ON-mag (2021-4) : audiophile connecté, déconnecté, nomade
Dans ce numéro d'été : des tests d'écouteurs, casques, enceintes nomades, systèmes stéréo sans fil ainsi ; des comparatifs de smartspeakers et enceintes sono box ; et aussi 2 platines vinyles Hifi coup de cœur.
Dans ce numéro d'été : des tests d'écouteurs, casques, enceintes nomades, systèmes stéréo sans fil ainsi ; des comparatifs de smartspeakers et enceintes sono box ; et aussi 2 platines vinyles Hifi coup de cœur.
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mag
juillet/août 2021-4
33
écouteurs,
enceintes,
casques…
à l’essai
L’AUDIOPHILE
CONNECTÉ, DÉCONNECTÉ, NOMADE…
COMPARATIF
5 smartspeakers : sont-elles
aussi musicales que bavardes ?
SÉLECTION
Les meilleurs écouteurs
True Wireless
AVEC
Amazon, Bose,
Bang & Olufsen,
Bowers & Wilkins,
Clearaudio, Devialet,
Grado, Google,
Harman Kardon, JBL,
LG, Sony, Yamaha…
UNE BEOSOUND EXPLORE DURABLE
SEULS LES PLUS
RÉSISTANTS
ATTEIGNENT LE SOMMET.
bang-olufsen.com
SOMMAIRE
Le Showroom
p.6 : Beats, Dynaudio, iFi Audio, Naim
Audio, Nikon, Nothing ear, Po-Ject,
Sonus Faber, Syng Cell, Xgimi,
Yamaha
Comparatif : 7 smartspeakers
p.14 : Amazon Echo 4ème Génération
p.16 : Bose Home Speaker 300
p.18 : Google Nest Audio
p.20 : Harman Kardon Citation One MkII
p.22 : JBL Link Portable
p.23 : LG Xboom Go PL7
p.24 : Pure Discovr
Comparatif : 3 enceintes sono box
p.28 : JBL Partybox 310
p.30 : LG Xboom OK75
p.32 : Sony MHC-V83D
Les casques
p.36 : Bang & Olufsen Beoplay Portal
p.38 : Grado SR325x
p.40 : Yamaha YH-E700
Les écouteurs
p.44 : Ausounds AU-Stream Hybrid
p.46 : Bowers & Wilkins PI7
p.48 : Devialet Gemini
p.50 : JBL Tour Pro+ TWS
p.52 : Sennheiser IE900
p.54 : Sony WF-1000Xm4
p.58 : Soundcore Liberty Air 2 pro
Les DACs
p.62 : Astell & Kern Dual DAC Amplifier
Cable PEE51
p.63 : iFi Audio Hip-Dac
Les enceintes et systèmes sans fil
p.66 : Bang & Olufsen Beolit 20
p.68 : Bang & Olufsen Beosound Level
p.70 : Como Audio Musica
p.72 : Dali Katch G2
p.74 : Q Acoustics Active 400
p.76 : Ruark R3
p.78 : Sonos Roam
p.80 : Sony SRS RA3000
p.82 : Triangle Aio Twin
Les 2 platines vinyles bonus
p.86 : Audio-technica AT-LP120XUSB
p.88 : Clearaudio Concept Active MM
Les sélections ON-mag
p.92 : Les meilleurs amplis Hifi
à moins de 1500 €
p.96 : Les meilleurs écouteurs
True Wireless
Ce magazine vous est proposé par ON-Mag.fr
Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions.
Tous droits réservés.
Communication et publicité : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46
Rédaction : Manuel Courbo, Alexandra Bellamy, Guillaume Fourcadier, Sylvain Pichot
et Pierre Stemmelin
3 ON-mag >> juillet/août 2021-4
T60RPSTEREO HEADPHONES
www.hamysound.com
Tél.:0147884702
Informationetpointsdevente
LE
SHOWROOM
SHOWROOM
Dynaudio met à jour sa série Emit :
les meilleures enceintes Hifi d'entrée
de gamme du marché ?
À parr de 730 € la paire.
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iFi Audio Zen Stream : lecteur audiophile de musique
en réseau en mode relax avec expérience complète.
400 €. + d’infos sur ON-mag.fr
6 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Écouteurs Beats Studio Buds : du silence, de la couleur et des
pommes sans fil dans les oreilles. 150 €. + d’infos sur ON-mag.fr
Nikon Z fc : appareil photo hybride moderne,
mais au look délicieusement rétro.
1000 € nu.
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ON-mag >> juillet/août 2021-4
7
SHOWROOM
Naim Solsce Special Edion :
plane vinyle, électroniques dédiées
très exclusives et Hifi High End.
17 000 €.
+ d’infos sur ON-mag.fr
8 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Vidéoprojecteurs nomades Xgimi MoGo Pro et Halo
pour profiter d’une grande image partout avec Android
TV. 600 et 800 €. + d’infos sur ON-mag.fr
Sonus Faber Lumina II et Lumina V : la série d'enceintes
Hifi et Home Cinéma du facteur italien s'étoffe.
1100 et 2600 € la paire. + d’infos sur ON-mag.fr
ON-mag >> juillet/août 2021-4
9
SHOWROOM
Pro-Ject Debut Pro : 30 ans et déjà les noces de plane,
célébrées avec un magnifique modèle. 750 €.
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Syng Cell Alpha : l'enceinte
haut de gamme connectée et
triphonique qui promet la révoluon
sonore immersive.
1800 $. + d’infos sur ON-mag.fr
10 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Nothing ear (1) : la hype transparente qui veut
révoluonner les écouteurs true wireless.
100 €. + d’infos sur ON-mag.fr
Yamaha YH-L700A : le mélomane
japonais annonce un
casque Bluetooth et ANC
haut de gamme, bercé par le
son 3D.
500 €.
+ d’infos sur ON-mag.fr
ON-mag >> juillet/août 2021-4
11
R3
SYSTÈME CONNECTÉE
Avec R3, nous vous proposons une enceinte connectée, mais pas uniquement.
Son design élégant en fera un accessoire de choix dans le salon, la cuisine ou dans un bureau
pour profiter pleinement de vos musiques dématérialisées ou de votre bibliothèque CD.
www.ruarkaudio.fr - Tél. : 04 50 17 00 49
COMPARATIF
SMARTSPEAKERS
TEST
AMAZON
Echo 4e génération
L’enceinte intelligente Amazon Echo de quatrième
généraon marque une rupture avec les modèles
précédents et semble avoir aeint la maturité.
Répondant aux commandes vocales du système
Alexa, elle adopte un design sphérique, offre la
possibilité de contrôler tous les objets connectés de
la maison et elle promet un son plus ample, plus
puissant qu’auparavant. par Sylvain Pichot
80 €
Une enceinte tout en rondeur avec un fil à la patte,
L’enceinte connectée Amazon est déclinée en
plusieurs coloris.. Son design est totalement
sphérique à l'exception de sa base plate recouverte
de caoutchouc pour assurer la stabilité. Son
habillage est en grande partie en tissu fin, beaucoup
plus fin que celui du modèle Harman Kardon
Citation One MKII ou de la Google Nest Audio.
Sur le dessus trônent quatre touches revêtues de
silicone qui permettent de gérer le volume, de
couper le microphone et de demander
manuellement l’attention d’Alexa. L’enceinte est
plutôt compacte . Un anneau lumineux est intégré à
la base pour signifier certaines actions.
Comme l’Harman Kardon Citation One MKII, la Bose
Home Speaker 300 ou la Google Nest Audio,
l’Amazon Echo 4e Gen est une enceinte qui
fonctionne lorsqu’elle est branchée à une prise de
courant secteur et on ne peut donc pas l’emporter
avec soi pour une promenade. Elle est WiFi et
Bluetooth, mais propose également une entrée/
sortie audio mini jack 3,5 mm. La prise permet à la
fois de brancher une autre source, mais également
de sortir l’audio vers un autre système audio pour le
rendre connecté. C’est plutôt rare et cela peut être
pratique.
Étant donné qu’il s’agit d’un produit Amazon, il est
normal de voir l’assistant Alexa intégré, évitant
d’avoir à passer par un smartphone. Vous pouvez
donc lui poser directement vos questions ou piloter
les objets connectés présents à la maison.
Pour sa configuration, il faut passer par l’application
Alexa (toujours aussi fouillis). Cette étape est très
simple et ne nécessite que quelques secondes,
comme avec Google Home. Une fois l’enceinte
intégrée dans l’application, il est possible d’en
modifier quelques paramètres comme l’activation
de la sortie ou de l’entrée du signal pour la prise
mini jack, l'association avec d’autres enceintes
compatibles, l’activation des gestes tactiles, etc.
Notez aussi l’accès à une page de réglages pour les
graves, les médiums et les aigus.
La reconnaissance de la voix est satisfaisante. Il faut
dire que quatre microphones sont à l’écoute. Il n’est
14 ON-mag >> juillet/août 2021-4
pas nécessaire de parler trop fort pour être entendu
par l’enceinte qui est prompte à répondre.
À l’écoute, un son chaleureux et plutôt
puissant
l’Echo 4e Gen intègre un woofer de 76 mm dirigé
vers le haut et deux tweeters de 20 mm orientés
horizontalement. Cette organisation lui permet de
délivrer un son stéréo relativement ample. Il peut
convenir pour sonoriser une chambre, une cuisine,
mais sera malgré tout trop limité pour un salon. Le
son est assez chaleureux avec un bon niveau de
basses. Les graves ne sont pas aussi imposants que
ceux délivrés par la Citation One MKII d’Harman
Kardon, mais sans modifier les réglages, on profite
d’un bon équilibre général puisque les autres
fréquences sont aussi bien traitées et surtout bien
reproduites. L’enceinte est finalement assez
équivalente à la Google Nest Audio, aussi bien en
termes de gabarit que de rendu sonore. L’Echo 4e
Gen est très légèrement supérieure à l’enceinte de
Google sur les morceaux de musique dynamiques
et rythmés, produisant un son qui ne manque pas
de précision. La Google Nest Audio est plus
pertinente pour écouter des musiques plus
exigeantes, plus techniques, demandant plus de
précision, comme des morceaux de guitare
acoustique, par exemple.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : 1x woofer 7,6 cm, 2x tweeters 2 cm
•Puissance : non communiquée
•Connectivité : Bluetooth, WiFi, audio mini jack 3,5 mm
(entrée et sortie)
•Assistant vocal : Alexa intégré
•Dimensions enceinte (l x p x h) : 144 x 144 x 133 mm
•Poids : 970 g
Notre avis
■
Savez-vous que vous
étranglez votre ampli ?
Quasiment tous les câbles d’enceinte ont une impédance caractéristique – et je ne parle pas là
d’impédance, plus fréquemment connu sous le nom de résistance CC. Je parle des caractéristiques du
câble qui est de 75Ω pour votre connectique de câbles et de 300Ω pour votre antenne bifilaire.
L’un des réels défis de notre monde audio est que l’impédance des enceintes n’est jamais homogène
sur l’ensemble de la gamme audio ni sur la totalité de la bande passante qui est nécessaire à une bonne
réponse transitoire. Ceci explique pourquoi au niveau des enceintes, il est spécifié “impédance nominale”
- et également pourquoi il n’existe aucune valeur d’impédance caractéristique des câbles d’enceinte
qui est bonne.
Il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer l’effet “mélasse” engendré par l’impédance caractéristique des
câbles d’enceinte étranglant ainsi la capacité de l’amplificateur à fournir du courant – et c’est
d’éliminer toute impédance caractéristique.
Les câbles d’enceinte Technologie ZERO de chez AudioQuest éliminent l’interaction entre le positif et
le négatif qui définit l’impédance caractéristique d’un câble – lorsqu’il n’y a pas d’interaction, il ne peut
y avoir d’impédance caractéristique.
Les câbles Tech ZERO bénéficient des mêmes ingrédients de design superbes utilisés dans les autres
modèles AudioQuest: la Diélectrique par Polarisation, la Dissipation du Bruit, les métaux de Surface
Parfaite etc., mais optimisés comme jamais auparavant.
Bonne écoute à vous quand vous aurez enfin l’opportunité de vraiment entendre votre amplificateur !
William E. Low
TEST
BOSE
Home Speaker 300
L’enceinte Home Speaker 300 fait pare de la
série de produits Bose développés pour une
maison intelligente aux côtés des Smart
Speaker 500 et Portable Smart Speaker. Elle
intègre les assistants Google et Alexa et
propose une diffusion sonore sur 360 degrés.
par Sylvain Pichot
240 €
La Bose Home Speaker 300 est déclinée en deux
finitions (noire et argentée). Elle est plus compacte
que sa grande sœur et sans écran. Mais il n’est pas
question d’aller se promener avec l’enceinte, même
sur la terrasse, puisqu’il lui faut une source
d’électricité pour fonctionner. Aucune batterie n’est
prévue à la différence de la Portable Smart Speaker
de la marque ou des JBL Link Portable, Pure
DiscovR et LG Xboom Go PL7 de notre comparatif.
Le design de la Bose Home Speaker 300 est assez
similaire à celui de sa grande sœur puisqu’elle
propose une section ovoïdale, un revêtement lisse
sur la partie supérieure et une grille qui l’entoure
dans sa quasi-totalité. Celle-ci cache les hautparleurs
diffusant le son sur 360 degrés. Le dessus
est identique à la Smart Speaker 500 avec plusieurs
touches sensitives, dont six permettant d’enregistrer
des raccourcis vers des présélections (listes de
lecture des services de streaming ou webradios via
TuneIn). On peut également sélectionner la source
utilisée (Bluetooth ou entrée auxiliaire par mini jack),
gérer directement la lecture du média en cours et
couper le microphone pour préserver la
confidentialité du foyer.
L’enceinte intègre les assistants Google et Alexa
d’Amazon ; vous avez le choix. Il est donc possible
de leur poser des questions directement sans avoir
un smartphone à proximité comme on peut le faire
avec la JBL Link Portable (Google), la Google Nest
Audio, l'Harman Kardon Citation One MKII ou la
Pure DiscovR (Alexa). Rappelons que la LG Xboom
Go PL7 nécessite d’avoir un téléphone à côté pour
que les ordres vocaux soient concrétisés.
L’enceinte est WiFi et Bluetooth, ce qui permet de
jouer de la musique directement, mais seulement
depuis un appareil à la fois. Elle supporte
également le système AirPlay 2 d’Apple. Il est donc
possible de profiter de toutes les plateformes de
streaming de musique et l’enceinte est également
Spotify Connect. Elle peut être groupée avec
d’autres enceintes depuis l’application Google
Home et aussi être associée à certains autres
modèles Bose pour une ambiance sonore élargie.
La Bose Home Speaker 300 peut fonctionner en
autonomie ou être couplée à l’application Bose
16 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Music pour étendre ses fonctionnalités et
notamment gérer les touches de présélection.
L'appli Bose Music joue le rôle de concentrateur
audio avec un accès direct à vos comptes Amazon
Music, Spotify et TuneIn, comme pour les autres
appareils de la marque. On peut y modifier le niveau
de graves et d’aigus et entrer dans les paramètres
de l’enceinte.
Du son 360 degrés pour quoi faire ?
À la différence de la Smart Speaker 500, la Home
Speaker 300 propose un son monophonique. Celuici
est donc diffusé sur 360 degrés, mais, nous avons
un peu de mal avec ce principe pour une enceinte
qui doit rester branchée et qui donc, par définition
n’est pas amenée à se déplacer, à moins d’avoir une
prise au milieu de la pièce, ce qui n’est pas vraiment
courant. L’enceinte est équipée d’un haut-parleur
large bande dirigé vers un déflecteur acoustique
pour une large diffusion tout autour d’elle. Le son
produit est assez puissant vu le gabarit de l’appareil.
Il se montre relativement équilibré à un volume
raisonnable, mais chute et se décompose lorsqu’on
écoute plus fort. Toutefois, pas la peine de monter
beaucoup le son pour profiter d’une bonne
dynamique et d’une certaine ampleur pour remplir
une petite pièce. Les aigus sont un peu oubliés,
mais l’ensemble reste cohérent et satisfaisant.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : 1x haut-parleur large bande
•Puissance : non communiquée
•Connectivité : Bluetooth, WiFi, mini jack 3,5 mm
•Assistant vocal : Google Assistant et Amazon Alexa
intégrés
•Dimensions (h x L x l) : 161 x 142 x 102 mm
•Poids : 900 g
Notre avis
■
DALI
OPTICON MK2
PASSION POUR LE DÉTAIL
La gamme d’enceintes OPTICON MK2 se démarque
par une conception et des performances sonores de
premier ordre.
Quelle que soit votre source, une chaîne haute
fidélité, un système home cinéma ou encore en
streaming, les moindres détails du signal sonore
seront reproduits avec la plus grande précision et un
naturel à vous couper le souffle.
Très polyvalente, la gamme OPTICON MK2 vous
propose six enceintes dont le format et l’élégance
permettront une intégration idéale au sein de votre
intérieur.
TEST
Nest Audio
Disponible depuis quelques mois maintenant,
l’enceinte connectée Google Nest Audio vient
remplacer la Google Home. Elle se propose d’être
l’une des pierres angulaires de votre maison
connectée, pilotée par son assistant vocal intégré,
et en même temps de sonoriser une pièce.
par Sylvain Pichot
100 €
La Google Nest Audio se présente comme un grand
galet en hauteur avec un revêtement en tissu
acoustique. Elle n'est certes pas tout à fait aussi
agréable à l’œil et au toucher que l’enceinte
Harman Kardon Citation One MKII, mais deux fois
moins chère tout de même. La Nest Audio est
relativement compacte. Proposée en gris clair ou
noir, elle est particulièrement sobre, car aucun
bouton n’est apparent, du moins sur sa face avant
puisqu’à l’arrière, on trouve tout de même un
bouton-poussoir permettant de couper
physiquement les trois microphones intégrés pour
éviter de capter le moindre « Ok, Google » qui
pourrait survenir.
L’enceinte propose pourtant des commandes :
volume + ou – et lecture/pause. Pour augmenter le
volume, il suffit de poser le doigt sur le coin
supérieur gauche. Pour le baisser, on appuie
doucement dans le coin droit en haut et pour
mettre en pause, il suffit d’appuyer au centre,
toujours en façade. C’est pratique et permet de
conserver un design extrêmement épuré, agréable.
Comme sur la Citation One MKII et la JBL Link
Portable, quatre petites diodes sont visibles à
travers le tissu à l’avant pour indiquer le niveau du
volume ou marquer le fait que l'enceinte est à
l’écoute. La seule connectique disponible est celle
servant à l’alimentation électrique. La Google Nest
Audio ne possède pas de batterie.
L’installation et sa configuration sont aussi simples
que celles de l’enceinte connectée Citation One
MKII d’Harman Kardon ou de la JBL Link Portable. Il
suffit de lancer l’application Google Home pour
l’intégrer à une « maison » et, le cas échéant,
pouvoir ensuite l’associer avec d’autres enceintes
pour faire de l'audio multiroom, par exemple. Deux
enceintes peuvent être groupées pour fournir un
son stéréo.
La Google Nest Audio est compatible Bluetooth. Il
est ainsi possible de jouer directement de la
musique depuis un appareil mobile, sans
configuration spécifique. Mais l’intérêt reste tout de
même de l’intégrer dans l’habitat en connexion WiFi
pour qu’elle puisse répondre aux questions et
piloter des objets connectés, le cas échéant. La
18 ON-mag >> juillet/août 2021-4
reconnaissance de la voix est très satisfaisante,
l’enceinte arrivant à capter votre voix même si vous
n’êtes pas nécessairement dans la même pièce.
Un rendu convaincant avec de bonnes
petites basses
Le son de l’enceinte Google Nest Audio est
monophonique. Il est délivré par un boomer de 7,5
cm et un tweeter de 1,9 cm installés vers l’avant de
l’appareil pour un son directionnel. On a droit à un
rendu audio particulièrement chaleureux avec
suffisamment de graves à notre goût et surtout vu
le gabarit de l’enceinte. Avec les réglages par
défaut (il est possible de moduler les basses et les
aigus depuis l’application Google Home), elle
propose un son qui est très dynamique, peut-être
pas autant que celui délivré par la Citation One
MKII d’Harman Kardon, mais d’une très bonne
tenue. La scène sonore est large et l’ensemble se
montre équilibré tant qu’on ne monte pas le
volume à fond et sur plusieurs styles de musique.
Une écoute jusqu’aux deux tiers est largement
suffisante pour sonoriser avec une certaine réussite
une chambre ou un tout petit salon, la Citation
One MKII permettant d’aller un peu plus loin. Les
voix se détachent très bien des instruments, ce qui
est très agréable à l’écoute et permet d’avoir un
ensemble assez cohérent.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : woofer de 7,5 cm, tweeter de 1,9 cm
•Puissance : non communiquée
•Connectivité : Bluetooth, WiFi
•Assistant vocal : Google intégré
•Dimensions (L x l x h) : 124 x 78 x 175 mm
•Poids : 1,2 kg
•Consommation en veille : 1,5 watts
Notre avis
■
A l’imagedeceuxquilesécoutent
Cartesd’extensionpourlesintégrésAccuphase
DAC-50:Convertisseurnumérique/analogique
AD-50: PréamplipourcelulephonoMM/MC
Line-10: Entréelignesupplémentaire
TEST
HARMAN KARDON
Citation One MKII
L’enceinte connectée Harman Kardon Citaon
One MKII est l'entrée de gamme de la série
Citaon qui comporte également les modèles
Citaon 100 MKII, Citaon 200, 300, 500, MB
700, BAR, SUB, Tower et Surround. Intégrant
l’Assistant Google, elle propose une foncon
mulroom et un revêtement en ssu pour
mieux se fondre dans votre déco.
par Sylvain Pichot
200 €
L’enceinte Harman Kardon Citation One MKII est
proposée en plusieurs teintes, ce qui n’est pas le cas
des autres modèles de la série Citation. Elle est en
effet déclinée en gris clair, noir, bleu ou rose. Elle
peut ainsi s’harmoniser avec à peu près n’importe
quel intérieur, d’autant qu’elle affiche un design que
nous trouvons particulièrement réussi. À l’image des
autres modèles Citation, elle est recouverte d’un
tissu acoustique Kvadrat habillant une forme
cylindrique avec une base légèrement plus large
que le sommet. Celui-ci est rehaussé par un liseré
chromé lui conférant une petite touche luxueuse.
Comme la Bose Home Speaker 300 ou l’Amazon
Echo 4e génération, cette enceinte n’a pas vocation
à aller se promener, à la différence des Pure
DiscovR, LG Xboom Go PL7 ou JBL Link Portable. À
l’image de la Home Speaker 300, sa surface
supérieure est un « centre de contrôle » sensitif
permettant de gérer le volume, de couper le
microphone intégré, de sélectionner une source
Bluetooth ou de lancer manuellement l’assistant
vocal.
L’installation de l’enceinte est très simple puisqu’il
suffit de passer par l’application Google Home pour
démarrer la configuration automatique de l’appareil
afin de l’intégrer au sein d’une « maison » pour en
profiter pleinement. Équipée du WiFi et du
Bluetooth, elle peut être associée à d’autres
enceintes aussi disponibles sous Google Home. En
outre, elle est également compatible avec le
système Apple AirPlay 2 pour faire aussi du
multiroom. À la différence de l’enceinte connectée
LG Xboom Go PL7, mais à l’image des enceintes
connectées Pure DicovR, JBL Link Portable, Google
Nest Audio et Bose Home Speaker 300, elle n’a pas
besoin d’un smartphone à proximité pour écouter
vos questions et piloter des objets connectés.
L’enceinte est accessible exclusivement sans fil car
elle ne propose aucune entrée auxiliaire,
contrairement à la Pure DicovR, la Bose Home
Speaker 300, la LG Xboom Go PL7 ou l’Amazon
Echo 4e génération qui en sont pourvues.
La reconnaissance de la voix est tout à fait
20 ON-mag >> juillet/août 2021-4
satisfaisante avec une bonne captation, même si on
n’est pas à proximité de l'enceinte.
Un son équilibré, large et dynamique
L’enceinte Harman Kardon Citation One MKII est
équipée d’un woofer de 8,9 cm et d’un tweeter de 2
cm de diamètre. L’ensemble délivre un son
directionnel malgré la forme de l’enceinte qui
pourrait laisser penser qu’elle propose de l’audio
sur 360 degrés. Il est monophonique et d’une
puissance de 40 watts, selon le fabricant. Le rendu
est très équilibré et nous lui avons trouvé une bonne
cohérence. L’enceinte ne manque pas de puissance
même si elle reste trop faible pour sonoriser
l’intégralité d’un grand salon. Elle peut parfaitement
convenir pour équiper une chambre où elle remplit
l’espace grâce à un son d’une certaine ampleur.
L’écoute est plutôt chaleureuse avec un bon niveau
de basses. Les voix des chanteurs de Country (par
exemple) sortent très bien et se détachent des
instruments qui les accompagnent. Les musiques
électroniques sont aussi bien loties, profitant d’un
certain dynamisme et d’un bon niveau de basses.
Pour des titres plus fins et plus exigeants, l’enceinte
tente de tenir, mais accuse tout de même quelques
difficultés sur les sons les plus aigus. L’ensemble se
montre toutefois très homogène et agréable à
l’écoute pour un prix raisonnable.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : 1x woofer 8,9 cm, 1x tweeter 2 cm
•Puissance : 40 watts
•Connectivité : Bluetooth, WiFi
•Assistant vocal : Google intégré
•Dimensions (L x l x h) : 140 x 140 x 188 mm
•Poids : 2 kg
Notre avis
■
LE PLUS GRAND CHOIX
D’ENCEINTES CONNECTÉES
Retrouvez les dernières générations d’enceintes WiFi et Bluetooth sur
Son-Vidéo.com, sélectionnées parmi les meilleurs fabricants : Sonos,
Audio Pro, Bang & Olufsen, Devialet, Elipson, KEF, Klipsch, Cabasse, Marshall,
Yamaha, B&W, Denon... Faites votre choix parmi plus de 150 modèles
pour écouter tous les services de musique en ligne (Qobuz, Spotify, Deezer,
Apple Music, etc.), les radios Internet ou les fichiers stockés
sur un ordinateur ou un NAS distant.
Qu’elles soient Bluetooth, WiFi, Airplay ou dotées d’assistants vocaux,
les enceintes connectées dernière génération savent conjuguer à merveille
design et performances musicales.
Photo : Son-Vidéo.com Paris Est, 309 av. du G al de Gaulle, Champigny-sur-Marne
DU LUNDI AU SAMEDI, 9H-13H ET 14H-18H
TEST
JBL
Link Portable
L’enceinte JBL Link Portable peut aussi bien être
ulisée à la maison qu’en promenade
puisqu’elle est équipée d’une baerie
promeeuse de 8 heures de musique non-stop.
Cee enceinte étanche, remplaçante du modèle
JBL Link 20, dispose de Google Assistant intégré
et diffuse le son sur 360 degrés autour d’elle.
par Sylvain Pichot
La JBL Link Portable est déclinée en plusieurs
coloris, ce qui lui permet de se distinguer des autres
modèles de notre comparatif qui s’affichent plutôt
en noir ou en gris. À la maison, elle s’installe sur son
socle de recharge sans fil, mais elle peut également
être très facilement déplacée pour être posée
n’importe où dans la maison ou dehors. Certifiée
IPX7, elle est donc étanche, peut résister à la pluie
et elle peut même être totalement immergée
pendant quelques minutes si elle tombe
malencontreusement dans une piscine.
La JBL Link Portable est recouverte d’un tissu sur
tout son pourtour. Le dessus est en caoutchouc
souple. On y trouve deux touches sensitives pour
gérer le volume et un bouton central pour faire
appel à l’assistant Google qui est ici intégré. Son
utilisation ne nécessite donc pas de smartphone à
proximité puisqu’elle est connectée directement au
WiFi domestique pour piloter des objets connectés
ou répondre à vos questions. L’enceinte est aussi
Bluetooth. Il n’y a pas d'entrée filaire hormis une
prise USB-C qui sert uniquement à la recharger si
vous n’avez pas son socle sous la main. À l’arrière,
un bouton permet de couper le microphone pour
assurer la confidentialité. Un voyant indique (très
grossièrement) le niveau de la batterie. L’enceinte
est compatible avec Chromecast (merci au système
Google intégré) et supporte aussi l'AirPlay 2
d’Apple. Elle peut ainsi être associée à d’autres
enceintes pour créer un environnement multiroom.
