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ON mag - Guide casques et écouteurs audiophiles 2018

28 casques, écouteurs, amplis et baladeurs audiophiles à l'essai

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<strong>mag</strong><br />

Edition <strong>2018</strong>/1<br />

28<br />

<strong>casques</strong>, <strong>écouteurs</strong>,<br />

amplis <strong>et</strong> baladeurs<br />

au banc d’essai<br />

CASQUES ET ÉCOUTEURS<br />

AUDIOPHILES


PXC 550 WIRELESS<br />

Sublimez<br />

votre voyage.<br />

Accédez à la première classe. Voyagez avec<br />

un son inimitable – profond, n<strong>et</strong>, puissant – <strong>et</strong><br />

profi tez de la liberté sans fi l, avec 30 heures<br />

d’autonomie. Passez des appels avec le triple<br />

micro, qui transm<strong>et</strong> la voix avec une excellente<br />

intelligibilité. Écoutez sans interruption, dans<br />

tous les environnements, grâce à la réduction<br />

active de bruit NoiseGard.<br />

Plus d’informations sur :<br />

Sennheiser.com/PXC550Wireless


3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

SOMMAIRE<br />

NOUVEAUTÈS ET TESTS FLASH<br />

p 6 - Audeze LCD-MX4, Beyerdynamic<br />

Aventho, Dekoni, Cowon Plenue R, Final<br />

Audio D8000, Focal Listen Wireless, JBL<br />

soundgear, iFi Audio nano iDSD Black<br />

label, Nuforce BE Free8, Focal Listen<br />

Wireless<br />

LE COUPLE DE L’ANNÉE<br />

p 14 - Audio-technica AT-HA5050H +<br />

ATH-ADX5000<br />

CASQUES NOMADES<br />

p 22 - Blue Satellite<br />

p 24 - Bowers & Wilkins PX<br />

p 26 - Sony WH-1000MX2<br />

p 72 - Klipsch HP-3<br />

p 74 - Pioneer SE-Monitor 5<br />

p 76 - Sennheiser HD 660 S<br />

p 78 - Technics EAH-T700<br />

ÉCOUTEURS INTRA-AURICULAIRES<br />

p 82 - Elipson In-Ear n°1<br />

p 84 - JVC HA–EC30BT<br />

p 86 - Plantronics BackBeat Fit 305<br />

p 87 - RHA MA750 Wireless<br />

p 88 - Shhure SE215 BT<br />

p 90 - Thinksound ms02 Monitor series<br />

AMPLIS CASQUE<br />

p 30 - Bryston BHA-1<br />

p 34 - Hafler HA75<br />

p 38 - Lehmann Audio Drachenfels<br />

p 42 - Line Magn<strong>et</strong>ic LM-MINI84IA<br />

p 46 - Sugden HA 4<br />

p 50 -Taga Harmony THDA-500T<br />

CASQUES HI-FI<br />

p 56 - Beyerdynamic Amiron Home<br />

p 58 - Denon AH-D7200<br />

p 60 - Focal Clear<br />

p 64 - Grado PS2000e<br />

p 68 - Hifiman Edition X V2<br />

Beyerdynamic Amiron Home - en page 56<br />

Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr.<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Cats<strong>et</strong>), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédacteurs : Pierre-Yves Maton, Pierre Stemmelin


50 ANS DE SAVOIR-FAIRE<br />

INTÉGRÉ DANS CHAQUE CASQUE.<br />

Le 1 er casque à réduction de bruit active sans fil signé Bowers & Wilkins.<br />

Parfaite alliance entre performance <strong>et</strong> expérience utilisateur, le PX propose<br />

une réduction de bruit selon son environnement. Intelligent, il s’adapte<br />

également au comportement naturel de son utilisateur, se m<strong>et</strong>tant en<br />

pause ou en veille dès qu’il n’est plus en position d’écoute.<br />

Conçu pour<br />

s’adapter à vous<br />

Sans fil à<br />

annulation de bruit<br />

Alimentation optimisée<br />

22 heures d’autonomie<br />

bowers-wilkins.fr<br />

Pour tous renseignements : Bowers & Wilkins - 04 37 46 15 00 - info@bwgroup.fr


NOUVEAUTÉS ET<br />

TESTS FLASH<br />

NuForce BE Free8 - en page 8


6 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

Cowon Plenue R<br />

Baladeur audiophile Hi-res au son très délicat<br />

Cowon spécialiste de longue date des baladeurs<br />

<strong>et</strong> bien connu pour ses modèles <strong>audiophiles</strong> Hires<br />

de la série Plenue. Le Plenue R est sa dernière<br />

nouveauté <strong>et</strong> se positionne en début de gamme<br />

juste au-dessus du Plenue D. Armé d’une batterie<br />

de 300 mAh qui lui offre 17 heures d’autonomie,<br />

il possède une capacité de stockage de 128 Go<br />

extensible jusqu’à 256 Go en ajoutant une carte<br />

microSD. C’est un produit particulièrement élégant<br />

<strong>et</strong> d’une superbe qualité de construction avec<br />

sa coque en métal épais <strong>et</strong> son dos en matériau<br />

synthétique blindé. Il accepte entre autres les<br />

fichiers de musique en FLAC 24 bits/192 kHz, DXD<br />

jusqu’en 384 kHz ou encore DSD128 (5,64 MHz). Sa<br />

façade est entièrement couverte d’un écran tactile<br />

Amoled de 3,7 pouces (480 x 800 pixels). L’interface<br />

propulsée par un processeur ARM Cortex A9 Dual<br />

Core à 1,2 GHz est très élégante, plaisante à utiliser<br />

<strong>et</strong> réactive. Elle affiche les poch<strong>et</strong>tes des albums,<br />

délivre des informations complètes <strong>et</strong> propose<br />

les nombreux modes d’égalisation J<strong>et</strong>Effect 7.<br />

Le convertisseur intégré est un Texas Instrument<br />

PCM5242.<br />

Outre la liaison Blu<strong>et</strong>ooth (un peu anecdotique<br />

sur un baladeur audiophile) <strong>et</strong> la sortie numérique<br />

optique, le Cowon Plenue R possède deux sorties<br />

casque : une asymétrique sur mini-jack classique de<br />

3,5 mm, l’autre symétrique sur micro-jack 2,5 mm.<br />

À l’écoute ce baladeur n’est pas d’une puissance<br />

très élevée, mais peu déjà attaquer des <strong>casques</strong><br />

assez gourmands <strong>et</strong> à l’impédance relativement<br />

élevée. Sa restitution pourrait être un poil plus<br />

musclée dans le bas du spectre. En contrepartie,<br />

elle est d’une délicatesse <strong>et</strong> d’une finesse exquises.<br />

Avec un casque Focal Clear, le registre médium<br />

est superbement détaillé <strong>et</strong> naturel. On est surpris<br />

par l’aération de la scène sonore <strong>et</strong> le réalisme de<br />

certains bruits acoustiques comme un pied qui<br />

frappe le tempo sur une estrade. Sur ce point, le<br />

Cowon Plenue R a la p<strong>et</strong>ite touche de <strong>mag</strong>ie que<br />

cherchent de nombreux <strong>audiophiles</strong>.<br />

Prix : 530 €<br />

Notre avis :


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> 7<br />

iFi Audio Nano iDSD<br />

Black Label<br />

DAC Hi-Res <strong>et</strong> ampli casque<br />

de poche qui n’a pas la langue<br />

dans sa poche<br />

Vous trouverez dans nos pages plusieurs <strong>casques</strong><br />

haut de gamme, dont certains faisant état d’une<br />

impédance assez élevée, pour lesquels nous<br />

conseillons d’utiliser une source à la hauteur,<br />

suffisamment puissante pour les alimenter. Aussi<br />

bien adapté à un usage sédentaire que nomade,<br />

l’iFi Audio Nano iDSD Black Label (BL) est<br />

particulièrement indiqué pour remplir ce rôle.<br />

En plus d’être un ampli casque fonctionnant sur<br />

batterie, c’est aussi un convertisseur Hi-res que<br />

vous pouvez indifféremment brancher sur le port<br />

USB d’un ordinateur, sur le port Lightning d’un<br />

appareil iOS, sur la prise micro-USB ou USB-C<br />

d’un Android. Pour ces deux derniers, il suffit juste<br />

d’ach<strong>et</strong>er le cordon idoine <strong>et</strong> vérifier pour les<br />

Android la compatibilité OTG (On The Go, ce qui<br />

est généralement le cas).<br />

Le Nano iDSD BL est un produit intermédiaire<br />

chez iFi Audio, positionné entre le p<strong>et</strong>it Nano<br />

iDSD Lite (150 €) <strong>et</strong> le haut de gamme Micro<br />

iDSD Black Label (600 €), deux produits que nous<br />

avons déjà testés. Il est le dernier né de la gamme<br />

<strong>et</strong> certainement aussi le plus réussi. Ses deux<br />

prédécesseurs étaient déjà forts intéressants, mais<br />

c<strong>et</strong>te nouvelle version réalise une encore meilleure<br />

synthèse.<br />

Proposé à «seulement» 250 €, le iFi Nano iDSD BL<br />

accepte déjà tous types de flux audio jusqu’en PCM<br />

24 bits/384 kHz <strong>et</strong> DSD256 (12,4 MHz) y compris les<br />

codages DXD <strong>et</strong> MQA. Mais surtout, il est équipé<br />

d’un étage d’amplification pour casque prêt à<br />

attaquer les modèles les plus exigeants puisqu’il<br />

délivre de 285 mW sous 30 Ω à 20 mW sous 600 Ω.<br />

Pour offrir des performances de haut niveau,<br />

l’iFi Nano iDSD BL est logé dans un solide p<strong>et</strong>it<br />

boîtier en aluminium épais <strong>et</strong> ses circuits utilisent<br />

des composants méticuleusement sélectionnés.<br />

Son convertisseur est un Burr-Brown DSD1793 (24<br />

bits/192 kHz) <strong>et</strong> ses étages de sortie de topologie<br />

semi-symétrique emploient un minimum de<br />

composants actifs, des condensateurs tantale/<br />

polymère, des résistances à film, des condensateurs<br />

TDK COG <strong>et</strong> Panasonic ECPU.<br />

Tout cela fait joli sur le papier, mais s’entend<br />

aussi. Nous avons essayé l’iFi Nano iDSD BL<br />

avec un casque Focal Clear ainsi qu’avec des<br />

<strong>écouteurs</strong> Final F7200 branchés sur sa sortie iMatch<br />

spécialement adaptée. Il fait preuve de beaucoup<br />

d’énergie avec une descendante dans les basses<br />

fréquences assez impressionnante à partir du Focal<br />

Clear. Légèrement physiologique, avec une p<strong>et</strong>ite<br />

pointe de brillance dans l’aigu, il délivre un bel<br />

espace sonore, vaste <strong>et</strong> bien campé. Il dégage une<br />

bonne impression de puissance, même à partir de<br />

<strong>casques</strong> difficiles <strong>et</strong> affiche toujours de l’aisance <strong>et</strong><br />

une très bonne vitalité, sans pour autant manger les<br />

détails du message sonore. Avec l’iFi Nano iDSD<br />

BL, la musique semble facile, sans complexe. Un<br />

produit compact, qui ne paye pas de mine, mais<br />

assez bluffant à l’écoute.<br />

Prix : 250 €<br />

Notre avis :<br />

JBL Soundgear<br />

L’enceinte tour de cou<br />

L’enceinte tour de cou est une nouvelle tendance sur le<br />

marché de l’audio nomade. Moins intrusif qu’un casque ou<br />

des <strong>écouteurs</strong>, elle perm<strong>et</strong> d’avoir beaucoup de liberté de<br />

mouvement <strong>et</strong> peut-être très bien adaptée dans tous les<br />

endroits <strong>et</strong> situations ou l’isolation phonique n’est pas un critère<br />

important. Elle est également très intéressante lorsque le son<br />

doit suivre les mouvements de la tête comme avec la réalité<br />

virtuelle (VR). La JBL Soundgear a pour elle une autonomie de 6<br />

heures <strong>et</strong> la présence de 4 haut-parleurs de 3,1 cm perm<strong>et</strong>tant<br />

une diffusion sonore immersive. Prix : 230 €


8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

NuForce BE Free8<br />

Zéro-fil <strong>et</strong> (presque)<br />

zéro reproche<br />

Les <strong>écouteurs</strong> zéro-fils, c’est-à-dire ceux qui ne<br />

comportant même pas de cordon pour relier<br />

l’oreill<strong>et</strong>te gauche à l’oreill<strong>et</strong>te droite, nous en<br />

avons déjà testés plusieurs. Depuis l’annonce des<br />

airPods d’Apple, ils représentent une des nouvelles<br />

tendances du marché. Leur format est maintenant<br />

bien établi : deux <strong>écouteurs</strong> qui tiennent tous seuls<br />

dans les oreilles, dotés éventuellement de quelques<br />

commandes <strong>et</strong> un boîtier pour les ranger qui<br />

intègre une batterie de secours <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de les<br />

recharger deux à cinq fois.<br />

Outre leur ergonomie parfois discutable, des<br />

commandes difficiles à apprivoiser, ces <strong>écouteurs</strong><br />

ne sont pas souvent très convaincants en termes<br />

de performances. Cependant, les NuForce BE Free<br />

8 nous agréablement surpris <strong>et</strong> nous ont invités<br />

à réviser un peu notre jugement négatif sur les<br />

<strong>écouteurs</strong> zéro-fil.<br />

Tout d’abord, ces <strong>écouteurs</strong> NuForce ne sont<br />

pas trop chers (200 €). Leur p<strong>et</strong>it étui aux formes<br />

arrondies pèse 45 g <strong>et</strong> tient facilement dans une<br />

poche de veste <strong>et</strong> même de pantalon. Il perm<strong>et</strong><br />

jusqu’à trois recharges ce qui porte l’autonomie<br />

totale à 16 h. Les oreill<strong>et</strong>tes sont résistantes à<br />

l’humidité (IPX5). Celle de gauche pèse environ<br />

7 g <strong>et</strong> celle de droite à peu près 5 g. Aucune des<br />

deux ne dispose de commandes en dehors de<br />

p<strong>et</strong>its boutons de mise sous tension. Il faut juste les<br />

allumer avant de les m<strong>et</strong>tre dans les oreilles <strong>et</strong> les<br />

éteindre quand on les range dans leur étui (ce n’est<br />

pas automatique).<br />

Les deux <strong>écouteurs</strong> sont assez confortables <strong>et</strong><br />

tiennent très bien en place. Nous les avons utilisés<br />

pendant presque deux heures dans le tramway,<br />

le RER <strong>et</strong> en marchant sans qu’ils ne bougent<br />

ou ressentir de fatigue. L’isolation phonique est<br />

correcte, renforcée par la technologie CvC de<br />

Qualcomm qui filtre certains bruits extérieurs (<strong>et</strong> en<br />

amplifie aussi certains autres : tonalité d’annonce<br />

de ferm<strong>et</strong>ure des portes du Tram par exemple). La<br />

liaison Blu<strong>et</strong>ooh supporte les codecs audio AAC <strong>et</strong><br />

AptX LL (Low latency). Nous n’avons pas rencontré<br />

de problème de transmission même sur une<br />

distance de plusieurs mètres pendant nos essais<br />

(ce qui n’est pas le cas avec beaucoup d’autres<br />

<strong>écouteurs</strong> zéro-fil).<br />

Un p<strong>et</strong>it souffle est audible sur les silences, mais<br />

s’arrête quand on coupe la musique. La restitution<br />

sonore n’est pas d’une définition très poussée,<br />

mais d’une bonne homogénéité avec des timbres<br />

chaleureux <strong>et</strong> sans aucune agressivité. C’est rond,<br />

bien équilibré <strong>et</strong> vivant. Le réglage de volume est<br />

suffisamment sensible. Bref, ces <strong>écouteurs</strong> sont à la<br />

fois bien intelligibles, agréables <strong>et</strong> musicaux.<br />

Prix : 200 € la paire<br />

Notre avis :<br />

Final Audio<br />

D 8000<br />

Le casque à transducteurs<br />

orthoplanar à<br />

«compression»<br />

Parmi les <strong>casques</strong> <strong>audiophiles</strong> haut de<br />

gamme que nous avons pu découvrir<br />

sur différents salons, le Final Audio<br />

D8000 est un de ceux qui nous ont<br />

le plus interpellés. Pour le concevoir,<br />

son fabriquant japonais a totalement<br />

revisité la technologie de transducteurs<br />

orthoplanar. Prix : 3500 €


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> 9<br />

Beyerdynamic Aventho<br />

Le casque sans-fil MiMi à optimisation acoustique<br />

L’optimisation du rendu sonore en fonction de l’acoustique de la pièce d’écoute est quelque chose<br />

de pratiqué depuis longtemps dans le domaine du Home Cinéma. Pour ce faire, pratiquement tous<br />

les amplis multicanal sont désormais dotés d’un système de calibrage automatique. Le principe est<br />

également de plus en plus répandu en Hi-Fi <strong>et</strong> commence maintenant à faire son apparition sur les<br />

<strong>casques</strong> audio. Ainsi le modèle sans-fil Aventho de Beyerdynamic utilise la technologie de MiMi, d’une<br />

start-up berlinoise, pour optimiser la restitution sonore en fonction des caractéristiques acoustiques des<br />

oreilles de sont utilisateurs. Prix : 450 €<br />

Audeze LCD-MX4<br />

La nouvelle référence du<br />

champion de l’orthoplanar<br />

Voici un casque que nous<br />

regr<strong>et</strong>tons beaucoup de ne<br />

pas avoir réussi à obtenir pour<br />

ce guide. Le LCD-MX4 est la<br />

dernière création, d’Audeze<br />

le fabriquant américain à<br />

l’origine du r<strong>et</strong>our en force ces<br />

dernières années des <strong>casques</strong> à<br />

transducteurs orthoplanar. Nous<br />

avons pu l’écouter rapidement<br />

lors du dernier Festival Son<br />

& I<strong>mag</strong>e à Paris <strong>et</strong> il nous a<br />

fait très très forte impression.<br />

C’est potentiellement un des<br />

tout meilleurs <strong>casques</strong> de sa<br />

catégorie. Prix : 4000 €


10 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

Focal Listen Wireless<br />

Un casque sans-fil costaud <strong>et</strong> pratique<br />

La marque française Focal étend p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it sa<br />

gamme de <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> de manière à<br />

couvrir progressivement tous les segments du<br />

marché. Le Listen Wireless est son premier casque<br />

sans-fil. Dérivée du modèle filaire Listen, sa liaison<br />

Blu<strong>et</strong>ooth 4.1 comprend le codec audio AptX.<br />

La conception est particulièrement costaud. On<br />

remarque les très épaisses glissières en plastique<br />

qui perm<strong>et</strong>tent de replier le casque sur lui-même.<br />

Le Focal Listen Wireless n’est pas un poids plume<br />

<strong>et</strong> son dessin est volontairement assez simple,<br />

presque basique. Ici pas de formes compliquées<br />

ni de commandes tactiles. Les fonctions sont<br />

accessibles par de gros boutons caoutchoutés,<br />

légèrement bombés en certains endroits, ce qui<br />

facilite le repérage à l’aveugle, <strong>et</strong> disposés sur le<br />

pourtour de l’oreill<strong>et</strong>te droite.<br />

Le Focal Listen Wireless est donc un produit très<br />

rassurant par son aspect massif <strong>et</strong> assez tout-terrain.<br />

Il isole de façon très efficace des bruits extérieurs <strong>et</strong><br />

serre fermement les oreilles. Le confort s’en ressent<br />

un peu. En contrepartie, la tenue est sans faille.<br />

Il est possible d’utiliser Le Focal Listen Wireless en<br />

liaison filaire <strong>et</strong> c’est dans c<strong>et</strong>te configuration que<br />

ses transducteurs de 40 mm à diaphragme mylar/<br />

titane donnent les meilleurs résultats. Cependant,<br />

le mode Blu<strong>et</strong>ooth ne démérite pas. Le réglage de<br />

volume manque un peu de sensibilité <strong>et</strong> on aimerait<br />

un peu plus de définition ainsi que de ferm<strong>et</strong>é.<br />

Mais le son est plutôt agréable, ample, chaleureux,<br />

avec des basses consistantes. Çà sonne bien, le<br />

Focal Listen Wireless fait partie de ces <strong>casques</strong> que<br />

l’on peut écouter pendant des heures sans se lasser.<br />

Il ne viendra jamais vous agresser les oreilles. C’est<br />

un bon basique.<br />

Prix : 250 €<br />

Notre avis :


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> 11<br />

Dekoni<br />

Coussin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> embouts de remplacements pour <strong>casques</strong><br />

<strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong><br />

Dekoni Audio est une société américaine basée<br />

dans le New Jersey. Sa philosophie n’est pas juste<br />

de proposer de simples coussin<strong>et</strong>s ou embouts de<br />

remplacement, mais bien d’offrir plus <strong>et</strong> mieux en<br />

confort voir en qualité d’écoute par rapport à la<br />

«première monte» d’origine.<br />

C’est un peu par hasard que nous avons découvert<br />

la marque Dekoni sur le salon Haute Fidélité<br />

2017 à Paris. La décoration des emballages<br />

nous a dans un premier temps étonnés pour son<br />

style délicieusement vintage, en carton blanc<br />

<strong>et</strong> turquoise. Puis en y regardant d’un peu plus<br />

près, nous avons découvert un certain nombre de<br />

coussin<strong>et</strong>s de différentes qualités pour certaines<br />

références de <strong>casques</strong> Hifi ou DJ <strong>et</strong> des embouts<br />

en mousses à mémoire de forme pour les <strong>écouteurs</strong><br />

intra-auriculaires.<br />

Ces coussin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> embouts peuvent servir en<br />

remplacement à ceux d’origine qui pourraient s’être<br />

détériorés, après quelques années d’usage intensif,<br />

mais ils perm<strong>et</strong>tent aussi d’optimiser le rendu<br />

sonore. En eff<strong>et</strong> avec un casque audio, comme pour<br />

des <strong>écouteurs</strong>, le choix des matériaux, la densité<br />

des mousses, la forme ou l’épaisseur modifie la<br />

charge acoustique <strong>et</strong> donc le rendu sonore. Le<br />

phénomène est particulièrement flagrant avec un<br />

casque comme le Sennheiser HD8 DJ qui, selon<br />

que vous utilisiez ses coussin<strong>et</strong>s à habillage velours<br />

ou ceux revêtus de similicuir (tous deux fournis<br />

d’origine), n’a absolument pas le même rendu<br />

dans les grave.<br />

Dekoni propose ainsi différents modèles de<br />

coussin<strong>et</strong>s pour un même casque <strong>et</strong> vous perm<strong>et</strong><br />

de choisir selon vos préférences de confort<br />

<strong>et</strong> d’écoute. Son catalogue comporte plus de<br />

40 références. Vous y trouverez aussi bien des<br />

coussin<strong>et</strong>s adaptés à un casque Fostex TH900<br />

qu’un Beyerdynamic DT770. Les références<br />

disponibles en France sont classées en 7 familles<br />

dont les plus importantes sont : Elite (coussin<strong>et</strong>s<br />

en peau de mouton, 75 € la paire), Elite Velour (54<br />

€ la paire), Elite Fenestrared (oreill<strong>et</strong>tes en peau<br />

de mouton avec multitude de p<strong>et</strong>its trous, 86 € la<br />

paire) ou encore la série Platinium/Premium<br />

(54 € la paire).<br />

En marge, vous trouvez aussi chez Dekoni des<br />

embouts en mousse à mémoire de forme pour<br />

<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires (Serie Bull<strong>et</strong>, 27 € les<br />

6pièces), ou le Dekoni Fostex X00 un anneau en<br />

plastique (Ring) à placer entre l’écouteur <strong>et</strong> le<br />

coussin<strong>et</strong> spécialement dédié à la modification de<br />

rendu sonore des modèles TH900 <strong>et</strong> TH610 de<br />

chez Fostex… Vous voyez, ça va très loin.


LE COUPLE DE<br />

L’ ANNÉE<br />

Audio-Technica AT-HA5050H <strong>et</strong> ATH-ADX5000 - en page 14


14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

AUDIO-TECHNICA<br />

AT-HA5050H + ATH-ADX5000<br />

Présenté pour la première à l’IFA 2017, le casque Hi-Fi Audio-technica ATH-ADX5000 est<br />

désormais le modèle phare, le nouveau fleuron, la vitrine du savoir-faire de la marque japonaise.<br />

Pour pousser ses performances jusqu’à leur paroxysme, nous avons décidé de l’associer à l’Audiotechnica<br />

AT-HA5050H, en quelque sorte le DAC/ampli casque ultime capable d’alimenter n’importe<br />

quel modèle, même ceux qui présentent une très haute impédance.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

Nous commencerons donc par la nouveauté<br />

de c<strong>et</strong>te rentrée avec le casque ATH-ADX5000.<br />

Associant tout le côté «fait à la main» de ce<br />

fabricant japonais <strong>et</strong> sa longue expertise acquise<br />

au fil des ans depuis sa création en 1962. L’ATH-<br />

ADX5000 a de solides ambitions puisqu’il vient se<br />

frotter aux modèles haut de gamme qu’ils soient<br />

ortoplanar, comme les HifiMan ou Audeze, ou<br />

électrodynamiques comme le Focal Utopia,le Focal<br />

Utopia ou le Grado PS2000e (en test dans ce numéro)<br />

Audio-Technica a pour lui l’avantage d’une très<br />

longue expérience, aussi bien dans la conception<br />

de <strong>casques</strong> abordables destinnés au grand public,<br />

que dans d’autres domaines souvent réservés au<br />

monde des professionnels auprès desquels sa place<br />

est largement acquise.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

15<br />

La légèr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> le confort d’écoute : les deux<br />

ingrédients indispensables pour un casque<br />

L’ATH-ADX5000 est donc un casque ouvert de type<br />

circum-auriculaire ou «Over-Ear» à larges diffuseurs.<br />

Ce qui surprend le plus lorsqu’il est entre nos mains<br />

ou plutôt sur nos oreilles, c’est son poids plume<br />

: 270 g sans câble de liaison. Les protections des<br />

oreill<strong>et</strong>tes en structure nid d’abeilles concourent<br />

très certainement à c<strong>et</strong>te faible masse <strong>et</strong> donc à<br />

un confort d’écoute durant de longues heures sans<br />

qu’aucune gêne ne se fasse sentir. Leur design,<br />

associé aux contours fermés, réduit la ventilation<br />

latérale, contribue à éliminer toute perte de<br />

pression d’air <strong>et</strong> donc à une meilleure efficacité.<br />

Les deux coussin<strong>et</strong>s ainsi que l’arceau sont<br />

recouverts d’Alcantara, tandis que les articulations,<br />

reliant l’arceau aux coques des oreill<strong>et</strong>tes, sont en<br />

<strong>mag</strong>nésium d’une grande légèr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> résistance.<br />

Toutes les pièces ont été assemblées à la main<br />

à Tokyo. Chaque Audio-technica ATH-ADX5000<br />

porte son numéro individuel de série gravé au<br />

laser. Par ailleurs, les deux cadres qui maintiennent<br />

les transducteurs sont ajustables pour s’adapter à<br />

toutes les morphologies.<br />

De larges Transducteurs <strong>et</strong> des moteurs à<br />

aimants en Permendur selon une technologie<br />

appelée Core Mount<br />

Les membranes des transducteurs de l’Audiotechnica<br />

ATH-ADX5000 font 58 mm de diamètre <strong>et</strong><br />

sont recouvertes d’une fine couche de tungstène<br />

afin d’optimiser la tenue en puissance. Elles ont<br />

été élaborées pour obtenir une excellente rigidité<br />

<strong>et</strong> une faible masse. Comme on le devine sur les<br />

photos, une sorte de protection est placée au centre<br />

des membranes. Elle protège le transducteur au<br />

grand compl<strong>et</strong> avec le circuit <strong>mag</strong>nétique avec ses<br />

bobines en cuivre ultra pur <strong>et</strong> aimants à base de<br />

néodyme Permendur au sein d’un montage central<br />

dit «Core Mount». Ce montage «Core Mount» prend<br />

place au milieu d’un déflecteur en PPS (polysulfure<br />

de phénylène <strong>et</strong> fibre de verre), une conception<br />

qui augmente la stabilité des mouvements de la<br />

membrane <strong>et</strong> donc privilégie un son transparent <strong>et</strong><br />

riche en même temps.<br />

Le câble de liaison d’origine de l’Audio-technica<br />

ATH-ADX5000 fait trois mètres de long <strong>et</strong> est formé<br />

en cuivre pur sans oxygène 6N-OFC avec des<br />

prises A2DC (Audio Designed D<strong>et</strong>achable Coaxial)<br />

en acier inoxydable. De plus, <strong>et</strong> pour finir, l’ATH-<br />

ADX5000 est livré dans une <strong>mag</strong>nifique mall<strong>et</strong>te de<br />

rangement rigide afin de bien protéger ce casque<br />

durant les transports.<br />

Spécifications<br />

casque ATH-ADX5000<br />

•Type : Casque circum-auriculaire ouvert<br />

•Taille des transducteurs : 58 mm<br />

•Sensibilité : 100 dB/mW<br />

•Réponse en fréquence : 5-50 000 Hz<br />

•Puissance d’entrée maximale : 1000 mW<br />

•Impédance : 420 Ω<br />

•Poids : 270 g (sans câble)<br />

•Câble : amovible de 3 m avec connecteurs A2DC en acier<br />

inoxydable au niveau du casque<br />

•Accessoires : p<strong>et</strong>ite valise de transport rigide.<br />

Notre avis<br />

ATH-ADX5000<br />

Construction<br />

Performances<br />

Polyvalence<br />

Musicalité<br />

2200 €


16 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

Audio-technica AT-HA5050H : un<br />

convertisseur Hi-Res <strong>et</strong> amplificateur pour<br />

<strong>casques</strong> à multiples impédances de sortie<br />

Contrairement au casque, le poids de l’ampli<br />

est plus que conséquent, pour un appareil de ce<br />

type, puisqu’il avoue 11 kg sur la balance. C’est en<br />

ouvrant l’appareil que nous en comprenons mieux la<br />

raison. Mais d’abord, faisons le tour du propriétaire.<br />

La face avant nous indique déjà toutes les capacités<br />

de c<strong>et</strong> appareil de très haut niveau. Son utilisation<br />

semble avoir été aussi bien prévue pour le monde<br />

pro que pour le public audiophile le plus exigeant.<br />

Audio-technica annonce que son AT-HA5050H est<br />

conçu pour alimenter n’importe quel casque dont<br />

l’impédance comprise entre 16 <strong>et</strong> 600 Ω, vu sa<br />

conception <strong>et</strong> les moyens mis en œuvre, cela ne<br />

nous semble pas une hérésie.<br />

P<strong>et</strong>it, trapu, le châssis nous fait penser à celui<br />

d’un Marantz vintage avec un habillage tout<br />

en aluminium brossé couleur champagne que<br />

soutient visuellement une plaque en bois massif<br />

placée tout en bas. Juste à la droite du bouton<br />

de mise en marche, nous avons un p<strong>et</strong>it sélecteur<br />

de source à quatre positions : USB (synchrone<br />

ou asynchrone), S/PDIF <strong>et</strong> entrées analogiques<br />

symétrique ou asymétrique. Deux rangées de<br />

diodes nous indiquent la résolution <strong>et</strong> la fréquence<br />

d’échantillonnage des flux numériques lus. Ensuite<br />

viennent deux rangées de quatre prises chacune,<br />

placées à l’horizontale, qui sont autant de sorties<br />

<strong>casques</strong>. L’utilisateur pourra y connecter pas moins<br />

de 8 <strong>casques</strong> en même temps <strong>et</strong> surtout choisir<br />

l’impédance de sortie pour chacun d’entre eux<br />

(entre 120 Ω <strong>et</strong> 0.1 Ω).<br />

Nous vous avions prévenu, l’ATH-HA5050H est prêt<br />

à tout. Une mol<strong>et</strong>te, impressionnante de douceur,<br />

règle le volume <strong>et</strong> deux p<strong>et</strong>its vumètres rétroéclairés<br />

