MIFA - Eurosatory 2018 - web-light
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
M.I.F.A. - <strong>Eurosatory</strong> <strong>2018</strong><br />
038<br />
LA DGMR et les défis de la mise en place<br />
de la Vision stratégique du ministre Steven<br />
Vandeput<br />
La Direction Générale des Ressources Matérielles (DGMR)<br />
de la Défense belge est chargée d’assurer la mise en place<br />
des ressources matérielles de la Défense et d’en assurer la<br />
gestion intégrée durant leur cycle de vie complet et pour la<br />
totalité du support technico-logistique (systèmes d’armes,<br />
systèmes de communication et d’information, infrastructure,<br />
matériels & produits de support).<br />
Le lieutenant-général Rudy Debaene, chef de<br />
la DGMR depuis fin mars 2015, revient sur les<br />
grands dossiers d’investissements de la Défense<br />
belge dans le cadre de la mise en place de la<br />
vision stratégique du ministre Steven Vandeput<br />
et parle de l’importance de<br />
la coopération avec d’autres<br />
pays comme les Pays-Bas, le<br />
Luxembourg ou la France.<br />
Avec un investissement<br />
de plus de 9 milliards, la<br />
Défense belge va connaître<br />
un grand renouvellement<br />
de son matériel durant<br />
les 13 prochaines années.<br />
C’est un grand défi qui se<br />
présente à la DGMR pour<br />
assurer efficacement la<br />
transition entre l’ancien<br />
et le nouveau matériel ?<br />
Je dirais que pour nous le défi<br />
se situe sur deux niveaux.<br />
Le premier niveau c’est de<br />
garder le « legacy » comme<br />
on l’appelle en anglais c’està-dire<br />
de garder le matériel<br />
actuel opérationnel que ce<br />
soit au niveau de la marine ou que ce soit au<br />
niveau des F-16 ou des véhicules et systèmes<br />
d’armes. Notre premier focus à court terme se<br />
situe à ce niveau-là. Le deuxième défi est d’établir<br />
les besoins ensemble avec les utilisateurs et<br />
rassembler les gens dans les grands projets.<br />
Quels sont les besoins des clients ? Finalement,<br />
c’est le point de départ. On a débuté cette<br />
réflexion il y a un peu plus de deux ans et on<br />
est arrivé à établir les besoins-clés des quatre<br />
grands projets. Ensuite, nous avons regardé quel<br />
est l’ampleur d’un tel programme ? Est-ce qu’on<br />
a le personnel au sein de la DGMR pour mener<br />
ce programme à bien ? Quelle est la structure de<br />
gestion que l’on va mettre en place pour garder<br />
ce lien avec l’utilisateur ? Pour une Défense<br />
de notre taille, on ne peut pas se permettre de<br />
se lancer dans l’acquisition de matériel qui ne<br />
répond pas à la demande de l’utilisateur. On a<br />
créé une structure temporaire<br />
où se retrouvent les chefs<br />
de chaque Composante (Air,<br />
Terre et Marine) pour le pilier<br />
opérationnel. Puis il y a le<br />
pilier équipement, matériel<br />
avec le chef de la division<br />
systèmes de la DGMR. Le<br />
troisième pilier c’est celui<br />
qui est responsable pour tout<br />
ce qui est contractuel : le<br />
chef de la division marchés<br />
publics de la DGMR. En<br />
fonction de la phase du<br />
programme, j’aime bien<br />
utiliser l’expression « primus<br />
inter pares », un des trois va<br />
prendre la présidence de ce<br />
comité directeur. On établit<br />
les besoins initiaux qu’on<br />
traduit ensuite dans un cahier<br />
spécial des charges avec les<br />
éléments techniques. Une<br />
fois que la procédure est lancée, c’est le chef de<br />
la division marchés publics qui prend la décision<br />
mais toujours avec les deux autres en présence<br />
pour coordonner l’avancement des projets. En<br />
fonction de la complexité du programme, on<br />
regarde si on a les techniciens nécessaires au<br />
sein de la DGMR. S’il le faut, on fait appel à des<br />
techniciens spécialistes qui sont détachés par<br />
le commandant de la Composante concernée<br />
comme renfort temporaire. En tant qu’officier,<br />
on a l’habitude de faire un va-et-vient entre le<br />
pilier opérationnel et le pilier gestion et d’autres<br />
piliers comme la formation. On a des mutations<br />
tous les 3-4 ans dans un autre pilier pour aller