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L'Église vaudoise des vallées du Piémont - Louisa Wylliams

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soldats que, se jetant à corps per<strong>du</strong> sur le pont, le<br />

sabre à la main et la baïonnette au fusil, ils<br />

l'emportèrent et attaquèrent tête baissée les<br />

retranchements, qu'ils forcèrent <strong>du</strong> même coup. Ils<br />

poursuivirent les ennemis à brûle-pourpoint jusqu'à<br />

les saisir par les cheveux. Jamais choc ne fut plus<br />

rude : les sabres <strong>des</strong> Vaudois mettaient en pièces<br />

les épées <strong>des</strong> Français et faisaient jaillir <strong>des</strong><br />

milliers d'étincelles en frappant sur les fusils dont<br />

l'ennemi ne se servait plus que pour parer les<br />

coups. Enfin, la victoire fut si belle et si complète<br />

que M. le marquis de Larrey, qui commandait ces<br />

troupes et qui fut dangereusement blessé au bras,<br />

s'écria : « Est-il possible que je perde le combat et<br />

mon honneur ! »<br />

En effet, deux mille cinq cents soldats bien<br />

retranchés, savoir quinze compagnies de troupes<br />

réglées et onze de milices, sans compter les<br />

paysans et les troupes qui avaient pris les Vaudois<br />

à dos, avaient été défaits par huit cents hommes,<br />

exténués de fatigue et novices dans l'art de la<br />

guerre. Les Vaudois n'eurent que dix ou douze<br />

blessés et quatorze ou quinze tués. Les Français<br />

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