Sifam indiquent le niveau atteint. Un dernier p<strong>et</strong>it<br />

sélecteur perm<strong>et</strong> de régler la sensibilité de ces deux<br />

vumètres suivant l’impédance de sortie choisie <strong>et</strong> le<br />

rendement du casque.<br />

À l’arrière, la partie Dac (convertisseur) accueille un<br />

port USB asynchrone <strong>et</strong> une entrée coaxiale S/PDIF<br />

ainsi que deux entrées analogiques : une symétrique<br />

par XLR (associé à deux Input Tranformer Lundahl LL<br />

1532) <strong>et</strong> une asymétrique par RCA. Nulle trace d’une<br />

quelconque sortie pouvant faire de c<strong>et</strong> ampli un<br />

préamplificateur, il a été conçu pour un seul usage<br />

: pouvoir alimenter tous les types de <strong>casques</strong> <strong>et</strong><br />

écouteur du marché.<br />

Une alimentation vraiment surdimensionnée<br />

qui part d’un transfo R-Core<br />

Sous son capot, l’Audio-technica AT-HA5050H<br />

est divisé en deux parties distinctes que sépare<br />

un logement isolé qui abrite tout le traitement<br />

numérique. Le circuit de conversion est ainsi<br />

protégé de toutes interférences électro<strong>mag</strong>nétiques<br />

issues de l’alimentation <strong>et</strong> plus particulièrement<br />

du transformateur. Impossible à démonter,<br />

nous n’avons pas pu apercevoir quelle puce de<br />

conversion Audio-technica a choisi sur son modèle<br />

<strong>et</strong> n’étant pas très bavard sur le suj<strong>et</strong>, nous sommes<br />

restés sur notre faim. Un modèle de chez Burr Brown<br />

ou un AKM (AK4495SEQ) ? Notre cœur balance,<br />

mais ce que nous pouvons affirmer, c’est que la<br />

résolution est de 32 bits/384 kHz en PCM <strong>et</strong> DSD64<br />

en natif. Le DSD128 est de son côté traité sous DoP,<br />

c’est-à-dire en version PCM.<br />

Toute la partie droite de l’appareil est occupée par<br />

l’alimentation, plus que généreuse qui part d’un<br />

transformateur type RCore de la marque Phoenix<br />

Corps, mais customisé par Audio Technica. Toute<br />

la régulation comme le filtrage sert des tensions<br />

séparées pour chaque partie de l’appareil <strong>et</strong> les<br />

câbles de liaison de ces mêmes tensions sont tous<br />

en cuivre OFC tandis que les composants sont<br />

tous de très haute qualité. C<strong>et</strong>te alimentation<br />

pourrait même servir à un p<strong>et</strong>it ampli Hifi intégré<br />

sans problème, tant elle est généreusement<br />

dimensionnée.<br />

«H» comme hybride : tubes <strong>et</strong> transistors en<br />

Pure Classe A<br />

Nous en arrivons à la section de gain. Audio<br />

Technica a donc choisi le mode hybride pour son<br />

amplificateur. L’étage d’entrée est confié à deux<br />

tubes E88CC (équivalents des 6922 ou 6DJ8),<br />

des doubles triodes de chez JJ Electronics, un


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> 17<br />

fabricant Slovaque qui propose des modèles<br />

ayant exactement les mêmes caractéristiques<br />

que les originaux. Placé sur deux dissipateurs de<br />

chaleurs, l’étage final est confié à un double pushpull<br />

de transistors bipolaires Toshiba 2SC5200N <strong>et</strong><br />

2SA1943N qui peuvent driver des <strong>casques</strong> jusqu’à<br />

600 Ω d’impédance (3.3 mW). Ils sont sélectionnés<br />

<strong>et</strong> appairés pour leurs caractéristiques électriques<br />

avant d’être montés. La réserve d’énergie vient de<br />

4 condensateurs Nichichon High Grade de 1000 µF<br />

chacun <strong>et</strong> on ne compte pas le nombre de capacités<br />

Wima sur le traj<strong>et</strong> du signal, le tout pour s’assurer<br />

des meilleurs résultats en matière de musicalité <strong>et</strong><br />

de stabilité. Au milieu de ce circuit d’amplification,<br />

un <strong>mag</strong>nifique potentiomètre Alps a été implanté<br />

au plus près de ces étages afin que les pertes soient<br />

réduites au maximum. Une tige en métal le relie au<br />

bouton de volume situé sur la face avant. Comme<br />

nous le voyons, Audio-technica a mis la barre assez<br />

haut pour son amplificateur pour casque ultime. Le<br />

choix de la technologie, la qualité des composants,<br />

comme l’implantation rationnelle <strong>et</strong> le degré de<br />

fabrication, il est clair que rien n’a été fait au hasard.<br />

Maintenant, il ne reste qu’à tester ce couple, mais<br />

une chose est sûre, nous donnons au nouveau<br />

casque ATH-ADX5000, un des tout meilleurs amplis<br />

casque du marché.<br />

À l’écoute : une ouverture <strong>et</strong> une<br />

transparence dans l’aigu <strong>mag</strong>nifiques,<br />

accompagnées d’un grave d’une aisance <strong>et</strong><br />

d’une souplesse remarquables<br />

Bien entendu, les écoutes de l’amplificateur Audiotechnica<br />

AT-HA5050H se sont déroulées avec le tout<br />

nouveau casque ATH-ADX5000 que nous avons<br />

pu avoir en avant-première, mais pas seulement.<br />

Connecté directement à un lecteur réseau Lumin<br />

A1 avec des câbles sans compromis Esprit Eterna,<br />

nous l’avons aussi essayé avec d’autres <strong>casques</strong><br />

dont le modèle orthoplanar Hifiman Edition X par<br />

exemple. Nous avons également fait la comparaison<br />

avec l’ATH-ADX5000 à partir d’autres amplificateurs<br />

comme le romantique Sugden HA4. Le but de<br />

toutes ces manœuvres a été de bien cerner les<br />

caractéristiques sonores de chacun de ces deux<br />

produits Audio Technica. Alors inutile de vous<br />

faire attendre plus longtemps, l’ATH-ADX5000<br />

est une incontestable réussite sur tous les plans.<br />

Nous avons l’habitude, avec c<strong>et</strong>te marque, de<br />

rencontrer des sonorités très claires, transparentes<br />

<strong>et</strong> totalement dégraissées dans le bas du spectre.<br />

Il en est différemment avec ce casque qui, en plus<br />

d’une ouverture dans l’aigu assez <strong>mag</strong>nifique, est<br />

capable de jouer du grave avec une aisance <strong>et</strong> une<br />

souplesse plus que remarquable. Le son est limpide,<br />

Spécifications<br />

ampli AT-HA5050H<br />

•Puissance continue : 125 mW à 16 Ω à 3.3 mW à 600 Ω<br />

•Puissance instantanée max. : de 2.000 mW à 16 Ω à<br />

62 mW à 600 Ω<br />

•Réponse en fréquence asymétrique : 5 Hz à 200 kHz (0.1<br />

dB, -1 dB à 32 Ω, 10 mW)<br />

•Réponse en fréquence symétrique : 5 Hz à 200 kHz (0.5<br />

dB, -2 dB à 32 Ω, 10 mW)<br />

•Distorsion : 0.08 % ou – (20 Hz à 32 Ω, 10 mW)<br />

•Gain : RCA 14 dB 5RCA), 13.5 dB (XLR)<br />

•Rapport signal bruit : 104 dB<br />

•Séparation des canaux : 70 dB<br />

•Connectique analogique : RCA <strong>et</strong> XLR<br />

•Connectique numérique : USB (32 bits/384 kHz, DSD64<br />

en natif, DSD128 en DoP), coaxiale (24 bits/192 kHz)<br />

•Sorties casque : 8x jack 6.35 mm (2x 0.1 Ω, 2x 33 Ω,<br />

2x 82 Ω, <strong>et</strong> 2x 120 Ω)<br />

•Réglage vumètres : 0, -10, - 20 <strong>et</strong> -30 dB<br />

•Dimensions : 332 x 100 x 327 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 11 kg<br />

Notre avis<br />

ATH-ADX5000<br />

Construction<br />

Performances<br />

Equipement<br />

Musicalité<br />

6000 €


18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

avec une onctuosité que nous n’avons pas encore<br />

rencontrée dans c<strong>et</strong>te gamme de prix. C’est non<br />

seulement ouvert <strong>et</strong> détaillé, mais ça a du corps, du<br />

grain <strong>et</strong> foisonne de matière.<br />

Certes, nous pouvons reconnaitre tout de suite la<br />

signature Audio Technica avec c<strong>et</strong>te finesse dans<br />

le haut du spectre qui ne se dépare jamais d’une<br />

quantité affolante de détails <strong>et</strong> d’informations,<br />

comme si, d’une certaine manière, on nous avait<br />

enlevé tout ce qui nous sépare des musiciens<br />

comme des instruments. «L’Ode For St Cecilia’S<br />

Day» joué par le Musica Fiorita <strong>et</strong> dirigé par<br />

Danila Dold est <strong>mag</strong>nifiquement reproduit. Nous<br />

entendons parfaitement le mordant du violon <strong>et</strong><br />

autres instruments à cordes frottées. La voix de<br />

ténor de l’Aria est placée entre nos oreilles avec une<br />

très belle exactitude tant sur sa hauteur que sur son<br />

placement.<br />

Le tout est <strong>mag</strong>nifiquement timbré, entre légèr<strong>et</strong>é<br />

<strong>et</strong> gravité. Il y a du contraste <strong>et</strong> du relief sonore,<br />

mais surtout ce casque associé avec l’amplificateur<br />

AT-HA5050H rentre au cœur de la musique. L’écoute<br />

est facile, flagrante quant à ses qualités de richesse<br />

harmonique <strong>et</strong> d’espace sonore qui prend une tout<br />

autre dimension avec c<strong>et</strong> ensemble. Le casque<br />

seul procure déjà c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> sur un ampli de qualité.<br />

L’ampli AT-HA5050H de son côté apporte une<br />

stabilité <strong>et</strong> une énergie que nous allons r<strong>et</strong>rouver sur<br />

de la musique plus moderne. Là, ça sonne juste <strong>et</strong><br />

vrai.<br />

En écoutant «Alej<strong>et</strong>» d’Omar Sosa avec son<br />

introduction à la Coltrane ou Miles Davis de son<br />

dernier disque «Eggun», nous<br />

sommes tout de suite frappés<br />

par le nombre de détails<br />

reproduits, par exemple la<br />

transcription totale <strong>et</strong> exacte<br />

du jeu du batteur. On entend<br />

parfaitement la frappe sur la<br />

caisse claire <strong>et</strong> les fûts comme<br />

toutes les percussions situées<br />

en arrière-plan. Le couple AT-<br />

HA5050H <strong>et</strong> AT-ADX5000 sait<br />

faire danser la musique tout en<br />

restant concentré sur l’essentiel<br />

: l’émotion. Tout concourt à ce<br />

résultat. Ces deux compères<br />

timbrent royalement, mais<br />

sont aussi vifs que précis. Et on ne note aucune<br />

crispation, aucune remontrée dans le haut, tout<br />

cela se passe avec une élégance <strong>et</strong> un raffinement<br />

suprêmes.<br />

Mais que cela ne tienne, <strong>et</strong> poussons notre couple<br />

dans des régions Electro souvent pauvres en<br />

sonorité si le système ne s’y prête pas. Le tout<br />

dernier Rone, «Down for the Cause» envahit tout<br />

l’espace, la scène sonore prend une <strong>mag</strong>nifique<br />

ampleur, mais n’est en aucune manière dépourvue<br />

de détails, de p<strong>et</strong>its sons placés de-ci de-là.<br />

Le grave est tout simplement beau. Il associe<br />

souplesse, niveau <strong>et</strong> vélocité. Jamais confus ni<br />

lourd, ce registre est reproduit avec véracité même<br />

s’il s’agit d’un synthé basse. Les voix sont proches<br />

de nous au milieu d’un univers musical riche <strong>et</strong><br />

bourré de mille sonorités. Ce couple arrive à tirer<br />

une incontestable émotion de c<strong>et</strong> album pourtant<br />

purement électronique.<br />

Conclusion<br />

On craque, on en veut encore tout en remerciant<br />

Audio Technica pour son travail. Ce couple donne<br />

un charme, une vie à la restitution sonore comme il<br />

nous arrive peu de fois d’en rencontrer. Le casque<br />

ATH-ADX5000 va devenir un redoutable concurrent<br />

dans sa gamme de prix. Sa clarté naturelle demande<br />

à être maîtrisée quelque peu, mais pour peu que<br />

nous lui donnions un ampli adapté, c’est l’une des<br />

meilleures écoutes que nous ayons faites c<strong>et</strong>te<br />

année.


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CASQUES<br />

NOMADES<br />

Bowers & Wilkins PX - en page 24


22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

BLUE MIC<br />

400 €<br />

Satellite<br />

Si vous cherchez un casque nomade pas comme les autres, avec le Satellite<br />

de Blue Mic vous allez être servi. Car ce casque est aussi original sur le plan<br />

esthétique que celui de la technique grâce à une configuration à deux hautparleurs<br />

pour chaque oreill<strong>et</strong>te. Sur le terrain, c’est également un sacré<br />

numéro. par Pierre Stemmelin<br />

La marque Blue Mic, connue <strong>et</strong> reconnue de tous<br />

les pratiquants du Home Studio pour sa belle<br />

gamme de microphones, nous a habitués à des<br />

<strong>casques</strong> qui sortent des sentiers battus, parfois à la<br />

limite du monstrueux, comme nous avons pu déjà<br />

nous en rendre compte en testant ses modèles Ella<br />

ou Mo-Fi.<br />

Pour son premier casque sans-fil <strong>et</strong> antibruit, elle<br />

s’est également lâchée. Si l’on note bien quelques<br />

défauts de finitions <strong>et</strong> imperfections de construction<br />

en revanche le travail de recherche <strong>et</strong> d’optimisation<br />

est indéniable. La qualité de certains matériaux,<br />

notamment les épais supports des oreill<strong>et</strong>tes en<br />

métal, ainsi que le style, légèrement néo-rétro, ne<br />

peuvent laisser indifférent.<br />

Passif, actif ou sur-actif selon vos goûts <strong>et</strong><br />

vos besoins<br />

Les fonctions proposées sont également assez<br />

étonnantes. Le Blue Mic Satellite peut fonctionner<br />

sans-fil par liaison Blu<strong>et</strong>ooth, mais aussi en filaire.<br />

Dans les deux cas, il est possible d’activer ou<br />

désactiver le circuit antibruit.<br />

L’utilisation est possible en mode passif (pour<br />

éviter de puiser sur la batterie), en mode actif <strong>et</strong><br />

aussi (<strong>et</strong> c’est là que cela devient original) en mode<br />

sur-actif. En eff<strong>et</strong>, le Blue Mic Satellite intègre un<br />

amplificateur analogique qui agit comme un booster<br />

pour donner encore plus de muscle à la restitution<br />

sonore. Pendant nos essais, nous avons pu nous<br />

rendre compte que c<strong>et</strong>te fonction apporte un vrai<br />

gain de qualité lorsque le casque est branché sur<br />

la sortie d’une source manquant d’énergie, un p<strong>et</strong>it<br />

smartphone Android par exemple.<br />

Un système antibruit disposant de<br />

transducteurs dédiés<br />

L’autre grosse originalité technique du Blue Mic<br />

Satellite tient dans son système antibruit. Comme<br />

les autres <strong>casques</strong> de ce type, il possède des


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

23<br />

microphones pour capter les<br />

sons extérieurs <strong>et</strong> les annuler<br />

en les diffusant en opposition de<br />

phase à l’intérieur du casque. Mais sur<br />

le Blue Mic Satellite, contrairement à ce qui<br />

se fait habituellement, ce n’est pas les mêmes<br />

transducteurs qui diffusent la musique <strong>et</strong> le signal<br />

antibruit. Ce sont deux transducteurs séparés <strong>et</strong><br />

le résultat est tout aussi déroutant qu’inattendu.<br />

Premièrement si le Blue Mic Satellite isole très bien<br />

des bruits ambiants en mode passif, en revanche<br />

l’eff<strong>et</strong> de son système de réduction du bruit est<br />

assez timoré lorsqu’il est activé. Mais l’avantage<br />

est ailleurs. Car lorsqu’ils ne sont pas activés les<br />

transducteurs du système antibruit semblent agir<br />

comme des radiateurs passifs qui apportent une<br />

ampleur massive dans le bas du spectre. Ainsi, le<br />

Blue Mic Satellite est parfois capable de graves<br />

ultra profonds, très modulés avec une consistance<br />

physique propre à vous r<strong>et</strong>ourner le cerveau.<br />

On peut lui reprocher un p<strong>et</strong>it manque d’ouverture<br />

dans le médium, une transparence pas poussée<br />

au maximum ou encore des colorations, mais la<br />

restitution de ce casque peut aussi être réellement<br />

grisante surtout sur des morceaux d’Electro ou<br />

de Rap US.<br />

En conclusion<br />

On vous le répète, le Blue Mic Satellite est un<br />

casque pas comme les autres <strong>et</strong> totalement<br />

déroutant. Ajouter à cela son ergonomie assez<br />

particulière, un arceau un peu trop large pour les<br />

p<strong>et</strong>ites têtes, un confort qui n’est pas parfait, un<br />

poids assez élevé pour modèle nomade, de légers<br />

bruits parasites sur la liaison Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> vous<br />

comprendrez que le Blue Mic Satellite est un casque<br />

en demi-teinte, avec des défauts. Malgré cela, il<br />

porte une p<strong>et</strong>ite touche de génie fortuite <strong>et</strong>, même<br />

s’il n’est pas tout à fait recommandable, il est aussi<br />

possible de l’adorer.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, clos, sans-fil <strong>et</strong><br />

antibruit<br />

•Système de réduction de bruit (désactivable) à doubles<br />

capteurs <strong>et</strong> transducteurs dédiés de 30 mm<br />

•Ampli analogique «audiophile» intégré de 280 mW<br />

sous 32 ohms<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : 4.1 AptX<br />

•Transducteurs (pour la musique) : 44 mm, dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 16 à 22 kHz<br />

•Impédance (mode passif) : 32 ohms<br />

•Connectique : micro-USB (recharge de la batterie), prise<br />

mini-jack stéréo de 3,5 mm<br />

•Poids : 382 g (hors câble, sur notre balance)<br />

•Batterie de 1100 mAh Lithium-ion polymère, autonomie<br />

jusqu’à 24 h en Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> jusqu’à 8 h avec Blu<strong>et</strong>ooth +<br />

ANC + Ampli activés<br />

•Accessoires fournis : câble audio standard mini-jack,<br />

mall<strong>et</strong>te de rangement, câble USB<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

BOWERS &WILKINS<br />

PX<br />

Le PX, inaugure une nouvelle ère dans la famille des <strong>casques</strong> audio de la marque<br />

britannique Bowers & Wilkins. Tout en conservant un style très raffiné <strong>et</strong> une<br />

paternité commune évidente avec ses aînés, il adopte de nouveaux habillages, une<br />

nouvelle structure <strong>et</strong> surtout un système antibruit maison, totalement inédit.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

400 €<br />

Avec ses armatures métalliques à profil en «V»,<br />

ses habillages tissés, le PX a la classe inimitable<br />

des précédents <strong>casques</strong> Bowers & Wilkins tout<br />

en se démarquant par un peu plus de fun, de<br />

bohème chic, en laissant tomber le métal poli <strong>et</strong> les<br />

revêtements façon cuir noir.<br />

Pour le reste, la construction apparait solide <strong>et</strong> la<br />

finition est toujours ultra soignée. Les oreill<strong>et</strong>tes<br />

ont des coques en matériaux de synthèse haut<br />

de gamme (pas du vulgaire plastique). Elles sont<br />

équipées de transducteurs électrodynamiques de 40<br />

mm spécialement conçus pour ce casque.<br />

Transmission sans-fil HD <strong>et</strong> système<br />

antibruit maison<br />

Le Bowers & Wilkins peut fonctionner en liaison<br />

filaire, mais uniquement lorsque ses circuits sont<br />

activés. Lorsque sa batterie est déchargée, il n’est<br />

donc plus possible de l’utiliser. La recharge se fait<br />

par USB-C. C’est une prise encore assez rare sur<br />

les <strong>casques</strong> audio. Elle aurait pu faire espérer que<br />

Bowers & Wilkins rende le PX compatible avec le<br />

port Lightning des produits iOS <strong>et</strong> avec les sorties<br />

idoines des Android. Ce n’est pas une option qui a<br />

été r<strong>et</strong>enue.<br />

Par contre, la bonne surprise est que la liaison<br />

sans-fil Blu<strong>et</strong>ooth supporte le codec AAC <strong>et</strong> l’AptX<br />

dans sa version HD (Haute Définition). Un procédé<br />

encore peu courant sur les smartphones, mais qui<br />

devrait (on l’espère) devenir la norme dans le haut<br />

de gamme, autorisant la transmission du son en<br />

meilleure qualité, avec un minimum de compression.<br />

L’autre point intéressant de ce casque Bowers &<br />

Wilkins est son système de réduction des bruits<br />

extérieurs. Celui-ci a été développé en interne. Les<br />

ingénieurs de la marque (d’après nos sources) n’ont<br />

pas fait appel à une solution toute faite puisée chez<br />

un sous-traitant ce qui est une garantie de meilleure<br />

maitrise de la qualité audio.<br />

Un sage compromis sur les paramètres de<br />

confort, ergonomie <strong>et</strong> fonctionnalité<br />

Sur le terrain, la liaison sans-fil est parfaitement<br />

stable, même à grande distance de la source<br />

(plus de 10 mètres dans un intérieur encombré<br />

<strong>et</strong> à travers des cloisons de séparation, dans nos<br />

conditions d’essai).<br />

Les commandes au niveau du casque font l’impasse<br />

sur le panneau tactile, que l’on trouve chez<br />

beaucoup de concurrents, mais qui est souvent<br />

d’un maniement un peu hasardeux <strong>et</strong> parfois très<br />

agaçant. Pour le PX, Bowers & Wilkins a préféré se<br />

cantonner à cinq vrais boutons physiques, à l’arrière<br />

de l’oreill<strong>et</strong>te droite, <strong>et</strong> ces boutons tombent assez<br />

facilement sous les doigts.<br />

Pour ce qui est du confort, le Bowers & Wilkins


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

25<br />

PX présente un bon compromis. Certes, le<br />

rembourrage de son bandeau <strong>et</strong> les mousses de<br />

ses oreill<strong>et</strong>tes sont un peu fermes, mais on peut<br />

le porter assez longtemps sans ressentir trop de<br />

fatigue tandis que le poids reste encore raisonnable<br />

<strong>et</strong> que le casque tient bien en place, même lorsque<br />

l’on est en mouvement. Par défaut, le système de<br />

mise en pause de la musique lorsque l’on soulève<br />

une oreill<strong>et</strong>te ou lorsque l’on r<strong>et</strong>ire le casque (une<br />

bonne idée dans l’absolu) est un peu trop sensible.<br />

Mais heureusement, il est possible de le désactiver<br />

depuis l’appli de contrôle (iOS <strong>et</strong> Android).<br />

À l’écoute : du charme, du naturel, de jolis<br />

timbres... une belle musique libérée des<br />

artifices<br />

L’application de contrôle est relativement simple.<br />

Elle ne comporte pas d’égaliseur ni de multiples<br />

eff<strong>et</strong>s sonores, ce qui n’est, à notre avis, absolument<br />

pas essentiel (on préfère les <strong>casques</strong> qui sonnent<br />

bien d’emblée sans que l’on ait besoin de r<strong>et</strong>oucher<br />

artificiellement leur rendu). Par contre, elle donne<br />

le choix entre trois modes de réduction des bruits<br />

extérieurs (bureau, ville, avion) avec un réglage<br />

d’intensité du niveau de filtrage des conversations.<br />

Le système antibruit qui utilise deux microphones<br />

par oreill<strong>et</strong>tes (un donnant sur l’extérieur, l’autre<br />

placé au centre devant le transducteur), même en<br />

mode «avion», n’est pas ultra violent, mais déjà<br />

d’une bonne efficacité. Il ne dénature pas le son<br />

<strong>et</strong> génère très peu de souffle tout en assurant un<br />

filtrage bien uniforme des basses fréquences. Un<br />

peu de vent en extérieur ne le perturbe pas ce qui<br />

évite les eff<strong>et</strong>s de «flappotements» parasites. La<br />

restitution sonore est légèrement différente avec<br />

le système antibruit. Les voix ont un peu moins de<br />

présence <strong>et</strong> l’on gagne en contrepartie en sensation<br />

d’espace <strong>et</strong> aération. Le grave est aussi un peu<br />

plus léger. Dans tous les cas, le Bowers & Wilkins<br />

PX ne bourre absolument pas dans les basses<br />

contrairement à beaucoup de ses concurrents. La<br />

transcription est toujours naturelle, délicate, avec un<br />

médium très élégant, de jolis timbres, une douce <strong>et</strong><br />

agréable définition. Ce casque n’est pas un brutal<br />

a qui l’on va demander des basses monumentales<br />

ou un niveau sonore excessif. Il préfère l’équilibre,<br />

la nuance, proposant une ambiance sonore bien<br />

posée <strong>et</strong> toujours raffinée. Le résultat est très<br />

séduisant avec la chanson «Green Light» de Lorde<br />

remixée par Chromeo. La chanteuse nous chatouille<br />

les oreilles avec espièglerie. C’est vivant, léger,<br />

entrainant évitant les artifices fatigants. C’est plutôt<br />

bien vu <strong>et</strong> une preuve de l’expérience en acoustique<br />

de Bowers & Wilkins, sur un marché ou les <strong>casques</strong><br />

sans-fil <strong>et</strong> antibruit, même haut de gamme,<br />

manquent souvent de distinction à l’écoute.<br />

Contrairement à d’autres qui brillent de mille feux<br />

sonores à la première écoute, le PX peut paraitre<br />

plus réservé au premier abord, mais s’apprécie bien<br />

plus sur la durée.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, sans-fil <strong>et</strong> antibruit<br />

•Système de réduction de bruità doubles capteurs<br />

(désactivable <strong>et</strong> réglable sur trois intensités)<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : AptX HD (transmission audio sans-fil jusqu’à<br />

24 bits/48 kHz), AAC, SBC<br />

•Tranducteurs : 40 mm, électrodynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 10 à 20 kHz<br />

•Sensibilité <strong>et</strong> impédance (mode passif) :<br />

111 dB/V à 1 kHz, 22 ohms<br />

•Application de pilotage compatible iOS <strong>et</strong> Android<br />

•Entrées : USB-C (recharge de la batterie <strong>et</strong> mise à jour<br />

du firmware), prise mini-jack stéréo de 3,5 mm<br />

•Poids : 335 g<br />

•Batterie de 850 mAh Lithium Polymer, autonomie<br />

jusqu’à 22 h en Blu<strong>et</strong>ooth avec réducteur de bruit, jusqu’à<br />

29 h en Blu<strong>et</strong>ooth uniquement, jusqu’à 33 h en connexion<br />

filaire avec réducteur de bruit<br />

•Accessoires fournis : câble audio standard de 1,2 m,<br />

poch<strong>et</strong>te de rangement, câble USB C/USB A<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

WH-1000MX2<br />

380 €<br />

Pour c<strong>et</strong>te nouvelle version de son casque sans-fil <strong>et</strong> antibruit<br />

de référence, Sony s’est fort appliqué tant sur le design que<br />

les fonctions <strong>et</strong> les performances. Le résultat est un quasisans-faute<br />

<strong>et</strong> peut faire de l’ombre au cador de la catégorie<br />

qu’est le Bose Qui<strong>et</strong>Comfort 35. par Pierre Stemmelin<br />

Un style bien à lui <strong>et</strong>, en même temps, totalement<br />

dans la tendance actuelle, à la fois distingué <strong>et</strong><br />

passe-partout... On peut dire que ce casque,<br />

disponible en noir ou beige <strong>et</strong> doré, est réussi<br />

visuellement. Pour le confort, il en va de même.<br />

Compact, assez léger, il est agréable à porter, même<br />

pendant plusieurs heures, tient bien en place, même<br />

lorsque l’on est en mouvement, <strong>et</strong> isole déjà assez<br />

fort, en mode passif, des bruits extérieurs.<br />

La solidité semble également au rendez-vous.<br />

La construction est très soignée. L’arceau <strong>et</strong> les<br />

glissières sont en métal <strong>et</strong> les coques des oreill<strong>et</strong>tes<br />

en matériau synthétique adoptent un revêtement<br />

façon cuir bosselé d’un bel eff<strong>et</strong>..<br />

Le système antibruit (ANC) installé sur le WH-<br />

1000MX2 est propre à Sony qui a une longue<br />

expérience dans ce domaine. L’utilisateur peut<br />

l’activer ou le désactiver à sa guise. Il utilise deux<br />

capteurs par oreill<strong>et</strong>te (un extérieur, l’autre à<br />

l’intérieur devant le transducteur). Son efficacité est<br />

du meilleur niveau. On note juste une très légère<br />

sensibilité au vent qui provoque parfois de tout<br />

p<strong>et</strong>its clapotements.<br />

Les commandes de ce casque sont ergonomiques.<br />

Le panneau tactile sur l’oreill<strong>et</strong>te droite répond<br />

bien. Un bouton perm<strong>et</strong> d’activer facilement<br />

l’amplification des sons extérieurs. L’appli de<br />

pilotage disponible sur iOS est très complète<br />

proposant un égaliseur <strong>et</strong> des eff<strong>et</strong>s DSP (parfois un<br />

peu gadg<strong>et</strong>, mais pas dérangeantes).<br />

Il a tout bon, même sous un angle audiophile<br />

Nous avons essayé ce casque dans ses différents<br />

modes de fonctionnements <strong>et</strong> l’on peut dire qu’il<br />

est convaincant dans toutes les situations. Les<br />

seuls reproches qu’on puisse lui faire concernent<br />

l’absence de système d’extinction automatique<br />

<strong>et</strong> de compatibilité USB Audio ou Ligthning. Pour<br />

le reste, il a tout bon. La connexion Blu<strong>et</strong>ooth,<br />

compatible LDAC (codec audio Hi-res de Sony),<br />

est stable sur de longues distances. En mode actif,<br />

sans ANC, le WH-1000MX2 délivre une réponse<br />

en fréquence large, des timbres bien équilibrés,<br />

couronnés d’une définition <strong>et</strong> d’une dynamique<br />

de bon niveau. Mais c’est en activant l’ANC qu’il<br />

commence vraiment à se révéler. Le grave devient<br />

très consistant tout en restant bien ferme. On<br />

gagne aussi en espace <strong>et</strong> aération. Les basses sont<br />

pêchues, mais ne voilent pas le registre médium qui<br />

reste d’une excellente présence sur les voix.<br />

Enfin, encore plus enthousiasmant, ce casque peut<br />

merveilleusement fonctionner en mode passif <strong>et</strong><br />

filaire. Relié à une bonne source audiophile, on<br />

conserve toutes ses qualités, en enlevant les défauts<br />

du Blu<strong>et</strong>ooth. Il est alors possible d’atteindre des<br />

niveaux très élevés, le son du WH-1000MX2 reste<br />

très propre avec une grosse sensation de puissance.<br />

C’est un casque que l’on peut réellement pousser loin.<br />

Spécifications<br />

•Casque circum-auriculaire, clos, sans-fil <strong>et</strong> antibruit<br />

•Système de réduction de bruit à doubles capteurs <strong>et</strong><br />

réglage d’intensité<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : LDAC (transmission audio sans-fil jusqu’à 24<br />

bits/96 kHz), AptX HD, AAC, SBC<br />

•Transducteurs : 40 mm, électrodynamiques<br />

(bobine CCAW)<br />

•Réponse en fréquence : 4 Hz à 40 kHz<br />

Sensibilité <strong>et</strong> impédance (passif/actif) : 98/103 dB pour 1<br />

mW à 1 kHz, 14/46 ohms<br />

•Application de pilotage compatible iOS <strong>et</strong> Android<br />

•Entrées : micro-USB, prise mini-jack<br />

•Poids : 279 g (d’après nos mesures)<br />

•Batterie : autonomie de 30 h avec ANC activé <strong>et</strong> 38 h<br />

avec ANC désactivé<br />

•Accessoires fournis : câble mini-jack, mall<strong>et</strong>te de rangement,<br />

câble USB<br />

Notre avis


DécouvreztouslesproduitsHi-fiTechnicssur<br />

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Pure<br />

Digital<br />

Drive<br />

Le son numérique à l’État Pur.<br />

Premier casque sans fil à intégrer la technologie du Système Pure Digital<br />

Drive, l’ATH-DSR9BT assure une reproduction fidèle du signal audio de<br />

votre source jusqu’au transducteur sans la conversion numérique-analogique<br />

habituelle qui altère <strong>et</strong> déforme la qualité sonore. C<strong>et</strong>te technologie unique<br />

