ON mag - Guide casques et écouteurs audiophiles 2019
11 écouteurs true wireless en test et 27 bancs d'essais en tout : casques Hifi, casques sans-fil et nomades, écouteurs In-Ear-Monitor, amplis casque, convertisseurs, baladeur, orthoplanars, électrostatique...
11 écouteurs true wireless en test et 27 bancs d'essais en tout : casques Hifi, casques sans-fil et nomades, écouteurs In-Ear-Monitor, amplis casque, convertisseurs, baladeur, orthoplanars, électrostatique...
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<strong>mag</strong><br />
Edition <strong>2019</strong>/1<br />
11<br />
<strong>écouteurs</strong><br />
true wireless<br />
en test<br />
CASQUES & ÉCOUTEURS<br />
AUDIOPHILES<br />
27 PRODUITS À L’ESSAI<br />
Casques Hifi, <strong>casques</strong> sans-fil <strong>et</strong> nomades, <strong>écouteurs</strong><br />
In-Ear-Monitor, amplis casque, convertisseurs, baladeur,<br />
orthoplanars, électrostatique...
LE S<strong>ON</strong> PRO<br />
JBL SANS FIL<br />
CASQUES<br />
SANS FIL JBL<br />
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JBL.COM
3 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Hifi 2018<br />
SOMMAIRE<br />
LE COUPLE DE L’ANNÉE<br />
p.6 - Sennheiser HD820 + HDV820<br />
ÉCOUTEURS TRUE WIRELESS<br />
p.12 - Apple AirPods<br />
p.14 - Bose SoundSport Free<br />
p.16 - Jabra Elite Active 65t<br />
p.18 - Jaybird Run<br />
p.20 - JBL Free X<br />
p.22 - JVC HA-XC70BT<br />
p.24 - Master & Dynamic MW07<br />
p.26 - Plantronics BackBeat Fit 3100<br />
p.28 - PSB M4U TW1<br />
p.30 - Samsung Gear Icon X<br />
p.32 - Sony WF-SP700N<br />
ÉCOUTEURS IEM<br />
p.54 - Audeze iSine 10<br />
p.56 - Erdre Audio D202<br />
p.57 - Chord & Major 9’13 Classical<br />
p.58 - Shure KSE1200<br />
SOURCES<br />
p.62 - Chord Hugo 2<br />
p.66 - Cowon Plenue L<br />
p.70 - iFi Audio Pro iDSD<br />
CASQUES HIFI<br />
p.36 - Denon AH-D5200<br />
p.38 - Focal Elegia<br />
p.40 - Fostex TH900mk2<br />
p.42 - Hifiman Ananda<br />
CASQUES SANS-FIL<br />
p.46 - Audio-technica ATH-M50xBT<br />
p.48 - Grado GW100<br />
p.50 - NAD Viso HP70<br />
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr<br />
Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />
restriction. Cependant, tout découpage, tout r<strong>et</strong>rait <strong>et</strong> toute modification sont interdits sauf<br />
autorisation préalable de notre part.<br />
On participé à ce numéro :<br />
Communication : Manuel Courbo (régie Cats<strong>et</strong>), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />
Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Pierre Stemmelin
LE PREMIER BALADEUR À TUBES !<br />
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• Double DAC AK4497<br />
• Sortie analogique avec tube électronique Korg<br />
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2 999 €
LE<br />
COUPLE<br />
DE L’ANNÉE
6<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
SENNHEISER<br />
HD 820 + HDV 820<br />
4800 €<br />
Le HD 820 constitue la nouvelle déclinaison close du HD 800, le casque HiFi de référence<br />
de Sennheiser. Il se veut plus universel, perm<strong>et</strong>tant de profiter de la musique en s’isolant<br />
partiellement du monde extérieur. Il est aussi plus cher, car il utilise pour les coques fermées<br />
de ses oreill<strong>et</strong>tes des panneaux en verre haut de gamme, selon une technologie inédite dans<br />
le domaine du casque audio. Nous l’avons testé en compagnie du nouveau DAC/ampli casque<br />
HDV 820 de Sennheiser.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Dans le domaine des <strong>casques</strong> <strong>et</strong> des <strong>écouteurs</strong><br />
audio, comme dans celui des microphones dédiés<br />
au secteur professionnel, Sennheiser est l’une des<br />
marques les plus anciennes <strong>et</strong> sérieuses. Sa gamme<br />
comprend plusieurs centaines de références, mais<br />
la marque allemande n’est pas du genre à sortir des<br />
nouveautés tous les quatre matins pour répondre<br />
aux tendances éphémères du marché ou à des<br />
lubies purement mark<strong>et</strong>ing. Elle préfère avoir une<br />
vision de long terme <strong>et</strong> créer des produits faits pour<br />
durer. Elle le prouve avec plusieurs modèles qu’elle<br />
conserve à son catalogue depuis des décennies,<br />
tout en leur apportant régulièrement de p<strong>et</strong>ites<br />
améliorations. On peut citer comme exemples<br />
l’inaltérable HD 25, l’abordable <strong>et</strong> indémodable<br />
casque Hifi HD 599 ou le mélomaniaque HD 660 S.<br />
La série HD 800 témoigne également à merveille<br />
de c<strong>et</strong>te vision sur le long terme. Le lancement du<br />
premier modèle remonte à 2009. Il s’agissait alors<br />
du casque le plus haut de gamme de Sennheiser<br />
(la seconde édition de l’Orpheus n’avait pas<br />
encore vu le jour) conçu pour être le modèle de<br />
référence de la marque allemande. Il détenait à<br />
l’époque le record du plus grand transducteur<br />
électrodynamique jamais utilisé sur un casque audio,<br />
atteignant 56 mm. Peu après arriva une déclinaison<br />
plus abordable, HD700 <strong>et</strong> une version améliorée,<br />
HD 800 S, vit le jour en 2016. Le HD 820 qui nous<br />
intéresse ici n’est pas une nouvelle version, mais<br />
une adaptation en charge close. Pour concevoir ses<br />
coques d’oreill<strong>et</strong>tes, Sennheiser a encore innové,<br />
puisqu’il a choisi le verre, un matériau que nous<br />
n’avions jamais encore rencontré sur un casque<br />
audio.<br />
Conçu comme un casque HiFi de référence<br />
avec des coques closes en verre Gorilla<br />
Le Sennheiser HD 820 reprend exactement la même<br />
structure, le même arceau, les mêmes châssis<br />
d’oreill<strong>et</strong>tes faits d’alliages métalliques <strong>et</strong> matériau<br />
de synthèse haut de gamme que le HD 800 S. Il est<br />
également équipé des fameux transducteurs Ring<br />
Radiator de 56 mm de diamètre dont on aperçoit<br />
les puissants moteurs <strong>et</strong> leurs entrefers largement<br />
ventilés. Cependant, les panneaux perforés sur les<br />
côtés sont ici remplacés par une toile métallique<br />
étanche tandis qu’au centre, la grille laisse place à<br />
une plaque de verre ronde. Celle-ci n’est pas faite<br />
de n’importe quel verre, mais de verre de type<br />
Gorilla, le même que celui utilisé pour les écrans<br />
des smartphones haut de gamme, connu pour sa<br />
très haute résistance. Il présente l’avantage d’une<br />
grande inertie, sans mode de résonance parasite<br />
marqué. En outre, ici, Sennheiser lui a donné une<br />
courbure concave. De c<strong>et</strong>te manière, l’onde arrière
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
7<br />
du transducteur n’est pas directement réfléchie,<br />
mais orientée en direction de deux chambres<br />
d’amortissement <strong>et</strong> d’absorption intégrées sur les<br />
côtés de chaque oreill<strong>et</strong>te.<br />
Par ce principe inédit, Sennheiser cherche à donner<br />
à la restitution sonore la transparence <strong>et</strong> l’absence<br />
de coloration d’un casque ouvert, tout en apportant<br />
les avantages d’un casque fermé qui isole des<br />
bruits extérieurs. On verra plus tard si cela porte<br />
réellement ses fruits, mais on peut déjà souligner<br />
que la réalisation du HD 820 est impeccable. Le<br />
moulage, la découpe, l’assemblage de chaque<br />
élément touchent à la perfection. La construction<br />
est d’un sérieux, d’une rigueur <strong>et</strong> d’une précision<br />
exemplaires.<br />
Un ampli/DAC digne d’un laboratoire de<br />
mesures<br />
Le Sennheiser HD 820, comme le HD 800 S,<br />
affiche une impédance élevée, de 300 Ω, ce qui<br />
implique de devoir l’alimenter par un ampli dédié<br />
relativement puissant. La marque allemande a<br />
profité de l’occasion pour développer une nouvelle<br />
version de son DAC/ampli casque de référence,<br />
tout simplement référencé HDV 820. Celui-ci coûte<br />
exactement le même prix que le casque HD 820,<br />
soit 2400 €.<br />
Le Sennheiser HDV 820 se présente comme une<br />
électronique relativement imposante capable de<br />
délivrer encore 0,5 watt sous une charge de 600 Ω,<br />
ce qui est particulièrement important. Ses entrées<br />
audionumériques acceptent les signaux PCM<br />
jusqu’en 32 bits/384 kHz <strong>et</strong> jusqu’en DSD256 à<br />
12,3 MHz. Elles sont au nombre de trois : coaxiale,<br />
optique <strong>et</strong> USB. Deux entrées analogiques avec<br />
réglage de gain, asymétrique sur RCA <strong>et</strong> symétrique<br />
sur XLR, les complètent. Il est possible d’utiliser le<br />
Sennheiser HDV 820 comme préampli pour une<br />
chaîne HiFi ou des enceintes moniteurs actives. Il<br />
possède pour cela une paire de sorties analogiques<br />
symétriques au standard XLR-3, ce qui confirme son<br />
approche tournée vers un usage professionnel.<br />
Les sorties casque de l’appareil sont toutes<br />
disponibles en façade. Elles se répartissent entre<br />
une sortie asymétrique (jack 6,35 mm/XLR-3) <strong>et</strong> trois<br />
sorties symétriques (XLR-4 <strong>et</strong> Pentaconn 4,4 mm).<br />
Comme souvent lors de nos tests, nous avons<br />
inspecté les circuits internes du Sennheiser HDV<br />
820. La réalisation est encore une fois extrêmement<br />
propre <strong>et</strong> rigoureuse, digne d’un appareillage<br />
de mesures de laboratoire. L’électronique est<br />
enfermée dans un profilé d’aluminium très rigide.<br />
L’étage d’alimentation hybride est intégré <strong>et</strong><br />
isolé. Le réglage de volume s’effectue à partir<br />
d’un potentiomètre Alps à quadruple cage. La<br />
section numérique est protégée dans un p<strong>et</strong>it<br />
compartiment blindé. Elle possède une interface de<br />
réception USB asynchrone Xmos <strong>et</strong> un convertisseur<br />
ESS de type Sabre 32 (ES9018S). Les différents<br />
étages de sortie utilisent des amplis Op National<br />
LME79720 <strong>et</strong> Burr Brown OPA 2134 UA. Il s’agit<br />
d’éléments soigneusement sélectionnés, parmi<br />
les plus réputés <strong>et</strong> le reste, essentiellement en<br />
composants de surface, est du même acabit.<br />
Sennheiser HD 820 + HDV 820 à l’écoute : le<br />
couple presque (trop) parfait<br />
Nous avons essayé le casque Sennheiser HD 820<br />
alimenté par différentes électroniques, notamment<br />
l’iFi Audio Pro iDSD ainsi que le HDV 820. Lors<br />
d’une écoute rapide, du fait de sa très grande<br />
transparence, on pourrait presque passer à côté de<br />
ce casque qui est pourtant assez exceptionnel sur<br />
uuu
8 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
certains aspects. La restitution est immédiatement<br />
d’une très grande propr<strong>et</strong>é. La définition est du plus<br />
haut degré. Les timbres paraissent particulièrement<br />
neutres <strong>et</strong> d’un équilibre difficile à prendre en<br />
défaut. Par rapport au HD 800 S, la version avec<br />
oreill<strong>et</strong>tes closes HD 820 est un peu plus «physique»<br />
<strong>et</strong> intense dans le bas du spectre. Cependant, le son<br />
reste très aéré, sans coloration, évoluant en totale<br />
liberté sans donner d’impression de confinement.<br />
Sur ce point, le HD 820 est particulièrement réussi,<br />
car, grâce à ses coques en verre, il arrive à concilier<br />
les avantages d’un casque ouvert <strong>et</strong> ceux d’un<br />
casque fermé. Sa restitution est d’une grande<br />
aisance <strong>et</strong> fluidité.<br />
Cependant, du fait de l’absence de coloration <strong>et</strong> de<br />
sa grande neutralité, le HD 820 peut, à partir d’une<br />
source moyenne, paraître un peu trop lisse voire un<br />
peu ennuyeux <strong>et</strong> manquer de tempérament. Cela est<br />
valable également pour le DAC/ampli casque HDV<br />
820. Sa restitution est extrêmement transparente,<br />
précise, équilibrée. Il donne tout à entendre sans<br />
jouer d’aucun artifice. Il n’a aucun embonpoint<br />
dans le bas du spectre ni de brillance dans le haut<br />
<strong>et</strong> n’essaie pas d’être faussement nerveux ou<br />
dynamique. Les Sennheiser HD 820 <strong>et</strong> HDV 820<br />
peuvent ainsi représenter un excellent couple de<br />
travail pour un ingénieur du son. Ils n’inventent rien,<br />
perm<strong>et</strong>tent d’entendre le moindre détail, sans forcer<br />
le trait <strong>et</strong> restent toujours extrêmement agréables<br />
à écouter. Lorsqu’on les utilise à partir d’une source<br />
moyenne, cela se ressent. Mais quand on monte en<br />
qualité, ils le font aussi remarquer tout de suite <strong>et</strong><br />
sont alors capables de performances hors norme.<br />
Avec le HD 820, nous nous sommes totalement<br />
régalés lors du test du iFi Audio Pro iDSD auquel<br />
nous avons décerné un <strong>ON</strong>-topaudio Gold Award.<br />
Le casque Sennheiser a parfaitement mis en valeur<br />
les qualités <strong>et</strong> les multiples fac<strong>et</strong>tes <strong>audiophiles</strong> de<br />
ce DAC/ampli casque polymorphe.<br />
En revenant au HDV 820, nous avons également<br />
été très surpris par l’énorme différence de qualité<br />
perçue entre le même extrait tout d’abord en<br />
version compressée (streaming depuis Spotify à 320<br />
kbps) puis en simple qualité CD (fichier FLAC 16<br />
bits/44,1 kHz). Sur l’introduction de «Rock or Dust»<br />
d’AC/DC, en version compressée, le son paraît par<br />
comparaison terne, sans vie, sans dynamique, mal<br />
articulé. En passant à la version FLAC 16 bits/44,1<br />
kHz en utilisant le logiciel de lecture Audirvana,<br />
l’énergie de ce morceau s’en trouve totalement<br />
transfigurée par les Sennheiser HD 820 <strong>et</strong> HDV 820.<br />
Le premier riff de guitare est beaucoup plus virulent,<br />
plus incisif, suivi d’un court silence abyssal qui<br />
décuple le caractère mordant <strong>et</strong> explosif de l’attaque<br />
de guitare électrique. Rarement un ensemble nous<br />
avait fait un tel eff<strong>et</strong>, toutes catégories de prix<br />
confondues. Avec les Sennheiser HD 820 <strong>et</strong> HDV<br />
820, on est bien en présence d’un casque HiFi <strong>et</strong><br />
d’un DAC/ampli casque hors norme, capables de<br />
performances extraordinaires lorsque les bonnes<br />
conditions sont réunies <strong>et</strong> qui servent la musique<br />
avec une fidélité du plus haut niveau.<br />
•<br />
Spécifications Sennheiser HD 820<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires closes<br />
•Impédance : 300 Ω<br />
•Sensibilité : 103 dB/1 kHz/1 V<br />
•Réponse en fréquence : 12 Hz à 43,8 kHz (- 3 dB), 6 Hz à<br />
48 kHz (-10 dB)<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 56 mm<br />
•Poids : 360 g<br />
•Câble : symétrique à conducteur en cuivre plaqué argent<br />
•Accessoires fournis : coffr<strong>et</strong> de rangement, adaptateur<br />
prise symétrique XLR-4, adaptateur prise symétrique Pentaconn<br />
4,4 mm, adaptateur prise asymétrique jack 6,35 mm<br />
•Prix : 2400 €<br />
Notre avis : Sennheiser HD 820<br />
Construction<br />
Performances<br />
Confort<br />
Musicalité<br />
Spécifications Sennheiser HDV 820<br />
•Type : convertisseur, préampli, ampli casque<br />
•Formats numériques acceptés : PCM jusqu’en<br />
32 bits/384 kHz, DSD256 (12,3 MHz)<br />
•Entrées : numériques optique, coaxiale <strong>et</strong> USB ;<br />
analogiques asymétrique (RCA) <strong>et</strong> symétrique (XLR)<br />
•Sortie préampli : symétrique XLR<br />
•Puissance de sortie casque : minimum 480 mW sous 600 Ω<br />
•Sortie casque : jack 6,35/XLR-3, XLR-4, 2x Pentaconn 4,4 mm<br />
•Plage dynamique : 115 dB sous charge de 600 Ω<br />
•Dimensions : 224 x 44 x 306 mm<br />
•Prix : 2400 €<br />
Notre avis : Sennheiser HDV 820<br />
Construction<br />
Performances<br />
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*Au-delà du son<br />
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Après Utopia, Elear <strong>et</strong> Clear - trois <strong>casques</strong> ouverts de référence -, le dernier-né des <strong>casques</strong> haut de gamme se fait révolutionnaire<br />
par sa conception… fermée ! Intégrant une nouvelle génération de haut-parleurs large bande exclusifs <strong>et</strong> offrant une isolation<br />
exceptionnelle, Elegia délivre un son puissant, d’un réalisme <strong>et</strong> d’un naturel prégnants dès les premières secondes d’écoute.<br />
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12 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
APPLE<br />
AirPods<br />
Apple, c’est « le fautif ». Celui par qui les <strong>écouteurs</strong> true wireless sont devenus<br />
populaires <strong>et</strong> que toutes les autres marques ont suivi, bavant devant ses résultats de<br />
vente insolents. Mais ne soyons pas trop méchants. Car, à défaut d’être de conception<br />
écolo <strong>et</strong> durable, les AirPods sont un exemple d’école d’ergonomie <strong>et</strong> de simplicité... du<br />
moins pour ceux qui possèdent un iPhone. par Pierre Stemmelin<br />
180 €<br />
Soyons clair, les Apple AirPods ne sont pas interdits<br />
aux utilisateurs d’appareils non estampillés d’une<br />
grosse pomme croquée. Il est possible de les<br />
appairer en Blu<strong>et</strong>ooth avec un appareil tournant<br />
sous Android ou un PC sous Windows. Un p<strong>et</strong>it<br />
bouton sur leur boîtier de rangement <strong>et</strong> de recharge<br />
est prévu pour ce faire. Néanmoins, il est bien plus<br />
sympa <strong>et</strong> intéressant de les utiliser en liaison avec un<br />
appareil iOS afin de profiter de tous leurs avantages,<br />
qui commencent par l’appairage automatique. Dès<br />
l’ouverture du p<strong>et</strong>it boîtier de recharge, qui porte<br />
l’autonomie totale à une durée record de 24 heures,<br />
les AirPods sont immédiatement reconnus par<br />
votre iPhone qui affiche simplement un p<strong>et</strong>it<br />
message à l’écran vous demandant de valider la<br />
connexion. L’activation ou la désactivation se fait<br />
ensuite automatiquement lorsque vous placez ou<br />
r<strong>et</strong>irez les AirPods de vos oreilles. Les commandes,<br />
de leur côté, sont simplissimes. Il suffit de tapoter<br />
deux fois sur l’un des deux <strong>écouteurs</strong> pour prendre<br />
un appel téléphonique ou lancer la commande<br />
vocale Siri pour passer ses ordres.<br />
Outre leur simplicité d’utilisation, les Apple AirPods<br />
ont pour atouts leur compacité, leur légèr<strong>et</strong>é<br />
<strong>et</strong> leur forme qui convient à la majorité de<br />
morphologies d’oreilles. Ils n’ont pas d’embouts<br />
intra-auriculaires <strong>et</strong> apportent donc une isolation<br />
phonique quasi nulle. En contrepartie, ils ne<br />
donnent pas de sensation intrusive. On oublie vite<br />
qu’on les porte, mais ils tiennent tout de même<br />
assez bien en place dans presque toutes les oreilles,<br />
même lorsque l’on est en train de courir. De par leur<br />
conception, leur restitution sonore est assez légère<br />
dans le grave. Pour autant, elle ne se montre pas<br />
agressive. Les timbres sont propres <strong>et</strong> relativement<br />
neutres. Le bas du spectre présente un agréable<br />
semblant de chaleur. Les aigus restent assez doux.<br />
Les médiums sont d’une très bonne intelligibilité.<br />
On ne peut pas parler de performances <strong>audiophiles</strong>,<br />
mais le son est bien équilibré.<br />
Enfin, les Apple AirPods devancent tous leurs<br />
concurrents, <strong>et</strong> certains de très loin, par la<br />
qualité de la captation de leurs microphones. Ces<br />
microphones sont placés au bout des branches des<br />
<strong>écouteurs</strong> qui pointent vers la bouche. Que vous<br />
soyez en train de marcher ou de courir, en extérieur,<br />
qu’il y ait du vent ou de la pluie, lors d’un appel<br />
téléphonique votre voix reste claire <strong>et</strong> facilement<br />
compréhensible pour votre interlocuteur. Il s’agit là<br />
d’une qualité rare, voire unique, pour des <strong>écouteurs</strong><br />
true wireless qui habituellement pèchent sur ce<br />
point.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> true wireless<br />
•Commande : tactile (prise d’appel, Siri)<br />
