2015 GRIND MX MXGP Valkenswaard issue

La différence entre un français et un
"maudit" français, c'est que le français
rentre chez lui après son séjour au Québec,
alors que le "maudit", il y reste. Dans le cas
de Lucien Caggiano (Franklin/Evo), sa
traversée de l'océan Atlantique, en 1994,
arrivé pour passer des vacances et jamais
reparti, -à mon avis, il y a trouvé le Saint
Graal-, n'était qu'une bonne affaire pour le
motocross d'ici.
Ainsi, pour honorer son apport dans notre
sport, autant dans l'endurocross (FMSQ) que
dans le MX (CRMC/AMXQ), le fameux pilote
Loïc Léonard, et son père Claude, ont réuni
ses fidèles amis pour lui rendre hommage
autour de shooters en feu et de blagues
grivoises. Of course, Grindmx y était.
Par où commencer quand on veut résumer la
carrière de Lucien Caggiano? En France, il a
une longue carrière de dix ans comme pilote
professionnel de sidecar cross (de 1982 à
1992). Et pas de surprise si l'on vous dit qu'il
était "le singe ", celui qui se promène de
droite à gauche dans le panier pour
équilibrer la machine. Peu populaire en
équilibrer la machine. Peu populaire en Amérique du Nord, ce sport est pourtant très suivi en
Europe. D'ailleurs, j'ai eu la chance d'en voir à Sanair l'été dernier avec la VRRA (Vintage Road
Racing Association). Je vous confirme que c'est incroyablement ludique et que le pilotage se
base sur le travail d'équipe. Lucien accumule donc deux titres de champions de France, et des
top 5, et il participe à plusieurs championnats du monde, dont certains victorieux.
Lorsqu’il était pilote, Lucien a beaucoup travaillé au développement des moteurs, des chassis
et des suspensions avec Husqvarna France. Il a ensuite travaillé à la recherche et au
développement avec Yamaha France pour le service course. Il a été mécanicien pour le Paris-
Dakar avec l’armée de terre, couru aux 12 heures de Pont de Vaux en VTT et participé aux 24
heures du Mans moto et à l’enduro du Touquet (en mécanique).
Au Québec, Lucien travaille brièvement chez Moto Inter. Après, il démarre son atelier LCR à
Dorval en 1996. Initialement, il se concentre sur la préparation de moteurs. Marco Dubé est
allé chercher son premier titre de champion canadien avec l’aide de "Lulu". Même chose
pour Simon Homans. J'ai rejoint Marco Dubé pour lui demander ce qu'il retenait du
professionnalisme de Lucien: "Il avait toujours des nouvelles idées que je n'avais jamais
développées ou testées qui étaient performantes, comme un bike de SX à 2 ou 3 vitesses. Il
recherchait toujours la meilleure performance possible et la perfection. C'était un maniaque