<strong>et</strong> novatrice perm<strong>et</strong> une reproduction audio détaillée <strong>et</strong> naturelle, inégalée<br />

dans le domaine des <strong>casques</strong> sans fil.<br />

Ne choisissez plus entre sans-fil <strong>et</strong> qualité audio optez pour les deux avec<br />

l’ATH-DSR9BT. <br />

audio-technica.eu/dsr/fr/<br />

ATH-DSR7BT<br />

ATH-DSR9BT


AMPLIS<br />

CASQUE<br />

Sugden HA 4 - en page 46


30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

BRYST<strong>ON</strong><br />

BHA-1<br />

La firme canadienne Bryston était bien connue des <strong>audiophiles</strong> dans les années<br />

1980/90, un peu moins aujourd’hui tout en restant très présente dans le monde<br />

professionnel. Venant juste de changer de distributeur en France, gageons<br />

qu’elle sera à nouveau, nous l’espérons, plus accessible au grand public. Nous<br />

commencerons donc, en guise de bienvenue dans notre p<strong>et</strong>it monde des tests <strong>ON</strong><br />

Mag, par le test de l’amplificateur pour casque BHA-1. par Pierre-Yves Maton<br />

2000 €<br />

Une marque dont les gènes sont issus de<br />

la NASA <strong>et</strong> qui n’hésite pas à garantir ses<br />

produits jusqu’à 20 ans !<br />

L’histoire de la marque canadienne Bryston, située<br />

dans la ville de P<strong>et</strong>erborough dans le sud de<br />

l’Ontario, va éclairer très certainement bien des<br />

curieux quant à la philosophie qui préside c<strong>et</strong>te<br />

marque canadienne depuis sa création. Américaine<br />

à l’époque, elle fut fondée, en 1962 <strong>et</strong> concevait des<br />

produits de type médical pour la NASA. Mais vers<br />

1968, un ingénieur de c<strong>et</strong>te même NASA perdit son<br />

emploi, un certain John W. Russell, il rach<strong>et</strong>a alors la<br />

société pour se consacrer à la reproduction sonore.<br />

C<strong>et</strong>te firme avait été conçue par trois individus :<br />

Tony Bower, Stan Rybb <strong>et</strong> John Stoneborough d’où<br />

le nom de Bryston, pour la p<strong>et</strong>ite histoire. Tout<br />

cela pour dire qu’il y a dans l’ADN de c<strong>et</strong>te firme,<br />

une volonté farouche à concevoir <strong>et</strong> produire des<br />

appareils d’une exigence extrême tant sur le plan<br />

de la fiabilité que de la musicalité. Pour cela, tous<br />

les appareils, tous les circuits sont montés à la main<br />

dans l’usine de la firme <strong>et</strong> la batterie de tests que<br />

chacun d’entre eux subit, en cours <strong>et</strong> fin de chaîne<br />

de fabrication, est impressionnante. Nous en avons<br />

pour preuve le temps de garantie que propose<br />

Bryston : 20 ans pour les électroniques analogiques<br />

<strong>et</strong> 5 ans pour ceux qui sont dédiés au numérique.<br />

C’est très certainement pour c<strong>et</strong>te raison que<br />

Bryston s’est taillé une place de rêve dans le milieu<br />

professionnel avec notamment toute une série de<br />

blocs de puissance, dont certains sont restés des<br />

légendes comme les 4B, 7B ou 9B dont les versions<br />

«Cubed» (de troisième génération) sont toujours<br />

au catalogue. Mais Bryston a su aussi prendre le<br />

tournant du numérique comme du Home Cinéma<br />

avec un certain nombre de productions que ce<br />

soient des processeurs, interfaces digitales ou<br />

convertisseurs. Il va sans dire que tout reste fabriqué<br />

avec la même philosophie comme va l’attester notre<br />

ampli casque BHA-1.<br />

Un châssis sobre, de présentation très pro,<br />

conçu pour être mis en Rack<br />

Avec la place que Bryston a su prendre dans<br />

le milieu professionnel tant dans les studios<br />

d’enregistrement, la radiodiffusion ou encore<br />

des applications de sonorisations, la sobriété du<br />

design du BHA-1 <strong>et</strong> ses dimensions ne sont pas<br />

très étonnantes. Il est vrai que dans le domaine<br />

des amplis casque, il n’y a pas de norme (chaque<br />

constructeur Hifi a la sienne), mais ce produit<br />

Bryston reprend une largeur de 44 cm assez<br />

habituelle <strong>et</strong> il peut être fixé dans un rack facilement<br />

comme beaucoup de productions pro. Le BHA-1 est<br />

donc assez large, <strong>et</strong> le style reste tout de même très<br />

austère, le seul ornement est le logo taillé à même<br />

la face avant en aluminium que l’on peut choisir de<br />

finition argent ou noire.<br />

Pour ce qui est de la connectique Le Bryston BHA-1<br />

accepte tous les standards de raccordement pour<br />

les <strong>casques</strong> puisque nous avons 3 XLR femelles dont<br />

deux avec 3 broches <strong>et</strong> une avec 4 auquel s’ajoute<br />

une prise jack 6.35 mm tout à fait habituelle, mais<br />

aux contacteurs dorés à l’or fin. Tous les besoins<br />

sont ainsi couverts, <strong>et</strong> il est bien entendu possible<br />

de faire fonctionner plusieurs <strong>casques</strong> en même


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

31<br />

temps. Nous trouvons aussi un réglage de balance<br />

gauche/droite plus original, placé juste au côté du<br />

potentiomètre de volume.<br />

À gauche, un p<strong>et</strong>it inverseur à bascule offre deux<br />

niveaux de gain 14 ou 20 dB suivant le type <strong>et</strong> le<br />

nombre de <strong>casques</strong> en écoute. Un second sélecteur<br />

perm<strong>et</strong> de choisir entre les trois types d’entrées<br />

: asymétrique, symétrique ou mini-jack. L’arrière<br />

reprend la même sobriété avec une double entrée<br />

symétrique <strong>et</strong> asymétrique à laquelle se joint un<br />

mini jack 3.25 mm femelle <strong>et</strong> une sortie via deux<br />

XLR perm<strong>et</strong>tant au BHA-1 de servir de préampli ou<br />

d’alimenter des enceintes actives. En complément,<br />

un connecteur Trigger perm<strong>et</strong> de l’intégrer dans<br />

un système domotisé type AMX ou Crestron, ce<br />

qui peut expliquer l’absence de télécommande. Le<br />

coffr<strong>et</strong>, tout en métal, est d’une sobriété absolue.<br />

À part la Led de mise en route, rien ne vient égayer<br />

c<strong>et</strong> ampli casque, une signature esthétique Bryston<br />

que nous r<strong>et</strong>rouvons sur la totalité des appareils de<br />

la marque.<br />

Une réalisation interne toujours<br />

extrêmement professionnelle à partir d’un<br />

grand nombre de composants discr<strong>et</strong>s<br />

Sous le capot fixé par dix vis de maintien, nous<br />

découvrons une implantation dès plus simple avec<br />

un grand nombre de composants CMS (composants<br />

de surface). À gauche, un transformateur Eaglerise<br />

Electrics <strong>et</strong> Electronics Corps, customisé par Bryston<br />

est annoncé pour une valeur de 52VA, il est suivi de<br />

tout le filtrage <strong>et</strong> le redressement situé sur une carte<br />

fille séparée tout en composants discr<strong>et</strong>s. Nous<br />

pouvons souligner que le courant est déjà filtré<br />

dès l’entrée, une attention bien louable de la part<br />

des ingénieurs de chez Bryston. Le circuit principal<br />

occupe toute la partie droite du coffr<strong>et</strong>. Tout a été<br />

conçu pour qu’aucun câble ne soit nécessaire des<br />

prises d’entrées à celles des sorties.<br />

Bryston revendique une puissance de 200 mW sous<br />

600 Ω (position 20 dB) <strong>et</strong> 2.9 W sous 32 Ω, ce qui<br />

offre une réserve très largement suffisante pour la<br />

totalité des <strong>casques</strong> d’aujourd’hui. C<strong>et</strong>te puissance<br />

serait le fruit du travail de six circuits d’amplification<br />

à base de transistors discr<strong>et</strong>s, tous seraient polarisés<br />

en Classe A <strong>et</strong>, compte tenu de la faible épaisseur<br />

de l’appareil, chaque transistor est surmonté d’un<br />

dissipateur de chaleur particulier. Le potentiomètre<br />

Alps de qualité est directement soudé sur la carte<br />

principale comme la totalité des sélecteurs <strong>et</strong><br />

prises. Un montage irréprochable <strong>et</strong> digne des<br />

meilleurs appareils professionnels où tout a été pris<br />

en compte pour que la fonctionnalité soit la plus<br />

complète qui soit.<br />

À l’écoute : pas de romantisme, mais la<br />

vérité sans artifice ni ombre<br />

Le Bryston BHA-1 se fait immédiatement remarquer<br />

par de belles prestations sonores. Il est, en<br />

l’écoutant à partir de plusieurs <strong>casques</strong> dont un<br />

HifiMan Edition X, un Denon AH-D600 comme<br />

un Grado PS2000e, d’un son assez dépouillé, car<br />

ne faisant pas du tout dans l’excès de couleurs,<br />

notamment sur les timbres. Sous un certain angle,<br />

il nous fait penser au Hafler HA75 <strong>et</strong> sa droiture.<br />

Un ampli sans eff<strong>et</strong> enjoliveur qui n’a pas tendance<br />

à dénaturer le message même au prix d’un son<br />

flatteur, mais fort agréable. Immédiatement, la<br />

Spécifications<br />

•Puissance : de 200 mW (Hi Gain à 600 ohms) à 2.9W (Hi<br />

Gain à 32 ohms)<br />

•Réglage de gain : 14 dB ou 20 dB<br />

•Connectique : 2 entrées RCA asymétriques, entrée<br />

XLR symétrique, entrée mini-jack 3.25 mm, sortie<br />

symétrique XLR<br />

•Impédance d’entrée : 2 ohms<br />

•Impédance de sortie : 10 kohms<br />

•Distorsion : < 0.003 % sous 32 ohms, pour 100 mW<br />

•Rapport signal sur bruit : + de 105 dB<br />

•Réponse en fréquence : 20 à 20 kHz, 0.1 dB<br />

•Dimensions : 44 x 7.6 x 28 cm (LxHxP)<br />

•Poids : 4.5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Equipement<br />

Musicalité


32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

scène sonore, l’espace entre nos oreilles est rempli<br />

avec un très beau respect des plans <strong>et</strong> placement<br />

des instruments. L’aigu, sans être aussi soyeux<br />

que le Sugden HA4, est fin <strong>et</strong> bien piqué. Il a une<br />

droiture qui fera plaisir à tous ceux qui recherchent<br />

la neutralité avant toute chose. Bien entendu<br />

comparativement à des amplis qui comprennent<br />

une section tubes, le Bryston BHA-1 fait moins dans<br />

la suavité, mais il a pour lui des qualités de clarté<br />

sans en rajouter trop. Et en plus, les fréquences<br />

graves sont parfaitement tendues. De ce côté, il<br />

saura tenir un casque même s’il a une impédance<br />

haute ou une basse quelque peu boursoufflée, il<br />

saura en eff<strong>et</strong> lui offrir un bas du spectre tendu <strong>et</strong><br />

parfaitement articulé. Le médium semble un peu<br />

moins fleuri qu’avec le Sugden HA4 ou encore<br />

l’Audio Technica AT-HA5050H, mais celui du Bryston<br />

BHA-1 se démarque par une très belle transparence<br />

qui fait apparaitre tous les plans sonores, tous les<br />

p<strong>et</strong>its sons de réverbération des enregistrements.<br />

Sur le morceau «A Way With Words» du dernier<br />

disque de Robert Plants, «Carry Fire», l’organisation<br />

de la scène sonore est parfaite avec sa voix bien en<br />

avant <strong>et</strong> très détaillée. Toutes les infimes sonorités<br />

de violons, d’un orgue au son ancien, comme les<br />

notes de percussions vraiment situées en arrièreplan<br />

sont parfaitement perceptibles, à leurs justes<br />

places <strong>et</strong> intensités. Nous sentons l’architecture<br />

de la prise de son <strong>et</strong> du mixage avec un grave<br />

ferme <strong>et</strong> parfaitement tendu. En passant au disque<br />

d’Omar Sosa, «Eggun», la clarté sans colorations<br />

rajoutées de c<strong>et</strong> ampli ne fait plus aucun doute.<br />

Non seulement il installe un univers sonore très<br />

doit, mais il sait aussi être rapide <strong>et</strong> vif notamment<br />

sur la frappe du batteur sur ses fûts. Toutes les<br />

autres percussions, comme des congas, viennent<br />

accompagner à droite comme à gauche Paolo Fresu<br />

à la tromp<strong>et</strong>te dont le son n’est pas sans nous faire<br />

penser à certaines sonorités de Miles Davis jouant<br />

avec Coltrane comme dans «King Of Blue».<br />

Sur l’œuvre de Handel, «Ode For St. Cecilia’s<br />

Day», on note tout de suite, en comparaison avec<br />

d’autres amplis casque, que le violon du début<br />

est un peu moins boisé, mais qu’il bénéficie d’une<br />

aération <strong>mag</strong>nifique. C’est un peu plus raide,<br />

moins romantique ou flatteur, mais on gagne en<br />

réalisme <strong>et</strong> en crédibilité. L’orchestre de chambre<br />

est parfaitement contenu dans l’espace sonore<br />

sans qu’aucune confusion ni désorganisation des<br />

plans sonores ne se fasse entendre. Les différents<br />

rangs d’instruments sont respectés à la l<strong>et</strong>tre <strong>et</strong> l’on<br />

respire vraiment à l’écoute de c<strong>et</strong>te œuvre.<br />

Conclusion<br />

Le son de c<strong>et</strong> ampli casque lui ressemble, comme<br />

il ressemble aux autres productions de ce fabricant<br />

canadien. Les ingénieurs de la marque ne sont<br />

manifestement pas pour faire dans le romantisme,<br />

mais au contraire préfèrent laisser passer le message<br />

sonore dans sa simplicité, mais aussi dans sa force.<br />

Le Bryston BHA-1 saura convaincre les mélomanes<br />

en recherche de véracité sonore, ceux qui ne<br />

souhaitent tomber sous le charme d’un appareil<br />

pour le regr<strong>et</strong>ter quelque temps après. C<strong>et</strong>te<br />

droiture laisse un large champ d’expression, car<br />

toutes les différences entre les <strong>casques</strong> comme la<br />

qualité des enregistrements sont mises en lumière.


BACKBEAT PRO 2<br />

Redécouvrez le son.<br />

Savourez chaque instant.<br />

©2016 Plantronics, Inc.


34 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

HAFLER<br />

HA75<br />

S’il est des noms qui ont construit l’histoire de la Haute Fidélité, Hafler en fait<br />

partie, grâce à David Hafler son créateur que certains journalistes n’hésitaient<br />

pas, à la glorieuse époque, à comparer à Henry Ford. C<strong>et</strong>te marque, très prisée<br />

dans l’univers pro, propose, depuis quelque temps, dans son catalogue un ampli<br />

casque original par ses possibilités, le HA75, disposant de multiple possibilité<br />

d’adaptation.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

1300 €<br />

La marque Hafler, du nom de son fondateur David<br />

Hafler (1917-2003), s’est fait connaître en France<br />

dans les années 80 avec un préampli (également<br />

vendu en Kit), le DH101 <strong>et</strong> un ampli de puissance<br />

le DH200, le tout premier à utiliser des étages de<br />

puissance avec des transistors Mosf<strong>et</strong>. Mais bien<br />

avant c<strong>et</strong>te époque, dès le début des années 1950,<br />

David Hafler s’était déjà fait remarqué dans le<br />

monde de l’audio avec son associé Herb Keroes, par<br />

la conception <strong>et</strong> réalisation de transformateurs pour<br />

amplificateurs à tubes sous la marque Acrosound<br />

(originaire de Philadelphie en Pennsylvanie - États-<br />

Unis).<br />

Par la suite, en 1955, il inventa avec un second<br />

associé, Ed Laurent, ingénieur du son de son<br />

métier, un tout nouveau circuit de puissance pour<br />

amplificateur à tubes, <strong>et</strong> créa la société Dyna qui<br />

devint Dynaco. Après son tout premier modèle<br />

«MKII 50 Watt» disponible monté ou en kit, c’est<br />

surtout avec le modèle ST-70 lancé en 1959 que la<br />

marque connut un vrai succès avec plus de 350 000<br />

exemplaires vendus à travers le monde. D’ailleurs,<br />

le Dynaco ST-70 est toujours connu pour être un des<br />

amplificateurs les plus fiables au côté de modèles<br />

McIntosh ou Quad.<br />

La marque Hafler fut enfin le troisième bébé de<br />

David Hafler <strong>et</strong> fondée en 1977 toujours dans la<br />

région de Philadelphie, mais du côté du New Jersey<br />

c<strong>et</strong>te fois-ci. Ses premières productions furent donc<br />

le préampli DH101 <strong>et</strong> l’ampli DH200.<br />

Aujoud’hui, les deux marques Dynaco <strong>et</strong> Hafler<br />

font partie du groupe Radial toujours très tourné<br />

vers le monde de l’audio professionnel <strong>et</strong> celui des<br />

musiciens comme l’atteste l’ampli casque HA75 <strong>et</strong><br />

toutes ses possibilités.<br />

Un montage hybride à double triode <strong>et</strong><br />

étage de puissance à transistors polarisés en<br />

Classe A<br />

Sur le plan technique, le Hafler HA75 comme<br />

beaucoup de ses concurrents associe tube <strong>et</strong><br />

transistor. Nous avons donc au cœur de l’appareil<br />

un montage associant le premier étage d’entrée<br />

avec un tube 12AX7 d’origine chinoise (appelé<br />

aussi EEC83) qui déploie un gain assez fort <strong>et</strong> sur<br />

lequel est appliqué une tension de 140 V. C’est<br />

l’élément qui donne le son assez chaud <strong>et</strong> dense à


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

35<br />

l’amplificateur, raison de sa présence ici. Ce tube<br />

est monté sur une carte fille avec un support en<br />

céramique, c’est toutes les ouvertures de l’appareil<br />

qui dissipe la chaleur dégagée. Viennent ensuite<br />

deux étages de sortie pour obtenir les 30 dB<br />

de gain du HA75. C’est un montage utilisant un<br />

double push-pull de transistors bipolaires (BJT)<br />

On Semiconductor, DB438G <strong>et</strong> 437, qui sont<br />

polarisés en Classe A <strong>et</strong> sans contre-réaction. Le<br />

choix du schéma, l’implantation sur une seule <strong>et</strong><br />

même carte, est très classique, ce qui l’est moins<br />

se trouve dans les possibilités de régler l’appareil<br />

suivant l’impédance du casque utilisé ou d’autres<br />

réjouissances sur lesquelles nous allons revenir.<br />

Le châssis du HA75 est d’une sobriété absolue.<br />

Hafler travaille beaucoup avec le monde<br />

professionnel <strong>et</strong> cela se voit. Le châssis est tout en<br />

métal sans aucune fioriture ni recherche de design.<br />

Il a été manifestement dessiné pour évacuer la<br />

chaleur tant du tube que des transistors de sortie.<br />

Nous avons un coffr<strong>et</strong> en métal <strong>et</strong> acier de bonne<br />

épaisseur. Celui-ci est pas mal ajouré pour jouer<br />

son rôle de dissipateur de chaleur (il n’y en a pas<br />

d’autre). Il sert aussi pour protéger l’appareil des<br />

champs <strong>mag</strong>nétiques externes <strong>et</strong> des interférences<br />

RF. L’alimentation est totalement externe, elle est<br />

plutôt généreuse pour un appareil remplissant la<br />

fonction d’ampli casque. N’oublions pas que Hafler<br />

indique que son HA75 peut driver des <strong>casques</strong><br />

allant de 8 à 400 ohms.<br />

Un ampli qui offre plusieurs réglages pour<br />

adapter son fonctionnement à vos goûts <strong>et</strong><br />

au casque qu’il alimente<br />

La face avant dispose, outre son potentiomètre de<br />

volume planté en plein milieu <strong>et</strong> ses deux sorties<br />

pour casque au standard Jack 6.35 mm, d’un certain<br />

nombre d’autres fonctionnalités. Nous avons un<br />

sélecteur de source asymétrique ou symétrique,<br />

un potentiomètre appelé Feedback qui perm<strong>et</strong><br />

d’ajouter du taux de contre-réaction aux étages<br />

de puissances (utile suivant l’impédance du<br />

casque branché). On note également un troisième<br />

potentiomètre Focus qui va jouer sur l’i<strong>mag</strong>e<br />

stéréophonique perçue <strong>et</strong> enfin un p<strong>et</strong>it inverseur à<br />

trois positions : Bass-Enhanced pour plus de grave,<br />

neutre <strong>et</strong> enfin Loudness (augmentation des aigus <strong>et</strong><br />

grave pour une écoute à bas niveau).<br />

L’arrière compte 3 entrées (2 RCA <strong>et</strong> une symétrique<br />

XLR) ainsi que deux types de sorties, la première<br />

THRU <strong>et</strong> une seconde TUBE Out qui va offrir à un<br />

bloc de puissance la chaleur du tube, <strong>et</strong> uniquement<br />

cela. Comme nous le voyons, le HA75 possède<br />

pas mal de possibilités, un peu trop peut-être<br />

pour l’utilisateur lambda. C’est très certainement<br />

l’influence du monde pro <strong>et</strong> de ses besoins<br />

spécifiques qui a guidé les ingénieurs lors de la<br />

conception de c<strong>et</strong> ampli casque.<br />

À l’écoute : un ampli casque très rigoureux<br />

<strong>et</strong> informatif, mais aussi très versatile<br />

Déjà à l’époque (au siècle dernier ;-), il se dégageait<br />

des appareils Hafler une absence notable de<br />

colorations qui se mélangeait avec une douce<br />

impression de force contenue, mais prête à vous<br />

laisser sur place si la musique le réclamait. Un<br />

caractère d’ailleurs qui, lorsque nous avons pu<br />

rencontrer David Hafler en personne, transparaissait.<br />

Et bien, c<strong>et</strong> ampli casque va exactement dans le<br />

même sens. Il n’est pas enjôleur, il n’est pas flatteur,<br />

mais nous réserve des surprises quant à sa capacité<br />

de piloter des <strong>casques</strong> même difficiles. Avec<br />

notre Hifiman Edition X, nous ne sommes jamais à<br />

court de puissance, sentant même qu’une bonne<br />

Spécifications<br />

•Connectique : 2 sorties <strong>casques</strong> jack 6.35 mm, sortie<br />

Tube, sortie Pass-through<br />

•Connectique d’entrée : RCA <strong>et</strong> XLR<br />

•Gain : 30 dB<br />

•Impédance de <strong>casques</strong> compatibles : entre 8 à 400 Ω<br />

•Dimensions : 165 x 200 x 44 mm (LxPxH)<br />

•Poids : 2 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Equipement<br />

Musicalité


36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

réserve est toujours là même à des niveaux élevés.<br />

Sur le plan des timbres, la présence du tube en<br />

entrée n’est pas si marquée, elle n’envahit pas le<br />

son des rondeurs habituelles tout en donnant aux<br />

timbres une belle tessiture <strong>et</strong> beaucoup de corps.<br />

La région médium semble donc particulièrement<br />

bien équilibré sans pour autant que la transparence<br />

n’apparaissent comme la qualité première de c<strong>et</strong><br />

ampli casque. C’est plus raffiné que cela : le HA75<br />

arrive à se montrer très présent tout en conservant<br />

un sens du rythme comme un respect de l’équilibre<br />

tonal qui en fait un appareil à la fois polyvalent <strong>et</strong><br />

donc intéressant. La dynamique est bien répartie sur<br />

l’ensemble du spectre, <strong>et</strong> en cela nous fait penser<br />

au son qu’aime les pros : de l’équilibre, mais aussi<br />

de la pêche.<br />

Le disque «Can’t We Be Friend» réunissant Ella<br />

Fitzgerald <strong>et</strong> Louis Armstrong nous démontre qu’un<br />

ampli peut se montrer sage <strong>et</strong> extrêmement vivant<br />

en même temps. Pour ceux qui recherchent avant<br />

tout une écoute chaude <strong>et</strong> suave, il faudra aller<br />

voir ailleurs, là nous sommes dans le domaine de<br />

l’intransigeance sur la qualité des enregistrements<br />

comme sur la bonne restitution des timbres si<br />

différents des deux voix (d’Ella <strong>et</strong> Louis). De plus, on<br />

se sent particulièrement proche de ces deux génies<br />

musicaux. Louis Armstrong avec sa voix rauque<br />

<strong>et</strong> pourtant si attachante nous ravit tandis qu’Ella<br />

Fitzgerald sait nous emmener avec perfection dans<br />

d’autres registres. La contrebasse est bien tenue : ni<br />

trop présente ni trop écartée de la scène sonore qui<br />

privilégie la proximité à la largeur <strong>et</strong> à la profondeur<br />

des plans. Oui vraiment c’est un son proche de ceux<br />

qui travaillent en studio par son côté bon élève qui<br />

restituera la vérité <strong>et</strong> rien que la vérité.<br />

Et l’on r<strong>et</strong>rouve avec plaisir un morceau de Lionel<br />

Richie, «All Night Long» que nous écoutions<br />

beaucoup en auditorium à la glorieuse époque<br />

d’Hafler. Toutes les p<strong>et</strong>ites percussions du début<br />

trouvent la une belle matière, on n’a pas seulement<br />

le son des frappes, mais également la nature exacte<br />

des instruments jouée. De plus, il est clair que<br />

le batteur comme le percussionniste s’amusent<br />

réellement à agrémenter ce morceau de mille<br />

sonorités parfaitement placées en hauteur <strong>et</strong> en<br />

timing. D’autre part <strong>et</strong> au milieu du cœur, la basse<br />

électrique ne perd rien de son articulation, le<br />

grave s’annonce ferme <strong>et</strong> d’un fort bon niveau.<br />

Les marimbas qui surgissent ensuite ont vraiment<br />

leur caractère propre, avec toute la tessiture que<br />

dégage le bois comme la frappe. Les cuivres<br />

étincellent avec toujours une certaine réserve.<br />

L’ensemble est parfaitement équilibré <strong>et</strong> vivant.<br />

En s’amusant à jouer sur le potentiomètre Focus,<br />

on obtient en eff<strong>et</strong>, lorsque nous le poussons à<br />

fond, une impression de rapprochement de Lionel<br />

Richie qui s’accompagne d’un gain de niveau dans<br />

le bas (ce sera une histoire de goût à ce niveau).<br />

Et en testant les trois positions du sélecteur «Vox»,<br />

c’est la position médiane (B) qui nous a semblé<br />

la plus réaliste. Là encore, tout dépendra des<br />

enregistrements comme du casque utilisé.<br />

Conclusion<br />

L’ampli casque Hafler HA75 ne sera pas à m<strong>et</strong>tre<br />

entre toutes les oreilles, en tout cas pas de celles qui<br />

préfèrent des sonorités soyeuses <strong>et</strong> lumineuses dans<br />

le haut. Sans être austère, c<strong>et</strong> ampli a ce son Pro<br />

pour qui la résolution <strong>et</strong> le nombre d’informations<br />

prime avant toute autre chose. Il cache aussi des<br />

possibilités de réglages <strong>et</strong> d’adaptations qui en font<br />

un produit particulièrement atypique <strong>et</strong> le rendront<br />

particulièrement intéressant dans certains cas.


