Haiti Liberte 16 Mai 2018
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Suite de la page (8)<br />
compte tenu du contrat alléchant passé<br />
avec l’ED’H. Bien que selon son Directeur<br />
il n’a jamais eu de contrat avec l’Etat<br />
haïtien, en clair Haytrac travaille sans<br />
aucune garantie, seulement sur la base<br />
de confiance.<br />
Cette compagnie privée d’électricité<br />
évolue exclusivement dans le Sud,<br />
entre Miragôane et Port-Salut en passant<br />
naturellement par Les Cayes. <strong>Mai</strong>s<br />
l’on peut être certain que l’ouverture à<br />
100% du secteur de l’énergie au secteur<br />
privé va susciter d’autres vocations et<br />
rien ne dit que ces trois entreprises haïtiennes,<br />
pionnières dans la production de<br />
courant durant ces décennies passées,<br />
vont pouvoir résister face à la concurrence<br />
étrangère qui pourrait s’intéresser<br />
au marché haïtien. Une chose est sûre,<br />
l’ED’H actuelle ne pourra pas résister si<br />
elle n’entreprend pas dès maintenant sa<br />
restructuration, sa transformation et sa<br />
modernisation. On a vu que même avec<br />
trois fournisseurs différents de courant<br />
cette entreprise publique n’arrive pas à<br />
assumer son rôle de service public et de<br />
garantir une couverture universelle de<br />
l’électricité pour toute la population.<br />
Si chacun de ces producteurs de<br />
courant décroche une grande zone de<br />
couverture comme le gouvernement<br />
prévoit de le faire, quel sera le rôle de<br />
l’ED’H dans cette histoire ? Le pays serat-il<br />
divisé en quatre (4) grandes zones<br />
de couverture - Nord, Sud, Centre et le<br />
grand Ouest - et par compagnie ? Ou<br />
pourront-elles couvrir les zones qui les<br />
intéressent, c’est-à-dire les zones urbaines<br />
les plus riches donc les plus rentables<br />
? L’Electricité d’Haïti restera-t-elle<br />
dans le giron de l’Etat ? Beaucoup d’interrogations<br />
sur ce dossier d’intérêt collectif.<br />
Pour le moment on ne connaît<br />
pas encore la part qui sera réservée à<br />
la compagnie publique qui changera<br />
certainement de statut afin de pouvoir<br />
survivre au milieu des entreprises concurrentes<br />
dont le but sera de gagner par<br />
tous les moyens des parts de marchés.<br />
C’est l’avenir de la compagnie nationale<br />
qui se joue dans cette ouverture à la concurrence.<br />
Le Président Jovenel Moïse qui<br />
promet d’électrifier le pays 24/24 heures<br />
durant sa présidence a finalement décidé<br />
de faire ce qu’aucun de ses prédécesseurs<br />
n’avait osé faire : démanteler l’Electricité<br />
d’Haïti. Naturellement, il ne privatise pas<br />
officiellement l’entreprise publique par<br />
un décret. <strong>Mai</strong>s en décidant de livrer le<br />
secteur à la concurrence en tant qu’homme<br />
d’affaire avisé, il doit savoir qu’en<br />
l’état actuel des choses, ED’H ne pourrait<br />
résister. Dès que les deux ou trois<br />
entreprises privées, E-Power, Sogener<br />
et Haytrac Power cesseront de livrer du<br />
courant à cette vieille dame, plus rien ni<br />
personne ne pourra la tenir en vie. Même<br />
en achetant les surplus de courant des<br />
autres compagnies elle ne tiendrait pas.<br />
Elle s’effondrera dans les mois qui suivront<br />
sauf si des garde-fous sont mis en<br />
place pour la protéger de ces prédateurs<br />
qui ne lui feront aucun cadeau.<br />
Bien sûr le chef de l’Etat, dans<br />
un souci de protéger l’Etat dans un domaine<br />
stratégique qu’est l’énergie, peut<br />
trouver des moyens légaux pour faire de<br />
l’entreprise publique la gardienne de la<br />
sécurité de l’Etat en matière de l’énergie<br />
en l’absence d’un organisme public<br />
chargé de réguler et de protéger le secteur.<br />
Sinon, il est difficile de croire que<br />
notre bonne vieille ED’H survivra à ce<br />
changement brutal. Ce d’autant plus que<br />
la population peut réserver le même sort<br />
qu’elle avait fait à l’ancienne Compagnie<br />
des Télécommunications S.A (Téléco) en<br />
l’abandonnant du jour au lendemain dès<br />
l’arrivée des compagnies de téléphonie<br />
privée. Car, comme pour la communication<br />
hier, la demande et l’attente en<br />
courant électrique sont fortes, sinon plus<br />
