, 5,49 $ - 15,99 $)<br />
2 2. PINCE COUPE-FIL<br />
Voici un article essentiel pour tout<br />
coffre à outils. Manier une pince<br />
coupe-fil, c’est avoir trois outils en<br />
main : un marteau, un coupe-fil et<br />
un pince. Utilisé pour enfoncer et<br />
retirer des agrafes et pour étirer ou<br />
manipuler le fil de fer, cet outil<br />
éprouvé est indispensable lorsque<br />
vient le moment de démanteler une<br />
clôture ou d’entreprendre des<br />
réparations. (Canadian Tire, 34,99 $)<br />
3<br />
3. PELLE À DÉSHERBER<br />
ERGONOMIQUE RADIUS<br />
L’outil parfait pour s’attaquer aux plantes<br />
envahissantes aux longues racines<br />
pivotantes! Le couteau pointu permet<br />
d’enfoncer profondément la pelle dans le<br />
sol pour les extirper complètement. Même<br />
si elle est conçue pour le désherbage,<br />
cette pelle peut servir à la plantation de<br />
semis d’arbre. Elle est très efficace pour<br />
faire de petites entailles profondes, le<br />
tout sans effort. (Lee Valley, 66,50 $)<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 5
SUR LES<br />
SENTIERS<br />
La rivière Crabbes<br />
La forêt et la rivière mènent le visiteur à travers un sentier liant<br />
le paysage à la riche histoire de l’île de Terre-Neuve.<br />
Butor d’Amérique<br />
L’<br />
histoire du Newfoundland Railway<br />
(chemin de fer de Terre-Neuve) est<br />
plutôt brève, puisqu’il n’a été en<br />
service qu’un peu moins d’un siècle. Transportant<br />
marchandises et passagers à travers un vaste<br />
territoire faiblement peuplé, ce chemin de fer<br />
permettait d’unifier les communautés de l’île.<br />
On ne peut retracer l’histoire du Newfoundland<br />
Railway sans insister sur la participation de<br />
l’entrepreneur ferroviaire Robert Gillespie Reid<br />
(1842-1908), un homme d’affaires écossais.<br />
Fondateur de la Reid Newfoundland Company, il<br />
fut le propriétaire, l’exploitant et l’investisseur du<br />
Newfoundland Railway, et ce, de 1889 jusqu’à son<br />
décès. Un nombre important de terres lui ont été<br />
octroyées, soit 5000 acres (2023 hectares) pour<br />
chaque mille exploité par le chemin de fer.<br />
Le 7 juillet 1900, R.G. Reid cède, pour la somme<br />
d’un dollar, un mille carré (2,6 km 2 ) de ses terres<br />
à Sir William Van Horne. Durant plus de 100 ans,<br />
soit jusqu’à tout récemment, ce lopin de terre est<br />
demeuré la propriété de la famille Van Horne.<br />
TERRES PROTÉGÉES<br />
Il y a quelques années, les descendants directs de<br />
Sir William Van Horne ont approché Conservation<br />
de la nature Canada pour faire don de cette propriété<br />
historique dans le but d’en assurer la protection.<br />
Située juste à l’ouest du T’Railway, près de la<br />
rivière Crabbes, cette propriété s’étend sur près de<br />
610 acres (250 hectares) et est couverte d’une forêt<br />
traversée par une large et sinueuse rivière à saumons.<br />
Même si la principale voie ferrée qui traversait<br />
l’île de Terre-Neuve était en soi un exploit d’ingénierie<br />
et d’optimisme politique, le Newfoundland<br />
Railway a rapidement perdu de son attrait au<br />
profit des voitures et d’une autoroute provinciale.<br />
Les rails ont finalement été enlevées pour convertir<br />
le chemin en un parc-promenade de 883 km,<br />
maintenant désigné comme le sentier « T’Railway »<br />
qui relie St. John’s à Port aux Basques.<br />
COMMENT S’Y RENDRE<br />
Le sentier du T’Railway est situé à St. Fintan’s, à<br />
environ 1 h 30 de route au sud-ouest de Corner<br />
RIVIÈRE CRABBES : <strong>CNC</strong>. BUTOR D’AMÉRIQUE : ROBERT MCCAW.<br />
6 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
LES<br />
INDISPENSABLES<br />
1<br />
Le fameux « dernier crampon »<br />
SIR WILLIAM VAN HORNE<br />
Sir William Van Horne était un pionnier<br />
du transport ferroviaire. Nommé directeur<br />
du Canadien Pacifique (CP) en 1882 et promu<br />
président en 1888, il a dirigé la construction<br />
du chemin de fer transcanadien. Ce chefd’œuvre<br />
d’ingénierie fut achevé en 1885, et<br />
Sir Van Horne était présent lorsque le dernier<br />
crampon a été enfoncé.<br />
Parmi les plus grandes réalisations de Van Horne,<br />
on compte la mise à la mer de la ligne des<br />
bateaux à vapeur Empress du Canadien Pacifique<br />
et la construction des célèbres hôtels du CP.<br />
4<br />
5<br />
3<br />
Brook par la route Transcanadienne. Un ancien<br />
chemin forestier traverse la propriété. On<br />
peut y faire de la randonnée et de l’observation<br />
ornithologique.<br />
La propriété est accessible en voiture par<br />
l’ancien chemin forestier ou à pied, par le littoral,<br />
à partir du pont du T’Railway.<br />
2<br />
LE DERNIER CRAMPON : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA. LES INDISPENSABLES : JUAN LUNA. JOHN LOUNDS : NEIL OSBORNE.<br />
ESPÈCES À DÉCOUVRIR<br />
Le site de la rivière Crabbes est connu pour sa<br />
faune, ses plantes et ses arbres rares. Certaines<br />
espèces indigènes, comme le bouleau jaune, et<br />
des plantes rares, comme le jonc longistyle et la<br />
scutellaire latériflore, y ont été identifiées. Sur la<br />
liste des oiseaux repérés, on note l’hirondelle<br />
bicolore, le moucherolle à côtés olive, la paruline<br />
des ruisseaux et le butor d’Amérique.<br />
SENTIER<br />
Longueur : 1,7 km<br />
Niveau de difficulté : facile<br />