Comme il s’agit d’une enceinte WiFi, elle se
configure via l’application Google Home et elle est
ensuite disponible au sein des applications Spotify,
Deezer ou Apple Music, par exemple. Il est aussi
possible de l’utiliser, plus directement, via le
Bluetooth. Lorsque l’enceinte est allumée, on peut
voir quelques LED blanches en façade à travers le
tissu indiquant le niveau du volume, comme sur la
Google Nest Audio.
Pour déclencher l’assistant, il suffit de dire "OK
Google" et l’enceinte se met automatiquement à
votre écoute même si elle est en train de diffuser de
la musique. La reconnaissance de la voix est
satisfaisante, ne nécessitant pas d’élever la voix plus
22 ON-mag >> juillet/août 2021-4
150 €
que la normale. Il n’y a pas d’application JBL
spécifique dédiée à l’enceinte.
Un rendu équilibré sur 360 degrés
Dotée d’un unique haut-parleur de 5 cm de
diamètre, l’enceinte JBL Link Portable propose un
son sur 360 degrés, bien équilibré à un volume
raisonnable. Elle peut tout à fait convenir pour
sonoriser un petit espace comme un bureau, mais
elle n’ira pas beaucoup plus loin malgré une
diffusion homogène dans l’espace qui l’entoure. Le
rendu audio est chaleureux avec un peu de basses,
juste ce qu’il faut pour ne pas en faire trop.
L’enceinte se montre dynamique sur des titres
Électro et Métal. Alors que la LG Xboom Go PL7
mise plutôt sur le bas du spectre audio, la JBL est
plus dans le bas-médium, ce qui fait qu’elle ne peut
pas produire autant dans les basses, paraissant plus
limitée. En extérieur, il ne faut pas s’en éloigner
pour en profiter pleinement, environ 2 mètres
maximum, selon nous.
Prometteuse de 8 heures d’autonomie avec une
charge complète, nous avons pu en profiter
pendant à peu près 8 heures avec le volume réglé à
moitié, ce qui est conforme à l’annonce faite par le
fabricant. De ce point de vue, elle se place bien
derrière la LG Xboom Go PL7 avec ses 20 heures de
musique non-stop.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : 1x haut-parleur large bande de 5 cm
•Puissance : 20 watts
•Connectivité : Bluetooth, WiFi, USB-C (pour la charge)
•Assistant vocal : Google intégré
•Dimensions (h x diamètre) : 170 x 88 mm
•Poids : 735 g
Notre avis
■
LG
Xboom Go PL7
L’enceinte connectée LG Xboom Go PL7 vient
compléter par le haut la série des Xboom Go PL
du fabricant sud-coréen. Ce dernier s’est associé
à Meridian Audio pour développer une
enceinte Bluetooth nomade avec la possibilité
d’interroger l’Assistant Google et proposant une
ambiance lumineuse au rythme de la musique.
par Sylvain Pichot
LaLG Xboom Go PL7 veut jouer à la fois la carte de
la portabilité et de la transportabilité grâce à un
format compact. Elle pèse 1,5 kg, ce qui permet
effectivement de l’emporter à peu près partout avec
soi - d’autant qu’elle est certifiée IPX5, pouvant
résister à des projections d’eau mais tout de même
pas à l’immersion.
Elle arbore le même design que les autres modèles
Xboom Go PL avec un toucher soft très agréable.
Deux halos lumineux peuvent s’animer aux
extrémités. L’enceinte possède une prise USB-C
permettant de la charger, une prise USB-A pour
recharger un smartphone et une entrée audio
auxiliaire mini jack 3,5 mm. Il y a trois boutons pour
gérer le rythme des éclairages, organiser la
connexion de deux sources Bluetooth en mode
multipoint et pour passer en mode « Fête» afin de
jumeler jusqu’à 100 enceintes de la marque. Les
connectiques et les boutons sont protégés par un
cache en caoutchouc souple. L’enceinte est
Bluetooth (SBC et ACC) mais pas WiFi. Quelques
touches sur le dessus permettent de contrôler
l’appareil : marche/arrêt, Bluetooth, volume, lecture/
pause et fonction Sound Boost.
L’enceinte peut utiliser l’application LG Xboom sur
un smartphone Android ou iOS mais cela n’est pas
obligatoire. Toutefois, cette application permet de
régler les effets lumineux sur l’enceinte mais
également d’en personnaliser le rendu audio en
activant le mode Sound Boost. L’application affiche
le niveau de batterie et peut aussi servir de lecteur
puisant dans les titres audio enregistrés sur votre
téléphone.
En termes d’assistant vocal, l’enceinte propose
Google ou Alexa, selon les dispositifs possédés à la
maison. L’assistant n’est pas intégré et demande
l’utilisation conjointe d’un smartphone. Pour
déclencher le système, il faut appuyer 3 secondes
sur le bouton Lecture/pause de l’enceinte.
L’assistant se lance automatiquement sur votre
téléphone, celui-ci devant être à proximité. Poser
votre question ou piloter un objet connecté est
ensuite possible. Le cas échéant, le son de la
réponse est diffusé par les haut-parleurs de
140 €
l’enceinte. Il faut alors relancer la lecture de la
musique manuellement si vous étiez en train d’en
écouter.
Un son chaud et une bonne autonomie
La LG XBoom Go PL7 est équipée de deux
transducteurs large-bandes de 5,8 cm installés vers
les extrémités et deux radiateurs passifs au centre,
derrière la grille en façade. La puissance annoncée
est de 30 watts. Le rendu sonore est très équilibré,
chaleureux, très punchy et convient parfaitement à
des musiques rythmées et majoritairement
dynamiques. D’ailleurs, l’enceinte ne manque pas
de dynamisme. Celui-ci peut même être exacerbé
par la fonction Sound Boost mais qui a plus
tendance à dénaturer le signal original qu’à le
sublimer tout en le portant plus haut pour un usage
en extérieur, par exemple. Les voix ne sont pas
étouffées pour autant, profitant d’un rendu clair et
parfaitement intelligible. L’enceinte a plus de mal
sur les sonorités aiguës et avec des titres plus
acoustiques, ce qui est normal vu sa configuration
de haut-parleurs.
LG promet 24 heures d’autonomie avec une charge
complète sans éclairage, nous avons pu profiter de
la LG XBoom Go PL7 pendant à peu près 20 heures
avec le volume à moitié, ce qui en fait l’une des
enceintes nomades les plus endurantes du marché.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : 2x woofers, 2x radiateurs passifs
•Puissance : 30 Watts
•Connectivité : Bluetooth, audio jack 3,5 mm, USB-C et A
•Assistant vocal : Google ou Alexa Amazon compatible
(nécessite l’utilisation d’un smartphone)
•Dimensions (l x p x h) : 245 x 98 x 98 mm
•Poids : 1,5 kg
Notre avis
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
23
TEST
PURE
DiscovR
Avec un concept original qui consiste à appuyer sur sa
pare supérieure pour en faire sorr les haut-parleurs,
l’enceinte connectée Pure DiscovR est disponible depuis
quelques mois sur le marché et intègre l’assistant Alexa
d’Amazon. Diffusant le son sur 360 degrés, elle permet
également une écoute mulroom via AirPlay 2. Équipée
d'une baerie, elle offrirait jusqu’à 15 heures d’écoute
non-stop en balade. par Sylvain Pichot
200 €
La Pure DiscovR affiche un design pour le moins
original. De loin, elle peut paraître assez classique.
Mais lorsqu’on s’en approche et pour l’allumer plus
particulièrement, il faut appuyer sur sa partie
supérieure afin de déployer ses haut-parleurs. Ceuxci
sont effectivement camouflés dans le châssis de
l’enceinte lorsqu’elle est au repos.
L’enceinte bénéficie d’une coque en aluminium au
coloris argent ou noir, au choix. On a aussi droit à un
halo lumineux qui s’anime lorsqu’on approche la
main de l’appareil. Notez que le fabricant livre
uniquement le câble USB-C vers USB-A pour la
recharge et c’est à vous de trouver un bloc
d’alimentation chez vous qui corresponde.
Toujours sur le dessus de l’enceinte, il y a une
surface tactile avec plusieurs commandes. Pour
régler le volume, on fait glisser son doigt sur un
cercle au centre. Si on appuie exactement au centre,
on met en pause ou on relance la lecture. On peut
aussi passer au titre suivant ou revenir au précédent
en tapant deux ou trois fois. Une touche permet de
couper les deux microphones. Une autre zone
permet de changer de source (Bluetooth, WiFi ou
auxiliaire) tandis qu’une autre permet de lancer
l’assistant vocal, ici Alexa d’Amazon.
Une autre touche sensitive donne la possibilité
d’activer la fonction Music Discovery : un dispositif
qui identifie la musique que vous écoutez afin de
l’ajouter à votre liste de lecture. Notez qu’il est
possible d’utiliser les quatre coins de la face
supérieure pour attribuer des raccourcis d’Alexa.
Pour une configuration complète, l'enceinte doit
être associée à une application disponible pour les
smartphones sous Android ou iOS, Pure DiscovR.
Incompatible avec le système Chromecast, elle n’est
pas disponible au sein de Google Home. En
revanche, elle supporte la technologie Apple AirPlay
2 afin de pouvoir être associée à d’autres enceintes
et de faire du multiroom. On la trouve également au
sein de l’application Spotify via Spotify Connect.
L’application Pure DiscovR permet de régler le
volume, de renommer l’enceinte, de gérer un délai
avant sa mise en veille et d’associer les comptes de
streaming à Music Discovery et à Alexa.
Du son sur 360° avec une bonne tenue
La Pure DiscovR est équipée d’un boomer de 7,62
cm ainsi que de deux tweeters de 3,1 cm. Elle
délivre un son sur 360° qui se révèle plutôt
dynamique aux premiers abords et surtout vu le
gabarit assez compact. Les musiques électroniques
et le Métal sont assez bien lotis même si ces styles
musicaux ne profitent pas d’une ampleur
extraordinaire. On dispose d’un niveau de basses
assez satisfaisant. Le son est plutôt équilibré avec
une bonne tenue lorsqu’on pouse le volume. Celuici
ne doit toutefois pas à être à plus des trois quarts
au risque d’une perte de la cohérence du spectre
audio. Les voix sont légèrement ternes et nous
aurions apprécié d’avoir plus de portée. L’enceinte
convient aux petites pièces qu’elle peut remplir,
mais au-delà, elle est trop limitée et n’est pas
pensée pour cela. Malgré une baisse de prix
importante depuis sa sortie et donc un meilleur
rapport qualité/prix, elle révèle un son en retrait par
rapport à la LG Xboom Go PL7 et un rendu audio
moins chaleureux et moins précis que celui assuré
par l’Harman Kardon Citation One MKII qui est
actuellement vendue au même prix.
Pure annonce une autonomie de 15 heures avec une
charge complète. Nous avons pu en profiter
pendant près de 14 heures en continu, mais c’est en
deçà de l’autonomie de la LG Xboom Go PL7.
Spécifications
•Type : enceinte connectée avec assistant vocal
•Haut-parleurs : woofer de 7,62 cm, 2 tweeters 3,1 cm
•Puissance : 45 Watts
•Connectivité : Bluetooth, WiFi, 1x USB-C (pour la
charge), 1x audio jack 3,5 mm
•Assistant vocal : Alexa intégré
•Dimensions enceinte ouverte : 110 x 110 x 144 mm
•Poids : 950 g
Notre avis
■
24 ON-mag >> juillet/août 2021-4
SE
L’enceinte
extérieure portable
la plus puissante !
Compatible aptX et AAC pour un
son Bluetooth de qualité supérieure
7 ambiances lumineuses en
fonction de votre humeur
Résistant aux intempéries
Boomer de 17,78 cm
orienté vers le sol
Mode intérieur ou extérieur
Jusqu’à 15h de lecture continue
- Conception Positive World -
Aire d’effet des haut-parleurs
à 360°
Jumelez deux VG7 SE pour un
véritable son stéréo sans fil (TWS)
Compatible avec Siri et Alexa
Commandes intégrées
Quatre haut-parleurs de 7,62 cm
Ampli caisson de basse : 60W RMS Classe D
Ampli stéréo : 2 x 30W RMS Classe D
Dimensions : 63,5 x 28 x 28 cm
Poids net : 11,34 kg
audiomarketingservices.fr/marques/soundcast/
COMPARATIF
ENCEINTES
SONO BOX
TEST
JBL
Partybox 310
Alors que JBL dispose dans son catalogue
de plusieurs modèles d’enceintes pour les
soirées, la Partybox 310 fait figure de milieu
de gamme chez le fabricant. Proposant un
son puissant, un fonconnement sur
baerie, la possibilité d’uliser de
nombreuses sources et quelques effets de
lumière, elle peut vous aider à ambiancer
vos fêtes en intérieur comme en extérieur.
par Sylvain Pichot
Un design pensé pour aller se promener
jusqu’aux bords des piscines
L’enceinte JBL Partybox 310 vient succéder à la
Partybox 300 et se positionne entre la version la plus
puissante, la Partybox 1000, et la plus "modérée", la
nouvelle Partybox 110 (qui remplace la Partybox
100). Assez imposante, mais pas autant que la LG
Xboom OK75 et encore moins que la Sony MHC-
V83D, elle mesure 325,6 mm de large pour 367,8
mm de profondeur et 687,7 mm de hauteur pour un
poids d’un peu plus de 17 kg. On peut la déplacer
très facilement grâce à un système de poignée
rétractable intégré comme sur les valises de voyage.
Deux roulettes en plastique semblant très robustes
sont installées à la base pour faire rouler l’appareil.
C’est le meilleur système des trois enceintes pour
soirée que nous avons testées puisque la Sony et la
LG ne proposent que des poignées intégrées pour
les faire avancer sur leurs roulettes, obligeant à être
collé à l’enceinte ce qui ne facilite pas son
déplacement. Sinon, pour les plus costauds, il y a
aussi sur la JBL deux autres poignées, l’une en haut
et l’autre entre les roulettes, pour porter l'engin à
bout de bras.
L’enceinte JBL Partybox 310 propose un design
assez sobre avec un revêtement en plastique
légèrement texturé. Toutes les touches de fonction
et les connectiques sont protégées par une surface
en caoutchouc souple pour les rendre résistantes
aux éclaboussures. Ce n’est pas le cas sur la Sony
MHC-V83D ni sur la LG Xboom OK75 qui doivent
nécessairement rester à l’écart des points d’eau.
En façade, toute la place est réservée aux hautparleurs
installés derrière une grille métallique.
Sur le dessus de l’enceinte, il y a les boutons de
28 ON-mag >> juillet/août 2021-4
500 €
contrôle qui profitent d’un rétroéclairage blanc,
pratique dans le noir. Il y a là le nécessaire pour
commander la musique, gérer le volume, activer la
fonction "Bass Boost", sélectionner la source,
activer les effets lumineux, augmenter ou diminuer
le niveau des basses, des aigus et de l’effet d'écho
(ou réverbération). Notez également la possibilité
de déclencher trois effets DJ assignables depuis
l’application JBL Partybox. La partie supérieure
propose aussi un logement pour accueillir une
tablette tactile ou un smartphone à laisser sur
l’enceinte pour sélectionner les titres que l'on
souhaite diffuser ou pour suivre une partition, par
exemple. C’est très bien pensé. L’enceinte peut être
positionnée verticalement ou horizontalement, vers
la gauche ou vers la droite, avec des patins en
caoutchouc prévus à cet effet installés sur les deux
côtés. Elle peut également trouver sa place en haut
d’un pied afin d’assurer une meilleure dispersion du
son dans la pièce ou en extérieur.
L’enceinte JBL Partybox 310 peut être utilisée avec
ou sans application. On peut effectivement lui
envoyer du son via le Bluetooth depuis un
smartphone ou utiliser ses connectiques pour
brancher une source. Pour cela, elle propose une
prise USB (compatible MP3, WAV et WMA). Celle-ci
peut aussi servir à recharger votre smartphone. Il y a
également une entrée auxiliaire jack 3,5 mm et deux
prises jack 6,35 mm pour un microphone et/ou une
guitare avec la possibilité de gérer le volume
indépendamment avec un potentiomètre ainsi que
le gain, ajustable à l'aide d'un petit tournevis, ce qui
est cette fois assez bizarre et peu pratique, peutêtre
pour limiter les mauvaises manipulations de la
part des musiciens. L’enceinte peut être "chaînée"
avec d’autres modèles en liaison filaire ou en stéréo
sans fil avec la fonction TWS (True Wireless Stereo).
L’application JBL Partybox permet de contrôler
sommairement l’enceinte, notamment en ce qui
concerne la lecture de médias. Elle sert aussi à
modifier les effets lumineux ou à choisir l’un des
effets DJ disponibles comme le klaxon, les
applaudissements, le scratch ou le fameux "Are You
Readyyyy ?", la base de toute bonne soirée.
L’enceinte JBL Partybox 310 renferme une batterie,
ce qui est pratique pour la faire fonctionner en rase
campagne. Comptez sur une perte de 5% par heure
de fonctionnement environ pour une écoute au
quart du volume maximum en Bluetooth et avec le
jeu de lumière activé. On doit donc pouvoir l’utiliser
sans craindre de coupure pendant au moins 15
heures d’affilée. L’enceinte s’éteint
automatiquement après quelques minutes
d’inactivité. Son allumage demande 3 secondes. Le
fabricant propose un connecteur à relier à un
chargeur qui se branche sur la prise allume-cigare
d’une voiture pour les grandes virées.
Concernant la lumière proposée par l’enceinte,
celle-ci émane des deux haut-parleurs frontaux et
peut être animée par plusieurs thèmes
sélectionnables directement sur le haut de l’appareil
ou depuis l’application. Il y a également quatre
stroboscopes à lumière blanche qui peuvent se
déclencher indépendamment. Cela sert de lumière
d’appoint - sauf pour les stroboscopes qui diffusent
assez largement dans une pièce sombre.
À l’écoute, des basses, des basses et encore
des basses
L’enceinte JBL Partybox 310 est équipée de deux
haut-parleurs de grave de 6,5 pouces (16,5 cm) et
deux haut-parleurs de médium/aigu de 2,5 pouces
(6,35 cm). Elle possède une sortie d'évent bassreflex
à l'arrière. La puissance totale délivrée est de
240 watts RMS, selon le constructeur. À moins que
nous ne soyez un fondu de basses ou que vous
installiez l’enceinte sur un pied, donc en hauteur où
elle pourra moins exprimer tout son potentiel en
basses, la touche Bass Boost ne devrait pas être
utile. En effet, l’enceinte délivre un son
particulièrement chaud, puissant et précis malgré
tout. On retrouve les sonorités JBL qui ne font pas
dans l’excès, mais dans la maîtrise des signaux pour
passer une bonne soirée, baignée par une musique
dynamique qui ne manque de rien. Les basses sont
vraiment solides, les médiums présents et les aigus
assez doux pour être agréables. Le son reste de
bonne tenue même à son niveau maximum.
Spécifications
•Type : enceinte de soirée
•Haut-parleurs : 2x woofers de 16,5 cm, 2x transducteurs
de médium/aigu de 6,35 cm
•Puissance : 240 Watts
•Connectivité : Bluetooth, 1x audio jack 3,5 mm, 1x USB-
A, 2x microphone/guitare jack 6,35 mm
•Dimensions (l x p x h) : 325,6 x 367,8 x 687,7 mm
•Poids : 17,42 kg
Notre avis
Fonctions
Connectivité
Ergonomie
Qualité sonore
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
29
TEST
LG
Xboom OK75
Précédemment, nous vous avons proposé le test de
l’enceinte nomade avec assistant vocal LG Xboom Go
PL7 qui n’a rien à voir avec l’enceinte de soirée
Xboom OK75 que nous testons ici. La première est
parfaite pour diffuser une musique d’appoint alors
que la deuxième est pensée pour les soirées et
autres spectacles ; elle peut délivrer jusqu’à 1000
was de puissance avec effets lumineux et DJ.
par Sylvain Pichot
Design racé avec des poignées pour la
transporter
L’enceinte LG Xboom OK75 est plus massive que la
JBL Partybox 310, mais moins que la Sony MHC-
V83D. Elle affiche des dimensions de 360x330 mm
de base pour une hauteur de 925 mm, ce qui
permet d’avoir sa surface supérieure bien à niveau.
Son poids est de 20 kg. Si la JBL peut être
facilement déplacée grâce à son système de
poignée extractible, avec la LG, c’est un peu plus
délicat puisque l’enceinte propose trois prises dont
une vers l’arrière qui permet d’incliner l’enceinte et
de la faire rouler sur ses deux roulettes (qui ont l’air
moins robustes que celles de l’enceinte JBL) tout en
restant pratiquement en contact, ce qui est moins
ergonomique que sur la JBL Partybox 310. On y
arrive malgré tout. Comme la Sony MHC-V83D, elle
n’est pas spécialement protégée contre les
éclaboussures ou les intempéries, à la différence de
la JBL Partybox 310 qui peut s’approcher d’un point
d’eau sans trop de risque.
Le design de l’enceinte LG Xboom OK75 est plus
découpé que celui de la JBL, mais nettement moins
racé que celui de la Sony. Elle se tient droite comme
un i, tel un totem en position verticale et ne peut
pas être orientée horizontalement comme le
propose l’enceinte JBL Partybox 310. Impossible
aussi de l’installer en haut d’un pied.
En façade, elle arbore une très large grille
métallique qui protège les trois woofers alors que
les tweeters sont placés derrière des protections en
plastique, suffisantes pour éviter qu'on les touche
malencontreusement. On peut également voir le
lecteur de CD/DVD en façade ainsi que les deux
entrées pour microphones entourant le récepteur
infrarouge de la télécommande livrée avec
l’appareil. Celle-ci est plutôt complète et permet, à
une certaine distance, de piloter les principales
30 ON-mag >> juillet/août 2021-4
400 €
fonctions de l’enceinte. C’est bien pensé. L’enceinte
peut être liée, sans fil, à une autre pour une
ambiance encore plus dynamique.
La partie supérieure de l’enceinte est beaucoup plus
fournie que celle de la JBL Partybox. En effet, on
trouve de très nombreux boutons pour contrôler
non seulement la musique (lecture, pause, stop,
retour, avance, éjection de la platine CD), mais
également pour appliquer des effets. Il y a même
deux platines rotatives qui permettent de scratcher
pendant la lecture d’un morceau. Notez par
exemple la possibilité de faire une boucle sur un
extrait. Encore mieux, pour faire monter la pression
sur la piste, une molette peut être poussée afin de
déclencher un effet puissant avant un changement
de rythme, par exemple. Bref, il est possible de
laisser parler le DJ qui sommeille en vous pour
animer la fête sans aucune connaissance de la
musique, juste en se laissant porter par le rythme.
Les effets sont nombreux et assez amusants. Deux
ports USB sont disponibles pour y insérer des clés
USB avec des contenus audio. Un afficheur est
également proposé pour avoir quelques
informations sur le titre en cours de lecture ou sur la
source utilisée. C’est pratique.
La fonction Karaoké élimine (assez bien) les paroles
des chansons jouées pour vous permettre de
chanter par-dessus avec les microphones branchés
en façade. En plus des prises microphones et de
deux ports USB, l’enceinte est également équipée
d'un port audio RCA à l’arrière ainsi que du
Bluetooth. Il est possible de connecter jusqu’à trois
smartphones simultanément. Il y a aussi une entrée
optique numérique, une entrée analogique jack 3,5
mm et une antenne FM permettant de capter la
radio. Enfin, plus anecdotique, l’enceinte peut
fonctionner, sans fil, avec une télévision LG.
Il n’est pas question ici de batterie puisque
l’enceinte doit être branchée à une prise secteur
pour fonctionner. Elle peut être utilisée seule ou
associée à une application, LG Xboom, la même
que celle qui accompagne les petites enceintes de
la marque. On peut y gérer les préréglages :
standard, afro, arabic, india, salsa, samba, forro, etc.
Il est également possible de sélectionner l’effet DJ,
de créer des boucles audio, de changer les effets
lumineux et de piocher dans une liste de lecture de
morceaux. En revanche, on ne peut pas accéder à
un service d’écoute de musique en ligne.
Étant donné qu’une personne peut mixer en se
tenant à côté de l'enceinte, nous aurions plutôt
inversé les commandes. Avec la disposition retenue
par LG, l'utilisateur se trouve placé devant les hautparleurs,
ce qui peut nuire à la diffusion du son. On
peut d'ailleurs adresser le même reproche à
l’enceinte Sony MHC-V83D.
Comme la JBL Partybox 310, la LG Xboom OK75
propose quelques effets lumineux. Ceux-ci sont
diffusés en façade uniquement via deux barres de
LED blanches, l’une en haut et l’autre en bas. Notez
que la barre du haut s'équipe également aux
extrémités d'une LED rouge et d'une autre bleue. Le
woofer derrière la grille en façade est aussi illuminé
avec différents effets. Ne comptez pas vraiment
baigner le dancefloor avec ces jeux de lumière qui
sont surtout là pour créer une petite ambiance
d’appoint, mais ne remplacent pas de vrais spots.
À l’écoute, un son précis jusqu’à pleine
puissance
bien présentes, mais pas trop pour ne pas étouffer
le reste qui se tient très bien, même à très fort
volume. Aucune distorsion n’est à craindre avec ce
modèle qui peut aussi bien jouer de la musique de
manière douce que "bastonner" lorsque c'est
nécessaire.
Si les effets sont très faciles à utiliser, nous avons
trouvé qu’ils sont réglés un peu trop fort par rapport
au niveau de la musique. Nous aurions préféré un
peu moins de présence, car ils prennent totalement
le pas sur la chanson, donnant l'impression d'un
rajout pataud plutôt que d’un réel mixage.
■
Spécifications
•Type : enceinte de soirée
•Haut-parleurs : 1x woofer, 2x haut-parleurs de médium,
•2x tweeters
•Puissance : 1000 watts
•Connectivité : Bluetooth, 1x audio jack 3,5 mm, 1x RCA,
1x entrée optique numérique, 1x USB-A, 2x microphone/
guitare jack 6,35 mm, 1x entrée antenne FM
•Dimensions (l x p x h) : 360 x 330 x 925 mm
•Poids : 20,7 kg
L’enceinte est divisée en deux parties avec toute
l’électronique sur le dessus et les haut-parleurs en
bas. Ceux-ci profitent d’un châssis en bois, ce qui
leur permet d’offrir un son chaud. Il y a un très large
évent vers l’avant, tout en bas puis, juste au-dessus,
un impressionnant woofer de 410 watts, deux hautparleurs
de médium et deux tweeters un peu plus
haut. L’ensemble délivre une puissance de 1000
watts RMS, selon le fabricant. À l’écoute, le son est
plutôt précis et ne manque de rien. Les basses sont
Notre avis
Fonctions
Connectivité
Ergonomie
Qualité sonore
ON-mag >> juillet/août 2021-4
31
TEST
SONY
MHC-V83D
Comme enceinte pour faire la fête, celle de
Sony, la MHC-V83D, se pose là. En effet, elle
est monstrueuse et prête à ambiancer sur
360 degrés vos récepons quel qu’en soit le
type, avec de nombreuses sources possibles,
mais également des effets lumineux.
Contrôlable avec des boutons ou par des
gestes, elle promet d’envoyer du lourd.
par Sylvain Pichot
800 €
Le totem à musique sur 360 degrés
L’enceinte Sony MHC-V83D est particulièrement
imposante. Elle mesure 428 mm de large et 370 mm
de profondeur pour 1051 mm de hauteur. Elle est
donc bien plus grande que la JBL Partybox 310 et
que la LG Xboom OK75. Elle pèse 23,4 kg et arbore
des lignes particulièrement racées. Celles-ci sont
découpées et l’enceinte ressemble vraiment à un
totem à l’intérieur duquel on aurait intégré des
haut-parleurs, des lumières et "un peu"
d’électronique. Elle fait bonne figure dans la pièce
et peut être déplacée mais pas aussi facilement que
la Partybox 310 de JBL avec sa poignée rétractable.
