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La route du Soleil

En 1997, Francesco Lorenzi créait le Sun Eats Hours, qui devien- dra en quelques années le meilleur groupe de punk rock dans le monde. Sur scène, les satisfactions sont énormes, mais leur vie privée se délite : drogue, alcool, sexe... Francesco entre alors dans une crise profonde : il sent que cela ne peut pas continuer, que le lien entre les membres du groupe est en train de disparaître, qu’il lui manque une véritable source d’inspiration. Mais tout va basculer. À travers une série de « Dieuincidences », il rencontre Jésus et renaît en tant qu’homme et en tant qu’artiste. Il réussit à recréer une véritable amitié entre ses musiciens et à les délivrer de leurs dépendances. Le groupe prend alors le nom de The Sun, car ils se sentent désormais conduits par un soleil qui illumine leur cœur. « Une autobiographie passionnée et passionnante. Une expérience sur la “route du Soleil” que l’auteur souhaite à tous les jeunes qui marchent dans les rues de nos villes avec des écouteurs dans les oreilles » (extrait de la préface de Mgr Gianfranco Ravasi).

En 1997, Francesco Lorenzi créait le Sun Eats Hours, qui devien- dra en quelques années le meilleur groupe de punk rock dans le monde. Sur scène, les satisfactions sont énormes, mais leur vie privée se délite : drogue, alcool, sexe... Francesco entre alors dans une crise profonde : il sent que cela ne peut pas continuer, que le lien entre les membres du groupe est en train de disparaître, qu’il lui manque une véritable source d’inspiration. Mais tout va basculer. À travers une série de « Dieuincidences », il rencontre Jésus et renaît en tant qu’homme et en tant qu’artiste. Il réussit à recréer une véritable amitié entre ses musiciens et à les délivrer de leurs dépendances. Le groupe prend alors le nom de The Sun, car ils se sentent désormais conduits par un soleil qui illumine leur cœur.
« Une autobiographie passionnée et passionnante. Une expérience sur la “route du Soleil” que l’auteur souhaite à tous les jeunes qui marchent dans les rues de nos villes avec des écouteurs dans les oreilles » (extrait de la préface de Mgr Gianfranco Ravasi).

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Francesco Lorenzi<br />

<strong>La</strong> <strong>route</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Soleil</strong><br />

Préface <strong>du</strong> cardinal Gianfranco Ravasi


<strong>La</strong> <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>


Francesco Lorenzi<br />

<strong>La</strong> <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong><br />

Préface <strong>du</strong> cardinal Gianfranco Ravasi<br />

Tra<strong>du</strong>it de l’italien par Ivan Murovec<br />

« Béthanie »


L’édition originale de ce livre a été publiée en italien sous le titre <strong>La</strong> strada del Sole,<br />

Rizzoli Libri S.p.A., Milan, 2014.<br />

Photo de couverture : © Valentina Galli<br />

Directeur de collection : Charles Delhez, s.j.<br />

© 2016, Éditions jésuites<br />

Belgique : 7, rue Blondeau • 5000 Namur<br />

France : 14, rue d’Assas • 75006 Paris<br />

info@editionsjesuites.com<br />

www.editionsjesuites.com<br />

Dépôt légal : D.2016, 4323.26<br />

ISBN : 978-2-87356-721-7<br />

Imprimé en Belgique


Préface<br />

C<br />

e livre est en réalité une autobiographie ; il est donc permis<br />

à celui qui le présente — en restant sur le seuil — d’adopter<br />

le même registre. J’ai toujours aimé marcher dans les rues<br />

des villes pour pouvoir mieux réfléchir, ce qui peut paraître<br />

paradoxal aux yeux de certains. Je ne me laisse pas distraire par<br />

les visages, les maisons, les choses, les coups de klaxons, la respiration<br />

profonde des métropoles. Il y a pourtant un détail qui,<br />

depuis un certain temps, m’a décroché de mes pensées et m’a<br />

frappé. Presque tous les jeunes que je croise portent aux oreilles<br />

un écouteur et, lorsqu’à un feu rouge ils restent branchés, on<br />

peut facilement entendre l’écho de la musique qui résonne et<br />

sort de leurs oreilles. Je ne sais pas si ce n’est pas aussi une façon<br />

de s’isoler de la scène <strong>du</strong> monde, d’abaisser un volet sonore sur<br />

nos propos d’a<strong>du</strong>ltes. Il est certain que la musique est devenue<br />