38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

LEHMANN<br />

Drachenfels<br />

Tout dernier né de la famille du fabricant allemand Lehmann, le Drachenfels rompt<br />

incontestablement avec le reste de la gamme des amplis casque sur deux points essentiels : la<br />

nature des étages de puissance <strong>et</strong> une conception évolutive qui en élargit l’usage de façon plutôt<br />

intelligente. Cependant, le Drachenfels n’en oublie pas les rec<strong>et</strong>tes qui ont fait le succès de c<strong>et</strong>te<br />

marque comme une fabrication irréprochable <strong>et</strong> une musicalité «très droite». par Pierre-Yves Maton<br />

500 €<br />

Pendant ses études d’ingénieur du son, Robert<br />

Lehmann se rendit compte qu’à spécifications<br />

égales, sur les amplificateurs pour <strong>casques</strong> (<strong>et</strong> c’est<br />

vrai pour tout autre appareil Hifi), le rendu sonore<br />

pouvait être très différent, passant du très bon au<br />

moyen sans que pour autant ce fait s’explique par<br />

les données constructeur d’origine. Il en conclut<br />

que seuls, la conception des circuits <strong>et</strong> la qualité<br />

des composants étaient à prendre en compte en<br />

ce qui concerne le résultat final (ce qui n’est pas<br />

toujours mesurable à part à l’oreille). Il commença<br />

dès lors à fabriquer ses propres amplificateurs avec,<br />

comme volonté première, de créer des appareils<br />

de la meilleure qualité qui soit, des appareils qui<br />

fonctionnent mieux tout simplement. Curieusement,<br />

c’est tout d’abord sur un préampli phono qu’il mit<br />

ses idées en pratique avec le tout premier Black<br />

Cube lancé en 1997 <strong>et</strong> qui rencontra un accueil<br />

plus que chaleureux de la part des professionnels<br />

comme du public audiophile. Ce n’est que sept<br />

ans plus tard que le premier ampli casque Linear<br />

vit le jour, ce fut le premier d’une longue lignée qui<br />

compte désormais le p<strong>et</strong>it Rhinelander, le Linear SE<br />

<strong>et</strong> sa version USB <strong>et</strong> enfin le haut de gamme avec le<br />

Linear D que nous avons déjà testé par ailleurs.<br />

Un produit évolutif, ouvert sur<br />

l’audionumérique <strong>et</strong> prochainement sur le<br />

sans-fil ainsi que les sources en réseau<br />

Peut-on affirmer que ce Lehmann Audio Drachenfels<br />

est le digne héritier de toute c<strong>et</strong>te série d’amplis<br />

casque fonctionnant tous en Classe A <strong>et</strong> pouvant<br />

également servir de préamplificateur haut de


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

39<br />

gamme ? À la fois oui quant à la<br />

qualité de fabrication <strong>et</strong> la rigueur<br />

dans le choix des composants,<br />

mais beaucoup moins sur le plan<br />

technique.<br />

Le Drachenfels, en eff<strong>et</strong>, se<br />

démarque totalement des autres<br />

appareils de la marque allemande<br />

tant sur le plan des circuits<br />

internes que sur une capacité<br />

d’évolutivité assez innovante.<br />

Esthétiquement, ce Drachenfels<br />

(ou «rocher du dragon», du nom<br />

d’une colline associée à quelques contes mythiques,<br />

en Alle<strong>mag</strong>ne) rejoint son p<strong>et</strong>it frère Rhinelander<br />

dont il reprend le même châssis a<strong>mag</strong>nétique en<br />

aluminium, mais pas sur celui de ses fonctions. Il<br />

propose effectivement une connectique légèrement<br />

plus riche avec deux sorties pour casque au<br />

standard jack 6.35 mm au lieu d’une seule (dont<br />

l’une coupera la sortie audio Ligne) <strong>et</strong>, si l’utilisateur<br />

le souhaite, le Drachenfels lui offre la possibilité<br />

de le faire évoluer par l’ajout de modules pouvant<br />

traiter les signaux numériques <strong>et</strong> ce avec ou sansfil.<br />

En eff<strong>et</strong>, le Drachenfels est conçu à la base pour<br />

recevoir une carte d’entrées numériques optionnelle<br />

<strong>et</strong> plusieurs autres possibilités seront bientôt<br />

disponibles. L’utilisateur pourra choisir à son gré une<br />

entrée USB, une coaxiale, une optique <strong>et</strong> même,<br />

une carte comprenant un port Ethern<strong>et</strong> ou un<br />

module Blu<strong>et</strong>ooth. Pour l’instant, nous savons juste<br />

que les modules USB <strong>et</strong> S/PDIF optique sont prêts<br />

<strong>et</strong> proposés à un prix de 400 €.<br />

Un circuit d’amplification totalement<br />

nouveau, mais très méticuleusement<br />

optimisé, qui tranche avec les autres<br />

produits de la marque<br />

Sous le capot, on constate que le Lehmann Audio<br />

Drachenfels est conçu, à la base pour recevoir la<br />

carte numérique dont nous venons de parler. Il n’y<br />

a donc, pour l’instant qu’un seul circuit avec un fort<br />

beau potentiomètre Alps Blue Velv<strong>et</strong> (choisi à la<br />

main pour une parfaite parité des canaux) <strong>et</strong> des<br />

capacités MKP au mica argenté haute précision<br />

afin de filtrer les signaux d’entrée de toutes<br />

interférences HF <strong>et</strong> DC. L’étage d’entrée est assuré<br />

par un double ampli op On Semiconductor 2N5884<br />

afin de procurer le gain nécessaire au double étage<br />

de sortie. C’est là que le Drachenfels marque une<br />

n<strong>et</strong>te différence avec le reste de la production<br />

Lehmann. En lieu <strong>et</strong> place des habituels transistors<br />

opérant en Classe A, nous trouvons ici, pour<br />

chaque canal trois paires de transistors (CACW47<br />

<strong>et</strong> CGCW61) montés en parallèle. Le concepteur<br />

nous indique les avoir choisis pour leur rapidité<br />

<strong>et</strong> leur bande passante montant jusqu’à 35 MHz<br />

si nécessaire. Ils seraient associés en sortie à un<br />

filtre passe-bas. Cela fait donc penser, même si le<br />

concepteur ne le précise pas, à un montage hybride<br />

faisant travailler les transistors en commutation<br />

haute fréquence, comme sur un montage en classe<br />

D ou PWM.<br />

L’alimentation externe est, elle aussi, toute nouvelle<br />

<strong>et</strong> ce très certainement pour des questions<br />

d’encombrement. Elle part d’un bloc secteur 24<br />

V <strong>et</strong> passe ensuite par une puce TDK Lambda<br />

CC10-2412DF-E qui convertit c<strong>et</strong>te tension en 12<br />

V DC <strong>et</strong> l’isole en même temps. Nous remarquons<br />

aussi dans les circuits de Lehmann Drachenfels un<br />

certain nombre de capacités électrochimique CMS<br />

de filtrage pour l’alimentation comme des étages<br />

de gain. La fabrication est toujours au top avec ce<br />

nouvel arrivant ; une constante chez Lehmann Audio<br />

qui fabrique dans la région de Cologne (Alle<strong>mag</strong>ne)<br />

À l’écoute : la voie de la précision, de la<br />

clarté <strong>et</strong> de la vivacité<br />

Je ne sais si le concepteur d’origine germanique<br />

a un caractère droit <strong>et</strong> d’une grande rigueur, mais<br />

ses produits en seraient un beau refl<strong>et</strong>. Avec le<br />

Spécifications<br />

•Connectique : 2 sorties <strong>casques</strong>, entrée + sortie RCA<br />

•Gain maximum : 12 dB<br />

•Puissance de sortie : 110 mW (330 Ω) <strong>et</strong> 180 mW (33 Ω)<br />

•Impédance d’entrée : 47 kΩ<br />

•Bande passante : 10 Hz (-0.3 dB) à 35 kHz (-1 dB)<br />

•Rapport signal bruit : > 85 dB/10 kHz<br />

•Distorsion : < 0.006 %, à 18 mW/330 Ω<br />

•Dimensions Performances : 160 x 43 x 120 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 0.5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Equipement<br />

Musicalité


40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

Lehmann Drachenfels, ce concepteur ne donne pas<br />

dans le romantisme, mais plutôt dans la droiture<br />

absolue quitte à devenir très lisse. C<strong>et</strong> appareil se<br />

différencie n<strong>et</strong>tement sur ce plan du Taga Harmony<br />

THDA-500T ou du Magn<strong>et</strong>ic Line comme d’ailleurs<br />

d’autres productions de ce même fabricant qui ont<br />

tendance à arrondir un peu plus les angles. Il est<br />

très certainement plus homogène <strong>et</strong> plus neutre,<br />

mais moins enjoué. Une de ses principales qualités<br />

réside dans sa transparence, sa clarté dans le haut<br />

du spectre qui ne se dépare par d’une dynamique<br />

superbe. Il est rapide, vif <strong>et</strong> nous révèle une foule<br />

de détails des prises de son que d’autres auraient<br />

tendance à laisser en chemin. Le bas du spectre<br />

est franchement sec, sans aucune lourdeur ou<br />

grossissement tandis que le médium fait place à une<br />

somme d’informations qui opère une scène sonore<br />

hyper précise.<br />

Lorsque nous réécoutons avec le Lehmann<br />

Drafchenfels le même album de Sonny Rollins,<br />

«Way Out West», son saxophone m<strong>et</strong> plus l’accent<br />

sur tout le jeu de clés de ce musicien. Sans être<br />

trop proche, il sonne juste avec la puissance qu’il<br />

convient, mais aussi le modulé du jeu de Sonny<br />

Rollins. Nous parvenons à parfaitement entendre<br />

certains p<strong>et</strong>its bruits que le microphone a réussi à<br />

capter lors de l’enregistrement. La contrebasse est<br />

d’une excellente ferm<strong>et</strong>é, comme la grosse caisse<br />

de la batterie jouée par Ray Brown qui à la fois<br />

tape dans le bas tout en éclairant avec ses coups<br />

de bagu<strong>et</strong>tes sur ses cymbales. Le son reste, non<br />

pas mesuré, mais posé tout en étant d’une grande<br />

rapidité. D’aucuns pourraient préférer le son plus<br />

chaud d’un ampli casque fonctionnant avec un tube,<br />

mais le Lehmann Drachenfels ne joue pas dans<br />

c<strong>et</strong>te cour, la priorité étant donné à la cohérence<br />

des timbres même si un bas plus fourni aurait été<br />

agréable.<br />

Sur le disque des «Sonatas & Partitas for Violon»<br />

de Johann Sebastien Bach joué par Christine Bush,<br />

nous ne pouvons qu’applaudir c<strong>et</strong> aspect neutre<br />

<strong>et</strong> sage du Lehmann Drachenfels, car le violon<br />

solo peut dévoiler toute sa tessiture <strong>et</strong> toute sa<br />

richesse harmonique. La distinction entre les sons<br />

directs <strong>et</strong> réfléchis par le lieu de l’enregistrement est<br />

parfaitement différenciée comme dessiné entre nos<br />

oreilles. C<strong>et</strong>te absence de colorations, c<strong>et</strong>te droiture<br />

offre à c<strong>et</strong>te restitution un espace d’expression<br />

<strong>mag</strong>nifique. Nous nous réjouissons de la possibilité<br />

qu’offre c<strong>et</strong> ampli pour entendre la plus infime<br />

nuance du glissement de l’arch<strong>et</strong> sur les cordes <strong>et</strong><br />

l’intention que c<strong>et</strong>te musicienne y m<strong>et</strong> pour nous<br />

donner une interprétation tout en vie <strong>et</strong> en relief.<br />

En allant plus loin, nous parvenons même à presque<br />

entendre, là aussi, les mouvements du corps de<br />

c<strong>et</strong>te musicienne tant nous sommes au cœur de c<strong>et</strong><br />

enregistrement. C’est d’une propr<strong>et</strong>é absolue avec<br />

une pal<strong>et</strong>te de nuance <strong>et</strong> de couleur qui sait rester à<br />

sa place, sans jamais tomber dans l’exagération.<br />

Conclusion<br />

C<strong>et</strong> ampli casque est conçu pour les vrais<br />

mélomanes puristes, de ceux qui recherchent avant<br />

tout la neutralité, l’ouverture <strong>et</strong> le respect total des<br />

timbres. Tout se perçoit avec lui, les plus infimes<br />

nuances sont révélées <strong>et</strong> tant pis si l’enregistrement<br />

souffre de quelques anomalies ou dur<strong>et</strong>és, le<br />

Drachenfels ne va rien leur pardonner. Le prix de la<br />

vérité, pourquoi pas.


*<br />

*Au-delà du son<br />

FOCAL I CLEAR<br />

Un an après Elear <strong>et</strong> Utopia, le dernier-né des <strong>casques</strong> haut de gamme intègre la nouvelle génération de haut-parleur large<br />

bande à dôme M. Clear révèle les plus infimes détails de la création musicale. Avec ce nouveau casque fabriqué en France, Focal<br />

continue sa quête de l’absolue acoustique. Clear prom<strong>et</strong> une écoute digne des meilleures enceintes acoustiques.<br />

Casque ouvert de référence


42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

LINE MAGNETIC<br />

LM-MINI84IA<br />

800 €<br />

La société chinoise Line Magn<strong>et</strong>ic Audio a fait une entrée assez remarquée sur le marché<br />

audiophile hexagonale. Plusieurs récompenses ont été attribuées par la presse française<br />

notamment pour son intégré Hifi à tubes LM-211IA. Mais est-ce que son amplificateur à tubes<br />

Single Ended pour casque MINI-84IA va rencontrer le même succès ? par Pierre-Yves Maton<br />

Le MINI-84IA est le seul amplificateur casque<br />

totalement à tube que nous ayons testé ces<br />

dernières années. Il ne serait pas en être autrement<br />

de la part de c<strong>et</strong>te jeune firme chinoise pour qui<br />

les réalisations du passé, les appareils légendaires,<br />

sont autant d’exemples à suivre aujourd’hui. C<strong>et</strong>te<br />

société a été fondée, en 2005, par deux frères,<br />

tous deux farouches <strong>audiophiles</strong> passionnés,<br />

avec l’idée de réparer comme de faire des<br />

répliques exactes d’appareils HiFi, notamment les<br />

légendaires réalisations américaines des années<br />

1950, des appareils mythiques qui ont façonné<br />

l’histoire de la Haute Fidélité. Line Magn<strong>et</strong>ic Audio<br />

a donc tout d’abord démarré ses activités en<br />

devenant LE spécialiste mondial de la réparation<br />

<strong>et</strong> de la réalisation de répliques de haut-parleurs<br />

à compression <strong>et</strong> d’électroniques de marque<br />

américaine Western Electic, puis a étendu leurs<br />

activités vers d’autres figures de la haute-fidélité<br />

de l’époque comme Altec, Jensen... On trouve<br />

sur Intern<strong>et</strong> d’excellents articles d’Art Dudley,<br />

du <strong>mag</strong>azine américain Stereophile, suite à des<br />

écoutes de répliques réalisées par Line Magn<strong>et</strong>ic,<br />

en l’occurrence celles des fameux twe<strong>et</strong>ers 597A,<br />

originellement de chez Western Electric. Durant<br />

plusieurs années, Line Magn<strong>et</strong>ic Audio a donc eu<br />

c<strong>et</strong>te place de spécialiste de la restauration <strong>et</strong> de<br />

la réalisation de répliques, puis récemment s’est<br />

lancé dans la conception de ses propres gammes<br />

d’électroniques, de sources, d’enceintes à haut<br />

rendement, de haut-parleurs <strong>et</strong> d’alimentations.<br />

L’esprit «Replica» à des tarifs ultra<br />

compétitifs<br />

Mais ce n’est pas pour autant que la philosophie<br />

qui gouverna ces deux frères les quitta comme<br />

tous les ingénieurs qui les ont rejoints lorsqu’ils<br />

ont lancé leurs propres productions. Tous les<br />

amplificateurs que propose Line Magn<strong>et</strong>ic Audio<br />

répondent aux mêmes exigences techniques avec<br />

un choix draconien des composants, un câblage «en<br />

l’air» des circuits, le tout proposé à des tarifs ultra<br />

compétitifs. La preuve nous en est donnée avec<br />

leur modèle ML-21 1IA, utilisant un push-pull de 4<br />

tubes EL24 qui a remporté pas moins de trois prix<br />

de la presse française. Premier ampli Hifi intégré de<br />

la série Classique de Line Magn<strong>et</strong>ic, il est proposé


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

43<br />

à 1400 € <strong>et</strong> a, effectivement, de quoi séduire avec<br />

son look vintage <strong>et</strong> ses qualités de densité sonore,<br />

comme de richesse en timbres.<br />

Un appareil pas si mini qui peut jouer<br />

plusieurs rôles : ampli casque, préampli<br />

ou intégré Hifi pour enceintes à ultra haut<br />

rendement<br />

Le LM-MIMI-84IA n’échappe donc pas à ces<br />

principes. Il est fabriqué avec la même rigueur <strong>et</strong><br />

suivant les mêmes principes. Il a trois rôles, car<br />

il peut servir d’amplificateur pour casque bien<br />

entendu, mais aussi de préamplificateur <strong>et</strong>, plus<br />

surprenant, il peut réserver sa puissance de 2 x 3<br />

watts pour des enceintes à ultra haut rendement.<br />

Comme pour beaucoup d’autres appareils de<br />

Line Magn<strong>et</strong>ic, le LM-MIMI-84IA ne brille pas par<br />

une présentation affriolante. C’est même bien le<br />

contraire puisque ce p<strong>et</strong>it bloc trapu est fabriqué<br />

tout simplement à partir de tôle pliée <strong>et</strong> soudée.<br />

Juste devant les trois transformateurs (un pour<br />

l’alimentation <strong>et</strong> deux de sorties), une sorte de grille<br />

protège les deux rangées de tubes de l’appareil.<br />

La face avant noire brillante n’offre que peu de choix<br />

avec une commande de volume d’un côté <strong>et</strong> un<br />

sélecteur pour choisir entre une écoute au casque<br />

ou avec des enceintes. Et si vous cherchez la mise<br />

en route, l’interrupteur est sur le flanc gauche de<br />

l’appareil.<br />

Le LM-MINI-84IA n’accepte qu’un seul casque sur<br />

prise standard jack femelle 6.35 mm. À l’arrière<br />

sont rangées toutes les prises de connexion avec 2<br />

paires de RCA dorées à l’or fin (l’une pour l’entrée<br />

analogique, l’autre pour la sortie) tandis qu’une<br />

double paire de bornes HP accepte tout type<br />

de raccordement : fil nu, banane <strong>et</strong> fourche. La<br />

construction est sobre, efficace avec le minimum<br />

qu’il convient.<br />

Un ampli qui vous perm<strong>et</strong> de choisir les<br />

tubes que vous préférez <strong>et</strong> de tweaker<br />

Su le plan technique, le Line Magn<strong>et</strong>ic LM-MINI-<br />

84IA est équipé pour ses étages de préamplification<br />

ou drivers de deux tubes 12AX7 qui peuvent être<br />

remplacés suivant les souhaits du propriétaire, par<br />

des 12AX7EH, ECC83, E83CC, CV4004, ECC803<br />

ou 5751, chaque tube, chaque marque ayant son<br />

propre son (<strong>et</strong> des prix très différents).<br />

Les tubes qui équipent le LM-MINI-84IA sont<br />

estampillés Line Magn<strong>et</strong>ic, ce qui signifie qu’ils sont<br />

certainement fabriqués sur cahier des charges par<br />

un autre constructeur chinois, mais spécialement<br />

pour la marque.<br />

L’étage de sorties part quant à lui d’un push-pull<br />

de quatre lampes EL84, le réglage du bias se fera<br />

via un voltmètre intégré à l’appareil. Line Magn<strong>et</strong>ic<br />

Audio propose aussi toute une série de tubes de<br />

remplacement comme des 6P14, 6P14P, 6BQ5 ou<br />

encore des N709.<br />

Enfin, le transformateur d’alimentation comme<br />

ceux de sorties sont de type IE. Ils sont blindés <strong>et</strong><br />

bobinés à la main : une garantie pour les meilleures<br />

performances possibles. Les douilles des tubes, en<br />

stéatite, sont, elles, solidement fixées à la carte qui<br />

les reçoit.<br />

À l’écoute : tout le contraire d’une écoute<br />

froide <strong>et</strong> désincarnée<br />

S’il y a un ampli qui ne peut renier ses origines,<br />

son ADN c’est bien ce Line Magn<strong>et</strong>ic Audio LM-<br />

MINI-84IA, car dès les premières notes de musique,<br />

il se dégage une sorte de densité, d’épaisseur<br />

musicale comme si tous les instruments avaient<br />

gagné en présence, nous laissant penser également<br />

que même si cela apparaît un peu poussé, pas<br />

nécessairement hyper naturel, c’est assez jouissif. Le<br />

haut du spectre, par rapport par exemple au Taga<br />

Harmony THDA-500T <strong>et</strong> plus encore au Lehmann<br />

Drachenfels, est comme lissé, plus souple, mais pas<br />

éteint bien au contraire. Il sait se montrer présent,<br />

avec une très belle pal<strong>et</strong>te de couleurs sans non<br />

plus agresser l’oreille par des eff<strong>et</strong>s rajoutés. Il<br />

semble bien que ce haut du spectre accompagne<br />

surtout un médium particulièrement bien articulé,<br />

mais surtout qui a une soif des divers timbres <strong>et</strong><br />

harmoniques des instruments comme s’il s’en<br />

Spécifications<br />

•Amplificateur : 2 x 3W RMS Classe AB<br />

•Distorsion : 1 % (1 kHz)<br />

•Rapport signal/bruit : 87 dB (pondéré A)<br />

•Bande passante (-1.5 dB) : 10 - 50.000 Hz<br />

•Sensibilité d’entrée ligne : 210 mV (mode intégré)<br />

•Impédance d’entrée : 100 kΩ<br />

•Impédance de charge des enceintes à connecter : 4/8 Ω<br />

•Réglage des BIAS à l’aide du voltmètre intégré<br />

•Connectique : entrée Ligne <strong>et</strong> sortie pre-out sur prises<br />

•RCA, sortie casque sur jack 6,35 mm, bornes<br />

haut-parleurs<br />

•Impédance de charge : 4/8 Ω<br />

•Dimensions<br />

Performances<br />

: 175 x 123 x 190 mm (L x H x P)<br />

•Poids : 4,5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Equipement<br />

Musicalité


44 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

régalait.<br />

Et à c<strong>et</strong> instant du test, nous pourrions nous<br />

demander si le bas du spectre va suivre. Eh bien,<br />

étonnamment oui. Le Line Magn<strong>et</strong>ic Audio LM-<br />

MINI-84IA est taillé pour passer n’importe quel type<br />

de musique : d’une œuvre classique avec la rigueur<br />

de timbres qu’elles demandent à de la musique<br />

Electro aux nappes de synthé basses assez fournies.<br />

Même si on préférera la rigueur du Lehmann<br />

sur ce plan, le LM-MINI-84IA apporte une sorte<br />

d’ouverture, d’espace entre les plans sonores qui<br />

nous font bien pénétrer dans l’univers musical de<br />

chaque disque écouté.<br />

Justement, l’écoute du dernier disque de Rone,<br />

«Down For The Cause», donne un excellent<br />

exemple de ce qu’est capable de faire le Line<br />

Magn<strong>et</strong>ic Audio. Il apporte de la profondeur à<br />

ce disque avec la mise en perspective de mille<br />

détails, le tout enveloppé dans un message unique,<br />

mais surtout très émouvant. C<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite perle<br />

de musique Electro parait, avec le LM-MINI-84IA<br />

encore plus humanisée. Malgré une configuration<br />

tout tube, on est surpris par la précision, le fouillé<br />

du haut du spectre avec un aigu raffiné <strong>et</strong> d’une<br />

grande élégance. Les attaques de notes sont très<br />

bien appuyées, avec tout le travail du mixage bien<br />

relevé. En passant au disque de Neils Young, le<br />

célèbre «Hitchhiker», nous r<strong>et</strong>rouvons le son des<br />

enregistrements de l’époque. Le Line Magn<strong>et</strong>ic<br />

LM-MINI-84IA ne tente rien d’arranger, bien<br />

au contraire. C’est légèrement nasillard, mais<br />

terriblement proche de la source d’origine. En<br />

revanche, toute l’émotion reste intacte même s’il est<br />

clair que les deux extrémités de la bande passante<br />

sont quelque peu écourtées. Le Line Magn<strong>et</strong>ic sait<br />

conserver une âme à ce disque légendaire, joué<br />

uniquement en acoustique.<br />

Même conclusion à l’écoute du disque de Gregory<br />

Porter, «Liquid Spirit No Love Dying». La restitution<br />

reste maîtrisée même si l’on sent que c<strong>et</strong> ampli<br />

démarre vite, mais sa course s’arrête aussi vite.<br />

Une attention devra être prise sur le choix des<br />

<strong>casques</strong>. La voix de Gregory Porter est <strong>mag</strong>nifique,<br />

superbement reproduite avec toute la puissance<br />

qu’elle peut réclamer. La contrebasse tient<br />

particulièrement bien la route <strong>et</strong> ne montre pas<br />

d’embonpoint particulier, c’est tonique, vif tout en<br />

étant bien en chair. D’autres amplis pour casque<br />

nous dispenseraient plus de transparence, mais il<br />

y a quelque chose de <strong>mag</strong>ique avec c<strong>et</strong> ampli : il a<br />

un punch, une certaine lumière sur les timbres, du<br />

corps <strong>et</strong> il ne traine pas pour autant.<br />

Conclusion<br />

Que voilà une belle découverte. En recherchant à<br />

r<strong>et</strong>rouver le son des légendaires productions des<br />

années 1950, les deux frères à l’origine de la marque<br />

Line Magn<strong>et</strong>ic ont su créer une signature sonore<br />

d’une modernité, d’une humanité qui fait toujours le<br />

plaisir de nos sens. Comme quoi, le mark<strong>et</strong>ing peut<br />

tout inventer, l’être humain ne change pas, en tout<br />

cas dans ce qui le secoue au plus profond de lui. Le<br />

contraire d’une écoute désincarnée, qui à l’heure<br />

actuelle de la musique au kilomètre en MP3 fait bien<br />

plaisir.


46 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

SUGDEN<br />

MasterClass HA 4<br />

Chez ce fabricant britannique, ce HA-4 fait partie intégrante de la série Masterclass,<br />

c’est-à-dire la plus aboutie. C<strong>et</strong> ampli casque côtoie un étage phono du même acabit,<br />

un modèle fait avec un soin inégalé, <strong>et</strong> surtout un intégré Hifi en pure Classe A, A21SE,<br />

qui nous a déjà conquis lors d’un précédent test. C<strong>et</strong> HA 4 va-t-il encore une fois faire<br />

chavirer nos cœurs ? La réponse suit.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

1650 €<br />

Contrairement à beaucoup de marques, Sugden<br />

joue sur la continuité <strong>et</strong> ne s’éparpille pas dans<br />

toutes les directions avec une foison d’appareils.<br />

Les ingénieurs de c<strong>et</strong>te firme semblent concentrer<br />

tous leurs efforts sur trois gammes d’électronniques<br />

: A21, MasterClass <strong>et</strong> Sapphire, la plus haut de<br />

gamme. La seconde est très complète avec un<br />

lecteur CD, un intégré, trois blocs de puissance<br />

dont deux stéréophoniques <strong>et</strong> un bloc mono, notre<br />

ampli casque d’aujourd’hui que complète un étage<br />

phono, un Dac <strong>et</strong> un préamplificateur dont une<br />

partie de sa technologie est reprise dans le HA 4<br />

notamment l’étage de gain, qui comme d’habitude<br />

chez Sugden fonctionne en pure Classe A. Nous<br />

vous avons dit tout le bien que nous pensions de<br />

l’intégré A21SE dans notre dernier guide Hifi, la<br />

question est de savoir si ce HA 4 est de la même<br />

veine.<br />

Une constante dans l’esthétique <strong>et</strong> un<br />

équipement un peu minimaliste<br />

Au premier coup d’œil, <strong>et</strong> en le sortant de son<br />

emballage, le Sugden MasterClass HA 4 partage<br />

exactement la même ligne esthétique que les<br />

autres électroniques de chez Sugden. Le châssis<br />

est sobre <strong>et</strong> classieux avec une face avant d’un<br />

centimètre d’épaisseur qui rejoint tout le coffr<strong>et</strong>, fait<br />

en panneaux d’aluminium massif. C<strong>et</strong>te face avant<br />

ne contient que l’essentiel avec une sortie casque<br />

sur jack 6.35 mm (deux aurait été sympa) qui est en<br />

miroir avec le sélecteur d’entrée situé à l’opposé.<br />

Une LED bleue «Power» s’allume dès le HA 4 mis<br />

en fonction, idem pour l’utilisation de l’entrée<br />

symétrique. En eff<strong>et</strong>, le HA 4 accepte deux entrées<br />

analogiques, l’une symétrique, l’autre asymétrique<br />

(bien utile pour des câbles de modulation de<br />

grande longueur). En outre, une sortie transforme<br />

c<strong>et</strong> appareil en véritable préamplificateur haut de<br />

gamme, grâce à une interne dite «VCV» sur laquelle<br />

nous allons revenir.<br />

La mise en fonction se situe sur la face arrière<br />

au côté d’une prise IEC standard. Un câble<br />

secteur standard est fourni d’origine, les vrais<br />

puristes auront vite fait d’essayer un modèle plus<br />

performant, un Nordost par exemple se comporte<br />

très bien avec c<strong>et</strong> ampli casque. Nous avons fait<br />

l’essai <strong>et</strong> il a été concluant.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

47<br />

Un étage préampli de haute qualité <strong>et</strong> un<br />

circuit de puissance en pure classe A, comme<br />

Sugden en a le secr<strong>et</strong> : de quoi satisfaire<br />

deux types d’<strong>audiophiles</strong><br />

Sous le capot, nul doute qu’il s’agit bien d’un<br />

Sugden. Tous les composants sont montés sur<br />

une seule <strong>et</strong> même carte en verre époxy avec des<br />

pistes plaquées or. Les câbles de raccordement<br />

internes sont faits à partir de conducteurs argent<br />

avec isolant Teflon. Ce sont les mêmes que nous<br />

r<strong>et</strong>rouvons habituellement sur les électroniques<br />

audio High End Goldmund par exemple. Alors<br />

que la commutation des entrées s’effectue par des<br />

relais électro<strong>mag</strong>nétiques Reptol, le volume est<br />

confié à un potentiomètre Alps de belle facture.<br />

Le courant est traité par un transformateur torique<br />

Novatel de 43 VA, suivi d’un circuit de redressement<br />

<strong>et</strong> de filtrage classique à base de transistors <strong>et</strong> de<br />

plusieurs condensateurs Samwha.<br />

Le premier étage de gain reprend la technologie<br />

VCV (Voltage Current Voltage) comme sur les<br />

préamplis de la marque. Ce procédé adopte,<br />

dissimulés sous de p<strong>et</strong>its radiateurs, deux<br />

circuits intégrés par canal pour offrir un gain<br />

suffisant aux étages de sortie qui suivent. Ces<br />

derniers comprennent un push-pull de transistors<br />

complémentaires MosF<strong>et</strong> Internationnal Rectifier,<br />

IRF1520 <strong>et</strong> IRF19520 par canal.<br />

Les deux étages sont, bien entendu, polarisés en<br />

Classe A <strong>et</strong> dépourvus de contre-réaction comme<br />

nous pouvons nous y attendre chez Sugden.<br />

Rappelons juste que c<strong>et</strong>te firme toute britannique<br />

<strong>et</strong> à travers son créateur James E Sugden est,<br />

en quelque sorte, l’inventrice de c<strong>et</strong>te Classe<br />

d’amplification qui, à part consommer beaucoup<br />

de courant, a aussi beaucoup d’avantages musicaux<br />

en matière de timbre comme de dynamique. La<br />

r<strong>et</strong>rouver pour un ampli casque est donc un très bon<br />

signe. C’est particulièrement bien adapté (car un<br />

ampli casque consomme beaucoup moins).<br />

À l’écoute : nous sommes encore totalement<br />

sous le charme de la classe A signée Sugden<br />

Contrairement aux amplis Hifi pour enceintes<br />

acoustiques, parmi lesquels les modèles en<br />

pure Classe A ne sont pas légion, ceux destinés<br />

à alimenter des <strong>casques</strong> audio <strong>et</strong> choisissant<br />

la classe A sont beaucoup plus répandus. Le<br />

Sugden MasterClass HA 4 se bagarre donc avec<br />

beaucoup de concurrents dont certains associent<br />

même le doux son des tubes, en général, pour<br />

leurs étages d’entrée. Malgré cela, nous sommes,<br />

immédiatement <strong>et</strong> une fois de plus, tombés sous<br />

le charme.<br />

Sugden HA 4 a la même souplesse d’écoute,<br />

le même soyeux dans le haut du spectre avec<br />

une excellente cohérence <strong>et</strong> une sorte de joie<br />

communicative que l’intégré Sugden A21SE à<br />

qui nous avons décerné un <strong>ON</strong>-TopAudio Gold<br />

Award en 2017. Les timbres sont beaux, naturels<br />

<strong>et</strong> dénotent une parfaite homogénéité de toute<br />

la bande passante. Le médium, sans tomber dans<br />

un côté charnu ou souffrant d’embonpoint fait<br />

parfaitement le lien avec un bas vif <strong>et</strong> un haut du<br />

spectre lumineux.<br />

En se délectant de l’œuvre de G. F. Handel, «Ode<br />

For St Cecilia’s Day», jouée par l’orchestre Musica<br />

Fiorita <strong>et</strong> dirigé par Danila Dolci, nous nous rendons<br />

compte de la délicatesse de c<strong>et</strong> ampli comme<br />

le soin qu’il m<strong>et</strong> à reproduire toute la richesse<br />

harmonique supérieure de chaque instrument<br />

comme de chaque voix. Le Sugden HA 4 donne,<br />

en eff<strong>et</strong>, toute la dimension spectrale, la rapidité<br />

d’exécution du violon joué par Marco Lo Cicero,<br />

qui est suivi du violoncelle de Daniel Rosin <strong>et</strong> de<br />

Spécifications<br />

•Connectique : entrée Ligne (RCA), entrée Ligne (XLR),<br />

sortie casque (jack 6,35 mm), sortie préampli (RCA)<br />

•Gain : 16 dB<br />

•Impédance d’entrée : 20 kΩ<br />

•Séparation des canaux : < 90 dB<br />

•Réponse en fréquence : 20 Hz à 30 kHz < 0.3 dB<br />

•Rapport signal/bruit : < 95 dB<br />

•Impédance de sortie : 1 Ω<br />

•Dimensions : 250 x 80 x 310 mm (LxHxP)<br />

•Poids : 6 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Equipement<br />

Musicalité


48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

l’alto de Lola Fernandez. Comme nous l’avons<br />

déjà évoqué, le son est lumineux, mais pas coloré.<br />

Le Sugden HA 4 ne dénature pas le message, au<br />

contraire, il le sublime. C<strong>et</strong> ampli est prodigieux<br />

quant à l’attaque des notes <strong>et</strong> leur finalisation<br />

dans un espace sonore bien matérialisé. Dès<br />

l’introduction, nous parvenons, en une fraction<br />

de seconde à parfaitement entendre le son de la<br />

salle du concert qui ne nous apparaît pas comme<br />

immense, mais de taille raisonnable. C’est enlevé,<br />

joyeux, <strong>et</strong> léger à la fois. Le son est rapide <strong>et</strong> la<br />

scène sonore convaincante.<br />

Mais toutes ses qualités sur de la musique moderne,<br />

vont-elles également trouver autant grâce à nos<br />

sens ? Le tout dernier disque du compositeur<br />

électro Rone, «Down for the Cause», passe très bien.<br />

Même s’il s’agit que d’instruments électroniques,<br />

le Sugden HA 4 sait leur donner visage humain<br />

en leur prodiguant un surplus de détails qui les<br />

sortent d’une monotonie électronique. Le bas du<br />

spectre est assez dégraissé <strong>et</strong> sait se tenir. Nous<br />

i<strong>mag</strong>inons qu’avec ce style de musique, certains<br />

souhaiteront plus de niveau dans ce registre, un bas<br />

plus affriolant, mais un Sugden reste un Sugden. Le<br />

disque de Mc Solaar, «Géopolitique», nous apprend<br />

que le HA 4 en a sous le capot. Nous pouvons<br />

écouter à très fort niveau sans qu’aucune gêne ne<br />

vienne perturber la restitution. C<strong>et</strong> aspect dégraissé<br />

dans le bas (tout en étant très rapide) fait la place<br />

de tous les autres instruments, dont des cloches ou<br />

des cuivres du morceau «Géopolitique». La voix de<br />

Mc Solaar est d’une excellente présence, avec un<br />

positionnement entre les oreilles que rompent des<br />

cœurs placés à droite <strong>et</strong> à gauche. Le Sugden HA 4<br />

se laisse écouter en distillant énormément de plaisir<br />

<strong>et</strong> pas seulement d’entendre plein de détails, mais<br />

comme une source de plaisir sans fin.<br />

Conclusion<br />

Nous nous y attendions quelque peu, le Sugden<br />

MasterClass HA 4 est un sacré charmeur tout en<br />

étant d’une exactitude sans faille. Il conviendra à la<br />

totalité des <strong>casques</strong> audio par son caractère neutre,<br />

mais surtout par sa qualité de timbre. De plus,<br />

sa réserve de puissance nous laisse à penser que<br />

même les <strong>casques</strong> à moyenne ou haute impédance<br />

seront aux anges avec ce superbe ampli. Un<br />

incontournable de l’ampli casque, toutes catégories<br />

confondues.