Terrain : Sol compact<br />
Province : Terre-Neuve-et-Labrador<br />
Localité la plus près : St. Fintan’s<br />
Description : Ancien chemin forestier qui<br />
traverse des milieux humides où poussent, entre<br />
autres, des cypripèdes jaunes. Le sentier mène<br />
à une vue panoramique de la propriété.1<br />
TÉLÉCHARGEZ LA CARTE DES SENTIERS<br />
Visitez conservationdelanature.ca/<br />
crabbes-sentiers<br />
Testé & approuvé<br />
Le président et chef de la direction de <strong>CNC</strong>, John Lounds,<br />
partage sa liste d’éléments essentiels pour son voyage<br />
d’observation d’oiseaux effectué chaque <strong>printemps</strong><br />
1. MON PANTALON CONVERTIBLE J’ai<br />
traversé des milieux humides avec ce pantalon<br />
pour mener des inventaires sur la végétation.<br />
Il est important d’enfiler une paire de bas pour<br />
recouvrir le bas du pantalon, autrement les<br />
tiques attaquent!<br />
2. MES JUMELLES Elles ont 25 ans! Je dois<br />
faire changer les oeilletons de plastique<br />
puisqu’ils sont très usés.<br />
3. MON GUIDE D’IDENTIFICATION Ce<br />
livre me suit aussi depuis 25 ans. Je pense<br />
toutefois qu’il est préférable de partir avec<br />
quelqu’un qui s’y connaît, pour ne pas toujours<br />
avoir le nez dans ses pages!<br />
4. MA CASQUETTE ET MON BANDANA<br />
Cette casquette au fini ciré m’est utile par beau<br />
temps ou mauvais temps. Quand il fait très<br />
chaud ou que le soleil plombe, je la porte avec<br />
un bandana.<br />
5. MON FLACON L’avantage de ce flacon,<br />
qu’un cher ami m’a offert, c’est qu’il est doté de<br />
petits gobelets qui me permettent de partager<br />
ma boisson avec ceux qui m’accompagnent.. 1<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 7
Adrian Leslie, chargé de projets à <strong>CNC</strong> pour la<br />
propriété Darkwoods (C.-B.), dirige les efforts<br />
de conservation du pin à écorce blanche, une<br />
essence d’arbre en voie de disparition.<br />
8 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
Se préparer<br />
au changement<br />
climatique<br />
Les programmes de conservation et de restauration de l’habitat de<br />
Conservation de la nature Canada (<strong>CNC</strong>) peuvent aider à atténuer les<br />
impacts du changement climatique.<br />
TJ WATT<br />
PAR Allan Britnell<br />
La conservation de la nature peut être<br />
un travail à la fois palpitant et terrifiant! Dans<br />
l’aire de conservation de Darkwoods, dans le<br />
sud-est de la Colombie-Britannique, le chargé de projets Adrian<br />
Leslie doit parfois enfiler un harnais d’escalade et grimper au<br />
sommet des grands pins à écorce blanche pour y cueillir des<br />
pommes de pin.<br />
« Un jour, un aigle royal m’a frôlé. Il est passé à un peu<br />
plus d’un mètre au-dessus de ma tête! », évoque-t-il dans<br />
le confort de son bureau de Nelson (C.-B.). Le rapace avait fait<br />
son nid dans une falaise à proximité. À une autre occasion,<br />
alors qu’il grimpait à un arbre, Adrian a remarqué des<br />
marques de griffes fraîches faites par un ours. Ce dernier<br />
cherchait peut-être les mêmes pommes de pin que lui!<br />
Si Adrian demeure indemne à ce jour, on ne peut en<br />
dire autant de plusieurs aires naturelles du pays autrefois<br />
vierges et sauvages. Devant l’incertitude qui plane quant aux<br />
répercussions du changement climatique sur nos écosystèmes,<br />
l’approche à l’échelle du paysage adoptée par <strong>CNC</strong> pour la<br />
conservation revêt une importance d’autant plus grande,<br />
et ce, non seulement pour assurer la survie des espèces<br />
menacées, mais également pour aider les espèces du<br />
Canada (y compris l’espèce humaine) à mieux s’adapter à<br />
l’évolution du climat.<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 9
La valeur des forêts<br />
Le Groupe Banque TD et <strong>CNC</strong> ont estimé dans<br />
un rapport la valeur en dollars des bienfaits et<br />
services écologiques rendus par trois<br />
régions forestières du Canada, incluant :<br />
• la séquestration du carbone;<br />
• l’assainissement de l’air;<br />
• le contrôle des inondations;<br />
• le maintien de la qualité de l’eau.<br />
Ce rapport souligne que les trois régions<br />
fournissent une valeur approximative<br />
de 19 405 $ à 46 475 $ par hectare en services<br />
écologiques chaque année. Ces services<br />
essentiels contribuent à l’amélioration de la<br />
qualité de vie de tous les Canadiens.<br />
Lisez le rapport complet en ligne au<br />
conservationdelanature.ca/capitalnaturel<br />
À la défense de la forêt<br />
Le pin à écorce blanche, en voie de disparition au<br />
Canada, a récemment été frappé par des infestations<br />
de dendroctones du pin (coléoptère) et par<br />
la rouille vésiculeuse (maladie fongique). Cette<br />
mauvaise nouvelle ne concerne pas que les arbres,<br />
puisque les larges graines contenues dans les<br />
pommes de pin sont une importante source de<br />
nourriture pour diverses espèces de mammifères<br />
et d’oiseaux, notamment le grizzli, l’écureuil roux<br />
et le cassenoix d’Amérique.<br />
Adrian Leslie et ses collègues recueillent donc<br />
les graines des pommes de pin à la cime des arbres,<br />
afin de produire des plants résistants à la rouille<br />
vésiculeuse qu’ils pourront transplanter dans<br />
les années à venir.<br />