Comme sur la LG Xboom OK75, on dispose de deux
poignées sur les côtés ou d’une autre, à l’arrière, qui
permet d’incliner l’ensemble pour le faire rouler sur
ses deux petites roulettes situées à la base. Juste
au-dessus des poignées latérales, on trouve deux
trappes pouvant servir de réceptacles pour deux
microphones, ce qui est très bien pensé pour les
amateurs de karaoké, une fonction possible sur
l’enceinte.
À l’image de la LG Xboom OK75 et à l'inverse de la
JBL Partybox 310, la Sony MHC-V83D n’est pas
spécialement protégée contre les intempéries sauf
sa partie supérieure qui, selon la marque, peut
résister aux éclaboussures. D’ailleurs, la prise USB et
celles destinées aux microphones (deux dont une
peut servir à une guitare) sont cachées par une
partie en silicone. Nous conseillons malgré tout de
lui trouver une place bien à l’abri en cas de mauvais
temps.
L’avant de l’enceinte est très impressionnant, le
constructeur ayant clairement choisi de mettre en
avant ses haut-parleurs. Il y a deux énormes évents
32 ON-mag >> juillet/août 2021-4
bass-reflex tout en bas avec un gros woofer audessus,
lui-même surmonté de deux médiums et,
pour finir, quatre tweeters inclinés dont deux vont
vers l’arrière. Deux autres médiums sont installés
vers l’arrière.
Sony promet un son sur 360 degrés, mais, dans la
réalité, il est clairement localisé devant l’enceinte
même si on peut en profiter lorsqu’on est
"derrière", mais pas avec la même intensité,
notamment en matière de basses.
La partie supérieure de l’enceinte est également
particulièrement remarquable. Elle est bien plus
complète que celle de la JBL Partybox 310 et même
que la LG Xboom OK75. La partie qui attire tout de
suite l’œil, c’est le centre. Celui-ci est doté d’un
détecteur de mouvements. Cela signifie que l’on
peut piloter certaines fonctions en réalisant des
gestes au-dessus de cette partie centrale. Balayez à
droite pour passer à la chanson suivante, balayez
vers la gauche pour revenir à la précédente,
maintenez la paume de votre main à quelques
centimètres pour faire pause, etc.
Des effets DJ peuvent également être appliqués
avec des gestes ainsi que la lecture de samples et
quelques fonctions pour le karaoké. C’est très fun et
ludique, notamment pour les plus jeunes qui
s’approprient très rapidement les gestes requis.
D’autres effets sont applicables sur la musique
diffusée. L’un des plus spectaculaires est le mode
Taiko, le tambour japonais. Avec lui, on peut
accompagner un titre audio avec des échantillons
de djembé, de bongo, de surdo et de Taiko. Dans
ce cas, toutes les touches sensitives de la surface
supérieure sont désactivées et il suffit de taper
dessus (sauf au milieu) pour commencer à jouer.
Comme toutes les enceintes Sony et comme la LG
Xboom OK75, la MHC-V83D propose la technologie
NFC pour un appairage Bluetooth instantané. Elle
dispose d’une entrée audio jack 3,5 mm à l’arrière
ainsi que d’une prise HDMI ARC. Cela lui permet de
jouer le rôle d’enceinte pour une télévision, par
exemple. En façade, il y un lecteur de CD et de
DVD. Notez aussi la possibilité d’utiliser la radio
DAB+. La liaison Bluetooth est compatible avec le
codec audio Hi-res LDAC propre à Sony. Enfin,
sachez qu'on peut associer la Sony MHC-V83D à
d’autres enceintes Bluetooth compatibles Wireless
Party Chain.
L’enceinte peut être utilisée en mode autonome ou
avec l’application Sony Music Center. Celle-ci
permet de sélectionner la source audio et sert
également de passerelle vers des applications
d’écoute en streaming telles que Spotify, Google
Play Music (qui n’existe plus, remplacée par
YouTube Music) ou TuneIn Radio. On peut aussi
effectuer quelques réglages sonores en augmentant
le niveau des effets DJ et modifier l’animation des
lumières. L’application peut manquer de clarté sur
les paramètres appliqués.
Par rapport à l’enceinte JBL Partybox 310 qui
illumine surtout ses haut-parleurs et à la LG Xboom
OK75 qui va à peine plus loin, celle de Sony est
capable de créer une petite ambiance lumineuse
autour d’elle avec plusieurs points de lumière, ce
qui n’est déjà pas si mal. Toutefois, pour constituer
une vraie ambiance festive, on ne peut tout de
même pas se passer d’autres sources d’éclairage.
À l’écoute, un ensemble cohérent et puissant
présentes et les voix sont particulièrement claires.
On a droit à un son très ample qui occupe bien
l’espace autour de l’enceinte et va assez loin.
L’enceinte peut être écoutée aussi bien à volume
raisonnable qu’à environ 80% de son niveau
maximum. Au-delà, c’est un peu plus désordonné et
moins agréable à l’oreille. Toutefois, la puissance
dégagée est assez impressionnante et la Sony
MHC-V83D peut parfaitement sonoriser un salon ou
officier en extérieur.
Spécifications
•Type : enceinte de soirée
•Haut-parleurs : woofer de 30 cm, 4x transducteurs de
médium de 8 et 10 cm, 4x tweeters de 4 cm
•Puissance : nc
•Connectivité : Bluetooth, 1x audio jack 3,5 mm, 1x USB-
A, 2x microphone/guitare jack 6,35 mm, 1x antenne FM,
1x sortie HDMI
•Dimensions (l x p x h) : 428 x 370 x 1051 mm
•Poids : 23,4 kg
Notre avis
■
Avec ses 4 tweeters de 4 cm inclinés vers le haut, ses
4 médiums de 10 et 8 cm dont deux sont orientés
vers l’avant et deux autres vers l’arrière, son woofer
de 30 cm et ses très larges évents tout en bas, de
face, l’enceinte délivre un son particulièrement
cohérent et très bien équilibré. Les basses sont bien
Fonctions
Connectivité
Ergonomie
Qualité sonore
ON-mag >> juillet/août 2021-4
33
GRADO
SR325x
NOUVELLE SÉRIE X
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LES
CASQUES
TEST
BANG & OLUFSEN
Beoplay Portal
Si casques gaming et casques nomades ne sont pas indissociables par essence, il est
difficile de créer un modèle excellant dans les deux cas. C'est pourtant ce que promet le
Portal de Bang & Olufsen, bâ sur les fondaons d'un casque nomade, mais qui intègre
une compabilité avec le système Xbox Wireless. Le premier vrai casque nomade/
gaming de luxe ?
par Guillaume Fourcadier
500 €
L'expérience d'un spécialiste raffiné
Le Portal s'inscrit clairement dans cette grande
lignée des casques Beoplay modernes de Bang &
Olufsen, type H9. Il en reprend les grands traits du
design, mais surtout la structure mécanique, tout en
s'en éloignant par quelques touches discrètes. Le
Bang & Olufsen Beoplay Portal se libère par
exemple de la disposition asymétrique des
branches, et mise sur de fines accroches centrées
tout en aluminium.
Le luxe n'en est pas moins là, marqué par
l'aluminium anodisé, le cuir, le tissu, les coussinets
d'oreillettes détachables, et porté par un
assemblage irréprochable. Malheureusement, la
structure n'est toujours pas pliable, un point qui
reste l'apanage du seul Beoplay H95 chez B&O.
Ce relatif conservatisme se répercute sur le confort,
lequel possède les mêmes avantages et les mêmes
écueils que les précédents produits de la marque.
Les coussinets sont épais et doux, mais un peu
étroits pour les très grandes oreilles (à la limite
d'une configuration supra-auriculaire), et le poids,
assez contenu (282 g) est un peu trop concentré sur
le sommet du crâne. Le confort général est bon,
36 ON-mag >> juillet/août 2021-4
mais tout de même pas à la hauteur des meilleurs
casques du genre, de gaming comme nomades.
L'ultra ergonome, tout à l'appli
La difficulté du B&O Portal est de concilier
Bluetooth et Xbox Wireless en une même approche
ergonomique cohérente. La marque s'en sort très
bien en tirant partie de son excellente application
dédiée B&O sur smartphone. Celle-ci joue de cette
dualité par un astucieux système de double onglet.
Il est ainsi possible de rapidement basculer entre les
deux modes de connexion audio (impossible d'avoir
les deux en même temps), l'interface conserve alors
la même disposition générale mais inverse les
couleurs. Les deux onglets permettent, avec
quelques différences, de régler l'intensité de la
réduction de bruit ou du retour sonore, d'activer des
égaliseurs spécifiques pour les deux usages, de faire
les mises à jour logicielle, ou encore d'activer des
options, comme le Dolby Atmos for Headphones en
mode gaming (s'utilisant via une licence Xbox/PC).
Le tout est secondé par les commandes intégrées
sur le casque, assez aisées à prendre en main. La
marque simplifie sa proposition par rapport aux H9,
pour mieux la maitriser. La surface tactile des
coques ne permet ainsi plus que de déclencher la
lecture et la pause ou, dans le cas du mode gaming,
de rendre muet le microphone. A côté de cela, deux
languettes tactiles placées sur les coques
permettent de régler à la fois le volume et la
réduction de bruit. Il est également possible de
basculer entre les deux modes via un simple
bouton. L'ergonomie est exemplaire pour un tel
usage hybride, même si quelques manques (pas de
navigation entre les morceaux de musique) sont à
déplorer.
On en voudrait toujours plus
Sur un plan technique, le Beoplay Portal réussi
globalement ce qu'il entreprend, mais ne met pas
d'étoiles dans les yeux, ou plutôt les oreilles, que ce
soit en nomade ou en gaming.
La connexion, dans un mode comme dans l'autre,
est assez simple, et les bugs sont assez rares,
généralement plus imputables au système Microsoft
lui-même. Seul bémol, une portée de transmission
générale assez faible.
La réduction de bruit est l'un des points perfectibles
des précédents modèles B&O. Nous n'allons pas
nous extasier ici non plus, puisque les progrès sont
assez minimes. Le Beoplay Portal fait partie des
bons suiveurs, sans plus, clairement moins bons
dans le domaine que des Sony, Bose ou même
B&W. La réduction de bruit active est assez
régulière, plutôt efficace, mais ne distille pas cette
bulle de silence que certains recherchent. A
l'inverse, la modernité du produit transparait dans
les codecs audio Bluetooth supporté, dont l'AptX
Adaptive.
Le microphone est un autre point délicat, puisque la
marque refuse de placer un (disgracieux) modèle
rabattable ou détachable, qui aurait pu se placer
près de la bouche, et mise ici sur la bonne qualité
de son système de "filtrage spatial". Même si de
bonne qualité, plutôt efficace pour filtrer les bruits
externes, le modèle reste tout de même loin
d'égaler un bon microphone de casque gaming
monté sur perche, que ce soit pour le naturel des
timbres ou la largeur du spectre de fréquences.
L'autonomie, annoncée pour 24 h en Bluetooth et à
12 h avec les deux modes, est étonnamment bien
respectée en pratique. Un chiffre classique pour du
gaming, pas flamboyant mais correct.
Son doux et brillant dans un univers brutal
tonal, toujours un peu particulière, n'est pas
accompagnées des transducteurs les plus
techniques du genre. Les aigus manquent par
exemple de naturel pour un produit aussi ambitieux.
Toutefois le caractère posé de la restitution sonore
s'accorde parfaitement aux genres musicaux calmes,
sa représentation des médiums étant
particulièrement bonnes. Le son n'est jamais
agressif. Il est juste parfois peu trop sage, et cela
peut être un défaut pour le deuxième usage auquel
se destine ce casque.
D'autant plus de par son orientation gaming, le
Beoplay Portal aurait mérité avoir plus d'énergie et
de réactivité. Le casque n'est pas un champion pour
faire honneur à la puissance d'un morceau ou d'un
jeu vidéo type FPS. Dans cette configuration, même
avec le logiciel Dolby Atmos for Headphones, il
conserve une certaine retenue, qui le prive d'un
meilleur niveau de détails et d'une meilleure
aération. A ce titre, son caractère hybride est
évident, puisqu'il ne parvient qu'à être un assez bon
caméléon, n'excellent ni dans un usage ni dans
l'autre.
En résumé
Le Bang & Olufsen Beoplay Portal est un casque
luxueux, de conception particulièrement intelligente
et sérieuse, mais qui reste à mi-chemin du
croisement entre l'idéal du casque de gaming sansfil
et du modèle audiophile nomade. Un bon
premier essai, qui demande des améliorations.
Spécifications
•Type : casque nomade ANC et casque gaming sans-fil
•Connexion : Bluetooth et Xbox Wireless, port Jack
•Puce Bluetooth 5.1 avec support des codecs SBC, AAC et
AptX Adaptive
•HP dynamiques de 40 mm
•Réponse en fréquence : 20 Hz – 22 kHz
•Sensibilité : 95 dB
•Impédance : 24 Ohms
•Compatible avec l'application Bang & Olufsen
•Autonomie : 12 h avec Xbox Wireless et Bluetooth (avec
ANC), 24 h avec Bluetooth (avec ANC)
•Poids : 282 g
Notre avis
■
Du son Bang & Olufsen, clairement. Le Beoplay
Portal ne trahie presque rien des habitudes nées
des générations de casques H9. Ainsi la sonorité est
à la fois agréable, plutôt douce, tout en poussant le
registre médium/aigu entre 3 et 5 kHz, et en plaçant
le reste du spectre un peu en retrait. Cette signature
Construction
Performances
Ergonomie
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
37
TEST
GRADO
535 €
SR325x
Dans la vie d'audiophile comme de tout autre passionné, il est rassurant de savoir que l'on
peut compter sur certains grands classiques, fiables, indémodables, unanimement
appréciés, ayant fait leurs preuves sur des décennies. Les casques Hifi Grado en font pare.
Mais comme beaucoup de grands classiques, ils ont parfois besoin de quelques menues
adaptaons pour rappeler qu'ils sont toujours là et encore dans le coup. Aussi leur
fabricant de Manhaan vient-il d’offrir à ses modèles "Presge" une pete mise à jour et
de les faire passer en version "x". Heureusement, oserions-nous dire, les changements ne
sont qu'à la marge, comme nous allons le voir avec le Grado SR325x, et ne semblent
représenter que du bonus.
par Pierre Stemmelin
Les changements paraissent tellement à la marge
que pour plusieurs des photos officielles des
nouveaux modèles de la série "x", Grado s'est
contenté de reprendre les visuels des anciens
modèles de la série "e" et de simplement gommer
38 ON-mag >> juillet/août 2021-4
le "e" pour le remplacer par un "x" ! Mais ces
changements ne sont pas inexistants. Le plus visible
est le câble, toujours solidaire malheureusement,
mais désormais doté d'une gaine tressée beaucoup
plus valorisante et résistante que celle en
caoutchouc lisse d'auparavant. Le
second changement apparent tient
dans les nouveaux coussinets en
mousse de type "F", plus fins, qui font
du Grado SR-325x, dans sa version de
base, un casque réellement supraauriculaire.
L'arceau habillé d'un beau cuir surpiqué
semble en revanche conserver le même
léger et discret rembourrage que celui
de son prédécesseur.
Les plus gros changements se
situeraient donc au niveau des
transducteurs, toujours de type
électrodynamique, de 44 mm de
diamètre, fabriqués dans les ateliers
historiques de Grado à Manhattan.
Montés au sein de structures en
plastique moulé et de coques en métal,
ils possèdent une bobine mobile plus
légère, un moteur magnétique plus puissant et un
diaphragme remodelé.
Un son très franc et riche qui peut prendre
une tournure grandiose
Monté des nouveaux coussinets "F", le
Grado SR325x délivre un son très franc et direct. Par
rapport à son prédécesseur, il donne l'impression
d'avoir gagné une once de rapidité. Les graves sont
percutants, avec une belle assise. Le registre
médium est particulièrement lumineux. Dans cette
configuration, on ne retrouve pas tout à fait
l'équilibre du modèle SR325 de précédente
génération. C'est plus rentre-dedans, avec un
excellent sens du détail sans paraître trop
chirurgical. En enchaînant les écoutes, nous avons
été surpris d'entendre de nouvelles subtilités sur
des morceaux de musique que nous connaissions
pourtant déjà bien. La restitution du Grado SR325x
est à la fois analytique, naturelle et fluide.
Nous avons aussi pu tester le Grado SR325x avec les
grands coussinets circum-auriculaires de type "G".
La restitution devient alors encore plus ouverte,
donnant une impression d'espace bien supérieur
tout en restant chaleureuse, rapide et très vive. Dans
cette configuration sur le morceau "Sifa", du groupe
Bafang, que nous avons découvert sur la plage de
Saint-Aubin-sur-Mer lors de notre premier concert
déconfiné, nous avons retrouvé l'électrisant
mélange de sonorités Makossa camerounaise et
métal, ainsi que la sensation grisante, magique, de
son live à plein régime. Cela vaut bien un nouvel
ON-topaudio Award pour le Grado SR325x.
En résumé
Le nouveau Grado SR325x coûte quelques euros de
plus que son prédécesseur, mais ce casque Hifi reste
une référence dans sa catégorie. Toujours d'une
construction à l'ancienne, intemporelle, sûre et
éprouvée, on l'apprécie pour sa légèreté et son
confort rustique mais parfaitement étudié et surtout
pour sa restitution encore plus rapide, dynamique,
qui n'a pas perdu sa richesse, sa chaleur ni ses
expressions grandioses.
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert
•Transducteurs : électrodynamiques de 44 mm appairés
à 0,05 dB près
•Réponse en fréquence : 18 Hz à 24 kHz
•Sensibilité : 99,8 dB SPL/mW
•Impédance : 38 Ω
•Câble : à huit conducteurs de 1,8 m
•Poids : environ 250 g
Notre avis
Construction
Performances
Confort
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
39
TEST
YAMAHA
400 €
YH-E700
Yamaha est le leader incontestable du marché des instruments de musique et c’est
également un poids lourd sur celui de la Hifi, du Home Cinéma, de l’audio grand public.
Pourtant, malgré plusieurs tentaves déjà, on ne peut pas dire qu’il ait vraiment réussi à
percer dans le secteur des casques et écouteurs. Aussi pour ce modèle haut de gamme,
à la fois sans fil et doté d’un système de réducon acf du bruit extérieur (ANC) tente-til
une approche originale. Ce n’est pas parfait, mais cela a le mérite d’être différent et
pas dénué d’intérêt. par Pierre Stemmelin
En effet, par rapport aux modèles Sony WH-
1000Xm4, Bose Headphones 700 ou Bowers &
Wilkins PX7 qui font partie des cadors parmi les
casques sans fil et antibruit, le Yamaha YH-E700 fait
figure de modèle grande taille. Ses oreillettes ne
sont pas ovoïdes mais rondes. Elles sont
particulièrement massives et enveloppantes, avec
des coussinets larges et épais. Cela procure une
bonne isolation phonique passive ainsi qu’un bon
confort. Malgré son poids un peu élevé (331 g sur
notre balance de cuisine), le Yamaha YH-E700 est
agréable à porter. Il n’est pas fait pour la pratique
sportive ou pour beaucoup bouger, mais avec son
40 ON-mag >> juillet/août 2021-4
arceau qui assure une bonne répartition des masses
et de la force de serrage, il est parfait pour des
heures d’utilisation à la maison, au bureau ou dans
les transports.
La finition est soignée et la construction solide. Les
glissières sont renforcées par des éléments
métalliques. L’arceau est très souple et élastique.
Aucun craquement ou bruit mécanique parasite
n’est à déplorer lorsqu’on manipule le casque ou
quand on le porte. C’est du sérieux digne de la
réputation de qualité de Yamaha.
Les commandes du casque sont gérées par des
boutons physiques qui tombent facilement sous les
doigts. Sur ce point, Yamaha a choisi une approche
à l’ancienne, sûre et éprouvée. De même pour
l’appli de pilotage sur smartphone du Yamaha YH-
E700, qui n’apporte pas grand-chose en dehors de
la mise à jour du firmware, du réglage de l'extinction
automatique ou encore d'un mode d'optimisation
acoustique assez anecdotique.
À l’écoute, c’est du lourd, mais avec une
grâce certaine
À l’intérieur des oreillettes du Yamaha YH-E700, ce
sont des transducteurs électrodynamiques de
40 mm qui sont à l’œuvre. Trois modes d’écoute
sont proposés, que ce soit en liaison filaire ou
sans fil : avec ANC, sans ANC ou Ambient
Sound (avec retour sonore des bruits
extérieurs). Il est possible d’écouter le
casque en liaison filaire, en mode passif
(éteint), ce qui est pratique lorsque la
batterie est déchargée, mais les meilleurs
résultats sont obtenus lorsque l’ANC est
activé.
Malgré la présence de microphones
internes et externes, le système
antibruit offre une action modérée.
Mais celle-ci est bien réelle et ne
donne pas d’impression de
confinement. L'ANC génère un léger
souffle et quelques rares grésillements,
mais ces bruits sont inaudibles lorsque la
musique est en cours de lecture.
Sans ANC, le son du Yamaha YH-E700 est un
peu pataud, trop basseux et n’est plaisant que
pour une écoute à bas niveau du fait de son effet
loudness très appuyé. Lorsqu’on active l’ANC, le
son reste très chaleureux, mais prend une autre
tournure, plus intéressante et que l'on peut
beaucoup aimer. Les basses sont profondes et
gonflées à bloc, accompagnées d’un haut du
spectre très doux. Mais cela ne manque pas
d'ouverture pour autant. Sur «Careful What I Try to
Do» d'Erasure, ça pulse fort. Le punch et la
rythmique sont excellents, avec un poids assez
phénoménal pour un casque sans fil.
Le Yamaha YH-E700 offre en outre une très belle
spatialisation. Cela est particulièrement frappant
dans l’effet de latéralisation entre la guitare à droite
et la voix à gauche sur l’introduction de «What
Makes A Woman» de Katy Perry.
On se régale aussi sur la sensation de grands
espaces et sur les nappes de basses très physiques
de «Bad Kingdom - Lulu's version» d'Apparat. Le
Yamaha YH-E700 assure un son nerveux et
particulièrement musclé, qui frappe fort tout en
gardant une très belle élégance et ouverture dans
les registres médium et aigu.
■
Spécifications
•Type : casque circum-auriculaire sans fil et antibruit
•Liaison : filaire ou Bluetooth 5.0 (SBC, AAC, AptX)
•Autonomie : 35 heures
•Transducteurs : 40 mm électrodynamiques
•Réponse en fréquence : 8 Hz à 40 kHz
•Accessoires fournis : mallette de rangement, câbles USB
de charge et mini jack, adaptateur avion
•Poids : 331 g sur notre balance
Notre avis
Construction
Performances
Confort
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
41
Savez-vous que vous
étranglez votre ampli ?
Quasiment tous les câbles d’enceinte ont une impédance caractéristique – et je ne parle pas là
d’impédance, plus fréquemment connu sous le nom de résistance CC. Je parle des caractéristiques du
câble qui est de 75Ω pour votre connectique de câbles et de 300Ω pour votre antenne bifilaire.
L’un des réels défis de notre monde audio est que l’impédance des enceintes n’est jamais homogène
sur l’ensemble de la gamme audio ni sur la totalité de la bande passante qui est nécessaire à une bonne
réponse transitoire. Ceci explique pourquoi au niveau des enceintes, il est spécifié “impédance nominale”
- et également pourquoi il n’existe aucune valeur d’impédance caractéristique des câbles d’enceinte
qui est bonne.
Il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer l’effet “mélasse” engendré par l’impédance caractéristique des
câbles d’enceinte étranglant ainsi la capacité de l’amplificateur à fournir du courant – et c’est
d’éliminer toute impédance caractéristique.
Les câbles d’enceinte Technologie ZERO de chez AudioQuest éliminent l’interaction entre le positif et
le négatif qui définit l’impédance caractéristique d’un câble – lorsqu’il n’y a pas d’interaction, il ne peut
y avoir d’impédance caractéristique.
Les câbles Tech ZERO bénéficient des mêmes ingrédients de design superbes utilisés dans les autres
modèles AudioQuest: la Diélectrique par Polarisation, la Dissipation du Bruit, les métaux de Surface
Parfaite etc., mais optimisés comme jamais auparavant.
Bonne écoute à vous quand vous aurez enfin l’opportunité de vraiment entendre votre amplificateur !
William E. Low
LES
ÉCOUTEURS
TEST
AUSOUNDS
AU-Stream Hybrid
Après avoir apprécié le très bon
casque AU-XT ANC d’Ausound, place
aux écouteurs true wireless "mini
rikiki" AU-Stream Hybrid. Voyons si
la marque américaine, fraîchement
débarquée en France, crée à
nouveau la surprise.
par Manuel Courbo
190 €
On ne peut pas dire que l’ergonomie soit le point
fort des écouteurs Ausounds AU-Stream Hybrid.
C'est déjà en grande partie ce qui nous avait retenu
de décerner un ON-topaudio au casque AU-XT
ANC de la marque.
L'activation des différentes fonctions par
tapotement du bout des doigts sur les écouteurs
semble de prime abord un peu compliquée et les
indications vocales présentent une mauvaise
intelligibilité durant l’écoute car le volume de la
musique en cours de lecture ne baisse pas lors des
annonces. Il est donc préférable d’opérer les
changements de modes lorsque la musique est en
pause.
Reprenant un design dans le même esprit que le
casque AU-XT ANC, les écouteurs AU-Stream
Hybrid sont simples, discrets, dans leur robe noire
mate, mais surtout très légers (5 grammes chacun
seulement) et d’un encombrement minimal. Ils
dépassent peu des oreilles et se font rapidement
oublier. La tenue en place de ces écouteurs, bien
qu’uniquement assurée par la forme de leurs
coques (sans ajout de tétons, de crochets en
silicone ou caoutchouc) est plus que correcte.
Le boîtier de recharge et de rangement, en forme
de petit œuf, est encore plus compact que celui des
JBL Tour Pro+. Il mesure 3 cm de haut sur 6 cm de
large et 3,5 cm de profondeur. Il est donc encore
plus facile à caser dans la poche d’un blouson ou
d’un jean. Il dispose aussi d’une réserve
d’autonomie moindre, de 25 h contre 32 h.
Un son sec et rapide
Sur le terrain, le système antibruit des Ausounds AU-
Stream Hybrid n’est d’une efficacité
que relativement modérée. Par ailleurs, le son de
ces écouteurs est assez typé, mais ne manque pas
d'arguments audiophiles.
Le rendu est moins rond, moins chaud et beaucoup
plus analytique que celui proposé par les JBL Tour
Pro+. Les écouteurs Ausounds AU-Stream Hybrid
sonnent sec et rapide. Leur signature acoustique
peut sembler presque décharnée, mais ils sont aussi
très précis. À noter également que le niveau sonore
44 ON-mag >> juillet/août 2021-4
maximum délivré par ces écouteurs paraît un peu
bridé et donc pas très élevé.
Sur le morceau "A Whiter Shade Of Pale" d'Annie
Lenox (Album "Medusa") la restitution est admirable
de présence. La voix de la chanteuse est très en avant
mais cela correspond assez bien au mixage de ce
morceau. Les détails de clavecin synthétique, les
vocalises des choristes et les petits pincements de
harpe sont immédiatement identifiables, très
détourés, tout en restant fort agréables.
Tout est également clair, très clair même, sur le
morceau "Time" d’Alex Gopher (Album "You My
Baby And I"). Ce titre qui mêle inspirations rock et
groovy, à mi-chemin entre du Prince et du Lenny
Kravitz, fourmille de détails. Les écouteurs Ausounds
se sortent des pièges des passages noisy et ils
retranscrivent les différents plans entre les voix
devant et les guitares électriques derrière sans
s'emmêler les pinceaux.
En résumé
Comme leur grand frère le casque AU-XT ANC, ces
écouteurs sans fil et antibruit Ausounds AU-Stream
Hybrid représentent une alternative aux modèles des
grandes marques. Si vous êtes amateur de restitution
sonore claire, peu démonstrative dans les basses, très
analytique, ils ont une chance de vous séduire.