•Autonomie : 5 + 19 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Recharge rapide : 15 min. pour 3 heures d’autonomie<br />
•Appli de paramétrage : -<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 4 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 47 g<br />
Notre avis
Desannées-lumièreenavance.<br />
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Information<strong>et</strong>pointsdevente
14 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
BOSE<br />
SoundSport<br />
Free<br />
Bose, l’un des principaux leaders du<br />
marché des <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong>, n’est<br />
pas resté bien longtemps insensible à la<br />
frénésie provoquée par les <strong>écouteurs</strong> zéro-fil<br />
ou «true wireless». Dès fin 2017, ses premiers<br />
modèles SoundSport Free sont sortis aux<br />
États-Unis <strong>et</strong> au Japon puis sont rapidement<br />
arrivés en France. Particulièrement<br />
volumineux, ces <strong>écouteurs</strong> Bose s’adressent,<br />
comme leur référence l’indique aux sportifs,<br />
mais leur gros son devrait aussi beaucoup<br />
plaire à certains <strong>audiophiles</strong> pour un usage<br />
urbain de tous les jours. par Pierre Stemmelin<br />
Effectivement, comparativement aux autres<br />
<strong>écouteurs</strong> true wireless du marché, ce qui frappe en<br />
premier lieu avec les Bose SoundSport Free, c’est<br />
leur taille assez gigantesque pour leur catégorie.<br />
Leur boîtier de rangement <strong>et</strong> de recharge, très<br />
solide <strong>et</strong> de forme allongée, est également assez<br />
imposant. La batterie intégrée dans ce boîtier<br />
perm<strong>et</strong> deux recharges supplémentaires des<br />
<strong>écouteurs</strong> ce qui, ajouté à l’autonomie de 5 heures<br />
des <strong>écouteurs</strong> seuls, donne une autonomie totale<br />
dans la bonne moyenne.<br />
Malgré leur taille, les <strong>écouteurs</strong> Bose SoundSport<br />
Free sont élégants. Ils sont disponibles dans<br />
différents habillages très tendance : orange à<br />
rayures, camaïeux de rose <strong>et</strong> viol<strong>et</strong>, brun métallisé,<br />
bleu à p<strong>et</strong>its pois. Certes, ils ne conviendront<br />
pas aux p<strong>et</strong>ites oreilles, mais étonnamment, ils<br />
tiennent plutôt bien en place. Ils sont fournis<br />
avec trois jeux d’embouts <strong>et</strong> ail<strong>et</strong>tes (S, M <strong>et</strong> L)<br />
interchangeables, qui assurent une bonne accroche<br />
dans les oreilles. Lors de notre running test<br />
intensif d’une demi-heure, nous n’avons pas eu à<br />
les recaler trop souvent. Le poids important (19 g<br />
par oreill<strong>et</strong>te) provoque bien un p<strong>et</strong>it phénomène<br />
de ballottement, mais pas d’eff<strong>et</strong> microphonique<br />
dû aux résonances de bruits de pas, ce qui est fort<br />
appréciable. L’isolation phonique, elle, est moyenne,<br />
ce qui est bien adapté à du sport en extérieur<br />
lorsque l’on a besoin de rester un peu attentif aux<br />
bruits environnants par sécurité.<br />
Du fait de leur taille, les <strong>écouteurs</strong> Bose SoundSport<br />
Free dépassent beaucoup des oreilles. Les touches<br />
physiques de contrôle de volume <strong>et</strong> prise d’appels,<br />
bien qu’un peu dures, sont du coup facilement<br />
accessibles. L’inconvénient est donc ailleurs <strong>et</strong><br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Protection : IPX4<br />
•Commandes : physiques (volume + bouton multifonction)<br />
•Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier)<br />
•Appli de paramétrage : personnalisation des fonctions<br />
vocales<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires<br />
d’embouts/ail<strong>et</strong>tes en silicone<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 9,5 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 102 g<br />
Notre avis<br />
200 €<br />
réside plutôt dans la prise au vent. Dès que ça<br />
souffle un peu fort en extérieur ou que l’on se<br />
déplace rapidement, cela provoque des bruits de<br />
vent bien audibles dans les oreill<strong>et</strong>tes. Pour passer<br />
un appel téléphonique, c’est alors également<br />
gênant, car le son de votre voix à travers les<br />
microphones est totalement brouillé. Cela constitue<br />
le point faible de ces <strong>écouteurs</strong>.<br />
Un autre p<strong>et</strong>it point faible concerne la transmission<br />
Blu<strong>et</strong>ooth, qui n’est pas du tout de type «Low<br />
latency». Si l’on regarde une vidéo, il peut y avoir<br />
un gros décalage entre le son <strong>et</strong> l’i<strong>mag</strong>e. En<br />
revanche, la qualité <strong>et</strong> la distance de transmission<br />
sont du meilleur niveau <strong>et</strong> les performances sonores<br />
sont excellentes. Les <strong>écouteurs</strong> Bose SoundSport<br />
Free délivrent des basses très généreuses <strong>et</strong><br />
profondes. C’est un peu artificiel, façon Bose, mais<br />
très agréable. La restitution a de l’ampleur, une très<br />
belle ouverture. Elle est musclée, d’une grande<br />
propr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> distille de très beaux timbres. Autour de<br />
200 €, en matière de performances sonores, les Bose<br />
SoundSport Free sont sans concurrence parmi les<br />
<strong>écouteurs</strong> true wireless.<br />
•
Un spectacle à couper le souffle à tout instant<br />
Grâce à une amplification audio dynamique à courant élevé, votre système surround atteint des niveaux de<br />
qualité cinéma certifiés THX Select, vous plaçant ainsi au cœur de l’action. Les pistes sonores DTS:X®<br />
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16<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
JABRA<br />
Elite Active 65t<br />
200 €<br />
À l’instar de l’américain Plantronics, Jabra, qui est devenu depuis longtemps une marque danoise<br />
de GN N<strong>et</strong>com, est un spécialiste des produits audio Blu<strong>et</strong>ooth visant des usages professionnels<br />
ou très spécifiques comme le sport. L’année dernière, l’Elite Sport de Jabra avait été l’une des<br />
premières paires d’<strong>écouteurs</strong> «true wireless» qui nous ait réellement convaincus. La marque réitère<br />
en 2018, proposant une déclinaison Elite 65t ou Elite Active 65t, légèrement moins chère <strong>et</strong> plus<br />
simple, mais toujours aussi sûre <strong>et</strong> sérieuse.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Par rapport au Jabra Elite Sport que nous avons<br />
testé l’année dernière <strong>et</strong> qui figure toujours au<br />
catalogue à 230 €, le nouveau Jabra Elite Active 65t,<br />
à 200 €, perd le capteur de fréquence cardiaque <strong>et</strong><br />
ne conserve qu’un capteur de mouvements pour<br />
guider les sportifs dans leurs entraînements. Son<br />
indice de protection à l’eau <strong>et</strong> à la poussière est<br />
aussi un peu plus faible, IP56 au lieu d’IP67.<br />
Il faut ajouter qu’une déclinaison plus simple <strong>et</strong><br />
moins chère encore existe aussi. Référencée Jabra<br />
Elite 65t (tout court) <strong>et</strong> positionnée à 180 €, elle<br />
n’embarque pas de capteur de mouvements <strong>et</strong><br />
affiche un indice de protection IP55. Pour le reste,<br />
elle est identique à la version «Active» <strong>et</strong> devrait<br />
donc suffire à la majorité des utilisateurs.<br />
La finition des Elite 65t <strong>et</strong> des Elite Active 65t est par<br />
ailleurs plus recherchée que celle de l’Elite Sport,<br />
misant plus sur l’élégance, grâce à une finition des<br />
oreill<strong>et</strong>tes bleu foncé mat, rehaussée de larges<br />
boutons en métal anodisé champagne rosé.<br />
Leur boîtier de rangement <strong>et</strong> recharge est en outre<br />
fort compact <strong>et</strong> discr<strong>et</strong>. Il assure deux recharges<br />
supplémentaires, qui s’ajoutent à l’autonomie<br />
initiale de 5 heures des oreill<strong>et</strong>tes seules.<br />
L’appli de pilotage comporte un égaliseur à cinq<br />
bandes personnalisable <strong>et</strong> propose différents<br />
modes d’écoute en fonction de votre activité,<br />
ainsi que l’activation d’un bruit rose ou d’un son<br />
de vagues de l’océan pour se concentrer, celui du<br />
r<strong>et</strong>our de la voix ou des bruits externes. C<strong>et</strong>te appli<br />
peut aussi compter vos pas. Elle est plutôt bien faite<br />
dans l’ensemble, mais pas exempte de quelques<br />
bogues, ni totalement intuitive au premier abord.<br />
Ça tient dans les oreilles comme par <strong>mag</strong>ie<br />
<strong>et</strong> le son a également de la tenue<br />
Les <strong>écouteurs</strong> Jabra Elite Active 65t sont<br />
relativement gros <strong>et</strong> ne conviendront pas à toutes<br />
les oreilles, notamment celles dont les conques sont<br />
étroites. Par ailleurs, leurs performances sonores<br />
sont assez sensibles au choix des embouts. Jabra<br />
fournit seulement trois paires de tailles différentes,<br />
de type EarGel. Pour l’exercice en extérieur, si vous<br />
optez pour des embouts de taille un peu inférieure<br />
à vos conduits auditifs, vous n’aurez quasiment<br />
aucun r<strong>et</strong>our parasite des bruits de vos pas, vous<br />
entendrez mieux les bruits qui vous entourent, mais<br />
aurez peu de grave. En choisissant des embouts<br />
plus gros, on obtient un son plus équilibré, mais<br />
alors on entend un peu les bruits de ses pas. Il aurait<br />
été judicieux que Jabra fournisse d’origine plus<br />
d’embouts de tailles intermédiaires.<br />
Mais en dehors de ces éléments, ne boudons pas<br />
notre plaisir, car les Elite Active 65t sont vraiment<br />
excellents. La première fois qu’on s’apprête à les<br />
positionner dans ses oreilles, on pense qu’ils ne vont<br />
jamais y tenir. Puis on court 5 minutes, 15 minutes,<br />
une demi-heure... ils ne bougent presque pas !<br />
Leur forme <strong>et</strong> leurs p<strong>et</strong>its tétons qui avancent sur le<br />
dessus des tragus des oreilles sont vraiment bien<br />
trouvés. Autre gros point fort de ces <strong>écouteurs</strong>, leurs<br />
microphones destinés aux appels téléphoniques<br />
fonctionnent à merveille.<br />
La restitution sonore de la musique est également<br />
de très bon niveau. La dynamique n’est pas<br />
exacerbée, ni la puissance max, mais c’est fort<br />
plaisant à écouter. L’équilibre tonal est agréable <strong>et</strong><br />
naturel. Les timbres sont propres <strong>et</strong> d’une bonne<br />
définition. Ces <strong>écouteurs</strong> Jabra Elite Active 65t<br />
constituent l’un des meilleurs choix dans leur<br />
catégorie.<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> «true wireless» •Transmission : Blu<strong>et</strong>ooth<br />
5.0 jusqu’à 10 m •Transducteurs dynamiques de<br />
6 mm •Accessoires fournis : paires d’embouts EarGel de<br />
trois tailles différentes, câble USB de recharge, boîtier de<br />
rangement <strong>et</strong> de recharge<br />
•Autonomie : 5 heures (+ 10 heures avec le boîtier de<br />
recharge), temps de recharge total de 2 heures avec un<br />
adaptateur 500 mA, 1 h 30 d’autonomie supplémentaire<br />
avec une recharge de 15 min<br />
•Poids : 6,5 g pour l’écouteur gauche <strong>et</strong> 5,8 g pour<br />
l’écouteur droit<br />
Notre avis
18 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
JAYBIRD<br />
Run<br />
Jaybird, qui est une marque encore<br />
jeune, ne nous avait pas totalement<br />
convaincus avec ses premiers <strong>écouteurs</strong><br />
Blu<strong>et</strong>ooth Freedom Sprint, que nous<br />
avions testés en 2015. Elle a persévéré<br />
<strong>et</strong> s’est améliorée tout en gardant des<br />
partis pris assez marqués, comme elle le<br />
montre avec ses nouveaux modèles true<br />
wireless Jaybird Run.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
200 €<br />
Les Jaybird Run, qui paraissent très solides, sont<br />
relativement compacts <strong>et</strong> ne dépassent quasiment<br />
pas des oreilles. Ils sont fournis avec quatre jeux<br />
d’embouts en silicone interchangeables de tailles<br />
différentes. Leur maintien est assuré par de p<strong>et</strong>ites<br />
ail<strong>et</strong>tes souples, également interchangeables <strong>et</strong><br />
fournies en trois tailles. On peut choisir de ne pas<br />
utiliser ces dernières <strong>et</strong> les remplacer par les p<strong>et</strong>its<br />
anneaux de caoutchouc antidérapants eux aussi<br />
livrés. De c<strong>et</strong>te manière, les <strong>écouteurs</strong> Jaybird<br />
Run s’adaptent à de nombreuses morphologies<br />
d’oreilles <strong>et</strong> tiennent particulièrement bien en<br />
place. Ils n’ont pas bougé d’un iota pendant notre<br />
séance de running test intensif de trente minutes.<br />
Comme nous l’avions déjà remarqué lors de notre<br />
test des précédents <strong>écouteurs</strong> Jaybird, la distance<br />
de transmission Blu<strong>et</strong>ooth est courte <strong>et</strong> on peut<br />
perdre la connexion de temps en temps, lorsque le<br />
corps fait obstacle. C’est a priori un choix délibéré<br />
de la marque d’utiliser des émissions Blu<strong>et</strong>ooth de<br />
la puissance la plus faible possible, afin de réduire<br />
l’exposition de l’utilisateur aux ondes. Certes,<br />
mais on peut s’en agacer parfois. Il faut en tenir<br />
compte en plaçant par exemple son smartphone<br />
en brassard plutôt que dans une poche arrière de<br />
short. Néanmoins, ce problème est beaucoup moins<br />
marqué que sur les <strong>écouteurs</strong> Jaybird de première<br />
génération. La marque a fait de vrais progrès sur la<br />
stabilité de la liaison Blu<strong>et</strong>ooth.<br />
Pour le pilotage, le bouclier de chaque oreill<strong>et</strong>te<br />
Jaybird Run est un bouton multifonction. Il est un<br />
peu dur. On ne risque pas de le presser par erreur,<br />
mais une fois que l’on a compris qu’il existe, on<br />
n’éprouve plus aucune difficulté pour le trouver.<br />
Une appli sur smartphone donne en complément<br />
la possibilité d’ajuster le rendu sonore à partir<br />
d’un égaliseur, <strong>et</strong> de choisir la fonction du bouton<br />
de chaque écouteur.<br />
Sur le terrain, les Jaybird Run isolent assez bien<br />
(mais pas trop) des bruits extérieurs. Lorsqu’on<br />
court, on entend un peu la résonance des bruits de<br />
pas dans les <strong>écouteurs</strong>, mais cela reste modéré. Les<br />
microphones intégrés pour passer des appels sont<br />
assez limités <strong>et</strong> très sensibles aux bruits parasites.<br />
Pour téléphoner <strong>et</strong> être bien entendu, il vaut mieux<br />
être au calme <strong>et</strong> statique.<br />
La restitution sonore est assez dynamique, avec des<br />
graves qui ont de la présence. On aimerait que les<br />
timbres soient un peu plus propres, plus définis,<br />
mais cela reste tout à fait correct.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Protection : IPX4<br />
•Commandes : physiques (boutons multifonctions)<br />
•Autonomie : 4 + 8 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Appli de paramétrage : personnalisation des boutons <strong>et</strong><br />
égalisation<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, 4 paires<br />
d’embouts en silicone, 3 paires d’ail<strong>et</strong>tes souples, une<br />
paire d’anneaux en caoutchouc, une poch<strong>et</strong>te de<br />
rangement<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 8 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 71 g<br />
Notre avis
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20 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
JBL<br />
Free X<br />
La marque américaine JBL, dont la maison mère Harman est maintenant<br />
dans le giron de Samsung, tient une position forte sur le marché des<br />
enceintes <strong>et</strong> <strong>casques</strong> nomades. Ses modèles sans fil sont très appréciés<br />
tant pour leur son musclé que leurs prix souvent très attractifs, une rec<strong>et</strong>te<br />
à succès que la marque reprend ici pour ses premiers <strong>écouteurs</strong> zéro fil.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
130 €<br />
Les JBL Free X sont des <strong>écouteurs</strong> relativement<br />
compacts conçus pour se lover dans le creux des<br />
conques des oreilles. Ils sont fournis avec trois jeux<br />
d’embouts intra-auriculaires interchangeables de<br />
tailles différentes. Ils sont également accompagnés<br />
de deux paires de manchons qui perm<strong>et</strong>tent, en<br />
quelque sorte, de grossir les <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> de leur<br />
donner plus d’adhérence. Nous avons dû faire<br />
plusieurs essayages avant de trouver les embouts <strong>et</strong><br />
manchons qui conviennent à nos pavillons auditifs.<br />
Mais une fois le bon choix déterminé, les JBL Free<br />
X ont tenu correctement dans nos oreilles pour une<br />
séance de footing d’une demi-heure, sans que nous<br />
ayons besoin de les rem<strong>et</strong>tre en place trop souvent.<br />
Les JBL Free X sont positionnés à un prix attractif.<br />
Ils se veulent simples <strong>et</strong> efficaces, mais sont<br />
néanmoins fournis avec un boîtier de recharge <strong>et</strong><br />
de rangement, qui apporte 20 heures d’autonomie<br />
supplémentaire aux 4 heures des batteries intégrées<br />
aux <strong>écouteurs</strong>. Sur ce point, les Free X font<br />
beaucoup mieux que la plupart des concurrents,<br />
même deux fois plus chers.<br />
Quant aux commandes, elles vont à l’essentiel.<br />
Elles utilisent un gros bouton multifonction sur<br />
chaque oreill<strong>et</strong>te, placé au niveau du logo JBL. Elles<br />
perm<strong>et</strong>tent de changer de plage, prendre un appel,<br />
lancer ou m<strong>et</strong>tre en pause la musique, mais il n’y a<br />
pas de réglage de volume. Néanmoins, celui-ci peut<br />
se faire par le biais de la commande vocale de votre<br />
smartphone (Siri ou Google Assistant) avec lequel<br />
les JBL Free X sont compatibles.<br />
En ce qui concerne les performances, si la qualité<br />
de la captation du microphone installé dans<br />
l’écouteur droit est un peu juste, en revanche la<br />
restitution sonore est convaincante. On r<strong>et</strong>rouve la<br />
signature acoustique de JBL, qui se caractérise par<br />
des graves entraînants qui ont la pêche <strong>et</strong> des<br />
aigus brillants. La définition n’est pas très poussée,<br />
mais le son est relativement propre <strong>et</strong> la musique<br />
pulse bien, sans problème de stabilité de liaison<br />
Blu<strong>et</strong>ooth à signaler.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Protection : IPX5<br />
•Commandes : physiques (boutons multifonctions)<br />
•Autonomie : 4 + 20 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires<br />
d’embouts en silicone, 2 paires de manchons en silicone<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 6,5 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 98 g<br />
Notre avis
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22 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
180 €<br />
JVC<br />
HA-XC70BT<br />
JVC ne se fait pas remarquer dans le haut de<br />
gamme avec des modèles <strong>audiophiles</strong> de luxe.<br />
Il n’en demeure pas moins sur le podium des<br />
plus gros vendeurs de <strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong><br />
intra-auriculaires en France. Sa spécialité, ce<br />
sont en eff<strong>et</strong> les produits grand public affichant<br />
un excellent rapport qualité/prix, comme le<br />
JVC HA-S20BT <strong>et</strong> ses oreill<strong>et</strong>tes en forme de<br />
macarons colorés que nous avons testé c<strong>et</strong> été.<br />
De par c<strong>et</strong>te position, la marque japonaise ne<br />
pouvait rester insensible au succès massif que<br />
rencontrent les <strong>écouteurs</strong> true wireless. Elle<br />
nous en propose sa vision avec les HA-XC70BT<br />
orientés urbains <strong>et</strong> gros son. par Manuel Courbo<br />
Ces nouveaux <strong>écouteurs</strong> JVC entièrement sans<br />
fil sont tout à fait dans l’air du temps, car toutes<br />
les grandes marques, y compris les plus sages<br />