Le pin à écorce blanche pousse uniquement<br />
dans les forêts alpines et subalpines de l’Alberta<br />
et de la Colombie-Britannique, à la limite nord de<br />
son aire de répartition. Toutefois, au fur et à mesure<br />
que la planète se réchauffe, cette aire naturelle<br />
se déplacera davantage vers le nord, tout comme la<br />
faune et la flore qui en dépend. Des forêts en santé<br />
aptes à fournir nourriture et abris seront alors<br />
essentielles à la survie et à la longévité d’une variété<br />
d’espèces fauniques.<br />
La protection des prairies<br />
Récemment, <strong>CNC</strong> a adapté certains de ses plans<br />
de conservation afin de prendre en considération<br />
L’une des meilleures approches en matière de préparation<br />
au changement climatique consiste à préserver un<br />
maximum d’habitats sains, intacts et interreliés.<br />
les impacts du changement climatique. D’ailleurs, le<br />
personnel en charge de l’aire des prairies à herbes<br />
hautes a déjà commencé à modifier ses pratiques<br />
de gestion des terres.<br />
Ces prairies constituent un habitat qui dépend<br />
des agents perturbateurs. Historiquement, les<br />
perturbations causées par les brouteurs, comme<br />
le bison et les sauterelles, et celles liées aux feux<br />
périodiques, ont favorisé l’essor d’une mosaïque<br />
d’habitats. De nos jours, seule une petite partie<br />
de la superficie initiale des prairies à herbes<br />
hautes subsiste. <strong>CNC</strong> y gère plus de 24 000 acres<br />
(9 700 hectares), constituées en majorité de<br />
prairies à herbes hautes et de savanes d’importance<br />
nationale, près du Centre d’interprétation<br />
des prairies à herbes hautes de la famille Weston<br />
dans le sud-est du Manitoba.<br />
Selon les tendances actuelles, sans les<br />
perturbations induites par les incendies et les<br />
animaux, ce territoire se couvrirait de forêts et<br />
de végétation arbustive, privant ainsi les espèces<br />
en voie de disparition comme l’hespérie de<br />
Poweshiek, la platanthère blanchâtre de l’Ouest<br />
et le tétras à queue fine de leur habitat vital. Afin<br />
d’assurer que ces prairies demeurent un milieu<br />
ouvert, les scientifiques du domaine de la<br />
conservation ont recours à divers outils d’intendance<br />
(comme les brûlis dirigés) et incitent les<br />
éleveurs de bétail de la région à faire paître leurs<br />
troupeaux sur ces terres.<br />
Or, les conditions climatiques changeantes<br />
ont déjà un impact sur le broutage comme outil<br />
de conservation. Divers modèles de changement<br />
climatique prévoient des conditions plus humides<br />
DARKWOODS : BRUCE KIRKBY. AIRE NATURELLE DES PRAIRIES À HERBES HAUTES : <strong>CNC</strong>.<br />
10 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
ADRIAN LESLIE : TJ WATT. Î.-P.-É. : MIKE DEMBECK.<br />
dans la région pour la majeure partie de l’année,<br />
un fait que la plupart des gens de l’endroit<br />
constatent déjà par l’observation d’un plus grand<br />
nombre d’oiseaux aquatiques et d’un nombre<br />
réduit d’oiseaux des prairies.<br />
À mesure que les prairies deviennent plus<br />
humides et que la superficie des milieux humides<br />
augmente, le personnel de <strong>CNC</strong> assurant la<br />
gestion de la prairie à herbes hautes devra<br />
repenser la manière dont le pâturage est utilisé.<br />
Des considérations concernant le sol, l’eau, la<br />
disponibilité du fourrage, ainsi que les capitaux<br />
et les coûts liés au travail seront intégrées dans<br />
la planification de la gestion des terres.<br />
« Nous avons besoin du bétail; nous avons<br />
besoin de cet outil pour garantir une réussite à long<br />
terme », affirme Cary Hamel, directeur en science<br />
de la conservation à <strong>CNC</strong> au Manitoba.<br />
L’accroissement du taux d’humidité enseigne<br />
au personnel de <strong>CNC</strong> des leçons en matière<br />
d’hydrologie. Par exemple, ceux-ci ont remarqué<br />
qu’une route d’accès bloquait l’écoulement naturel<br />
de l’eau. « Un côté était marécageux et l’autre<br />
sec », rapporte Cary. « Nous aurions pu tout<br />
simplement détruire la chaussée, mais nous<br />
aurions alors perdu l’accès au pâturage. »<br />
Au lieu de cela, un projet pilote est mené afin<br />
de détourner l’eau sous la route, au moyen d’une<br />
série de tuyaux espacés le long de celle-ci. Une<br />
fois le projet achevé, le personnel de <strong>CNC</strong><br />
surveillera l’endroit pour noter tout changement<br />
de la végétation et des niveaux d’eau.<br />
« Compte tenu de l’incertitude des modèles<br />
de changement climatique, il importe de faire les<br />
choses selon une méthode scientifique et d’en<br />
suivre constamment l’évolution. C’est un<br />
processus continu », explique Cary.<br />
Les résultats aideront les générations futures<br />
et les gestionnaires des terres à mieux gérer<br />
l’éventuel apport accru en eau dans la région.<br />
Planifier l’avenir<br />
Tout comme le changement climatique, la<br />
restauration du pin à écorce blanche est un enjeu<br />
de long terme. Les arbres produisent leurs premiers<br />
cônes vers l’âge de 30 ans, et la production n’est<br />
importante qu’après 60 ou 80 ans.<br />
« Ce sera à nos enfants et à nos petits-enfants<br />
de constater si nos efforts ont vraiment porté leurs<br />
fruits et de se réjouir de voir cette belle espèce<br />