Amiron Home<br />

Le son, le confort, …le plaisir<br />

• Casque ouvert audiophile idéal pour l’écoute<br />

domestique.<br />

• Transducteurs Tesla TM = aimants forte puissance<br />

pour une réponse en fréquence linéaire aussi bien<br />

à haut qu’à faible niveau.<br />

• Grand confort, câble 3 m détachable, connexion<br />

3,5 <strong>et</strong> 6,35 mm.<br />

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50 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

TAGA HARM<strong>ON</strong>Y<br />

THDA-500T<br />

La firme d’origine polonaise Taga (To Achieve Glorious Acoustics) propose au sein<br />

d’une gamme extrêmement étendue un modèle d’amplificateur pour casque hybride<br />

qui a r<strong>et</strong>enu notre attention. Le THDA-500T fait également office de convertisseur,<br />

un plus pour c<strong>et</strong> appareil d’un rapport qualité/prix assez imbattable au regard de<br />

ses prestations musicales <strong>et</strong> de son look.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

330 €<br />

La société Taga Harmony est d’origine polonaise <strong>et</strong><br />

n’est pas toute jeune, mais commence seulement à<br />

se faire connaître en France. Elle est la réunion du<br />

savoir-faire, tant audiophile qu’industriel de deux<br />

hommes : Mr Kokocinski d’origine polonaise <strong>et</strong> Mr<br />

Richard, natif d’Alle<strong>mag</strong>ne. Taga Harmony a donc<br />

été fondée en 1990 <strong>et</strong> a lancé deux ans après sa<br />

première enceinte acoustique, une sortie qui reçu<br />

un bon accueil d’estime du milieu audiophile. 27<br />

ans après, le catalogue Taga Harmony s’est étendu<br />

avec une conception européenne <strong>et</strong> une fabrication<br />

chinoise, c<strong>et</strong>te dernière donnée expliquant<br />

l’excellent rapport qualité/prix de tous les produits<br />

de c<strong>et</strong>te firme. Dans le catalogue Taga Harmony,<br />

toutes les disciplines y sont abordées ; lecteur CD,<br />

enceintes acoustique qu’elles fussent actives ou<br />

passives, amplificateurs, câbles <strong>et</strong> même des hautparleurs<br />

encastrables pour les intégrateurs. Et à tout<br />

cela s’ajoute une série d’amplis pour casque avec<br />

trois modèles : le THDA-200 <strong>et</strong> sa version avec Dac<br />

200T <strong>et</strong> enfin notre THDA-500T, le haut de gamme.<br />

Enfin haut de gamme chez Taga Harmony ne veut<br />

pas dire prix délirants ou excessifs puisque ce<br />

dernier n’est proposé qu’à 330 €.<br />

P<strong>et</strong>it par le prix, mais seulement par le prix<br />

Lorsque l’on sort un Taga Harmony THDA-500T de<br />

son carton d’emballage, la première impression<br />

qui s’impose est une sorte d’admiration. Comment<br />

peut-on proposer un tel produit à ce prix ? P<strong>et</strong>it<br />

mais pas minuscule <strong>et</strong> coiffé sur le dessus par une<br />

protection en plastique qui s’illumine dès qu’il est<br />

en marche, c’est bufflant. Ses proportions sont<br />

idéales pour être posé sur un bureau ou à côté<br />

d’une chaîne, <strong>et</strong> sa prise USB va vite en faire le<br />

compagnon rêvé de tous ceux qui veulent écouter<br />

au casque depuis leur ordinateur tout en ayant un<br />

obj<strong>et</strong> quelque peu insolite <strong>et</strong> qui sonne fort bien.<br />

La face avant, en métal épais 1 cm (<strong>et</strong> 0.6 cm pour<br />

la face arrière) ne compte que l’essentiel avec un<br />

potentiomètre de volume, un p<strong>et</strong>it sélecteur pour<br />

les deux sources (numérique <strong>et</strong> analogique) <strong>et</strong> une<br />

sortie casque sur un jack femelle doré à l’or fin de<br />

6.35 mm.<br />

À l’opposé, c’est aussi sommaire mais compl<strong>et</strong> avec<br />

un port USB B ainsi qu’une entrée Aux <strong>et</strong> une sortie<br />

sur prises RCA pour pouvoir connecté, soit à un bloc<br />

de puissance, soit à une paire d’enceintes actives.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

51<br />

Tout le reste du châssis est en acier mais démonter<br />

l’ensemble pour comprendre comment il fonctionne<br />

n’est pas une partie de plaisir. C’est en le faisant que<br />

nous avons compris que le cache du transformateur<br />

d’alimentation, un modèle torique de bonne<br />

dimension pour l’usage, est en plastique. Une fois<br />

mis en route, nous avons juste la surprise de voir<br />

le tube <strong>et</strong> sa protection transparente s’illuminer en<br />

orange, ce qui ajoute une note festive au tableau.<br />

Pour à peine plus de 300 €, avouons que c’est réussi.<br />

Un hybride totalement débridé<br />

Sous le capot du Taga Harmony THDA-500T, il n’y<br />

a qu’un seul circuit imprimé général <strong>et</strong> une carte<br />

fille qui accueille la section de conversion du port<br />

USB asynchrone. Taga Harmony, comme pour un<br />

certain nombre de ses électroniques, a fait le pari du<br />

mix tube <strong>et</strong> transistors. Comme d’autres fabricants,<br />

son choix se porte sur une lampe 12AX7 (ECC83)<br />

avec un gain assez fort <strong>et</strong> une sonorité chaude.<br />

Elle sert d’étage d’entrée ou drivers avant que les<br />

signaux audio n’atteignent la section de puissance<br />

proprement dite. Sur c<strong>et</strong>te dernière, nous trouvons<br />

un schéma simple mais éprouvé avec un doublé de<br />

4 transistors Mosf<strong>et</strong> Vishay IRF610 fonctionnant en<br />

Classe A.<br />

L’alimentation de l’appareil part d’un transformateur<br />

torique dont nous n’avons pas réussi à connaître<br />

toutes les caractéristiques. Les tensions sont filtrées<br />

<strong>et</strong> redressées par une batterie de condensateurs<br />

Rubycon de qualité. Idem pour les condensateurs<br />

de couplage Wima dont le Taga THDA-500T est<br />

doté. Rien que des bons composants, comme le<br />

potentiomètre Alps sur le traj<strong>et</strong> du signal.<br />

Comme nous l’avons évoqué, c<strong>et</strong> ampli casque<br />

accepte les flux audionumériques d’un ordinateur<br />

via son entrée USB B asynchrone. L’interface<br />

d’arrivée comme la conversion est montée sur<br />

une seule <strong>et</strong> même p<strong>et</strong>ite carte. Taga Harmony<br />

revendique une résolution de 24 bits/192 kHz grâce<br />

à un montage incluant un processeur CMEDIA<br />

CM6631A de la série High Speed <strong>et</strong> une puce Circus<br />

Logic CS344ICS. Le niveau de fabrication est très<br />

correct compte tenu du prix de l’appareil.<br />

À l’écoute : un ampli casque qui affiche sa<br />

personnalité, bourré de talent, de vitalité <strong>et</strong><br />

de générosité<br />

Le Taga Harmony THDA-500T ne pourra renier les<br />

conséquences de son montage incluant un étage<br />

d’entrée à tube <strong>et</strong> celui de transistors en sortie.<br />

Immédiatement, il émane de c<strong>et</strong> ampli casque<br />

une vie, une sorte d’engouement à restituer de la<br />

musique. Certes, il devient évident au fil des écoutes<br />

que ce THDA-500T joue avec quelques colorations,<br />

ou plutôt eff<strong>et</strong>s qui lui donnent une personnalité<br />

assez mélodieuse <strong>et</strong> attachante. Le grave a un léger<br />

Spécifications<br />

•Puissance : 2 x 500 mW à 100 Ω<br />

Impédance casque : 30 à 300 Ω<br />

Connectique : entrée <strong>et</strong> sortie analogique + USB B 24<br />

bits/192 kHz<br />

Distorsion harmonique : ≤ 0.1 %/100 Ω/1 kHz, 300 mW<br />

Rapport signal/bruit : 88 dB<br />

Sensibilité d’entrée : 750 mV<br />

Dimensions : 12 x 17 x 23.5 cm (HxLxP)<br />

Poids : 2.5 kg<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Equipement<br />

Musicalité


53 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

embonpoint, une p<strong>et</strong>ite coqu<strong>et</strong>terie mais il swingue<br />

tout de même très bien. Le médium a bien c<strong>et</strong>te<br />

consistance des amplis à tubes avec une charpente,<br />

une puissance qui va jouer sur la scène sonore afin<br />

qu’elle s’étale parfaitement bien entre nos oreilles<br />

avec toute une profondeur de champ. Quant à<br />

eux, les aigus sont très soyeux tout en appuyant<br />

toujours un peu le trait. Le tout forme une sonorité<br />

générale assez généreuse <strong>et</strong> plutôt flatteuse. C<strong>et</strong><br />

ampli va parfaitement convenir à des <strong>casques</strong> un<br />

peu maigres ou dégraissés <strong>et</strong> moins à d’autres plus<br />

chargés. Par exemple (en dehors de la question de<br />

prix) il colle plus à un Hifiman Edition X qu’à notre<br />

Denon AH-D600 ou encore un Audeze LDC-X.<br />

En prenant le morceau «I’Am An Old Cowhand»<br />

de Sonny Rollins sur son album «Way Out West»,<br />

le saxophone de ce musicien est à la fois chaud <strong>et</strong><br />

puissant. On perçoit bien tous les accents de souffle<br />

qu’il m<strong>et</strong> à son jeu. Les cymbales de la batterie<br />

sont d’une très belle clarté, le Taga Harmony<br />

n’écourte pas le message, au contraire il prolonge<br />

les notes dans le temps avec franchise <strong>et</strong> n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é. La<br />

contrebasse avoue quelques rondeurs mais comme<br />

nous l’avons déjà dit, c’est plutôt confortable à<br />

l’écoute <strong>et</strong> cela donne une note mélodieuse <strong>et</strong><br />

suave à l’écoute, <strong>et</strong> ce sans tomber dans une<br />

quelconque mollesse.<br />

En passant au tout dernier disque de MC Solaar,<br />

«Géopolitique» <strong>et</strong> plus précisément le morceau<br />

«Sonotone», nous sommes bousculés par la basse<br />

électrique, mais elle ne cache en rien toutes les<br />

nappes de synthé basses qui apparaissent de<br />

temps en temps. Il y a de la matière, du tempo <strong>et</strong><br />

la voix de ce chanteur poête est vraiment toute<br />

proche de nous avec une très belle véracité. La<br />

scène sonore est large, avec un beau relief <strong>et</strong><br />

de la profondeur, c<strong>et</strong> ampli lui apportant une<br />

superbe respiration. En tout cas, c’est vivant, pas<br />

entièrement neutre, mais ça donne une restitution<br />

vivifiante <strong>et</strong> super enjouée.<br />

Conclusion<br />

Que de belles heures en perspective vont pouvoir<br />

passer avec ce Taga Harmony THDA-500T. Il est<br />

attachant sur le plan sonore comme il l’est sur le<br />

plan esthétique. Il joue un peu sa partition à lui mais<br />

reste fidèle à l’âme de la musique qui demeure<br />

avant toute chose de l’émotion. À ce prix, c’est<br />

quasi inespéré.


GRADO<br />

PS2000e<br />

Le meilleur casque au monde dixit la presse US<br />

Grado Delivers A Winner! An audiophile treasure!<br />

Distribution GRADO & 3D Lab. : SIEA<br />

TEL 04.93.47.03.06 – siea3d@gmail.com


䠀 椀 最 栀 䐀 攀 昀 椀 渀 琀 椀 漀 渀 匀 漀 甀 渀 搀<br />

倀 䰀 䔀 一 唀 䔀 䨀<br />

倀 攀 爀 昀 攀 挀 琀 匀 漀 甀 渀 搀 Ⰰ 倀 攀 爀 昀 攀 挀 琀 䐀 攀 猀 椀 最 渀<br />

䌀 漀 渀 瘀 攀 爀 琀 椀 猀 猀 攀 甀 爀 ㈀ 㐀 戀 椀 琀 匀 琀 爀 漀 搀 攀 栀 愀 甀 琀 攀 焀 甀 愀 氀 椀 琀 䤀 刀 愀 瀀 瀀 漀 爀 琀 匀 椀 最 渀 愀 氀 ⼀ 䈀 爀 甀 椀 琀 ㈀アパート 搀 䈀 Ⰰ 吀 䠀 䐀 ⬀ 一 ⸀ アパート─<br />

䨀 攀 琀 䔀 昀 攀 挀 琀 猀 㔀 ☀ 䈀 䈀 䔀 ⬀ 䤀 䘀 䰀 䄀 䌀 ⼀ 圀 䄀 嘀 ⼀ 䄀 䤀 䘀 䘀 ⼀ 䄀 䰀 䄀 䌀 ⼀ 䄀 倀 䔀 ⼀ 䴀 倀 アパート⼀ 圀 䴀 䄀 ⼀ 伀 䜀 䜀 䤀 䜀 爀 愀 渀 搀 준 挀 爀 愀 渀 吀 愀 挀 琀 椀 氀 攀 ㈀Ⰰ 㠀 倀 漀 甀 挀 攀 猀 䤀 䈀 漀 琀 椀 攀 爀 䴀 琀 愀 氀 倀 爀 攀 洀 椀 甀 洀<br />

匀 氀 椀 洀 倀 椀 氀 愀 猀 琀 攀 爀 䐀 攀 猀 椀 最 渀 䤀 䄀 甀 琀 漀 渀 漀 洀 椀 攀 搀 ᤠ 挀 漀 甀 琀 攀 䨀 甀 猀 焀 甀 ᤠ 㔀 䠀 攀 甀 爀 攀 猀 䤀 䴀 洀 漀 椀 爀 攀 椀 渀 琀 攀 爀 渀 攀 㘀 㐀 䜀 䈀 䤀 匀 氀 漀 琀 洀 椀 挀 爀 漀 匀 䐀 䌀 愀 爀 搀<br />

䐀 椀 猀 琀 爀 椀 戀 甀 瀀 愀 爀<br />

眀 眀 眀 ⸀ 猀 漀 渀 漀 瀀 爀 漀 昀 ⸀ 昀 爀 䤀 㐀 Ⰰ 䜀 爀 愀 渀 搀 刀 甀 攀 㔀 㤀 ㈀ 㘀 㠀 䄀 䈀 䄀 一 䌀 伀 唀 刀 吀 䤀 アパート㈀ 㜀 㜀 㤀 㜀 㜀 㘀 䤀 挀 漀 渀 琀 愀 挀 琀 䀀 猀 漀 渀 漀 瀀 爀 漀 昀 ⸀ 昀 爀


CASQUES<br />

Hi-Fi<br />

Focal Clear - en page 60


56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

BEYERDYNAMIC<br />

Amiron Home<br />

Tout comme Sennheiser, l’autre constructeur<br />

historique germanique de <strong>casques</strong> <strong>et</strong><br />

microphones, Beyerdynamic ne cède pas aux<br />

sirènes du High End, secteur où les nouveautés<br />

sont très (trop) nombreuses actuellement. Il<br />

préfère concentrer ses derniers lancements<br />

sur des produits, certes haut de gamme,<br />

mais encore accessible au grand public.<br />

Cela lui réussit, car le casque hifi Amiron<br />

Home, que nous testons ici, est un des plus<br />

recommandables. par Pierre Stemmelin<br />

Le Beyerdynamic Amiron Home n’est pas un casque<br />

qui cherche à révolutionner le genre, mais plutôt<br />

à démocratiser des technologies développées ces<br />

dernières années par la marque allemande, pour ses<br />

modèles les plus haut de gamme. Son point clé est<br />

donc la présence de transducteurs Tesla comme sur<br />

les Beyerdynamic T1 <strong>et</strong> T5. Ces transducteurs de 40<br />

mm de diamètre sont équipés d’aimants néodyme<br />

<strong>et</strong> de pièces polaires très travaillés afin d’obtenir<br />

un moteur ultra puissant assurant un contrôle plus<br />

précis de la restitution sonore.<br />

Pour le reste, le Beyerdynamic Amiron Home est un<br />

casque sobre, à la finition <strong>et</strong> à la construction fort<br />

sérieuse <strong>et</strong> robuste. Ses oreill<strong>et</strong>tes à charge ouvertes<br />

sont moulées dans un matériau de synthèse antirésonnance<br />

arborant un élégant <strong>et</strong> discr<strong>et</strong> aspect<br />

gris anthracite satiné. Leurs branches de soutien<br />

sont typiques des réalisations de Beyerdynamic, en<br />

aluminium cintré de bonne épaisseur. L’arceau <strong>et</strong> les<br />

coussin<strong>et</strong>s sont habillés de suède <strong>et</strong> Alcantara au<br />

style valorisant <strong>et</strong> au toucher tout doux.<br />

Il aime la musique, toutes les musiques <strong>et</strong><br />

nous les fait aimer aussi<br />

Sur le terrain, bien que son poids ne soit pas<br />

totalement plume, le Beyerdynamic est très<br />

agréable à porter. La masse est justement répartie<br />

entre l’arceau <strong>et</strong> les coussin<strong>et</strong>s des oreill<strong>et</strong>tes qui<br />

serrent juste ce qu’il faut pour assurer une bonne<br />

tenue. Le casque a une impédance élevée (250<br />

ohms), il lui faut donc une source adaptée. Un<br />

p<strong>et</strong>it smartphone est un peu juste, mais beaucoup<br />

de baladeurs <strong>audiophiles</strong> peuvent suffirent. Les<br />

oreill<strong>et</strong>tes sont ouvertes. Elles laissent passer les<br />

bruits, mais isolent déjà un p<strong>et</strong>it peu grâce à leurs<br />

filtres acoustiques externes.<br />

La restitution sonore apparaît quant à elle<br />

immédiatement très séduisante. Les graves<br />

descendent bas avec puissance <strong>et</strong> sont bien tenus.<br />

600 €<br />

Les timbres sont chaleureux. L’aigu est d’une belle<br />

définition, légèrement brillant, <strong>et</strong> la scène sonore<br />

donne une superbe impression de profondeur.<br />

Quel que soit le type de musique que l’on écoute,<br />

le message est dynamique, vivant, sans excès<br />

ni stridence. En fonction du morceau, on passe<br />

d’une ambiance Pop feutrée à de grands espaces<br />

symphoniques puis à une scène Rock ou Electro<br />

déjantée avec égal bonheur.<br />

Pour nous testeurs, qui parfois passons plusieurs<br />

heures à écouter <strong>et</strong> comparer des <strong>casques</strong> audio de<br />

toutes catégories, il est un signe qui ne trompe pas.<br />

Le Beyerdynamic Amiron Home est de ceux que l’on<br />

oublie sur nos oreilles pour écouter de la musique<br />

juste en travaillant ou vers lesquels on revient<br />

systématiquement pour se faire plaisir <strong>et</strong> redécouvrir<br />

nos morceaux préférés à niveau plus soutenu.<br />

Aucune hésitation donc à lui décerner notre label<br />

<strong>ON</strong> TopAudio Award.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques, moteurs Tesla<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 40 kHz<br />

•Sensibilité : 102 dB/1 mW/500 Hz<br />

•Impédance : 250 Ω<br />

•Puissance admissible : 200 mW<br />

•Câble : standard amovible avec mini-jack, de 3 mètres<br />

•Accessoires fournis : adaptateur mini-jack vers jack<br />

6,35 mm, coque de rangement<br />

•Poids : 340 g (hors cordon)<br />

Notre avis


P<strong>et</strong>it, léger <strong>et</strong> pratique, le tout nouveau iFi Audio iDSD Nano Black Label<br />

apportera une nouvelle touche Audiophile à votre s<strong>et</strong>up nomade.<br />

DAC (Burr-Brown Japan - DSD256, DXD/PCM384, MQA), ampli casque<br />

(2x285mW Direct Drive), sur batterie (jusqu’à 10 heures de musique),<br />

le iDSD Nano Black Label marque le r<strong>et</strong>our du iDSD Nano récompensé produit<br />

de l’année EISA 2014-2015, dans une version encore plus Audiophile.<br />

La référence disques <strong>et</strong> accessoires <strong>audiophiles</strong> depuis 1997.<br />

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58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

DEN<strong>ON</strong><br />

AH-D7200<br />

800 €<br />

Après une période un peu expérimentale en<br />

matière de <strong>casques</strong> audio haut de gamme,<br />

Denon a décidé en 2017 de r<strong>et</strong>ourner à ses<br />

fondamentaux. Le nouveau fleuron de la<br />

marque japonaise, l’AH-D7200 apparaît ainsi<br />

beaucoup plus proche de l’AH-D7000 d’il y a<br />

quelques années plutôt que de l’AH-D7100 de<br />

la génération juste précédente. Et ce n’est pas<br />

pour nous déplaire. par Pierre Stemmelin<br />

Les équipes de D&M (Denon & Marantz, battant<br />

maintenant pavillon Sound United) l’avouent à<br />

demi-mot lorsqu’on les interroge sur le suj<strong>et</strong> : leur<br />

casque haut de gamme de précédente génération,<br />

AH-D7100, n’a pas été un très grand succès. Il était<br />

certainement d’un dessin trop avant-gardiste <strong>et</strong><br />

aussi positionné trop cher (1300 € à son lancement).<br />

Du coup pour son nouveau AH-D7200, Denon<br />

est revenu à un design plus traditionnel, m<strong>et</strong>tant<br />

plus en valeur les coques en bois des oreill<strong>et</strong>tes,<br />

<strong>et</strong> a revu ses prétentions tarifaires à la baisse.<br />

Cela est d’autant plus intéressant que la qualité<br />

des composants n’a pas été revue à la baisse.<br />

Au contraire, Denon se paye même le luxe d’un<br />

nouveau transducteur «FreeEdge» de 50 mm, à<br />

diaphragme en biocellulose, spécialement réalisé<br />

sur mesure au Japon. Ce n’est plus, d’après ce<br />

que nous ont dit les ingénieurs de la marque, un<br />

élément standard de chez Fostex.<br />

On peut aussi saluer la qualité de construction des<br />

autres éléments du Denon AH-D7200. L’arceau, d’un<br />

dessin lui aussi nouveau, est en aluminium moulé,<br />

avec doubles glissières tubulaires de réglages de<br />

hauteur autorisant une large plage d’ajustement.<br />

Les coussin<strong>et</strong>s, épais <strong>et</strong> bien moelleux, sont en<br />

mousse à mémoire de forme <strong>et</strong> recouverts de cuir<br />

doux, soigneusement surpiqué. Enfin, les coques<br />

des oreill<strong>et</strong>tes sont en noyer précisément sculpté<br />

<strong>et</strong> l’attention au détail est poussée jusqu’au câble<br />

de liaison détachable utilisant des conducteurs en<br />

cuivre ultra pur de grade 7N.<br />

À l’écoute : une force <strong>et</strong> une aisance<br />

de seigneur<br />

Contrairement à ce que pourrait laisser penser<br />

son apparence, le Denon AH-D7200 est d’un<br />

poids encore raisonnable (moins de 400 g) <strong>et</strong> donc<br />

plutôt facile à porter. Il est également assez aisé à<br />

alimenter, car son impédance est modérée <strong>et</strong> sa<br />

sensibilité bonne.<br />

À l’écoute, on r<strong>et</strong>rouve immédiatement le son<br />

Denon dans toute sa splendeur <strong>et</strong> sa meilleure<br />

forme. L’équilibre tonal est chaleureux, gourmand,<br />

légèrement physiologique <strong>et</strong> brillant. C<strong>et</strong>te<br />

approche peut ne pas convenir à tout le monde,<br />

mais, personnellement, nous aimons beaucoup.<br />

L’AH-D7200 délivre une scène sonore grandiose<br />

décrivant des espaces immenses. Il est capable de<br />

déferlante dans les basses comme peu d’autres,<br />

tout en gardant toujours une superbe maitrise<br />

jusqu’à des niveaux sonores inavouables. Le<br />

morceau «Make Gold» de DJ BSO n’a jamais eu<br />

autant de poids <strong>et</strong> d’impact qu’avec ce casque<br />

Denon.<br />

Mais l’AH-D7200 sait aussi faire preuve<br />

d’énormément de classe <strong>et</strong> de délicatesse.<br />

L’acoustique d’église est pleinement palpable sur<br />

la chanson «Rooting for You» de London Grammar,<br />

tandis que la voix de la chanteuse Hannah Reid<br />

parait toute proche, bénéficiant d’un très bel eff<strong>et</strong><br />

de présence, façon «close-up», donnant l’impression<br />

qu’on pourrait presque la toucher.<br />

Pour nous, le Denon AH-D7200 est un vrai produit<br />

coup de cœur qui n’a aujourd’hui pas beaucoup<br />

d’équivalent dans sa catégorie, <strong>et</strong> même au-delà,<br />

jusqu’à plus de deux fois son prix.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé<br />

•Transducteurs : 50 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 55 kHz<br />

•Sensibilité : 105 dB/mW<br />

•Impédance : 25 Ω<br />

•Puissance admissible : 1800 mW<br />

•Câble : standard amovible avec jack 6,35 mm, de 3 m<br />

•Accessoires fournis : adaptateur jack 6,35 mm vers minijack,<br />

chiffon microfibre<br />

•Poids : 385 g (hors cordon)<br />

Notre avis


Smart DX1<br />

ELU MEILLEUR ACHAT<br />

NOUVEAU<br />

AMPLI CASQUE<br />

DAC-PREAMPLI DSD 11.2MHz<br />

Le Smart DX1 constitue notre solution haut<br />

de gamme pour la lecture des fichiers audio numériques.<br />

Il intègre des composants hautes performances <strong>et</strong> une<br />

architecture d’exception. Compl<strong>et</strong>, il prend en charge les<br />

dernières générations de fichiers <strong>et</strong> DSD jusqu’à 11,2MHz. Le<br />

DX1 est un DAC paramétrable en préampli <strong>et</strong> ampli <strong>casques</strong><br />

Comme à son habitude, Advance Paris propose une solution<br />

2 à 3 fois moins cher que les produits concurrents, <strong>et</strong> ce, sans<br />

accepter aucune concession !<br />

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RÉP<strong>ON</strong>SE EN FRÉQUENCE (+/-3dB) 20Hz - 45 kHz<br />

DISTORTI<strong>ON</strong> < 0.005%<br />

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> 110dB<br />

RAPPORT SIGNAL / BRUIT<br />

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60 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

FOCAL<br />

1500 €<br />

Clear<br />

L’an dernier Focal avait créé la surprise <strong>et</strong> l’émoi en lançant un casque Hifi High End, l’Utopia,<br />

d’une conception sans aucun compromis. Par c<strong>et</strong>te réalisation sans réelle concurrence directe, le<br />

constructeur stéphanois signait son entrée dans la cours des très grands <strong>et</strong> hissait son étendard<br />

au somm<strong>et</strong> du marché des <strong>casques</strong> électrodynamiques. Aujourd’hui, il la décline avec le Clear dans<br />

une version toujours très haut de gamme, mais dans un segment ou les concurrents sont un peu<br />

plus nombreux. Voyons si l’utopie tient toujours fasse à plus de réalisme ? par Pierre Stemmelin<br />