l’esperanto des jeunes générations, leur langue internationale.<br />

Une musique bien différente de celle qui s’est déversée dans<br />

mes oreilles pendant des décennies en les rendant finalement<br />

pareilles à un coquillage qui conserve à jamais de nombreuses<br />

5


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

harmonies de la mer des sons. Cette musique des jeunes possède,<br />

en fait, une « grammaire » bien différente et elle suscite des émotions<br />

physiques primaires, peut-être aussi parce que son rythme<br />

répétitif semble souvent évoquer les battements <strong>du</strong> cœur, comme<br />

s’il était ausculté à partir <strong>du</strong> sein maternel. C’est précisément<br />

pour cette raison qu’abandonnant pour un temps Bach, Mozart,<br />

Beethoven avec l’immense et grandiose répertoire classique qui<br />

me plaît tant, j’ai voulu laisser aussi un espace à ces sons. Je ne<br />

l’ai pas fait, bien sûr, par simple imitation des jeunes : mon<br />

oreille reste solidement accrochée aux autres longueurs d’onde.<br />

J’ai voulu au contraire explorer un horizon inconnu jusque-là,<br />

poussé par cette curiositas latine, un terme qui provient de cura et<br />

suppose donc un intérêt passionné et pas seulement « curieux »,<br />

superficiel, excentrique ou indiscret.<br />

******<br />

C’est ainsi que j’ai fait la rencontre de Francesco Lorenzi et<br />

de son groupe, les entraînant dans une expérience inédite pour<br />

eux aussi. Je tenterai de la décrire en me plaçant de mon point<br />

de vue, comme l’auteur le fera à partir <strong>du</strong> sien. J’imagine que la<br />

plupart des lecteurs de ce livre ignorent la structure et l’activité<br />

d’un dicastère <strong>du</strong> Vatican, comme celui que je dirige maintenant<br />

et qui porte l’appellation de Conseil Pontifical de la Culture.<br />

Il s’agit d’une institution qui ne comprend pas seulement une<br />

équipe composée d’ecclésiastiques et de laïcs résidant à Rome,<br />

mais qui implique aussi un large éventail d’évêques, ecclésiastiques<br />

et personnalités des différentes disciplines culturelles<br />

provenant de tous les continents, et donc d’ethnies, langues, civilisations<br />

et communautés très diverses. En fait, les dicastères sont<br />

l’expression non pas de l’État de la Cité <strong>du</strong> Vatican — même<br />

s’ils s’y trouvent situés sur le plan juridique et spatial — mais<br />

<strong>du</strong> Saint Siège, c’est-à-dire <strong>du</strong> signe unificateur de l’Église<br />

catholique universelle.<br />

6


préface<br />

Or, un des événements les plus importants et les plus significatifs<br />

de la vie de ces institutions, c’est ce qu’on appelle la<br />

« Plénière », qui voit affluer à Rome tous les membres et consultants<br />

<strong>du</strong> dicastère pour être informés des activités et pour aborder<br />

un thème, un projet ou une future programmation. Au début<br />

de février 2013, ce petit parlement s’est réuni autour d’un thème<br />

informel, complexe et même problématique, ne fût-ce que dans<br />

le titre : Les cultures des jeunes. C’est ainsi que j’ai repensé à cette<br />

expérience que j’avais vécue précisément lors de ces parcours<br />

urbains, côte à côte avec des jeunes qui m’ignoraient, absorbés<br />

par le rythme de ces musiques qui frappaient leurs tympans,<br />

faisaient balancer leur tête et emplissaient vraisemblablement<br />

d’émotions leur cœur et leur esprit.<br />

J’avais rencontré par hasard le groupe The Sun l’année précédente,<br />

à Milan, pendant la Journée Mondiale de la Famille.<br />

J’avais pensé à eux, parce qu’ils me semblaient capables de nous<br />

proposer cette forme de musique tellement significative pour le<br />

monde des jeunes qu’est le rock, et ils pouvaient en même temps<br />

arriver à en montrer le sens, la force d’expression, la dimension<br />

« performante », comme on a coutume de dire en langage<br />

chic, autrement dit, l’efficacité, l’originalité, l’influx créatif sur<br />

les amateurs <strong>du</strong> genre. Le groupe a accepté de venir à Rome et,<br />

dans le grand auditoire de l’université de type catholique, la<br />

LUMSA, ils ont organisé leur première exécution-leçon dont le<br />

fil con<strong>du</strong>cteur était dû à Francesco, auteur des textes et chanteur.<br />