d’arbre survivre et prospérer à Darkwoods », affirme<br />
Adrian Leslie.<br />
L’une des meilleures approches en matière<br />
de préparation aux changements climatiques<br />
consiste à préserver un maximum d’habitats sains,<br />
intacts et interreliés. Ayant jusqu’à maintenant<br />
contribué à la conservation de 2,8 millions d’acres<br />
(plus de 1,1 million d’hectares) de terres dans<br />
l’ensemble du pays, <strong>CNC</strong> sera appelé à jouer un<br />
rôle de plus en plus important dans l’atténuation<br />
des effets du changement climatique à l’échelle<br />
du pays, notamment en aidant les espèces à s’y<br />
adapter. À la suite des efforts déployés et des<br />
leçons tirées des expériences à Darkwoods, dans<br />
le Canada atlantique, au Manitoba et ailleurs, <strong>CNC</strong><br />
veillera à préserver ces lieux et les espèces qui<br />
y habitent, au grand bonheur de nos enfants et de<br />
nos petits-enfants. 1<br />
En haut à gauche : Propriété de Darkwoods (C.-B.). Centre gauche : Les brûlis dirigés sont un outil<br />
de gestion important dans la prairie à herbes hautes (Man.). Ci-dessous : Il faudra de 30 à 50 ans<br />
pour constater les résultats du travail d’Adrian Leslie. En bas à droite : Le littoral de l’Î.-P.-É. sera<br />
considérablement transformé par la hausse du niveau de la mer.<br />
<strong>CNC</strong> protège des<br />
milieux humides<br />
côtiers afin d’atténuer<br />
la menace posée par<br />
la hausse du niveau de<br />
la mer causée, par le<br />
changement climatique<br />
LE MONDE MARIN<br />
L’une des conséquences les plus néfastes<br />
du changement climatique à l’échelle<br />
mondiale est l’élévation du niveau de la<br />
mer. L’Île-du-Prince-Édouard, qui compte<br />
plus de 1 100 km de côtes, représente donc<br />
une grande quantité de terrain à couvrir<br />
pour les scientifiques en conservation.<br />
« L’augmentation des températures<br />
provoque la hausse du niveau des mers<br />
qui, progressivement, gagnent du terrain.<br />
Nous anticipons des changements<br />
d’envergure dans le paysage de l’Île-du-<br />
Prince-Édouard. Ainsi, nous avons décidé<br />
de prendre des mesures dès maintenant<br />
en protégeant les zones humides du littoral,<br />
qui agissent comme zones tampons »,<br />
affirme Jennifer White, coordonnatrice<br />
de l’intendance à <strong>CNC</strong> à l’Île-du-Prince-<br />
Édouard et au Nouveau-Brunswick.<br />
Les zones humides côtières agissent<br />
comme des éponges lors d’une hausse du<br />
niveau de l’eau. Elles constituent également<br />
des puits de carbone jouant un rôle de<br />
premier plan dans l’atténuation des effets<br />
du changement climatique. Dans les marais<br />
salants le long de la rivière Percival (Î.-P.-É.),<br />
<strong>CNC</strong> a réussi à protéger plus de 400 acres<br />
(160 hectares) de terres humides côtières et<br />
de hautes terres adjacentes. Le plan de<br />
conservation de <strong>CNC</strong> dans cette province<br />
cible les propriétés qui constitueront le<br />
nouveau littoral de l’Île-du-Prince-Édouard,<br />
à mesure que les milieux humides montent<br />
vers l’intérieur des terres.<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 11
PROFIL<br />
D’ESPÈCE<br />
Faucon<br />
pèlerin<br />
Voici le héros de l’une des histoires de rétablissement d’espèce<br />
les plus remarquables en Amérique du Nord.<br />
PETE CAIRNS/NPL/MINDEN<br />
12 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
Lors d’une journée sans nuages, regardez vers le ciel et vous<br />
pourriez apercevoir la silhouette d’un rapace de la taille<br />
d’une corneille, perché sur un gratte-ciel ou une falaise. Il<br />
s’agit possiblement d’un faucon pèlerin. Avec un peu de chance,<br />
vous verrez peut-être même ce maître de la discrétion chasser<br />
et faire son fameux plongeon aérien : la descente en piqué.<br />
OISEAU DE VITESSE<br />
Le faucon pèlerin se distingue de ses congénères par son plumage dorsal gris-bleu, son<br />
dessous marqué de stries noirâtres et sa tête dotée d’un « casque » et de « favoris » noir<br />
ardoise. Reconnue pour sa vitesse, cette espèce a un plumage compact, des ailes allongées<br />
et une longue queue qui lui donnent une silhouette aérodynamique. Lorsqu’il chasse une<br />
proie, le faucon pèlerin peut voler à 110 kilomètres à l’heure. Lors d’une descente en piqué,<br />
sa vitesse peut même atteindre 320 kilomètres à l’heure!<br />
Les interactions entre humains et faucons pèlerins datent de plusieurs milliers d’années.<br />
Oiseau de prédilection des nomades fauconniers d’Asie centrale, le faucon pèlerin a une très<br />
grande acuité visuelle même dans une faible clarté, ce qui fait de lui un excellent chasseur,<br />
tant à l’aube qu’au crépuscule.<br />
STATUT ACTUEL<br />
Le faucon pèlerin, comme plusieurs autres oiseaux de proie, a été victime des effets toxiques<br />
du DDT. Ce pesticide largement utilisé entre les années 1950 et 1970 a décimé plusieurs<br />
populations. Au début des années 1970, un mouvement pour bannir le DDT au Canada et aux<br />
États-Unis, ainsi que des efforts comme l’élevage en captivité et la réintroduction dans les<br />
milieux naturels, furent les premières étapes menant au rétablissement de l’espèce.<br />
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) désigne trois<br />
