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Peau noire, médias blancs

À travers une centaine d’exemples puisés essentiellement dans la presse belge et française, ce florilège tente de montrer et démontrer le mécanisme qui s’opère autour des médias occidentaux quand ceux-ci sont amenés à traiter de sujets concernant les Noirs et/ou l’Afrique, au risque d’insuffler quelques pistes d’amélioration.

À travers une centaine d’exemples puisés essentiellement dans la presse belge et française, ce florilège tente de montrer et démontrer le mécanisme qui s’opère autour des médias occidentaux quand ceux-ci sont amenés à traiter de sujets concernant les Noirs et/ou l’Afrique, au risque d’insuffler quelques pistes d’amélioration.

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Même constat pour cette photo que pour la<br />

à la Maison de la Culture de Tournai… ‘… En ce<br />

précédente. On y retrouve la figure du sauveur<br />

et des assistés derrière en nombre important.<br />

Qu’est-ce qu’une parenthèse africaine<br />

Du désir d’Afrique<br />

à l’angoisse d’Afrique<br />

Érik Orsenna, l’Afrique dans la peau<br />

qui me concerne, j’ai littéralement baigné dans<br />

la culture afro-belge puisqu’à la maison, il y avait<br />

des masques’ ... ».<br />

exactement ? Peu importe l’excursion qui a<br />

amené l’intéressé à prendre cette photo, la<br />

légende parle d’une parenthèse procurant ainsi<br />

un sentiment de divagation.<br />

Au-delà du titre peu signifiant, on notera<br />

l’englobement de l’Afrique alors qu’il n’est<br />

question que du Congo (belge). On lira culture<br />

afro-belge, au lieu de culture Congo-belge, et<br />

Source : Le Moustique, 30.08.14, p. 71<br />

d’autres tournures clichés telles que « gènes<br />

africains », « envies d’Afrique ».<br />

Esperanzah fait son cinéma : un<br />

film sur le Fesdig, le cousin africain<br />

« Scènes. “Africa”, monologue d’Oscar<br />

Van Rompay sur notre envie d’Afrique.<br />

« L’Afrique dans la peau », sans doute clin d’œil<br />

paresseux à « La musique dans la peau ».<br />

Source et crédit photo : lavenir.net, 8.06.15<br />

Lire l’article<br />

Impressionnant. » - En soi, il n’est pas question<br />

d’un autre pays d’Afrique que le Kenya.<br />

En lisant l’interview, on comprend que « le plus<br />

Africain de nos habits verts » n’est en fait que le<br />

« Au programme cinéma d’Esperanzah !, un<br />

film du Namurois Pierre Doumont consacré au<br />

« Fesdig », festival musical du Burkina Faso. »<br />

Ici, le cousin africain auquel le titre fait référence<br />

n’est autre qu’un cousin burkinabè.<br />

« P. ou l’amour de l’Afrique… un Afrique-trotter, un<br />

vrai. Sur ses meubles, des souvenirs, proviennent<br />

« Peut-on comprendre l’Afrique ? Peut-on<br />

devenir un vrai Africain ? Oscar Van Rompay y<br />

a cru et est parti travailler au Kenya où il gère<br />

une plantation d’arbres. Il aimait l’Afrique, voulait<br />

s’y plonger mais l’Afrique lui a résisté. » - Il est<br />

dit plus loin que cet artiste partage sa vie entre<br />

Gand et le Kenya, mais selon l’article, l’intéressé<br />

a vu l’Afrique en se rendant quelque fois au<br />

Kenya. Et, ce qui fait de lui un vrai Africain c’est<br />

qu’il va y gérer une plantation d’arbres. Puis, il<br />

passe sa vie entre Gand et le Kenya (non pas<br />

entre la Belgique et le Kenya, ni entre Gand et<br />

Nairobi). Comparaison inégale où l’on met un<br />

pays et une ville sur la même échelle, réduisant<br />

ainsi l’importance de l’une par rapport à l’autre.<br />

plus malien. La première question : ” Le Point :<br />

Vous voilà reparti en Afrique ? ” ne décèle aucune<br />

distinction entre le pays (Mali) et le continent<br />

(l’Afrique), malgré que ce soit l’unique destination<br />

où se rend l’intéressé. Il parle de Tombouctou,<br />

de Touareg, et non du lac Tanganyika, du fleuve<br />

Congo, des chutes Victoria, des Bamilékés ou du<br />

Sahara.<br />

Source et crédit photo : Le Point, 17.02.14<br />

« Libre comme l’Afrique… »<br />

des quatre coins du continent noir »<br />

“ Il se peint entièrement en noir le corps nu. Et<br />

« Lors de cette première aventure africaine, le<br />

journaliste, est témoin privilégié d’un mariage,<br />

etc.». Aventure africaine, soif d’Afrique, amour<br />

il parle swahili, bouge, crie, sur un lopin de terre<br />

d’Afrique”. Ainsi, est-il Africain en se peignant en<br />

noir et en parlant swahili, en criant et en bougeant.<br />

de l’Afrique, des termes toujours associés à<br />

l’Afrique.<br />

“ Mais cette image d’une Afrique mystique<br />

et magique se brise ”. Encore ce cliché d’une<br />

Source et crédit photo : L’Avenir, 30.07.15., p. 4<br />

Lire l’article<br />

Afrique mystique et magique.<br />

“ … un pantin, mi-humain, mi-vache, un fétiche,<br />

une sculpture indescriptible, comme l’Afrique “.<br />

Voilà l’Afrique désormais comparée à un fétiche,<br />

à quelque chose de mi- humain, à un pantin.<br />

« Né… au Congo belge, en 1959, Hugues Adam<br />

a grandi en Belgique…mais avec des gènes<br />

Source : lalibre.be, 15.04.14.<br />

Lire l’article<br />

africains. Aujourd’hui, il transmet sa vie, sa<br />

passion et ses envies d’Afrique à travers des<br />

ateliers artistiques qu’il dispense, entre autres,<br />

44 I Imaginaire Imaginaire I 45

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