Il y avait deux registres, les mêmes que ceux qui domineront<br />

dans ces pages : d’une part, la musique rock avec son pouvoir<br />

évocateur et provocateur, et d’autre part, le témoignage personnel<br />

avec son itinéraire tourmenté de quête, pareil au cours<br />

d’un fleuve présentant des anses aux eaux calmes, mais aussi un<br />

estuaire se terminant par une entrée lumineuse en pleine mer.<br />

Des cardinaux, des évêques, des scientifiques, apparemment<br />

déconcertés, ont pris la main de Francesco Lorenzi et de ses<br />

7


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

amis qui les ont con<strong>du</strong>its vers ce monde qu’ils ignoraient et,<br />

chose surprenante, eux-mêmes voyaient tomber leur suspicion et<br />

certaines de leurs idées préconçues en découvrant que, dans cet<br />

espace, on ne célébrait pas nécessairement des rites sataniques,<br />

mais que l’on pouvait même voir fleurir des émotions spirituelles<br />

et surgir des questions de fond.<br />

Je revois encore cet après-midi <strong>du</strong> 6 février 2013, après le spectacle,<br />

Arvo Pärt, un des plus grands représentants de la musique<br />

classique contemporaine au niveau mondial, membre de notre<br />

dicastère, s’approcher de ces jeunes pour les interroger sur leurs<br />

sonorités, sur les influences musicales implicites, sur leur langage<br />

expressif. Par la suite, moi-même, j’aurais aimé comprendre ce<br />

petit océan de sons aux multiples colorations, allant <strong>du</strong> rock le<br />

plus paisible de type country ou folk, à ce qui m’impressionnait<br />

le plus, et même me bouleversait, le hard, le punk, la new wave<br />

etc.<br />

Chaque « Plénière » de dicastère prévoit comme point d’orgue<br />

l’audience papale. Et ici, la date est significative : l’entrevue avec<br />

Benoît XVI était fixée à 12 heures, le 7 février, soit à quatre jours<br />

de l’acte historique de démission. Après le discours <strong>du</strong> Pape, le<br />

dernier des audiences officielles de son pontificat (mais personne<br />

ne pouvait l’imaginer à l’époque), dans la longue suite de cardinaux,<br />

d’évêques, d’ecclésiastiques et des personnalités, il y avait<br />

aussi les membres de The Sun, avec Francesco comme porte-parole,<br />

prêts à « impressionner » le pontife non seulement par leur<br />

musique — imprimée dans un cd qui lui avait été remis — tellement<br />

éloignée de ses bonnes connaissances musicales, mais aussi<br />

par leur tenue extérieure, nullement protocolaire. Or, comme<br />

je peux en témoigner, car je me trouvais à ses côtés, Benoît XVI<br />

a été animé par cette curiositas que je mentionnais plus haut, en<br />

les accueillant et en les écoutant avec plaisir.<br />

***<br />

8


préface<br />

Pour ces lignes d’intro<strong>du</strong>ction, j’ai donc adopté le même registre<br />

que celui que l’on retrouve dans les pages qui suivent. J’ai<br />

voulu proposer l’expérience personnelle d’une rencontre qui par<br />

la suite s’est encore répétée avec quelques contacts directs, soit<br />

en nous croisant à l’improviste dans une rue de Rome, soit par<br />

l’envoi d’un de leurs disques, soit par la lecture d’un article <strong>du</strong><br />

magazine de la compagnie aérienne avec laquelle je voyageais lors<br />

d’un de mes nombreux déplacements à l’étranger. Dans cette<br />

revue que je feuilletais distraitement, je suis tombé sur ces jeunes,<br />

avec leur histoire que je connaissais alors et même la description<br />

de l’expérience que j’avais vécue avec eux.<br />

Celle de Francesco Lorenzi qui est relatée dans ce volume<br />

n’est toutefois pas une autobiographie uniquement artistique :<br />

c’est aussi un témoignage spirituel. C’est une expérience placée<br />

sous le signe d’un symbole qui est capital aussi bien pour l’art<br />

que pour la religion : la lumière. Dans le quatrième chapitre de<br />

ce chef-d’œuvre aussi ar<strong>du</strong> que fascinant qu’est <strong>La</strong> Montagne<br />

enchantée, Thomas Mann livre une réflexion qui m’a toujours<br />

frappé : « <strong>La</strong> musique réveille le temps, elle nous éveille à une<br />

compréhension plus fine <strong>du</strong> temps ; bref, elle réveille. C’est pour<br />