sous-espèces de faucons pèlerins comme étant préoccupantes. Les pesticides toujours<br />
utilisés aujourd’hui dans leurs aires d’hivernage, de même que les effets inconnus des<br />
nouveaux pesticides autorisés au Canada, sont inquiétants. D’autres menaces comprennent<br />
la dégradation et la fragmentation de leur habitat, l’activité humaine et le braconnage.<br />
FICHE<br />
DESCRIPTIVE<br />
NOM SCIENTIFIQUE<br />
Falco peregrinus (le terme « pèlerin »<br />
est un dérivé de peregrinus, qui signifie<br />
« vagabond »).<br />
TAILLE ET POIDS<br />
Mâle : 39 à 49 cm / 650 g<br />
Femelle : 45 à 58 cm / 950 g<br />
POPULATION AU CANADA<br />
Plus de 5 000<br />
TENDANCES DES POPULATIONS<br />
À la hausse<br />
AIRE DE RÉPARTITION<br />
Cet oiseau de proie peut être observé sur<br />
tous les continents, sauf l’Antarctique.<br />
STATUT COSEPAC<br />
Espèce préoccupante<br />
OÙ VIT-IL?<br />
Le faucon pèlerin se trouve sur tous les continents, sauf en Antarctique. L’Amérique du Nord<br />
compte 3 des 22 sous-espèces existantes dans le monde. La sous-espèce pealei se trouve en<br />
Colombie-Britannique et dans certaines régions de l’Alaska. Les faucons pèlerins de ces régions<br />
sont des espèces résidentes ou des migrateurs à courte distance. La sous-espèce tundrius est surtout<br />
migratrice dans le Haut-Arctique, tandis que la sous-espèce anatum niche au sud de la toundra.<br />
Des oiseaux bagués dans les Territoires du Nord-Ouest ont même été retrouvés en Argentine!<br />
Le faucon pèlerin fréquentent littéralement les « hautes sphères », puisqu’il préfère nicher<br />
sur le flanc des falaises escarpées. Les corniches d’édifices, les carrières, les tours de transmission<br />
et même les silos offrent des environnements quelque peu similaires qu’il peut adopter.<br />
Aire de répartition estivale<br />
Falco peregrinus anatum<br />
•<br />
Falco peregrinus tundrius<br />
Falco peregrinus pealei<br />
--<br />
Aire de répartition hivernale<br />
•(limite septentrionale)<br />
Observation de l’espèce sur<br />
des propriétés de <strong>CNC</strong><br />
CARTE : <strong>CNC</strong>. FAUCON PÈLERIN : ISTOCK<br />
PROTÉGER LE FAUCON<br />
Conservation de la nature du Canada (<strong>CNC</strong>) œuvre à la protection des habitats essentiels aux<br />
faucons pèlerins, comme les escarpements de la réserve naturelle Alfred-Kelly, au Québec, afin<br />
d’assurer que ces oiseaux ne soient pas perturbés par la présence de nombreux randonneurs.<br />
Grâce à Vigie faucon, un groupe d’ornithologues bénévoles, <strong>CNC</strong> a développé un programme<br />
annuel de surveillance afin d’évaluer le succès de la reproduction des faucons pèlerins. Au moins<br />
un couple reproducteur a été repéré dans la réserve naturelle Alfred-Kelly, et trois oisillons ont vu<br />
le jour en 2015. Entre 2014 et 2015, <strong>CNC</strong> et quelques-uns de ses partenaires ont réaménagé deux<br />
sentiers afin de réduire les perturbations pouvant affecter la nidification des faucons. 1<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 13
<strong>CNC</strong><br />
À L’ŒUVRE<br />
Port Joli<br />
1<br />
CÔTE-SUD DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE<br />
N.-É.<br />
3<br />
2<br />
VOUS VOULEZ EN SAVOIR PLUS?<br />
Visitez conservationdelanature.ca/noustrouver<br />
pour plus d’information sur les projets de <strong>CNC</strong>.<br />
1<br />
Dirk van Loon a quitté le Vermont (É.-U.) pour<br />
s’installer dans la région de Port Joli en 1969. Il est<br />
rapidement tombé sous le charme de la magnifique<br />
côte atlantique, qu’il habite d’ailleurs encore<br />
aujourd’hui. Au fil des ans, il a acquis une quantité considérable de terres dans<br />
cette région, empêchant ainsi leur lotissement et leur aménagement.<br />
S’inspirant des liens solides qui unissent sa famille à ces terres ainsi que<br />
de son éducation en protection de la faune, Dirk van Loon a adopté un style de<br />
vie typiquement rural. Il tire une grande fierté d’avoir pris soin de plusieurs<br />
centaines d’acres de terrain pendant près de 45 ans.<br />
En 2007, Dirk van Loon a contribué à établir le Harrison Lewis Coastal<br />
Discovery Centre, un organisme de bienfaisance voué à la recherche et à<br />
l’éducation en histoire naturelle. Celui-ci a servi de base opérationnelle au<br />
Musée canadien de l’histoire lors de l’excavation d’amas de coquillages dans le<br />
cadre de fouilles archéologiques sur un site d’occupation de la nation Micmac.<br />
De plus, le centre a souvent fait office d’école de terrain pour la Dalhousie<br />
University et sert également de refuge chauffé pendant l’activité bénévole de<br />
<strong>CNC</strong> Wild for Waterfowl, qui a lieu tous les ans, en novembre.<br />
Dirk van Loon soutient <strong>CNC</strong> depuis longtemps. Des discussions passées<br />
sur l’usage qu’il voulait faire de ses terres ont récemment mené à la protection<br />
d’une grande portion de son terrain, soit 382 acres (155 hectares),<br />
qui s’ajoute à une parcelle clé de 78 acres (32 hectares) déjà protégée<br />
depuis 2012. Ces terres abritent trois espèces de lichens figurant sur la liste<br />
fédérale des espèces en péril et jouxtent des propriétés de <strong>CNC</strong> dans la<br />
péninsule de Port Joli.<br />
En Nouvelle-Écosse, le climat tempéré qui caractérise la côte atlantique<br />