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless et antibruit
•Bluetooth 5.0
•Transducteurs : électrodynamiques de 9,2 mm au titane
•Autonomie annoncée : 8,6 h sans ANC, 5 h avec ANC,
25 h supplémentaire avec le boîtier
•Protection IPX5
•Accessoires fournis : câble de recharge USB-C, 3 paires
d’embouts L, M et S
•Poids : 5 g (par écouteur)
•Poids du boîtier seul : 38 g
Notre avis
■
TEST
BOWERS & WILKINS
PI7
Les écouteurs zéro fil (ou True Wireless) à
réducon de bruit Bowers & Wilkins PI7 ont
marqué les esprits lors de leur présentaon de
lancement. Ambieux et innovants, lancés au
prix de 400 €, ils se posionnent parmi les
plus chers et proposent ce qui se fait de mieux
en la maère. Voyons si, sur le terrain, ils
ennent leurs promesses et meent tout le
monde d'accord.
par Guillaume Fourcadier
Un design luxueux, mais pas partout
Il faut le reconnaître, Bowers & Wilkins (B&W) sait
soigner la forme. Ces écouteurs B&W PI7, dans leur
déclinaison blanche et or en particulier, ont quelque
chose d'extrêmement attirant. Cela passe par une
conception en deux éléments pour chaque oreillette
: une partie intérieure elliptique en plastique mat
avec canule courte à son extrémité et un petit
cylindre extérieur en aluminium anodisé accueillant
la zone tactile.
Bien que ces écouteurs ne soient pas aussi luxueux
que certains casques de la marque comme les PX et
P9, le soin apporté au design est indéniable. Les PI7
sont très agréables à prendre en main, et les divers
détails de fabrication sont vraiment appréciables.
Seule la certification IP54 est presque banale, en
tous les cas très classique pour des écouteurs de
2021.
Il est aussi un peu triste que la boîte de charge,
même si elle s’avère de bonne facture, paraisse très
"plastique" en comparaison des écouteurs. Sa
densité ou encore sa charnière ne lui permettent
pas de se distinguer de boîtiers tel que celui des
Sony WF-1000Xm3. Dommage, car cet élément
n'est pas trop imposant et propose une recharge
sans fil.
En tant qu'écouteurs à canule courte et à la face
interne plutôt bien étudiée pour épouser l’intérieur
de l’oreille, les Bowers & Wilkins PI7 font partie des
modèles haut de gamme confortables. Légèrement
plus intrusifs que les excellents Sennheiser
Momentum TW2, les PI7 restent très agréables à
porter, même durant des heures (à volume sonore
modéré bien sûr).
Ergonomie simple, mais aussi innovante
Difficile de réinventer l'ergonomie des écouteurs
True Wireless compte tenu du peu d'espace
46 ON-mag >> juillet/août 2021-4
400 €
disponible pour la simple zone tactile ou les
boutons sur ce type de produit. Avec les PI7, B&W
ne fait clairement pas exception à la règle. De prime
abord, le fabricant se contente de proposer une
approche relativement classique. L'écouteur droit
permet de gérer la navigation au sein des pistes et
de déclencher (par un appui long) l'assistant vocal
par défaut. Quant à l'écouteur gauche, il offre la
possibilité de gérer la lecture/pause seulement,
mais aussi de basculer entre les différents modes de
réduction de bruit.
À côté de cela, l'application dédiée, Headphones,
apporte un petit plus mais étrangement limité. Ainsi
ne retrouve-t-on pas d'égaliseur ou de choix des
préférences pour les commandes. Seules les mises à
jour, l'affichage du niveau de batterie (écouteurs et
boîtier), le réglage de la réduction de bruit et du
retour sonore ambiant sont possibles. Notons
également la présence, à l'instar de ce que propose
l'application MySound de Jabra, d'un générateur de
sons d’ambiance, utile pour se concentrer ou se
relaxer.
Mais la réelle innovation de ces écouteurs ne tient
pas tant dans leur ergonomie au sens strict, que
dans l'une des options proposées : l'utilisation du
boîtier de charge comme émetteur Bluetooth AptX
basse latence. En raccordant le boîtier USB-C des
PI7 sur un port USB (A ou C) ou même à une sortie
mini jack, il est ainsi possible d'envoyer le son d'une
source filaire aux écouteurs et ce presque sans
aucune latence (perceptible mais très faible). Même
si quelques sauts de son ponctuent encore ce
mode, il s’avère extrêmement pratique et très
simple à l'usage. Une vraie bonne idée qu'il serait
salvateur de retrouver chez la concurrence.
Réduction de bruit en milieu de peloton,
autonomie d'un sprinteur
Bien qu’il offre des prestations très honnêtes,
surtout pour des écouteurs True Wireless, le
système de réduction de bruit des PI7 n'est pas ce
que l'on peut qualifier de sommet du genre. Face
aux Devialet Gemini testés en même temps, les
écouteurs B&W se défendent largement dans les
médiums et les aigus, mais sont assez sensiblement
moins convaincants dans les basses.
En revanche, difficile d'être aussi clément
concernant leur autonomie. Très ambitieux, Bowers
& Wilkins a misé sur un support du codec audio
AptX Adaptive, ce qui implique également celui des
codecs AptX et AptX-HD. Testés principalement
avec ce dernier codec, les PI7 illustrent assez bien le
problème d'implémentation des codecs audio HD
sur ce type d’écouteurs dont la puissance
d'émission et réception en Bluetooth est limitée.
Cela se traduit concrètement par une portée assez
faible, des coupures sonores potentiellement assez
nombreuses (surtout en milieu fréquenté, comme le
métro) et une autonomie qui n'excède pas 2 h 50
avec AptX HD + ANC, 3 h 45 en AAC + ANC et 3 h
30 en AptX HD sans ANC.
Un son haut de gamme
L'autonomie relativement faible n'est pas
uniquement liée à l'utilisation de codecs
énergivores. B&W a particulièrement travaillé sur
l'architecture sonore de ses PI7, quitte à la rendre
elle aussi un peu plus énergivore. Cette architecture
est assez originale pour les écouteurs d’une grande
marque, puisqu'elle repose sur un ambitieux
système hybride deux voies, composé d'un
transducteur électrodynamique de 9,2 mm pour les
basses et médiums et d’un transducteur à armature
balancée pour les aigus. Chacun des transducteurs
est alimenté par son propre amplificateur dédié.
Nous n'en doutions pas, le son est effectivement de
haute volée, à défaut d'être vraiment supérieur à
celui des modèles haut de gamme d'autres
marques. La signature sonore est légèrement
chaude, mais sans une once de voile (comme cela
peut être le cas sur les casques B&W PX et PX7), ce
qui évoque la patte Bowers & Wilkins, mais
légèrement modifiée.
Ainsi les écouteurs bénéficient-ils en premier lieu de
la qualité des aigus que peut apporter un
transducteur à armature balancée. Les PI7 jouissent
d'un très grand niveau de détails, sans avoir à
accentuer certaines hautes fréquences, ce qui les
autorise à conserver une sonorité relativement
douce, un peu descendante.
À l’opposé du spectre, la qualité technique des
basses - que Bowers & Wilkins maîtrise déjà
parfaitement sur ses casques - est excellente. Sans
atteindre l'ampleur ni l'articulation des Devialet
Gemini dans ce domaine, les PI7 savent restituer les
nuances avec beaucoup de justesse, bien qu’ils
n'hésitent pas à accentuer cette gamme de
fréquence.
Si sur certaines rares morceaux de musique, un pic
dans les aigus peut donner une sonorité à la limite
de l'acidité, l'ensemble est d'un très bon niveau
technique et d'une grande polyvalence. Le seul
reproche que nous pourrions leur adresser (et
encore) concerne le niveau de séparation des
instruments sur les pistes très chargées. Offrant une
restitution globalement plus douce que claire, les
PI7 ont davantage tendance à lisser le message qu'à
effectuer un rendu analytique.
Que ce soit avec les codecs Bluetooth classiques ou
HD (même si quelques améliorations peuvent se
ressentir), les PI7 savent, au moins autant que les
Devialet Gemini, parfaitement alterner puissance et
calme, retranscrire du Jazz posé comme de l'Electro
survolté. Aucun genre musical n'est vraiment oublié
avec ces écouteurs.
Premium, innovants, s'appuyant sur une qualité
sonore haut de gamme, les Bowers & Wilkins PI7 ne
sont pourtant pas convaincants sur toute la ligne.
Entre une autonomie largement en deçà des
standards et les quelques soucis de stabilité de la
transmission Bluetooth, les PI7 sont des écouteurs à
double tranchant.
■
Spécifications
•Type : écouteurs zéro fil à réduction de bruit active
•HP : 1 transducteur dynamique de 9,2 mm (basses/médiums),
un transducteur à armature équilibrée (aigus)
•Bluetooth 5.0 : SBC, AAC, AptX Adaptive (inclus AptX,
AptX HD)
•Autonomie annoncée : 4 h max (simple charge)
•Charge rapide : 2 h d'autonomie pour 15 min de charge
•Recharge par USB-C ou induction
•Boîtier émetteur Bluetooth pour source filaire (numérique
par USB ou analogique par mini jack)
•Certification IP54
•Inclus : 3 paires d'embouts en silicone de tailles différentes,
câble de recharge/transmission USB-C, câble jack
vers USB-C (pour branchement du boîtier sur une sortie
casque)
Notre avis
Construction
Performances
Ergonomie
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
47
TEST
DEVIALET
Gemini
Alors que les écouteurs True
Wireless Aero d’Earsonics nous
avaient déjà convaincu, c'est au
tour du modèle d'un autre
grand fabricant hexagonal,
Devialet, de passer entre nos
mains. Les écouteurs haut de
gamme bardés de technologies
Devialet Gemini (300 euros)
auront fort à faire face à une
concurrence déjà très affûtée.
par Guillaume Fourcadier
300 €
Une touche Devialesque
Sans rappeler énormément le design des célèbres
enceintes connectées Phantom, les écouteurs
Gemini ne peuvent pas totalement dissimuler leurs
origines, en particulier le tracé général légèrement
ovoïde. Devialet propose une certaine épure dans
les lignes, qui n'est pourtant pas à considérer
comme de la simplicité. L'intérieur mat arrondi et le
dos plat (d'aspect métallisé) donnent un côté assez
classieux à l'ensemble même si nous ne sommes
pas dans le domaine du luxe non plus.
Cette élégance se retrouve dans l’allure de la boîte
de charge. Pas spécialement compacte, elle reprend
quelques éléments caractéristiques de Devialet. Le
revêtement mat, très agréable au toucher, est
surtout des plus réussis esthétiquement. Nous
aurions pu craindre que l'ouverture coulissante,
assez atypique dans le haut de gamme, soit un
point de faiblesse, mais il n'en est rien.
Si Devialet ne nous met pas une claque en matière
d'esthétique et de fabrication, on ne peut nier une
construction parfaitement maîtrisée, pour la boîte
comme pour les écouteurs. Aucun grincement
intempestif ou petite imperfection ne vient ternir
l'expérience.
Les écouteurs Devialet Gemini ne sont toutefois pas
48 ON-mag >> juillet/août 2021-4
parfaits sur la forme puisque malgré leur
certification IPX4 (résistance aux projections d'eau)
et leur bon confort, leur tenue dans les oreilles n’est
pas assez ferme pour une pratique sportive
intensive. Ils ne sont pas non plus bien adaptés aux
petites oreilles, car ils sont un peu trop volumineux.
Ergonomie efficace mais encore un peu
simple
Alors que certains écouteurs, parfois au prix de
commandes tentaculaires, proposent de contrôler
presque toutes leurs fonctions depuis leur zone
tactile, avec les Gemini, Devialet fait montre de plus
de simplicité. Il est ainsi possible, via un, deux
appuis, ou une pression prolongée sur un des
écouteurs, de contrôler la lecture et le passage de
pistes, ainsi que le type de réduction de bruit, mais
pas davantage.
L'application de pilotage et paramétrage dédiée sur
smartphone, sobrement nommée Devialet Gemini,
ne transcende pas l'expérience mais intègre tout de
même un égaliseur graphique particulièrement
précis (réglage par pas de 0,5 dB). Il est également
possible de contrôler un peu plus finement les
paramètres de réduction de bruit et de retour
sonore, mais les avantages s'arrêtent à peu près là.
Si les écouteurs Devialet Gemini sont du genre
classique (mais assez efficace) sur la connexion
Bluetooth, ne proposant ni appairage avancé (type
Google Fast Pair), ni connexion multipoint, ils
affichent une compatibilité avec les codecs audio
SBC, AAC, mais surtout AptX.
Une réduction de bruit à la hauteur des plus
grands, une autonomie plus en retrait
Clairement, l'impressionnant savoir-faire de Devialet
se manifeste vraiment avec le système de réduction
de bruit ambiant intégré aux Gemini. En mode
passif (sans ANC), la seule structure de chaque
écouteur et des embouts assure déjà une isolation
phonique des plus impressionnantes dans les aigus
et va même jusqu'à être déjà efficace dans les
médiums.
Une fois l'isolation active enclenchée, les Gemini
passent la seconde et se positionnent largement au
niveau des meilleurs : Apple AirPods Pro et Sony
WF-1000Xm3 pour citer le sommet. Le pari est
pleinement tenu, puisque Devialet réussit cet
exploit sans que l’on note de sensation de
bourdonnement dans les oreilles.
À l'inverse, l'autonomie est moins flamboyante. En
effet, avec la réduction de bruit activée (avec codec
AptX), les Devialet Gemini ne dépassent que
difficilement 3 h 50 d’endurance et jusqu'à 5 h
(maximum) sans ANC.
De la basse batailleuse, mais audiophiles
Sur le plan sonore, Devialet n'a pas laissé grandchose
au hasard. Le transducteur dynamique de 10
mm intégré à chaque écouteur Gemini, déjà plus
imposant que la moyenne, est secondé par la
technologie propriétaire PBA (Pressure Balance
Architecture) composée de chambres de
décompression agencées en cascade. Quant à
l'algorithme EAB (Ear Active Matching), il permet
d'uniformiser au mieux le rendu sonore, quelle que
soit la position des écouteurs dans les oreilles.
Et cela fonctionne diablement bien, puisque les
Devialet Gemini, malgré un parti pris radical
concernant la signature sonore, sont excellents
techniquement.
Cette signature n'est pas surprenante pour qui
connaît les grandes enceintes Phantom : les basses
sont ici largement mises en avant. Ainsi la signature
est-elle de type descendante, avec un plateau très
élevé dans les 20-40 Hz, puis une descente
orchestrée de manière assez intelligente jusqu'aux
haut-médiums (un peu avant 1 kHz). Passé ce creux
dans les haut-médiums, une pointe très sèche
autour de 1 kHz permet aux écouteurs de ne pas
devenir simplement basseux ou "doux", mais
apporte une aération supplémentaire à l'écoute,
une légère projection de la scène sonore vers
l'avant. Cela se traduit également par une très
bonne séparation des instruments. Le registre des
aigus est quant à lui relativement régulier,
seulement marqué par un ou deux pics légers. Les
écouteurs ne sont ainsi jamais mous ou agressifs.
Que ce soit grâce à leur réglage sonore un brin
exubérant ou à l'évidente qualité acoustique de
l'ensemble, les Devialet Gemini, sans écraser la
concurrence, proposent une écoute à la fois très
puissante et raffinée, bien plus riche qu'on ne
pourrait le penser de prime abord. Le niveau de
détails est très élevé, la séparation des instruments
excellente, la puissance acoustique potentiellement
énorme, le tout sans jamais venir phagocyter les
médiums. Nous aurions pu espérer que ces derniers
soient encore un brin plus équilibrés, mais telle est
la personnalité des Devialet Gemini, et la
polyvalence est bien là.
La signature sonore est un peu différente lorsqu'on
désactive la réduction de bruit active (ANC), les
médiums sont plus lissés et le pic très sec dans les
haut-médiums disparaît, ce qui assagit un peu la
restitution mais fait légèrement perdre en aération.
L'égaliseur, bien qu'il ne transfigure pas l'expérience,
permet quelques ajustements déjà utiles.
Malgré leurs quelques défauts, leur autonomie un
peu faible en tête, les Devialet Gemini réussissent
leur pari, se posant comme des écouteurs
d'aspiration premium, impressionnants
technologiquement et très travaillés sur le plan
sonore.
Spécifications
•Type : écouteurs True Wireless à réduction de bruit
active
•Puce Bluetooth 5.0
•Codecs audio supportés : SBC, AAC, AptX
•Certification IPX4
•Contrôle tactile
•Réponse en fréquence annoncée : 5 Hz à 20 kHz
•DHT < 0,1 kHz (94 dB à 1 kHz)
•Autonomie annoncée : jusqu'à 6 h en simple charge,
24 h avec le boîtier de charge
•Dimensions (boîte) :74 x 58 x 31 mm
•Poids (par écouteur) : 8 g
•Poids (boîtier) : 76 g
Notre avis
Construction
Performances
Ergonomie
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
49
TEST
JBL
Tour Pro+ TWS
200 €
JBL, marque américaine historique, fête ses 75 ans. Désormais filiale
de Samsung, elle est plus que jamais un leader du marché de l’audio.
Certains de ses fans regreeront que ses grandes enceintes à pavillon
ne soient plus au cœur de son actualité, bien que toujours présentes
dans la série Synthesis, mais comme beaucoup de marques historiques
telles Bowers & Wilkins, Bang & Olufsen ou Klipsch, JBL s’est modernisé
et suit la tendance des pets produits nomades, des barres de son,
voire des produits de gaming. Pour certains, JBL vend son âme au
diable, pour d’autres, la marque communie avec un nouveau public et
le fait généralement avec pas mal de réussite. Voyons si c’est le cas
avec ses écouteurs JBL Tour Pro+ TWS.
par Manuel Courbo
Esthétiquement, les écouteurs JBL Tour Pro+ TWS
sont chics et distingués. Ils allient différentes
nuances de gris, de matières brillantes et mates, du
plastique et du métal. On apprécie la discrétion, la
forme arrondie, presque ovoïde et la compacité de
leur boîtier de recharge (6 x 5 x 3 cm) qui en font un
objet qui se glisse vraiment partout. Sa base est
recouverte d’un matériau antidérapant et sert aussi
de zone de contact pour la recharge par induction.
Une fois les JBL Tour Pro+ TWS sortis de leur boîtier
et un premier appairage réalisé, les manipulations
sont très fluides et les automatismes bienvenus.
Mise en route et mode d’écoute sont confirmés par
une petite voix claire et audible, un vrai bonheur.
L’écoute peut se faire au naturel, ou avec le système
antibruit activé ou encore en mode “Ambient”,
laissant passer les sons extérieurs comme les
conversations de vos collègues de bureau en open
space, ou dans la rue, celui d’un vélo qui vous
indique d’un coup de sonnette qu’il va griller le feu
alors que vous vous apprêtez à traverser… Un gage
de sécurité, donc.
Un son sage et très bien équilibré
Sur le terrain, le système antibruit des JBL Tour Pro+
TWS a une action relativement modérée et la
restitution sonore conserve à peu près les mêmes
caractéristiques quel que soit le mode enclenché.
Ces écouteurs semblent moins démonstratifs que
certains autres produits JBL, moins portés sur les
basses, ce qui n’est pas forcément pour déplaire. Au
début, le son peut paraître un peu aseptisé, mais
présente l’intérêt de ne pas être fatigant et d’être
assez consensuel, très bien équilibré.
Sur le morceau “A Whiter Shade Of Pale” de
l’album “Medusa” d’Annie Lenox, tout est bien en
place : la magnifique voix de l’interprète sans aucun
vrillage dans le haut, la finesse des aigus du clavecin
synthétique, le rythme de la grosse caisse.
Sur un second morceau, “Champagne Makes
Bubbles In My Head” du groupe Babamars, le rendu
50 ON-mag >> juillet/août 2021-4
est très agréable, les basses sont présentes sans
être envahissantes, les coups de batterie sont clairs,
francs et tranchés, et ce titre qui fourmille de détails
en devient vite entraînant… C’est un peu “noisy” au
niveau de la voix et du synthétiseur, mais tout est
retranscrit proprement.
Enfin, la scène sonore proposée par les JBL Tour
Pro+ TWS n’est pas d’une largeur ou d’une ampleur
extraordinaire, mais cela ne paraît pas trop confiné
et, sur ce point encore, le rendu est cohérent et
agréable.
En résumé
Les JBL Tour Pro+ TWS sont des écouteurs
consensuels. Avec eux, pas de prise de risque ni de
mauvaise surprise. La restitution sonore est
excellente, le système antibruit est d’une action
parfois symbolique, mais comme sur beaucoup
d’autres écouteurs True Wireless. L’ergonomie des
fonctions tactiles, les indications audio et la mise en
route automatique les rendent agréables à utiliser.
Pour 200 € avec toutes ces qualités, JBL nous prouve
une fois de plus que son produit est dans le vrai.
Spécifications
•Type : écouteurs True Wireless antibruit
•Transducteurs : électrodynamiques de 6,8 mm
•Autonomie annoncée : 8 h sans ANC, 6 h avec ANC,
32 h en plus avec le boîtier de charge
•Waterproof : IPX4
•Accessoires fournis : câble de recharge USB-C, étui de
rangement et recharge, 5 tailles d’embouts, 2 tailles de
stabilisateurs
•Poids des deux écouteurs : 15 g
•Poids du boîtier de recharge seul : 57 g
Notre avis
■
ENCEINTES HAUTE-FIDÉLITÉ BOREA
Une reconnaissance internationale
La gamme BOREA est appréciée et reconnue par la presse spécialisée pour ses qualités de
fabrication et ses performances acoustiques. Des enceintes perçues comme une excellente
alternative pour accéder à la haute-fidélité au meilleur prix.
À PARTIR DE 319 € /paire
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TEST
SENNHEISER
1300 €
IE900
Annoncés juste après le rachat de la division grand public de Sennheiser par le suisse Sonova,
les IE900 constuent le sommet de l'art audiophile appliqué à des écouteurs. Sennheiser
prend encore une fois le pari, toujours risqué, de ne pas céder aux sirènes pourtant ultra
majoritaires (dans le haut de gamme) du mulvoies, mais de miser sur un unique transducteur
propriétaire. Un vrai produit haut de gamme, cher (1300 euros), que les amoureux du concept
de large bande pourraient bien adorer.
par Guillaume Fourcadier
Croiser le fer, tout en discrétion
Si les IE900 constituent probablement le dernier
modèle haut de gamme de Sennheiser en tant
qu'entreprise totalement indépendante, ils sont
surtout les écouteurs intra-auriculaires les plus
ambitieux jamais imaginés par le mythique
constructeur allemand. Ils héritent de sa grande
expérience mono-transducteur accumulée depuis
les IE8 et surtout les très haut de gamme IE800, tout
en profitant de nouvelles technologies spécifiques
développées pour l'occasion.
Très étudié, le châssis de chaque écouteur est
entièrement usiné à partir d'un alliage d'aluminium
spécial, délaissant la coque en céramique des IE800.
Les IE900 possèdent alors un côté très brut ; se
passant d'anodisation ou de microbillage, ils sont
totalement à nu. Sennheiser a même choisi de
conserver le tracé de l'usinage, présent sous la
forme de petits paliers aux reflets légèrement
martelés.
Cette spécificité de construction, ainsi que le très
petit volume, font que les Sennheiser IE900 sont à la
fois extrêmement bien construits, légers, mais
surtout très confortables. Leurs courtes canules
permettent à ces écouteurs Sennheiser IE900 de ne
pas être trop intrusifs tandis que la présence de
deux types d'embouts dans leur emballage, en
silicone et en mousse à mémoire de forme, leur
confère une certaine polyvalence. La disposition en
52 ON-mag >> juillet/août 2021-4
tour d'oreille de leurs câbles, gainés d'aramide,
participe à la bonne tenue dans les oreilles et
corrige en grande partie les problèmes de bruits
microphoniques rencontrés sur les IE800.
La forme est parfaitement travaillée mais Sennheiser
soigne aussi le packaging. En plus du classique
câble jack 3,5 mm (connectique détachable en
MMCX au niveau des écouteurs), le constructeur
fournit également un câble similaire avec
terminaison jack 2,5 mm et un autre avec
terminaison jack 4,4 mm, tous deux destinés à un
raccordement sur prise symétrique. Enfin, une belle
petite boîte de transport semi-rigide permet de
ranger les IE900.
Un son doux-dynamique et sans filtre,
ataraxie du mono-transducteur
L'architecture sonore des écouteurs Sennheiser
IE900 n'a rien de révolutionnaire, car elle ne
multiplie pas les voies et transducteurs, mais le
spécialiste allemand table sur ce qui se fait de mieux
en matière de haut-parleurs dynamiques large
bande. Il continue ainsi de naviguer, de manière
presque atypique, avec quelques autres marques
très haut de gamme du genre, comme Campfire ou
Final Audio.
Les IE900 s'articulent ainsi autour d'un transducteur
spécialement développé pour eux, le X3R,
directement dérivé du XWB présent sur les IE
800/800 S et IE 300. Il s’agit d’un modèle dynamique
de 7 mm, pour lequel Sennheiser cultive un certain
secret (fournissant peu de détails sur la membrane).
Sur cette belle base, le fabricant a conçu une triple
chambre acoustique T3CA afin d'amortir au mieux
l'onde arrière sur toutes les fréquences audibles (et
plus encore), tout en montant un système dit de
"vortex" sur les embouts, lequel permet de contrer
l'effet de masque.
À l'écoute, le caractère des Sennheiser IE900 est à la
fois simple et complexe. Leur simplicité tient au fait
que, contrairement à la majorité des écouteurs
mono-transducteurs haut de gamme, ils ne
proposent pas une signature en V (physiologique). Il
n'y a donc pas de pic marqué dans les basmédiums/basses
ni dans les haut-médiums/aigus.
Une signature en V possède des avantages, car elle
gonfle artificiellement le niveau de détails et le
tranchant, mais peut également devenir agressive et
rendre la scène sonore un peu étrange.
Ici, Sennheiser tente une approche physiologique
emprunte d'une certaine douceur. Les basses sont
en avant, mais suivent une pente douce et régulière.
Les IE900 affichent ainsi une bonne assise, sans trop
d'emphase, sans débordement, qui repose surtout
sur la grande qualité du transducteur et de la
chambre acoustique pour délivrer une excellente
sensation d'impact si nécessaire.
À l'opposé du spectre, les aigus présentent cette
même façon de procéder : "en douceur". Les
fréquences les plus agressives, autour de 2-4 kHz,
sont légèrement atténuées, alors que Sennheiser
place une légère accentuation autour de 10 kHz et
plus, ce qui procure un rendu assez doux, mais
pourtant suffisamment brillant et aéré. Nous aurions
pu craindre que ce pic dans les 10 kHz semble trop
artificiel sur certains instruments comme les
cymbales, mais Sennheiser a corrigé ce point par
rapport aux IE800 et IE800S.
Sans chercher à faire d'effets spectaculaires,
Sennheiser réussit, en se reposant uniquement sur la
qualité de cette architecture sonore, à bâtir des
écouteurs au son très doux et aéré si besoin, mais
d'un grand sens de l'énergie si on vient les titiller.
Aux mesures, cela se traduit par une distorsion et
des résonances proches du néant, même à fort
volume, et ce quelles que soient les fréquences.
Le travail sur l'acoustique interne permet ainsi aux
IE900 de se frotter aux genres musicaux les plus
rapides et les plus complexes sans aucune difficulté.
Certes, certains utilisateurs préféreront un son plus
tranchant, plus expressif, mais ce n'est pas sur la
partie technique que nous pourrions reprocher quoi
que ce soit aux écouteurs Sennheiser. À ce titre, ils
présentent bien des similitudes avec les IE800/
IE800S, mais travaillent avec davantage de nuances,
des creux moins profonds et des pics plus maîtrisés.
Le gain dans les basses se limite, par rapport aux
médiums, à un écart de 8 dB max, alors que les
IE800 se permettaient facilement le double. Le creux
dans les haut-médiums est également moins sec et
laisse place à une emphase plus douce dans les
aigus. Nous pouvons à la fois y voir un meilleur
réglage du nouveau transducteur, mais également
une conception encore plus aboutie de la chambre
acoustique.
Très large, assez profonde, la scène sonore brille
particulièrement par sa séparation des instruments.
La philosophie mono-transducteur permet de
conserver une sonorité certes moins étendue et
détaillée que sur les meilleurs écouteurs multivoies,
mais d'une cohérence spatiale supérieure,
absolument inaltérable.