cela et en cela qu’il y a la morale. L’art est moral en tant qu’il<br />

réveille. » Et en nous réveillant, il nous fait fermer les yeux à la<br />

lumière.<br />

Voilà, à travers la musique, quelque chose de semblable est<br />

arrivé à Francesco. <strong>La</strong> force explosive de la sonorité rock a été<br />

comme une sonnerie de trompette qui l’a réveillé <strong>du</strong> sommeil<br />

de l’esprit et lui a ouvert une éclaircie vers le monde de la foi.<br />

Un autre grand de la littérature, Marcel Proust, confessait, dans<br />

le texte « <strong>La</strong> prisonnière » de son immense œuvre À la recherche<br />

<strong>du</strong> temps per<strong>du</strong> : « <strong>La</strong> musique m’aidait à descendre en moimême,<br />

à y découvrir <strong>du</strong> nouveau. » À entrer, par conséquent, en<br />

profondeur dans l’âme, dans la conscience ; et une fois arrivés là,<br />

« dans l’homme intérieur », comme disait saint Augustin, nous<br />

9


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

découvrons une présence qui nous précède et nous dépasse. C’est<br />

Dieu lui-même : ce n’est pas pour rien qu’un autre écrivain,<br />

l’agnostique pessimiste Emil Cioran, invitait les théologiens<br />

à laisser tomber leurs démonstrations laborieuses concernant<br />

l’existence de Dieu et à parier sur la seule qui soit nécessaire et<br />

fructueuse. « Après avoir écouté la Messe en Si mineur ou une<br />

cantate, ou bien une Passion de Bach, Dieu existe, il doit exister<br />

», concluait-il.<br />

***<br />

Dans ce contexte, le témoignage si limpide de Francesco<br />

Lorenzi devient vraiment une espèce d’acte de foi, où même les<br />

sons déchirés et véhéments <strong>du</strong> rock ainsi que les parcours existentiels<br />

si pénibles vécus le long de chemins parfois obscurs se<br />

transforment justement en « <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil ». Bien sûr, les Grecs<br />

de l’Antiquité étaient conscients que la musique n’est pas seulement<br />

exaltation apollinienne de la beauté intérieure et source<br />

de sérénité, mais qu’elle peut aussi être exaspération dionysiaque<br />

de l’esprit. Lou Reed ou Amy Winehouse, pour ne citer que<br />

deux figures emblématiques et par certains aspects dramatiques<br />

et extrêmes dans la musique contemporaine, témoignent de ce<br />

paroxysme de la recherche, de l’attente frustrée, de la demande<br />

qui s’éteint dans la poussière de la désolation. Néanmoins, la<br />

voix de Francesco ouvre à beaucoup de jeunes le regard vers<br />

l’autre versant de la montagne à escalader : la montée vers le<br />

faîte de la vie, en effet, ne comporte pas seulement la paroi dans<br />

la pénombre, mais se prolonge même sur l’autre flanc inondé<br />

de soleil.<br />

C’est là que l’on découvre la vérité d’une parabole proposée<br />

par le prix Nobel de la Paix 1968, Élie Wiesel, juif roumainaméricain.<br />

Dans le texte biblique de la Genèse, on raconte que<br />

Jacob, fuyant la colère de son frère Esaü, s’était endormi dans la<br />

localité de Béthel (« maison de Dieu ») et avait fait un songe :<br />

10


préface<br />

« Voici qu’une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait<br />

le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient »<br />

(Genèse 28, 12). Ces messagers de Dieu apportaient à Jacob exilé<br />

la promesse divine <strong>du</strong> retour et d’une descendance « nombreuse<br />

comme la poussière <strong>du</strong> sol ».<br />

Eh bien, Wiesel imagine que les anges, à la fin <strong>du</strong> songe,<br />

oublient de retirer l’échelle, qui est donc restée sur la terre.<br />

Et elle s’est transformée en échelle musicale, dont les échelons<br />

— les notes — nous permettent de monter au ciel, vers l’éternel<br />

et l’infini, vers le mystère et la transcendance, ou au moins d’entendre<br />

une voix d’espérance, une promesse de salut qui provient<br />

d’en haut. C’est ce qui est arrivé à Francesco Lorenzi et à ses<br />

amis ; son autobiographie aussi passionnée que passionnante le<br />

confirme. C’est cette expérience sur la « <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> » qu’il<br />