offre des conditions d’habitat très particulières qui favorisent la présence de<br />
lichens rares. De plus, ce milieu naturel accueille parfois des orignaux de la<br />
Nouvelle-Écosse continentale, une sous-espèce en voie de disparition, ainsi<br />
qu’un nombre impressionnant d’oiseaux chanteurs, d’oiseaux de rivage et<br />
d’oiseaux aquatiques en période de reproduction.<br />
DIRK VAN LOON : <strong>CNC</strong>. PORT JOLI : MIKE DEMBECK.<br />
À gauche : Dirk van Loon procédant à un inventaire des terres qu’il a contribué<br />
à protéger (N.-É.) En haut à droite : Des élèves du programme Learning the Land<br />
(Sask). Ci-dessous : Port Joli Harbour (N.-É.). À droite : La propriété Bunchberry<br />
Meadows (Alb.), qui sera ouverte au public à la fin de <strong>2016</strong>.<br />
14 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
PARTICIPANTS AU PROGRAMME LEARNING THE LAND : SCOTT FULTON. BUNCHBERRY MEADOWS : KYLE MARQUARDT. LOGO : BANQUE HSBC CANADA.<br />
2<br />
Learning the Land<br />
SUD DE LA SASKATCHEWAN<br />
Conçu pour concorder avec le programme scolaire de sciences de la 7 e année, Learning<br />
SASK.<br />
the Land combine les préceptes traditionnels et culturels des Premières Nations avec des<br />
discussions portant sur les espèces en péril et la conservation des prairies indigènes. La<br />
première année du programme ayant récemment pris fin, des plans sont en cours pour le<br />
reconduire une deuxième année.<br />
Bénéficiant d’apprentissages reçus tant en classe que sur le terrain, les élèves sont<br />
sensibilisés aux défis actuels en matière de conservation de la nature et d’intendance<br />
durable des terres. Ils explorent également les diverses façons par lesquelles les collectivités rurales et urbaines<br />
peuvent collaborer afin de protéger l’habitat et contribuer au maintien des espèces fauniques.<br />
Parmi les participants, on retrouve des aînés, des scientifiques, des propriétaires terriens, des membres du<br />
personnel de <strong>CNC</strong> et plus de 100 élèves de 7 e année et des professeurs de 11 écoles du sud de la Saskatchewan.<br />
Offert par la Treaty 4 Education Alliance, Learning the Land est administré par <strong>CNC</strong> et financé par le Programme<br />
sur les espèces en péril d’Environnement et Changement climatique Canada.<br />
3<br />
ALB.<br />
Bunchberry Meadows<br />
EDMONTON, ALBERTA<br />
Lancée en mai 2015, la campagne pour la conservation de<br />
Bunchberry Meadows a suscité l’intérêt de donateurs individuels<br />
et de divers partenaires, notamment de l’Edmonton and Area<br />
Land Trust. Cet organisme s’est récemment engagé, de concert<br />
avec <strong>CNC</strong>, à gérer l’aire de conservation Bunchberry Meadows,<br />
qui s’étend sur 640 acres (260 hectares).<br />
Malgré le développement d'Edmonton, située à proximité,<br />
les forêts anciennes et la faune unique de Bunchberry Meadows<br />
ont continué de prospérer.<br />
Vers la fin de <strong>2016</strong>, <strong>CNC</strong> compte rendre le site accessible<br />
au public grâce à 8 km de sentiers de randonnée ainsi que par<br />
l'aménagement d'une aire de pique-nique et d'un stationnement. 1<br />
Pleins feux sur<br />
les partenaires<br />
Grâce à notre partenaire, la<br />
Banque HSBC Canada, des<br />
élèves d’écoles primaires de<br />
Vancouver, Calgary, Toronto<br />
et Montréal ont maintenant la<br />
chance d’explorer la nature avec<br />
des équipes de Conservation<br />
de la nature Canada (<strong>CNC</strong>).<br />
Le programme Journées-nature<br />
offre aux jeunes Canadiens<br />
l’occasion de développer de<br />
nouveaux talents sur le terrain<br />
(comme l’identification d’arbres<br />
et de plantes indigènes) et de<br />
participer à des jeux axés sur la<br />
nature, tout en apprenant une<br />
foule de choses au sujet des<br />
habitats naturels et des espèces<br />
qui en dépendent.<br />
« Avant l’expédition, j’ai demandé<br />
aux enfants qui étaient déjà allés<br />
en forêt de lever la main, et seulement<br />
la moitié d’entre eux l’ont<br />
fait », raconte Genevieve Adams,<br />
une enseignante de 3 e année<br />
à l’école primaire John Norquay,<br />
dans l’est de Vancouver. Ses élèves<br />
ont passé une journée avec le<br />
personnel et des partenaires en<br />
conservation de <strong>CNC</strong> au Cheakamus<br />
Centre, au nord de Vancouver,<br />
où ils en ont appris davantage sur<br />
le cycle de vie des saumons. « Le<br />
meilleur moment a été quand<br />
ils ont pu toucher aux saumons<br />
prêts à être relâchés », se souvient<br />
Mme Adams.<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 15
UNE FORCE POUR<br />
LA NATURE<br />
Le pouvoir<br />
des mots<br />
La nature nous procure des moments d’émerveillement et de fascination.<br />
Pour l’auteure primée Lorna Crozier, trouver les mots pour exprimer<br />
l’ indicible est à la source de tous ses efforts.<br />
KAMIL BIALOUS<br />
16 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
Lorna Crozier, poète et auteure primée, a récemment exploré<br />
la forêt pluviale du Grand Ours (Great Bear Rainforest),<br />
en Colombie-Britannique. Ce voyage et les clichés du photographe<br />
Ian McAllister ont mené à la publication de The Wild in You.<br />
Nous avons rencontré Mme Crozier pour parler de ses lieux favoris<br />
au pays et du pouvoir des mots qui nous rapprochent de la nature.<br />