encore. La population ne veut plus vivre<br />
dans l’obscurité (blackout). Elle entend<br />
et veut regarder la télévision, connecter<br />
son téléphone portable, son ventilateur,<br />
son ordinateur portable, etc. De même,<br />
elle veut sortir le soir se promener en<br />
toute sécurité, prendre de l’air frais sur<br />
les places publiques. La menace qui pèse<br />
sur l’ED’H dans ce fameux programme<br />
de l’électricité 24/24 qui est certes un<br />
droit plus qu’une nécessité au 21e siècle,<br />
pour les populations, c’est de passer pour<br />
une quantité négligeable et donc brader<br />
pour une peccadille comme l’ancienne<br />
« Téléco » dans le Cahier de charges qui<br />
sera soumis par le gouvernement aux<br />
nouveaux fournisseurs d’électricité.<br />
Le Président Jovenel Moïse qui a<br />
fait choix de Taïwan aux dépends de la<br />
Chine continentale pour 150 millions<br />
de dollars pour investir dans le secteur<br />
de l’énergie a tout intérêt de commencer<br />
dès maintenant la restructuration de<br />
cette entreprise publique avec cet argent<br />
avant même qu’il ouvre officiellement le<br />
secteur. Après, il sera trop tard. Puisque<br />
les autres auront le temps de récupérer<br />
le marché comme cela s’était passé dans<br />
le secteur de la communication au début<br />
des années 2000. On le voit encore aujourd’hui,<br />
la Natcom qui est une entreprise<br />
mixe - publique/privée - peine à remonter<br />
la pente face au mastodonte Digicel.<br />
Trop de temps perdu ! Le marché est donc<br />
accaparé par la concurrence. Au mieux,<br />
avec la privatisation du secteur de l’énergie,<br />
l’Etat haïtien gardera une petite part<br />
du secteur en associant l’ED’H avec un<br />
autre groupe local ou étranger. Au pire,<br />
l’ED’H disparaitra à jamais du paysage<br />
haïtien comme la Téléco dont les anciens<br />
employés se battent encore et toujours<br />
pour leur intégration. Une chimère !<br />
C.C<br />
Suite de la page (7)<br />
En clair, M. Michel-Ange Gédéon pensait-il<br />
utiliser les services de Tèt Kale<br />
pour tenter de pacifier les zones dites de<br />
non-droit ? N’avons-nous pas le droit de<br />
poser la question?<br />
Un combat difficile<br />
En observant les agissements et les comportements<br />
controversés de la soi-disant<br />
« classe politique » en Haïti, n’avezvous<br />
l’impression d’être en présence de<br />
« maîtres tailleurs » qui tentent de faire<br />
décoller un Boeing 737, avec des passagers<br />
éreintés et impatients à son bord.<br />
Ces gens-là n’ont jamais appris à piloter.<br />
Une pareille situation – aussi cocasse<br />
qu’invraisemblable – laisse présager que<br />
l’appareil restera cloué au sol, jusqu’à ce<br />
que l’on trouve des individus qui soient<br />
capables d’accomplir la tâche d’emmener<br />
l’engin à une destination finale. Si rien<br />
n’est fait pour pallier les difficultés, les<br />
voyageurs enfermés dans la carlingue<br />
risquent de mourir de faim, de soif et de<br />
froid sur la piste d’envol. Il ne faut pas<br />
non plus qu’ils attendent trop longtemps.<br />
Surtout dans une période hivernale. « Sinon,<br />
c’est sans espoir », pour reprendre<br />
l’écrivain britannique d’origine indienne,<br />
Ahmed Salman Rushdie.<br />
Avec des individus comme ceuxlà<br />
qui évoluent sur la scène politique<br />
nationale, l’espoir de décollage de la République<br />
d’Haïti s’amincit journellement.<br />
L’entreprise est rendue même – sans être<br />
pessimiste – quasi-improbable. La population,<br />
comme les passagers qui nous ont<br />
servi de symboles analogiques, va devoir<br />
prendre son mal en patience – bien<br />
entendu, si elle reste les bras croisés –,<br />
car tout indique qu’elle attendra longtemps<br />
ces rayons de soleil qui doivent se<br />
pointer dans le ciel de ses tribulations sociales,<br />
où il pleut de tout : famine, analphabétisme,<br />
maladie, viol, insécurité,<br />
prostitution, assassinat, exode, gabegie,<br />
corruption, népotisme, coercition, pédophilie…<br />
Ce qui dérange les observateurs<br />
de cette tragédie qui annonce une apocalypse<br />
à l’ampleur noéenne, et qui<br />
inspire généralement une pensée pessimiste,<br />
nettement fataliste par rapport<br />