souhaite à tous ces jeunes, garçons et filles, qui marchent dans les<br />

rues de nos villes avec leurs coiffes bourrées de musique.<br />

Gianfranco Ravasi


« Dispose le commencement<br />

dirige le progrès,<br />

couronne la fin. »<br />

Saint Thomas d’Aquin


À mon père, le Mage<br />

À ma mère, l’Amour


Ç<br />

a a été une belle soirée. Nous avons ri, chanté, écouté. Par<br />

moments, nous avons même été émus. Certaines personnes<br />

que j’ai rencontrées dans cette maison d’accueil pour<br />

jeunes nécessiteux ont l’âme griffée, blessée. Pourtant, j’ai aussi<br />

senti beaucoup de force autour de moi.<br />

Il est deux heures, il est temps de rentrer. Mais auparavant, je<br />

voudrais exprimer mes remerciements.<br />

« Mario, que dirais-tu, si nous nous réunissions pour saluer<br />

tout le monde et remercier pour ce que nous avons partagé ? »<br />

« Bien sûr, Francesco. Ça va de soi ! »<br />

Nous entrons dans la petite chapelle, nous sommes une trentaine.<br />

Nous nous plaçons en fer à cheval, debout. C’est l’idéal :<br />

l’autel ferme le cercle. Après quelques instants de silence, Mario,<br />

é<strong>du</strong>cateur et guide de ces jeunes, commence une prière à Marie.<br />

Quelques secondes s’écoulent, juste le temps de dire une douzaine<br />

de paroles, et soudain, une jeune fille s’écroule en se<br />

démenant et en hurlant d’une voix grave. Quatre jeunes gens<br />

costauds s’élancent pour l’aider et réussissent à grand peine à la<br />

17


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

tenir tranquille et à la calmer. Ses hurlements sont comme des<br />

lames.<br />

Il n’y a pas moyen de comprendre, de déchiffrer ce qui vient<br />

de se passer de façon aussi inatten<strong>du</strong>e. Nous nous sentons bloqués,<br />

comme congelés tout à coup, de la tête aux pieds.<br />

En un rien de temps, l’atmosphère s’est obscurcie et ces<br />

mêmes visages qui quelques minutes auparavant souriaient<br />

expriment de la frayeur. Cependant, dans mon cœur, il y a<br />

quelque chose qui se dévoile très nettement, comme un éclair<br />

dans l’obscurité qui vient marquer définitivement une ligne de<br />

partage des eaux.<br />

Je ferme les yeux et j’écoute. Il y a la terreur, mais je sais<br />

maintenant que ce n’est plus la mienne.<br />

Le combat, par contre, appartient à chacun de nous.<br />

7 juin 2013


Chapitre 1<br />

L’expérience <strong>du</strong> Bien<br />

et <strong>du</strong> Mal<br />

Le mot moi<br />

ce doux monosyllabe innocent<br />

il est fatal qu’il devienne envahissant<br />

dans la logique <strong>du</strong> monde occidental<br />

peut-être est-ce le dernier péché originel.<br />

Moi.<br />

Giorgio Gaber<br />

V<br />

ous êtes-vous jamais demandé ce que peut être le Bien et<br />

ce que peut être le Mal ?<br />

Quand on est enfant, c’est facile de donner une réponse. Est<br />

Bien tout ce que les parents approuvent, même quand c’est Mal<br />

en soi, et vice versa. Il arrive, en effet, qu’un parent demande à<br />

un enfant de dissimuler ou de mentir. C’est ce qu’on appelle les<br />

mensonges pieux, qui ne le sont souvent qu’en partie. L’enfant<br />

sent bien que mentir, c’est Mal, mais, s’il n’obéit pas, il sait aussi<br />

qu’il déçoit sa maman ou son papa, ou qu’il doit s’attendre à<br />

une réprimande. Ensuite, on grandit et qu’est-ce qui se passe ?<br />

19


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

Adolescents, il nous est plus difficile de répondre, parce que<br />

nous identifions le Mal avec ce qui fait que les choses vont de<br />

travers et le Bien avec ce qui nous apporte <strong>du</strong> plaisir… même<br />

quand en réalité cela pourrait être Mal.<br />

Nous arrivons donc à l’âge a<strong>du</strong>lte avec une perception <strong>du</strong> Mal<br />

et <strong>du</strong> Bien plutôt confuse, parfois même bizarre, et dans beaucoup<br />