<strong>et</strong> conservatrices comme Sennheiser, Audio-<br />
Technica, Jabra ou Plantronics, ont sorti ou annoncé<br />
récemment un modèle d’oreill<strong>et</strong>tes true wireless.<br />
Extérieurement, ces <strong>écouteurs</strong> JVC HA-XC70BT ont<br />
une allure robuste <strong>et</strong> solide. Ils sont relativement<br />
compacts, recouverts d’un apprêt caoutchouteux<br />
mat <strong>et</strong> doux. Lorsqu’ils sont insérés dans les oreilles,<br />
leurs parties visibles laissent apparaître le symbole<br />
«XX», cerclé de rouge, signifiant «Xtreme Xplosive»<br />
<strong>et</strong> indiquant clairement la cible mark<strong>et</strong>ing de ces<br />
<strong>écouteurs</strong>.<br />
Les JVC HA XC 70BT sont livrés avec un p<strong>et</strong>it<br />
cylindre noir de 9 cm sur 4 cm. Ce boîtier de<br />
rangement <strong>et</strong> de recharge apporte 9 h d’autonomie<br />
supplémentaire en plus des 3 h d’autonomie des<br />
oreill<strong>et</strong>tes, ce qui se situe dans la moyenne basse<br />
de la catégorie. Grâce à son anneau en métal, ce<br />
boîtier peut se porter façon porte-clefs, par<br />
exemple attaché à un passant de ceinture.<br />
Chaque oreill<strong>et</strong>te JVC HA XC 70BT dispose d’un<br />
bouton multifonction sur le dessus de sa coque.<br />
Il est aussi possible de paramétrer les <strong>écouteurs</strong><br />
depuis leur application «JVC Headphones<br />
Manager» sur smartphone. C<strong>et</strong>te appli indique<br />
l’état de charge des <strong>écouteurs</strong>. Elle donne la<br />
possibilité d’accentuer les basses ou encore<br />
de faire biper un écouteur lorsqu’on l’a égaré.<br />
Naturellement pour que cela fonctionne, il faut que<br />
ledit écouteur soit bien allumé.<br />
À l’écoute, pour ne rien vous cacher, même en<br />
restant en mode «Flat», donc sans que les basses<br />
soient augmentées, ça tape déjà très fort avec<br />
ces JVC HA XC 70BT. Donc si vous êtes adepte de<br />
neutralité <strong>et</strong> de finesse, passez votre chemin, ce ne<br />
sont pas des <strong>écouteurs</strong> faits pour vous. Le registre<br />
médium est plutôt correct <strong>et</strong> détaillé. On remarque<br />
quelques pointes d’agressivité sur certaines<br />
tonalités dans les aigus <strong>et</strong> par moments, les graves<br />
peuvent avoir tendance à saturer. La restitution<br />
sonore est donc très typée.<br />
En revanche, pour ce qui est du confort <strong>et</strong><br />
du maintien, les JVC HA XC 70BT sont plus<br />
universels. Leur taille compacte leur perm<strong>et</strong> de<br />
trouver leur place dans la plupart des oreilles.<br />
Nous avons naturellement aussi testé la qualité<br />
de leur microphone pour la téléphonie. Celui-ci<br />
fournit des performances moyennes <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our<br />
de l’interlocuteur ne se fait que sur une oreill<strong>et</strong>te,<br />
comme c’est le cas souvent sur les produits d’entrée<br />
de gamme.<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Commandes : physiques (boutons multifonctions)<br />
•Appli de paramétrage : réglage du niveau du grave<br />
•Transducteur : dynamique de 5,8 mm<br />
•Accessoires fournis : 3 tailles d’embouts S/M/L, boîtier<br />
de rangement <strong>et</strong> de recharge, câble USB de recharge<br />
•Autonomie annoncée : 3 + 9 h avec le boîtier<br />
•Poids : 6 g par écouteur<br />
Notre avis<br />
•
ワ<br />
イ<br />
ヤ<br />
レ<br />
ス<br />
ヘ<br />
ッ<br />
ド<br />
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24 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
300 €<br />
MASTER & DYNAMIC<br />
MW07<br />
Les <strong>écouteurs</strong> true wireless ne sont-ils que<br />
des gadg<strong>et</strong>s qui doivent rester cantonnés à<br />
des modèles abordables ? À c<strong>et</strong>te question,<br />
le bureau de design de Manhattan, Master<br />
& Dynamic, répond par la négative. Ses<br />
oreill<strong>et</strong>tes MW07 sont i<strong>mag</strong>inées comme des<br />
bijoux de luxe <strong>et</strong> utilisent des transducteurs<br />
haut de gamme. par Pierre Stemmelin<br />
Livrés avec un joli p<strong>et</strong>it étui de rangement <strong>et</strong> de<br />
recharge en inox poli, ces <strong>écouteurs</strong> sont habillés de<br />
plaques en acétate translucide, taillées <strong>et</strong> lustrées à<br />
la main, disponibles en différentes teintes : écaille<br />
de tortue, bleu acier, terrazzo <strong>et</strong> noir mat. Ils ont<br />
effectivement l’allure de p<strong>et</strong>its bijoux <strong>et</strong>, pour être<br />
honnêtes, leur côté «je me la joue précieux» ainsi<br />
que leur prix élevé ne les faisaient pas partir avec un<br />
a priori positif pour ce test.<br />
Alors certes, la finition de leur étui de charge en<br />
inox <strong>et</strong> celle de leurs plaques décoratives ne sont<br />
pas les plus résistantes aux rayures, mais pour le<br />
reste, les Master & Dynamic MW07 nous ont fait très<br />
bon eff<strong>et</strong> tout au long de nos essais. Leur système<br />
de mini ail<strong>et</strong>tes souples sur l’arrière des oreill<strong>et</strong>tes,<br />
fournies en deux tailles, <strong>et</strong> leurs jeux d’embouts<br />
intra-auriculaires, livrés en cinq tailles, nous ont<br />
permis de parfaitement les chausser dans nos<br />
pavillons auditifs.<br />
Ces <strong>écouteurs</strong> ne sont pas explicitement conçus<br />
pour le sport. Mais ils sont protégés contre les<br />
projections d’eau (IPX4), <strong>et</strong> lors de notre séance<br />
de running test d’une demi-heure à la vitesse de 10<br />
à 12 km/h, ils n’ont pas bougé.<br />
Ils se sont donc révélés sûrs <strong>et</strong> confortables à porter.<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Protection : IPX4<br />
•Commandes : physiques (volume + bouton multifonction)<br />
•Autonomie : 3,5 + 10,5 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, 5 paires<br />
d’embouts, 2 paires de mini-ail<strong>et</strong>tes, poch<strong>et</strong>te de rangement<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 10 g chacun<br />
Notre avis<br />
Leur ergonomie est également bien conçue. Les<br />
Master & Dynamic MW07 m<strong>et</strong>tent automatiquement<br />
en pause la musique lorsqu’on les r<strong>et</strong>ire. Ils<br />
s’éteignent <strong>et</strong> s’allument tout seuls. L’oreill<strong>et</strong>te<br />
droite possède sur le dessus un p<strong>et</strong>it bouton<br />
multifonction <strong>et</strong> l’oreill<strong>et</strong>te gauche accueille, au<br />
même emplacement, deux touches de réglage de<br />
volume. L’utilisation est simple, presque évidente.<br />
En matière de performances sonores, les Master<br />
& Dynamic MW07 se montrent aussi d’une classe<br />
supérieure. Ils sont équipés de transducteurs haut<br />
de gamme de 10 mm à membrane en béryllium<br />
<strong>et</strong> cela s’entend. Pour des <strong>écouteurs</strong> zéro fil, la<br />
restitution est d’une très belle définition. Elle est un<br />
peu typée, caractérisée par un équilibre descendant<br />
qui donne beaucoup d’ampleur au grave <strong>et</strong> de la<br />
douceur aux aigus. Pour autant, le son n’est pas<br />
étouffé. Les basses sont nuancées <strong>et</strong> dynamiques.<br />
Les timbres sont suaves <strong>et</strong> élégants. Quand on<br />
pousse le volume, l’i<strong>mag</strong>e stéréophonique devient<br />
ample <strong>et</strong> majestueuse. Ces <strong>écouteurs</strong> Master &<br />
Dynamic MW07 sont une réussite.<br />
•
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...
26 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
PLANTR<strong>ON</strong>ICS<br />
BackBeat Fit 3100<br />
En matière de produits audio Blu<strong>et</strong>ooth,<br />
à l’instar de Jabra, Plantronics se pose<br />
comme une marque de référence <strong>et</strong><br />
l’une des plus expérimentées. Ainsi<br />
la société américaine a-t-elle pris<br />
son temps pour sortir ses premiers<br />
<strong>écouteurs</strong> true wireless destinés aux<br />
sportifs, mais elle ne s’est pas loupée.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
200 €<br />
Avec les Plantronics BackBeat Fit 3100, pas<br />
d’embouts <strong>et</strong> autres ail<strong>et</strong>tes interchangeables dans<br />
tous les sens que l’on risque d’égarer rapidement.<br />
Les <strong>écouteurs</strong> sont prêts à l’emploi : il n’est pas<br />
nécessaire de faire des tas d’essayages pour<br />
savoir quelles tailles d’accessoires conviennent à vos<br />
oreilles. Tous les éléments tiennent dans le boîtier<br />
de recharge. Même l’ultracourt câble USB/micro-<br />
USB, de 7,5 cm de long, prises comprises, a droit à<br />
sa poche de rangement à côté des <strong>écouteurs</strong>. Ce<br />
boîtier est recouvert d’un revêtement en similicuir<br />
qui le protège des chocs <strong>et</strong> se ferme par une<br />
ferm<strong>et</strong>ure Éclair. On ne craint pas qu’il s’ouvre <strong>et</strong> de<br />
perdre accidentellement une partie de son contenu.<br />
Les <strong>écouteurs</strong> Plantronics Fit 3100 sont munis<br />
d’arceaux tours d’oreilles souples <strong>et</strong> élastiques. Il<br />
s’agit de la solution qui assure la meilleure tenue<br />
<strong>et</strong> s’adapte le mieux à la plupart des oreilles. La<br />
partie des <strong>écouteurs</strong> qui entre dans les conques<br />
des pavillons auditifs est dotée d’un manchon<br />
caoutchouteux avec une p<strong>et</strong>ite trompe, pouvant<br />
tourner d’un huitième de tour, pour s’insérer<br />
parfaitement, mais très légèrement dans les<br />
conduits auditifs, sans donner de sensation intrusive.<br />
Pendant notre séance de running test intensif de<br />
plus d’une demi-heure, les Plantronics BackBeat Fit<br />
3100 ont tenu en place sans bouger. Nous n’avons<br />
jamais eu besoin de les replacer. Le seul reproche<br />
que l’on puisse leur faire concerne les p<strong>et</strong>ites<br />
boucles de maintien sur l’arrière des <strong>écouteurs</strong> qui<br />
peuvent à la longue chatouiller ou gratouiller.<br />
Les Plantronics BackBeat Fit 3100 combinent<br />
commandes tactiles <strong>et</strong> physiques. Il est possible<br />
de personnaliser ces commandes depuis l’appli<br />
BackBeat sous iOS <strong>et</strong> Android. Pour les maîtriser <strong>et</strong><br />
s’y r<strong>et</strong>rouver, cela demande un peu d’habitude.<br />
Sur le terrain, les microphones intégrés ne sont pas<br />
le point fort des BackBeat Fit 3100. Il vaut mieux<br />
ne pas être en train de courir ou en extérieur trop<br />
bruyant pour tenir une conversation téléphonique.<br />
Cependant, par rapport à la concurrence qui<br />
ne brille pas non plus dans ce domaine sur les<br />
<strong>écouteurs</strong> true wireless, cela reste correct.<br />
De son côté, la restitution sonore est plutôt<br />
plaisante. On n’obtient pas les superbes basses<br />
des Bose SoundSport ou la définition des Master<br />
& Dynamic MW07, mais compte tenu de leur prix<br />
attractif, les Plantronics BackBeat Fit 3100 s’en<br />
sortent pas mal du tout. Ils sonnent de façon<br />
agréable <strong>et</strong> équilibrée, avec une bonne dynamique.<br />
La stabilité de la liaison Blu<strong>et</strong>ooth est aussi de bon<br />
niveau <strong>et</strong> nous n’avons pas remarqué de décalage<br />
entre le son <strong>et</strong> l’i<strong>mag</strong>e en regardant des vidéos.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> true wireless à arceaux tours d’oreilles<br />
•Protection : IP57<br />
•Commandes : physiques <strong>et</strong> tactiles<br />
•Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Recharge rapide : 15 min. pour 1 h d’autonomie<br />
•Appli de paramétrage : personnalisation des commandes<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 11 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 109 g<br />
Notre avis
Ce <strong>mag</strong>azine vous est offert par<br />
<strong>mag</strong>.fr<br />
Plus de<br />
700 TESTS<br />
en ligne
28<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
150 €<br />
PSB<br />
M4U TW1<br />
La marque PSB Speakers n’est pas très connue<br />
en France. Pourtant, sa naissance remonte à<br />
1974, ce qui lui fait 44 ans. Elle fait partie<br />
du groupe canadien Lenbrook, également<br />
propriétaire de la marque Nad <strong>et</strong> de l’étoile<br />
montante de l’audio multiroom, Bluesound. On<br />
peut donc i<strong>mag</strong>iner qu’elle dispose de moyens<br />
conséquents dédiés à la recherche <strong>et</strong> au<br />
développement. Supposition qui se confirme<br />
avec le test de ces <strong>écouteurs</strong> «true wireless»<br />
ou «zéro fil» destinés aux sportifs.<br />
par Manuel Courbo<br />
Plus du tout de fil avec ce modèle PSB M4U TW1.<br />
Chaque oreill<strong>et</strong>te est totalement indépendante,<br />
intégrant son propre récepteur Blu<strong>et</strong>ooth <strong>et</strong> sa<br />
propre batterie. C<strong>et</strong>te dernière est habilement<br />
logée dans le fin arceau tour d’oreille de chacun des<br />
<strong>écouteurs</strong>. L’ensemble est donc discr<strong>et</strong> <strong>et</strong> surtout<br />
très léger : moins de 10 grammes par oreill<strong>et</strong>te.<br />
Contrairement aux autres modèles «true wireless»<br />
du marché, ces <strong>écouteurs</strong> PSB M4U TW1 sont livrés<br />
sans boîte de rangement qui ferait aussi office<br />
de boîtier de recharge. Cependant, grâce à leurs<br />
arceaux tour d’oreille, ils peuvent embarquer des<br />
batteries déjà conséquentes, assurant 5 heures<br />
d’autonomie. Leur tenue est en outre parfaite, donc<br />
idéale pour de l’activité physique. Le confort est<br />
bon. L’isolation phonique passive est très honorable.<br />
Seul p<strong>et</strong>it bémol, sur un sol dur <strong>et</strong> avec des<br />
chaussures mal amorties, on s’entend un tout p<strong>et</strong>it<br />
peu marcher, mais rien de rédhibitoire.<br />
Plusieurs fonctions (prise d’appel, pause, stop,<br />
morceau suivant…) sont accessibles sans avoir à<br />
sortir le smartphone de sa poche. Les commandes<br />
tactiles se pilotent via de p<strong>et</strong>its tapotements sur<br />
la partie extérieure des <strong>écouteurs</strong>, au niveau du<br />
p<strong>et</strong>it rond d’aluminium siglé PSB. C’est à la fois très<br />
pratique mais aussi un peu agaçant parfois. Si l’on<br />
a tendance à rem<strong>et</strong>tre régulièrement en place ses<br />
<strong>écouteurs</strong>, une fausse manipulation est vite arrivée.<br />
C’est une question d’habitude à prendre.<br />
Une restitution sonore moelleuse <strong>et</strong> définie<br />
Passons à la restitution maintenant… La scène<br />
sonore n’est pas démesurée, on ne ressent pas<br />
une grosse sensation d’espace, c<strong>et</strong>te perception<br />
est amplifiée par des aigus discr<strong>et</strong>s au profit de<br />
médiums <strong>et</strong> de graves plus présents <strong>et</strong> plus en<br />
avant, sensation qui est encore plus prononcée à<br />
bas ou très bas volume. À côté de cela, à l’écoute<br />
de certains morceaux que nous connaissons bien,<br />
ces <strong>écouteurs</strong> PSB M4U TW1 nous ont aussi paru<br />
très doux, très définis <strong>et</strong> capables de faire ressortir<br />
certains détails, jusque-là passés inaperçus, de<br />
manière étonnante.<br />
Même si nous avons un peu bataillé pour la mise en<br />
service <strong>et</strong> l’appairage des deux oreill<strong>et</strong>tes, ces PSB<br />
M4U TW1 vont bien dans le sens du marché, offrant<br />
une approche mixte urbaine <strong>et</strong>/ou sportive, en<br />
Blu<strong>et</strong>ooth, sans aucun fil. Ils sont à la fois pratiques,<br />
légers <strong>et</strong> sonnent correctement, pour un budg<strong>et</strong><br />
contenu de 150 €.<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires zéro fil<br />
•Blu<strong>et</strong>ooth 4.1 «True Wireless»<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 6 mm<br />
•Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 000 Hz<br />
•Autonomie annoncée en utilisation de 5 heures, temps<br />
de recharge 2 heures<br />
•Résistants à l’eau : indice de protection IPX5<br />
•Accessoires fournis : 4 tailles d’embouts silicone (SS, S,<br />
M, L), câble de recharge USB/mini-USB, étui de protection<br />
en simili cuir noir semi-rigide<br />
•Poids : 9,4 g chaque oreill<strong>et</strong>te<br />
Notre avis
VISO HP70
30 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
SAMSUNG<br />
Gear Icon X 2018<br />
Samsung a été l’un des premiers sur le marché à dégainer<br />
des <strong>écouteurs</strong> true wireless. Nous avions essayé en janvier<br />
2017 ses premiers <strong>écouteurs</strong> IconX <strong>et</strong> ils n’étaient, à notre<br />
goût, pas une réussite. Les modèles de seconde<br />
génération que nous testons ici semblent un peu<br />
plus intéressants.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
200 €<br />
Les <strong>écouteurs</strong> Samsung Gear IconX dans leur<br />
version 2018, de seconde génération, portent<br />
la référence SM-R140NZKAXEF (mieux vaut s’en<br />
souvenir pour ne pas risquer d’ach<strong>et</strong>er les mauvais).<br />
D’apparence fort sérieuse, ils sont disponibles en<br />
noir, gris ou rose. Comme leur nom l’indique, ils<br />
font partie de la gamme d’accessoires Gear du<br />
constructeur coréen <strong>et</strong> sont plutôt destinés à être<br />
utilisés en liaison avec un smartphone Samsung<br />
Galaxy tournant sous Android. Leur appli de<br />
paramétrage Samsung Gear perm<strong>et</strong> de verrouiller<br />
leurs panneaux de commande tactiles, de charger<br />
de la musique sur la mémoire interne de 3,4 Go,<br />
de créer des listes de lecture, de choisir entre cinq<br />
modes d’égalisation ou d’activer le suivi d’activité<br />
<strong>et</strong> le coaching sportif. C<strong>et</strong>te appli n’existe qu’en<br />
version Android <strong>et</strong> son interface n’est pas ultra<br />
intuitive. L’utilisation des Samsung Gear IconX<br />
depuis un appareil iOS reste possible, mais on perd<br />
une grande partie des fonctions. Pour charger <strong>et</strong><br />
gérer la musique sur les <strong>écouteurs</strong>, on peut alors<br />
passer par un ordinateur, mais là encore uniquement<br />
sous Windows <strong>et</strong> non sous MacOS.<br />
Les Samsung Gear IconX sont livrés avec trois paires<br />
d’embouts intra-auriculaires de tailles différentes <strong>et</strong><br />
trois paires de manchons à ail<strong>et</strong>tes souples. Nous<br />
n’avons pas eu de mal à trouver ceux correspondant<br />
aux dimensions de nos pavillons auditifs. Les<br />
<strong>écouteurs</strong> sont relativement compacts, tiennent<br />
plutôt bien en place lorsque l’on fait de l’exercice,<br />
ce qui n’était pas le cas des modèles de précédente<br />
génération. Ils devraient convenir à la plupart des<br />
oreilles.<br />
Nous n’avons pas noté de bruits parasites<br />
provoqués par le vent pendant nos essais en<br />
extérieur, cependant l’une des deux oreill<strong>et</strong>tes<br />
avait une fâcheuse tendance à ém<strong>et</strong>tre de p<strong>et</strong>its<br />
cliqu<strong>et</strong>is lors des secousses. Les microphones<br />
intégrés ne sont pas aussi efficaces que ceux des<br />
Apple AirPods, mais se défendent avec honneur<br />
lors d’une conversation téléphonique. Notre voix<br />
demeure audible <strong>et</strong> facilement compréhensible<br />
par l’interlocuteur même lorsque l’on est en train<br />
de courir en extérieur dans un lieu moyennement<br />
bruyant, sans avoir à forcer la voix.<br />
Enfin, la restitution sonore est correcte. Les<br />
performances ne sont pas <strong>audiophiles</strong>. Les timbres<br />
manquent de clarté dans le médium <strong>et</strong> sont un<br />
peu secs dans les aigus. Néanmoins, le son est<br />
d’un équilibre convenable <strong>et</strong> l’intelligibilité est<br />
suffisante. La liaison Blu<strong>et</strong>ooth est très stable, <strong>et</strong><br />
cela sur de grandes distances. Elle présente une<br />
p<strong>et</strong>ite latence, mais l’utilisation pour regarder de la<br />
vidéo n’est pas proscrite, le décalage entre son <strong>et</strong><br />