à l’avenir des Haïtiens, c’est le constat<br />
du phénomène de l’aggravation journalière<br />
des difficultés socioéconomiques,<br />
multiplicatrices des souffrances morales<br />
et physiques. Les nerfs de résilience de<br />
la population sont grugés en profondeur.<br />
Tout cela n’inquiète aucunement les<br />
mercenaires, les affairistes, – ces espèces<br />
de bandits à cravate ou en tailleur pour<br />
femme –, qui usurpent la présidence, le<br />
parlement, la primature, les ministères,<br />
les mairies, au moyen des opérations de<br />
vote frauduleuses.<br />
Après la deuxième guerre mondiale,<br />
les vainqueurs de Berlin se sont<br />
réunis à Yalta pour se partager la Terre<br />
et les populations pauvres. Ils étaient à<br />
la fois juges, ministère public et bourreaux<br />
à Nuremberg et à la Haye. Ils ont<br />
répudié. Maudit. Condamné. Incarcéré.<br />
Exécuté. Pour « crimes contre l’humanité<br />
». Ils détiennent même le pouvoir de<br />
« faire disparaître, de kidnapper ou de<br />
voler des cadavres ». Et pourtant, les<br />
historiens de la guerre de 1939-1945<br />
ont dénoncé des cas d’exécutions sommaires<br />
de militaires allemands, de viols<br />
de femmes allemandes commis par les<br />
G.I états-uniens pendant la libération<br />
de la France. Même après la reddition<br />
du Japon, des femmes japonaises continuaient<br />
d’être abusées sexuellement<br />
par les soldats des États-Unis. Tous ces<br />
cas de crimes de guerre sont bien relevés<br />
et bien documentés. Malheureusement,<br />
les « Lions » sont intouchables. Et<br />
c’est un privilège pour les bergers et les<br />
brebis de se faire manger par ces félidés.<br />
Nuremberg a été institué pour les nazis<br />
et leurs alliés. Comme la Cour pénale<br />
internationale de La Haye pour les<br />
Charles Taylor, les Laurent Gbagbo, etc.<br />
<strong>Mai</strong>s pas pour les Bush ou les Sarkozy.<br />
Qu’est-ce qui est à la base de l’esprit<br />
de ploutocratie, d’autoritarisme, de<br />
« dictatorialisme » qui caractérise<br />
toujours les gouvernements haïtiens<br />
de 1804 à nos jours?<br />
La maîtrise du concept de la « démocratie<br />
» advient par un cumul de<br />
connaissances théoriques et pratiques<br />
dans les domaines intellectuels y<br />
afférents. Il faut donc explorer, à ce sujet,<br />
les voies philosophiques tracées par les<br />
immortels de la pensée universelle.<br />
Plus on est informé, plus on est critique<br />
et exigeant envers soi-même, sage,<br />
tolérant et charitable envers les autres.<br />
C’est par la théorie que les philosophes<br />
de gauche, tels que Karl Marx, Lénine,<br />
Engels, Gramsci arrivent à opposer au<br />
capitalisme exploitationniste d’autres<br />
modèles de société qui répondent aux<br />
intérêts des peuples misérabilisés. Nous<br />
avons eu des exemples en Russie avec la<br />
révolution bolchévique, en Chine populaire<br />
avec Mao, à Cuba avec Fidel, Raoul<br />
et Guevara, au Chili avec Allende, au Nicaragua<br />
avec Ortega, au Vénézuela avec<br />
l’immortel « Commandante » Chavez…<br />
Les actes que nous posons viennent de<br />
nos idées. Les idées sont fonction de<br />
notre degré de perception intellectuelle,<br />
de compréhension et d’interprétation<br />
des faits sociaux, des événements<br />
politiques, des données économiques et<br />
des manifestations culturelles.<br />
Tous ces tâtonnements qui dévoilent<br />
le dysfonctionnement des organes<br />
de l’État haïtien ne proviendraient-ils<br />
pas d’une méconnaissance,<br />
d’une ignorance, et même chez certaines<br />
espèces cultivées, d’un mépris des formules<br />
de base de la méthode rationnelle,<br />
scientifique qui définissent les principes<br />
de fonctionnement d’une société de droit<br />
? En clair, une société où les citoyens<br />
évolueraient dans un état de grande<br />
quiétude et de sécurité béate, en exerçant<br />
leurs droits, et en s’acquittant de<br />
leurs devoirs... Le rôle de l’université est<br />
de transmettre à l’individu des connaissances<br />
utiles, indispensables, de lui fournir<br />
des notions essentielles de savoir être,<br />
de savoir faire, afin qu’il puisse adapter,<br />
transformer son environnement naturel<br />
aux conditions idéales de son bien-être à<br />