d’autres cas, changeante. Pensons aux excuses fantaisistes<br />

avec lesquelles nous justifions les retards au travail, ou bien aux<br />

conversations téléphoniques interrompues brutalement en prétextant<br />

une absence de réseau, ou encore à ces situations où un<br />

policier nous arrête et, où pour nous en sortir, nous prétendons<br />

avoir un parent à l’hôpital. Rien de mal, seulement de petits<br />

mensonges. Mais les petites choses ouvrent la voie à d’autres,<br />

plus grandes.<br />

En ce qui me concerne, établir la frontière entre le Bien et le<br />

Mal, et en avoir une perception consciente, ça a été un long parcours,<br />

bien difficile, nullement prévisible, et aujourd’hui encore,<br />

des difficultés et des chutes ne sont pas à exclure. Pourtant, ce<br />

même parcours m’a permis de faire l’expérience de la véritable<br />

liberté personnelle présente en chacun de nous, donc de l’authentique<br />

capacité de choisir.<br />

Nous aspirons tous au bonheur, mais comment pouvons-nous<br />

le saisir, l’interpréter et l’incarner si nous ne sommes pas capables<br />

de distinguer le Bien <strong>du</strong> Mal ?<br />

En notre for intérieur, nous savons bien qu’aller au fond des<br />

choses demande des efforts, parce qu’on court le risque de se<br />

trouver face à face avec justement ces vérités dont nous ne voudrions<br />

même pas percevoir l’ombre. Alors, nous nous attelons<br />

tellement à nous les cacher à nous-mêmes, par toutes sortes<br />

d’arguties, que lorsqu’elles cherchent à surgir, nous nous écartons<br />

aussitôt de l’examen intérieur pour quelque chose qui nous<br />

semble plus urgent. En outre, beaucoup de choses <strong>du</strong> monde qui<br />

20


l’expérience <strong>du</strong> bien et <strong>du</strong> mal<br />

nous entoure sont conçues pour faire de la recherche <strong>du</strong> vrai,<br />

dans l’espace de notre conscience, un exercice démodé.<br />

Distinguer le Bien et le Mal n’est donc pas aussi simple,<br />

surtout pour celui qui se trouve bombardé par une myriade<br />

d’informations confuses et contradictoires. Et c’est le cas de la<br />

plupart des personnes.<br />

Au cours de mon expérience de 1997 à 2007, j’ai vécu dans<br />

un milieu qui ne brillait vraiment pas par la mise en valeur des<br />

vertus de l’esprit humain. Lorsque nous avons mis sur pied<br />

notre groupe, les Sun Eats Hours, je venais d’avoir quinze ans ;<br />

Ricardo Rossi, « Ricky Trash », le batteur, en avait seize, tout<br />

comme Marco Auriemma, bassiste jusqu’en 2002 ; mais c’est<br />

Andrea « The Huge » Barone, showman et choriste jusqu’en<br />

2005, qui était le plus jeune, avec ses treize ans.<br />

Grâce aux liens d’amitié qui unissaient nos familles respectives,<br />

moi, Marco et Ricky, nous nous connaissions avant<br />

même de savoir parler. Nous avions grandi ensemble et la passion<br />

pour la musique n’était qu’une des nombreuses choses qui<br />

nous rapprochaient. En 1995, j’avais reçu une cassette audio avec<br />

l’album Smash des Offspring et j’en étais tombé amoureux ; dès<br />

ce moment, j’ai commencé à suivre et à aimer la scène punk<br />

californienne, en même temps que Marco et Ricky. Lorsque<br />

nous avons commencé à jouer ensemble, aucun de nous n’étudiait<br />

vraiment la musique, car nous voulions seulement nous<br />

amuser et essayer de repro<strong>du</strong>ire les chansons de ces groupes qui<br />

nous faisaient rêver.<br />

Néanmoins, malgré mon jeune âge, j’ai senti nettement après<br />

quelques mois que la musique allait devenir ma vie, ma voie, ma<br />

profession. C’était une certitude folle basée sur un manque total<br />

d’expérience.<br />

Grâce à la force ce cette intuition, j’ai vécu de quinze à vingtcinq<br />

ans un parcours musical très riche en événements. À cette<br />

21


En lecture partielle…


Remerciements<br />

U<br />

n remerciement tout particulier à Gigi Cotichella et Natascia<br />

Belardoni pour avoir été à mes côtés avec beaucoup d’émotion<br />

au cours de ces cent jours de voyage à l’intérieur de ma vie.<br />

Merci de tout cœur à Gian Arnaldi et à Aldo Canale, acteurs<br />

silencieux de la « Dieuincidence » qui m’a poussé et décidé à<br />

écrire <strong>La</strong> <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>.<br />