Si les Sennheiser IE900 sont assez simples à
alimenter, la qualité de la source peut largement
faire la différence. Ces écouteurs mettent très vite
en évidence les problèmes comme le bruit de fond
ou la faible séparation des canaux.
Difficile de parler d'un style musical de prédilection :
les IE900 sont, comme bien des modèles haut de
gamme, très dépendants de la qualité des mixages.
Un morceau plat, à la dynamique très faible, ne leur
permet clairement pas de s'exprimer et les fera
passer pour des écouteurs ternes. De plus, tout le
monde n'accrochera pas à cette sorte de "sagesse
mono-transducteur" presque désuète, assez
éloignée de la sonorité plus typée, quasi
outrancière, des écouteurs multivoies modernes.
Avec les IE900, Sennheiser va jusqu'au bout du
concept d'écouteurs mono-transducteur. Un produit
très cher mais maîtrisé de bout en bout. Un bonheur
pour les amoureux d'un son sans filtre.
Spécifications
•Type : écouteurs intra-auriculaires
•Architecture simple voie
•Transducteurs dynamiques X3R de 7 mm
•Réponse en fréquence : 5 Hz – 48 kHz
•THD : 0,05% (94 dB à 1 kHz)
•Inclus : câble avec jack 3,5 mm, câble avec jack 4,4 mm,
câble avec jack 2,5 mm, embouts en silicone (3 tailles),
embouts en mousse à mémoire de forme (3 tailles), clips
vêtement, housse de transport
Notre avis
Construction
Performances
Confort
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
53
TEST
SONY
280 €
WF-1000Xm4
Presque deux années après avoir lancé ses premiers écouteurs True Wireless dotés
d'une isolaon acve vraiment performante, Sony modernise la recee fabuleuse des
WF-1000Xm3 et sort, avec ses nouveaux WF-1000Xm4, une version encore plus
ambieuse. Alors que la concurrence s'est largement mise à niveau depuis, Sony a-t-il
encore les moyens de redevenir le meilleur ?
par Guillaume Fourcadier
La patte Sony, retravaillée, enfin compacte
Une chose saute aux yeux pour les utilisateurs des
précédents écouteurs Sony : la firme a largement
amélioré la forme, en particulier celle de la boîte
de charge. Cette dernière perd plus de 40% de
volume, ce qui permet de la loger aisément dans
une poche de pantalon, chose qui était impossible
avec celle des WF-1000Xm3. Cela est d'autant plus
louable que le constructeur a réussi à y intégrer la
recharge par induction. Les WF-1000Xm4
n’atteignent pas un niveau de luxe digne des
54 ON-mag >> juillet/août 2021-4
écouteurs de Klipsch (fournis avec une boîte en
inox brossé) ou Master & Dynamic, mais Sony a pris
le parti d'un certain pragmatisme nomade, en
conciliant compacité et qualité de fabrication déjà
très correcte.
Les écouteurs ne sont pas en reste, bénéficiant de
lignes bien plus classieuses quoique plus
traditionnelles qu'auparavant. Les Sony
WF-1000Xm4 troquent ainsi le design élancé et
futuriste des WF-1000Xm3 pour une demi-sphère
mate (qui existe en noir et en blanc) aux petites
touches cuivrées, impeccablement assemblée. Des
points pourtant anodins, comme la légère
protubérance tubulaire du micro, confèrent un
véritable cachet premium au design.
Les écouteurs sont à la fois un peu plus luxueux et
plus ergonomiques. Nous pouvons citer, en tête
des innovations, de nouveaux embouts en mousse
polyuréthane plus confortables que les anciens
embouts en silicone. Le principe de canule courte
est réutilisé et la forme assez équilibrée apporte
une bonne tenue après un quart de tour de
"vissage" dans les oreilles. Nous n'irons pas
jusqu'à citer les écouteurs de Sony comme
l'apogée du confort intra-auriculaire, car leur
volume toujours assez important ne s'accorde pas
aux très petites oreilles, mais le constructeur a fait
de grands progrès. De même, bien qu'ils soient
certifiés IPX4 (résistance aux projections d'eau), ces
bijoux zéro fil ne sont pas particulièrement bien
adaptés à un usage sportif.
Au bonheur des réglages
Cœur du système Sony, l'application de pilotage
des Sony WF-1000Xm4, Headphones, reste LA
référence des applications pour écouteurs/casques
nomades. Parfois légèrement
complexe, elle permet un
nombre de réglages tout
simplement impressionnant.
Tout ou presque est activable
et désactivable ici, des
capteurs optiques des
écouteurs (pause/lecture
automatique) jusqu'à
l'adaptation intelligente de la
réduction de bruit suivant la
situation.
Rentrer dans les détails
prendrait un temps infini, mais
nous ne pouvons que saluer
cette application qui, depuis
les versions disponibles sur les
casques WH-1000Xm2 et Xm3,
n'a cessé de s'étoffer. Il est par
exemple possible de définir la
qualité audio, en choisissant le
codec de transmission
Bluetooth, ou encore d'avoir
accès à un égaliseur graphique
personnalisable. Sauf cas
extrêmes, Sony Headphones
est d'une stabilité exemplaire
avec les écouteurs
WF-1000Xm4.
Le seul bémol ergonomique concerne finalement
les commandes tactiles. Si Sony est passé d'une
petite zone (sur les WF-1000Xm3) à une surface
coiffant la totalité du dos des écouteurs, elle ne
permet pas de couvrir absolument toutes les
commandes en une fois, il faut toujours basculer
entre plusieurs modes via l'application. Par
exemple, il n'est pas possible d'effectuer un
réglage sonore en même temps qu'un réglage de
la navigation dans la musique et de la réduction de
bruit.
Endurant, isolant, d'une stabilité
presque parfaite
Véritable démonstration technologique, les Sony
WF-1000Xm4 sont largement portés par la toute
nouvelle puce du constructeur, baptisée V1, qui
gère à la fois la réduction de bruit active,
l'intégralité des traitements sonores et le
Bluetooth.
Sans révolutionner ce qui était déjà une des forces
de leurs prédécesseurs, les WF-1000Xm4 ne
laissent pratiquement rien au hasard. La
connectivité met en avant des éléments
ON-mag >> juillet/août 2021-4
55
particulièrement modernes, comme les appairages
rapides Fast Pair (Android) et Swift Pair (Windows
10), la connexion de type sniffing (pas d'écouteur
maître/esclave), ainsi que le fonctionnement de
chaque écouteur en mono. Seule manque la
connexion multipoint. Mais plus impressionnant
que tout le reste, Sony intègre, pour la première
fois dans des écouteurs True Wireless, son codec
maison LDAC, qui permet une transmission
Bluetooth en audio haute résolution. Une vraie
performance, portée par la maîtrise
impressionnante du hardware.
Bien sûr, Sony ne peut pas faire de miracle (et
encore), puisque quelques instabilités demeurent
dans la transmission en utilisant ce codec, mais
uniquement en milieu embouteillé (ou smartphone
dans la poche de pantalon). En outre, l'autonomie
baisse pratiquement de moitié par rapport à
l'utilisation du codec AAC, le LDAC étant
particulièrement énergivore.
Mais même avec ces limitations assez prévisibles,
les Sony WF-1000Xm4 possèdent l'autonomie la
plus élevée de tous les écouteurs haut de gamme.
En AAC, il est possible d'atteindre environ 9 h avec
la réduction de bruit (ANC) activée et
pratiquement 14 h sans - du grand art.
56 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Tout aussi impressionnant, le système de réduction
de bruit gagne encore un petit cran par rapport
aux précédents écouteurs et se replace vraiment
au niveau des meilleurs. Le gain est autant
attribuable à la nouvelle puce qu'aux nouveaux
embouts, encore plus efficaces sur les médiums, et
déjà relativement isolants dans les basses (isolation
passive effective à partir de 60 Hz). Le constructeur
ne met pas la même claque à la concurrence qu’il
avait pu le faire avec les WF-1000Xm3, mais les
Sony WF-1000Xm4 n'en sont pas moins au sommet
du silence. Sons très basses fréquences, voix, bruits
réguliers ou bruits soudains, Sony propose une
isolation phonique extrêmement efficace et surtout
très régulière.
Un son passe-partout, encore plus raffiné
Avec une courbe de réponse légèrement en V
(physiologique), le son des WF-1000Xm3, bien
qu’un peu trop tranchant pour certains, était d'un
haut niveau technique, mais manquait sans doute
un peu de raffinement pour une cible sensible aux
aigus. Ici, Sony prend le contre-pied de ses
précédents écouteurs et s'aligne, au contraire, sur
la sonorité assez caractéristique (et désormais
assez classique pour les casques nomades
modernes) des WH-1000Xm3 et WH-1000Xm4.
Ainsi les Sony WF-1000Xm4 proposent-ils un son
intelligemment accentué dans les basses, des
médiums d'un bien bel équilibre, et des aigus
légèrement en retrait, mais marqués par un pic
assez sec autour de 10 kHz, afin de conserver une
certaine brillance et aération. À l'écoute, nous
pouvons constater que comme pour ses casques
nomades haut de gamme, Sony a parfaitement
compris comment créer un réglage sonore pour
plaire au plus grand nombre, tout en misant sur un
transducteur de très grande qualité. Le
transducteur intégré à chaque écouteur
WF-1000xm4, développé totalement par Sony, est
un modèle de 6 mm avec moteur 20% plus large
que la génération précédente.
Cette qualité technique se traduit particulièrement
bien dans la maîtrise des basses fréquences, à la
fois rondes, puissantes et emplies de nuances. Rien
ne déborde jamais (ou presque) malgré leur
emphase.
Les médiums ne sont pas en reste. Pas d'une
neutralité absolue mais d'un bel équilibre, ils
permettent de très bien reproduire le registre
vocal, là aussi avec une grande richesse des
timbres.
Les aigus ne sont pas aussi spectaculaires, en
partie à cause d'un certain retrait. Par ce réglage,
Sony se prive d'un rendu un peu plus percutant, un
peu plus tranchant, mais livre par ce biais une
écoute plus reposante. Surtout, ce creux est
suffisamment subtil pour ne pas être ressenti
comme un vrai manque ; l'écoute n'est jamais
voilée. Le niveau de détails est là, la clarté
demeure et, surtout, la scène sonore est l'une des
plus spacieuses jamais entendue sur des écouteurs
True Wireless. Que ce soit en matière de largeur,
de profondeur ou de niveau de détails, Sony
montre un vrai savoir-faire en la matière.
D'une manière générale, difficile de trouver un
produit vraiment supérieur aux Sony WF-1000Xm4
sur le plan sonore, bien qu'ils soient un peu typés.
Les Sennheiser Momentum TW/TW2, véritables
références audiophiles, sont ceux qui s’en
rapprochent le plus techniquement parlant. Les
deux marques livrent des écouteurs maîtrisés,
polyvalents et parfaitement à l'aise dans la
difficulté. Les Devialet Gemini partagent avec eux
quelques qualités, offrant des basses aussi
maîtrisées mais encore plus accentuées. Quant aux
Bowers & Wilkins PI7, s'ils ne sont pas aussi
impériaux dans les basses ou en matière d'ampleur
sonore, ils affichent une maîtrise dans les aigus qui
leur permet de facilement se faire une place.
Si les Sony WF-1000Xm4 ne réitèrent pas la même
claque technique que les WF-1000Xm3 en leur
temps, ces écouteurs zéro fil n'en sont pas moins
aussi recommandables. Tout ou presque est
maîtrisé de bout en bout et il faut vraiment aller
chercher dans les détails pour trouver des
reproches à leur adresser.
■
Spécifications
•Type : écouteurs True Wireless à système de réduction
de bruit actif
•Puce de traitement Sony V1
•Connexion : Bluetooth 5.2
•Codecs supportés : SBC, AAC, LDAC (jusqu'en 990 kb/s)
•Transducteurs de 6 mm
•Certification IPX4
•Boîte de recharge Qi
•Autonomie annoncée : 8 h avec ANC, 12 h sans ANC, 3
recharges supplémentaires avec la boîte
•Embouts : 3 paires d'embouts à mousse polyuréthane
•Packaging écoresponsable sans plastique
•Coloris : noir/cuivre ; blanc/cuivre
Notre avis
Construction
Performances
Ergonomie
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
57
TEST
SOUNDCORE
Liberty Air 2 Pro
Marque sœur du constructeur Anker,
Soundcore dévoile avec les Liberty Air 2 Pro des
écouteurs zéro fil à réducon de bruit (ANC)
abordables mais parculièrement ambieux.
Un produit prêt à défier les grosses pointures
du secteur pour un prix moindre ?
par Guillaume Fourcadier
Classiques, mais sérieux
Proposés dans plusieurs coloris, les écouteurs
Liberty Air 2 Pro se composent d'une partie centrale
sphérique et d'une excroissance en forme de tige
légèrement effilée. Un design très simple, que l’on
retrouve sur le boîtier de charge, mais qui ne bride
pas pour autant la qualité de fabrication, très bonne
à défaut d'être luxueuse.
Si le confort n'est pas encore universel, ces
écouteurs semi intra-auriculaires sont livrés avec pas
moins de 9 paires d'embouts de tailles différentes,
ce qui leur permet de s’adapter à pratiquement
toutes les morphologies d'oreilles. L'expérience
d'utilisation n'est pas encore à la hauteur de celle
offerte pas les AirPods Pro d’Apple, mais plus
qu'acceptable sur les longues séances d’écoute.
Technologie presque complète
Assez riches à défaut d'être complets, les
commandes et réglages de ces écouteurs
Soundcore Liberty Air 2 Pro reposent sur le
classique binôme composé de touches tactiles et
d’une application sur smartphone.
D'un côté, les touches, limitées à seulement deux
actions, n'assurent que partiellement la navigation.
De l'autre, l'application dédiée, sans atteindre la
richesse de ce qui existe chez Sony par exemple, est
déjà très fournie : assignation des commandes,
mises à jour, test d'embouts, égaliseur, etc. Il est
même possible d'effectuer un test auditif – un peu
sommaire - afin de trouver une égalisation
personnalisée.
La puissance technologique des Liberty Air 2 Pro
s'exprime avant tout sur la réduction de bruit. Loin
d'être gadget, cette fonction est efficace dès les très
basses fréquences. Seules quelques fréquences
spécifiques (autour de 1 kHz) débordent un peu,
mais les écouteurs Soundcore maîtrisent déjà bien
leur sujet. Dommage que le mode Transparence soit
un peu moins heureux, car celui-ci ne récupère pas
suffisamment les aigus pour être efficace.
L'autonomie des écouteurs peut atteindre jusqu'à 6
h avec ANC, une performance déjà un peu
supérieure à la moyenne.
58 ON-mag >> juillet/août 2021-4
130 €
Un son puissant mais réfléchi
Alors que les modèles d'écouteurs abordables
misent souvent sur une sonorité très en V (avec une
réponse en fréquence très physiologique),
Soundcore surprend son monde. Assez techniques,
les écouteurs Liberty Air 2 Pro mettent certes les
basses assez largement en avant, mais proposent un
équilibre admirable dans les médiums et les aigus.
Ces derniers n'ont pas la richesse apportée par de
très bons écouteurs intra-auriculaires filaires, mais se
permettent de ne jamais être agressifs ou sonner
faux ou encore de s'appuyer sur des pics de
résonance pour cacher la misère. Tout est
suffisamment précis et maîtrisé avec les écouteurs
Soundcore.
À l'écoute, les Soundcore Liberty Air 2 Pro ont donc
presque tout pour plaire. Le son est dynamique, le
niveau de détails est excellent, et la scène sonore se
montre certes un peu resserrée, mais très cohérente.
Ces écouteurs pourraient proposer des basses plus
enveloppantes, mais Soundcore a choisi de les
rendre percutantes avant tout. Il s'agit d'une sorte
de version moins douce des Earsonics Aero.
Sans être parfaits, les Soundcore Liberty Air 2 Pro ne
présentent toutefois aucun défaut majeur, ni sur la
partie technique ni sur la partie sonore. Une
excellente performance pour ces écouteurs true
wireless plutôt abordables.
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
•Transducteurs de 11 mm "purenote"
•Codecs audio supportés : SBC et AAC
•Autonomie annoncée : 6 h avec réduction de bruit, 7 h
sans, 26 h en comptant le boîtier de charge
•Compatible recharge par induction
•IPX4
Notre avis
■
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LES
DACs
TEST
ASTELL & KERN
Dual DAC Amplifier
Cable PEE51
Pete surprise made by Astell & Kern, le Dual
DAC Amplifier Cable, aussi nommé PEE51, est
un pet DAC USB-C accessible, qui combine
luxe et audiophilie. Pas aussi polyvalent que le
Nuprime Hi-mDac ni aussi haut de gamme que
l’Earmen Sparrow, en tout cas sur le papier, il
pourrait pourtant bien être le meilleur dans
son genre. par Guillaume Fourcadier
130 €
Un luxe réjouissant, qui ne tient qu'à un fil
Malgré son tarif très abordable pour un produit
Astell & Kern, le PEE51 conserve la célèbre exigence
de la marque en matière de fabrication. Le châssis
ainsi que le connecteur (abritant l'USB-C) de ce petit
DAC/ampli casque sont entièrement en alliage de
zinc du plus bel effet, reprenant le design "facetté"
cher à la marque, le tout couplé à un câble de
connexion à conducteur en cuivre plaqué argent
particulièrement sérieux.
L'Astell & Kern Dual DAC Amplifier Cable est à la
fois agréable à utiliser et très solide. Mais difficile de
ne pas pointer du doigt ce câble non détachable
comme une faiblesse potentielle, puisque cet
élément lui permettra difficilement de tenir aussi
longtemps que les concurrents de chez Nuprime ou
Earmen, qui disposent simplement d'un connecteur
USB-C femelle.
De type plug and play, le PEE51 fonctionne en
insérant le câble dans n'importe quel PC/Mac et
presque tout type de smartphone.
Malheureusement, les smartphones sous iOS sont
limités en puissance par Apple, ce qui ne permet
pas ici d'exploiter le double DAC, et par
conséquent d'allumer l’appareil. Le Dual DAC
Amplifier Cable ne possède pas non plus de
réglage de volume (celui-ci s'effectue depuis
l'ordinateur ou le smartphone) et n'intègre pas de
sortie optique (Toslink) dans sa prise mini jack. Sa
grande simplicité sonne ainsi à la fois comme une
force (compacité) et comme une faiblesse,
puisqu’elle ne lui autorise qu'une polyvalence
limitée.
Un son aussi typique d’Astell & Kern
qu'attendu
Avantage et léger défaut du PEE51, sa structure
Dual DAC est certes énergivore, mais lui permet
62 ON-mag >> juillet/août 2021-4
d'afficher un niveau technique déjà très élevé, plus
élevé que celui de l'Audioquest Dragonfly Red par
exemple.
Sans atteindre la qualité d'un Sparrow d’Earmen, ce
DAC/ampli diffuse une sonorité neutre, détaillée,
puissante, avec pour principal atout un espace
sonore particulièrement large et profond.
Malgré sa structure Dual DAC, qui lui permet de
gagner en aération et en niveau de détails par
rapport au Hi-mDac de Nuprime, le Dual DAC
Amplifier Cable n'est pas spécialement meilleur ou
plus musical. Nuprime compense l’architecture
simple DAC par une amplification un peu plus
puissante et plus maîtrisée, légèrement mieux
adaptée à l'écoute sur casque de salon. L'un
comme l'autre possèdent ce côté très technique et
équilibré, flirtant parfois avec l'intransigeance.
Très recommandable d'une manière générale, car
très bien fini et excellent techniquement, l'Astell &
Kern Dual DAC Amplifier Cable permet de passer
un vrai cap par rapport à un smartphone ou un
simple convertisseur. Seuls regrets : le manque de
polyvalence ergonomique et la puissance un peu
limitée pour les casques énergivores.
Spécifications
•Type : DAC/ampli casque USB-C autoalimenté
•Boîtier : en alliage de zinc
•DAC intégré : Dual-DAC Cirrus Logic CS43198
•Compatibilité : PCM 32 bits/384 kHz, DSD256
•Connecteur : USB-C
•Sortie casque : 3,5 mm
•Dimensions : 17 x 50 x 10,3 mm
•Poids : 25 g
Notre avis
■
IFI AUDIO
Hip-Dac
DAC audiophile et ampli casque
transportable ou nomade, le Hip-Dac d’iFi
Audio entend bien offrir les qualités sonores
auxquelles le constructeur nous a habitués,
mais à un tarif étonnamment contenu, un
peu à l'image de sa gamme sédentaire Zen.
Un futur classique ?
par Guillaume Fourcadier
Une beauté bleu pétrole
Présenté dans une magnifique enveloppe en
aluminium anodisé bleu pétrole, ce DAC/ampli
casque aux courbes simples mais agréables brille
par son épure. Rien ne déborde, tout est simple et
carré, la fabrication est tout simplement
irréprochable. De par sa beauté, sa légèreté (125 g)
et sa compacité (102 x 70 x 14 mm), il s'affiche
comme l'un des plus agréables à prendre en main.
Sa seule fonction étant celle de DAC pour casque
audio, il ne dispose malheureusement que d'une
unique entrée USB, au format USB-A, de type mâle
qui plus est. Cette connectique, bien qu'habituelle
pour les produits iFi Audio, reste perturbante, solide
mais très rarement utilisée ailleurs.
Afin de séparer au mieux les données et
l'alimentation, une prise USB-C permet d'assurer la
recharge de la petite batterie de 2 200mAh. À ce
titre, le Hip-Dac est totalement autonome (environ
7- 8 h d'endurance à l'usage) et nomade ; il
s'accorde tout autant aux PC et Mac qu'aux
smartphones.
En façade, l'appareil accueille à la fois une
connectique jack 3,5 mm, mais également une prise
jack 4,4 mm (symétrique). Enfin, la petite touche iFi
Audio transparaît à travers deux modes d'écoute
bien pratiques, chacun activable depuis un bouton
dédié : le PowerMatch et le XBass. Le premier lui
permet de s'adapter aux casques à haute
impédance, le second apporte un boost intelligent
dans le bas du spectre.
Petite bête à l'assurance d'une grande
Malgré son nom pour le moins dansant, l’iFi Audio
Hip-Dac ne s'autorise aucune fantaisie technique.
Seul son convertisseur Burr-Brown DSD1793 est un
peu original, mais tout à fait conforme à ce que
proposent les meilleures puces ESS et AKM. Ce
DAC est associé à des amplis Op OV4627A Quad J-
Fet à faible bruit.
À l'écoute, sans aucun sensationnalisme, le Hip-Dac
livre tout ce que nous pouvons aimer dans un DAC/
ampli casque proposé à ce tarif. Pas de parti pris
sonore, tout ici reste dans une neutralité très
technique et musicale. Ce modèle mélange
parfaitement tous les ingrédients d'un excellent
DAC/ampli casque. Que ce soit sur sa prise jack 3,5
mm ou 4,4 mm (qui ne se différencie vraiment que
par sa puissance supérieure), nous avons à la fois un
magnifique niveau de détails et une grande énergie,
le tout sans emphase.
Peu importent les styles ou les écouteurs raccordés,
l’iFi Audio Hip-Dac s'en sort avec brio. Sa puissance,
particulièrement en sortie 4,4 mm, est même
suffisante pour alimenter la majorité des gros
casques Hifi les plus exigeants du marché, avec une
tension de sortie atteignant 6,3 V en utilisant
l'option PowerMatch. Cette dernière est presque
indispensable pour profiter au mieux d'un bon
casque comme l'énergivore HD 800 de Sennheiser,
par exemple. De même, un produit un peu timide
dans le bas du spectre peut bénéficier du XBass,
égalisation plutôt intelligente, car ne débordant pas
sur les médiums.
Si les concurrents sont nombreux dans cette gamme
de prix, le Hip-Dac profite du savoir-faire d’iFi
Audio, qui livre ici un produit presque irréprochable,
doté d'un vrai sens du luxe et de l'audiophilie.
Spécifications
•Type : DAC-USB/ampli casque
•DAC : Burr-Brown DSD1793
•Compatibilité : PCM 32 bits/384 kHz, DSD256, MQA
•Entrée : USB-A mâle asynchrone, USB-C (recharge)
•Sorties : jack 3,5 mm asymétrique), jack 4,4 mm
(symétrique)
•Puissance de sortie : 400 mW/280 mW (symétrique/asymétrique)
sous 32 Ohms
•Autonomie annoncée : 8 h
•Dimensions : 102 x 70 x 14 mm
•Poids : 125 g
Notre avis
165 €
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
63
ON-mag c’est aussi...
LES
ENCEINTES ET
SYSTÈMES
STÉRÉO SANS FIL
TEST
BANG & OLUFSEN
66 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Beolit 20
Quatrième généraon d'une belle œuvre d'art audio, l'enceinte Beolit 20 de Bang &
Olufsen entend réunir luxe et son premium dans un modèle Bluetooth transportable.
Le savoir-faire du constructeur danois permet-il à cee Beolit 20 de relever le défi et
d'améliorer l'expérience des précédents modèles comme la Beolit 15 ?
par Guillaume Fourcadier
500 €
Pure expérience design
Éloge du design à la scandinave, épurée et habillée
de tons assez froids, la B&O Beolit 20 est un objet
particulièrement attrayant, surtout dans sa version
grise. Sur la forme, elle affiche peu d'évolutions par
rapport aux anciennes Beolit ; cette itération est
toujours une enceinte Bluetooth de type
transportable (2,7 kg), sans connectivité réseau/
multiroom. Ses seules fonctions avancées résident
dans l'appairage stéréo possible avec une autre
Beolit 20 ou une Beolit 17, ainsi que (la seule vraie
nouveauté) dans la base de recharge par induction
qui trône à son sommet et qui peut accueillir un
smartphone.
La fabrication est aussi sérieuse que sur les
précédentes versions, mêlant un plastique d'assez
bonne qualité et une grille métallique cerclant tout
le produit, cette dernière étant doublée d'une souscouche
en tissu (anti poussière) couleur sable. Une
lanière de transport en cuir complète l'expérience
d'assez belle manière.
L'ergonomie est particulièrement simple mais
efficace, puisque tout repose sur un système de
boutons placés sur la face supérieure. Il ne manque
ici que de "vrais" boutons dédiés pour la
navigation, celle-ci étant gérée par le bouton
lecture/pause. L'époque étant au dépouillement, les
connectiques se limitent à une entrée jack 3,5 mm et
une prise de recharge USB-C.
L'autonomie annoncée s’élève à 8 h à volume
modéré ou moyen (et 25 h à volume très bas). Pour
notre part, nous avons atteint environ 7 h en
utilisation classique.
Au diable la nuance, place à l'énergie
Ambitieuse, l'architecture sonore de la Bang &
Olufsen Beolit 20 s'articule autour de trois tweeters
(aigus) de 1,5", d'un haut-parleur large bande à fort
débattement de 5,5" (14 cm) et de deux radiateurs
passifs de 4" (10 cm), pour une dispersion du son à
360°. Le tout est propulsé par deux amplificateurs
en classe D de 35 watts, un pour chacune des
classes de haut-parleurs.
À l'écoute, la puissance est clairement là. La B&O
Beolit 20 sait vraiment remplir l'espace, avec une
excellente cohérence dans l'écoute. La reproduction
n'est pas parfaitement omnidirectionnelle en
pratique, mais l’enceinte parvient à délivrer une
scène sonore suffisamment spacieuse et spatialisée.
En revanche, comme ses aînées, la B&O Beolit 20
affiche un caractère bien à elle, un peu trop typé
pour une expérience vraiment audiophile. Basses en
avant, elle se démarque par son énergie, son
emphase réjouissante sur les musiques modernes. À
l'inverse, son manque de douceur et sa technicité
relative n'en font pas un produit taillé pour le
Classique ou le Jazz.
Même en passant par l'application dédiée, bien
pensée et intégrant un égaliseur très clair et
efficace, la Beolit 20 ne peut jamais totalement se
soustraire à son ADN batailleur, qui tient davantage
du petit ghettoblaster que de l'enceinte Hifi.
L'ensemble manie ainsi un charme certain et un
punch sonore réjouissant, mais n'a pas encore le
raffinement acoustique que son design laissait
entrevoir.