VOUS AVEZ GRANDI DANS LES PRAIRIES, MAIS AVEZ PASSÉ UNE BONNE PARTIE DE<br />
VOTRE VIE SUR LA CÔTE OUEST. QUEL EST VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ AU CANADA?<br />
Je suis Gémeaux et mon mari me répète souvent que j’ai toujours deux opinions et deux<br />
manières de penser. Il n’est donc pas surprenant que j’aie à la fois un pied sur l’île de<br />
Vancouver et l’autre dans les Prairies du sud-ouest de la Saskatchewan, où les arbres se<br />
font rares (il n’y avait qu’un arbre là où j’ai grandi; il se trouvait à 16 km au nord de la ville).<br />
Depuis ma retraite, j’écris des récits de voyage et j’ai visité la forêt pluviale du Grand<br />
Ours. Je n’avais encore jamais mis les pieds dans cette région sauvage et vierge, à la fois<br />
côtière et maritime. Et je ne m’étais jamais trouvée non plus si près d’un grizzli!<br />
« Génèse », du photographe Ian McAllister, publiée<br />
dans The Wild in You (Greystone Books, 2015).<br />
VOUS ÊTES-VOUS VRAIMENT RETROUVÉE PRÈS D’UN GRIZZLI?<br />
Oui! Je me trouvais à 12 ou 15 mètres de lui, et seul un petit estuaire nous séparait. J’avais<br />
déjà entendu des histoires sur ces bêtes et j’avais vu des ours dans les dépotoirs à Banff,<br />
mais jamais je n’avais aperçu un grizzli sauvage mangeant des baies, entouré de carcasses<br />
de saumon. C’était pendant la migration des saumons et la plupart étaient morts ou<br />
agonisaient; les goélands les déchiquetaient, picoraient leurs yeux et mangeaient leurs œufs,<br />
tandis que des aigles survolaient le site.<br />
C’est à ce moment-là que j’ai pensé : je vois l’ours et je le sens, ce qui signifie que l’ours<br />
peut me sentir aussi. Il respire mon odeur par ses voies nasales, et j’existe en ce moment<br />
dans les pensées d’un grizzli...<br />
L’une des plus belles journées de mon séjour fut sans doute lorsque j’ai exploré l’intérieur<br />
de la forêt pluviale. Nous marchions sur des sentiers empruntés par des ours depuis des<br />
centaines d’années, sur la mousse où ils avaient posé leurs pattes. Et voilà que mes bottes<br />
foulaient ces mêmes pistes. J’ai vu les arbres meurtris par leurs longues griffes, ainsi que les<br />
endroits où ils avaient mangé la moitié d’un saumon et jeté les restes. La présence des ours<br />
était toujours dans l’air.<br />
Comme êtres humains, nous avons rarement l’occasion de réaliser à quel point nous<br />
sommes petits par rapport à la nature et de ressentir le lien qui nous unit à elle.<br />
CE MOMENT VOUS A-T-IL TRANSFORMÉE?<br />
J’ai senti que j’avais changé. Mais nous n’avons pas le vocabulaire nécessaire pour décrire<br />
ces moments d’émerveillement et d’étonnement, à moins d’employer des termes religieux.<br />
SOUHAITEZ-VOUS, GRÂCE À VOTRE POÉSIE, CRÉER UN VOCABULAIRE POUR EXPRIMER<br />
CES MOMENTS D’ÉMERVEILLEMENT DANS LA NATURE?<br />
Certainement. La poésie s’efforce toujours d’exprimer l’indicible. Lorsqu’elle y parvient,<br />
elle révèle au grand jour un extraordinaire cours d’eau souterrain qui s’écoule depuis la<br />
nuit des temps. On y parvient seulement en se rappelant l’origine de nos efforts, soit le<br />
désir d’exprimer quelque chose d’une manière nouvelle, mais toujours sincère.<br />
Traduire de la poésie est un exercice<br />
périlleux auquel peu d’auteurs se<br />
risquent. Voilà pourquoi nous publions<br />
l’œuvre de Mme Crozier dans sa<br />
version originale.<br />
Being Seen<br />
On the forest trail, a rabbit’s<br />
chewed-off foot, a torn wing<br />
slick with spit, a Noh<br />
choreography of bones.<br />
Whatever watches from the shadows<br />
can smell you now. Startled<br />
from your body,<br />
what you are inside<br />
flinches in the naked light,<br />
not wanting to be looked at.<br />
Even now, you try to name<br />
the prickly patch of flesh<br />
on the back of your neck<br />
under your hair. Being seen<br />
has a skin: the air glistens with it.<br />
Tiré de The Wild in You, de Lorna Crozier<br />
(Greystone Books, 2015)<br />
POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE PRÊTER VOTRE VOIX À <strong>CNC</strong>?<br />
Je rencontre tous ces jeunes [qui travaillent avec <strong>CNC</strong>] enthousiasmés à l’idée d’agir pour<br />
faire changer les choses. Il est difficile d’être optimiste lorsqu’on entend parler du changement<br />
climatique ou des espèces qui disparaissent de la Terre. Néanmoins, rencontrer ceux<br />
qui s’engagent au sein d’une organisation telle que <strong>CNC</strong>, et constater leur dévouement et<br />
leur détermination, je me dis que même si je mourais demain, des gens sont là pour prendre<br />
la relève et faire de la Terre un monde meilleur, ce qui est très encourageant. 1<br />
COMMENT NOUS AIDER<br />
Devenez une force pour la nature<br />
en contribuant à protéger<br />
notre patrimoine naturel.<br />
www.natureconservancy.ca/<br />
fr/aidez-nous/<br />
conservationdelanature.ca<br />
PRINTEMPS <strong>2016</strong> 17
RENCONTRE AVEC<br />
LA NATURE<br />
Un cerf, un loup et<br />
un champignon géant!<br />
Par James Duncan, vice-président régional de l’Ontario<br />
Durant l’été 2010, quelques membres de l’équipe de<br />
Conservation de la nature Canada (<strong>CNC</strong>) et un botaniste<br />
bénévole ont planifié un bioblitz de deux jours dans l’archipel<br />
de l’île Wilson, situé dans la portion nord du lac Supérieur. Je<br />