Je pourrais rédiger une liste très longue de remerciements et<br />

j’oublierais inévitablement quelqu’un, mais je m’en apercevrais<br />

une heure après le départ <strong>du</strong> livre à l’impression et je n’en dormirais<br />

pas une seule nuit pendant une semaine, comme cela m’est<br />

déjà arrivé quelquefois avec les disques.<br />

Cette histoire est le fruit de milliards d’instants ren<strong>du</strong>s possibles<br />

par tellement de gens qui se sont trouvés, unis, quittés,<br />

retrouvés, aimés de mille façons différentes. Mon sentiment de<br />

gratitude envers chacun d’eux, de vous, est immense.<br />

Merci de tout cœur à notre Étoile qui brille depuis toujours, à<br />

toute personne qui de l’une ou l’autre façon a fait partie, fait partie<br />

ou fera partie de cette <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>. Comme toi, maintenant.<br />

MERCI !<br />

I love you ☺<br />

363


Table des matières<br />

Préface <strong>du</strong> cardinal Gianfanco Ravasi . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

1. L’expérience <strong>du</strong> Bien et <strong>du</strong> Mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19<br />

2. <strong>La</strong> crise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35<br />

3. Mon père, le Mage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55<br />

4. Vers la Maison de la créativité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69<br />

5. <strong>La</strong> rencontre avec Jésus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77<br />

6. Portes closes, portes ouvertes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95<br />

7. Adoration, libération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105<br />

8. Changer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117<br />

9. Aujourd’hui, je suis seul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125<br />

10. Le manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139<br />

11. Un été à sec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151


la <strong>route</strong> <strong>du</strong> soleil<br />

12. San Salvador . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159<br />

13. Je n’ai pas peur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169<br />

14. <strong>La</strong> <strong>route</strong> en côte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179<br />

15. L’aube que tu veux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193<br />

16. Les Dieuincidences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205<br />

17. Le contrat avec Sony Music . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215<br />

18. Le choix de Ricky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223<br />

19. Mère. Marie. Medjugorje . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229<br />

20. Esprits <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239<br />

21. L’invincible prière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251<br />

22. Bethléem . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259<br />

23. Profession ou vocation ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279<br />

24. Lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289<br />

25. 21.11.12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309<br />

26. Le pape Benoît XVI et le pape François . . . . . . . . . . . 315<br />

27. <strong>La</strong> Légende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337<br />

Appendices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349<br />

Postface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359<br />

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363


Dans la collection « Béthanie »<br />

Ghislain <strong>du</strong> Chéné, Marie, femme de Cléophas. Autobiographie, 2016.<br />

Gérard Beneteau, Quelque 2000 ans après… Osez encore y croire, 2016.<br />

Tommaso Guadagno, Un chemin <strong>du</strong> cœur. Enseignement et prières pour<br />

entrer dans le Réseau Mondial de Prière <strong>du</strong> Pape, l’Apostolat de la Prière,<br />

2016.<br />

Dolores Aleixandre, Aux portes <strong>du</strong> soir. Vieillir avec splendeur, 2016.<br />

Bénédicte Oriou, Rassure mes copains, 2016.<br />

Nikolaas Sintobin, Moquez-vous des jésuites… Humour et spiritualité,<br />

2016.<br />

Christian Vinel, <strong>La</strong> maladie peut faire grandir. Témoignage et réflexions,<br />

2015.<br />

Pape François, 100 textes sur la miséricorde, 2015.<br />

René Stockman, <strong>La</strong> boîte de Pandore. Réflexion sur l’euthanasie sous une<br />

perspective chrétienne, 2015.<br />

Jacques Naedts, Saint Monon. Le saint ermite de Nassogne, 2016.<br />

Robert De Coster, <strong>La</strong> Parole qui a changé le monde. Six révolutions de<br />

Jésus de Nazareth, 2015.<br />

Nicole Timbal, Pierre Teilhard de Chardin. Un homme de Dieu au cœur<br />

de la matière, 2015.<br />

Monique Hébrard, Pour une Église au visage d’Évangile. Douze urgences,<br />

2014.<br />

Luc <strong>La</strong>nnoye, Car ils seront consolés. Les grâces de l’écoute et prière, 2014.<br />

Rosario Carello, 80 fioretti <strong>du</strong> pape François. Récits authentiques, 2014.<br />

Juvénal Rutumbu, <strong>La</strong> Pâque <strong>du</strong> chrétien, 2014.<br />

Corinne Delalande, Quand je rencontre mon frère malade, 2014.<br />

José Davin, Les personnes homosexuelles. Un arc-en-ciel près des nuages,<br />

2014.<br />

Michel Salamolard, Communautés chrétiennes. Osez la crise ! , 2014.<br />

José Davin, Lorsque la vie prend de l’âge. Pour continuer sereinement la<br />

<strong>route</strong>, 2013.<br />

Marthe Mahieu, L’étoile de Nativitas. Monica Nève au cœur des Marolles,<br />

2013.