lui, et de celui de ses semblables.<br />
Lénine répétait : « Sans théorie<br />
révolutionnaire, pas de mouvement<br />
révolutionnaire… Seul un parti guidé<br />
par une théorie d’avant-garde peut<br />
remplir le rôle de combattant d’avantgarde.»<br />
Quiconque entreprendrait un<br />
mouvement de révolution sociétale<br />
avec des paysans haïtiens commettrait<br />
l’erreur fatale et irréparable. Ceux-ci<br />
ne sont pas préparés à cette tâche colossale<br />
et délicate. D’ailleurs, n’est-ce<br />
pas la raison pour laquelle les populations<br />
de l’arrière-pays se montrent vulnérables<br />
aux hâbleries politiciennes?<br />
Le seul mot « communiste » les fait<br />
trembler. Beaucoup de jeunes militants<br />
révolutionnaires ont été dénoncés au<br />
régime duvaliériste par des montagnards<br />
qui les ont démonisés, par ignorance<br />
due à l’analphabétisme. Dans les campagnes,<br />
dans les endroits bidonvillisés,<br />
le « socialisme », le « communisme »<br />
deviennent synonymes de « spoliation<br />
» et de « corvée ». Le « marxisme-léninisme<br />
» véhiculerait donc une idéologie<br />
antipeuple! Un système d’État qui<br />
prêcherait la dépossession des pauvres<br />
de leurs lopins de terre, pour les réduire<br />
ensuite à l’esclavage! Aucun Cubain<br />
n’avancerait un pareil raisonnement. La<br />
société révolutionnaire de la République<br />
de Cuba est scolarisée au moins à 99%.<br />
Il sera donc difficile pour les États-Unis<br />
d’ébrécher le système castriste pour<br />
y introduire des bribes de changement<br />
idéologique, « convictionnel » et<br />
conventionnel dans le sens des intérêts<br />
du « Capital impérial ».<br />
Le capitalisme est un « tort »,<br />
le communisme est une<br />
« réparation ».<br />
À Montréal, au début des années 1980,<br />
nous croisâmes un jeune adulte dans<br />
la vingtaine comme nous. Cela arriva<br />
dans une circonstance particulière.<br />
Quelqu’un nous l’avait présenté, et<br />
il était devenu l’un des chanteurs de<br />
notre petit orchestre. Les répétitions<br />
musicales du samedi et du dimanche<br />
après-midi servaient de prétexte à des<br />
moments de détente, de retrouvailles,<br />
et surtout de déconnexion des dures<br />
réalités de l’exil, faites de chagrins,<br />
constituées de douleurs nostalgiques…<br />
Éric prit l’habitude de passer souvent à<br />
la maison. Un soir, il voulut connaître<br />
les raisons de notre présence au Canada.<br />
Nous lui fîmes savoir que nous<br />
étions, en principe, un militant antiduvaliériste,<br />
un exilé politique. Il n’ajouta<br />
rien. Et quitta l’appartement. Le lendemain,<br />
un musicien du groupe nous<br />
apprenait qu’Éric était très étonné de<br />
nos révélations. « Je ne savais pas que<br />
Robert était communiste », justifiait-il.<br />
Éric accusait un déficit intellectuel.<br />
Nous ne manifestions point de rancœur<br />
à sa réaction ignorante et débilitante. Par<br />
la suite, nous eûmes l’occasion de nous<br />
entretenir avec lui sur la lutte de la classe<br />
ouvrière mondiale, sur le matérialisme<br />
historique et le matérialisme dialectique,<br />
sur le phénomène de paupérisation<br />
du salariat… Nous abordâmes aussi<br />
les grandes œuvres qui soutiennent<br />
la doctrine du socialisme et du<br />
communisme : Le Capital, Le Manifeste<br />
du Parti Communiste, L’Impérialisme,<br />
stade suprême du capitalisme, etc.<br />
Éric ne cachait pas sa satisfaction<br />
personnelle. Nous lui prêtâmes quelques<br />
ouvrages sur le sujet. Le compatriote<br />
m’appela un matin et me dit : « Camarade,<br />
moi aussi, je suis communiste. »<br />
Pour sortir de l’enclos « d’exister<br />
», et franchir la barrière « de vivre »,<br />
il faut que chaque individu accomplisse<br />
dans son existence propre une minirévolution.<br />
C’est seulement ainsi que<br />
nous parviendrons à réaliser une<br />
« Grande Révolution » qui abolira<br />
la propriété privée, fera dépérir l’État<br />
bourgeois, et libérera les prolétaires de<br />
tous les pays.<br />
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Tél: 718.941.2644<br />
<strong>16</strong> <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 11 # 45 • Du <strong>16</strong> au 22 mai <strong>2018</strong>