Spécifications
•Type : enceinte Bluetooth transportable
•Architecture sonore : 3 tweeters de 1,5", 1 HP large
bande de 5,5", 2 radiateurs passifs de 4"
•Son 360°
•2 amplificateurs en classe D de 35 W
•Réponse en fréquence : 37 Hz – 20 kHz
•Intensité SPL max : 93 dB (à 1 m)
•Batterie de 3200 mAh
•Autonomie annoncée : 8 h à volume modéré, 25 h à volume
très faible
•Connectique : USB-C (recharge), jack 3,5 mm
•Puce Bluetooth 4.2 avec compatibilité SBC, AAC, AptX
•Dimensions : 135 × 230 × 189 mm
•Poids : 2,7 kg
•Fabrication : polymère (enveloppe), aluminium, tissu,
cuir à tannage végétal
Notre avis
Construction
Performances
Ergonomie
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
67
TEST
BANG & OLUFSEN
1250 €
Beosound Level
Avec sa nouvelle Beosound Level, Bang & Olufsen propose une étrange enceinte hybride. Luxueux
et transportable, connecté et autonome, ce modèle est porté par une pare sonore innovante. Un
concept risqué, mais qui pourrait bien se révéler gagnant. par Guillaume Fourcadier
Une forme à tomber par terre, l'écologie
dans les entrailles
Le design de la Bang & Olufsen Beosound Level
divisera encore plus que les autres produits de la
marque. Ici, l'accent est placé sur la symbiose entre
vintage et modernité. L'enceinte est un monument
d'épure, composé de lignes imperturbables et
coloré de tons uniformes. Sa forme transpire le
minimalisme des années 60-70, et évoque quelques
systèmes audio de l'époque voire même certains
radiateurs électriques.
Deux versions sont disponibles : une en aluminium
gris avec grille recouverte de tissu noir (celle testée)
; la seconde, plus luxueuse, est en aluminium doré,
avec une grille en chêne clair.
La fabrication, contrairement au design mettra tout
le monde d'accord, puisqu'il est presque impossible
de reprocher quoique ce soit à la B&O Beosound
Level. Une grande partie du châssis est en polymère
très dense, et marqué par un dos strié. Cet
ensemble est enchâssé dans une structure externe
en aluminium anodisé, ce qui donne l'impression
qu'il flotte légèrement dans les airs. On ne relève
cependant aucun jeu ni aucune faiblesse dans la
structure, et sa certification IP54 lui permet de
résister aux petits accidents (éclaboussures). Le
modèle est ainsi un petit bonheur à manipuler au
quotidien, et demeure très stable dans ses
68 ON-mag >> juillet/août 2021-4
différentes positions d'installation possibles.
Les contrôles intégrés sont tous regroupés sur la
tranche supérieure du produit, dans une longue
zone tactile particulièrement réactive. Seul bémol,
celle-ci est moins lisible et moins pratique si
l'enceinte est posée à plat. Le reproche est le même
pour le système de charge, pourtant très innovant.
Celui-ci fonctionne à l'aide d'une excroissance
aimantée (l'USB-C restant accessible si besoin) se
plaçant au dos. Il est alors impossible de charger
l'enceinte lorsqu'elle est à plat, puisque
l'excroissance rend alors la Beosound Level bancale.
Pour ne rien arranger, le problème concerne toutes
les connectiques filaires (RJ45 et entrées Jack/
optique), rangées dans la même encoche.
Pour finir sur une note vraiment positive, nous
saluons la lutte de la marque contre l'obsolescence.
Ici, la batterie et le module réseau/streamer sont
tous les deux amovibles et donc facilement
remplaçables, ce qui permettra même de faire
évoluer le second si certaines normes réseau
évoluent.
Une ergonomie connectée et multiforme
Totalement pensée dans une optique connectée/
multiroom, la Bang & Olufsen Beosound Level se
configure principalement via Google Home. Une
fois cette tâche effectuée, le produit est reconnu
comme une enceinte Chromecast, celle-ci devient
donc compatible avec de nombreuses applications
de streaming audio et vidéo, tout en bénéficiant des
nombreux réglages sonores disponibles sur
l'application dédiée Bang & Olufsen, et des
avantages ergonomiques de l'écosystème Google.
Pour les allergiques à ce système, les protocoles
Airplay 2 et Spotify Connect sont également de la
partie. Un mode Bluetooth reste disponible et,
même si secondaire, est lui-aussi parfaitement au
point.
Mais plus qu'une simple appareil connecté, la B&O
Beosound Level est polyvalente jusque dans son
positionnement. S'il est possible de la laisser
debout, l'enceinte peut être posée à plat, ou encore
être suspendue au mur grâce à un accessoire dédié
(malheureusement optionnel). Un système
d'accéléromètres/gyroscopes et de microphones
permet au produit de détecter sa position
automatiquement et analyser son environnement.
Un DSP dédié adapte le rendu sonore en
conséquence. Une idée très intéressante sur le
papier, et déjà mise en œuvre sur la barre de son
Home Cinéma haut de gamme de Bang & Olufsen,
la Beosound Stage que nous avons testé sur ONmag
et à qui nous avons décerné la note de 5/5.
Notons enfin que l'autonomie de la batterie de la
Beosound Level est extrêmement dépendante du
volume d'écoute. Annoncée à 16 h pour un
"volume modéré", il faut plutôt compter sur une
fourchette très large de 6 à 12 h en utilisation
classique.
Un son convaincant et adaptatif
Nous pouvions être légèrement dubitatifs sur la
qualité sonore d'une enceinte aussi plate, ainsi que
sur son système d'adaptation à la position. Nous
avions tort, puisque le constructeur rend là une
copie pour le moins réjouissante.
L'architecture acoustique est classique mais
suffisamment "haut de gamme", puisque nous
avons affaire à une enceinte trois voies équipée de
de deux boomers de 10 cm, de deux tweeters à
dôme de 20 mm, et d'un transducteur large-bande
de 5 cm, tous alimentés individuellement par leur
propre amplificateur en Classe D.
A l'écoute, bien que la Bang & Olufsen Beosound
Level ne soit pas un sommet de Hifi pure ni une
démonstration technique, la cohérence sonore est
bien là. Le produit joue particulièrement bien de sa
rondeur sonore et de son énergie, le tout avec une
certaine finesse et un bon sens du détail. Très
puissante, avec une courbe de réponse légèrement
en V (physiologique), elle sait diffuser un message
sonore avec beaucoup de nuances.
Si la B&O Beosound Level est particulièrement à
l'aise sur le Jazz ou autres genres très "organiques",
pour lesquels sa sonorité un peu grasse prend
facilement des accents vinyliques, elle s'accorde
bien avec pratiquement tous les styles musicaux, de
l'électro pêchu jusqu'à la douce musique de
chambre. Ses boomers ne lui permettent pas de
titiller les basses les plus extrêmes avec parfaite
maitrise, mais difficile de faire mieux avec un si
faible volume interne.
Cette bonne impression est d'autant plus forte que,
une fois couchée, l'enceinte distille la même qualité
sonore, mais à 360°, de manière extrêmement
efficace. Cette position est à l'écoute, à notre avis, la
plus convaincante de toute.
Posée debout sur une étagère, ou couchée sur une
table basse, la B&O Beosound Level est à la fois très
polyvalente et très joueuse, facilement déplaçable
grâce à sa poignée dédiée. Un bon exemple de
produit premium qui, s'il ne roule pas sur la
concurrence techniquement, justifie son prix par sa
fabuleuse fabrication, sa belle lutte contre
l'obsolescence, mais également par ses qualités
sonores ultra séduisantes et son côté innovant.
Spécifications
•Type : Enceinte active connectée
•Fonctionnement sur batterie
•Haut-parleurs : 2 boomers de 10 cm, 1 transducteur
large-bande de 5 cm, 2 tweeters de 20 mm
•5 amplificateurs classe D (un par haut-parleur) pour une
puissance totale de 105 W
•Autonomie annoncée : 16 h à volume modéré
•Connectivité filaire : Jack 3,5 mm analogique et numérique
optique, USB-C, module de chargement aimanté
•Connectivité réseau : Ethernet RJ45, Wifi, Bluetooth
•Compatibilité : Google Chromecast, Airplay 2, Spotify
Connect, webradio (via application Bang & Olufsen)
•Égaliseur sur application Bang & Olufsen
•Dimensions : 34,8 x 23 x 5,6 cm
•Poids : 3,3 kg
•Finitions : Aluminium gris et grille en tissus noir ; Aluminium
doré et grille en chêne
•Prix : 1 250 Euros pour la version gris et noir ; 1 500 Euros
pour la version or et chêne, 100 Euros pour le support
mural optionnel
Notre avis
Construction
Ergonomie
Fonctions
Son
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
69
TEST
COMO AUDIO
800 €
Musica
La marque Como Audio a maintenant 5 ans et c'est un peu l'hérière de Tivoli Audio.
Comme son aînée, elle est spécialisée dans les petes radios et minichaînes
connectées haut de gamme habillées de bois. Elle est américaine, porte un nom à
consonance italienne et a pour fondateur Tom DeVesto. Nous avons déjà testé son
modèle nomade Amico, nous nous intéressons maintenant à son système sédentaire
le plus complet bapsé Musica.
par Pierre Stemmelin
La Como Audio Musica est une minichaîne stéréo
complète ou plutôt un mini système Hifi tout-en-un,
monobloc, que l'on verrait bien habiter une maison
de vacances en bord de mer ou un chalet à la
montagne. Sa construction et sa finition sont
particulièrement léchées. Le coffret en bois bien
dense (panneaux de MDF jusqu'à 18 mm
d'épaisseur) semble être le fruit d'un travail
d'artisanat de luxe. En version noyer, dans laquelle
70 ON-mag >> juillet/août 2021-4
nous l'avons testée, le placage bois au vernis satiné
prend une apparence huilée très réussie.
À peu près tout ce dont on peut avoir
besoin
La Como Audio Musica intègre une paire
d'enceintes acoustiques deux voies, accordées en
bass-reflex, chacune équipée d'un vrai tweeter à
dôme textile de 19 mm et d'un boomer de 8 cm à
membrane semblant en papier. Elle est équipée
d'un amplificateur stéréo en classe D revendiquant 2
x 30 watts, d'un lecteur de CD-Audio, d'un tuner
FM/DAB+ et d'un lecteur de musique en réseau.
Elle possède des liaisons réseaux WiFi et Ethernet,
des entrées auxiliaires analogiques, Bluetooth,
numérique optique, ainsi que des sorties casque et
Ligne.
L'ensemble des fonctions de la Como Audio Musica
est géré par des circuits Frontier Smart Technologies
Venus Colour, gages d'une certaine pérennité. La
plateforme, dotée d'un écran couleur qui affiche la
pochette du disque ou le logo de la radio en cours
d'écoute, permet d'accéder à Amazon Music,
Deezer, Napster, Tidal ainsi qu'aux webradios. Elle
est compatible Spotify Connect et avec les
commandes vocales Alexa. Elle propose aussi des
fonctions d'horloge et radioréveil. C'est donc déjà
relativement riche, même s'il manque la
compatibilité AirPlay et Chromecast pour être
complet.
En pratique, au début, l'interface utilisateur n'est
pas la plus simple ni la plus intuitive que nous ayons
rencontrée. L'écran n'est pas très lumineux et a des
angles de vision relativement étroits. La molette
rotative à poussoir qui sert à naviguer dans les
menus est un peu petite et manque d'accroche pour
une parfaite prise en main. Néanmoins,
l’organisation des menus et des commandes est
plutôt logique. Une fois passé le moment de
découverte, on se souvient facilement des
différentes fonctions et on y accède aisément. Par
ailleurs, nous n'avons pas rencontré de bogue ou
lenteur en utilisant la Como Audio Musica, son
système est bien stable et réactif.
Pas d'extravagance sonore, mais une vraie
touche audiophile
À l'écoute, la Como Audio Musica n'est pas
démonstrative, elle ne cherche pas à produire un
gros son, mais on sent qu'elle a fait l'objet de vraies
attentions audiophiles lors de sa conception et de
son optimisation acoustique. Ses évents bass-reflex
sont orientés vers l'arrière et elle trouve son meilleur
équilibre tonal lorsqu'elle est placée relativement
proche d'un mur. Les graves sont légers, l'espace
sonore reste concis et la reproduction est très
propre. Les timbres sont fins, détaillés avec un joli
médium, très élégants sur les voix. L’intelligibilité est
excellente. L’aigu est particulièrement présent. La
Como Audio Musica sonne bien sans en faire trop.
Elle ne force pas le trait, essaie d'être fidèle à la
musique. Le son est sage et agréable sur tous les
styles de musique, faisant preuve d'une belle
ouverture.
■
Spécifications
•Type : minichaîne Hifi monobloc connectée
•Sources intégrées : lecteur de CD-Audio, Tuner FM/
DAB+, lecteur de musique en réseau
•Connectiques : Bluetooth AptX, Ethernet, WiFi, 2 entrées
Ligne sur mini jack, port USB, prise casque mini jack,
sortie Ligne sur mini jack
•Services connectés : webradios, Napster, Amazon Music,
Spotify Connect, Tidal, Deezer, compatibilité Alexa
•Haut-parleurs : 2 tweeters à dôme textile de 19 mm, 2
boomers à membrane en papier de 8 cm
•Amplification : 2 x 30 watts, classe D
•Dimensions : 14,9 x 40,5 x 46,55 cm
•Poids : 9 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
71
TEST
DALI
400 €
Katch G2
Dali est un constructeur danois consciencieux et persévérant. Lorsqu'il lance un nouveau
produit, ce n'est pas pour faire un coup markeng éphémère, mais pour planter un jalon
avec pour objecf de poursuivre et essayer d'aller plus loin ensuite. Il nous le démontre
avec son enceinte Bluetooth Dali Katch G2, seconde du nom, qui n'essaie pas de tout
remere à plat, mais plutôt d'améliorer en douceur.
par Pierre Stemmelin
La Dali Katch G2 est une enceinte Bluetooth
portable, ou nomade, haut de gamme, fonctionnant
sur batterie. Par rapport au modèle de première
génération que nous avons testé en 2017, elle ne
présente presque aucun changement apparent.
72 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Tout au plus remarque-t-on que le dessin de
l'attache de sa sangle en cuir sur glissière a évolué.
Pour le reste, ses commandes sont les mêmes et sa
structure demeure identique. Elle est construite au
sein d'un très solide cadre en aluminium fermé par
des panneaux en matériau plastique bien dense et
recouverts de caches en tissu dont les grilles
support présentent de jolis dessins formant une
multitude de triangles.
La Dali Katch G2 ne craint pas trop la poussière ni
quelques éclaboussures, mais elle n'est toujours pas
étanche. Ses haut-parleurs ne sont pas conçus pour
cela. Sur chaque face de l'enceinte on trouve un
boomer de 8,9 cm à dôme en aluminium, un tweeter
à dôme textile de 21 mm et un radiateur passif à
membrane plane rectangulaire de 7,3 x 5,2 cm. Ce
sont les mêmes transducteurs que ceux qui
équipent la Dali Katch de première génération.
Les principales évolutions sont donc à l'intérieur. Les
amplificateurs en classe D passent de 2 x 20 watts à
2 x 25 watts. La puce Bluetooth a été changée. Elle
offre une meilleure portée de réception, est de type
Bluetooth 5.0 et gagne la compatibilité AAX et AptX
HD. La batterie présente aussi une meilleure
capacité (3300 mAh contre 2600 mAh) et demeure
amovible pour pouvoir être remplacée facilement,
ce qui est un très bon point. Dali indique aussi avoir
revu les algorithmes DSP chargés d'optimiser le son.
Enfin, une fonction permettant l'écoute en stéréo à
partir de deux enceintes Dali Katch G2 a été
ajoutée.
La qualité plutôt que la quantité
La Dali Katch G2 est toujours aussi simple et
évidente à utiliser. Pas besoin de sortir la notice
pour commencer à en profiter.
À l'écoute, contrairement à beaucoup d'autres
produits de ce type, la Dali Katch G2 ne cherche pas
à en faire des tonnes dans le grave ni en niveau de
décibels. Elle trouve son meilleur équilibre à volume
d'écoute raisonnable et décevra ceux qui
chercheront à l'utiliser comme une enceinte de
sono. Pour adapter le son de l'enceinte à une pièce
de petites ou de plus grandes dimensions ou
encore à un usage en extérieur, un bouton sur la
tranche supérieure donne le choix entre deux
modes d'égalisation : "Clear" et "Warm". C'est le
second qui nous a le plus convaincu. Dans ce mode,
la Dali Katch G2 délivre un son plus chaleureux, avec
de belles rondeurs dans les basses, mais en
conservant une superbe ouverture et aération dans
le médium et l’aigu. Elle excelle dans la restitution
des voix leur donnant une clarté, une intelligibilité,
une richesse de timbres et un naturel que l'on
rencontre rarement sur une enceinte Bluetooth
portable. Le son est particulièrement propre,
élégant, vivant, harmonieux, avec de l'ampleur et
une assise appréciable. Ce n'est pas boomy, jamais
étouffé, ni trop creux tant que l'on ne cherche pas à
trop pousser le volume.
■
Spécifications
•Type : enceinte Bluetooth nomade
•Batterie : 3300 mAh, 30 heures d’autonomie
•Connectique : Bluetooth 5.0 (AptX HD, AAC et NFC), entrée
auxiliaire sur mini jack, sortie USB 5V (pour recharger
un appareil mobile externe)
•Haut-parleurs : 2x tweeters à dôme textile de 21 mm, 2x
boomers de 8,9 cm à membrane aluminium, 2x radiateurs
passifs de 7,3 x 5,2 cm
•Puissance : 2 x 25 watts RMS en classe D
•Réponse en fréquence : 49 Hz à 23 kHz
•Accessoires fournis : housse de rangement, adaptateurs
prises secteur internationales
•Chargeur : adaptateur secteur 15 V/2,8 A
•Dimensions : 13,8 x 26,85 x 4,7 cm
•Poids : 1,1 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
73
TEST
QACOUSTICS
3000 €
Q Active 400
Les enceintes Q Acve 400, qui constuent le second modèle de la gamme Q Acve de Q Acouscs,
comptent proposer exactement la même expérience acve et connectée que les très bonnes Q Acve
200 testées précédemment, mais dans un format colonne encore plus grandiose. De quoi accentuer
les qualités déjà constatées chez leurs petes sœurs ?
par Guillaume Fourcadier
Très sobres ou simplement très originales ?
En théorie, nous pourrions décrire les Q Active 400
comme une simple transposition au format colonne
des précédentes Q Active 200, mais en pratique,
elles ne laissent absolument pas une telle impression.
Pourtant pas immenses, leur design fait littéralement
exploser le rapport entre la surface de la face avant et
celle couverte par leur minuscule duo de hautparleurs
BMR. Cela donne des allures de sombres
monolithes aux colonnes noires que nous avons
reçues en test. Clairement, les Q Acoustics Q Active
200 paraissaient plus aériennes, mais les Q Active 400
ne manquent pas d’originalité.
Surtout, ces enceintes aux lignes arrondies profitent
d’une finition tout simplement irréprochable. Leur
densité, le sérieux total de l’assemblage, les pieds
stabilisateurs et leurs pointes de découplage, l'état
de surface des parois impeccablement uniforme, les
Q Acoustics Q Active 400 jouent parfaitement de
cette construction moderne, dans le bon sens du
terme. Dommage que ce sérieux ne se répercute pas
au Hub connecté ni à la télécommande qui les
accompagne, tous deux d’une dramatique austérité,
à la limite du passéisme.
Une connectivité complète, mais une
expérience perfectible
La philosophie connectée de Q Acoustics est
différente de ce que propose, pour ne citer qu'elle, la
marque KEF avec ses LS50 Wireless II, puisque toutes
74 ON-mag >> juillet/août 2021-4
les entrées ne sont pas intégrées aux enceintes mais
gérées depuis un boîtier/hub déporté. Ce dernier
transmet ensuite le signal audio vers les deux
enceintes par ondes radio à 5,8 GHz. Cette solution
est plus encombrante, mais potentiellement plus
durable (le boîtier est éventuellement remplaçable) et
évolutive.
Si l'expérience utilisateur est globalement réussie,
dire qu'elle fut un long fleuve tranquille serait un
mensonge. Nous avons eu, tout comme avec les Q
Active 200, quelques soucis lors du premier
appairage et de la connexion au WiFi, ce qui nous a
obligés à réitérer l'opération. Nous pouvons supputer
ici que ces difficultés viennent en grande partie du
fait que les enceintes que nous avions en test avaient
déjà été connectées à un autre réseau auparavant.
De même, une fois les enceintes appairées, nous
avons eu la mauvaise surprise de constater qu'aucun
son n'en sortait, ce qui a nécessité un redémarrage
complet. Dommage, car la marche à suivre,
notamment l'appairage via Google Home, est a priori
très simple.
Le hub est assez complet, puisqu’il permet de se
connecter au réseau via une prise Ethernet ou le
WiFi, de prendre en charge les émetteurs Bluetooth,
le tout en intégrant une connectique numérique
(optique/HDMI) et analogique (RCA, sortie caisson
de basses) plutôt moderne. L'entrée analogique RCA
peut s'utiliser comme entrée Ligne, mais également
en tant qu'entrée Phono MM.
En somme, difficile de faire plus complet, encore
qu'une entrée USB n'aurait pas été un luxe. L'entrée
HDMI est un immense plus, car elle permet un
raccordement simple pour un usage "Home Cinéma"
(en liaison directe avec un téléviseur par exemple),
exercice dans lequel les Q Active 400 excellent.
Cependant, nous regrettons encore une fois que le
hub et la télécommande soient si austères. Les
indications par Leds sur le hub deviennent illisibles
passés 2 m de distance. De même, il n'y a pas de
réelle indication de fonctionnement sur la
télécommande (pas de retour lumineux, ni sur la
télécommande ni sur le boîtier).
La nouvelle application dédiée de pilotage, Q
Acoustics, est bienvenue dans l'écosystème, mais est
à l'heure actuelle bien trop épurée pour se poser
comme incontournable. Là encore, la comparaison
avec l'univers KEF n'est pas à son avantage.
Le côté encore spartiate des commandes n'empêche
pas les Q Active 400 de livrer une expérience réseau
très complète. La compatibilité Chromecast leur
permet de s'intégrer facilement dans un
environnement multiroom et le fonctionnement avec
d'autres protocoles (Roon Ready, Spotify Connect,
AirPlay 2) et applications de streaming ne souffre
pratiquement d'aucun bug. La connexion est stable,
les diverses compatibilités sont bien gérées.
Un son surpuissant, caisson de basses inutile
Les Q Acoustics Q Active 400 s'appuient sur le même
duo de haut-parleurs BMR large bande (pour les
médiums et aigus) de 58 mm que celui qui équipe les
Q Active 200. Comme souvent avec les enceintes
colonnes, la différence d'architecture tient aux
woofers. Ici, le constructeur n'a définitivement pas
froid aux yeux, puisqu'il utilise deux boomers de 11,4
cm montés à l'arrière, avec cône de dispersion dédié
et charge bass-reflex. Le tout est alimenté par
plusieurs amplificateurs en classe D.
À l'écoute, les petites enceintes de bibliothèque Q
Active 200 étaient déjà impressionnantes dans le bas
du spectre ; les nouvelles Q Active 400 élèvent
encore ce constat de plusieurs crans
supplémentaires. Elles descendent extrêmement bas,
sans aucun effort, et n'ont aucun mal à exprimer leur
facilité.
Sur le terrain, nous pouvons clairement parler d'une
expérience puissante, voire viscérale. Les Q Acoustics
Q Active 400 sont si à l'aise dans le bas du spectre
que l'on croirait avoir affaire à des enceintes
infiniment plus imposantes. Mais surtout, le
constructeur n'a pas hésité à forcer un peu le trait, ce
qui implique de bons et de mauvais côtés, tout en
disant adieu à l'équilibre et à la neutralité.
Peu importe la musique (ou presque), les Q Active
400 savent alterner rondeur et rapidité. L'assise est
gigantesque, si bien que ces enceintes, par certains
côtés, donnent la sensation qu'un bon caisson de
basses les accompagne.
Pour apprécier, il faut être adepte de cette approche
parfois exubérante et il est clair qu’on tirera bien
mieux parti de cette personnalité dans une pièce
vraiment de grandes dimensions et bien amortie que
dans un petit salon parisien, sujet à bien plus de
résonances.
Si les basses constituent la vraie force de ces
enceintes, les aigus souffrent des mêmes limitations
que sur les Q Active 200 et constituent leur seule
(mais notable) vraie faiblesse technique, en tout cas
pour cette gamme de prix. Même avec la qualité des
transducteurs BMR, l'absence de tweeter dédié se
fait sentir. Cette gamme de fréquences est un peu
plus oscillante que ce que nous pourrions attendre
d'une excellente enceinte Hifi, ce qui se traduit
notamment par un peu d'acidité sur certaines pistes.
Les médiums montrent quant à eux un très beau
caractère, car ils ne se laissent pas déborder par les
basses et jouissent d'un excellent niveau de détails.
Parfaitement adaptées aux musiques modernes, mais
pas pour autant bridées sur les styles les plus calmes,
les Q Active 400 sont extrêmement à l'aise en usage
Home Cinéma. Dans cet univers, un caisson de
basses est presque inutile. Les enceintes Q Acoustics
percutent, frappent, ronronnent sans difficulté et sans
lenteur.
Petit tour de force technique sur les basses, les
enceintes connectées Q Active 400 de Q Acoustics
amplifient encore les points forts des Q Active 200.
En revanche, elles ne cherchent pas à corriger les
quelques défauts de leurs petites sœurs.
Spécifications
•Type : enceintes actives avec boîtier de connecté
•Haut-parleurs : 2 haut-parleurs BMR large bande de
8 mm, 2 boomers rear-firing de 114 mm avec cône de
dispersion
•Puissance : 140 W RMS, 440 W en crête
•Entrées : 1 prise optique Toslink, 1 HDMI ARC, 1 RJ45, 1
RCA Ligne/Phono, 1 module Bluetooth/WiFi
•Sortie : caisson de basses
•Compatibilité réseau (version Google) : Chromecast, DL-
NA/UPnP, Roon Ready, AirPlay 2, Spotify Connect, Qobuz,
Deezer, Tidal, Amazon Music, TuneIn
•Dimensions : 825 x 320 x 290 mm (par enceinte)
•Poids : 17,5 kg (par enceinte)
•Coloris : noir, blanc
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
75
TEST
RUARK
750 €
76 ON-mag >> juillet/août 2021-4
R3
Est-ce qu'une minichaîne Hifi tout-en-un, de type monobloc, peut se prétendre d’une vraie qualité
Hifi ? En effet, lorsque l'on parle de Hifi, on imagine plus une paire de grandes enceintes acousques
accompagnées d'un gros ampli stéréo et de sources en éléments séparés. Mais, au-delà de la taille,
n'est-ce pas la philosophie globale, l'approche audiophile centrée sur la qualité du son plutôt que la
quanté qui font la différence ? La Ruark R3 nous apporte une réponse. par Pierre Stemmelin
La R3 est une nouvelle venue dans la gamme de la
marque anglaise Ruark Audio. Elle vient prendre la
place de la Ruark R2 mk3 juste en dessous de la
Ruark R5. Comme la R5, la R3 intègre une paire
d'enceintes, un ampli-tuner-CD et un lecteur réseau.
Mignonne à croquer, elle a presque toutes
les fonctions d’une grande
Le tuner intégré capte les stations FM et DAB tandis
que l'amplificateur, délivrant 2 x 30 watts, fait le
choix de la classe A/B, donc de l'analogique. Tout
comme la Como Audio Musica, la Ruark R3 s'appuie
sur des circuits Frontier Smart Technolgies pour la
gestion de ses fonctions. On retrouve donc à peu
près la même connectique, à la différence que
certaines prises mini jack laissent ici place à des
paires de RCA. Les possibilités de lecture en réseau
sont également similaires. Cependant, Ruark insiste
sur la possibilité de lecture en mode DLNA et
d'utiliser une application de pilotage tierce pour
cela comme BubbleUPnP en plus d'Undok,
l'application propre à Frontier Smart Technologies.