Jean-Marie de Marneffe, <strong>La</strong> joie d’un moine. Journal mystique, 2013.<br />

José Mpongo Ponte, Les voies <strong>du</strong> bonheur conjugal, 2013.<br />

Henri Weber, Quand bourgeonne l’espérance. 24 récits tout simples, 2013.<br />

Arthur Buekens, Quand la Bible parle de pardon, 2013.<br />

Gérard Fomerand, Renaissance <strong>du</strong> christianisme. Le retour aux origines,<br />

2013.<br />

Giorgio Gonella, Le vent parfumé <strong>du</strong> désert. Sur les traces de Dieu, entre<br />

solitude et communion, 2013.<br />

José Davin et Paul-Emmanuel Biron, Quand germe la semence. Chemins<br />

pour l’Église de demain, 2012.<br />

Christophe Rouard, Quinze regards sur les apparitions de Beauraing, 2012.<br />

Mgr André-Joseph Léonard, , <strong>La</strong> Divine Tragédie. Libre parcours dans la<br />

foi chrétienne, 2012.<br />

Dan Beaurain-Gaël, François d’Assise, l’insoumis de Dieu, 2012.<br />

Pascale Dalcq, Et votre joie sera parfaite. Témoignage. Itinéraire d’une<br />

résurrection, 2012.<br />

Pierre Favre, <strong>La</strong> foi dans la peau. Témoignage, 2012.<br />

Didier Vandevelde et Bruno Senny, Dieu en rit encore. Perles d’ados,<br />

2012.<br />

Hubert Jacobs (dir.), Saints et bienheureux de Belgique, 2012.<br />

Achevé d’imprimer le 11 juillet 2016<br />

sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique).


<strong>La</strong> <strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong><br />

En 1997, Francesco Lorenzi créait le Sun Eats Hours, qui deviendra<br />

en quelques années le meilleur groupe de punk rock dans le<br />

monde. Sur scène, les satisfactions sont énormes, mais leur vie privée<br />

se délite : drogue, alcool, sexe… Francesco entre alors dans une crise<br />

profonde : il sent que cela ne peut pas continuer, que le lien entre<br />

les membres <strong>du</strong> groupe est en train de disparaître, qu’il lui manque<br />

une véritable source d’inspiration. Mais tout va basculer. À travers<br />

une série de « Dieuincidences », il rencontre Jésus et renaît en tant<br />

qu’homme et en tant qu’artiste. Il réussit à recréer une véritable<br />

amitié entre ses musiciens et à les délivrer de leurs dépendances.<br />

Le groupe prend alors le nom de The Sun, car ils se sentent désormais<br />

con<strong>du</strong>its par un soleil qui illumine leur cœur.<br />

« Une autobiographie passionnée et passionnante. Une expérience<br />

sur la “<strong>route</strong> <strong>du</strong> <strong>Soleil</strong>” que l’auteur souhaite à tous les jeunes qui<br />

marchent dans les rues de nos villes avec des écouteurs dans les<br />

oreilles. »<br />

Préface de Mgr Gianfranco Ravasi<br />

Francesco Lorenzi<br />

Francesco Lorenzi est né en 1982 dans la province de Vicence en Italie <strong>du</strong><br />

Nord. En 1997, avec trois amis, il crée le groupe punk Sun Eats Hours, qui<br />

connaît un succès international. Auteur compositeur <strong>du</strong> groupe, il a écrit plus<br />

de cent chansons. Son autobiographie publiée en 2014 a déjà été tra<strong>du</strong>ite<br />

en six langues.<br />

Website : www.thesun.it<br />

Contact : michele@pianozero.it<br />

ISBN 978-2-87356-721-7<br />

Prix TTC : 19,00 €<br />

9 782873 567217 Collection « Béthanie »<br />

Photo de couverture : © Valentina Galli

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