Pour être précis, il faut indiquer que le Focal Clear<br />

(1500 €) n’est pas l’unique déclinaison du casque<br />

Utopia (4000 €). L’an dernier est déjà sorti le Focal<br />

Elear (1000 €). Le nouveau Clear est donc en<br />

quelque sorte un mix des deux, de l’Utopia <strong>et</strong> de<br />

l’Elear.<br />

Version plus haut de gamme du Focal<br />

Elear ou déclinaison plus abordable du<br />

Focal Utopia ?<br />

Les trois <strong>casques</strong> Focal Elear, Clear <strong>et</strong> Utopia<br />

adoptent exactement la même forme <strong>et</strong> le même<br />

dessin. Cependant, les matériaux changent<br />

beaucoup d’un modèle à l’autre <strong>et</strong> les transducteurs<br />

ne sont pas les mêmes. Les grilles extérieures<br />

métalliques des <strong>écouteurs</strong> de l’Utopia sont<br />

beaucoup plus travaillées que celles du Clear <strong>et</strong><br />

de l’Elear. Sur ce point, ces deux derniers sont plus<br />

proches. D’ailleurs, les structures en matériau de<br />

synthèse plastique de leurs oreill<strong>et</strong>tes sont très<br />

similaires. Ils partagent les mêmes élégants «yokes»<br />

(branches soutenant les oreill<strong>et</strong>tes) en aluminium,<br />

dont l’articulation est très intelligemment conçue<br />

afin d’offrir un débattement <strong>et</strong> un positionnement<br />

optimal. Ces pièces sont en fibre de carbone sur<br />

l’Utopia.<br />

Les Clear, Utopia <strong>et</strong> Elear sont par ailleurs équipés<br />

de transducteurs exclusifs à Focal <strong>et</strong> réalisés dans<br />

son centre de production à Saint-Etienne. De c<strong>et</strong>te


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

61<br />

manière, les trois modèles sont, très certainement,<br />

les seuls <strong>casques</strong> du marché à pouvoir revendiquer<br />

une fabrication 100 % Française.<br />

Ces transducteurs, qui fonctionnent en charge<br />

totalement ouverte, sont tous développés sur la<br />

même base. Ils mesurent 40 mm de diamètre <strong>et</strong><br />

possèdent une membrane à profil en «M» propre à<br />

Focal associé à une très large bobine mobile de 25<br />

mm, avec un puissant moteur annulaire disposant<br />

d’un large puit de ventilation central. C’est<br />

la garantie d’une très haute tenue en<br />

puissance <strong>et</strong> d’un grave profond.<br />

La membrane est en béryllium <strong>et</strong> le<br />

moteur est de type multi-aimant<br />

sur l’Utopia. C<strong>et</strong>te membrane<br />

est en alliage d’aluminium<br />

<strong>et</strong> <strong>mag</strong>nésium <strong>et</strong> le circuit<br />

<strong>mag</strong>nétique est de type<br />

monobloc (un puissant anneau<br />

de néodyme) sur le Clear <strong>et</strong><br />

l’Elear. Là encore, on remarque<br />

donc de grandes similitudes<br />

entre le casque Focal Clear <strong>et</strong> l’Elear.<br />

Cependant, les transducteurs du Clear sont plus<br />

affinés que ceux de l’Elear. L’impédance est de 55 Ω<br />

ou lieu de 80 Ω, pour faciliter le travail de la source,<br />

<strong>et</strong> cela se traduit par une réponse en fréquence plus<br />

étendue dans le haut du spectre (28 kHz au lieu de<br />

23 kHz) ainsi qu’un taux de distorsion plus réduit<br />

(0,25 % à 1 kHz pour 100 dB SPL, contre 0,3 %).<br />

Enfin, on peut noter que, sans égaler ceux de<br />

l’Utopia, les habillages des coussin<strong>et</strong>s <strong>et</strong> de<br />

l’intérieur de l’arceau du Clear, en suède microperforée<br />

pour une meilleure respiration, sont plus<br />

luxueux que ceux de l’Elear. En outre, le Focal Clear<br />

est livré avec une très belle mall<strong>et</strong>te thermoformée<br />

de rangement ainsi que deux câbles symétriques de<br />

trois mètres équipés de prises XLR <strong>et</strong> jack 6,35 mm<br />

TRS, ce qui n’est pas le cas de l’Elear.<br />

Moins extrême, plus extraverti <strong>et</strong> généreux<br />

que son grand frère, mais pas non plus un<br />

casque «trop facile»<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques, membranes à profil<br />

en «M» en alliage d’aluminium <strong>et</strong> <strong>mag</strong>nésium<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 28 kHz<br />

•Sensibilité : 104 dB SPL/1 mW à 1 kHz<br />

•Impédance : 55 Ω<br />

•Distorsion (DHT) : 0,25 % à 1 kHz/100 dB SPL<br />

•Câbles : câble de 3 m symétrique XLR 4 broches, câble<br />

de 3 m asymétrique Jack TRS 6,35 mm, câble de 1,2 m<br />

asymétrique mini-jack<br />

•Accessoires fournis : Adaptateur jack 3,5 mm vers jack<br />

6,35 mm, mall<strong>et</strong>te thermoformée de rangement<br />

•Poids : 450 g (hors cordon)<br />

En dehors de quelques discr<strong>et</strong>s détails de finitions<br />

qui pourraient être améliorés, tout dans le Focal<br />

Clear donne l’impression d’avoir un produit très<br />

haut de gamme entre les mains puis sur les oreilles.<br />

Ce casque est imposant <strong>et</strong> même un peu lourd<br />

(445 g hors câble sur notre balance), son arceau<br />

gagnerait à s’affiner, cependant le port est très<br />

confortable, même pour des séances d’écoutes de<br />

plusieurs heures. Le rembourrage de l’arceau <strong>et</strong><br />

des coussin<strong>et</strong>s en mousse à mémoire de forme est<br />

particulièrement moelleux.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Polyvalence<br />

Musicalité


62 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

À l’écoute du Focal Clear, on r<strong>et</strong>rouve certaines<br />

des caractéristiques de l’Utopia. La définition <strong>et</strong> la<br />

précision sur les détails n’atteignent pas les mêmes<br />

extrêmes. Néanmoins, elles sont de très haut niveau.<br />

L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique est <strong>mag</strong>istrale, très large <strong>et</strong><br />

pourtant très stable, détourée <strong>et</strong> matérialisée. La<br />

tenue en puissance, elle, frise des records. On peut<br />

pousser le volume jusqu’à des volumes indécents.<br />

On ne constate aucun tassement de la dynamique,<br />

ni de remontée de la distorsion. Le son reste<br />

parfaitement tenu <strong>et</strong> propre.<br />

L’esthétique sonore du Focal Clear est par contre<br />

un peu différente de celle de l’Utopia. Là où<br />

l’Utopia était d’une précision presque chirurgicale<br />

avec un grave extrêmement dégraissé, le Clear<br />

a gagné en moelleux <strong>et</strong> en chaleur dans les<br />

basses (peut-être un peu trop diront certains).<br />

La restitution est plus axée sur le plaisir, plus<br />

généreuse. Le Focal Clear est plus facile à alimenter.<br />

Avec son impédance de 50 ohms, même si ce<br />

n’est pas l’idéal, un bon smartphone peu l’attaquer.<br />

Il sait aussi très bien m<strong>et</strong>tre en valeur les qualités d’une<br />

source, sans trop en souligner les défauts (contrairement<br />

à l’Utopia). Il n’est pas pour autant «trop facile». Il mérite<br />

le meilleur. Un ampli casque haut de gamme, très musical,<br />

capable d’apporter de la ferm<strong>et</strong>é dans le bas du spectre<br />

perm<strong>et</strong>tra d’en tirer le maximum.<br />

Un «je ne sais quoi» de troublant <strong>et</strong> infiniment<br />

charmeur dans le registre médium<br />

Mais arrêtons là les comparaisons pour nous concentrer<br />

sur ce qui fait toute la personnalité <strong>et</strong> la <strong>mag</strong>ie de ce<br />

casque Focal Clear. Car effectivement, ce casque a quelque<br />

chose d’assez unique, c’est sa douceur, son naturel, sa<br />

délicatesse infinie sur les registres médium <strong>et</strong> haut médium.<br />

C<strong>et</strong>te qualité est d’autant plus subjuguante qu’elle est<br />

perceptible des les plus infimes niveaux jusqu’au plus fort<br />

déluge de décibels. Cela est tout à fait perceptible sur un<br />

morceau Rock-Noisy-Symphonique-Electro de sauvages,<br />

tel «Stand by Me» version VIP Remix, les voix saturées<br />

passent admirablement bien, sans les eff<strong>et</strong>s d’acidité sur<br />

lesquels dérapent beaucoup d’autres <strong>casques</strong>.<br />

La modulation <strong>et</strong> l’articulation dans le grave sont également<br />

superbes. La basse sur l’intro du morceau «This World»<br />

de Selah Sue regorge de nuances <strong>et</strong> d’inflexions. Elle ne<br />

mange absolument pas l’aération ni l’eff<strong>et</strong> close-up sur la<br />

voix de la chanteuse. Le p<strong>et</strong>it eff<strong>et</strong> de grésillement artificiel<br />

de disque vinyle, voulu par l’ingénieur du son qui a mixé ce<br />

morceau, se détache avec naturel, ne se transformant pas<br />

en parasite, mais au contraire s’intégrant très bien<br />

à la volonté artistique de l’œuvre.<br />

Le Focal Clear a donc bien sa personnalité<br />

à part entière <strong>et</strong> c’est encore une belle<br />

réussite à m<strong>et</strong>tre à l’actif de l’équipe de<br />

R&D de Saint-Etienne. Avec ce casque,<br />

elle marque à nouveau son but.


News<br />

- -<strong>2018</strong><br />

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DRUIDVI<br />

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informations<strong>et</strong>pointsdevente


64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

GRADO<br />

PS2000e<br />

Grosse nouveauté en ce début<br />

d’hiver avec le lancement par la<br />

firme américaine Grado de son<br />

nouveau fleuron, le PS2000e.<br />

Détrônant le PS1000se, ce tout<br />

nouveau casque en reprend<br />

bien des aspects à l’exception<br />

des modifications mécaniques,<br />

électriques <strong>et</strong> donc acoustiques<br />

qui en font la nouvelle référence<br />

de ce fabricant.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

4000 €<br />

La firme «Made in USA» Grado continue<br />

inexorablement d’améliorer ses techniques de<br />

restitution en ce qui concerne sa ligne de <strong>casques</strong><br />

audio tout en conservant leur look old school<br />

qui en fait leur signature visuelle : des coques en<br />

bois ou en métal associées à des transducteurs<br />

électrodynamiques à diffraction contrôlée. Il faut<br />

dire que c<strong>et</strong>te marque, à la différence de beaucoup<br />

d’autres, récemment sorties de terre à la lueur de la<br />

nouvelle explosion du marché des <strong>casques</strong> audio,<br />

reste droite dans ses bottes <strong>et</strong> continue à améliorer<br />

ce qu’elle a commencé déjà il y a une soixantaine<br />

d’années.<br />

Mais revenons aux fondamentaux. La firme Grado<br />

est une affaire familiale qui démarra en 1953<br />

avec son fondateur Joseph Grado, qui après<br />

avoir travaillé avec Saul B. Marantz installa ses<br />

ateliers à Brooklyn (États-Unis) dans les locaux de<br />

l’ancienne épicerie de son père, sicilien de souche.<br />

Il développa alors ses toutes premières cellules<br />

phonolectrices MC puis a inductance variable<br />

<strong>et</strong> ne déposa pas moins d’une cinquantaine de<br />

brev<strong>et</strong>s. Il s’essaya aussi à la conception de platines<br />

vinyles <strong>et</strong> même d’enceintes acoustiques, mais ce<br />

furent les cellules phono qui marquèrent le plus<br />

les esprits. Puis ce fut lorsque John Grado, neveu<br />

de Joseph, pris les commandes de la société dans<br />

les années 1990, que le public vit apparaître le tout<br />

premier casque de la marque. Il était le fruit des<br />

travaux de Joseph Grado, car portant son nom sur<br />

l’extérieur des coques ; nous parlons du HP1000<br />

qui, à l’époque, fut d’abord considéré comme<br />

onéreux. Mais heureusement Grado, <strong>et</strong> à l’inverse<br />

de beaucoup de fabricants, déclina ce HP1000 <strong>et</strong><br />

créa toute une série de modèles beaucoup plus<br />

abordables.


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

65<br />

La troisième génération dans la famille<br />

Grado <strong>et</strong> l’apparition de la série «e»<br />

L’histoire de la famille Grado ne se termine pas<br />

là. Nous avons affaire dès 2014 à la troisième<br />

génération avec Jonathan Grado, fils de John qui<br />

rentre en scène, son frère Matthew n’étant pas<br />

loin, devenant Vice President Of Mark<strong>et</strong>ing. Nous<br />

devons à Jonathan toute la troisième génération<br />

de <strong>casques</strong> Grado, la «e Series» qui se répartit en<br />

quatre familles : Prestige, Reference, Statement<br />

<strong>et</strong> enfin Professional d’où est issu notre PS2000e<br />

d’aujourd’hui. C<strong>et</strong>te nouvelle série «e» n’est pas<br />

l’occasion d’un coup mark<strong>et</strong>ing, comme l’affirme<br />

Grado, mais le refl<strong>et</strong> de nombreux changements<br />

<strong>et</strong> améliorations au niveau de l’ensemble des<br />

composants, sélection des bois, utilisation du<br />

Rhodium sur les connecteurs pour éviter toute<br />

corrosion, géométries des circuits <strong>mag</strong>nétiques<br />

optimisées, pièces spéciales à l’intérieur des coques<br />

afin de limiter les ondes stationnaires internes à<br />

l’arrière des transducteurs <strong>et</strong> même la colle a été<br />

repensée pour atteindre une plus grande rigidité<br />

dans l’assemblage des pièces avec une plus faible<br />

masse <strong>et</strong> une meilleure transmission.<br />

Le Grado PS2000e : de nombreuses<br />

améliorations par rapport au PS1000e, mais<br />

pas forcément visibles<br />

À le regarder rapidement, nous ne voyons pas trop<br />

de différences entre le PS1000e <strong>et</strong> ce nouveau venu,<br />

<strong>et</strong> pourtant ! Mais si certains composants de ces<br />

deux <strong>casques</strong> restent à l’identique, d’autres le sont<br />

beaucoup moins. Effectivement, l’arceau recouvert<br />

de cuir cousu main qui se termine par les deux<br />

fixations des coques tournant sur 360° semble un<br />

peu plus large qu’avec le p<strong>et</strong>it frère PS1000e. Une<br />

fine tige rejoint toujours le système d’accrochage<br />

pendulaire entre les coques <strong>et</strong> l’arceau du haut.<br />

Glissant sans force dans le logement, le réglage<br />

des oreill<strong>et</strong>tes se fait avec facilité sur la tête.<br />

L’impression de solidité est bien réelle <strong>et</strong> la finition<br />

un peu spartiate, cependant Grado ne fait pas<br />

dans le mark<strong>et</strong>ing à outrance, place est donnée à<br />

l’efficacité en toute priorité. Au bout de ces deux<br />

tiges sont fixées les deux coques contenant le cœur<br />

de ce casque.<br />

Des rec<strong>et</strong>tes gardées secrètes par Grado,<br />

peut-on lui en vouloir ?<br />

Et c’est là que nous devenons de plus en plus<br />

curieux <strong>et</strong>, nous devons bien l’adm<strong>et</strong>tre de plus<br />

en plus frustrés, car, à part quelques détails, qui<br />

ont certes, toute leur importance, nous n’allons<br />

pas réellement savoir toutes les améliorations<br />

techniques qu’amène ce PS2000e surtout lorsque<br />

l’on sait que plus de deux ans ont été nécessaires<br />

au développement de c<strong>et</strong>te nouvelle référence.<br />

Nous avons, bien entendu, appris que ce PS2000e<br />

bénéficiait d’une toute nouvelle chambre<br />

acoustique. Elle est composée tout d’abord d’une<br />

caisse circulaire d’un sandwich d’érable sculpté à la<br />

main dont la composition est gardée secrète.<br />

L’une d’elles porte d’ailleurs un numéro <strong>et</strong> montre<br />

qu’elles sont appariées à l’oreille. C<strong>et</strong>te caisse<br />

est assemblée à une seconde coque, en métal<br />

fumé c<strong>et</strong>te fois, le but étant de contrôler toutes<br />

les résonances indésirables du bois à certaines<br />

fréquences. La nature de ce métal n’est pas<br />

divulguée. Un nouveau <strong>et</strong> plus puissant circuit<br />

<strong>mag</strong>nétique aurait été soigneusement choisi pour<br />

ce PS2000e. Il a été comme la membrane de 40 mm<br />

choisit à l’oreille, un soin extrême ayant été mis dans<br />

le montage de toutes ces pièces.<br />

Un soin particulier au montage fait à la main<br />

de ce PS2000e<br />

Les mousses propriétaires en polycarbonate ont<br />

été élaborées pour éliminer toutes réflexions<br />

parasites en concentrant toutes les énergies des flux<br />

musicaux. Le câble de liaison répond toujours à la<br />

technologie UHPLC (pour «Ultra-High Purity Long<br />

Crystal»). Nous avons eu beau faire des recherches<br />

sur c<strong>et</strong>te structure de câble, eh bien nous avons<br />

fait chou blanc à part sur le fait que chaque voie<br />

utilise pas moins de 12 conducteurs en cuivre<br />

UHPLC. On se doute cependant que Grado doit<br />

avoir de bonnes raisons de choisir c<strong>et</strong>te structure<br />

de câble, car d’un diamètre imposant, ce n’est pas<br />

avantageux pour un casque même sédentaire.<br />

Il n’y a pas de connecteurs externes au PS2000e.<br />

Le câble est inamovible. Les conducteurs sont<br />

directement soudés à la main <strong>et</strong> l’utilisateur<br />

devra donc choisir entre un connecteur de sortie


66 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

asymétrique ou via une XLR dès la commande. Le<br />

PS2000e offre un rendement de 99.8 dB sous 32 Ω,<br />

ce qui ne nécessitera pas, contrairement à d’autres<br />

<strong>casques</strong> à haute impédance ou rendement mauvais,<br />

d’adjoindre un ampli casque de forte puissance.<br />

Pour la question de sa musicalité, nos essais nous<br />

ont démontré que le Grado PS2000e mérite un<br />

ampli à la hauteur de ses prestations. C’est-à-dire,<br />

ce qu’il y a de tout meilleur.<br />

À l’écoute : une transparence, une précision,<br />

mais aussi une neutralité <strong>et</strong> un naturel<br />

exemplaires<br />

Étant en plein test de plusieurs amplis casque,<br />

nous n’avons pas pu nous empêcher d’écouter ce<br />

nouveau modèle phare PS2000e de chez Grado<br />

sur plusieurs d’entre eux. Alors, il est vrai que le<br />

<strong>mag</strong>nifique Audio Technica ATH-HA5050H avec ses<br />

multiples sorties, comme le Sugden HA4 se sont<br />

montrés des compagnons de voyage rêvé pour<br />

ce nouveau Grado. Le premier ampli réveillant ce<br />

PS2000e grâce à sa tenue en puissance comme<br />

à sa dynamique, le second nous faisant cadeau<br />

de timbres <strong>mag</strong>nifiquement établis associant une<br />

luminosité <strong>et</strong> un relief jamais rencontrés avec un<br />

casque électrodynamique (sauf peut être sur le<br />

Focal Utopia). En cela <strong>et</strong> en comparaison d’un<br />

Hifi Man Edition X, ce Grado n’a aucune leçon<br />

à recevoir, bien au contraire. Il a su montrer des<br />

qualités d’une extrême homogénéité <strong>et</strong> d’une<br />

neutralité extraordinaire. C’est équilibré, juste sans<br />

qu’aucune partie du spectre ne soit mise en avant<br />

ou surjouée. Nous sentons parfaitement que ce<br />

casque a été peaufiné par de véritables amoureux<br />

de la musique <strong>et</strong> non uniquement sur un banc de<br />

mesure.<br />

Il est à la fois précis <strong>et</strong> chaleureux avec une scène<br />

sonore parfaitement équilibrée <strong>et</strong> plausible. Tout le<br />

travail portant sur l’élimination de toute résonance<br />

parasite porte admirablement ses fruits. Ce casque<br />

est chantant, <strong>et</strong> donne une réelle proximité aux<br />

intervenants. À l’écoute de Gregory Poter <strong>et</strong> de son<br />

disque «Liquid Spirit», nous ne pouvons qu’être<br />

touchés par le côté proche de ce chanteur de<br />

Soul. Il est, comme avec peu d’autres <strong>casques</strong>, si<br />

proche de nous que l’on se sent être à la place du<br />

microphone de l’enregistrement. C’est ce que l’on<br />

peut appeler la transparence, la vraie. Pas de celle<br />

qui m<strong>et</strong> artificiellement en avant certains détails,<br />

mais celle qui possède un vrai pouvoir de résolution<br />

sans pour autant dénaturer le message. Peut-être<br />

doit-on un tel fait à un médium qui fait s’exprimer<br />

pleinement Gregory Poter, mais aussi le piano qui<br />

l’accompagne ou encore la contrebasse, les cuivres<br />

<strong>et</strong> tous les autres instruments de ce disque ? Et puis,<br />

chose importante que l’on ne révèle pas si souvent,<br />

il y a avec ce casque une émotion, ou plutôt il se fait<br />

le parfait traducteur de toute l’émotion du disque,<br />

tantôt intimiste, tantôt éclatant.<br />

«La Traviata» de Verdi chantée par Montserra<br />

Caballé <strong>et</strong> dirigée par Georges Prête nous<br />

confirme dans c<strong>et</strong>te idée que le Grado PS2000e<br />

timbre à la perfection. La voix de c<strong>et</strong>te cantatrice


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

67<br />

est parfaitement placée en hauteur <strong>et</strong> sa tessiture est<br />

parfaitement reconnaissable. Le chœur <strong>et</strong> tout l’orchestre<br />

sont repérables au millimètre dans l’espace <strong>et</strong> même lors<br />

de passages puissants, le Grado PS2000e ne montre aucun<br />

signe de confusion, de ce côté c’est assez hallucinant.<br />

Un triangle fait une timide apparition en fond de fausse<br />

d’orchestre, <strong>et</strong> l’on parvient à percevoir le choc de deux<br />

métaux, mais aussi toutes les harmoniques qui suivent<br />

<strong>et</strong> le tout au beau milieu d’une montée en puissance de<br />

l’orchestre, cymbales comprises. Le Grado PS2000e est vif,<br />

dynamique <strong>et</strong> contrôle absolument tous les registres.<br />

Alors d’accord, ce casque fait des ravages sur de la<br />

musique Soul <strong>et</strong> classique, mais comment va-t-il se<br />

comporter sur de l’Electro pur <strong>et</strong> dur, notamment avec<br />

le disque «Trentemoller Lost» <strong>et</strong> ses graves puissants,<br />

soutenus que devancent diverses voix féminines ? Eh bien,<br />

ce casque ne faiblit pas, bien au contraire, il semble se<br />

réjouir d’un tel message complexe. Nous écoutons à un<br />

niveau réellement fort, nous sentons les mousses<br />

ou autres choses vibrer sous nos oreilles, mais<br />

aucune distorsion ne vient parasiter nos<br />

tympans. Et même lors de ces moments<br />

forts, des p<strong>et</strong>ites sonorités placées sur<br />

l’enregistrement : une cloche, un rang<br />

de violons en mode synthé, tout reste<br />

à sa place malgré le bas du spectre<br />

que ce casque doit tenir. Le Grado<br />

PS2000e est ultra dynamique,<br />

mais n’en devient jamais criard<br />

ou détimbré, il sait garder<br />

raison <strong>et</strong> nous honore toujours<br />

d’une musicalité fleurissante <strong>et</strong><br />

mélodieuse.<br />

Conclusion<br />

Le Grado PS2000e est une<br />

incontestable réussite. Dans<br />

l’univers des <strong>casques</strong> High End<br />

ou s’affrontent principalement des<br />

modèles à transducteurs orthoplanar ou<br />

électrostatiques. La marque de Brooklyn<br />

nous donne une bonne leçon : montrant<br />

que l’électrodynamique est capable de rivaliser<br />

avec les technologies se vantant d’être les plus<br />

<strong>audiophiles</strong>, <strong>et</strong> ce, sur la totalité des aspects de<br />

la restitution sonore. Le résultat se paye un prix<br />

élevé, mais le travail d’optimisation jusqu’auboutiste,<br />

effectué par l’équipe de Grado, est<br />

incontestablement à la hauteur.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Polyvalence<br />

Musicalité<br />

Spécifications<br />

•Type : casque ouvert, circum-auriculaire<br />

•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm<br />

•Câble : UHPLC (Ultra-High Purity Long Crystal)<br />

•Accessoire : un câble de rallonge de 2 m + un adaptateur<br />

jack vers mini-jack<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 55 kHz<br />

•Sensibilité : 99,8 dB (1 mW)<br />

•Impédance : 32 Ω.<br />

•Équilibre des canaux : 0.5 dB<br />

•Poids : environ 530 g (hors câble)


68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

HIFIMAN<br />

Edition X V2<br />

En 2015 la marque chinoise,<br />

Hifiman lançait le casque<br />

orthoplanar Edition X, une version<br />

d’un coût moins élevé que son<br />

modèle phare HE1000 mais surtout<br />

qui se révéla plus facile à alimenter<br />

grâce à un rendement bien plus<br />

élevé. C<strong>et</strong>te nouvelle version<br />

orthoplanar atteignait en eff<strong>et</strong><br />

plus de 100 dB de sensibilité, son<br />

poids presque «plume» de 399 g<br />

en faisait un modèle beaucoup plus<br />

transportable. La nouvelle version<br />

V2 qui vient en remplacement<br />

propose plusieurs améliorations.<br />

par Pierre-Yves Maton<br />

1400 €<br />

Depuis deux ans, la marque chinoise Hifiman<br />

connaît une ère de succès grâce à un nombre<br />

impressionnant de récompenses à travers la planète<br />

audiophile pour son modèle très haut de gamme<br />

orthodynamique ouvert HE1000. Un article lui a,<br />

d’ailleurs été consacré dans nos colonnes en avril<br />

2016 qui vantait outre la technologie orthoplanar<br />

(appelée aussi isodynamique, orthodynamique<br />

ou encore planar <strong>mag</strong>nétique) très originale,<br />

développée par ce fabricant, ses qualités de<br />

transparence <strong>et</strong> de finesse dans la restitution des<br />

timbres. Mais voilà, le rendement de 90 dB (même<br />

avec une impédance basse de 35 Ω) nécessitait<br />

l’emploi d’un gros ampli casque afin d’en tirer toute<br />

le potentiel, un usage domestique lui était donc<br />

principalement réservé.<br />

Parallèlement à ce modèle, un modèle baptisé<br />

Edition X faisait, lui aussi ses premiers pas l’année<br />

dernière dans l’univers assez fermé des <strong>casques</strong><br />

reprenant c<strong>et</strong>te technologie que seuls quelques<br />

constructeurs maitrisent comme les américains<br />

Audeze ou Oppo. D’un prix moins élevé <strong>et</strong> d’une<br />

finition plus sommaire, c<strong>et</strong>te Edition X bénéficiait<br />

d’une sensibilité de 103 dB <strong>et</strong> d’un poids réduit,<br />

deux atouts qui lui perm<strong>et</strong>taient de fonctionner<br />

avec un smartphone ou une tabl<strong>et</strong>te sans aucun<br />

problème. Le HE1000 <strong>et</strong> l’Edition X viennent de<br />

subir un certain nombre d’améliorations qui portent<br />

à la fois sur leur confort d’utilisation <strong>et</strong> sur celui de<br />

leur sonorité.<br />

Des modifications esthétiques <strong>et</strong> sonores<br />

L’Edition X V2 voit donc ses fourches de maintien<br />

des oreill<strong>et</strong>tes droites <strong>et</strong> gauches remplacées<br />

par des modèles en métal alors qu’elles étaient<br />

précédemment en plastique, apportant à l’ensemble<br />

un surcroit de solidité <strong>et</strong> de durabilité. Ces mêmes<br />

oreill<strong>et</strong>tes sont maintenant dotées de coussin<strong>et</strong>s<br />

asymétriques plus épais en polyester <strong>et</strong> en cuir (à la<br />

place du velours des anciennes) avec un angle de


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

69<br />

diffusion plus important. Hifiman avance aussi que<br />

c<strong>et</strong>te nouvelle forme offre un ajustement plus facile<br />

<strong>et</strong> une étanchéité supérieure. Pour ce fabricant, les<br />

coussin<strong>et</strong>s amovibles de nouvelle version apportent<br />

également une plus grande définition du son <strong>et</strong> un<br />

meilleur confort d’écoute à long terme. Toujours<br />

dans le même sens d’améliorer l’utilisation de<br />

l’Edition X, Hifiman a également modifié le design<br />

des articulations arceau/coques avec une plus<br />

grande marge de réglage pour s’adapter aux plus<br />

grandes têtes <strong>et</strong> tout cela sans une augmentation<br />

du poids du casque qui reste en dessous des 400 g.<br />

Nous pourrions dire que ce poids minime (compte<br />

tenu de la technologie orthoplanar employeé)<br />

<strong>et</strong> sa haute sensibilité font de c<strong>et</strong>te Edition X V2,<br />

un casque qui peut presque obtenir le titre de<br />

«nomade», à condition bien entendu de rester dans<br />

un espace assez silencieux pour ne pas être gêné<br />

par les bruits ambiants. D’autre part, les câbles de<br />

raccordement ont également été changés. C<strong>et</strong>te<br />

version V2 est livrée désormais avec deux cordons<br />

: un de 1.5 m, l’autre du double avec un jack de<br />

3.5 mm coudé, un adaptateur 3.5 mm vers 6.35<br />

mm fait également partie du lot. Ces câbles sont<br />

maintenant fabriqués avec des conducteurs en<br />

cuivre cristallin, des fils plaqués argent. Voilà les<br />

grands changements qu’apporte c<strong>et</strong>te version V2<br />

par rapport à l’ancienne. La forme asymétrique des<br />

oreill<strong>et</strong>tes qui couvrent idéalement les pavillons<br />

auditifs de l’utilisateur comme la technologie<br />

orthoplanar propre à la marque ne change pas par<br />

rapport à la version de base.<br />

Une technologie orthoplanar unique en<br />

son genre<br />

Pour tous ceux qui découvrent c<strong>et</strong>te classe de<br />

casque dit orthoplanar, un p<strong>et</strong>it rappel des grandes<br />

lignes de ce principe technique n’est pas inutile.<br />

Contrairement aux modèles dits électrodynamiques<br />

ou encore électrostatiques, l’orthoplanar fait entrer<br />

en jeu une membrane plane parcourue par un<br />

double ruban conducteur en forme de spirale, un<br />

ensemble mobile qui est ensuite placé entre des<br />

rangées d’aimants de polarité inverse. Le signal<br />

audio est envoyé à ces pistes conductrices, ces<br />

dernières réagissant avec le champ <strong>mag</strong>nétique<br />

des aimants <strong>et</strong> l’ensemble de la membrane est dès<br />

lors entrainé par c<strong>et</strong>te force, ce qui produit du son<br />

tout simplement. Les avantages sont que le volume<br />

déplacé est d’une part assez important <strong>et</strong> que<br />

d’autre part, notre oreille reçoit le message sonore<br />

d’une façon parfaitement uniforme.<br />

Il s’agit de grands principes de base de ce principe<br />

de reproduction, chaque fabricant apportant sa<br />

technique propre : lentilles acoustiques Fazor<br />

avec Audeze, la structure de membrane à sept<br />

couches chez Oppo. Dans notre cas, Hifiman<br />

propose sa propre technique avec la fabrication<br />

d’une membrane de forme ovale <strong>et</strong> d’une taille<br />

rarement atteinte avec ses 6 x 8.5 cm. Elle est<br />

faite à partir d’une feuille de Mylar, une matière<br />

extrêmement fine <strong>et</strong> légère qui utiliserait des nanomatériaux<br />

que nous r<strong>et</strong>rouvons en général sur des<br />

modèles électrostatiques. Ce diaphragme d’une<br />

épaisseur extrêmement fine est recouvert en partie<br />

par une piste conductrice, elle aussi très mince.<br />

Il est ensuite placé dans un champ <strong>mag</strong>nétique<br />

asymétrique, l’essentiel de la force <strong>mag</strong>nétique<br />

donc du nombre d’aimants étant principalement à<br />

l’extérieur afin de ne pas casser les ondes sonores<br />

venant à nos oreilles par un phénomène de rebonds<br />

donc de résonances parasites. Il a fallu 7 années<br />

de recherches au Dr Fang Bian pour concevoir<br />

c<strong>et</strong>te membrane qui se doit d’être aussi légère <strong>et</strong><br />

résistante que possible tout en couvrant toute la<br />

bande passante de façon équilibrée. Félicitations,<br />

les résultats sont là.<br />

Écoute : beau <strong>et</strong> sans aspérité<br />

Par pure curiosité, nous avons dans un premier<br />

temps écouté c<strong>et</strong>te version Edition X V2 avec<br />

un simple smartphone (iPhone 5S) juste pour<br />

vérifier qu’il s’accordait avec un appareil de faible<br />

puissance. Effectivement, nous obtenons un<br />

niveau sonore tout à fait satisfaisant même s’il a<br />

été rapidement assez évident qu’un casque d’une<br />

telle qualité se sentirait bien mieux avec un ampli<br />

ou dac/ampli de plus forte intensité. Nous avons<br />

donc j<strong>et</strong>é notre dévolu sur deux amplificateurs<br />

sédentaires : un Audio-gd NFB-AMP <strong>et</strong> un Teac<br />

HA-501, ces deux modèles offrant une musicalité<br />

très différente. L’Audio-gd offre une sonorité très<br />

«capiteuse» tandis que le Teac est, lui, plus vif <strong>et</strong><br />

transparent au risque de devenir (en comparaison)<br />

un peu mat. Difficile de dire avec lequel de ces deux<br />

amplificateurs l’Edition X V2 se montre le plus apte à<br />

combler le futur acquéreur de ce casque, ce sera là<br />

une affaire de goût.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Polyvalence<br />