i<strong>mag</strong>e étant acceptable.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Commandes : tactiles (multifonctions)<br />
•Autonomie : 5 + 10 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni) en streaming depuis le smartphone,<br />
7+ 14 heures en mode autonome (lecture depuis la<br />
mémoire intégrée)<br />
•Appli de paramétrage : égaliseur, chargement <strong>et</strong> gestion<br />
de la musique, coaching sportif... (sous Android uniquement)<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, 3 paires<br />
d’embouts, 3 paires de manchons à ail<strong>et</strong>tes souples<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 7,5 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 70 g<br />
Notre avis
OV-BT TAN<br />
M-EARS-BT<br />
ROSE GOLD<br />
M-EARS RED<br />
WWW.METERSMUSIC.COM<br />
314 rue Paul Milliez<br />
94513 Champigny Sur Marne<br />
Tél : 01 55 09 18 35<br />
Fax : 01 55 09 15 31<br />
email : info@dea-international.com<br />
www.dea-international.com
32 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
S<strong>ON</strong>Y<br />
200 €<br />
WF-SP700N<br />
Sony n’en est plus à son coup d’essai en matière d’<strong>écouteurs</strong><br />
zéro fil. La marque japonaise propose pas moins de trois paires<br />
de modèles de ce type à son catalogue. Les WF-SP700N sont ses<br />
références les plus abordables destinées à la pratique sportive.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Ces <strong>écouteurs</strong> Sony WF-SP700N séduisent<br />
tout d’abord par leur style. Leurs coques en<br />
plastique reprennent la forme de gros haricots,<br />
déjà rencontrée sur de précédents modèles de la<br />
marque. Elles comprennent une partie en finition<br />
métallisée <strong>et</strong> on a le choix entre quatre versions :<br />
blanche, noire, jaune ou rose.<br />
Le boîtier de rangement <strong>et</strong> de recharge fourni<br />
paraît, en revanche, un peu «cheap» avec son<br />
capot rotatif en plastique léger. En outre, ce<br />
boîtier n’apporte que 9 heures d’autonomie<br />
supplémentaire ce qui, ajouté aux 3 heures<br />
d’autonomie des batteries intégrées aux <strong>écouteurs</strong>,<br />
donne un total un peu inférieur à la moyenne.<br />
Les Sony WF-SP700N sont fournis avec quatre jeux<br />
d’embouts interchangeables ainsi que deux paires<br />
d’ail<strong>et</strong>tes en silicone. Personnellement, nous avons<br />
eu du mal à trouver la combinaison adaptée à<br />
nos oreilles. Pendant nos séances de course à pied,<br />
un des deux <strong>écouteurs</strong> avait toujours tendance à<br />
se détacher. Par ailleurs, les eff<strong>et</strong>s microphoniques<br />
dus à la résonance des pas étaient assez marqués,<br />
idem pour la prise au vent, ces <strong>écouteurs</strong> en forme<br />
de gros haricots dépassant pas mal des pavillons<br />
auditifs. Nous avons aussi remarqué quelques<br />
artefacts (grésillements, clapotements) générés par<br />
le système antibruit actif de ces <strong>écouteurs</strong>.<br />
Une appli sous iOS <strong>et</strong> Android perm<strong>et</strong> de couper<br />
ce système antibruit, ainsi que de jouer sur des<br />
courbes d’égalisation basiques pour ajuster le rendu<br />
sonore des <strong>écouteurs</strong>. Il est également possible<br />
de passer du mode antibruit au mode «standard»<br />
ou «vocal» (sons extérieurs amplifiés) depuis le<br />
p<strong>et</strong>it bouton de l’écouteur gauche. Le bouton de<br />
l’écouteur droit, lui, sert à lancer ou m<strong>et</strong>tre en pause<br />
la musique, prendre un appel téléphonique ou<br />
activer la commande vocale du smartphone.<br />
La boîte d’emballage des Sony WF-SP700N porte la<br />
mention «Extra Bass». Celle-ci n’est absolument pas<br />
mensongère. Ces <strong>écouteurs</strong> délivrent beaucoup<br />
de niveau dans les graves. Lorsque l’on est<br />
amateur de musique Electro <strong>et</strong> pour le sport cela<br />
peut être sympa, car le rythme est ainsi très marqué.<br />
Néanmoins, dans le cadre d’une écoute plus<br />
audiophile, cela peut paraître un peu excessif. Les<br />
graves sont ici assez propres, mais ont tendance à<br />
masquer le reste du spectre, à étouffer la restitution<br />
sonore.<br />
Enfin, il est à noter que les WF-SP700N ne sont pas<br />
adaptés au visionnage de vidéos. La latence de leur<br />
liaison Blu<strong>et</strong>ooth induit beaucoup trop de décalage<br />
entre le son <strong>et</strong> l’i<strong>mag</strong>e.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires true wireless<br />
•Protection : IPX4<br />
•Commandes : physiques (boutons multifonctions)<br />
•Autonomie : 3 + 9 heures (avec le boîtier de rangement<br />
<strong>et</strong> recharge fourni)<br />
•Appli de paramétrage : égalisation, activation du mode<br />
antibruit<br />
•Accessoires fournis : câble USB de recharge, quatre<br />
paires d’embouts en silicone, deux paires d’ail<strong>et</strong>tes en<br />
silicone<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 7,5 g chacun<br />
•Poids du boîtier de charge avec <strong>écouteurs</strong> : 60 g<br />
Notre avis
DALI OBER<strong>ON</strong><br />
DALI OBER<strong>ON</strong> 5 (Frêne noir)<br />
Redécouvrez la <strong>mag</strong>ie de la musique<br />
En 1983, nous avons créé DALI avec pour mission de reproduire de la<br />
musique comme l’artiste l’a voulu. Entre-temps, nous avons beaucoup<br />
appris en 35 ans. Il y a des choses simples - comme l’usage du bois<br />
<strong>et</strong> du papier pour créer les cônes de haut-parleur à faible perte. Et<br />
certaines choses sont incroyablement complexes – par exemple<br />
comment éradiquer la distorsion dans des systèmes à aimant de fer.<br />
DALI OBER<strong>ON</strong> combine toute c<strong>et</strong>te sagesse <strong>et</strong> rend le son<br />
audiophile abordable <strong>et</strong> apporte le rêve d’une reproduction musicale<br />
parfaite à un public beaucoup plus large. Avec DALI OBER<strong>ON</strong>, nous<br />
vous invitons à découvrir vos chansons préférées - <strong>et</strong> à redécouvrir<br />
la <strong>mag</strong>ie de la musique.<br />
www.dali-speakers.com
SÉRIE DEN<strong>ON</strong> REAL-WOOD<br />
Stockez votre musique sur un lecteur numérique ou faites l’expérience du son immersif d’un disque analogique<br />
à la maison. En c<strong>et</strong>te époque où l’écoute musicale est devenue extrêmement diversifi ée, il est tout<br />
aussi important de profi ter de la meilleure expérience audio quelle que soit la plate-forme utilisée. C’est<br />
pourquoi nous avons lancé la série Denon Real-Wood, qui allie technologies de pointe <strong>et</strong> l’élégance du bois<br />
véritable pour un look nature dans l’air du temps tout en offrant un son moderne <strong>et</strong> haute-résolution. Les<br />
coques de c<strong>et</strong>te gamme de <strong>casques</strong> sont parfaitement adaptées au matériau du haut-parleur contenu à<br />
l’intérieur. Il en résulte une expérience audio plus naturelle combinée à la véritable immersion que seuls les<br />
<strong>casques</strong> d’écoute premium peuvent offrir.<br />
Découvrez la Série Denon Real-Wood :<br />
AH-D9200 AH-D7200 AH-D5200<br />
www.denon.fr
CASQUES<br />
HIFI
36 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
DEN<strong>ON</strong><br />
AH-D5200<br />
En 2017, Denon lançait l’AH-D7200 annonçant<br />
son r<strong>et</strong>our aux sources du bon casque audiophile<br />
traditionnel. Nous avions salué l’évènement d’un<br />
<strong>ON</strong>-topaudio Award. Depuis, la marque nippone a<br />
décliné ce casque en deux versions, une encore plus<br />
haut de gamme, référencée AH-D9200, <strong>et</strong> l’autre plus<br />
abordable, que nous testons ici.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
C<strong>et</strong>te déclinaison AH-D5200 est donc plus<br />
abordable, mais n’en demeure pas moins un casque<br />
haut de gamme. Son prix maximum conseillé est<br />
de 600 € (contre 800 € pour l’AH-D7200 <strong>et</strong> 1700<br />
€ pour l’AH-D9200). Malgré c<strong>et</strong>te réduction, de<br />
prime abord, le Denon AH-D5200 diffère assez<br />
peu de son aîné AH-D7200. L’élément différenciant<br />
le plus visible réside dans le bois utilisé pour les<br />
coques des oreill<strong>et</strong>tes. Il s’agit ici d’un bois un peu<br />
moins luxueux, en l’occurrence du zébrano dont la<br />
teinte est très sombre. Les coques de l’AH-D7200<br />
sont de leur côté en noyer <strong>et</strong> celles de l’AH-D9200<br />
sont en bambou japonais. Les peaux utilisées<br />
pour les coussin<strong>et</strong>s sont également un peu moins<br />
luxueuses. Il n’y a plus de surpiqûres en croisillons<br />
sous l’arceau. Pour le reste, l’AH-D5200 est<br />
extérieurement identique à l’AH-D7200. Il repend<br />
la même armature, tout en aluminium moulé <strong>et</strong> acier<br />
inoxydable, à la fois très solide <strong>et</strong> d’une ergonomie<br />
très bien pensée, qui apporte un très bon confort,<br />
malgré un poids respectable, comme nous avons<br />
pu le vérifier encore une fois pendant nos essais.<br />
Nous avons porté ce casque durant des heures<br />
sans ressentir de fatigue. Le poids est idéalement<br />
réparti entre l’arceau <strong>et</strong> les oreill<strong>et</strong>tes qui serrent<br />
juste ce qu’il faut. Les coussin<strong>et</strong>s asymétriques des<br />
oreill<strong>et</strong>tes comme celui de l’arceau sont en outre<br />
bien moelleux.<br />
En matière de confort, comparé au Focal Elegia, au<br />
Hifiman Ananda <strong>et</strong> au Sennheiser HD 820, le Denon<br />
AH-D5200 est celui que nous avons préféré.<br />
En parcourant les spécifications, on remarque aussi<br />
que les conducteurs du câble de raccordement<br />
amovible de l’AH-D5200 sont en cuivre de grade<br />
4N <strong>et</strong> non plus de grade 7N. Mais la plus grosse<br />
différence technique se situe certainement au<br />
niveau des transducteurs. Ils mesurent toujours 50<br />
mm de diamètre <strong>et</strong> leur membrane est toujours d’un<br />
profil similaire à celui d’un boomer d’enceinte Hifi.<br />
Mais, elle n’est plus en nanofibres ou biocellulose,<br />
mais en papier imprégné, ce qui s’avère d’ailleurs<br />
assez inhabituel sur un casque Hifi.<br />
600 €<br />
À l’écoute, le Denon AH-D5200 n’a donc pas tout à<br />
fait l’ampleur <strong>et</strong> l’aisance <strong>mag</strong>istrale de l’AH-D7200.<br />
La restitution est un peu moins dense dans les<br />
basses <strong>et</strong> plus brillante dans le haut du spectre.<br />
Elle est peut-être même un peu plus neutre <strong>et</strong><br />
moins typée. L’AH-D5200 n’en demeure pas moins<br />
un vrai casque HiFi Denon, capable de délivrer<br />
une i<strong>mag</strong>e sonore très vaste, avec des graves<br />
profonds <strong>et</strong> percutants. Pour un casque fermé,<br />
il offre une très belle sensation d’espace. Dès que<br />
l’on pousse le volume, la perspective s’ouvre, les<br />
timbres s’épanouissent. Même s’il n’en fait pas<br />
autant que son grand frère, le Denon AH-D5200<br />
est en mesure de donner à la musique des timbres<br />
rutilants. Il montre beaucoup de générosité sonore,<br />
ne paraissant jamais trop r<strong>et</strong>enu, n’essayant pas non<br />
plus d’être trop chirurgical.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires closes<br />
•Impédance : 24 ohms<br />
•Sensibilité : 103 dB/mW<br />
•Puissance max. admissible : 1800 mW<br />
•Réponse en fréquence : 5 Hz à 40 kHz<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 50 mm FreeEdge<br />
•Poids : 385 g<br />
•Câble : de 3 m à fiche mini-jack<br />
•Coussin<strong>et</strong> : en mousse à mémoire de forme habillée de<br />
cuir recyclé<br />
•Accessoires fournis : prise adaptateur jack 6,35 mm,<br />
housse de rangement<br />
Notre avis
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> c’est aussi...
38 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
FOCAL<br />
Elegia<br />
Consciencieusement <strong>et</strong> sûrement, Focal élargit sa<br />
gamme de <strong>casques</strong> construits en France autour de<br />
ses propres transducteurs. Après le modèle ouvert<br />
de référence Utopia, ses déclinaisons Clear <strong>et</strong> Elear<br />
plus grand public, ainsi que la version Clear Pro,<br />
voici le premier modèle clos, l’Elegia, lancé en<br />
octobre dernier. par Pierre Stemmelin<br />
«On ne change pas une rec<strong>et</strong>te qui marche».<br />
Ce proverbe, Focal l’applique en partie sur son<br />
nouveau casque Elegia <strong>et</strong> il a bien raison. L’arceau<br />
<strong>et</strong> les oreill<strong>et</strong>tes reprennent exactement les mêmes<br />
formes <strong>et</strong> la même architecture que les précédents<br />
modèles de la série, ici avec des branches (yokes)<br />
en aluminium. L’ensemble demeure un peu lourd.<br />
C’est l’un des seuls p<strong>et</strong>its défauts ergonomiques<br />
de ce casque. À la longue, il peut avoir tendance<br />
à légèrement «peser» sur le haut du crâne de<br />
son utilisateur. Cependant, il s’est délesté de<br />
20 grammes sur la balance par rapport à ses<br />
grands frères. Il pèse désormais 430 g d’après<br />
le constructeur (415 g sur notre balance). Il offre<br />
un bon confort grâce à ses coussin<strong>et</strong>s épais <strong>et</strong><br />
moelleux, ainsi qu’un très bon maintien.<br />
On peut donc envisager une utilisation nomade<br />
de ce casque Focal Elegia, d’autant qu’il est clos<br />
<strong>et</strong> isole donc partiellement des bruits extérieurs. Et<br />
c’est d’ailleurs là que se niche le gros changement.<br />
Les coques de ses oreill<strong>et</strong>tes ne sont plus des grilles<br />
métalliques ouvertes aux quatre vents, mais des<br />
pièces fermées en matériaux de synthèse. Leurs<br />
transducteurs utilisent le profil en «M» propre à<br />
Focal pour leur diaphragme de 40 mm en alliage<br />
d’aluminium/<strong>mag</strong>nésium. Ils sont conçus <strong>et</strong><br />
fabriqués par la marque elle-même, ce qui est<br />
très rare, <strong>et</strong> ont été spécialement optimisés ici<br />
pour fonctionner en charge fermée. On remarque<br />
aussi le soin particulier apporté à l’amortissement<br />
interne de c<strong>et</strong>te charge. Elle comporte, sur ses<br />
parois, une multitude de p<strong>et</strong>its picots moulés jouant<br />
le rôle de diffracteurs, ainsi qu’une chambre de<br />
décompression aménagée derrière la plaque en<br />
aluminium du logo que l’on voit de l’extérieur.<br />
À l’écoute, le Focal Elegia se distingue par sa<br />
transparence <strong>et</strong> sa rapidité, des qualités qui sont<br />
rarement l’apanage des <strong>casques</strong> fermés. La scène<br />
sonore est même d’une surprenante aération,<br />
donnant l’impression de grands espaces ouverts.<br />
La musique respire, s’exprime sans donner aucune<br />
impression de confinement. Les timbres sont<br />
particulièrement clairs <strong>et</strong> nuancés tout en procurant<br />
900 €<br />
un sentiment de grande richesse <strong>et</strong> présence. Le<br />
Focal Elegia est dynamique. Il peut se montrer très<br />
incisif, mais garde toujours beaucoup de distinction<br />
<strong>et</strong> fait preuve d’une superbe définition. On peut<br />
le trouver presque trop parfait <strong>et</strong> manquant de<br />
tempérament ou de rondeur dans le bas du spectre,<br />
mais sur le plan des performances techniques, il<br />
est inattaquable. Sa restitution est neutre, précise,<br />
d’une extrême propr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> il affiche une très haute<br />
tenue en puissance. Le Focal Elegia est une réussite,<br />
un casque clos de très haut niveau.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires closes<br />
•Impédance : 35 ohms<br />
•Sensibilité : 105 dB SPL pour 1 mW à 1 kHz<br />
•DHT : 0,1 % à 1 kHz pour 100 dB SPL<br />
•Réponse en fréquence : 5 Hz à 23 kHz<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm, à<br />
diaphragme en alliage d’aluminium <strong>et</strong> <strong>mag</strong>nésium <strong>et</strong> à<br />
profil en «M», bobine mobile d’environ 25 mm<br />
•Poids : 430 g<br />
•Câble : amovible de 1,2 m à gaine en textile tressé<br />
•Coussin<strong>et</strong>s : en mousse à mémoire de forme habillée de<br />
suède <strong>et</strong> feutrine<br />
•Accessoires fournis : prise adaptateur jack 6,35 mm,<br />
mall<strong>et</strong>te semi-rigide de rangement<br />
Notre avis
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40 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
FOSTEX<br />
TH900mk2<br />
Après en avoir essayé plusieurs, chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong> nous<br />
portons très haut dans notre estime les <strong>casques</strong><br />
Fostex. Le TH900mk2 en est le modèle à oreill<strong>et</strong>tes<br />
closes ultime. Il utilise les meilleurs transducteurs<br />
électrodynamiques Biodyna de la marque japonaise<br />
<strong>et</strong> se pare d’une finition dans la plus pure tradition de<br />
l’artisanat de luxe nippon. par Pierre Stemmelin<br />
C<strong>et</strong>te seconde version du TH900 reste très proche<br />
de la mouture originale. La principale différence<br />
tient dans le câble désormais détachable. Ce câble<br />
utilise des conducteurs en cuivre désoxygéné de<br />
grade 7N (pur à 99,99999 %) <strong>et</strong> un boîtier de prise<br />
en duralumin. Il peut être remplacé par un câble<br />
optionnel à liaisons symétriques. À l’intérieur du<br />
casque, les transducteurs électrodynamiques<br />
sont de type Biodyna (pour biodynamique). Ces<br />
transducteurs sont équipés de membranes de 50<br />
mm en biocellulose dont Fostex peut certainement<br />
revendiquer la paternité pour son utilisation dans<br />
le domaine des <strong>casques</strong> audio. Leurs moteurs<br />
sont extrêmement puissants puisque les aimants<br />
néodyme développent un flux <strong>mag</strong>nétique de 1,5<br />
Tesla au niveau de l’entrefer.<br />
Par rapport au modèle de précédente génération,<br />
la conception de l’arceau ne change pas <strong>et</strong> on<br />
y reconnaît la patte de Fostex, dont une grosse<br />
part de l’activité se concentre dans le secteur pro.<br />
La construction paraît toute simple, mais elle est<br />
particulièrement robuste. Il est possible de tordre<br />
l’arceau fortement, de le m<strong>et</strong>tre à plat, il revient<br />
toujours à sa forme initiale sans perdre de son<br />
élasticité. Les charnières en métal anodisé <strong>et</strong> les<br />
glissières en inox à cran de réglage très doux sont<br />
aussi très solides <strong>et</strong> d’une grande fiabilité.<br />
Pour le confort, il manque certes à notre goût un<br />
léger rembourrage supplémentaire sous l’arceau,<br />
mais le maintien <strong>et</strong> l’ergonomie sont bien pensés,<br />
avec une bonne répartition des masses <strong>et</strong> de la<br />
force de serrage. Les coussin<strong>et</strong>s des oreill<strong>et</strong>tes sont<br />
en mousse d’uréthane à mémoire de forme, habillés<br />
d’un cuir protéiné haut de gamme, très doux, réalisé<br />
à partir de membranes de coquilles d’œufs. Ils<br />
adoptent un profil asymétrique, légèrement plus<br />
épais sur l’arrière. Enfin, la touche de grand luxe<br />
vient des coques en bouleau japonais revêtues<br />
d’une feuille d’argent <strong>et</strong> de laque Urushi, réalisée<br />
selon une technique ancestrale japonaise à base<br />
de sève d’arbre - sans oublier le logo de la marque<br />
plaqué platine.<br />
L’extrême soin <strong>et</strong> l’amour portés à la conception du<br />
Fostex TH900mk2 se traduisent à l’écoute par une<br />
restitution teintée d’une infinité de subtilités. Pour<br />
1450 €<br />
les amateurs de grandes masses orchestrales, ce<br />
casque est royal, capable d’offrir une scène sonore<br />
très vaste, profonde <strong>et</strong> aérée tout en conservant<br />
beaucoup de précision dans le placement des<br />
interprètes. Le registre médium est d’une grande<br />
richesse. Les timbres des instruments acoustiques<br />
sont <strong>mag</strong>nifiques <strong>et</strong> sans coloration parasite. La<br />
définition est extrêmement poussée. Le Fostex<br />
TH900mk2 n’a en outre aucune mollesse. Il peut se<br />
montrer très incisif <strong>et</strong> percutant quand la musique<br />
