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Pierre Favre (1506-1546). Né pour ne jamais s’arrêter

Avec beaucoup de finesse, l’auteur retrace tout d’abord la vie de Pierre Favre (1506-1546), le premier compagnon d’Ignace de Loyola à Paris, resté dans l’ombre jusqu’à ce que le pape François le canonise en 2013. Après avoir présenté l’humble milieu savoyard dont Pierre Favre est issu, il le suit, dans ses multiples et incessants déplacements en décrivant ses divers apostolats : accompagnateur des Exercices spirituels, confesseur des rois et des princes, conseiller des nonces et des légats pontificaux. Dialoguant avec les luthériens, Favre est présent et actif sur tous les fronts où se joue l’avenir religieux et politique de l’Europe. Par la suite, soucieux de mettre en lumière les traits de ce jésuite, Pierre Emonet choisit des thèmes qui caractérisent la spiritualité de cet infatigable itinérant : le réalisme de l’Incarnation, le maître spirituel, la grâce de l’amitié, la modestie...

Avec beaucoup de finesse, l’auteur retrace tout d’abord la vie de Pierre Favre (1506-1546), le premier compagnon d’Ignace de Loyola à Paris, resté dans l’ombre jusqu’à ce que le pape François le canonise en 2013. Après avoir présenté l’humble milieu savoyard dont Pierre Favre est issu, il le suit, dans ses multiples et incessants déplacements en décrivant ses divers apostolats : accompagnateur des Exercices spirituels, confesseur des rois et des princes, conseiller des nonces et des légats pontificaux. Dialoguant avec les luthériens, Favre est présent et actif sur tous les fronts où se joue l’avenir religieux et politique de l’Europe.
Par la suite, soucieux de mettre en lumière les traits de ce jésuite, Pierre Emonet choisit des thèmes qui caractérisent la spiritualité de cet infatigable itinérant : le réalisme de l’Incarnation, le maître spirituel, la grâce de l’amitié, la modestie...

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I<br />

LES ORIGINES<br />

Le Villaret, un hameau de la paroisse de Saint-<br />

Jean-de-Sixt, diocèse de Genève, dans les montag<strong>ne</strong>s<br />

du Duché de Savoie: quelques fermes<br />

plantées dans les prés qui descendent vers le torrent<br />

du Bor<strong>ne</strong>, à mi-chemin vers le Grand-Bornand 1 . Le<br />

13 avril <strong>1506</strong>, un lundi de Pâques, un fils y est né<br />

«en légitime mariage de Louis <strong>Favre</strong> et Marie Perris -<br />

sin […], lesquels étaient bons catholiques, et de<br />

même tous ceux de cette maison, sans <strong>jamais</strong> avoir<br />

été soupçonnés d’hérésie 2 ». U<strong>ne</strong> tradition prétend<br />

que par dévotion à la naissance du Christ sa mère<br />

aurait accouché dans u<strong>ne</strong> grange ou u<strong>ne</strong> masure<br />

attenante à la maison pater<strong>ne</strong>lle 3 . À son baptême 4 ,<br />

1.¥Villaret, diminutif de Villard, allitération de villa : maison de<br />

campag<strong>ne</strong> avec ses dépendances. En 1921, Le Villaret comptait<br />

78 habi tants et 13 maisons. Cf. François POCHAT‐BARON, Mémoires et<br />

documents de l’Académie salésien<strong>ne</strong>: les paroisses de la vallée de Thô<strong>ne</strong>s<br />

d’après les visites pastorales et autres pièces d’archives, t. 60, Imprimerie<br />

A. Chaduc, Belley, 1942.<br />

2.¥Déposition de <strong>Pierre</strong> CRITAN au procès canonique, le 15 juin 1626<br />

(FM, 761).<br />

3.¥FM, 779, 783, 800.<br />

4.¥<strong>Pierre</strong> a été baptisé par Antoi<strong>ne</strong> Ag<strong>ne</strong>llet, curé de Saint‐Jeande‐Sixt.

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