Musicalité<br />

Spécifications<br />

•Type : casque ouvert<br />

•Transducteurs orthoplanar de 6 x 8,5 cm<br />

•Réponse en fréquence : de 8 Hz à 50 kHz<br />

•Impédance : 25 Ohms<br />

•Sensibilité : 103 dB<br />

•Poids : 399 g<br />

•Livré avec 2 câbles (1 x 1,5 m avec jack 3.5 mm + 1 x 3 m<br />

avec jack 3.5 <strong>et</strong> 6.35 mm)


70 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

En tout cas, nous avons pu cerner assez rapidement<br />

le caractère de c<strong>et</strong> Hifiman qui se démarque par<br />

une scène sonore assez étonnante comme si tous<br />

les plans instrumentaux reculaient pour se placer<br />

plus loin. A-t-on perdu en détails pour autant ? Pas<br />

sûr, mais le nombre d’informations perçues semble<br />

plus pertinent avec un Audeze LCD-X ou encore un<br />

Oppo qui se montrent plus détaillés sur la totalité<br />

des disques ou des fichiers audio lus. Avec c<strong>et</strong><br />

Edition X V2, l’équilibre tonal penche plutôt vers<br />

une grande douceur <strong>et</strong> une certaine propension<br />

à lisser l’aigu comme s’il avait naturellement un<br />

caractère quelque peu timide. Sans cela, le son<br />

est assez beau <strong>et</strong> assez bien construit ; l’équilibre<br />

spectral est tout à fait réussi grâce à un médium<br />

bien à sa place que rejoint un bas du spectre<br />

d’une belle texture. L’auditeur ne sera jamais<br />

gêné par une quelconque agressivité ou par une<br />

quelconque projection du son, ce qui présente<br />

bien des avantages pour de longues heures<br />

d’écoute. C’est à quelques mots prêts ce qu’il se<br />

dégageait du test du HE1000 d’ailleurs. L’écoute<br />

du morceau «Golden Green» d’Agnès Obel dans<br />

son tout dernier disque «Citizen Of Glass» est bien<br />

représentative de c<strong>et</strong>te personnalité. Le frappé sur<br />

les lames du xylophone peut manquer de vivacité <strong>et</strong><br />

de précision, mais en revanche on ressent une très<br />

belle impression de matière. C’est le contraire d’une<br />

écoute désincarnée. Le placement de la voix de la<br />

chanteuse est juste avec une bonne définition tandis<br />

que le grave est précis sans pour autant se montrer<br />

hyper tonique. Les divers détails en arrière-plan sont<br />

bien répartis dans un espace sonore large <strong>et</strong> bien<br />

dispersé.<br />

Même impression sur le disque d’Agnès Jaoui<br />

Canta avec lequel l’Edition X V2 se montre très<br />

discipliné <strong>et</strong> poli. Même si nous n’obtenons pas<br />

c<strong>et</strong>te complicité avec la chanteuse comme avec<br />

d’autres <strong>casques</strong>, nous tombons sous le charme de<br />

c<strong>et</strong>te interprétation toute en corps <strong>et</strong> en r<strong>et</strong>enue<br />

du Hifiman. Il privilégie n<strong>et</strong>tement une certaine<br />

cohérence musicale démontrant ses capacités à<br />

bien lier tous les registres sans eff<strong>et</strong> de rupture.<br />

On a vraiment l’impression d’entendre les notes de<br />

musique d’une seule voix quitte à percevoir moins<br />

d’informations aux deux extrémités du spectre.<br />

La contrebasse du morceau «Fado Do R<strong>et</strong>orno<br />

sait rester un peu discrète à notre goût, c’est<br />

plutôt l’eff<strong>et</strong> d’ensemble qui passe au premier<br />

plan. Néanmoins, le grave se montre tout de<br />

même d’une propr<strong>et</strong>é très agréable, il n’est pas<br />

produit au détriment de colorations comme<br />

c’est souvent le cas.<br />

Conclusion<br />

Comme avec le HE1000, le Hifiman Edition X V2<br />

sera plus apte à satisfaire les amateurs de musique<br />

classique ou de jazz. Son côté calme <strong>et</strong> concentré<br />

dans sa région médium définit des timbres plutôt<br />

neutres. En revanche sur de la musique plus<br />

moderne qui demande une autre forme d’énergie,<br />

ce casque manquera un peu de mordant <strong>et</strong> de<br />

vivacité.


72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

KLIPSCH<br />

Heritage HP-3<br />

Surfant sur la vague du vintage,<br />

son âge canonique de plus de 70<br />

ans <strong>et</strong> son glorieux passé dans le<br />

secteur des enceintes Hifi à haut<br />

rendement, la marque américaine<br />

Klipsch se lance dans le casque<br />

haut gamme <strong>et</strong> ne le fait pas<br />

dans la demi-mesure. Son modèle<br />

Heritage HP-3 adopte un look néorétro<br />

très luxueux avec oreill<strong>et</strong>tes<br />

en bois <strong>et</strong> délivre un son bien<br />

musclé. par Pierre Stemmelin<br />

1500 €<br />

Depuis quelques années,<br />

le domaine des <strong>casques</strong><br />

haut de gamme à plus de<br />

1000 € s’est formidablement<br />

peuplé. Si l’on remonte à<br />

la précédente décennie,<br />

au-dessus du HD800 de<br />

Sennheiser (à 1200 €), il n’y avait<br />

pas grand monde en dehors de<br />

quelques modèles de chez Grado<br />

<strong>et</strong> Stax. Depuis, les références se<br />

sont multipliées <strong>et</strong> plusieurs nouvelles<br />

marques haut de gamme, parfois assez<br />

ésotériques, sont apparues. Le phénomène<br />

aurait même tendance à s’accélérer ces derniers<br />

temps.<br />

Un casque d’un luxe ostentatoire avec des<br />

coques en bois <strong>et</strong> des transducteurs haut de<br />

gamme à membrane en biocellulose<br />

Dans ce contexte, pour tirer son épingle du jeu,<br />

Klipsch a décidé de proposer un casque qui en<br />

impose reprenant les codes esthétiques ultravintage<br />

des enceintes de sa série Heritage, déjà<br />

déclinés avec succès sur les enceintes sans-fil <strong>et</strong><br />

multiroom de la marque américaine. La présentation<br />

du Klipsch Heritage HP-3 se veut donc très<br />

luxueuse. Le casque est livré dans un beau <strong>et</strong> gros<br />

coffr<strong>et</strong> en bois qui le présente derrière une vitrine en<br />

plexiglass <strong>et</strong> qui contient un élégant pied support<br />

métallique.<br />

Les oreill<strong>et</strong>tes du casque sont en charge semiouverte.<br />

Elles sont constituées de coques en bois<br />

massif tourné <strong>et</strong> proposées en plusieurs essences<br />

(chêne clair, noyer ou ébène). Elles sont refermées<br />

en leur centre par des grilles métalliques avec<br />

double filtre acoustique en microfibres <strong>et</strong> textile<br />

tissé. Ce système perm<strong>et</strong>tant, sur un casque ouvert,<br />

d’atténuer sensiblement les bruits extérieurs,<br />

ressemble beaucoup à ce que l’on rencontre sur le<br />

casque Philips X2.<br />

Les transducteurs électrodynamiques de grande<br />

taille (52 mm) du Klipsch Heritage HP-3 sont quant<br />

à eux de type «Free-Edge Bio Dynamic». Cela nous<br />

rappelle les haut-parleurs que l’on rencontre sur<br />

certains <strong>casques</strong> Denon haut de gamme ou chez<br />

Fostex. La membrane est en biocellulose <strong>et</strong> le


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

73<br />

moteur à aimant néodyme est ici de taille sérieuse<br />

(mais pas non plus exceptionnelle) avec une large<br />

bobine mobile (25 mm environ). On remarque aussi<br />

le beau travail d’optimisation réalisé sur les baffles<br />

support des transducteurs, en matériau de synthèse<br />

amorti, présentant un profil en amorce de pavillon,<br />

une structure striée <strong>et</strong> plusieurs ouvertures de tailles<br />

différentes d’accord de la charge.<br />

Un casque puissant, très convaincant à<br />

l’écoute, mais pas tout à fait assez pour<br />

son prix<br />

Sur le terrain, avec son bel arceau habillé de cuir<br />

de vach<strong>et</strong>te (pour rester dans l’esprit roots <strong>et</strong> cowboy<br />

à la conquête de l’Ouest), le Klipsch HP-3<br />

est valorisant, agréable à utiliser <strong>et</strong> écouter. Il<br />

est d’un confort bien étudié <strong>et</strong> facile à alimenter.<br />

Néanmoins, il est un peu lourd (presque 500 g hors<br />

câble) <strong>et</strong> pour un modèle à 1500 € quelques détails<br />

de fabrication ne sont pas tout à fait à la hauteur.<br />

Les glissières en métal, ainsi que les fixations des<br />

oreill<strong>et</strong>tes pourraient être un peu mieux polies<br />

<strong>et</strong> dans un métal plus luxueux. De même les<br />

enjoliveurs à la base des coques pourraient être<br />

un peu mieux amortis (ils font «cling» quand on les<br />

accroche avec le doigt) tandis que les habillages<br />

des coussin<strong>et</strong>s gagneraient à avoir une peau <strong>et</strong> des<br />

coutures plus fines.<br />

La restitution sonore développe quant à elle un<br />

aspect assez <strong>mag</strong>istral, emphatique même. Elle<br />

donne une forte impression de puissance. Elle<br />

est très généreuse dans le bas du spectre <strong>et</strong><br />

brillante dans le haut avec un équilibre un peu<br />

physiologique.<br />

À l’écoute, on sent immédiatement que l’on a<br />

affaire à un casque haut de gamme. Néanmoins, la<br />

définition <strong>et</strong> la précision du Klipsch HP3 pourraient<br />

être un peu plus poussées. En termes de n<strong>et</strong>t<strong>et</strong>é,<br />

propr<strong>et</strong>é, tenue en puissance... les résultats sont loin<br />

de ceux offerts par un Focal Clear au même prix.<br />

Dans l’absolu, le Klipsch HP-3 n’en demeure pas<br />

moins un bon casque, avec de très belles qualités<br />

de timbres, <strong>et</strong> une bonne humeur communicative.<br />

Avec lui, le son a toujours de l’ampleur, de<br />

l’assise. C’est beau, son écoute a de quoi soulever<br />

l’admiration, mais pas tout à fait assez pour le prix<br />

auquel il est proposé.<br />

En conclusion<br />

Le Klipsch Heritage HP3 est un bel exercice de<br />

style, sérieusement travaillé <strong>et</strong> plutôt réussi sur<br />

bien des aspects tant esthétique qu’au niveau des<br />

performances notamment dans le grave. Il faudrait<br />

juste qu’il soit un peu moins cher pour que nous lui<br />

accordions une vraie bonne note.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, semi-ouvert<br />

à triple évent<br />

•Transducteurs : 52 mm dynamiques, membranes «Free<br />

•Edge» en biocellulose<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 45 kHz<br />

•Sensibilité : 98 dB/1 mW<br />

•Impédance : 25 Ω<br />

•Puissance admissible max : 1800 mW<br />

•Câbles : câble de 1,37 <strong>et</strong> 2,5 m interchangeables<br />

•Accessoires fournis : Adaptateur jack 3,5 mm vers jack<br />

6,35 mm, boîte en bois, pied support en métal pour<br />

le casque<br />

•Poids : 440 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Performances<br />

Polyvalence<br />

Musicalité


74 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

PI<strong>ON</strong>EER<br />

SE-Monitor5<br />

Après le casque hifi très haut de gamme,<br />

ouvert SE-Master1, plutôt réussi, Pioneer le<br />

décline en version plus abordable <strong>et</strong> close.<br />

Le SE-Monitor5 reprend la superbe qualité<br />

de fabrication de son aîné <strong>et</strong> propose une<br />

restitution sonore d’une pur<strong>et</strong>é exemplaire.<br />

par Pierre Stemmelin<br />

Respect Messieurs les ingénieurs de chez Pioneer,<br />

ce casque SE-Monitor5 est d’un sérieux dans<br />

sa conception <strong>et</strong> d’une qualité de construction<br />

comme on en rencontre que très rarement. L’arceau<br />

a double branche finement habillé de cuir, les<br />

glissières en duralumin moulé de belle épaisseur, les<br />

gros coussin<strong>et</strong>s asymétriques à mousse à mémoire<br />

de forme des oreill<strong>et</strong>tes que l’on peut choisir<br />

habillés de velours ou d’une peau très douce (les<br />

deux sont fournis)... les éléments externes sont<br />

déjà fort impressionnants. Mais ce n’est rien par<br />

rapport à ce qui se trouve à l’intérieur. Chaque<br />

oreill<strong>et</strong>te accueille un très beau transducteur de<br />

50 mm à membrane en papier, très solidement<br />

plaqué au baffle en métal par un saladier en<br />

<strong>mag</strong>nésium (montage dit «flottant»). La coque est<br />

également en <strong>mag</strong>nésium moulé de forte épaisseur<br />

(plus de 2 mm) compartimenté en deux charges<br />

concentriques communiquant par des p<strong>et</strong>its évents.<br />

Presque jamais, nous n’avons vu un travail aussi<br />

méticuleux d’amortissement visant à minimiser<br />

les moindres résonances ou vibrations parasites.<br />

Chaque cavité est tapissée de feutrine <strong>et</strong> on ne<br />

compte pas les joints, amortisseurs en caoutchouc<br />

<strong>et</strong> autres rubans de fibre. Même les logements des<br />

vis d’assemblages sont colmatés par des p<strong>et</strong>its<br />

tampons de mousse autocollants.<br />

À l’écoute : la musique, <strong>et</strong> elle seule, sans<br />

aucune interprétation<br />

Le Pionneer SE-Monitor5, est livré avec trois jeux<br />

de câble dont un symétrique avec connecteur jack<br />

2,5 mm à quatre contacts. Il pèse 480 g ce qui est<br />

déjà beaucoup <strong>et</strong> si vous n’avez pas beaucoup de<br />

cheveux (comme moi), les branches de son arceau<br />

pourront vous laisser deux p<strong>et</strong>ites marques sur le<br />

haut du crâne après une longue séance d’écoute.<br />

Mais rassurez-vous, çà part très vite <strong>et</strong>, en dehors<br />

de ce point, le Pioneer SE-Monitor5 est d’un confort<br />

très soigneusement étudié tout en étant facile à<br />

alimenter.<br />

En ce qui concerne les performances sonores,<br />

Pur<strong>et</strong>é, définition <strong>et</strong> neutralité sont les termes qui<br />

viennent immédiatement à l’esprit lors de l’écoute<br />

1000 €<br />

de ce casque. Ici, aucun eff<strong>et</strong> tapageur dans le<br />

grave, aucune brillance dans l’aigu ou coqu<strong>et</strong>terie<br />

dans le médium ne vient distraire le message<br />

musical. On entend tout d’un enregistrement <strong>et</strong> rien<br />

d’autre. La scène sonore est précise <strong>et</strong> millimétrée.<br />

Ce casque Pioneer n’apporte aucunement sa propre<br />

interprétation. Toute coloration est bannie. On<br />

aimerait qu’il sorte parfois un peu de ses gonds,<br />

fasse peut-être preuve de plus de fantaisie, mais<br />

rien ne le détourne de sa droiture <strong>et</strong> de sa rigueur.<br />

On peut pousser le volume de façon violente, il<br />

reste imperturbable, délivrant la musique telle<br />

qu’elle est, sans artifice <strong>et</strong> c’est tout à son honneur.<br />

Peu de <strong>casques</strong> sont capables d’une telle propr<strong>et</strong>é<br />

ne dérapant jamais vers de l’acidité ou des sonorités<br />

emphatiques dans le bas du spectre. Ce Pioneer SE-<br />

Monitor5 porte décidément bien son nom. C’est un<br />

«moniteur acoustique» de très haute précision.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, fermé<br />

•Transducteurs : 50 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 5 Hz à 85 kHz<br />

•Sensibilité : 99 dB<br />

•Impédance : 40 Ω<br />

•Puissance admissible : 1000 mW<br />

•3 câbles interchangeables : 1,6 m à prise mini-jack asymétrique<br />

de 3,5 mm, 3 m à prise mini-jack asymétrique de<br />

3,5 mm, 1,6 m à prise micro-jack symétrique de 2,5 mm<br />

•Accessoires : Adaptateur mini-jack vers jack 6,35 mm,<br />

paire de coussin<strong>et</strong>s velours, housse de rangement<br />

•Poids : 480 g (hors cordon)<br />

Notre avis


76 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

SENNHEISER<br />

HD 660 S<br />

On ne change pas une rec<strong>et</strong>te qui marche.<br />

C’est sûrement ce que s’est dit pendant<br />

longtemps Sennheiser à propos dont son<br />

HD 650. Mais après plus dix ans au catalogue,<br />

un p<strong>et</strong>it lifting commençait à s’imposer pour<br />

c<strong>et</strong>te ancienne icône du casque Hifi haut de<br />

gamme. Ce qui est désormais chose faite avec<br />

le HD 660 S. par Pierre Stemmelin<br />

Comme rien n’est éternel, Sennheiser a donc décidé<br />

en 2017 de rem<strong>et</strong>tre sur le métier un de ses fleurons<br />

historiques. Ainsi le HD650 (qui, à l’heure où nous<br />

écrivons ces lignes, est encore au catalogue à 450 €)<br />

vient de se muer en HD 660 S. Pour ce faire, <strong>et</strong> c’est<br />

heureux, les ingénieurs de la marque allemande<br />

n’ont pas fait de profondes mutations, mais plutôt<br />

opéré une optimisation en douceur. Le HD 660 S<br />

est du coup très proche du HD 650 d’origine <strong>et</strong> ne<br />

fait qu’en <strong>mag</strong>nifier les qualités. Il troque la finition<br />

grise brillante métallisée, un peu datée, pour des<br />

matériaux de synthèse gris sombre plus sobre.<br />

On r<strong>et</strong>rouve par contre la même forme d’arceau<br />

assez simple en plastique noble avec glissière en<br />

métal. Les oreill<strong>et</strong>tes totalement ouvertes adoptent<br />

toujours un profil ovale. Leurs grilles métalliques<br />

s’ornent juste en complément d’un p<strong>et</strong>it logo<br />

Sennheiser. À l’intérieur, les transducteurs de 40<br />

mm, propres à la marque allemande, ont gagné 1<br />

dB de sensibilité <strong>et</strong> ont maintenant une impédance<br />

de 150 Ω, au lieu de 300, ce qui facilitera le travail de<br />

la source, tandis que le taux de distorsion descend<br />

en dessous de 0,04% contre 0,05 % auparavant.<br />

Amateur d’enregistrements en acoustique <strong>et</strong><br />

de voix, chassez ici le naturel<br />

Sur le terrain, le HD 660 S reste dans la lignée du HD<br />

650. Ses coussin<strong>et</strong>s habillés de velours sont toujours<br />

un peu fermes. Il sert aussi un poil fort les oreilles,<br />

mais peut-être un peu moins que son prédécesseur.<br />

De toute manière, ce n’est pas si grave, car il est<br />

léger <strong>et</strong> se porte sans trop de fatigue.<br />

À l’écoute, la restitution sonore est claire <strong>et</strong> limpide.<br />

Le HD 660 S délivre à la fois une scène d’une grande<br />

concision tout en donnant une belle impression<br />

d’aération. Son équilibre tonal n’est pas maigre.<br />

Ses timbres ont beaucoup de douceur, de richesse<br />

<strong>et</strong> de nuances <strong>et</strong> (c’est normal pour un Sennheiser)<br />

il n’oublie pas une p<strong>et</strong>ite pointe de chaleur dans<br />

le bas médium. Mais il n’en fait pas non plus des<br />

tonnes dans l’extrême grave. Les amateurs de<br />

grosses basses trouveront même qu’il n’en fait pas<br />

tout à fait assez dans ce registre. Le domaine où<br />

500 €<br />

excelle ce Sennheiser est effectivement ailleurs.<br />

Il n’a pas son pareil sur les voix <strong>et</strong> les instruments<br />

acoustiques. Avec lui, l’intro de la chanson «Lucia»<br />

de Marta Gomez accompagné à la guitare est une<br />

douce caresse. Les diverses percussions de ce<br />

morceau fleurissent ensuite délicatement, discrètes<br />

au début, puis éclosant de toute part.<br />

Le concerto pour violon en sol mineur de Mozart<br />

(KV 216) par Marianne Thorsen (enregistrement<br />

HDTracks 24 bits/96 kHz) est enchanteur, pétillant,<br />

tout en délicatesse. Le jeu de la violoniste est à la<br />

fois vitaminé <strong>et</strong> d’une grande douceur. Il ne se noie<br />

pas dans le reste de l’orchestre lors des envolées<br />

lyriques. Tous les pupitres s’organisent avec<br />

cohésion <strong>et</strong> chacun est d’une superbe lisibilité.<br />

Comme vous le voyiez, ce casque nous emmène<br />

plus vers la douceur <strong>et</strong> la volupté que vers des<br />

morceaux ultra énergiques <strong>et</strong> percutants. Il ne<br />

fait certes pas tout <strong>et</strong> ne se départit jamais d’une<br />

certaine r<strong>et</strong>enue, mais ce qu’il fait est du grand art.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, ouvert<br />

•Transducteurs : 40 mm dynamiques<br />

•Réponse en fréquence : 10 Hz à 41 kHz<br />

•Sensibilité : 104 dB/1 V/1 kHz<br />

•Impédance : 150 Ω<br />

•Câbles : câble standard avec jack 6,35 mm <strong>et</strong> câble symétrique<br />

avec prise jack 4,4 mm, tous deux de 3 mètres<br />

•Accessoires fournis : Adaptateur jack 6,35 mm vers<br />

mini-jack, coffr<strong>et</strong> de rangement<br />

•Poids : 260 g (hors cordon)<br />

Notre avis


FOREVER CLASSIC<br />

Un amplificateur pas comme les autres.<br />

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78 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

TECHNICS<br />

EAH-T700<br />

Technics, branche audiophile de Panasonic,<br />

après une période d’absence, au grand damne<br />

des ses aficionados, est désormais de r<strong>et</strong>our<br />

<strong>et</strong> en force. Outre les nouvelles versions<br />

de ses platines vinyles d’anthologie, la<br />

marque japonaise tire tous azimuts dans le<br />

domaine de l’audio haut de gamme : amplis à<br />

vumètres, enceintes à transducteurs coaxiaux,<br />

minichaînes de luxe <strong>et</strong> ce casque EAH-T700,<br />

très innovant, à la croisée des chemins pro,<br />

hifi, DJ <strong>et</strong> nomade. par Pierre Stemmelin<br />

Ne vous fiez pas à son look un peu intemporel,<br />

mais semblant quand même venir des années 1990,<br />

le Technics EAH-T700 est un casque totalement<br />

moderne <strong>et</strong> innovant sur bien des aspects. Cela<br />

commence par l’arceau tout en métal moulé, de<br />

forte épaisseur. Outre les pivots perm<strong>et</strong>tant de<br />

m<strong>et</strong>tre les oreill<strong>et</strong>tes à plat pour ranger le casque <strong>et</strong><br />

ses glissières à large plage de réglage en hauteur, il<br />

comporte d’autres p<strong>et</strong>ites glissières d’ajustement de<br />

la profondeur pour mieux s’ajuster sur les pavillons<br />

auditifs de l’utilisateur. C’est unique.<br />

Et cela ne s’arrête pas en si bon chemin. Car<br />

chacune des coques sandwich (métal/matériau<br />

synthétique) de ses oreill<strong>et</strong>tes, en plus de son<br />

énorme coussin<strong>et</strong> asymétrique en mousse à<br />

mémoire de forme <strong>et</strong> de ses ouïes d’aération<br />

dorsales, accueille deux transducteurs. On y<br />

trouve tout d’abord un médium/woofer de 50<br />

mm, à membrane «MLF» métallisé or de 50<br />

mm, bénéficiant d’un système d’amortissement<br />

sophistiqué, puis un super-twe<strong>et</strong>er désaxé à dôme<br />

en aluminium de 14 mm.<br />

À l’écoute : grosses sensations, gros frissons<br />

<strong>et</strong> adrénaline garantie<br />

S’il est un casque qui ne peut laisser indifférent,<br />

c’est bien le Technics EAH-T700. Outre son aspect<br />

<strong>et</strong> son poids imposant (presque 500 g) qui vous<br />

invite immédiatement à faire un peu de musculation<br />

des longissimus, splénius <strong>et</strong> autres élévateurs de la<br />

scapula du cou, il délivre un rendu d’une puissance,<br />

d’une énergie dévastatrice. Mais attention, ce<br />

n’est pas un barbare, car de la maitrise <strong>et</strong> de la<br />

précision il en a aussi. Avec lui, le moindre eff<strong>et</strong><br />

de mixage, souffle, grésillement, p<strong>et</strong>it bruit dans<br />

la salle au 36ème rang de spectateurs ou chanteur<br />

perdu au milieu de dizaines de choristes devient<br />

perceptible. Avec le Technics EAH-T700, sur des<br />

morceaux que nous connaissons pourtant très bien,<br />

nous nous sommes surpris à découvrir des éléments<br />

d’enregistrement auxquels nous n’avions jamais<br />

prêté attention auparavant même sur des <strong>casques</strong><br />

très haut de gamme, jusqu’à 4 fois plus chers.<br />

Certes, parfois l’EAH-T700 pourrait être un peu plus<br />

doux <strong>et</strong> moelleux dans le médium. Mais le policé<br />

n’est pas son genre. Il est à la fois hyper dynamique,<br />

doté d’une réponse en fréquence ultra large, des<br />

tréfonds du grave aux stratosphères de l’aigu. Son<br />

énergie <strong>et</strong> sa tenue en puissance sont énormes. Et<br />

tant pis, si cela décoiffe ou froisse parfois un peu les<br />

tympans. Les performances <strong>et</strong> l’adrénaline sonore<br />

sont poussées à leur paroxysme, ce qui peut être<br />

fort jouissif.<br />

Spécifications<br />

•Type : casque circum-auriculaire, clos (avec ouïes de<br />

décompression)<br />

•Transducteurs : médium/woofer de 50 mm <strong>et</strong> supertwe<strong>et</strong>er<br />

de 14 mm<br />

•Réponse en fréquence : 3 Hz à 100 kHz<br />

•Sensibilité : 102 dB/mW<br />

•Impédance : 28 Ω<br />

•Puissance admissible : 1500 mW<br />

•Câble : cordons interchangeables de 1,2 <strong>et</strong> 3 m, avec<br />

prise mini-jack, système de verrouillage par vis <strong>et</strong> conducteurs<br />

en cuivre de grade 4 N<br />

•Accessoires fournis : Adaptateur mini-jack vers jack 6,35<br />

mm, poch<strong>et</strong>te de rangement<br />

•Poids : 740 g (hors cordon)<br />

Notre avis<br />

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Elipson In-Ear n°1 - en page 82


82 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

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françaises Elipson, créée par Joseph Léon à la<br />

fin des années 1930 <strong>et</strong> reprise par la société<br />

(toujours française) AV-Industry en 2008, se<br />

proj<strong>et</strong>te un peu plus dans l’audio nomade<br />

avec c<strong>et</strong>te première paire d’<strong>écouteurs</strong> intraauriculaires.<br />

par Manuel Courbo<br />

Ce n’est pas le premier produit nomade de la<br />

marque puisque des enceintes Blu<strong>et</strong>ooth portables<br />

existent déjà, les Timber <strong>et</strong> Lenny, mais c’est bien la<br />

toute première paire d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires<br />

lancée sous le nom Elipson. La première d’une<br />

future lignée ? L’avenir <strong>et</strong> l’accueil du public, je<br />

pense, nous le diront.<br />

Nous sommes sur un modèle Blu<strong>et</strong>ooth composé<br />

de deux oreill<strong>et</strong>tes reliées entre elles par un<br />

câble qui accueille le boîtier de la batterie <strong>et</strong> des<br />

commandes. Il est typé urbain, à la présentation<br />

plutôt «chic». Les <strong>écouteurs</strong> sont légers en<br />

aluminium, bi-ton. L’extrémité visible de chaque<br />

oreill<strong>et</strong>te est en finition métal naturel tandis que le<br />

corps est dans les tons gris/marron. L’ensemble ne<br />

pèse que 18 g. Les embouts, légèrement angulés<br />

vers l’avant tiennent bien dans les conduits auditifs<br />

<strong>et</strong> assurent une isolation acoustique passive déjà<br />

conséquente. Les touchent de la télécommande<br />

sont bien, voir presque sur dimensionnées, on sent<br />

le «+» <strong>et</strong> le «–» du volume au bout du doigt, ce qui<br />

est appréciable.<br />

Un son bien propre sur lui <strong>et</strong> une puissance<br />

acoustique importante<br />

Pour ce qui est des performances sonores, un<br />

premier point nous a étonnés, c’est le rendement,<br />

ou plutôt le niveau de volume que l’on peut<br />

atteindre avec l’Elipson In-Ear n°1 qui semble<br />

très élevé... pour ce qui est des timbres <strong>et</strong> de la<br />

définition, c’est globalement propre. La scène<br />

sonore a un peu moins d’ampleur que sur nos<br />

<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires de référence, mais rien<br />

d’alarmant.<br />

Sur l’album «10 000 Hz Legend» du groupe Air,<br />

sur le morceau «Radian» la scène sonore est<br />

conséquente, les différents sons <strong>et</strong> instruments<br />

s’enchainent <strong>et</strong> s’entrecoupent sans problème, les<br />

aigus <strong>et</strong> médium sont très clairs <strong>et</strong> bien dessinés<br />

tandis que le bas médium manque un peu de<br />

vivacité <strong>et</strong> de punch, mais sans trop nuire à la<br />

qualité de l’écoute.<br />

100 €<br />

En conclusion<br />

Produit Blu<strong>et</strong>ooth, léger, élégant, livré dans une<br />

belle boite en métal <strong>et</strong> avec une p<strong>et</strong>ite housse de<br />

transport en similicuir, le tout à moins à 100 €... pas<br />

grand-chose à reprocher à c<strong>et</strong>te première paire<br />

d’<strong>écouteurs</strong> Elipson.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires fermés<br />