le demande. Les aigus sont hyper précis <strong>et</strong> les<br />
graves sont à la fois d’une tenue <strong>et</strong> d’un modelé<br />
exemplaires. Le grain, la tension, les nuances que le<br />
Fostex TH900mk2 délivre dans les basses le classent<br />
parmi les tout meilleurs <strong>casques</strong> dans ce domaine.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires closes<br />
•Impédance : 25 ohms<br />
•Sensibilité : 100 dB pour 1 mW à 1 kHz<br />
•Puissance max. admissible : 1800 mW<br />
•Réponse en fréquence : 5 Hz à 45 kHz<br />
•Transducteurs : électrodynamiques Biodyna de 50 mm<br />
•Poids : 390 g<br />
•Câble : amovible de 3 m à gaine en textile tressé<br />
•Coussin<strong>et</strong>s : en mousse à mémoire de forme, habillés de<br />
cuir protéiné<br />
•Accessoires fournis : coffr<strong>et</strong> de rangement en bois, pied<br />
support de présentation<br />
Notre avis
42 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
HIFIMAN<br />
Ananda<br />
L’Ananda constitue l’une des plus récentes<br />
réalisations du spécialiste sino-américain des<br />
<strong>casques</strong> à transducteurs orthoplanar. Dérivé du<br />
modèle Edition X V2, il se veut encore plus facile à<br />
alimenter, plus facile à porter <strong>et</strong> plus abordable.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
Hifiman a été créé en 2007 à New York par le Dr.<br />
Fang, qui en est toujours le propriétaire. La société<br />
dispose de bureaux aux États-Unis, mais aussi en<br />
Chine pour la R&D, à proximité de ses unités de<br />
production. Dès le début, elle s’est spécialisée<br />
dans les baladeurs, les <strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> <strong>casques</strong><br />
purement <strong>audiophiles</strong>. Après une douzaine<br />
d’années d’existence, son catalogue comporte des<br />
dizaines de références, couronnées par un ensemble<br />
unique <strong>et</strong> totalement High End, le système<br />
Shangri-La, composé d’un casque à transducteurs<br />
électrostatiques <strong>et</strong> d’un ampli à tubes dédié, le tout<br />
à 50 k€.<br />
L’Ananda constitue le nouveau point d’entrée<br />
dans le haut de gamme chez Hifiman, puisque ses<br />
immenses oreill<strong>et</strong>tes reprennent la forme allongée,<br />
de section ovoïde, des modèles de référence HE<br />
1000 V2, Edition X V2 ou Arya. Il est équipé de<br />
transducteurs orthoplanar (ou orthodynamiques)<br />
propres à la marque. Les diaphragmes plats de<br />
ces transducteurs mesurent environ 9 cm de<br />
haut pour 7,5 cm de large. Ils sont de type NsD<br />
(Neo supernano Diapragm) 80 % plus fins que<br />
ceux des générations précédentes, d’après les<br />
dires d’Hifiman, avec une épaisseur comprise<br />
entre 1 <strong>et</strong> 2 microns. Ils ont été optimisés pour<br />
offrir un rendement très élevé (103 dB) pour des<br />
transducteurs orthoplanar <strong>et</strong> une impédance<br />
réduite, de 25 Ω, afin que l’on puisse les alimenter<br />
par n’importe quel p<strong>et</strong>it baladeur ou smartphone.<br />
Par rapport à l’Edition X V2, l’arceau de l’Ananda a<br />
était légèrement simplifié. Il a perdu l’articulation<br />
horizontale des oreill<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> il est plus arrondi. Sa<br />
conception fleure bon l’artisanat <strong>et</strong> toujours le look<br />
Steampunk. La structure, réalisée à partir de lames<br />
de métal cintrées, est maintenue sur le dessus par<br />
un large bandeau appui-tête en similicuir habillé<br />
de feutre sur l’intérieur. Malgré c<strong>et</strong> aspect un peu<br />
rustique, le Hifiman Ananda s’avère à l’usage d’un<br />
confort de bon niveau, se caractérisant par un poids<br />
<strong>et</strong> un serrage correctement répartis. Surtout, il nous<br />
a totalement emballés à l’écoute.<br />
La restitution sonore de l’Hifiman Ananda se<br />
caractérise par de très beaux timbres, une i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique très vaste, un médium ouvert,<br />
1000 €<br />
des aigus d’une grande douceur... des qualités<br />
que l’on r<strong>et</strong>rouve souvent sur les bons <strong>casques</strong><br />
orthoplanar. Mais, il nous a surpris par son énergie,<br />
sa nervosité, sa densité, son impact proches de ce<br />
qu’offrent les <strong>casques</strong> électrodynamiques clos les<br />
meilleurs dans ce domaine. Le Hifiman Ananda n’a<br />
pas c<strong>et</strong>te approche un peu trop lisse <strong>et</strong> effacée de<br />
beaucoup de modèles orthoplanar. Il est physique,<br />
intense, d’une rare aisance à moduler les basses.<br />
Il nous a délivré un groove envoûtant sur le morceau<br />
de Rap nonchalant «Spray» de Sneakk avec Tyga &<br />
YG. L’instrumental de «Song for Dream» d’Indochine<br />
était aussi d’une rare férocité, conciliant à la fois<br />
puissance, corps <strong>et</strong> énergie. Ce casque Hifiman<br />
Ananda est étonnant <strong>et</strong> va (dans le très bon sens) à<br />
l’encontre de ce à quoi on aurait pu s’attendre.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque orthodynamique à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires<br />
ouvertes<br />
•Impédance : 25 ohms<br />
•Sensibilité : 103 dB<br />
•Réponse en fréquence : 8 Hz à 55 kHz<br />
•Transducteurs : orthoplanar d’environ 9 x 7,5 cm<br />
•Poids : 399 g<br />
•Câbles : interchangeables, un de 1,5 m avec prise minijack<br />
coudée, un autre de 3 m avec prise jack 6,35 mm<br />
•Coussin<strong>et</strong>s : habillés de polyester micro-perforé <strong>et</strong><br />
similicuir<br />
Notre avis
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CASQUES<br />
SANS-FIL
46 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
AUDIO-TECHNICA<br />
ATH-M50xBT<br />
Pour concevoir ce casque Blu<strong>et</strong>ooth, la marque japonaise Audio-technica est partie d’un<br />
de ses best-sellers, l’ATH-M50x en version filaire, une référence très appréciée dans le<br />
domaine semi-pro ainsi que par les amateurs de DJing, mixage <strong>et</strong> Home Studio. Voyons<br />
si c<strong>et</strong>te version nomade, sans fil, a conservé toute son énergie.<br />
par Pierre Stemmelin
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong> 47<br />
200 €<br />
L’ATH-M50, dont la dernière version porte le suffixe<br />
«x», serait depuis plusieurs années (d’après nos<br />
sources) un «gros carton» d’Audio-technica<br />
<strong>et</strong> même le casque le plus vendu de la marque<br />
japonaise. Pour beaucoup d’amateurs de DJing <strong>et</strong><br />
de Home Studio, c’est le casque filaire de référence<br />
parmi les modèles abordables. Il est autant apprécié<br />
pour sa robustesse que pour ses performances,<br />
tandis que son prix officiel se situe bien en dessous<br />
de la barre de 150 €.<br />
La version sans fil que nous testons ici est<br />
naturellement un peu plus chère (200 €). Elle<br />
reprend le large arceau hyper résistant, les grosses<br />
glissières en matériau de synthèse renforcé par<br />
d’épaisses lames métalliques crantées ainsi que<br />
les énormes articulations qui pivotent dans tous<br />
les sens. Il est possible de m<strong>et</strong>tre à plat l’Audiotechnica<br />
ATH-M50xBT, de le replier en boule ou<br />
encore de r<strong>et</strong>ourner totalement les <strong>écouteurs</strong>.<br />
Les coques des oreill<strong>et</strong>tes ont en revanche été<br />
légèrement modifiées. Elles ont pris un peu<br />
d’épaisseur. C’est normal puisque sur c<strong>et</strong>te version<br />
sans fil, elles doivent accueillir l’électronique <strong>et</strong> la<br />
batterie qui est donnée pour une autonomie très<br />
importante : 40 h. L’ensemble est par conséquent<br />
un peu lourd ; 309 g (selon nos mesures), ce<br />
n’est pas négligeable pour un casque nomade.<br />
Heureusement, l’Audio-technica ATH-M50xBT<br />
compense cela par un très bon maintien. Ses<br />
coussin<strong>et</strong>s sont moelleux <strong>et</strong> confortables. Le casque<br />
serre assez fort les oreilles, ce qui procure une très<br />
bonne isolation par rapport aux bruits extérieurs.<br />
Sur le terrain, la restitution sonore est fidèle à<br />
l’i<strong>mag</strong>e du produit. La liaison Blu<strong>et</strong>ooth n’a pas une<br />
portée très importante, mais sa latence est limitée<br />
ce qui perm<strong>et</strong> de regarder une vidéo sans décalage<br />
marqué entre son <strong>et</strong> i<strong>mag</strong>e. Elle donne un équilibre<br />
chaleureux, légèrement physiologique. Le son n’est<br />
pas d’une définition ultra poussée, mais propose<br />
une bonne impression d’ampleur <strong>et</strong> d’espace. Il est<br />
très pêchu <strong>et</strong> vivant tout en conservant des aigus<br />
relativement doux <strong>et</strong> brillants. C’est convaincant<br />
<strong>et</strong> entraînant. Les performances sont de très bon<br />
niveau pour la catégorie de prix. Il est aussi possible<br />
de brancher l’Audio-technica ATH-M50xBT en filaire.<br />
L’équilibre tonal reste alors exactement le même<br />
qu’en Blu<strong>et</strong>ooth. Cependant, à partir d’un bon<br />
ampli casque, on gagne en résolution, en propr<strong>et</strong>é<br />
des timbres ainsi qu’en dynamique <strong>et</strong> en impact<br />
dans le grave. Les promesses sont plus que tenues.<br />
L’Audio-technica ATH-M50xBT est un casque à la<br />
restitution généreuse, chaleureuse <strong>et</strong> vivifiante, avec<br />
lequel on ne s’ennuie pas une seconde.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes circum-auriculaires closes,<br />
sans fil<br />
•Transmission : filaire (mode passif) ou Blu<strong>et</strong>ooth<br />
(AptX, AAC, SBC)<br />
•Batterie : 40 heures d’autonomie, 7 heures pour une<br />
charge totale (données constructeur)<br />
•Impédance : 38 Ω<br />
•Sensibilité : 98 dB<br />
•Réponse en fréquence : 15 Hz à 28 kHz<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 45 mm<br />
•Câble : amovible de 1,2 m avec commande <strong>et</strong> micro<br />
•Accessoires fournis : housse de rangement <strong>et</strong> câble USB<br />
de recharge<br />
•Poids : 310 g<br />
Notre avis
48 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
GRADO<br />
GW100<br />
Grado, le constructeur de <strong>casques</strong> audio de Brooklyn, connu pour son approche ultra<br />
vintage <strong>et</strong> son travail à l’ancienne, a créé la surprise à la rentrée 2018 en lançant<br />
son premier modèle sans fil. Le Grado GW100 est en eff<strong>et</strong> surprenant. Il travaille<br />
en charge ouverte, ce qui est assez unique pour un casque de vocation nomade. Il<br />
a l’apparence d’un jou<strong>et</strong> <strong>et</strong> pourtant à l’écoute il ne semble pas du tout gadg<strong>et</strong>.<br />
par Pierre Stemmelin
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong> 49<br />
Grado est une société familiale de dimension<br />
artisanale <strong>et</strong> cela se sent immédiatement lorsque<br />
l’on découvre le casque sans fil GW100. Son look<br />
rétro est sympa mais on ne peut pas dire que les<br />
plastiques de ses coques <strong>et</strong> charnières ont de<br />
quoi soulever des cris d’admiration. Si le dessin<br />
est proche de celui des <strong>casques</strong> filaires Grado<br />
SR80e ou SR125e, les pièces sont différentes.<br />
L’arceau est rembourré <strong>et</strong> les plastiques sont<br />
plus lisses, d’une finition moins valorisante.<br />
Avec les boutons de commande qui ont un<br />
peu de jeu, cela fait un peu léger. Mais cela<br />
présente un premier avantage. Le Grado<br />
GW100 est un poids plume. Il ne pèse que<br />
170 g, ce qui est intéressant pour un casque<br />
sans fil à vocation nomade. Et puis nous l’avons<br />
soumis à une batterie de tests de résistance. Nous<br />
l’avons tordu, aplati, tiré dans tous les sens. Cela<br />
n’a provoqué aucun craquement ni déformation.<br />
Ce casque Grado serait donc finalement bien plus<br />
solide qu’il n’y paraît. Ses glissières de réglage de<br />
hauteur sont en outre faciles à ajuster <strong>et</strong> tiennent<br />
très bien en place une fois réglées. Les mousses des<br />
oreill<strong>et</strong>tes sont certes très basiques <strong>et</strong> s’enlèvent<br />
facilement, mais elles assurent aussi une bonne<br />
adhérence, un bon maintien, évitant que le casque<br />
ne glisse lorsque l’on est en mouvement. Enfin, nous<br />
avons apprécié l’ergonomie des trois boutons de<br />
commandes, faciles à trouver à l’aveugle quand on<br />
porte le Grado GW100 sur la tête.<br />
Pour ce qui concerne l’aspect acoustique, si<br />
l’apparence est un peu différente, en revanche il<br />
y a quelque chose qui ne change pas, ce sont les<br />
transducteurs. On r<strong>et</strong>rouve les mêmes modèles<br />
électrodynamiques de haute qualité (Grado<br />
32N), de 42 mm de diamètre, sur le GW100 que<br />
sur les <strong>casques</strong> de la série Prestige de la marque.<br />
Ils travaillent comme d’habitude en charge<br />
ouverte. L’isolation phonique par rapport aux bruits<br />
extérieurs est donc modérée mais pas tout à fait<br />
nulle. Cela est lié à la présence des circuits <strong>et</strong> de la<br />
batterie de 320 mAh derrière les transducteurs, ainsi<br />
qu’à l’absence d’ouvertures périphériques sur leurs<br />
plaques support.<br />
Ce fonctionnement en charge ouverte apporte à<br />
l’écoute une i<strong>mag</strong>e sonore très ample, une très belle<br />
sensation d’espace, <strong>et</strong> une superbe dynamique.<br />
Nous l’avons comparé à plusieurs concurrents.<br />
En matière de design, le Grado GW100 n’est<br />
pas le plus impressionnant, mais il surclasse<br />
tout le monde par son naturel, sa force <strong>et</strong> sa<br />
générosité sonore. Avec ce casque en liaison<br />
Blu<strong>et</strong>ooth les voix <strong>et</strong> instruments acoustiques sont<br />
superbement timbrés, avec des tessitures à la fois<br />
riches <strong>et</strong> très vivantes. Le grave est rond mais n’a<br />
pas de mollesse. Il est ample tout en sachant être<br />
percutant. L’aigu est tout en douceur <strong>et</strong> élégance<br />
cristalline. La liaison Blu<strong>et</strong>ooth a une portée un<br />
peu limitée <strong>et</strong> présente une légère latence, mais<br />
ne dénature pas la restitution sonore tandis que<br />
les circuits du Grado GW100 sont relativement<br />
silencieux. La liaison filaire, qui fonctionne aussi<br />
lorsque la batterie est déchargée, apporte plus de<br />
définition, d’impact <strong>et</strong> de puissance, <strong>et</strong> conserve la<br />
superbe personnalité musicale de ce casque.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : casque à oreill<strong>et</strong>tes supra-auriculaires ouvertes,<br />
sans fil<br />
•Transmission : filaire (mode passif) ou Blu<strong>et</strong>ooth<br />
(4.2, AptX)<br />
•Batterie : 320 mAh, 15 heures d’autonomie (donnée<br />
constructeur)<br />
•Impédance : 32 Ω<br />
•Sensibilité : 99,8 dB<br />
•Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 42 mm,<br />
appairés à 0,5 dB<br />
•Câble : amovible de 1,2 m<br />
•Accessoire fourni : câble USB de recharge<br />
•Poids : 170 g (d’après notre balance)<br />
Notre avis<br />
295 €
50<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
NAD<br />
Viso HP70<br />
À l’origine anglaise, NAD est une marque<br />
iconique du secteur de la Hifi. Elle <strong>et</strong> très<br />
connue pour ses p<strong>et</strong>its amplis stéréo<br />
<strong>audiophiles</strong> à la fois performants <strong>et</strong><br />
abordables. Faisant maintenant partie du<br />
groupe canadien Lendbrook, en compagnie de<br />
PSB <strong>et</strong> de Bluesound, elle ne s’est mise aux<br />
<strong>casques</strong> <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> audio que récemment.<br />
Sa gamme est pour l’instant restreinte, mais<br />
elle a le mérite de proposer des modèles de<br />
conception originale, exclusifs NAD. Nous<br />
avons pu nous en rendre compte avec les Viso<br />
HP30 <strong>et</strong> HP50 <strong>et</strong> c’est encore une fois le cas<br />
avec ce haut de gamme Viso HP70, à la fois<br />
sans-fil <strong>et</strong> antibruit, qui cultive sa personnalité<br />
<strong>et</strong> sa différence.<br />
par Manuel Courbo<br />
Esthétiquement, ce nouveau casque Viso HP70 ne<br />
peut renier sa paternité. On r<strong>et</strong>rouve comme pour le<br />
HP50 la forme caractéristique des oreill<strong>et</strong>tes NAD, à<br />
panneau rectangulaire, courbé <strong>et</strong> aux coins arrondis.<br />
Mais le style s’est un peu affiné, notamment au<br />
niveau des rotules en acier poli beaucoup plus<br />
discrètes reliant les oreill<strong>et</strong>tes à l’arceau. Il est aussi<br />
plus urbain, troquant la finition «glossy» contre un<br />
revêtement mat, légèrement caoutchouteux <strong>et</strong> des<br />
habillages de coussin<strong>et</strong>s dans un cuir synthétique de<br />
très belle qualité.<br />
Les commandes du NAD Viso HP70 sont accessibles<br />
sur la tranche arrière de l’oreill<strong>et</strong>te droite. Trois<br />
boutons poussoir <strong>et</strong> à pression sont disponibles.<br />
Visuellement, ils ne sont pas très réussis (du moins,<br />
pour notre goût) <strong>et</strong> pas tout à fait à la hauteur de<br />
la classe de ce produit. Néanmoins, ces boutons<br />
présentent l’avantage d’être facilement repérables<br />
<strong>et</strong> reconnaissables à l’aveugle lorsque l’on porte le<br />
casque sur les oreilles.<br />
Un mix entre le flegme britannique <strong>et</strong><br />
l’esprit bucheron canadien<br />
Sur le terrain, le Nad Viso HP70 paraît sérieux,<br />
solide <strong>et</strong> tient bien en place. C’est vraiment un<br />
casque rassurant <strong>et</strong> confortable. En mode passif, il<br />
isole déjà pas mal des bruits extérieurs <strong>et</strong> le mode<br />
antibruit actif est d’une bonne efficacité. Ce n’est<br />
pas du même niveau que ce que l’on obtient à partir<br />
de références comme celles de Bose ou du Sony<br />
WH-1000MX2, mais les résultats sont au dessus de la<br />
moyenne. Nos essais dans le Métro parisien ont été<br />
tout à fait concluants.<br />
Le système antibruit a aussi pour eff<strong>et</strong> d’accroître<br />
de façon assez prononcée la présence dans les<br />
400 €<br />
basses fréquences. Néanmoins, même lorsqu’il<br />
est désactivé, des basses amples, profondes <strong>et</strong><br />
généreuses restent un des traits de caractère<br />
distinctif du NAD Viso HP70. Certains trouveront<br />
que ce n’est pas leur «tasse de thé». C’est normal,<br />
NAD n’est plus anglais, mais canadien. Et au<br />
Canada, la spécialité ce n’est pas le thé, mais le<br />
sirop d’érable. Le parallèle avec la tessiture sonore<br />
du Viso HP70 est facile. Les timbres sont très riches,<br />
sucrés, avec beaucoup de saveur <strong>et</strong> d’énergie.<br />
En même temps, cela rappe un peu. Il y a de la<br />
matière, de l’ampleur, de l’amertume <strong>et</strong> du corps.<br />
Le NAD HP70 est donc un casque de caractère.<br />
Cela peut déplaire, mais aussi beaucoup plaire, car<br />
son caractère n’est pas du tout monocorde. Il a des<br />
nuances, des subtilités, de la finesse tout étant très<br />
généreux <strong>et</strong> expressif.<br />
Spécifications<br />
•Type : casque circum-auriculaires fermé, sans-fil<br />
<strong>et</strong> antibruit<br />
•Transmission : Blu<strong>et</strong>ooth (compatible AptX HD)<br />
ou filaire<br />
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm<br />
•Autonomie annoncée de 18 h, temps de charge de 1 h 30<br />
•Réponse en fréquence (-3 dB) : 15 Hz à 20 kHz<br />
•Accessoires fournis : câble mini-jack, câble de charge<br />
USB, mall<strong>et</strong>te de rangement en similicuir, pince cravate,<br />
adaptateur avion <strong>et</strong> jack 6,35 mm<br />
•Poids : 320 g<br />
Notre avis
Pro<br />
La Haute Fidélité<br />
Démocratique<br />
Véritable condensé de technologies, le DAC<br />
Streamer iDSD Pro offre des performances<br />
musicales inégalables à ce prix. Connexion<br />
USB3.0, AES/EBU, BNC + Synchro Horloge.<br />
Puces Burr Brown BitPerfect (DSD1024).<br />
Ampli casque 4000mW à tubes (GE5670).<br />
Sorties Transistors ou Tube. Compatible AirPlay,<br />
DLNA...
