Catalogue Bouticycle 2019

nous inspirent et nous confirment chaque jour que nous avons fait le
bon choix en nous lançant dans cette aventure.
Nous pouvons associer volontiers émotions et déceptions. Car ces 8
mois de préparation à l’Étape du Tour on été un condensé de ces deux
sentiments. Bien évidemment tous ceux là ont amplifiés de manière
exponentielle le jour de l’épreuve. Entendre le speaker sur la ligne de
départ dire « Regarde derrière toi, regarde tout ce que tu as sacrifié
pour en arriver là. C’est ton jour, tu vas le faire ! ». Et sentir cette montée
d’adrénaline. Monter ses premiers cols, sentir que la journée va
être longue. Douter souvent, se poser mille questions, et puis s’accrocher.
Surtout s’accrocher à son équipe. Parce que c’était le pilier de
notre projet. L’équipe. C’est un amplificateur d’émotion. La descente
du dernier col, ces quatre femmes ensemble qui viennent de milieux
sportifs complètement différents. Ces sourires, ces larmes de joie
et ce sentiment d’accomplissement. C’est ce qu’est le cyclisme pour
nous, c’est ce qu’il devrait être pour beaucoup !
EXISTENTIEL/ POURQUOI « BORNER » QUAND ON EST JEUNE ET
JOLIE ?
M.B: Et pourquoi pas ? Le cyclisme a longtemps été considéré comme
un sport pour les hommes, un sport où les femmes n’avaient pas leur
place car ce n’était « pas joli » une femme sur un vélo. Et pourtant, on
prend autant de plaisir à pédaler, affronter des côtes, descendre à
toute vitesse et transpirer sur notre vélo.
Borner c’est préparer notre corps à accepter de vivre certaines
épreuves physiques comme l’Étape du Tour. Borner c’est donc littéralement
avaler des kilomètres pour améliorer ses performances.
Mais borner c’est aussi asseoir une certaine forme de liberté. Le vélo
est un sport d’endurance qui se transforme en un outil de mobilité
avec lequel on peut vivre de merveilleux moments (comme une sortie
le week-end entre amis à rouler et bruncher), mais aussi vivre des expériences
comme traverser des pays, visiter, découvrir le monde ! La
liberté accessible à tous à coup de pédales.
AVERTISSEMENT/ SUIVRE LES BORNÉES. RISQUES ET OPPORTU-
NITÉS.
M.B: OPPORTUNITÉS: Rencontrer des gens passionnants et passionnés
avec qui vous partagerez des sorties vélo dans la bonne humeur. En
résumé, un groupe de sportifs qui aiment transpirer ensemble tous les
week-ends sous le drapeau de la féminisation du sport.
RISQUES: Attention à ne pas tomber amoureux des fondatrices, c’est
chasse gardée malheureusement ! Plus sérieusement, le principal
risque c’est de voir tout votre système de valeur basé sur la performance
dans la souffrance remis en cause avec une approche totalement
disruptive du sport en groupe. Cap de faire bouger votre mentalité ?
ROAD CODE/ ROULER EN BANDE : ENTRE FILLES OU PAS ?
M.B: Rouler entre filles c’est faire exactement ce que l’on critique avec
les hommes. Pourquoi toujours séparer les hommes et les femmes ? La
mixité apporte bien plus au message porté, mais surtout, cette mixité
permet de tirer le groupe vers le haut. Tout le monde a quelque chose
à apporter dans un groupe de par son expérience, sa perception du
sport et ses objectifs personnels. Nous prenons donc le partie-pris de
rouler avec les hommes et de leur faire porter haut-et-fort notre message
de féminisation !
LE PROJET 2019/ QUELQUES GRANDES LIGNES EN SYNTHÈSE.
2018 a été une année de découvertes et d’accomplissements. Nous
avons porté le projet là où nous voulions l’amener. Mais sans l’avoir
prévu, nous nous sommes rendues compte que le projet pouvait
être porté par d’autres. 2019 sera pour nous une année de transmission
de nos valeurs mais aussi et surtout de défis encore plus fous.
Attendez-vous à voir débarquer la plus grosse équipe féminine sur
l’Étape cette année !
A VÉLO, J’AIME QUAND...
M.B : Je découvre de nouveaux lieux pour rouler.
Je sors d’une séance en me disant que j’ai tout donné et
même réussi à y prendre du plaisir.
V.M : Il fait beau, qu’il fait chaud et avec un peu de vent
et de préférence dans le dos. Je vois les énormes sourires
des personnes qui nous accompagnent pour la première
fois et nous dire « mais en fait c’est trop bien de rouler !
JE DÉTESTE LORSQUE...
M.B: Une voiture me frôle et me met en danger. La circulation
sur Paris est difficile à gérer. Nous sommes clairement
les plus vulnérables dans l’histoire.
Un mec me sort une phrase du type « Tu pédales bien pour
une fille !». On remarque tout de suite que les clichés sont
loin d’être enterrés. Et, j’avoue prendre un malin plaisir à
le faire remarquer au-dit protagoniste afin qu’il réalise la
portée de ses mots.
V.M: Quand j’arrive en haut d’une côte en ayant bien
transpiré et qu’en redescendant je perds quinze degrés en
dix secondes. Quand je n’ai plus de ravito.
GARDER UN OEIL SUR LES BORNÉES !
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