Peau noire, médias blancs

Auparavant, c’est le quotidien Djazaïr News et
sa version francophone Algérie News qui ont
pondu un reportage lamentable où les migrants
subsahariens qui “envahissent” Alger sont décrits
comme des “parias dangereux” responsables de
l’insécurité, des vols et de l’insalubrité publique.
Ce traitement médiatique réservé par nos médias
à ces migrants subsahariens dénote un racisme
qui s’affiche sans aucune gêne dans les colonnes
de nos journaux… »
OBAMA
Avec l’élection du 44 ème président des États-
Unis, la presse américaine et étrangère n’a pas
manqué de marquer son caractère raciste à
plusieurs reprises. Ici, quelques cas belges qui
sont loin de faire exception.
“Le spéculoos belge d’Obama est
raciste”
PUBLICITÉ ET FEMME NOIRE
DANS LA PUBLICITÉ
« Dans la publicité, le Noir est
souvent un faire-valoir. Dans un rôle
subalterne, il soutient la présence
importante du Blanc. »
Source et crédit photo :
algerie-focus.com, 18.05.15
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De Morgen s’excuse pour une
caricature en singe du couple
Obama
Sylvie Chalaye
L’image des Noirs dans la publicité est le reflet le
plus fidèle de l’imaginaire qui est prépondérant
chez les Occidentaux. Ils sont fascinés par le
corps noir et celui-ci revient fréquemment
dans les spots publicitaires ou affiches parce
qu’il représente l’objet de différence par
rapport à eux. En soi, la publicité a toujours été
le support par excellence du stéréotype. « La
femme africaine, dans son milieu traditionnel,
est présentée comme une esclave, une bête de
somme, de plaisir, un simple objet sexuel, la
propriété de l’homme ». (31)
« Tom Vandyck, journaliste pour Knack.be,
De la publicité classique Banania aux clichés où
Le journal s’excuse mais entre-temps, l’image
déplore le spéculoos belge à l’effigie d’Obama.
sont surexposées les femmes noires, ces images
du président des États-Unis et de la First Lady
“Nous ne savons plus ce qui est raciste”. »
stigmatisantes sont le fruit d’une perception
tous deux dévisagés en gueule de singe a fait
le tour des lecteurs. Un choix validé par une
équipe de rédaction professionnelle issue d’un
journal national de référence. Pourtant, la Une
d’un journal n’est pas une décision qui se prend
à la légère.
Ensuite, le journal présente “ses excuses à tous
ceux qui se sont sentis offensés par le passage
À force de blagues et d’excuses, on ne sait plus
très bien ce qui est raciste ou ne l’est pas. En
effet, comme le dénonce ce journaliste : “Le
racisme s’est tellement normalisé qu’on ne le
voit même plus ”.
Source et crédit photo : 7sur7.be, 28.03.14
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que se font les auteurs sur les Noir.e.s et les
Africain.e.s.
« Je déchirerai les rires Banania sur
tous les murs de France »
Léopold Sédar Senghor
en question”… présentant ainsi des excuses
partielles. Pire, le journal, qui n’a réagi que suite
aux interpellations des lecteurs qui ont suivi
la publication, assume son acte en réduisant
l’offense à une plaisanterie.
Source : De Morgen, 24.03.14, p. 1
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31 Racisme Continent obscur, Clichés stéréotypes, phantasmes
à propose des Noirs dans le Royaume de Belgique, p. 89.
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