LE S<strong>ON</strong> PRO<br />
JBL SANS FIL<br />
OREILLETTES<br />
SANS FIL JBL<br />
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ÉCOUTEURS<br />
IN-EAR-M<strong>ON</strong>ITOR
54<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
AUDEZE<br />
iSine 10<br />
Vous aimez le son. C’est lui qui compte avant tout pour vous. Vous cherchez de la<br />
nouveauté, de nouvelles sensations en matière d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires ? Les<br />
Audeze iSine 10 sont certainement faits pour vous. En tous les cas, en ce qui nous<br />
concerne, ils nous ont grave fait de l’eff<strong>et</strong>.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
400 €<br />
Audeze, c’est la marque audiophile californienne<br />
qui monte, qui monte. Elle est âgée d’à peine plus<br />
de dix ans. D’après ce que raconte la légende, elle<br />
serait née dans un garage de l’Orange County, de la<br />
rencontre de Sankar Thiagasamudram <strong>et</strong> Alexander<br />
Rosson, les deux fondateurs, avec l’ingénieur P<strong>et</strong>e<br />
Uka. Ce dernier a développé pour la NASA un<br />
nouveau type de film ultra mince <strong>et</strong> résistant, idéal<br />
pour la conception de membranes de transducteurs<br />
orthoplanar. L’affaire s’est ensuite concrétisée avec<br />
l’arrivée de Dragoslav Colich, spécialiste de 30 ans<br />
de ce type de transducteurs. Depuis, Audeze se<br />
concentre exclusivement sur les modèles équipés<br />
de transducteurs orthoplanar <strong>et</strong> ne cesse d’innover<br />
dans ce domaine. La marque s’est tout d’abord fait<br />
connaître dans les milieux <strong>audiophiles</strong> initiés avec<br />
de gros <strong>casques</strong> Hifi, ensuite auprès des mélomanes<br />
migrateurs avec des modèles nomades plus stylés<br />
<strong>et</strong> clos (ce qui n’est pas la règle en général avec<br />
l’orthoplanar). On parle aussi beaucoup d’elle dans<br />
le secteur du gaming depuis un an <strong>et</strong> l’arrivée du<br />
Mobius. Enfin, à la rentrée 2017, Audeze a lancé les<br />
iSine, les premiers <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires de<br />
type orthoplanar.<br />
Des <strong>écouteurs</strong> façon vaisseau «Enterprise»<br />
de «Star Trek» sur les oreilles<br />
L’iSine 10 que nous testons ici est le modèle du<br />
milieu d’une famille de trois paires d’intra-auriculaires
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
55<br />
orthoplanar. Une version très haut de<br />
gamme à 3000 € existe aussi, mais dans la<br />
série Audeze LCD.<br />
Les oreill<strong>et</strong>tes de l’iSine 10, comme celles<br />
des autres modèles, se présentent sous la forme<br />
de grandes cages en plastique hexagonales, d’un<br />
peu plus de 1 cm d’épaisseur <strong>et</strong> d’environ 3 cm<br />
de large, qui renferment les transducteurs<br />
orthoplanar. Ces transducteurs sont<br />
constitués d’une membrane plane<br />
conductrice, très fine, placée devant une<br />
série de barreaux aimantés, selon le<br />
principe Fluxor propre à Audeze. L’onde arrière<br />
est filtrée <strong>et</strong> amortie par un treillis acoustique. À<br />
l’avant, des trompes se finissant par des embouts<br />
intra-auriculaires se chargent de diriger le son vers<br />
les tympans de l’utilisateur.<br />
L’Audeze iSine 10 est livré avec un câble standard<br />
amovible <strong>et</strong> en option avec un second câble de<br />
type Lightning, intégrant un boîtier DAC/ampli/<br />
microphone pour se brancher à un appareil iOS.<br />
En raison de leur taille importante, ces <strong>écouteurs</strong><br />
dépassent beaucoup des oreilles. Ils n’isolent par<br />
ailleurs que modérément des bruits extérieurs. Des<br />
ail<strong>et</strong>tes souples <strong>et</strong> arceaux tours d’oreilles sont<br />
livrés pour vous aider à les faire tenir. À la première<br />
utilisation, c’est un peu déroutant <strong>et</strong> il faut pas mal<br />
tâtonner pour trouver la bonne manière d’enfiler<br />
l’Audeze iSine 10.<br />
Un espace, une aisance, une sensation<br />
de puissance acoustique... normalement<br />
inconciliables avec des intra-auriculaires<br />
Pour notre part, après plusieurs essayages, nous<br />
avons opté pour les arceaux tours d’oreilles qui<br />
offrent un très bon maintien y compris pour la<br />
balade <strong>et</strong> ne provoquent pas trop de gêne. Une<br />
fois c<strong>et</strong>te étape un peu laborieuse franchie, nous<br />
avons totalement adhéré à l’expérience sonore<br />
que l’Audeze iSine 10 nous a fait vivre. Il délivre des<br />
timbres amples chaleureux, très doux, accompagnés<br />
d’une spatialisation sidérante pour une paire<br />
d’<strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires. À tel point que sur<br />
l’introduction du morceau «For Once and for All» de<br />
l’album «Mesquite Suite» de Lucky Brown & The S<br />
Gs, nous nous sommes demandé quelques instants<br />
si ce n’étaient pas les enceintes en face de nous qui<br />
diffusaient le jeu de la contrebasse.<br />
Alors qu’habituellement les <strong>écouteurs</strong> intraauriculaires<br />
procurent une scène sonore relativement<br />
confinée, intériorisée au niveau de la boîte crânienne,<br />
l’Audeze iSine 10 est capable sur certains passages<br />
de briser ce cadre. Il manque légèrement de piqué<br />
dans le médium, mais sa restitution est totalement<br />
envoûtante, très naturelle <strong>et</strong> fluide. Elle peut se<br />
montrer nerveuse lorsque c’est nécessaire, plus<br />
cajoleuse à d’autres moments avec toujours une<br />
superbe exploration des basses fréquences ainsi<br />
qu’un sentiment exquis de puissance acoustique,<br />
d’espace <strong>et</strong> d’aisance.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires filaires<br />
•Impédance : 24 ohms<br />
•Sensibilité : 110 dB/1 mW<br />
•Niveau <strong>et</strong> puissance max. : 130 dB SPL <strong>et</strong> 3 watts<br />
•Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz<br />
•Transducteurs : orthoplanar de 30 mm, aimants néodyme,<br />
système Fazor <strong>et</strong> Fluxor, membrane Uniforce<br />
•Poids : 22 g les deux <strong>écouteurs</strong> sans câble<br />
•Câbles : interchangeables, un câble standard de 1,5 m <strong>et</strong><br />
un câble de 1,5 m Cipher Lightning en option<br />
•Accessoires fournis : housse de rangement des accessoires,<br />
trois paires d’embouts en silicone, 2 paires<br />
d’ail<strong>et</strong>tes souples de maintien, 2 paires d’arceaux tours<br />
d’oreilles<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Confort<br />
Musicalité
56 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
CHORD & MAJOR<br />
9’13 Classical<br />
L’écoute d’un des produits de c<strong>et</strong>te<br />
jeune marque d’origine taïwanaise<br />
est une première chez <strong>ON</strong>-<strong>mag</strong>.<br />
Pourtant, nous avions déjà repéré<br />
Chord & Major il y a quelques<br />
années sur un salon de la HiFi<br />
parisien, pour l’esthétique soignée,<br />
le style original <strong>et</strong> la qualité<br />
apparente de construction de ses<br />
<strong>écouteurs</strong>. Comme on dit, «tout vient<br />
à point à qui sait attendre».<br />
par Manuel Courbo<br />
220 €<br />
La gamme Chord & Major se compose de six paires<br />
d’<strong>écouteurs</strong>, toutes réalisées à partir du même<br />
dessin de base. Entre les différentes paires, seuls les<br />
matériaux utilisés changent. Selon les modèles, les<br />
coques des oreill<strong>et</strong>tes marient des pièces en métal<br />
anodisé noir, doré ou argenté avec des tubes en<br />
bois clair, ambré, teinté ou encore habillé de fibre<br />
de carbone.<br />
La philosophie de Chord & Major consiste à<br />
proposer des <strong>écouteurs</strong> accordés à votre style de<br />
musique préféré. Ainsi, chaque paire correspondelle<br />
à une tonalité ou un genre différent : Electro,<br />
Classique, Rock, Jazz, Ballade ou World Music.<br />
La paire d’<strong>écouteurs</strong> Chord & Major 9’13 que nous<br />
avons testée est annoncée à la fois comme la mieux<br />
adaptée à la musique Classique, mais aussi, comme<br />
nous a indiqué le représentant de la marque : «la<br />
plus à l’aise pour la restitution de la majorité des<br />
styles musicaux».<br />
Pour ce qui est de la présentation des Chord &<br />
Major 9’13, c’est tout simplement remarquable.<br />
Les <strong>écouteurs</strong> sont livrés dans une belle boîte en<br />
bois. Le rangement à l’intérieur est très élégamment<br />
orchestré. On peut juste ém<strong>et</strong>tre une réserve quant<br />
à la finesse de l’ensemble des câbles. Néanmoins,<br />
ce n’est pas forcement l’épaisseur d’un câble qui<br />
fait sa résistance dans le temps. Ce sont plus sa<br />
souplesse <strong>et</strong> son aptitude à subir les mouvements<br />
ou les torsions qui garantissent sa longévité <strong>et</strong><br />
sur ce point, ces câbles, malgré leur finesse, ne<br />
semblent pas avoir de faiblesse particulière.<br />
À l’écoute, les Chord & Major 9’13 Classical sont<br />
d’une grande finesse. Ils distillent plein de p<strong>et</strong>its<br />
détails. Ils révèlent une multitude de p<strong>et</strong>ites<br />
sonorités brèves <strong>et</strong> furtives, que l’on découvre<br />
sur des morceaux pourtant bien connus. C’est<br />
agréablement surprenant. La scène sonore est<br />
relativement large. Les timbres sont plutôt bien<br />
équilibrés. Le registre bas-médium <strong>et</strong> les basses<br />
sont assez tendus <strong>et</strong> dégraissés par rapport à ce<br />
que l’on a l’habitude d’entendre à partir de certains<br />
<strong>écouteurs</strong> plus chaleureux, mais ce n’est pas pour<br />
nous déplaire.<br />
Sur le morceau «The Curse» d’Agnes Obel où l’on<br />
r<strong>et</strong>rouve en simultané la voix, un piano, un violon<br />
<strong>et</strong> un violoncelle, avec des sons clairs d’un côté,<br />
d’autres très furtifs, tandis que le violoncelle attaque<br />
dans le bas du spectre, la restitution du Chord<br />
& Major Classical est d’une belle définition, sans<br />
confusion.<br />
Sur le titre «A Whiter Shade of Pale» d’Annie<br />
Lennox, on admire la belle finesse du clavecin en<br />
entrée de morceau. C’est clair <strong>et</strong> brillant, mais<br />
sans aucune agressivité. Le clavecin s’installe sur la<br />
gauche <strong>et</strong> le rythme électronique tient parfaitement<br />
la droite. Ensuite, la voix d’Annie Lennox monte<br />
haut, très haut avec puissance <strong>et</strong> sans flancher. Les<br />
enchaînements, les superpositions des différents<br />
instruments <strong>et</strong> de la voix passent avec aisance.<br />
Pour conclure, les Chord & Major 9’13 ne laissent<br />
pas indifférent. Beaux, légers, confortables, ils<br />
procurent une belle restitution sonore sur tous<br />
les styles de musique. Ils sont pleins de qualités<br />
acoustiques <strong>et</strong> valent largement le prix auquel ils<br />
sont proposés.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires filaires (sans microphone<br />
ni commande)<br />
•Sensibilité : 96 dB<br />
•Impédance : 21 ohms<br />
•Accessoires fournis : 3 paires d’embouts, housse de<br />
rangement, enrouleur de câble, outil de n<strong>et</strong>toyage,<br />
coffr<strong>et</strong> en bois<br />
•Poids : 25 g<br />
Notre avis
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong> 57<br />
ERDRE AUDIO<br />
D202<br />
Nous avons déjà testé les <strong>écouteurs</strong><br />
D201G de c<strong>et</strong>te jeune marque<br />
nantaise. Erdre Audio revient<br />
maintenant avec les D202, des intraauriculaires<br />
toujours «classiques»,<br />
à liaison filaire <strong>et</strong> aux prestations<br />
sonores très travaillées.<br />
par Manuel Courbo<br />
100 €<br />
Esthétiquement, ces nouveaux <strong>écouteurs</strong> Erdre<br />
Audio D202 reprennent les mêmes rec<strong>et</strong>tes que<br />
les précédents modèles : d’élégantes coques en<br />
alliage d’aluminium de grade 6063 anodisé noir, des<br />
câbles habillés d’une gaine plastique qui limitent<br />
certains emmêlages en cas de rangement rapide<br />
peu précautionneux <strong>et</strong> un microphone accompagné<br />
d’un bouton de commande unique pour l’utilisation<br />
avec un smartphone.<br />
La grosse différence entre ces deux paires<br />
d’<strong>écouteurs</strong> (D201G <strong>et</strong> D202), d’apparence proche,<br />
se trouve à l’intérieur, au niveau de l’amortissement<br />
de la charge. Dans chacune des coques de leurs<br />
oreill<strong>et</strong>tes, les Erdre Audio D202 disposent<br />
d’un module ETL (Embedded Transmission<br />
Lineband). Celui-ci consiste en une pièce chargée<br />
d’absorber l’onde arrière du transducteur afin<br />
qu’elle ne revienne pas, par phénomène de<br />
rebond, aux oreilles de l’utilisateur, après avoir<br />
traversé la membrane dudit transducteur. Dixit le<br />
fabricant, en «absorbant ces ondes précédemment<br />
rebondissantes, cela perm<strong>et</strong> de n<strong>et</strong>toyer le son<br />
<strong>et</strong> de diminuer considérablement l’écho <strong>et</strong> les<br />
distorsions».<br />
Sur le terrain, après une p<strong>et</strong>ite période de rodage,<br />
nous avons comparé les <strong>écouteurs</strong> Erdre Audio<br />
D202 à nos modèles de référence, placés dans la<br />
même zone de prix. Les D202 n’ont pas eu peur<br />
de la confrontation, bien au contraire. Ils se sont<br />
même montrés plus clairs, plus aérés, plus précis<br />
<strong>et</strong> très détaillés. Le seul p<strong>et</strong>it bémol concerne la<br />
scène sonore que nous aurions aimée un tout p<strong>et</strong>it<br />
peu plus vaste.<br />
Sur le morceau Soul/Rap d’Aloe Blacc «I Need<br />
A Dollar», qui reprend des sonorités venues des<br />
années 1960/70, mélangeant instruments à vent,<br />
accords de guitare basse lancinants, <strong>et</strong> de voix<br />
très claire <strong>et</strong> bien dessinée, les Erdre Audio D202<br />
procurent un rendu très propre, sans confusion.<br />
Tous les instruments, <strong>et</strong> ils sont nombreux, trouvent<br />
leur place aux côtés de la belle voix d’Aloe Blacc.<br />
Le chanteur est bien centré. La basse <strong>et</strong> la batterie<br />
s’installent un peu en r<strong>et</strong>rait à droite, tandis que les<br />
différents instruments à vent passent de gauche à<br />
droite. Le tout est très bien restitué.<br />
Au départ, nous avons pas mal tâtonné (comme<br />
d’habitude) sur le très important choix de la bonne<br />
taille d’embouts afin d’assurer le parfait couplage<br />
intra-auriculaire. Une fois c<strong>et</strong>te étape passée, les<br />
Erdre Audio D202 se sont révélés simples, faciles <strong>et</strong><br />
efficaces. Ils nous ont accompagnés pendant de très<br />
longues heures <strong>et</strong> ne nous ont jamais déçus. Ils<br />
sont confortables, toujours très agréables à écouter<br />
<strong>et</strong> ne s’avèrent pas fatigants. Ils sont livrés avec une<br />
p<strong>et</strong>ite housse de rangement ronde bien conçue <strong>et</strong><br />
très protectrice. Le tout pour moins de 100 €, c’est<br />
une offre réellement audiophile <strong>et</strong> intéressante.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires fermés<br />
•Transducteurs : dynamiques de 9,2 mm + modules ETL<br />
•Sensibilité : 111 dB<br />
•Impédance : 16 Ω ±15 %<br />
•Câble de liaison fixe anti emmêlage avec microphone <strong>et</strong><br />
commande à un bouton<br />
•Accessoires fournis : 3 paires d’embouts en silicone lisse<br />
de tailles différentes, une paire d’embouts en silicone<br />
à double frange, une paire d’embouts en mousse à<br />
mémoire de forme, une poch<strong>et</strong>te de rangement ronde<br />
de 8 cm de diamètre sur 3 cm de haut environ avec ferm<strong>et</strong>ure<br />
à zip<br />
•Poids : 19 g<br />
Notre avis
58 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
SHURE<br />
KSE1200<br />
M<strong>et</strong>tre des transducteurs orthoplanar dans une paire d’<strong>écouteurs</strong><br />
intra-auriculaires, comme le fait Audeze sur ses iSine, c’est déjà osé.<br />
Y placer de vrais transducteurs électrostatiques l’est encore plus.<br />
C’est pourtant ce qu’a fait Shure, le champion originel des <strong>écouteurs</strong><br />
ultra haut de gamme, tout d’abord sur ses modèles KSE1500 puis<br />
sur les KS1200 que nous testons ici. par Pierre Stemmelin<br />
2000 €
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong> 59<br />
Il y a une douzaine d’années, m<strong>et</strong>tant à profit<br />
son expérience dans le domaine des oreill<strong>et</strong>tes<br />
de scène professionnelles, Shure lançait les<br />
E500 <strong>et</strong> se positionnait comme précurseur du<br />
marché des <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires haut<br />
de gamme. Il était le premier grand constructeur<br />
à montrer que ces p<strong>et</strong>its bouts de plastique<br />
pouvaient être autre chose que<br />
des haricots chanteurs de piètre<br />
qualité <strong>et</strong> devenir de vrais produits<br />
<strong>audiophiles</strong>. Pour cela, ses E500,<br />
qui étaient commercialisés à près de<br />
500 € (une somme qui semblait énorme<br />
pour ce type de produit), utilisaient un système à<br />
triple transducteurs à armature balancée. Depuis,<br />
Shure n’a eu de cesse de conserver le «lead» sur le<br />
secteur des <strong>écouteurs</strong> très haut de gamme, de type<br />
IEM (In-Ear Monitor). En 2015, nous avons ainsi eu<br />
l’occasion de tester les Shure SE846 qui, pour nous,<br />
établissaient un «nouveau standard». Mais Shure ne<br />
s’est pas arrêté en si bon chemin <strong>et</strong>, pour aller plus<br />
loin en matière de performances, a décidé depuis<br />
de s’essayer aux transducteurs électrostatiques.<br />
Un transducteur de ce type a pour particularité<br />
d’être doté d’un diaphragme extrêmement fin<br />
<strong>et</strong> léger, tendu entre deux grilles (stators) qui le<br />
maintiennent en équilibre, l’attirant vers l’avant ou<br />
l’arrière en fonction des variations du signal audio.<br />
Il ne s’agit pas tout à fait d’un phénomène<br />
électro<strong>mag</strong>nétique, mais plutôt électrostatique.<br />
Normalement, un transducteur de ce type a<br />
une surface importante, mais Shure a réussi à le<br />
miniaturiser sous la forme d’un disque d’à peine 1<br />
cm de diamètre.<br />
Il nécessite en outre que ses stators soient<br />
maintenus sous tension en permanence. Les Shure<br />
KSE1200 sont donc accompagnés d’un p<strong>et</strong>it boîtier<br />
