Grind MX Vol 4

en mi-décembre et je revenais en juin! Je courais
tous les SX , AMA et Canada/provincials, arenacross
par ici, Montreal SX, US Open, Genève, Bercy,
Allemagne, Grèce. J’ai accumulé tellement de
points Air Miles que même aujourd’hui, je pige encore
dedans pour aller en vacances avec ma famille!
En 2001, j’avais déjà 28 ans et le temps avançait à grand
pas. Honda Canada / Blackfoot allait de l’avant à fond
de train ici avec une équipe de haut calibre, avec mécano,
semi truck etc. Au début du nouveau millénaire,
ce fut de très bonne augure pour la marque nippone.
Ils avaient le vent dans les voiles dans toutes les disciplines
motorisées sur la planète... F1, Indy, MotoGP,
AMA, SX avec le Mac et AMA Superbike avec Duhamel.
Ils ont voulu avoir la même approche au Canada
avec une équipe de pointe et j’étais le rider de
l’heure. Ma popularité était à son maximum, grâce
à mes succès en AMA, et grâce au fait que je faisais
lever une bonne partie des spectateurs en septembre
au Stade. Ce qui m’apporte à ma raison un peu
plus décevante sans doute pour certains... l’argent.
Honda a voulu avoir le meilleur de l’époque et ils
ont payé le prix. Je leur ai apporté cinq championnats
et plusieurs podiums à Montréal. Sans compter
tous les jeunes et les moins jeunes qui ont acheté
le produit grâce à mes bons coups sur la piste et
hors piste. J’ai toujours pris le temps de redonner à
mes fans et à mes supporteurs. Je crois avoir laissé
une belle image de moi et de la marque à l’époque.
IM: Cette décision te fait vivre le summum de ta
carrière avec cinq championnats victorieux en
250cc en poche entre 2001 et 2005 et tu accumules
les victoires au SX de Montréal (en 2008,
tu gagneras même ton 5ème SX à Montréal!).
Comment fait-on pour rester
sur terre après autant de victoires?
JSR: Pour ceux qui me connaissent plus personnellement,
ou qui ont eu la chance de travailler
ou de s’entraîner à mes cotés, ils pourront
te dire que je suis resté quand même moi
même. Je crois! J’ai toujours eu le même but
tout au long de ma carrière, celui de performer.
Performer et encore plus pousser mes limites. Mes
victoires et mes championnats étaient des buts à atteindre
et dès que j’arrivais à destination, j’en voulais
encore plus. Je n’ai jamais pris le temps après
chaque victoire de vraiment regarder en arrière
ou de profiter vraiment de mon succès. Par exem-