On regrette toujours l'absence de compatibilité
avec les protocoles AirPlay et Chromecast, qui serait
un plus.
L'ergonomie est en outre différente. Toutes les
fonctions, y compris l'accès aux webradios et la
lecture des fichiers en DLNA, sont accessibles
depuis le pavé circulaire de boutons et la grosse
molette rotative à pression, disponibles sur le
dessus de l'appareil, relayées en façade par un bel
écran OLED.
Une charge acoustique bien étudiée et des
étincelles sonores
La Ruark Audio R3 est logée dans un beau coffret en
MDF de 12 mm d'épaisseur, habillé d'un très beau
placage en bois naturel ou d'une peinture grise
satinée (selon la finition choisie), avec des coins
fortement arrondis. Derrière son cache en tissu haut
de gamme à grosses mailles, elle accueille deux
haut-parleurs large bande de 7,5 cm. Il s'agit de
transducteurs très sérieux à cône en polypropylène
chargé de graphite et puissant moteur néodyme.
Chacun dispose de sa propre charge indépendante,
accordée en bass-reflex par un évent qui débouche
sous l'ébénisterie. Deux pieds en aluminium massif
surélèvent le coffret et l'inclinent légèrement vers
l'arrière. C'est une bonne trouvaille acoustique. Les
évents rayonnent ainsi vers l'avant comme à travers
un pavillon et la Ruark R3 est quasiment insensible à
la proximité d'un mur.
La Ruark R3 propose un mode 3D Audio, un
loudness et des réglages de grave et aigu, mais pas
besoin d'y recourir pour obtenir un son prenant. Ses
petits haut-parleurs font des étincelles. Leur
réponse en fréquence est superbement équilibrée.
Le son est naturel, harmonieux, nuancé tout en
étant très expressif. Le grave et l'aigu ne vont pas
taquiner les extrêmes. La puissance acoustique reste
modérée, mais la restitution est spontanée,
évidente, ne donnant pas de sensation de manque.
Elle a du punch, de l'énergie tout en sachant faire
preuve de délicatesse. On connaît beaucoup de
systèmes bien plus prétentieux qui ne lui arrivent
pas à la cheville en termes de cohésion, harmonie et
naturel. La Ruark R3 est une grande réussite
acoustique.
En résumé
À mi-chemin entre un radioréveil géant et une
minichaîne connectée, cette Ruark R3 peut
incontestablement prétendre faire partie du monde
de la Hifi. Nous l'avons appréciée autant pour son
délicieux design d'inspiration scandinave que pour
son ergonomie ou l'étendue de ses fonctions et
surtout pour ses performances sonores
enthousiasmantes.
■
Spécifications
•Type : minichaîne Hifi monobloc connectée
•Sources intégrées : lecteur de CD-Audio, Tuner FM/
DAB+, lecteur de musique en réseau
•Connectiques : Bluetooth AptX, Ethernet, WiFi, entrée
Ligne sur RCA, entrée numérique optique, port USB-C,
prise casque sur mini jack, sortie Ligne sur RCA
•Services connectés : webradios, Amazon Music, Spotify
Connect, Tidal, Deezer, UPnP/DLNA
•Haut-parleurs : 2 large bande de 7,5 cm à cône en polypropylène
chargé de graphite et aimant néodyme
•Amplification : 2 x 30 watts, classe A/B
•Dimensions : 16,7 x 42 x 22 cm
•Poids : 5,3 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
77
TEST
SONOS
180 €
Roam
Véritable pionnier de l'enceinte audio connectée et mulroom, Sonos propose avec sa nouvelle
Roam un produit très innovant à défaut d'être unique, plaçant son écosystème au sein d'une
enceinte autonome et transportable. De quoi promere une liberté totale des usages, en alternant
nomadisme et sédentarité dans un appareil très compact et abordable. par Guillaume Fourcadier
Un amour de petite enceinte discrète
Alors que la Sonos Move prenait déjà le chemin de
la compacité et de la poudre d'escampette, la Roam
passe clairement un cap. Ici, la marque ne s'éloigne
en rien du sobre design qui caractérise ses
productions, mais tout est présenté dans des
dimensions extrêmement réduites. Même pour une
enceinte Bluetooth nomade, la Roam passe pour un
poids plume puisqu’elle pèse à peine 430 g et
mesure 168 x 62 x 60 mm.
Son approche en forme de totem aux trois faces
arrondies est particulièrement appréciable, car cela
permet de l’installer debout ou couchée, tout en
assurant une parfaite préhension, même d'une seule
(petite) main. Sur ce point, Sonos propose ce qui se
fait de plus agréable en la matière.
La fabrication est très sérieuse et portée par une
certification IP67 (waterproof). Si l'on ne retrouve
pas la rugosité des vraies enceintes baroudeuses
comme la Marshall Emberton ou la joie colorée des
modèles festifs comme la XB33 de Sony, la Roam se
démarque par son côté "chic" très assumé.
Sonos suit la tendance du tout connecté, ainsi seule
une prise de recharge USB-C est présente, non
protégée qui plus est. Celle-ci est secondée par une
compatibilité avec la recharge par induction.
78 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Univers Sonos et plus encore, mais en mode
réseau
Contrairement à ce que son format pourrait laisser
croire, la Sonos Roam n'est pas seulement une
enceinte Bluetooth, même si cela reste l'une de ses
fonctions premières. Stable et longue portée, la
qualité de connexion dans ce mode est facilitée par
la compatibilité avec les codecs audio les plus
simples : SBC et AAC. Notre seul véritable regret
concerne l'absence de connexion Multipoint.
Mais surtout, l'intégration d'un module WiFi permet
à la Sonos Roam de se comporter comme n'importe
quel produit de l'univers Sonos S2 (l'application de
pilotage dédiée à tous les appareils récents de la
marque). En plus d'une compatibilité AirPlay 2 qui
ravira les utilisateurs Apple, la Roam peut s'intégrer
à l'écosystème multiroom et connecté de Sonos, ce
qui donne l'accès direct à des services de streaming
du type Spotify ou Qobuz (jusqu'en 24 bits/48 kHz),
permet la gestion d'une musicothèque disponible
sur le réseau local, ou encore d’assurer les fonctions
d'enceinte intelligente (à commande vocale), en
prenant en compte les divers assistants du marché
(Alexa, Google Assistant et Siri).
À ce titre, l'ergonomie est aussi bonne que celle de
l'enceinte Move, sa plus proche cousine. Dans
l'interface de pilotage, tout est très clair et Sonos
propose de nombreux petits tutoriels pour
accompagner l'utilisateur. L'expérience utilisateur
est exemplaire, même si quelques fonctions restent
un peu trop cachées dans l'arborescence des menus
de l'appli Sonos S2.
L'enceinte Sonos Roam intègre le système de
calibration automatique (désactivable) TruePlay de
Sonos, qui adapte sa sonorité par rapport à la pièce
(via une mesure par ses microphones intégrés). Ce
n'est pas tout, puisque le fabricant met également
en avant une fonction très innovante baptisée
Sound Swap. Celle-ci permet à la Roam, si elle est
placée près d'enceintes et barres de son de l'univers
Sonos S2, d'envoyer le son vers l'autre enceinte
ciblée via un simple appui prolongé sur le bouton
lecture/pause. L'inverse est également possible, la
Roam pouvant relayer le signal d'une enceinte/barre
de son par cette même opération. Le principe est
intéressant, même s’il se limite malheureusement à
une utilisation dans le cadre de l'écosystème Sonos
S2. Impossible d'activer le Sound Swap avec une
simple source Bluetooth ou AirPlay 2 par exemple.
La fonction Automatic Switch est tout aussi pratique,
puisqu’elle offre la possibilité de basculer du mode
WiFi au mode Bluetooth sans perdre la connexion.
Une lecture sous Spotify en réseau WiFi peut ainsi
continuer sans coupure et de façon invisible en
Bluetooth.
Sonos annonce que l’autonomie de la Roam s’élève
à 10 h (WiFi), pour 9 h 30 en pratique, ce qui la place
dans la moyenne basse. Mais cela est compensé par
une recharge complète assez rapide, à savoir qu’elle
nécessite environ 2 h.
Un son tout en maîtrise, musical et aéré
Loin de pouvoir intégrer de colossaux boomers et
une myriade de HP, la Roam se limite ici à une
structure deux voies, portée par un tweeter à dôme
textile et un boomer à membrane ovale, le tout
propulsé par deux amplificateurs en classe H.
Malgré cette légère limitation, le son de cette
minuscule Sonos Roam est tout à fait surprenant ;
même s'il ne roule pas totalement sur la
concurrence. D'une signature acoustique
légèrement descendante, la Roam mise sur une
petite accentuation des basses/bas-médiums
(autour de 100 Hz) afin d'apporter une certaine
énergie, une certaine patate à l'ensemble, afin de
mieux distiller des médiums assez équilibrés, mais
surtout des aigus parfaitement maîtrisés. Ces
derniers ne sont ni agressifs, ni artificiels, tout en
étant suffisamment présents et riches pour créer une
excellente sensation d'aération. Contrairement à
bien des concurrentes, la Sonos Roam sait
parfaitement combiner puissance et douceur. Il est
ainsi possible de l'écouter durant des heures sans
ressentir de sensation de fatigue.
À côté de cela, son extension dans les très basses
fréquences demeure assez limitée - l'assise de
produits plus volumineux n'est pas là. Cela se
ressent rarement comme un manque évident,
puisque Sonos joue assez bien de cette limitation,
préférant s'arrêter avant de déborder et de se
perdre dans des basses baveuses. Le rendu du bas
du spectre est toutefois assez dépendant de la
surface sur laquelle est posée l’enceinte : une table
en bois permet par exemple d'amplifier un peu le
bas du spectre. Dans les réglages sonores de la
Roam, l'activation du mode Loudness parvient à
apporter un petit peu plus d'assise, sans déborder
pour autant. À l'inverse, l'égaliseur de basses va
difficilement plus loin qu'une exagération des basmédiums,
peu utile.
La Sonos Roam n'est pas non plus faite pour les
amoureux de puissance sonore. Cette mini enceinte
ne pousse pas le potard trop loin et n'est de toute
façon pas à l'aise avec les derniers crans du volume.
C’est une enceinte assez sage, très intelligemment
réglée car passe-partout et sans exubérance.
À côté des pures performances acoustiques, Sonos
a parfaitement travaillé sur l'espace sonore. Bien
qu’il ne s’agisse pas d’une diffusion à 360° sur le
papier, la dispersion du son donne une sensation
quasi omnidirectionnelle. Le son est profond et
aéré, quelle que soit la position de l'auditeur par
rapport à la Roam. Une vraie réussite sur ce point,
qui permet de ne pratiquement pas s'inquiéter de
l’emplacement de l’enceinte dans la pièce. La Sonos
Roam ne va pas jusqu'à transmettre une vraie
verticalité, mais le résultat est excellent pour un tel
produit..
Spécifications
•Type : enceinte autonome Bluetooth/WiFi
•Architecture sonore : 2 voies, 1 boomer ovale et 1 tweeter
à dôme en tissu
•2 amplificateurs en classe H (un par voie)
•Puce Bluetooth 5, SBC et AAC
•Puce WiFi, compatibilité AirPlay 2 et application Sonos S2
•Certification : IP67
•Autonomie annoncée : 10 h (en mode réseau)
•Dimensions : 168 x 62 x 60 mm
•Poids : 430 g
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
79
TEST
SONY
350 €
SRS-RA3000
Dévoilée à l’occasion du CES 2021 aux côtés de la grande SRS-RA5000, la plus abordable Sony SRS-
RA3000 (350 €) est une pete enceinte connectée fonconnant sur le courant secteur, annoncée à la
fois comme très puissante et technique. Une promesse de son élaboré qui va de pair avec une
compabilité 360 Reality Audio, le système de son 3D de Sony. par Guillaume Fourcadier
Une sobriété qui sait se faire admirer
Sans être luxueuse, cette enceinte joue très bien de
sa sobriété. Elle est taillée comme un petit
hexagone allongé, aux arêtes arrondies. À la base et
au sommet, le plastique reste à nu, quand le reste
de l’enceinte s’habille d'un tissu maillé assez réussi,
dont l’uniformité est seulement perturbée par trois
plaques, dont deux percées. Difficile de parler d'un
très bel objet, la forme reste assez générique. Mais
la SRS-RA3000 ne laisse pas indifférent.
La fabrication est un peu dans la veine de modèles
comme la Denon Home 150. Le sérieux que l'on
attend d'une très grande marque est bien là, mais
un peu plus de raffinement aurait été un plus. Cette
enceinte fonctionne branchée au courant secteur et
ne présente aucune certification IP (protection
contre l'eau et la poussière) particulière. Toutefois,
Sony fait état d'une "résistance à l'humidité".
À l'image de bien des produits modernes, la
connectivité réseau est si prépondérante que
presque aucune connectique ne subsiste. Seule une
pauvre petite entrée audio par mini jack isolée vient
prendre timidement place à côté de la prise de
courant secteur.
80 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Google Home, puis la liberté
La configuration débute sur smartphone ou tablette
avec l'application Google Home, la SRS-RA3000
étant alors reconnue comme une enceinte réseau
classique, mais également comme un assistant
vocal. À partir de cette reconnaissance, l'application
Music Center de Sony sert de mini hub de contrôle.
Il est par exemple possible, en passant par elle, de
configurer la SRS-RA3000 en tant qu'enceinte Alexa
(avec l’assistant vocal ad hoc).
Elle est compatible avec Tidal Connect, Spotify
Connect et bien évidemment Chromecast. Son seul
vrai défaut est de faire l'impasse sur l'AirPlay.
Enfin, l'appli Music Center donne la possibilité de
lier l’enceinte avec des applications compatibles
Sony 360 Reality, permettant une sorte de gestion
3D de la musique à partir de certains mixages. Cette
configuration n'est pas très claire, mais ne nécessite
au final que de lier les rares applications supportant
cette fonction : Deezer, Amazon Music HD, Tidal…
L'ergonomie de la SRS-RA3000 est aussi complète
et complexe que peut l'être celle d'une enceinte
Google Home ou Alexa. L'appli Music Center
s'affirme comme une sorte de hub, permettant de
basculer d'une application à une autre si besoin et
même de gérer quelques problèmes (passage
automatique en Bluetooth en cas d'erreur de perte
de connexion WiFi). Néanmoins, ses possibilités
sont assez vite limitées, en particulier en matière de
réglages. Hormis l'accès à un petit égaliseur ainsi
qu'au mode Immersive Audio Enhancement, Music
Center ne propose pas grand-chose d'autre.
Que ce soit sous Google Home, Alexa, ou sous
l'une des applications de streaming ciblées, la SRS-
RA3000 est particulièrement stable et réactive. Nous
n'avons observé que quelques sauts et décrochages
dans des conditions particulières, comme le
passage du WiFi au Bluetooth. Ce dernier mode est
pratique, mais un peu traité comme une roue de
secours, car limité au codec audio le plus basique,
c'est-à-dire le SBC.
Très peu utiles (le smartphone ou les commandes
vocales étant bien plus pratiques) les commandes
tactiles, placées au sommet de l'enceinte,
permettent de basculer entre les différents modes
de connexion, de régler le volume et de naviguer
sommairement dans la playlist en cours de lecture.
Rien à dire sur l'expérience utilisateur en elle-même
donc, seule l'application Music Center pourrait être
modernisée.
Exigeante, mais elle le vaut bien
Pas aussi ambitieuse que la SRS-RA5000, la petite
Sony SRS-RA3000 dispose tout de même de deux
tweeters de 17 mm (placés derrière les grilles), d'un
boomer de 80 mm placé vers le haut, secondé par
un cône de dispersion à 360°, et de deux radiateurs
passifs de 103 x 37 mm.
La partie sonore de la SRS-RA3000 est assez
complexe car elle peut être utilisée selon 3 modes :
piste stéréo avec le traitement "Immersive Audio
Enhancement" (IAE), piste stéréo sans ce mode et
piste 3D/360 Reality Audio (avec IAE).
Sans le mode IAE, l'écoute est relativement
directionnelle, l'essentiel de la dispersion des aigus
se calant dans un angle restreint. Bien que très
correcte, la sonorité a toutefois tendance à être un
peu bouchée. Les basses sont bien là, profondes,
percutantes, mais un peu débordantes. Les aigus
sont quant à eux plus oscillants, ils peuvent être un
peu trop mis en avant sur certaines fréquences, sans
afficher une réelle grande extension vers l'extrême
aigu. Cela laisse une image sonore très frontale. En
revanche, la Sony SRS-RA3000 a vraiment de la
puissance à revendre.
Avec le mode IAE, les tweeters se réveillent et les
basses sont plus nettes, moins débordantes. L'effet
est immédiat : le haut du spectre s’avère plus
maîtrisé, plus étendu également, ce qui profite
largement à l'aération. Cette amélioration n'est pas
magique, car elle peut vite sonner trop clinquante,
en particulier sur les genres musicaux calmes, mais
l’IAE demeure conseillé pour la grande majorité des
morceaux. Même sur une piste stéréo classique, la
Sony SRS-RA3000 donne l’impression d’être plus
qu’une simple source sonore très localisable.
La Sony SRS-RA3000 est compatible 360 Reality
Audio, c'est donc ce mode qui est à privilégier
lorsque c'est possible. Néanmoins, cela demande
de trouver des morceaux et des playlists
compatibles – or, cela relève encore du chemin de
croix. Tidal est particulièrement peu clair, puisque la
plateforme annote les pistes RA360 sans offrir la
possibilité de les filtrer, et Amazon n'est pas mieux
loti. Nous l’avons testé sur Amazon Music HD, qui
possède quelques pistes 3D (qu'il est possible de
trier, à la manière des pistes HD et non HD), et
quelques morceaux explicitement marqués comme
360 Reality Audio.
Clairement, si la notion de pure 3D reste encore
illusoire, en particulier sur la verticalité, le rendu est
déjà réussi, surtout dans une pièce de taille moyenne
(15 à 40 m²). Un premier pas semble franchi.
Que ce soit pour la sonorité elle-même, ou la
capacité de l'enceinte à remplir de manière
cohérente l'espace sonore, de pouvoir suffisamment
bien envelopper l'auditeur, la SRS-RA3000 en 360
RA réussit très bien ce qu'elle entreprend. Sony
montre largement son savoir-faire, tout est très
propre, aéré, techniquement maîtrisé. Ce début de
symbiose est d'autant plus intéressant sur les
enregistrements live.
La Sony SRS-RA3000 n'est pas parfaite, mais ses
quelques défauts sont avant tout imputables à une
offre 360 Reality Audio encore minimaliste et à une
application qui apporte bien peu de choses. Pour le
reste, malgré un caractère sonore particulier, Sony
livre un modèle atypique et techniquement abouti.
Spécifications
•Type : enceinte connectée
•Transducteurs : 1 boomer de 80 mm, 2 tweeters de
17 mm, 2 radiateurs passifs de 103 x 37 mm
•Connexion : WiFi, Bluetooth, jack 3,5 mm
•Protocoles : Chromescast, Spotify Connect, Tidal Connect
•Fonction assistant Amazon Alexa et Google Home
•Compatibilité 360 Reality Audio
•Consommation électrique : 20 W
•Dimensions : 146 x 247 x 155 mm
•Poids : 2,5 kg
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
81
TEST
TRIANGLE
700 €
AIO Twin
Les AIO Twin sont un duo d'enceintes Hifi venant s'inscrire dans l'univers connecté AIO de
la marque française Triangle. Elles entendent proposer une expérience à la fois riche,
intuive et plutôt abordable, le tout porté par le savoir-faire de la marque en maère
d'audio haut de gamme. Pari réussi ?
par Guillaume Fourcadier
Sobres et classieuses
Disponibles en cinq finitions (dont une finition
érable plus chère), les enceintes connectées AIO
Twin n'ont certes pas le luxe esthétique de modèles
comme les LS50 Wireless II de KEF ou même leurs
petites sœurs LSX, mais proposent un excellent
82 ON-mag >> juillet/août 2021-4
mélange de classicisme de par leurs lignes et de
modernité sur les petits détails, tout en conservant
une bonne compacité.
Leurs coffrets, en bois aggloméré haute densité (du
médium), s'appuient sur une forme
parallélépipédique assez basique, mais la
construction est irréprochable, que ce soit celle de
l'enceinte maîtresse (droite), un peu plus dense car
elle regroupe l'électronique, ou de l'enceinte
asservie (gauche), passive. Surtout, Triangle joue
parfaitement de cette simplicité des lignes pour
mieux y placer de petites touches premium. Le
coloris bleu profond de notre modèle de test est
particulièrement moderne et les piètements
tubulaires en aluminium doré sont vraiment du plus
bel effet. Ajoutez à cela le cache en tissu néovintage,
aimanté, arrondi à ses deux extrémités, et
vous avez un duo compact qui s'accorde à toutes les
décorations de salons classiques.
La simplicité presque au complet
Bien que sur le papier Triangle n'ait pas les épaules
des très grandes marques pour bâtir un écosystème
connecté, la marque a fait un excellent travail sur sa
gamme AIO.
Toute l'électronique et la connectique sont
regroupées dans l'enceinte droite, laquelle amplifie
et relaie le signal audio vers l'enceinte gauche
(passive), via une liaison filaire. L'enceinte droite
accueille des connexions Ethernet, WiFi, Bluetooth,
USB (pour clé USB ou recharge d'un périphérique),
une entrée numérique optique, une entrée
analogique sur RCA pouvant basculer du mode
Ligne au mode Phono MM, une entrée analogique
sur mini jack 3,5 mm et une sortie subwoofer pour
caisson de basses. Malgré l'absence d'entrée USB-
Audio ou HDMI, les AIO Twin sont donc
particulièrement complètes, adaptées à
pratiquement tous les usages.
Mais surtout, nous pouvons louer la très bonne
expérience que proposent leurs fonctions
connectées. La configuration de la connexion WiFi
se fait simplement, via l'application dédiée Triangle
AIO et ne nous a posé aucun problème. Sans être la
plus complète de toutes, cette application permet
déjà quelques réglages sonores, ainsi que la prise
en charge directe des services de musique en ligne
Deezer, Qobuz ou Tidal. Enfin, quelques protocoles
sont également pris en compte, comme le DLNA ou
encore Spotify Connect.
Une sonorité passe-partout, mais pas des
plus techniques
misent davantage sur la douceur que sur une
énergie débridée. Les basses sont bien là, mais plus
rondes et chaleureuses que percutantes. Quant aux
aigus, un grand soin est apporté pour qu'ils
s'expriment avec douceur, voire avec une douceur
légère.
À ce titre, les AIO Twin pourront décevoir les
adeptes de signatures sonores très expressives et
détaillées. À l'image du casque Bowers & Wilkins
PX7 par exemple, elles optent pour une approche
musicale mais feutrée de la musique, sans
exubérance technique, avec une belle reproduction
des voix.
Cette signature sonore pourra donc paraître douce
et agréable, tout comme d'autres la qualifieront
d'un peu trop sage. On retrouve avec les AIO Twin
le même caractère et la même esthétique sonore
qu'avec les Triangle Elara LN01A.
Simplissimes à l'usage, polyvalentes, bien finies,
d'un design déjà agréable, les enceintes connectées
AIO Twin de Triangle figurent parmi les plus
complètes et agréables dans leur genre. Il ne leur
manque qu'un peu plus de personnalité et
d'énergie pour passer au cap supérieur.
Spécifications
•Type : enceintes de bibliothèque actives connectées/
multiroom
•1 boomer de 13 cm à membrane papier, 1 tweeter de 25
mm à dôme de soie
•Compatibilité réseau : DLNA, Spotify Connect, Spotify,
Deezer, Qobuz, Tidal, TuneIn, Napster
•Résolution audio max : 24 bits/192 kHz
•Connectique réseau : WiFi et Ethernet
•Entrées numériques : 1 prise coaxiale RCA, 1 prise optique,
USB-A (pour clé USB), Bluetooth AptX HD et LL
•Entrées analogiques : 1 prise RCA (Ligne ou Phono MM),
1 jack 3,5 mm
•Sortie pour caisson de basses
•Réglage du volume d'entrée
•Puissance max : 2 x 50 W
•Dimensions (par enceinte) : 16,5 x 30,4 x 23,5 cm
•Poids (enceinte droite) : 11,4 kg
•Prix versions classiques : 700 euros
•Prix version érable brun : 800 euros
■
Les Triangle AIO Twin ne réinventent pas le genre
des enceintes Hifi de bibliothèque connectées. Elles
adoptent une architecture acoustique classique,
configurée en deux voies bass-reflex (évent tubulaire
arrière) avec deux haut-parleurs : un boomer de 13
cm à membrane papier concave et un tweeter de 25
mm à dôme en soie.
À l'écoute, l'ensemble délivre un son assez passepartout,
car jamais agressif ou fatigant. Mais les AIO
Twin ne sont pas les plus techniques du genre et
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
83
MyConnect 150, le All-In-One à tubes
élu Meilleur Achat !
Le MyConnect 150 est un système hifi intégré à tubes à l’attention des
audiophiles exigeants. Equipé d’un préamplicateur à tubes, le MyConnect 150 brille par
l’exceptionnelle musicalité qu’il délivre digne des meilleures électroniques séparées.
Sa section amplificatrice de 2x150W saura driver avec brio les enceintes les plus difficiles.
Multisources, le MyConnect 150 intègre un lecteur réseau, un lecteur de CD, d’un
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LES
PLATINES
VINYLES
TEST
AUDIO-TECHNICA
300 €
AT-LP120XUSB
Il y a quelques années, alors que la producon de la fameuse plane Technics SL-1200 avait
momentanément été arrêtée, l’Audio-technica AT-LP120 s’était imposée un peu comme son
hérière. Depuis le retour de la Technics SL-1200 en 2016, tout d’abord en déclinaison de luxe,
l’AT-LP120 est restée sa meilleure alternave économique. Dans sa dernière version AT-
LP120XUSB, plus abordable et plus musicale, elle confirme ce statut. par Pierre Stemmelin
Cette nouvelle version Audio-technica AT-
LP120XUSB a été lancée en 2020. Elle est
aujourd’hui disponible à 300 € au lieu de 280 € lors
de son annonce, mais son prix reste en baisse par
rapport à celui du modèle de précédente
génération, puisque sa cellule phono est désormais
fournie et montée d’origine de façon à ce que la
platine soit prête à l’emploi. Cette cellule est une
AT-VM95E, d’une valeur de 60 €, donc déjà un peu
haut de gamme, ce qui différencie l’Audiotechnica
AT-LP120XUSB des modèles concurrents
généralement moins bien lotis.
Une liaison Bluetooth fait en outre son apparition,
tandis que le préampli phono intégré pour cellules à
aimant mobile (MM) est toujours présent.
Plus légère et plus performante aussi sur
certains points
Fidèle à l’esprit DJ, l’Audio-technica AT-LP120XUSB
est toujours une platine vinyle à entraînement direct.
On retrouve le plateau en aluminium marqué de
86 ON-mag >> juillet/août 2021-4
plusieurs rangées de petits ronds pour le contrôle
visuel de la vitesse par effet stroboscopique, le
réglage de pitch sur ±8 % ou ±16 % (au lieu de
±10 % et ±20 % auparavant) ainsi que le sélecteur
de vitesse (33, 45 et 78 tr/min). Une prise Cinch à
l’avant, sur la droite à proximité du plateau, est
prévue pour brancher un petit embout d’éclairage
Led. Cet éclairage à braquer sur le microsillon
présente l’avantage d’être orientable et plus
puissant, mais il est tout de même beaucoup moins
classe que l'éclairage périscopique du modèle de
précédente génération.
On sent qu’un petit vent d’économie,
d’écoconception ou d’optimisation est passé par là.
Globalement, la construction de la nouvelle Audiotechnica
AT-LP120XUSB apparaît plus légère, moins
costaude que la platine de précédente génération.
Elle a en effet perdu du poids (8 kg maintenant
contre presque 11 kg auparavant). La coque de la
base lestée par des plaques de métal de 5 mm
d’épaisseur n’est plus constituée de deux parties,
mais elle est monobloc, dans un plastique plus lisse,
certainement moins résistant aux rayures. Le
support du bras en «S» est moins massif.