d’alimentation fonctionnant sur batterie sur lequel<br />
on doit raccorder la source. Ce boîtier dispose<br />
d’un réglage de volume <strong>et</strong> joue également le<br />
rôle d’ampli casque. Sur les modèles plus haut de<br />
gamme, Shure KSE1500, il ajoute la fonction de<br />
DAC USB compatible iOS <strong>et</strong> Android.<br />
Avec leur boîtier <strong>et</strong> leurs gros câbles munis de<br />
gaines tours d’oreilles, les Shure KSE1200 sont donc<br />
contraignants à utiliser, mais l’expérience en vaut<br />
la chandelle.<br />
À l’écoute, ils distillent un son d’une pur<strong>et</strong>é<br />
extrême. On découvre le grain des voix ou les<br />
timbres des basses avec une acuité inédite. La<br />
restitution est d’une transparence <strong>et</strong> d’une rapidité<br />
que l’on n’obtient pas avec les technologies de<br />
transducteurs standard. L’absence de coloration,<br />
de traînage en est même presque perturbante.<br />
Seuls les tympans semblent sollicités <strong>et</strong> absolument<br />
pas l’écoute par conduction osseuse. Bien que les<br />
basses soient présentes, le son paraît très clair, très<br />
rapide, totalement dégraissé. Aidé par l’isolation<br />
phonique très poussée des KSE1200, chaque<br />
détail d’un enregistrement, le moindre souffle<br />
est perceptible. Les <strong>écouteurs</strong> à transducteurs<br />
électrostatiques de Shure définissent donc une<br />
nouvelle dimension sonore à la fois intrigante <strong>et</strong>,<br />
acoustiquement, totalement hypnotisante.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : <strong>écouteurs</strong> intra-auriculaires filaires avec boîtier<br />
d’alimentation<br />
•Transducteurs : électrostatiques d’environ 10 mm de<br />
diamètre<br />
•Autonomie de la batterie du boîtier : 12 heures (donnée<br />
constructeur)<br />
•Tension <strong>et</strong> courant de sortie du boîtier : ± 200 V DC, ≤1 mA<br />
•Sensibilité : 113 dB SPL/mW<br />
•Réponse en fréquence : 10 Hz à 50 kHz<br />
•Isolation phonique : jusqu’à 37 dB<br />
•Taille du boîtier : 93 x 57 x 21 mm<br />
•Poids des <strong>écouteurs</strong> : 44 g les deux <strong>écouteurs</strong> avec câble<br />
•Poids du boîtier : 156 g<br />
•Câble : solidaire des <strong>écouteurs</strong>, de 92 cm avec connecteur<br />
Lemo pour raccordement au boîtier<br />
•Accessoires fournis : mini-mall<strong>et</strong>te de rangement pour le<br />
casque, le câble <strong>et</strong> les accessoires ; 2x câbles mini-jack de<br />
15 cm <strong>et</strong> 92 cm ; pince cravate ; 2 bandes en caoutchouc<br />
élastique pour accrocher le boîtier à un smartphone ou<br />
baladeur ; 8 paires d’embouts en mousse <strong>et</strong> silicone ;<br />
adaptateur jack 6,35 mm<br />
Notre avis
Japonais<strong>et</strong>High-Techdepuis1973<br />
TH<br />
TE<br />
RP<br />
Sérieaudiophile Sérienomade Sérieprofessionnel<br />
www.hamysound.com<br />
Tél.:0147884702<br />
informations<strong>et</strong>pointsdevente
LES<br />
SOURCES
62<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
CHORD ELECTR<strong>ON</strong>ICS<br />
Hugo 2<br />
Le Chord Hugo 2 est un appareil audiophile haut de gamme très atypique. Décoré<br />
de boules lumineuses de toutes les couleurs, il est à la fois un DAC ultra Hi-res <strong>et</strong> un<br />
ampli casque, aussi bien adapté à un usage sédentaire au sein d’une chaîne HiFi que<br />
nomade. Il utilise en outre des algorithmes de conversion que l’on ne r<strong>et</strong>rouve chez<br />
aucun autre constructeur.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
2400 €<br />
Nous avions testé le Chord Hugo de première<br />
génération en 2014. Sur c<strong>et</strong>te nouvelle version, les<br />
changements sont nombreux ; il ne s’agit pas d’une<br />
simple p<strong>et</strong>ite mise jour. Cela touche l’esthétique,<br />
l’ergonomie <strong>et</strong> aussi les circuits. Si le format du<br />
boîtier, de la taille d’un étui à cigares, est quasiment<br />
le même, les fonctions, les possibilités <strong>et</strong> les<br />
performances ont beaucoup évolué. Désormais, à<br />
partir de son entrée USB, le Chord Hugo 2 accepte<br />
les flux audionumériques d’une résolution montant<br />
jusqu’en 32 bits/768 kHz en PCM <strong>et</strong> jusqu’au<br />
DSD512 (octuple DSD échantillonné 22,57 MHz)<br />
en natif. Son ampli casque, travaillant en classe<br />
A, a également légèrement gagné en puissance.<br />
Il délivre une puissance de sortie de l’ordre de 1<br />
watt sous 8 Ω, 740 mW sous 32 Ω <strong>et</strong> 94 mW sous<br />
300 Ω. L’impédance de sortie étant très basse (0,25<br />
Ω) <strong>et</strong> le rapport signal/bruit très élevé (126 dBA),<br />
cela lui perm<strong>et</strong> virtuellement d’alimenter tout type<br />
d’<strong>écouteurs</strong> jusqu’aux plus sensibles, ainsi que les<br />
gros <strong>casques</strong> gourmands jusqu’aux modèles pros<br />
d’une impédance de 600 Ω.<br />
Désormais, l’appareil est également<br />
télécommandable, ce qui facilite son intégration<br />
dans une chaîne HiFi, ainsi que son pilotage. Il<br />
intègre deux batteries de 2600 mAh, des modèles
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
63<br />
Enix Energies conçus sur mesure. Elles lui<br />
perm<strong>et</strong>tent d’être nomade pour accompagner<br />
un ordinateur portable, mais l’isolent aussi des<br />
perturbations du courant secteur. En eff<strong>et</strong>, le port<br />
USB de recharge est indépendant de celui dédié au<br />
flux audionumérique <strong>et</strong> le Chord Hugo 2 est équipé<br />
d’un système de gestion intelligent de l’alimentation.<br />
Il peut rester constamment raccordé au courant<br />
secteur <strong>et</strong> dans ce cas, ses batteries jouent le rôle<br />
d’étage tampon.<br />
Une drôle de bête audiophile <strong>et</strong> un feu<br />
d’artifice de couleurs qu’il faut apprivoiser<br />
Conçu <strong>et</strong> fabriqué au Royaume-Uni, le Chord Hugo<br />
2 est d’une apparence étonnante. Son coffr<strong>et</strong>,<br />
littéralement taillé dans un bloc d’aluminium<br />
massif, est orné d’un p<strong>et</strong>it hublot monté d’un verre<br />
acrylique grossissant <strong>et</strong> de commandes ressemblant<br />
à des billes enchâssées, en polycarbonate mat,<br />
laiteux <strong>et</strong> translucide. Lors de la mise en fonction,<br />
c<strong>et</strong> ensemble s’illumine <strong>et</strong> clignote de toutes les<br />
couleurs. C’est un véritable feu d’artifice, jusqu’à<br />
ce que chaque commande adopte une teinte fixe.<br />
Le hublot, lui, s’éclaire <strong>et</strong> laisse voir les circuits<br />
internes dès qu’une source numérique est reconnue.<br />
Le tableau est fort réussi <strong>et</strong> donne une allure<br />
féérique. Cependant, cela demande aussi une<br />
certaine habitude pour s’y repérer. À chaque source,<br />
chaque niveau de volume, chaque mode de filtrage<br />
numérique correspond une couleur différente. Les<br />
inscriptions accompagnant les quatre boutons à<br />
pression latéraux sont en outre très discrètes, tandis<br />
que la mol<strong>et</strong>te de volume, ressemblant à un œil sur<br />
le dessus de l’appareil, n’en comporte même pas.<br />
Consulter la notice d’emploi (très succincte) n’est<br />
donc pas inutile au début.<br />
La télécommande fournie avec le Chord Hugo 2 est<br />
en revanche plus claire <strong>et</strong> semble, comparativement,<br />
beaucoup plus terre à terre. Cela fait la balance.<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type : DAC <strong>et</strong> ampli casque sédentaire ou nomade<br />
•Flux numériques supportés : jusqu’en PCM 32 bits/768<br />
kHz <strong>et</strong> DSD512<br />
•Entrées numériques : USB audio, optique Toslink, double<br />
prise mini-jack coaxiale, Blu<strong>et</strong>ooth AptX<br />
•Sorties analogiques : mini-jack 3,5 mm, jack 6,35 mm,<br />
paire de RCA (niveau Ligne 3 V ou variable)<br />
•Puissance de sortie casque : 1050 mW sous 8 Ω, 740 mW<br />
sous 32 Ω, 94 mW sous 300 Ω<br />
•Impédance de sortie : 0,25 Ω<br />
•Rapport signal/bruit : 126 dBA<br />
•Diaphonie (séparation des canaux) : 135 dB à 1 kHz sous<br />
300 Ω<br />
•Alimentation <strong>et</strong> recharge : par USB, boîtier secteur<br />
5 V/2,1 A fourni<br />
•Autonomie : environ 7 heures<br />
•Autres accessoires fournis : 2x câbles USB, 2x câbles<br />
optiques, télécommande<br />
•Poids : 450 g<br />
•Dimensions : 130 x 100 x 21 mm<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Ergonomie<br />
Musicalité
64 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
Une restitution sonore<br />
qui allie corps, puissance<br />
<strong>et</strong> très haute résolution<br />
Un appareil très<br />
sérieux doté d’algorithmes<br />
de conversion propriétaires que<br />
l’on ne rencontre chez aucune autre marque<br />
Malgré son apparence originale, sur le plan<br />
technique, le Hugo 2 est un produit extrêmement<br />
sérieux. Contrairement à l’écrasante majorité des<br />
autres constructeurs, même d’appareils les plus haut<br />
de gamme, Chord a la particularité de concevoir ses<br />
propres convertisseurs audionumériques. C’est l’un<br />
des acteurs les plus à la pointe dans ce domaine.<br />
Aussi le Hugo 2 n’utilise-t-il pas de puce «toute faite»<br />
de chez Texas Instruments ou ESS Technology pour<br />
traiter le signal numérique. Au lieu de cela, il fait<br />
appel à un processeur programmable Xilinx Artix<br />
7 (XC7A15T de type FPGA). À partir d’algorithmes<br />
conçus par l’équipe de Chord, avec à sa tête Rob<br />
Watts, ce processeur pilote, pour chaque canal,<br />
10 générateurs d’impulsion sur 49 152 niveaux<br />
d’intensité différents.<br />
Malgré c<strong>et</strong>te débauche de moyens, le circuit<br />
du Chord Hugo 2 reste très épuré, adoptant<br />
une disposition symétrique des canaux droit <strong>et</strong><br />
gauche extrêmement propre. Tout est réalisé en<br />
composants de surface <strong>et</strong> l’étage de sortie casque<br />
est en composant discr<strong>et</strong>. Il travaille en classe A, à<br />
partir d’un montage push-pull de p<strong>et</strong>its transistors<br />
bipolaires (PN2222A <strong>et</strong> PN2907A).<br />
Le Chord Hugo 2 peut tout aussi bien être<br />
raccordé à un casque qu’à une chaîne HiFi<br />
ou à des enceintes amplifiées pour lesquelles<br />
il jouera le rôle de préampli puisque sa sortie<br />
analogique sur prises RCA peut avoir un niveau fixe<br />
ou variable. Il accepte cinq sources numériques<br />
: une optique TosLink, deux sur sa double liaison<br />
coaxiale/mini-jack, une USB <strong>et</strong> une sans fil depuis son<br />
récepteur Blu<strong>et</strong>ooth AptX intégré.<br />
Sur le terrain, nous avons apprécié son réglage<br />
de volume particulièrement doux <strong>et</strong> progressif.<br />
La restitution nous a frappés par son corps, sa<br />
puissance. Avec le Chord Hugo 2, les timbres<br />
ont énormément de matière. Les instruments <strong>et</strong><br />
chanteurs ont une présence physique rare. Nous<br />
avons été totalement conquis par le grain de la<br />
ligne rythmique basse mélangée à des chœurs sur<br />
l’intro de «I Like That» de Janelle Monáe. En outre,<br />
c<strong>et</strong>te assise dans le grave, c<strong>et</strong>te matière dans le<br />
registre médium ne s’exercent pas au détriment du<br />
haut du spectre. Ce dernier a lui aussi beaucoup<br />
de consistance tout en étant ouvert <strong>et</strong> aérien. Cela<br />
est valable aussi bien lorsque le Chord Hugo 2<br />
est utilisé comme DAC simple pour une chaîne<br />
HiFi que comme ampli casque. Contrairement au<br />
modèle de précédente génération, nous n’ém<strong>et</strong>tons<br />
aucun bémol ici concernant la sortie casque. Au<br />
contraire, le Chord Hugo 2 a poussé comme jamais<br />
le Fostex TH900mk2 que nous avions en test. C<strong>et</strong>te<br />
électronique anglaise de poche est peut-être un peu<br />
déroutante quant à l’ergonomie de ses commandes,<br />
mais elle développe une sublime énergie, une<br />
dynamique puissante, parfaitement maîtrisée, tout<br />
en offrant une excellente sensation d’ampleur,<br />
d’espace stéréo bien construit, de spatialité.<br />
•
GRADO<br />
GW100<br />
WIRELESS –BLUETOOTH<br />
SIEA - 323 ch des Plaines – Bât D – 06370 Mouans Sartoux – tel 04.93.47.03.06<br />
www.3d-lab-av.com
66<br />
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
COW<strong>ON</strong><br />
Plenue L<br />
Cowon est le leaders ex aequo du marché des baladeurs<br />
<strong>audiophiles</strong> (l’autre étant Astell & Kern). Entre ses modèles<br />
haut de gamme Plenue <strong>et</strong> l’entrée de gamme iAudio, son<br />
catalogue comporte une quinzaine de lecteurs audio portables<br />
adaptés à tous les besoins, tous les goûts <strong>et</strong> toutes les bourses,<br />
de 80 à 2000 €. Nous testons ici son Plenue L, son baladeur le<br />
plus avancé, celui qui fait tout <strong>et</strong> doit normalement repousser<br />
les limites de l’entendement sonore. par Pierre Stemmelin<br />
2000 €<br />
Capable de lire presque tous les formats de fichiers<br />
audio, doté d’une mémoire intégrée de 256 Go que<br />
l’on peut étendre jusqu’à la doubler en ajoutant<br />
une carte micro-SD, le Cowon Plenue L est pour<br />
commencer un appareil bijou. Son châssis usiné<br />
dans la masse, en alliage métallique haut de gamme<br />
micropoli, anodisé or rose, est superbe, orné de ses<br />
deux p<strong>et</strong>ites mol<strong>et</strong>tes cerclées de rouge avec bases<br />
lumineuses enchâssées. Le dos lisse en verre sculpté<br />
à l’intérieur, d’une finition façon fibre de carbone<br />
tressée, donne également une allure très luxueuse.<br />
Pour protéger ce bijou électronique à vocation<br />
nomade, Cowon a la bonne idée de fournir avec<br />
le Plenue L un étui Dignis en cuir italien haut de<br />
gamme, façonné de manière artisanale en Toscane.<br />
Simple d’utilisation, mais aux possibilités<br />
de lecture <strong>et</strong> de personnalisation sonore<br />
presque infinies<br />
Le Cowon Plenue L est compatible avec un nombre<br />
étendu de formats de fichiers sonores, qu’ils soient<br />
de type très compressé, vraie qualité CD, Hi-res<br />
lossless ou sans aucune compression. En PCM, il<br />
accepte jusqu’à 32 bits/384 kHz <strong>et</strong> en DSD, il monte<br />
jusqu’à 11,2 MHz en natif, soit le DSD256.<br />
Muni d’un bel écran AMOLED tactile de 3,7 pouces,<br />
le Cowon Plenue L est un appareil déconnecté.<br />
Cela peut paraître un peu incongru à notre époque,<br />
mais c’est aussi un gage de durabilité. L’interface<br />
utilisateur propriétaire ne propose que quelques
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
67<br />
options de personnalisation esthétique. En l’absence<br />
de Wi-Fi, on ne peut pas se connecter à un service<br />
de musique en ligne ni installer d’application tierce.<br />
Il n’est donc pas possible de polluer le logiciel de<br />
l’appareil, de provoquer des bogues <strong>et</strong> le risque<br />
d’obsolescence de l’interface est beaucoup plus<br />
limité.<br />
Les éventuelles <strong>et</strong> rares mises à jour de l’interface<br />
ainsi que l’importation des fichiers audio s’effectuent<br />
tout simplement en reliant le Plenue L à un<br />
ordinateur en USB. L’appareil s’affiche alors comme<br />
un périphérique de stockage sur lequel il suffit de<br />
glisser ce que l’on veut y copier.<br />
Le Cowon Plenue L est donc conçu pour écouter<br />
de la musique, de préférence à partir de fichiers<br />
audio de la meilleure qualité possible, <strong>et</strong>... rien<br />
d’autre. Mais cela n’interdit pas de s’amuser avec<br />
ses réglages. De très nombreuses possibilités<br />
de personnalisation sonore constituent un des<br />
signes distinctifs des baladeurs de la marque sudcoréenne<br />
<strong>et</strong> le Plenue L n’échappe pas à la règle. Les<br />
processeurs J<strong>et</strong>Effect 7 <strong>et</strong> BBE+ intégrés proposent<br />
d’innombrables combinaisons. L’utilisateur a accès à<br />
un égaliseur paramétrique perm<strong>et</strong>tant de jouer sur<br />
le niveau, la fréquence d’intervention, le facteur de<br />
surtension de 10 bandes. Il a le loisir d’y combiner à<br />
sa guise les eff<strong>et</strong>s BBE, Mach3Bass ou 3D Surround<br />
ou encore divers modes d’eff<strong>et</strong>s de Chorus <strong>et</strong><br />
Reverb, chacun ajustable sur 10 niveaux d’intensité.<br />
Les réglages de plusieurs profils utilisateurs différents<br />
peuvent être mémorisés (jusqu’à 16), auxquels<br />
s’ajoutent une cinquantaine de profils prédéfinis.<br />
Pendant l’écoute, ces différents profils peuvent être<br />
désactivés ou très facilement sélectionnés à la volée<br />
à l’aide de la mol<strong>et</strong>te de gauche du Plenue L. C<strong>et</strong>te<br />
mol<strong>et</strong>te multifonction peut aussi être paramétrée<br />
pour servir de sélecteur entre sept filtres numériques<br />
ou zapper de plage.<br />
Le nec plus ultra des composants<br />
électroniques actuels<br />
Le Cowon Plenue L intègre une batterie de 3050<br />
mAh qui lui offre une dizaine d’heures d’autonomie.<br />
Pour concevoir ses circuits, la marque sud-coréenne<br />
n’y est pas allée par quatre chemins <strong>et</strong> a sélectionné<br />
une puce considérée comme l’une des meilleures<br />
puces de conversion actuelles, une ES9038Pro<br />
de type 8 canaux HyperStream II de chez ESS<br />
Technology, associée à deux horloges numériques de<br />
haute précision (TCXO = temperature-compensated<br />
crystal oscillator) une pour les fréquences multiples<br />
de 44,1 kHz <strong>et</strong> l’autre pour les fréquences multiples<br />
de 48 kHz.<br />
L’étage de sortie casque fait appel à des composants<br />
de la série SoundPlus de Texas Instruments, dont<br />
certainement des amplis Op OPA1622.<br />
uuu<br />
Spécifications<br />
•Type : baladeur audio Hi-res<br />
•Écran : tactile AMOLED de 3,7 pouces, 480 x 800 pixels<br />
Mémoire : 256 Go, extensible jusqu’à 512 Go par carte<br />
micro-SD<br />
•Batterie : 3050 mAh/3,7 V<br />
•Processeur : ARM Cortex Dual-core 1,2 GHz<br />
•Port de charge <strong>et</strong> transfert micro-USB<br />
•Sorties audio : mini-jack 3,5 mm analogique asymétrique/<br />
numérique optique, jack 4,4 mm analogique symétrique<br />
•Niveau de sortie : 2,1 V RMS en asymétrique, 4,05 V RMS<br />
en symétrique<br />
•Impédance de sortie : 0,9 Ω en asymétrique <strong>et</strong> 1,8 Ω en<br />
symétrique<br />
•Formats de fichiers compatibles : DXD, DSD (DFF, DSF,<br />
ISO), FLAC, WAV, AIFF, ALAC, APE, MP3, WMA, OGG, WV,<br />