•Transmission Blu<strong>et</strong>ooth AptX<br />

•Transducteurs dynamiques de 11,5 mm<br />

•Câble de liaison plat anti emmêlage avec<br />

télécommande.<br />

•Accessoires fournis : 3 tailles d’embouts S/M/L, poch<strong>et</strong>te<br />

de rangement en similicuir, pince cravate.<br />

•Autonomie annoncée de 6 h, recharge en 1 h 30<br />

•Câble de recharge USB fourni<br />

•Aimants intégrés pour tenue des deux <strong>écouteurs</strong> l’un<br />

contre l’autre au repos<br />

•Poids : 18 g<br />

Notre avis


Gamme Audio<br />

La gamme audio Optoma Nuforce est conçue pour les <strong>audiophiles</strong>. Nos produits sont fabriqués à partir de<br />

composants de qualité premium combinant un design élégant <strong>et</strong> une qualité audio supérieure.<br />

Série HEM<br />

Ecouteurs intra auriculaires haute résolution<br />

Certifié Hi-Res - Certifié Haute Résolution – pour un son de qualité studio<br />

Deux fois la fréquence standard - Deux fois la gamme de fréquence des<br />

transducteurs à armature équilibrée habituels - jusqu’à 40 000 Hz<br />

Crossover avancé - Filtre crossover à phase linéaire pour une<br />

intégration des transducteurs homogène<br />

Les transducteurs les plus avancés - Dernière génération de transducteurs<br />

Knowles à armature équilibrée pour une précision incroyable<br />

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Écouteurs intra-auriculaires Blu<strong>et</strong>ooth sans fil<br />

Autonomie incroyable de 10 heures - Écoute sans interruption<br />

en déplacement<br />

Embouts SpinFit TwinBlade® brev<strong>et</strong>és – Meilleure stabilité, isolation<br />

sonore <strong>et</strong> ajustement sécurisé<br />

Compatible AAC pour iPhone, iPad <strong>et</strong> Mac – La meilleure qualité<br />

de son pour les appareils Apple<br />

Microphone intégré - Pour les appels, Alexa, Cortana,<br />

Siri <strong>et</strong> l’Assistant Google<br />

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Écouteurs intra-auriculaires sans fil Blu<strong>et</strong>ooth<br />

Autonomie incroyable de 10 heures - Écoute sans interruption<br />

en déplacement<br />

L’accessoire fitness parfait - Résistant à la pluie, la poussière<br />

<strong>et</strong> la transpiration (certifié IP55)<br />

Confort maximum <strong>et</strong> ajustement parfait – Embouts <strong>et</strong> adaptateurs<br />

interchangeables disponibles en différentes couleurs <strong>et</strong> tailles<br />

Embouts SpinFit TwinBlade® révolutionnaires – Fabriqués sur mesure<br />

pour une meilleure stabilité, une meilleure isolation sonore <strong>et</strong> un<br />

ajustement sécurisé<br />

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Écouteurs intra-auriculaires premiums sans fil Blu<strong>et</strong>ooth<br />

Sans câble - Des <strong>écouteurs</strong> véritablement sans fil<br />

Connexion stable <strong>et</strong> fiable - Technologie Blu<strong>et</strong>ooth® <strong>et</strong> NFMI<br />

Qualité de son supérieure avec des basses profondes <strong>et</strong> explosives<br />

- Compatible AAC <strong>et</strong> aptX<br />

Écoute sans interruption - 4 heures d’autonomie<br />

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84 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

JVC<br />

HA–EC30BT<br />

La marque japonaise poursuit sa lancée sur ce créneau<br />

porteur des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires dédiés au sport<br />

<strong>et</strong> aux sportifs donc, avec le lancement de deux modèles<br />

Blu<strong>et</strong>ooth proches, le JVC HA-ET50BT <strong>et</strong> le JVC HA-<br />

EC30BT qui fait l’obj<strong>et</strong> de ce test. par Manuel Courbo<br />

70 €<br />

Les deux modèles sortis au printemps 2017 sont construits sur<br />

la même base technique, seuls trois points différencient ces<br />

deux paires d’<strong>écouteurs</strong> sans-fil, la forme, le choix des couleurs<br />

proposées <strong>et</strong>, plus important, l’autonomie de la batterie.<br />

Nous sommes sur des modèles Blu<strong>et</strong>ooth, dédiés initialement<br />

au sport <strong>et</strong> qui résistent donc à la transpiration ainsi qu’aux<br />

intempéries pour une utilisation en extérieur.<br />

La mise en place des <strong>écouteurs</strong> est facile, la tenue est<br />

excellente grâce aux arceaux en plastique semi-rigides qui<br />

partent des oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> passent par-dessus les pavillons des<br />

oreilles. Le produit, minimaliste, se fait rapidement oublier avec<br />

un peu plus de 20 grammes au total sur la balance, un câble de<br />

liaison entre les deux oreill<strong>et</strong>tes, fin <strong>et</strong> léger. On peut entamer<br />

une séance de running sans s’inquiéter de ce dernier.<br />

Une restitution claire <strong>et</strong> intelligible<br />

L’isolation passive du JVC HA-EC30BT étant plutôt importante<br />

avec les embouts standards montés d’origine, JVC livre<br />

également des embouts striés, pour une utilisation en<br />

extérieur, qui laissent passer une partie des bruits de la rue<br />

pour plus de sécurité <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> une meilleure respiration des<br />

conduits auditifs.<br />

Pour ce qui est de la restitution sonore, sur l’album «Notorious»<br />

de Duran Duran, la restitution est correcte, voire agréable, la<br />

scène sonore est ouverte, pas mal de détails,<br />

des placements bien distincts, les aigus <strong>et</strong><br />

les médiums très présents sur c<strong>et</strong> album<br />

ressortent très bien. Par contre sur l’album<br />

«10 000 Hz Legend» du groupe Air, on note<br />

un p<strong>et</strong>it bémol pour les enchainements dans<br />

le bas du spectre ou là ça cafouille un peu.<br />

En conclusion<br />

Produit Blu<strong>et</strong>ooth simple, efficace <strong>et</strong><br />

accessible en prix (70 €) pour les pratiques<br />

sportives, le JVC HA-EC30BT remplit son<br />

office que ce soit dans les salles ou en<br />

extérieur. Il pourra bien entendu, avec son<br />

autonomie de 8 heures <strong>et</strong> son faible poids,<br />

être également utilisé en ville <strong>et</strong> dans les<br />

transports.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires fermés<br />

•Transmission Blu<strong>et</strong>ooth SBC<br />

•Transducteurs dynamiques de 9 mm<br />

•Accessoires fournis : 3 paires d’embouts isolants «pleins»<br />

(S/M/L), 3 paires d’embouts striés, pas de sac de rangement.<br />

•Autonomie annoncée de 8 heures, recharge en 3,5 heures<br />

•Câble de recharge USB<br />

Aimant pour «attacher» les deux <strong>écouteurs</strong> au repos.<br />

•Étanche <strong>et</strong> lavable, certifié IPX5 pour les <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> IPX4 pour<br />

la télécommande, disponible en rouge noir, bleu ou jaune acidulé<br />

•Poids : 21 g<br />

Notre avis


<strong>ON</strong> Magazine c’est aussi...


86 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

PLANTR<strong>ON</strong>ICS<br />

BackBeat FIT 305<br />

Plantronics n’est pas forcément très réputée dans les<br />

milieux <strong>audiophiles</strong>, mais elle est bien connue du grand<br />

public ou des professionnels, depuis plus d’une décennie<br />

comme étant une spécialiste des oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> kits mains<br />

libres Blu<strong>et</strong>ooth. Née au début des années 1960, c<strong>et</strong>te<br />

société américaine a commencé avec des micro-<strong>casques</strong><br />

de communication pour l’aéronautique <strong>et</strong> la recherche<br />

spatiale. Elle a donc un très sérieux bagage technique<br />

<strong>et</strong> le m<strong>et</strong> aujourd’hui à profit de plus en plus sur des<br />

produits dédiés à la musique. par Manuel Courbo<br />

100 €<br />

En France, vous pouvez vous souvenir de c<strong>et</strong>te<br />

déferlante d’hommes d’affaires avec c<strong>et</strong>te oreill<strong>et</strong>te<br />

unique <strong>et</strong> clignotante fichée dans une oreille.<br />

Beaucoup de «winners» l’arboraient au début<br />

des années 2000… pour moi, c’est ça Plantronics<br />

à l’époque, une i<strong>mag</strong>e moins distinguée que les<br />

secteurs de l’aéronautique <strong>et</strong> de l’aérospatial, mais<br />

une approche pratique <strong>et</strong> très efficace.<br />

Depuis quelques années la marque avance aussi ses<br />

pions chez nous (les <strong>audiophiles</strong>) avec des <strong>casques</strong><br />

citadins, sans-fil <strong>et</strong> antibruit, plutôt étonnants<br />

comme le BackBeat Pro 2 testé <strong>et</strong> récompensé<br />

chez <strong>ON</strong> Mag. Elle est également très appréciée<br />

des sportifs pour ses <strong>écouteurs</strong> BackBeat Fit dont<br />

le BackBeat Fit 305, que nous testons ici, est une<br />

nouvelle déclinaison.<br />

L’eff<strong>et</strong> Waouh est là !<br />

Le BackBeat Fit 305 toujours dans la lignée<br />

Plantronics, <strong>et</strong> bien que dédié sport, est très<br />

sérieusement fabriqué <strong>et</strong> sonne bigrement juste.<br />

L’isolation acoustique passive <strong>et</strong> la tenue dans les<br />

oreilles sont excellentes. Plantronics m<strong>et</strong> d’ailleurs<br />

en avant un brev<strong>et</strong> sur ses embouts «occlusifs» qui<br />

renforcent la tenue <strong>et</strong> l’isolation. Le pendant négatif<br />

est que le p<strong>et</strong>it arceau souple qui assure le maintien<br />

dans la conque de l’oreille peut avoir tendance à<br />

gêner à la longue.<br />

Pour ce qui est des performances sonores, Waouh<br />

! Sur le disque «Violator» de Depeche Mode <strong>et</strong> le<br />

morceau «World In My Eyes», les sons arrivent avec<br />

de l’ampleur. Les notes synthétiques déferlent. Ça<br />

claque par-ci. Ça martèle avec profondeur par-là.<br />

Tous les plans s’enchainent sans confusion. Tous<br />

les registres sont bien représentés. Nous n’avons<br />

qu’une p<strong>et</strong>ite critique. À fort volume, le haut du<br />

spectre, assez présent, peut tourner à l’agressivité.<br />

En Conclusion<br />

Le Plantronics BlackBeat Fit 305 a beaucoup<br />

d’atouts : <strong>écouteurs</strong> Blu<strong>et</strong>ooth, extrêmement léger,<br />

pratique, bien conçu pour le sport, mais aussi<br />

pour un usage urbain, une restitution sonore qui<br />

déménage, pour un prix de moins de 100 € <strong>et</strong> avec<br />

une touche écolo grâce à un emballage en grande<br />

partie en papier recyclé.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires fermés<br />

•Transmission : Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Transducteurs dynamiques de 6 mms<br />

•Câble de liaison entre les oreill<strong>et</strong>tes recouvert d’une<br />

gaine en tissu réfléchissant (sécurité de nuit), avec télécommande.<br />

•Accessoires fournis : 3 paires d’embouts de tailles différentes,<br />

poch<strong>et</strong>te de rangement, pince cravate<br />

•Autonomie annoncée de 6 h<br />

•Câble de recharge USB<br />

•Résistant à l’humidité <strong>et</strong> la transpiration, IPX5<br />

•Portée en Blu<strong>et</strong>ooth : jusqu’à 10 mètres<br />

•Disponible en gris/noir, bleu/bleu foncé, gris/jaune <strong>et</strong><br />

gris/rose corail<br />

•Poids : 13 g<br />

Notre avis


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong> 87<br />

RHA<br />

MA750 Wireless<br />

Chez <strong>ON</strong> Mag, nous suivons la marque RHA<br />

depuis ses débuts en 2012, <strong>et</strong> avons même<br />

testé son premier casque supra-auriculaire.<br />

Depuis, la marque a abandonné les <strong>casques</strong><br />

pour se concentrer exclusivement dans les<br />

<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires, souvent avec pas<br />

mal de réussite. Maintenant, avec certes un<br />

peu de r<strong>et</strong>ard par rapport à la concurrence<br />

(car la marque aime prendre son temps), RHA<br />

s’attaque aux <strong>écouteurs</strong> sans-fil <strong>et</strong> comme<br />

nous le voyons avec le MA750 Wireless, elle<br />

semble encore faire mouche.<br />

par Manuel Courbo<br />

150€<br />

RHA a adopté relativement tard la technologie<br />

sans fil, certainement par prudence. Le RHA MA750<br />

Wireless ainsi que son p<strong>et</strong>it frère le MA650 ne sont<br />

en eff<strong>et</strong> sortis qu’au printemps 2017. Ces deux<br />

paires d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires sont assez<br />

originales puisqu’elles adoptent des systèmes<br />

d’accroche de type tours d’oreilles <strong>et</strong> tour de nuque.<br />

Pour ce qui est de la fabrication du RHA MA750,<br />

comme d’habitude chez la marque écossaise<br />

le packaging est hyper soigné <strong>et</strong> le produit est<br />

esthétiquement admirablement fini. On r<strong>et</strong>rouve<br />

dans sa construction des transducteurs exclusifs<br />

(modèle 560.1), des corps d’<strong>écouteurs</strong> en acier<br />

inoxydable en forme de tromp<strong>et</strong>te, des câbles <strong>et</strong> un<br />

tour de nuque très doux à l’aspect mat.<br />

Une restitution sonore vivante <strong>et</strong> un confort<br />

de port appréciable<br />

À l’écoute de c<strong>et</strong>te paire d’<strong>écouteurs</strong> sans-fil RHA,<br />

on note beaucoup de clarté <strong>et</strong> de détails. Sur le<br />

morceau Electro «Second Life» du DJ français<br />

Vitalic, elle nous sert une restitution bien équilibrée,<br />

sans démesure <strong>et</strong> avec de la précision avant tout.<br />

Sur le morceau un peu plus compliqué du même DJ,<br />

«Flashmob», les RHA MA750 se sortent également<br />

bien des sonorités Electro atonales couplées aux<br />

coups de basse synthétiques de ce morceau.<br />

Sur le morceau plus conventionnel (du point de vue<br />

du mixage sonore) d’Annie Lenox, «A Wither Shade<br />

of Pale», les différents éléments qui composent<br />

ce morceau, la voix <strong>mag</strong>nifique de l’interprète, le<br />

clavecin, les chœurs, le synthé, la harpe (une vraie<br />

harpe ?)... toutes ces sonorités cohabitent <strong>et</strong> se<br />

croisent avec précision, ampleur <strong>et</strong> dynamisme.<br />

Pour ce qui est du confort, n’étant pas familier du<br />

concept d’<strong>écouteurs</strong> avec arceau tour de nuque<br />

(ou plutôt de cou), il faut reconnaître que le RHA<br />

MA750 sait se faire oublier, au porté <strong>et</strong>, entre<br />

guillem<strong>et</strong>, à l’écoute (dans le bon sens du terme).<br />

Il est très confortable <strong>et</strong> pas fatigant pour un sou,<br />

même après 2 ou 3 heures d’utilisation. Chic <strong>et</strong><br />

séduisant, équilibré, les compliments ne manquent<br />

pas pour en parler. À 150 €, c’est un produit fort<br />

recommandable.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires fermés Blu<strong>et</strong>ooth<br />

•Transducteurs dynamiques de 8 mm<br />

•Câble ergonomique passant par-dessus les oreilles <strong>et</strong><br />

derrière le cou<br />

•Accessoires fournis : 10 paires d’embouts dont 6 en<br />

silicone, 2 en mousse à mémoire de forme <strong>et</strong> 2 à double<br />

frange, poch<strong>et</strong>te de rangement en tissu, pince cravate.<br />

•Autonomie annoncée de 12 h, recharge en 1 h 30<br />

•Résistant à la sueur <strong>et</strong> l’humidité (IPX4)<br />

•Appairage NFC sans contact possible<br />

•Câble de recharge USB fourni<br />

•Aimant pour accroche des deux <strong>écouteurs</strong> au repos<br />

•Poids : 41 g<br />

Notre avis


88 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

SHURE<br />

SE215 Wireless<br />

C’est la première fois que nous recevons les <strong>écouteurs</strong> Shure<br />

SE215 Wireless, pourtant, vous savez quoi, nous les avons déjà<br />

essayés... du moins en partie... <strong>et</strong>, nous, on trouve çà génial.<br />

Le concept modulaire de c<strong>et</strong>te paire d’<strong>écouteurs</strong> sans-fil nous<br />

semble en eff<strong>et</strong> une très bonne idée... à suivre. par Pierre Stemmelin<br />

140 €<br />

Oui, ce n’est pas une plaisanterie, on trouve le<br />

concept génial <strong>et</strong>, en recevant ces <strong>écouteurs</strong> nous<br />

nous sommes dit : «mais pourquoi, diable, n’y<br />

avoir pensé plutôt». Le Shure SE215 est en eff<strong>et</strong><br />

un produit modulaire, évolutif <strong>et</strong> réparable, donc<br />

certainement plus durable, ce qui pour nous,<br />

chez <strong>ON</strong> Mag, est un élément particulièrement<br />

important. Il est composé de deux oreill<strong>et</strong>tes<br />

détachables, identiques à celle du Shure SE215 que<br />

nous avons déjà testé en 2012, <strong>et</strong> d’un câble (BT1),<br />

pour relier les deux oreill<strong>et</strong>tes, qui intègre le boîtier<br />

de la batterie, l’ém<strong>et</strong>teur-récepteur Blu<strong>et</strong>ooth ainsi<br />

que les commandes.<br />

Les connecteurs sont au standard MMCX, qui crée<br />

une attache fort sécurisante entre les <strong>écouteurs</strong><br />

<strong>et</strong> le cordon. De c<strong>et</strong>te manière, il est possible de<br />

changer les oreill<strong>et</strong>tes par des modèles beaucoup<br />

plus haut de gamme comme les Shure SE425 <strong>et</strong><br />

SE846. Nous avons vu aussi sur intern<strong>et</strong>, qu’il est<br />

possible d’ach<strong>et</strong>er, en cas de casse ou de perte, une<br />

oreill<strong>et</strong>te de remplacement, la droite ou la gauche,<br />

à 50 € l’unité. Idem pour le cordon avec récepteur<br />

Blu<strong>et</strong>ooth pour environ 100 € (l’addition de tous les<br />

éléments pris séparément étant naturellement un<br />

peu plus élevé que celui du produit tout-en-un). Il<br />

sera éventuellement aussi possible de remplacer<br />

ce cordon «sans-fil» par une liaison filaire avec prise<br />

mini-jack ou Lightning pour appareil iOS, ou encore<br />

par un autre avec récepteur Blu<strong>et</strong>ooth utilisant le<br />

codec AptX ou AptX HD (ce qui n’est pas le cas du<br />

cordon Shure BT1 qui est uniquement compatible<br />

avec le codec audio SBC).<br />

Notre label <strong>ON</strong>-ZeGreen pour le concept<br />

Chez <strong>ON</strong> <strong>mag</strong>, nous ne voyons pas toujours d’un<br />

très bon œil la pandémie du sans-fil que subit<br />

actuellement le marché des <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> des<br />

<strong>casques</strong> audio. Il ouvre le risque de voir beaucoup<br />

de produits venir gonfler rapidement les déch<strong>et</strong>s<br />

électroniques (DEEE). En eff<strong>et</strong>, une fois leur batterie<br />

morte, la plupart deviendront inutilisables, car elle<br />

ne peut souvent être remplacée. Et cela peut se<br />

produire assez vite, en à peine plus d’un an pour<br />

certains. Pour des produits très abordables, que<br />

l’on peut considérer comme «j<strong>et</strong>ables» cela peut<br />

se comprendre, même si c’est regr<strong>et</strong>table, par<br />

contre pour les modèles plus haut de gamme, c’est<br />

beaucoup plus embêtant.<br />

Ici, avec ce concept Shure, une fois la batterie<br />

morte, seul le cordon récepteur sera à changer. Les<br />

<strong>écouteurs</strong>, eux, pourront continuer leur service avec<br />

un autre récepteur Blu<strong>et</strong>ooth ou une liaison filaire.<br />

Voilà donc la raison pour laquelle, vous voyiez dans


<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

89<br />

c<strong>et</strong> article notre label <strong>ON</strong> Zegreen. Ce n’est<br />

pas une recommandation d’achat, mais un<br />

encouragement à ce que le concept soit<br />

effectivement appliqué dans le commerce<br />

<strong>et</strong> qu’il fasse école chez d’autres marques.<br />

Des <strong>écouteurs</strong> façon oreill<strong>et</strong>tes de<br />

scène pour les musiciens, mais plutôt<br />

polyvalents<br />

Mais revenons quand même à nos Shure SE215. Ces<br />

<strong>écouteurs</strong> sont de type mono-voie à transducteurs<br />

électrodynamiques. Ils ne sont pas équipés de<br />

transducteurs multivoie à armatures balancées,<br />

comme les modèles plus haut de gamme de la<br />

marque américaine. Cependant, Shure étant très<br />

impliquée dans le domaine professionnel, les<br />

coques de ces SE215 reprennent la même forme<br />

d’oreill<strong>et</strong>tes de scène pour les musiciens qui<br />

remplissent intégralement les conques des pavillons<br />

auditifs de l’utilisateur. Cela apporte un haut niveau<br />

d’isolation phonique, surtout lorsque l’on adopte les<br />

embouts en mousse à mémoire de forme (plusieurs<br />

paires en silicones, moins isolants sont également<br />

fournis dans l’emballage).<br />

Pour les m<strong>et</strong>tre en place correctement dans les<br />

oreilles, cela demande d’attraper le coup de main.<br />

Le cordon doit être passé au-dessus des oreilles.<br />

Ses extrémités sont recouvertes d’une gaine semiflexible<br />

que l’on peut «tordre» <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre à la forme<br />

voulue. De c<strong>et</strong>te manière, les Shure SE215 tiennent<br />

particulièrement bien en place. On peut envisager<br />

de faire du sport avec. Il est juste nécessaire de<br />

bien penser à bloquer leur cordon <strong>et</strong> ses deux<br />

p<strong>et</strong>its boîtiers (batterie <strong>et</strong> commande) pour qu’ils ne<br />

ballotent pas trop, à l’aide de la glissière serre-câble<br />

intégrée <strong>et</strong> éventuellement de la pince cravate<br />

fournie.<br />

Pour ce qui est de la restitution sonore, elle<br />

est d’une très bonne neutralité, bien dosée <strong>et</strong><br />

équilibrée. On regr<strong>et</strong>te juste que le réglage du<br />

volume ne soit pas plus sensible (dés le premier<br />

niveau depuis un iPhone SE le son est déjà un peu<br />

fort) <strong>et</strong> que la définition ne soit pas plus poussée<br />

(peut-être à cause de la transmission Blu<strong>et</strong>ooth<br />

qui n’est pas AptX ni AAC). En dehors de ces<br />

points, l’écoute des Shure SE215 Wireless est fort<br />

agréable. Les basses ont la pêche. L’i<strong>mag</strong>e sonore<br />

a de l’ampleur, ce qui n’est pas si courant sur des<br />

<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires. Les timbres dans le<br />

médium ont une belle tessiture, beaucoup de<br />

douceur <strong>et</strong> de matière. Les aigus sont feutrés, mais<br />

pas bouchés. Le suivi rythmique <strong>et</strong> mélodique est<br />

bien marqué, bien articulé. Shure ne faillit pas à<br />

sa réputation de proposer des <strong>écouteurs</strong> toujours<br />

musicaux.<br />

Spécifications<br />

•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires sans-fil<br />

•Blu<strong>et</strong>ooth : 4.0, compatible codec audio SBC<br />

•Transducteurs : dynamiques (diamètre non indiqué)<br />

•Réponse en fréquence : 21 Hz à 17,5 kHz<br />

•Sensibilité : 114 dB SPL/mW<br />

•Impédance : 17 Ω<br />

•Poids : 19 g (en tout, sur notre balance)<br />

•Batterie : autonomie de 8 heures<br />

•Accessoires fournis : cinq paires d’embouts en silicone<br />

de tailles différentes, une paire d’embouts en mousse<br />

à mémoire de forme, câble USB de recharge, pince cravate,<br />

poch<strong>et</strong>te de rangement<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Ergonomie<br />

Equipement<br />

Son


90 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> <strong>audiophiles</strong> <strong>2018</strong><br />

THINKSOUND<br />

ms02<br />

Monitor Series<br />

Thinksound est une jeune société, née en<br />

2009 sur la côte Est des États-Unis, dans<br />

le New Hampshire. Ses deux co-fondateurs<br />

Aaron Fournier <strong>et</strong> Mike Tunney, deux anciens<br />

de chez Tivoli Audio, ont créé c<strong>et</strong>te marque<br />

avec comme tout premier objectif de réaliser<br />

des produits qui leur plaisent, qui sonnent<br />

bien, mais pas seulement. Le design, le confort<br />

des produits <strong>et</strong> le respect de l’environnement<br />

font partie des valeurs revendiquées pour<br />

Thinksound. par Manuel Courbo<br />

Un trait commun à tous les modèles Thinksound,<br />

c’est la présence de bois, un beau bois roux/miel,<br />

utilisé pour les coques des <strong>casques</strong> <strong>et</strong> le corps des<br />

<strong>écouteurs</strong>. Cela donne une sympathique sensation<br />

de chaleur <strong>et</strong> de naturalité…<br />

Les <strong>écouteurs</strong> ms02 Monitor Series sont<br />

conditionnés dans une p<strong>et</strong>ite boite en aluminium<br />

au format d’un paqu<strong>et</strong> de cigar<strong>et</strong>tes. À l’intérieur se<br />

trouvent les <strong>écouteurs</strong>, un p<strong>et</strong>it sac de transport en<br />

coton, une pince cravate <strong>et</strong> quatre paires d’embouts<br />

de différentes tailles.<br />

Avec un corps d’écouteur fait à la fois de bois <strong>et</strong><br />

de métal, ces intra-auriculaires sont élégants <strong>et</strong><br />

étonnamment légers. La tenue en place est bonne,<br />

l’isolation phonique passive plutôt excellente. En<br />

dehors de cela, pas de liaison Blu<strong>et</strong>ooth (à cause<br />

de la pollution des batteries), pas de câble plat ou<br />

interchangeable, ni de microphone <strong>et</strong> commande<br />

pour smartphone, nous sommes sur du simple <strong>et</strong><br />

traditionnel.<br />

Des <strong>écouteurs</strong> qui ne se chauffent pas au<br />

p<strong>et</strong>it bois<br />

120 €<br />

Passons à l’écoute. Ce qui étonne immédiatement<br />

c’est la pression dans le bas du spectre, mais<br />

pas de ce grave qui rend le reste confus ou<br />

brouillon. Non, le médium <strong>et</strong> le haut du spectre<br />

sont respectés <strong>et</strong> parfaitement lisibles. Je ne vous<br />

cache pas que sur de la musique Electro comme<br />

les titres «Espoir» de Darius, «Origami» de Rone ou<br />

encore «Stratosphere» de Digitalism, les <strong>écouteurs</strong><br />

Thinksound ms02 Monitor Series font bien mieux<br />

que se défendre. Au contraire, ils se battent <strong>et</strong><br />

même attaquent très fort... Du grave il y en a,<br />

mais pas à gogo <strong>et</strong> n’importe comment. Il est bien<br />

planté, long, rond, vif. Il apporte un bon moment de<br />

plaisir. Du coup nous avons essayé sur d’autres types<br />

de musique, avec un son plus pop, comme «AS» de<br />

George Michael en duo avec Mary J. Blige. Dès le<br />

démarrage de ce titre, la basse est bien présente<br />

sans voiler les p<strong>et</strong>ites frappes de triangle. Les<br />

chœurs façon chorale Gospel alternent avec le duo<br />

des deux interprètes stars <strong>et</strong> tout est bien en place,<br />

distinctement intelligible, sans confusion.<br />

Pour s’amuser un peu <strong>et</strong> pousser un peu plus<br />

loin ces <strong>écouteurs</strong> Thinksound dans leurs<br />

r<strong>et</strong>ranchements, nous avons écouté un peu de Zouk<br />

avec le titre «Calins» de Tanya Saint-Val. Résultat<br />

sans surprise, les ms02 Monitor Series se montrent<br />

admirables.<br />

J’ai finalement terminé avec Mozart : Le Requiem<br />

en Ré mineur. Peu familier d’avec ce type de<br />

musique, j’ai ressorti mes <strong>écouteurs</strong> de référence<br />

pour comprendre <strong>et</strong> comparer. J’ai noté une toute<br />

p<strong>et</strong>ite pointe d’aigreur dans le haut du spectre avec<br />

ce type de musique, pas décelé avec de la Pop<br />

ou de l’Electro, du Reggae, donc vraiment rien de<br />

dramatique <strong>et</strong> pas du tout rédhibitoire.<br />

En conclusion<br />

Le Thinksound ms02Monitor Series est une bonne<br />

p<strong>et</strong>ite paire d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires. Il a<br />

réussi à nous surprendre. À l’aise sur presque tous<br />

les registres, beau, très léger, confortable même<br />

durant de longues heures d’écoute, <strong>et</strong> offrant une<br />

restitution musicale précise vaste <strong>et</strong> ouverte… avec<br />

lui pas de mauvaise surprise.<br />

Spécifications<br />

•Écouteurs intra-auriculaires fermés<br />

•Transducteurs dynamiques de 8 mm<br />

•Bande passante : 15 Hz à 20 kHz<br />

•Impédance nominale : 16 ohms<br />

•Sensibilité : 96 dB (±3) à 1 kHz pour 1 mW.<br />

•Accessoires fournis : 4 paires d’embouts de tailles différentes,<br />

poch<strong>et</strong>te de transport en coton, pince cravate<br />

•Poids : 10 g<br />

Notre avis


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