me suis dit que ce serait une belle occasion d’amener sur le<br />
terrain mon deuxième fils, Jayden, qui avait neuf ans à l’époque.<br />
Notre tâche était de visiter toutes les zones accessibles<br />
du rivage pour y repérer les plantes rares, en prévision de la<br />
préparation des plans d’aménagement et d’accès des sites.<br />
Notre guide pour ce séjour, Gus, connaissait bien les environs.<br />
Nous avons d’abord exploré Little Lake Harbour, un havre<br />
de paix magnifique à l’écart du lac, avec un site de camping tout<br />
en verdure. C’est là que Jayden a trouvé un champignon géant!<br />
Aussi grand qu’une assiette, son chapeau était jaune vif avec le<br />
dessous blanc-beige.<br />
Pendant que Mike (notre botaniste) et Kristyn (membre de<br />
l’équipe de <strong>CNC</strong>) s’affairaient à identifier des fougères et des<br />
carex rares, Jayden et moi avons exploré la plage sablonneuse.<br />
Nous avons observé plusieurs empreintes de cerfs, puis tout à<br />
coup Jayden s’est figé, les yeux grands ouverts : « Papa, regarde<br />
ça! » Il me pointait les empreintes d’un loup superposées à<br />
celles d’un cerf, et ce, sur plusieurs pas; le loup avançait<br />
exactement dans les traces de sa proie.<br />
On ne sait jamais comment un garçon de neuf ans, qui est né<br />
et a grandi dans un environnement urbain du sud de l’Ontario,<br />
va réagir face à la cruelle réalité de la chaîne alimentaire. Eh oui,<br />
les loups chassent, tuent et mangent les cerfs! Jayden savait tout<br />
cela, mais nous n’étions pas dans une classe : c’était la vraie vie.<br />
J’ai attendu sa question, mais finalement il a dit : « C’est<br />
vraiment cool! Le loup était en train de chasser le cerf en le<br />
suivant. Je ne voudrais pas être à la place du cerf… En ce<br />
moment, le loup doit être dans les bois en train de s’endormir<br />
le ventre plein! » Je me souviens d’avoir simplement souri et<br />
acquiescé de la tête, n’ayant rien de bien utile à ajouter.<br />
Ces deux jours ont passé très vite. Jayden a photographié<br />
tous les champignons qu’il a repérés, et une fois revenus à la<br />
maison nous en avons identifié 15 espèces grâce à Internet. La<br />
météo était clémente, le lac était calme et nous avons réussi à<br />
répertorier toutes les espèces rares que nous avons trouvées.<br />
Jayden s’est découvert un intérêt marqué pour les lichens et a<br />
déniché, en frayant des sentiers, des plantes intéressantes pour<br />
Mike et Kristyn, sans jamais se départir de son sourire!1<br />
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magazine@<br />
conservationdelanature.ca<br />
MELINDA JOSIE.<br />
18 PRINTEMPS <strong>2016</strong> conservationdelanature.ca
Votre passion pour les espaces naturels est au cœur de votre vie. Et maintenant,<br />
vous pouvez en faire votre héritage. Un don testamentaire à Conservation de<br />
la nature Canada, quel que soit le montant, vous permet de contribuer à la<br />
protection de nos habitats les plus vulnérables et de la faune qu’ils abritent. Pour<br />
aujourd’hui, pour demain, et pour les générations à venir.<br />
Pour en savoir plus sur les dons testamentaires,<br />
visitez le www.conservationdelanature.ca/dons-planifies<br />
ou appelez-nous au 1 800 465-0029, poste 5.
« Chaque fois que nous voyageons hors de la ville, nous constatons que<br />
le territoire est de plus en plus morcelé. Nous savions déjà que nous<br />
voulions soutenir un organisme dont la mission est la protection des<br />
terres, et nous avons découvert <strong>CNC</strong>! Bien entendu, la nature est toujours<br />
présente au cœur de la ville. En ouvrant les rideaux un jour, nous avons<br />
aperçu de notre balcon une magnifique buse à queue rousse! »<br />
Pat Reed<br />
Au cours des dernières années, Pat Reed a effectué plusieurs dons à <strong>CNC</strong> en l’honneur<br />
de sa partenaire pour souligner des occasions spéciales.<br />
« POUR CÉLÉBRER MES 31 ANS, J’AI DEMANDÉ QU’ON<br />
M’AIDE À ACCOMPLIR 31 BONNES ACTIONS. CE QUE<br />
J’AI RESSENTI EN LES RÉALISANT EN COMPAGNIE DE<br />
PERSONNES QUI ME SONT CHÈRES FUT LE PLUS BEAU<br />
CADEAU QUI SOIT! ET DONNER À CONSERVATION<br />
DE LA NATURE CANADA EST UN RÉEL PLAISIR, PARCE<br />
QUE JE SAIS QU’ILS UTILISERONT MON DON DE<br />
MANIÈRE EFFICACE! »<br />
Amanda Foote vit à Calgary, en Alberta. Elle est une<br />
donatrice mensuelle de <strong>CNC</strong>.<br />
« Les Jeunes Écocivistes collaborent<br />
avec <strong>CNC</strong> pour la conservation des<br />
terres depuis plus de 20 ans. Notre<br />
devise est “Si tout le monde fait un<br />
peu, ensemble nous faisons beaucoup”.<br />
Jusqu’à présent, le Collège Churchill<br />
a contribué à conserver plus de<br />
180 acres (70 hectares) de terres<br />
grâce à notre vente annuelle de<br />
pâtisseries Bake-An-Acre. Ces actions<br />
positives sont souvent un pied de nez<br />
aux nouvelles quotidiennes autrement<br />
plus démoralisantes. »<br />
Depuis 1994, les étudiants du Collège Churchill<br />
de Winnipeg, au Manitoba, ont donné plus de<br />
5 800 $ à <strong>CNC</strong>.<br />
BUSE À QUEUE ROUSSE : ISTOCK. AUTRES PHOTOS : OFFERTES PAR AMANDA FOOTE / COLLÈGE CHURCHILL.<br />
Vous pouvez contribuer chaque jour à la protection des<br />
habitats essentiels pour la faune du Canada.<br />
conservationdelanature.ca/donnez