TTA, DCF<br />
•Résolution : jusqu’en PCM 32 bits/384 kHz <strong>et</strong> DSD 11,2<br />
MHz (DSD256)<br />
•Rapport signal/bruit : 125 dB en asymétrique <strong>et</strong> 128 dB en<br />
symétrique<br />
•Dimensions : 67,9 x 119,1 x 16,5 mm<br />
•Poids : 199 g<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Ergonomie<br />
Musicalité
68 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - Casques <strong>et</strong> <strong>écouteurs</strong> auiophiles <strong>2019</strong><br />
Ainsi équipé, le Cowon Plenue L revendique des<br />
performances superlatives : un rapport signal/bruit<br />
atteignant 128 dB sur sa sortie casque symétrique<br />
jack 4,4 mm, un taux de distorsion inférieur à 0,0005<br />
% <strong>et</strong> une séparation des canaux (diaphonie) de 144<br />
dB !<br />
Une restitution sonore de très haute<br />
résolution <strong>et</strong> articulation<br />
Sur le terrain, le Cowon Plenue L demande un<br />
p<strong>et</strong>it temps d’apprentissage pour maîtriser<br />
toutes les subtilités de son interface tactile, mais<br />
il est relativement facile à prendre en main. Nous<br />
apprécions en particulier sa mosaïque des poch<strong>et</strong>tes<br />
d’albums qui apparaît automatiquement (fonction<br />
qui peut être désactivée) lorsque l’on tourne le<br />
baladeur <strong>et</strong> que l’on passe son écran en mode<br />
panorama.<br />
Nous l’avons essayé avec plusieurs <strong>casques</strong> <strong>et</strong><br />
<strong>écouteurs</strong>, notamment Le Focal Elegia, l’Hifiman<br />
Ananda <strong>et</strong> le Fostex TH900mk2. Le Cowon Plenue<br />
L n’est pas expressément conçu pour les <strong>casques</strong><br />
de très haute impédance <strong>et</strong> faible sensibilité. Sur<br />
les modèles de 300 <strong>et</strong> 600 Ω, on peut commencer à<br />
trouver la puissance limitée. Néanmoins, ils restent<br />
tout fait utilisables <strong>et</strong> avec un niveau sonore maximal<br />
non négligeable.<br />
Grâce à son impédance de sortie basse, son<br />
sélecteur de gain <strong>et</strong> son réglage de volume d’une<br />
grande précision (140 pas de 0,5 dB), le Cowon<br />
Plenue L est aussi extrêmement bien adapté aux<br />
<strong>écouteurs</strong>. À partir de modèles intra-auriculaires<br />
haut de gamme de grande sensibilité, de type IEM<br />
(In Ear Monitor), on est immédiatement marqué par<br />
l’extrême propr<strong>et</strong>é du message sonore. Le souffle<br />
<strong>et</strong> les bruits parasites sont totalement inaudibles, à<br />
moins qu’ils ne fassent partie de l’enregistrement.<br />
Le niveau de définition atteint des somm<strong>et</strong>s. Tous<br />
les éléments sonores sont dosés <strong>et</strong> équilibrés avec<br />
une implacable précision. La restitution sonore est<br />
d’une droiture <strong>et</strong> linéarité à prendre en exemple.<br />
Pour autant, le Cowon Plenue L ne paraît pas froid,<br />
chirurgical ou violent. Au contraire, ses timbres sont<br />
d’une grande douceur, d’une superbe fluidité. Le<br />
message musical n’apparaît jamais haché ou heurté.<br />
C’est lisse, avec une construction de l’espace en 3D<br />
où chaque détail semble parfaitement focalisé.<br />
À partir du casque Fostex TH900mk2, nous avons<br />
aussi été impressionnés par la propension du<br />
Cowon Plenue L à articuler le jeu de la guitare<br />
basse extrêmement sombre de la chanson «This<br />
World» de Selah Sue. Là où beaucoup de sources<br />
s’embourbent, ce baladeur détaille chaque hauteur<br />
<strong>et</strong> intensité de ton de façon exceptionnelle. On est<br />
bien à l’écoute d’une source audio de référence<br />
par sa résolution, sa neutralité, sa lisibilité sur toute<br />
l’étendue du spectre.<br />
Et si vous avez envie de lui ajouter un peu de couleur,<br />
il ne faut pas hésiter à jouer des filtres numériques,<br />
égaliseurs <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>s DSP proposés par le Cowon<br />
Plenue L. Bien ajustés, grâce à la finesse des<br />
réglages, la subtilité de certains, leur intervention<br />
spécialement saine, ils ne dénaturent pas le message<br />
musical <strong>et</strong> peuvent apporter sur un morceau un peu<br />
terne plus de peps <strong>et</strong> un plus bel éclairage.<br />
•
70 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi 2018<br />
iFi AUDIO<br />
Pro iDSD<br />
Avec c<strong>et</strong>te nouvelle p<strong>et</strong>ite électronique sédentaire haut de gamme, à mi-chemin entre<br />
le monde professionnel <strong>et</strong> celui de la Haute Fidélité, la marque anglaise iFi Audio<br />
propose un produit multitâche extrêmement compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> aux circuits pétris de solutions<br />
<strong>audiophiles</strong>. En eff<strong>et</strong>, le Pro iDSD est à la fois un convertisseur Hi-res compatible DSD, un<br />
lecteur de musique en réseau ainsi qu’un préampli <strong>et</strong> ampli casque à tubes offrant une<br />
multitude de possibilités de réglages.<br />
par Pierre Stemmelin<br />
2750 €<br />
Le Pro iDSD est un produit multifac<strong>et</strong>te totalement<br />
atypique. Il est conçu pour une nouvelle génération<br />
d’<strong>audiophiles</strong> qui téléchargent de la musique en<br />
audio Hi-res, utilisent fréquemment leur ordinateur<br />
comme source, sont adeptes des services de<br />
musique en ligne <strong>et</strong> de l’écoute à partir de <strong>casques</strong><br />
haut de gamme aussi bien que depuis leur système<br />
HiFi. L’appareil prend la forme d’un p<strong>et</strong>it boîtier<br />
très compact d’à peine plus de 20 cm de large <strong>et</strong><br />
de profondeur, pour 6,3 cm de haut, accompagné<br />
d’une alimentation externe de la taille de celle<br />
d’un ordinateur portable. Le châssis, bien solide,<br />
possède une façade en aluminium de plus de 5<br />
mm d’épaisseur. Il est enchâssé dans un profilé<br />
également en aluminium, aux parois ondulées,<br />
avec des découpes concentriques <strong>et</strong> un p<strong>et</strong>it<br />
hublot à travers lequel on peut apercevoir les tubes<br />
installés à l’intérieur. L’esthétique rappelle celle<br />
d’électroniques de la marque Chord, également<br />
bien connue des <strong>audiophiles</strong>.<br />
Un appareil aux réglages <strong>et</strong> à la connectique<br />
qui s’adaptent au maximum de besoins <strong>et</strong><br />
d’envies<br />
La façade de l’iFi Audio Pro iDSD possède un p<strong>et</strong>it<br />
écran rond central, relativement informatif <strong>et</strong> bien<br />
lisible, <strong>et</strong> deux gros boutons rotatifs sur les côtés :
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi 2018<br />
71<br />
à droite pour la sélection de la source <strong>et</strong> à gauche<br />
pour le réglage du volume. Elle est équipée de trois<br />
sorties casque aux standards jack 6,35 mm, minijack<br />
<strong>et</strong> jack 2,5 mm symétrique. À cela s’ajoutent<br />
deux p<strong>et</strong>ites clés à bascule pour choisir le mode<br />
d’amplification (transistors, tubes ou tubes+) <strong>et</strong> le<br />
gain (0,9 ou 18 dB), ainsi qu’un sélecteur, lui aussi<br />
rotatif, de mode de remastérisation numérique (Bit<br />
perfect, Bit perfect +, Gibbs Transient Optimized,<br />
Apodising, Transient Alligned). Sans entrer dans les<br />
détails, on peut donc affirmer que les possibilités de<br />
réglages <strong>et</strong> d’adaptation sont fort nombreuses.<br />
L’étendue de la connectique à l’arrière est tout<br />
aussi étonnante. Cinq entrées numériques directes<br />
sont présentes : coaxiale <strong>et</strong> optique réunies sur<br />
la même prise RCA, USB-Audio, XLR <strong>et</strong> BNC. La<br />
dernière acceptant aussi le signal d’une horloge<br />
numérique de synchronisation externe, avec là<br />
encore la possibilité de choisir entre plusieurs<br />
modes de synchronisation (Atomic, DARS, 10 MHz<br />
ou Standalone).<br />
S’ajoutent un lecteur de cartes mémoire SDHC,<br />
un port USB Host <strong>et</strong>, pour la liaison réseau, une<br />
antenne Wi-Fi ainsi qu’un port Ethern<strong>et</strong>.<br />
Les sorties analogiques sont de leur côté doublées,<br />
à la fois sur prises RCA asymétriques <strong>et</strong> XLR<br />
symétriques. Là encore, l’iFi Audio Pro iDSD<br />
propose plusieurs modes de fonctionnement<br />
pour ces sorties : niveau fixe ou variable (piloté<br />
par le potentiomètre de volume en façade ou la<br />
télécommande), avec filtrage analogique «Pro»<br />
(pente raide) ou «Hifi» (pente douce).<br />
La multiplication des bonnes p<strong>et</strong>ites rec<strong>et</strong>tes<br />
<strong>audiophiles</strong> sans oublier des tubes NOS<br />
L’alimentation est externalisée dans un boîtier<br />
spécialement étudié, iFi iPower Plus, d’une valeur<br />
de 15 V/4 A. Cela n’empêche pas le Pro iDSD d’être<br />
plein comme un œuf. Cela commence par des<br />
circuits de régulation d’alimentation très soignés <strong>et</strong><br />
exclusifs à la marque. Viennent ensuite d’imposants<br />
étages d’isolation galvanique des entrées<br />
numériques traditionnelles, tout en composants<br />
discr<strong>et</strong>s, ainsi qu’une interface asynchrone XMos<br />
XU21690/200 pour l’entrée USB-Audio. Puis il y a<br />
l’étage de conversion n’utilisant pas une, ni deux, ni<br />
trois, mais quatre puces DAC Burr Brown DSD1793<br />
associées à une puce de type Crysopeia FPGA,<br />
capable de remastériser tous les flux numériques<br />
entrants jusqu’en DSD1024 ou PCM 768 kHz.<br />
Arrivent enfin les étages analogiques, eux aussi<br />
tout en composants discr<strong>et</strong>s <strong>et</strong> en configuration<br />
symétrique. Pilotés par un potentiomètre Alps<br />
de qualité, ils sont divisés en sections semblant<br />
indépendantes pour les sorties asymétrique,<br />
symétrique <strong>et</strong> casque. Plusieurs buffers indiquent un<br />
fonctionnement en classe A, à partir de transistors<br />
J-FET, ou des tubes General Electric JAN 5670W (de<br />
type NOS, made in USA) selon le mode de sortie<br />
choisi par l’utilisateur.<br />
Pour ceux <strong>et</strong> celles qui voudraient plus de détails<br />
techniques concernant les circuits du Pro iDSD, nous<br />
conseillons d’aller faire un tour sur le site Web d’iFi<br />
Audio, qui s’avère particulièrement bien fourni à ce<br />
suj<strong>et</strong>.<br />
Une fonction lecteur réseau qui n’est pas<br />
anecdotique<br />
Pour être honnête, je n’ai pas comparé <strong>et</strong> analysé<br />
toutes les combinaisons de réglages (il y en a<br />
plusieurs centaines au total) que propose le Pro<br />
iDSD d’iFi Audio, mais j’ai essayé d’en faire un tour<br />
uuu
72 <strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi 2018<br />
assez exhaustif. À la vue de ses équipements <strong>et</strong><br />
fonctions pléthoriques, on pourrait croire que c<strong>et</strong>te<br />
p<strong>et</strong>ite électronique est assez gadg<strong>et</strong>. Eh bien, il<br />
n’en est rien. Tous les essais que j’ai effectués se<br />
sont révélés intéressants, offrant à chaque fois des<br />
performances du meilleur niveau, même en tenant<br />
compte du tarif haut de gamme de ce produit.<br />
Pour commencer, la fonction de lecteur réseau que<br />
je pensais un peu anecdotique, ne l’est finalement<br />
pas du tout. Elle fait appel au système LinkPlay<br />
<strong>et</strong> se pilote à partir de l’Application Muzo Player<br />
sous iOS ou Android. Le système LinkPlay inclut<br />
la compatibilité avec AirPlay <strong>et</strong> Spotify Connect,<br />
auxquels s’ajoutent l’accès direct à Tidal, aux<br />
Webradios (depuis TuneIn ou iHeartRadio) ainsi que<br />
la lecture de fichiers du réseau local en mode DLNA.<br />
L’appli Muzo Player m’est apparue relativement<br />
simple <strong>et</strong> ergonomique, tandis que la connexion au<br />
réseau par le Wi-Fi s’est faite sans encombre.<br />
Un super jou<strong>et</strong> pour audiophile <strong>et</strong> un<br />
appareil aussi performant que musical<br />
Pendant les tests d’écoute, j’ai essayé les différents<br />
filtres <strong>et</strong> modes disponibles à travers les réglages de<br />
l’iFi Audio Pro iDSD. À chaque fois, j’ai remarqué de<br />
véritables différences dans le rendu sonore : un peu<br />
plus d’ampleur ou de profondeur stéréophonique,<br />
un peu plus de chaleur, un peu plus de dynamique<br />
<strong>et</strong> de mordant... Ces réglages sont vraiment conçus<br />
intelligemment. Ils travaillent de façon subtile, sans<br />
coloration ou eff<strong>et</strong> outrancier, mais leur action est<br />
bien perceptible. Ils perm<strong>et</strong>tent de s’adapter au<br />
système que l’on alimente, que ce soit une chaîne<br />
Hifi, des enceintes amplifiées, un casque ou des<br />
<strong>écouteurs</strong> <strong>et</strong> aussi à la musique que l’on écoute.<br />
Parfois, sur certains morceaux on aura envie de<br />
garder tous les réglages au neutre alors qu’à<br />
d’autres moments, on préférera adoucir un peu<br />
les aigus, gagner en profondeur dans le grave,<br />
donner un peu plus de relief <strong>et</strong> d’ampleur à l’i<strong>mag</strong>e<br />
stéréophonique.<br />
Du coup, l’iFi Pro iDSD est un produit très<br />
polyvalent dans le sens où on peut optimiser sa<br />
restitution en fonction de la qualité de la source,<br />
du diffuseur ainsi que de l’enregistrement. Si<br />
ce dernier est un peu «limite», on a le loisir de<br />
légèrement gommer ses défauts, le <strong>mag</strong>nifier <strong>et</strong> s’il<br />
est parfait, on adopte le mode le plus neutre pour<br />
un son le plus pur possible. Cela est d’autant plus<br />
appréciable qu’en mode neutre, comme celui des<br />
autres produits iFi Audio (mais de façon encore plus<br />
poussée ici), le son du Pro iDSD est très rigoureux,<br />
sans excès, avec une large bande passante, une<br />
i<strong>mag</strong>e stéréophonique superbement construite <strong>et</strong><br />
ne forçant le trait sur aucun registre. C’est subtil,<br />
délicat, détaillé, précis <strong>et</strong> transparent... le seul risque<br />
est de s’ennuyer un peu sur certains enregistrements<br />
manquant de personnalité, mais là justement on<br />
peut alors utiliser les différents réglages pour<br />
donner plus de couleur, plus d’énergie.<br />
Ainsi sur «Morning Phase» de Beck (en version 32<br />
bits/96 kHz) à partir du casque Sennheiser HD820<br />
que j’ai utilisé pendant les essais de l’iDSD Pro, la<br />
guitare dans l’introduction est superbe. La caisse<br />
de l’instrument a du corps. Les cordes ont de la<br />
légèr<strong>et</strong>é. On entend bien leurs vibrations sur les<br />
fr<strong>et</strong>tes métalliques du manche. Les timbres sont<br />
à la fois extrêmement riches <strong>et</strong> purs. Tous les<br />
autres éléments sont posés, détaillés, articulés.
<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - HiFi 2018 73<br />
On peut très facilement isoler mentalement<br />
chaque instrument ou eff<strong>et</strong> de mixage. Les coups<br />
de cymbales <strong>et</strong> leurs extinctions, très franches<br />
sur ce morceau, sont superbement rendus. Les<br />
chœurs, mi-homme, mi-instruments, donnent une<br />
atmosphère très aérée, spatialisée, tout en gardant<br />
ce côté très proche, façon close-up sur la voix. Le<br />
piano, la contrebasse, la délicate batterie, tout est<br />
superbement dosé.<br />
Je me régale autant à bas volume, le son ne<br />
paraissant absolument pas éteint, qu’à niveau élevé<br />
où rien ne devient criard, forcé ou crispé.<br />
Ce DAC/ampli casque iFi Audio réveille<br />
extrêmement bien le Sennheiser HD 820, qui a<br />
besoin d’être un peu bousculé pour donner sa<br />
pleine mesure. Depuis mon MacBook <strong>et</strong> le logiciel<br />
Audirvana Plus comme lecteur de référence, sur<br />
«G<strong>et</strong> Lucky» des Daft Punk, le son claque avec<br />
un merveilleux swing. J’ai rarement entendu ce<br />
morceau donner une telle sensation de vitalité<br />
rythmique. Il y a de l’électricité dans l’air. La<br />
différence entre la version CD (16 bits/44 kHz) <strong>et</strong><br />
MQA (32 bits/44 kHz) est sensible. On obtient<br />
une acoustique plus juste dans le second cas, un<br />
espace plus réaliste. On a l’impression de changer<br />
d’échelle, de passer d’un studio confiné à une scène<br />
plus ouverte, plus aérée plus « live ».<br />
À nouveau, avec le morceau démo de la marque<br />
Light Harmonic, «A Place in The Choir», interprété<br />
par les élèves de la John Adams Academy de<br />
Roseville (Californie), je me plais à comparer les<br />
multiples formats que j’ai en ma disposition. Les<br />
différences sont subtiles, mais perceptibles. La<br />
version 24 bits/352 kHz finit par remporter mon<br />
adhésion face à celle en DSD64.<br />
De même, sur les fichiers DSD128 de l’album «The<br />
Schubert Connection» par l’Oslo String Quart<strong>et</strong><br />
(enregistrement 2L), les réglages du Pro iDSD se<br />
révèlent fort intéressants. Les violons sont au départ<br />
très mordants <strong>et</strong> un peu agressifs. En jouant sur<br />
le gain <strong>et</strong> les filtres numériques, ils redeviennent<br />
beaucoup plus doux <strong>et</strong> naturels à mes oreilles, juste<br />
un peu espiègles, alternant entre vigueur <strong>et</strong> suavité<br />
selon le mouvement.<br />
Bref, vous l’aurez compris, je me suis beaucoup<br />
amusé <strong>et</strong> régalé comme rarement à tester c<strong>et</strong> iFi<br />
Audio Pro iDSD. Il s’agit assurément d’un appareil<br />
unique, ultra performant <strong>et</strong> musical.<br />
•<br />
Spécifications<br />
•Type : convertisseur, préampli, ampli casque <strong>et</strong> lecteur<br />
réseau<br />
•Formats numériques acceptés : PCM jusqu’en<br />
32 bits/768 kHz, DSD1024 (49,152 MHz)<br />
•Entrées : USB, AES3 (XLR), S/PDIF (RCA coaxiale/<br />
optique), BNC (S/PDIF ou synchronisation d’horloge)<br />
•Sorties : XLR <strong>et</strong> RCA fixe ou variable<br />
•Niveau de sortie symétrique XLR : 4,6 V (Hifi) ou 10 V (Pro)<br />
•Niveau de sortie asymétrique RCA : 2,3 V (Hifi) ou 5 V (Pro)<br />
•Sortie casque : jack 6,35 <strong>et</strong> mini-jack asymétriques, jack<br />
2,5 mm symétrique<br />
•Puissance de sortie casque : 2 x 4,000 mW RMS sous<br />
16 Ω, 2 x 1,500 mW RMS sous 64 Ω<br />
•Plage dynamique : 119 dB<br />
•Dimensions : 213 x 220 x 63,3 mm<br />
•Poids : 1980 g<br />
Notre avis<br />
Construction<br />
Performances<br />
Équipement<br />
Musicalité
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