MIFA - Eurosatory 2018 - web-light
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d’acquisition défini par la Défense et ce<br />
qu’elle veut octroyer aux entreprises dans<br />
l’entretien et dans la gestion de la durée de<br />
vie du matériel. C’est là qu’il y aura le plus<br />
d’opportunité.<br />
L’UE a mis en place un plan d’action pour<br />
mettre des fonds à disposition des entreprises<br />
pour soutenir des projets de collaboration<br />
dans le domaine de la recherche<br />
notamment de défense. Y a-t-il une opportunité<br />
à saisir pour les entreprises belges<br />
alors qu’on pointe le manque d’investissements<br />
de la Belgique dans la recherche<br />
industrielle de défense surtout avec l’intégration<br />
à la PESCO qui oblige à consacrer<br />
2% de son budget de Défense à la recherche<br />
?<br />
En Belgique, les investissements dans la<br />
recherche ne dépendent pas du gouvernement<br />
fédéral. C’est plutôt de la responsabilité<br />
des régions et c’est un choix politique<br />
de ne pas investir dans la recherche<br />
de la Défense. Les entreprises belges, qui<br />
vivent essentiellement de l’exportation,<br />
sont obligés de faire de la recherche et<br />
du développement par leurs propres fonds<br />
pour rester à la pointe. Les 2% imposés par<br />
la PESCO seront bien accueillis par notre<br />
industrie pour autant que l’argent belge<br />
sera dépensé au profit de la recherche en<br />
Belgique ! De son côté le fond européen<br />
de défense subventionne partiellement la<br />
recherche et le développement en relation<br />
avec un programme d’acquisition d’un ou<br />
de plusieurs États-membres. Pour l’activer,<br />
il faut qu’il y ait un besoin d’un Étatmembre.<br />
S’il y a un projet concret et utile,<br />
l’argent sera là. Je vois plutôt le fond européen<br />
de Défense comme une opportunité<br />
pour les États-membres de collaborer ensemble<br />
tout comme les industries afin de<br />
réaliser des projets qui sont moins faciles<br />
à faire pour un État tout seul. De ce fait là,<br />
il y la clé des opportunités pour l’industrie<br />
de Défense.<br />
Le 13 février dernier, le groupe Dassault<br />
a signé 13 accords de coopération avec<br />
des industriels belges dans le cadre de<br />
la proposition de partenariat stratégique<br />
franco-belge relatif à l’aviation de combat.<br />
Quels sont les liens qu’entretient Agoria<br />
avec l’industrie française ?<br />
parce qu’Agoria-BSDI, en tant qu’association,<br />
n’a pas de relations ou de concertation<br />
structurels. Ce n’est pas parce que moi<br />
je discute régulièrement avec mes homologues<br />
ou avec certains groupes industriels<br />
français qu’il y a des liens réels. Mais également<br />
forts parce que pour Agoria-BSDI,<br />
étant une association, il y a certains de ses<br />
membres dont l’actionnaire principal sont<br />
des groupes français : Thales, Dassault,<br />
Nexter. Indirectement, ces entreprises ont<br />
des liens structurels forts avec les entreprises<br />
françaises. C’est plutôt par ce<br />
biais-là que nous avons des liens. Mais il<br />
n’y a pas que les Français mais aussi les<br />
Américains ou les Britanniques.<br />
Agoria a participé au salon Milipol en novembre<br />
2017. Est-elle régulièrement présente<br />
dans des salons de sécurité et de<br />
défense pour faire la promotion des entreprises<br />
belges ? Des contacts sont-ils liés<br />
avec d’autres entreprises ?<br />
Être présent aux salons fait partie des activités<br />
du business développent du BSDI.<br />
Cela permet aux entreprises et aux PME,<br />
intégrés au sein du pavillon belge, de montrer<br />
leur savoir-faire. C’est le seul moyen<br />
qu’elles ont pour être présentes et pour<br />
lesquelles on est en appui. Les grandes entreprises<br />
n’ont pas besoin du BSDI. Agoria<br />
participe à deux grands salons d’exposition<br />
en Europe : <strong>Eurosatory</strong> à Paris et DSEI<br />
à Londres. Nous sommes également présents<br />
hors-Europe en Afrique, en Amérique<br />
et au Moyen-Orient. Nous envisageons<br />
actuellement de participer à une foire en<br />
Asie. Les salons d’exposition sont plutôt<br />
une opportunité pour nos membres de<br />
rencontrer leurs clients directement et de<br />
leur présenter le produit final. C’est plus<br />
du B2C que du B2B. Dès le premier contact,<br />
il faut susciter l’intérêt d’un client potentiel<br />
en lui faisant découvrir son matériel en<br />
prévision d’un contact ultérieur. L’importance<br />
d’<strong>Eurosatory</strong> c’est que les clients du<br />
monde entier sont là pour voir ce qui est<br />
disponible et intéressant sur le marché. Ils<br />
font une première comparaison. Si le client<br />
potentiel montre un intérêt, c’est qu’on a<br />
quand même quelque chose.<br />
Je dirai à la fois forts et faibles. Faibles<br />
Marie-Madeleine Courtial