L’alimentation qui était interne est maintenant
placée dans un petit boîtier secteur externe. En
conséquence, l’AT-LP120XUSB est moins bien
adaptée à un usage DJ. Les pros lui préféreront le
modèle plus haut de gamme AT-LP140XP (à 430 €).
La nouvelle platine vinyle Audio-technica n’en
demeure pas moins d’une conception qui inspire le
sérieux et la confiance. Pour un usage audiophile,
elle n’en fonctionne pas non plus moins bien, au
contraire. Elle est moins sensible aux vibrations
externes que le modèle de précédente génération.
De petites tapes sur son meuble support ne font
pas sauter la lecture et ne provoquent aucune
résonance parasite marquée. L’isolation mécanique
est extrêmement réussie. «Le silence de
fonctionnement» est également plus important. Le
phénomène de «dithering» (tremblotement de la
vitesse de rotation au démarrage) que l’on
remarquait parfois sur l’ancien modèle a disparu.
Les annonces de la marque concernant le nouveau
servomoteur à courant continu de cette platine ne
sont pas du flanc. Il en va de même des nouveaux
pieds en caoutchouc à bague en plastique et
double amortissement, réglables en hauteur.
Ultra fonctionnelle et à la sonorité toujours
aussi sûre
Le bras de l’Audio-technica AT-LP120XUSB est
toujours manuel, mais d’un agrément de
manipulation renforcé. On apprécie son réglage
d’antiskating à molette et celui de hauteur, son
contrepoids gradué qui reste bien en place et ne
nécessite pas l’utilisation d’une balance pour ajuster
la force d’appui, son porte-cellule mieux dessiné
améliorant la prise en main, ainsi que son lève-bras
qui offre un abaissement maintenant tout en
douceur.
À l’écoute, l’Audio-technica AT-LP120XUSB
n’impose pas de caractère sonore marqué. Elle est
relativement neutre, ne pousse pas dans le sens
d’une hyper définition ou d’une dynamique
exacerbée. Elle n’est pas du tout dans l'esprit de
platines audiophiles comme les Pro-Ject, par
exemple, qui délivrent parfois un son hyper clair et
tendu à partir de leurs cellules Ortofon. La réponse
en fréquence ne cherche pas non plus à aller
chatouiller les extrémités du spectre au risque de
déraper. Cette platine Audio-technica privilégie
l’équilibre, la sobriété et l’homogénéité. Ses graves
sont délicats, ont une bonne tenue et ne manquent
pas de chaleur tout en évitant les excès.
Le son est vif. L’AT-LP120XUSB excelle par son sens
du swing et du tempo allié à une image sonore
d'une profondeur appréciable. Sur le morceau «La
vie en Rose» de Grace Jones, en comparaison avec
le streaming du même morceau depuis Spotify et en
utilisant le préampli RIAA intégré (déjà de très bon
niveau, même si la platine peut aller plus loin avec
un préampli phono séparé), la voix de la chanteuse
est beaucoup moins en avant. Son effet de présence
est moins marqué, mais elle est beaucoup mieux
intégrée, plus agréable. Les graves sont plus légers,
mais semblent aussi beaucoup plus cohérents, avec
une bien meilleure lisibilité. Les basses pulsent à
merveille, de même que les aigus qui arrivent à être
ultra rapides, incisifs, bien aérés et doux, tout cela à
la fois. Il n'y a clairement pas photo, sur ce type de
morceau de la fin des années 1970, par rapport à un
fichier compressé lu en streaming, le son du vinyle
est ici clairement différent, avec des performances
moins poussées, mais à l'évidence plus musical.
En résumé
On peut regretter son aspect un peu moins costaud,
mais cette nouvelle version Audio-technica AT-
LP120XUSB apporte d’incontestables améliorations
par rapport à sa précédente mouture. Elle prouve
qu’une platine vinyle à entraînement direct
abordable peut rivaliser avec les meilleurs modèles
audiophiles à entraînement par courroie de même
catégorie, voire les surpasser. Sans chercher
aucunement à en faire trop, cette platine est d’une
musicalité entraînante et enthousiasmante en plus
d’afficher un très bon rapport qualité/prix.
■
Spécifications
•Type : platine vinyle à entraînement direct
•Vitesse : 33, 45 et 78 tr/min
•Préampli phono MM intégré
•Moteur à servocommande à courant continu
•Sorties : prise RCA, USB-Audio, Bluetooth
•Boîtier d'alimentation externe
•Dimensions : 45 x 35,2 x 14,16 cm
•Poids : 8 kg, sans couvercle anti-poussière
•Accessoires fournis : cellule phono AT-VM95E prémontée,
câble USB, câble RCA avec fil de masse, contrepoids,
tapis antidérapant, couvercle anti-poussière, adaptateur
45 tours, éclairage de positionnement de la cellule
•Bras en S de 230,5 mm
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
87
TEST
CLEARAUDIO
1900 €
Concept Active MM
Clearaudio est le constructeur de planes vinyles allemand le plus sérieux actuellement. Chez lui, tout
est fait maison et à la carte, de la pane jusqu'à la cellule, en passant par le bras et le préampli
Phono. Pour ses plus grosses réalisaons, de la série Statement, il faut compter un invesssement de
plusieurs dizaines de milliers d'euros. Mais Clearaudio propose aussi des modèles plus accessibles
dans sa série Concept. Le cket d'entrée est à un peu moins de 1500 € pour une plane vinyle
complète de base et à 1900 € pour la version Acve MM que nous testons ici, incluant préampli
phono MM/MC et ampli casque.
par Pierre Stemmelin
Comme nous l'avons précisé en introduction, chez
Clearaudio tout est à la carte. Même pour la série
Concept, l'acquéreur peut choisir entre plusieurs
bases, bras de lecture, cellules phono MM ou MC,
avec ou sans électronique intégrée. Mais le
constructeur propose aussi des compositions prêtes
à l'emploi. La Clearaudio Concept Active MM qui
fait l'objet de ce test en est une. Cette platine vinyle
à entraînement par courroie est livrée toute montée
et déjà réglée. Il suffit de la brancher directement à
un ampli Hifi ou Home Cinéma, une paire
d'enceintes amplifiées ou même un casque pour
l'écouter. On peut imaginer l’emporter avec soi en
vacances et la brancher sur à peu près n'importe
quel système, casque ou écouteurs.
Seule absence : le capot de protection antipoussière
est en option à 169 €, ce qui fait un peu
mesquin.
88 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Construction maison, exclusive dans un
esprit artisanal d'une très grande rigueur
La Clearaudio Concept Active MM est bien
différente de toutes les platines vinyles que l'on
peut rencontrer en entrée de gamme. Ici, on ne
retrouve aucun élément standard commun à
plusieurs marques. Tout est exclusif, conçu et
fabriqué sur-mesure dans les ateliers de l'entreprise
familiale Clearaudio, en Bavière, que nous avons
visités en 2018.
Montée sur trois petits pieds métalliques, très
discrets, réglables en hauteur, la base de la
Clearaudio Concept accuse une bonne épaisseur de
38 mm. Cerclée sur l'essentiel de sa hauteur d'un
bandeau en plastique haut de gamme (pour la
version silver) imitant à s'y méprendre l'aluminium
brossé, elle est de type sandwich. Son âme est
composée d'un panneau de MDF compressé
recouvert d'une couche de plusieurs millimètres
d'un matériau synthétique dense et amortissant,
fermée en dessous par un second panneau de MDF
de 1 cm d'épaisseur.
Le plateau du disque de 3 cm d'épaisseur pèse plus
de 2 kg. Il est usiné dans un bloc massif de matériau
synthétique, qui ressemble beaucoup à du
polyoxyméthylène (POM). Il est monté sur un grand
contre-plateau en aluminium dont le large axe
plonge dans une gorge en bronze avec palier en
Téflon. L'entraînement de ce contre-plateau est
assuré par une courroie plate et un moteur
suspendu par le biais de silentblocs, caché sous le
plateau. L'allumage de la platine et le lancement de
la rotation se font depuis une grosse molette qui
donne le choix entre 33, 45 et 78 tr/min, ce qui est
plutôt rare.
Le bras d'origine, à tube droit en aluminium, est
superbement usiné et monté d'une cellule
Clearaudio Concept V2. Son pivot est totalement
sans friction puisque suspendu magnétique sous un
très robuste portique métallique. Le contrepoids,
maintenu par une vis, n'est pas gradué, mais cela
n'est pas gênant puisque la force d'appui est déjà
ajustée.
Une platine vinyle qui en impose par son
sérieux et sa rigueur
À l'usage, l'ensemble donne une excellente
impression de sérieux, de robustesse, de maîtrise.
Rien ne paraît de l'ordre de l’amateurisme ou du
bricolage ésotérique comme c'est le cas chez bon
nombre de constructeurs haut de gamme
concurrents.
Fidèle à nos habitudes, nous avons partiellement
démonté la Clearaudio Concept Active et c'est le
même constat à l'intérieur : tout semble réalisé avec
une très grande rigueur et facilement réparable en
cas de panne. Les cartes électroniques du préampli
Phono et de l'ampli casque, dont la prise de type
jack 6,35 mm débouche sur le flanc droit, ne sont
pas de vulgaires circuits achetés chez un grossiste
généraliste de l'audio. Elles paraissent également
de conception maison et utilisent des amplis Op
soigneusement sélectionnés.
Le préampli Phono dispose de plusieurs réglages
que l'on peut activer par le biais de 4 petites clés à
bascules se trouvant entre les prises RCA de sortie
et d'alimentation à l'arrière : filtre subsonique ; MM
ou MC ; gain "mid", "high" ou "low" ; sortie
préamplifiée (active), à niveau variable ou passive.
Outre la possibilité de changer de bras et de cellule,
cela ajoute de nombreuses possibilités d'évolution.
À l'écoute, la Clearaudio Concept Active MM est
également extrêmement rassurante, donnant une
belle impression de maîtrise. Son équilibre tonal est
légèrement descendant, avec un grave qui dévoile
sur certains morceaux comme "Hey Now" de
London Grammar (pressage spécial en 180 g et
45 tr/min) une assise assez colossale. Pour autant, la
restitution sonore ne déborde d'aucun effet boomy
ou faussement chaleureux. Elle est rigoureuse, sans
exubérance et parfaitement tenue. Bien que
légèrement en retrait, les registres médium et aigu
ne sont absolument pas étouffés. Ils sont ouverts,
aérés, d'une belle richesse de timbres, mais se
refusent à toute brillance artificielle. La scène
stéréophonique est carrée, restant parfaitement en
place, sans aucun flottement, avec une bonne
focalisation, une largeur appréciable et pas d'effet
de projection.
Que ce soit à partir d'un casque audio même
relativement énergivore ou d'un ampli Hifi en mode
actif ou passif, la Clearaudio Concept Active MM
montre le sérieux de sa conception. Son faible bruit
de fonctionnement est indéniable, ses
performances sont de haut niveau.
En résumé
La Clearaudio Concept confirme sa position de
valeur sûre permettant de mettre un pied dans le
haut de gamme de la platine vinyle. La version
Active MM que nous avons testée, prête à l'emploi,
avec préampli phono et ampli casque intégrés, est
une configuration particulièrement intéressante
d'une qualité de conception et fabrication sans faille
et qui offre d'excellentes performances.
Spécifications
•Type : platine vinyle à entraînement par courroie
•Préampli phono MM/MC et ampli casque intégrés
•Vitesse : 33, 45 à 78 tr/min (ajustable par le biais d’une
petite vis à l'arrière)
•Bras Clearaudio en aluminium àsuspension magnétique
•Cellule MM Clearaudio Concept V2
•Accessoires fournis : petit niveau à bulle, huile de lubrification,
câble RCA, câble de mise à la masse
•Alimentation : externe par transfo secteur 12 V/1,5 A
•Dimensions : 420 x 350 x 125 mm
•Poids : 7,5 kg pour la version silver
Notre avis
Construction
Performances
Fonctions
Musicalité
ON-mag >> juillet/août 2021-4
■
89
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NAD C316BEE V2
Le NAD C316BEE V2 est le digne héritier du fameux NAD 3020, l'ampli intégré qui se serait le plus vendu
de l'histoire de la Hifi (plus d'un million d'exemplaires). Il délivre 2 x 45 watts sous 8 ohms et dispose de
capacités en courant élevées lui permettant de fournir jusqu'à 2 x 170 watts sous 2 ohms en crête. Il est
tout simple, mais sa restitution est très dynamique, il possède des réglages de tonalités et se dote dans sa
version V2 d'une entrée Phono pour platine vinyle. C'est un modèle totalement incontournable dans sa
catégorie, d'autant que NAD est particulièrement réputé pour la fiabilité de ses appareils.
Prix au moment du test : 400 €
Test sur ON-mag.fr
Taga Harmony HTA-700B V.3
L'ampli Taga Harmony HTA-700B troisième du nom est un petit ampli stéréo au format boîte à chaussures
de type hybride, c'est-à-dire utilisant un étage de préamplification à tubes et une section de puissance à
transistors. Il développe 2 x 26 watts sous 8 ohms. Il dispose d'une sortie casque haut de gamme, accepte
les sources analogiques et numériques. Pour ce qui de la qualité de fabrication et surtout des
performances musicales, il est en net progrès par rapport à ses prédécesseurs. Il sonne avec beaucoup
d'élégance, de force et de présence. Son image stéréophonique ne favorise pas la précision, mais elle
présente une ampleur très agréable.
Prix au moment du test : 550 € en version standard, 600 € avec entrée USB-Audio
Test sur ON-mag.fr
Rotel A11 et A11 Tribute
Musical Fidelity a longtemps été réputé pour être un champion des petits amplis intégrés en classe A.
Celui-ci fonctionne en classe A/B, mais il conserve cette patte sonore reconnaissable et presque
légendaire. Il est minimaliste dans ses fonctions, délivre 2 x 60 watts, a des allures déjà légèrement haut de
gamme et surtout en impose à l'écoute par son caractère vigoureux ainsi que ses timbres qui ont
beaucoup de grain et de matière.
Prix au moment du test : 600 €
Test sur ON-mag.fr
92 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Musical Fidelity M2si
Musical Fidelity a longtemps été réputé pour être un champion des petits amplis intégrés en classe A.
Celui-ci fonctionne en classe A/B, mais il conserve cette patte sonore reconnaissable et presque
légendaire. Il est minimaliste dans ses fonctions, délivre 2 x 60 watts, a des allures déjà légèrement haut de
gamme et surtout en impose à l'écoute par son caractère vigoureux ainsi que ses timbres qui ont
beaucoup de grain et de matière.
Prix au moment du test : 800 €
Test sur ON-mag.fr
Taga Harmony HTA-1000B
Le Taga Hamony HTA-1000B est un ampli Hifi hybride (à tubes et transistors) de 2 x 105 watts sous 8 ohms,
qui vous en donne beaucoup pour votre argent. Il est puissant, capable d'alimenter une très large gamme
d'enceintes acoustiques. Sa conception est particulièrement sérieuse. Il a un pied dans la Haute Fidélité
haut de gamme. À l'écoute, il sonne de façon équilibrée, lumineuse et chaleureuse.
Prix au moment du test : 900 €
Test sur ON-mag.fr
Advance Paris Playstream A5
Cet ampli de 2 x 80 watts sous 8 ohms est particulièrement bien équipé. Il possède de nombreuses entrées
pour sources numériques, dont une Bluetooth, et analogiques dont une Phono à la fois compatible avec
les cellules MM et MC. Ses sorties sont également bien fournies puisqu'en plus des enceintes, il peut
attaquer un bloc de puissance externe, un caisson de grave, un enregistreur et deux casques audio. À cela
s’ajoute son lecteur réseau intégré Linkplay compatible entre autres avec Spotify, AirPlay et le pilotage
DLNA. Sur le terrain, cet ampli Hifi de conception française délivre un son à la fois neutre et très vif, tout en
conservant beaucoup de douceur et d'aplomb.
Prix au moment du test : 1000 €
Test sur ON-mag.fr
NuPrime IDA-8
Avec cet appareil, NuPrime a joué, comme à son habitude, la carte de la rupture technologique. L'IDA-8
est ultra compact et ses étages d'amplification travaillent en ce que la marque appelle la classe A+D. Sa
connectique est minimaliste, avec une seule entrée analogique et 3 entrées numériques (optique, coaxiale,
USB) plus une liaison Bluetooth. Mais à l'écoute cet ampli emporte les a priori. Avec 2 x 100 watts sous le
capot, il possède une poigne magistrale, donnant une sensation de puissance et de maîtrise
impressionnante pour un si petit amplificateur. Cet appareil sait merveilleusement jouer de la musique,
avec beaucoup de nuances et de détails.
Prix au moment du test : 1100 €
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ON-mag >> juillet/août 2021-4
93
Marantz PM7000N
Le Marantz PM7000N est un intégré stéréo de 2 x 60 watts doublé d'un lecteur réseau complet Heos
qui donne accès à plusieurs services de musique en ligne. La qualité de sa restitution sonore est de
premier ordre et il est compatible avec l'AirPlay 2 ainsi qu'avec les systèmes de pilotage vocal Alexa
ou Google Home.
Prix au moment du test : 1200 €
Test sur ON-mag.fr
Arcam SA20
L'Arcam SA20 délivre 2 x 90 watts sous 8 ohms et 2 x 150 watts sous 4 ohms. C'est un petit costaud. En plus
de ses 5 entrées analogiques, dont une Phono pour platine vinyle, il est doté d'une section numérique
pour 3 sources associée à un convertisseur haut de gamme ESS Sabre. Ses étages de puissance
fonctionnent en classe G. Leur assise dans le grave est remarquable. L'image stéréophonique a beaucoup
d'ampleur. Le son est très rythmé et cet ampli se révèle capable d'alimenter avec aisance de grosses
enceintes acoustiques.
Prix au moment du test : 1200 €
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Cambridge Audio CXA81
Le Cambridge CXA81 est l'évolution du CXA80. Ses circuits optimisés lui permettent, d'après ce que nous
avons constaté sur le terrain, d'aller plus loin en termes de performances pures et de musicalité. Il est
annoncé pour une puissance RMS de 2 x 80 watts sous 8 ohms et 2 x 120 watts sous 4 ohms. Il est donc
déjà relativement costaud et prêt à s'attaquer à de grosses enceintes acoustiques de type colonnes. Sa
connectique comprend des entrées analogiques et numériques ainsi qu'une liaison Bluetooth AptX.
À l'écoute, le Cambridge CXA81 s'exprime avec vigueur sans déraper vers de l'agressivité, car il donne
beaucoup de matière aux timbres. Il a du poids et du ressort dans le grave. Il délivre des basses amples et
rapides, finement modulées et détourées. L'énergie qu’insuffle cet ampli Hifi est communicative. On est
vite pris par la musique. C'est une réussite.
Prix au moment du test : 1200 €
Test sur ON-mag.fr
Heed Audio Elixir
L'ampli Heed Audio Elixir affiche une puissance de 2 x 50 watts et adopte un format compact "boîte à
chaussures". Ses fonctions sont minimalistes et pourtant, il s’agit d'un grand ampli Hifi. Il est aussi à l'aise
pour alimenter de petites enceintes de bibliothèque que de belles colonnes. Il délivre un son chaleureux,
plein de vitalité et de nuances. Sa musicalité est des plus séduisantes.
Prix au moment du test : 1350 €
Test sur ON-mag.fr
94 ON-mag >> juillet/août 2021-4
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LES MEILLEURS ÉCOUTEURS
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Creative Outlier Air V2
Successeurs des Outlier Air premiers du nom, les Creative Outlier Air V2 conservent la
même recette simple et éprouvée de leurs ainés tout en accentuant les bons points.
L'ensemble dispose d'une autonomie grandiose (12 h), d'une signature sonore
tranchante mais plus maitrisée que sur les V1 (membrane revêtue de graphène), d'une
isolation phonique très correcte, ainsi que d'une ergonomie complète, portée par
l'application SXFI. Un petit classique simple mais très abordable, par un grand nom de
l'audio.
Prix : 80€
Test du V1 sur ON-mag.fr
Huawei Freebuds 4i
Petits miracles technologiques, les Huawei Freebuds 4i ne sont pas les
écouteurs intra-auriculaires les plus audiophiles du genre, mais peuvent se
targuer de tout faire, et de le faire plutôt bien. Ces écouteurs compacts,
confortables et endurants, sont de loin les plus efficaces sur la réduction
de bruit dans la catégorie des écouteurs à moins de 100 Euros. Même si
pas d'une grande technicité sonore, les Freebuds 4i sont à l'écoute
étonnamment équilibrés pour leur classe de prix, tout en étant assez
complets.
Prix : 99 €
Présentation sur ON-mag.fr
Sennheiser CX True Wireless
Nouveau modèle de Sennheiser, les CX True Wireless s'appuient en
grande partie sur les précédents CX 400BT, eux-mêmes directement
dérivés des Momentum TW2. Autant dire que la partie sonore,
animée par un transducteur TrueResponse (une technologie utilisée
sur le très haut de gamme IE900), est extrêmement soignée.
Accentués dans les basses, ces écouteurs n'en restent pas moins
d'une richesse sonore incomparable pour des écouteurs zéro-fil à 130
Euros (prix de lancement). Mais une telle qualité à un prix, celui
d'une quasi-absence de fonctionnalités.
Prix : 130 €
Présentation sur ON-mag.fr
96 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Soundcore Liberty Air 2 Pro
Constructeur aux dents longues, Soundcore (sous-marque
d'Anker) s'est fait une place en très peu de temps dans le
domaine de l'audio accessible. Les Liberty Air 2 Pro sont à ce
titre un pur exemple de vrai savoir-faire technologique, des
écouteurs qui n'ont rien à envier à ce que les grands
constructeurs peuvent proposer. Pour réussir cette
performance, Anker/Soundcore mise tout autant sur la forme
(packaging des plus complets et luxueux) que sur le fond.
L'expérience va même jusqu'à offrir une application tout à fait
complète, permettant d'améliorer encore l'expérience de ce
modèle pas parfait, mais sans aucun défaut sérieux.
Prix : 130 €
Test sur ON-mag.fr
Cambridge Melomania Touch
Version plus raffinée des premiers Melomania 1, les Melomania
Touch ont porté le constructeur Cambridge vers une nouvelle
étape. Même s'ils ne sont pas irréprochables, car animés de
quelques bugs (principalement présents sur l'application
dédiée), ces écouteurs intra-auriculaires sont à la fois très
confortables, plutôt élégants (en particulier la boite de charge),
et jouissent de la même qualité sonore que la première version,
avec une signature toujours ronde mais légèrement plus passepartout.
Si Cambridge n'a toujours pas révolutionné le secteur
avec ses Melomania Touch, il livre une valeur sûre pour qui
désire un produit déjà audiophile mais pas ruineux.
Prix : 140 €
Test sur ON-mag.fr
JBL Tour Pro+ TWS
Géant aux très nombreuses références d'écouteurs zéro-fil, JBL réussi avec les
sobres Tour Pro+ TWS à proposer une belle synthèse. Assez classique sur la
forme, ce produit est à la fois très sérieusement bâti, mais surtout très
compact, écouteurs comme boitier. L'avantage des écouteurs réside
également dans leur ergonomie, qui sans être révolutionnaire se repose sur
des commandes très efficaces. Enfin, si le système de réduction de bruit est
d'une efficacité modérée, la partie acoustique permet de retrouver une
excellente maitrise, sans aucune coloration sonore ou presque. La restitution
est à la fois technique et équilibrée, avec un soucis particulier apporté aux
détails. Des écouteurs sérieux et adaptés à tous les usages, même sportifs.
Prix : 200 €
Présentation sur ON-mag.fr
ON-mag >> juillet/août 2021-4
97
Jabra Elite 75T
Toujours au sommet de leur genre même un an après leur sortie, les
Jabra Elite 75T sont l'exemple même du modèle soigné jusque dans ses
moindres détails. Aussi adaptés à un usage citadin qu'à une utilisation
sportive, ces écouteurs True Wireless confortables et résistants (IP55)
sont en outre extrêmement complets. Dotés de réglages avancés, les
Elite 75T bénéficient toujours de l'application dédiée Jabra Mysound+,
véritable référence de par la richesse des réglages qu'elle offre. Pour ne
rien gâcher, ces écouteurs intègrent ce qui se fait de plus efficace en
matière de microphones.
Prix : 200 €
Test sur ON-mag.fr
Samsung Galaxy Buds Pro
Ecouteurs les plus modernes de Samsung, les Galaxy Buds Pro font enfin
rentrer le constructeur coréen dans la cour des grands. Sorte d'Airpods Pro
à la sauce Android, ils sont à la fois très compacts, confortables, et très
isolants d'une manière générale. Nous pouvons également louer la qualité
des microphones intégrés, mais surtout leur certification IP67 (résistance
aux immersions), point presque unique pour des écouteurs à réduction de
bruit. Pour parfaire ce tableau quasi-idyllique, la qualité sonore est tout à
fait dans ce que l'on peut attendre d'un produit haut de gamme.
L'architecture sonore hybride (deux transducteurs dynamiques) imaginée
par AKG pour Samsung permet notamment une très grande maitrise des
aigus, gamme souvent négligée dans les modèles zéro-fil.
Prix : 230 €
Présentation sur ON-mag.fr
Earsonics Aero
Premiers écouteurs zéro-fil de la prestigieuse marque française
Earsonics, les Aero partagent presque la même philosophie que les
excellents CX True Wireless de Sennheiser, à savoir un grand
dépouillement fonctionnel pour mieux se concentrer sur l'architecture
sonore. Et cela fonctionne, puisqu'Earsonics a réussi à créer un produit
sans bug, et d'une sonorité certes typée (assez sombre) mais d'un haut
niveau technique.
Prix : 200 €
Test sur ON-mag.fr
Beats Powerbeats Pro
Ecouteurs super-sportifs par excellence, les Powerbeats
Pro n'ont toujours pas de rival lorsqu'il s'agit de tenir dans
l'oreille en toutes circonstances. Propulsés par la
puissante puce H1 d'Apple, les écouteurs s'adressent bien
sûr à une cible iOS, mais pas seulement. L'ergonomie est
simple mais complète, et les commandes extrêmement
bien pensées pour une utilisation sportive (boutons). Sans
être d'une vraie neutralité, la signature sonore de ces
écouteurs fait taire l'idée que les produits Beats sont
uniquement des modèles aux basses atrophiées et molles.
98 ON-mag >> juillet/août 2021-4
Prix : 250 €
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Apple Airpods Pro
Petite révolution à leur sortie en 2019, les Airpods Pro
ont certes vieillis sur quelques points, mais n'en sont pas
moins une valeur incontournable de l'univers True
Wireless. Extrêmement confortables, très isolants, ils
sont également évolutifs (mises à jour intéressantes de la
part d'Apple). Difficile de ne pas pointer du doigt leur
autonomie un peu faible (5 h max), les commandes
limitées, et l'ergonomie tronquée dans un
environnement non-Apple, mais cela n'efface pas
l'expérience utilisateur claire et maitrisée de bout en
bout.
Prix au moment du test : 280 €
Test sur ON-mag.fr
Sony WF-1000Xm4
Suite de ce qui étaient déjà les meilleurs écouteurs
de leur temps, les Sony WF-1000Xm4 cochent
absolument toutes les cases possibles. Autonomie
hors du commun, qualité sonore au top, pluies de
fonctionnalités et d'automatismes, et des
microphones enfin bons en mode kit main-libre. Si
le volume non-négligeable des écouteurs n'en fait
malheureusement pas une référence d'ergonomie
universelle, difficile de conseiller autre-chose si
vous désirez les meilleurs True Wireless du marché.
Prix : 280 €
Test sur ON-mag.fr
Devialet Gemini
Écouteurs premium d'un champion français
de l'audio, les Gemini de Devialet exploitent
largement le savoir-faire technologique et
acoustique du constructeur. En oubliant
l'autonomie en-deçà de la concurrence
(moins de 4 h avec ANC), les Gemini
réussissent à combiner une isolation
phonique active à la hauteur des meilleurs,
et une qualité sonore certes marquée dans
le bas du spectre, mais d'une richesse
technique presque irréprochable. Un produit
cher, mais d'un implacable efficacité.
Prix : 300 €
Test sur ON-mag.fr
■
ON-mag >> juillet/août 2021-4
99
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