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Les Cinémas Pathé Gaumont - Le mag - Mars 2019

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MARS <strong>2019</strong><br />

MON BÉBÉ<br />

APRÈS LOL, LISA AZUELOS SIGNE UNE NOUVELLE COMÉDIE SUR LES RAPPORTS<br />

MÈRE-FILLE AVEC UNE SANDRINE KIBERLAIN EXCEPTIONNELLE.<br />

Zoom sur...<br />

Boy Erased : Nicole Kidman<br />

et Russell Crowe réunis dans un<br />

mélo bouleversant.<br />

Brie Larson<br />

en<br />

5<br />

dates<br />

FOCUS<br />

<strong>Le</strong> Mystère Henri Pick et Ma vie avec<br />

John F. Donovan mettent des mots<br />

sur les maux.


GAUMONT PRÉSENTE<br />

CHAMBOULTOUT<br />

UN FILM DE ÉRIC LAVAINE<br />

PHOTOS : © 2018 NATHALIE MAZÉAS POUR SAME PLAYER<br />

ANNE GIROUARD JEAN-FRANÇOIS CAYREY LUDIVINE DE CHASTENET<br />

AVEC GUILAINE LONDEZ ET NUNO LOPES SCÉNARIO BRUNO LAVAINE BARBARA HALARY-LAFOND & ÉRIC LAVAINE CE FILM EST LIBREMENT INSPIRÉ DU LIVRE «LA COURSE DE LA MOUETTE» DE BARBARA HALARY-LAFOND PARU AUX ÉDITIONS DE LA MARTINIÈRE IMAGE ANTOINE ROCH (AFC) 1 ÈRE ASSISTANTE RÉALISATION MATHILDE CAVILLAN MONTAGE VINCENT ZUFFRANIERI<br />

COSTUMES PAULINE BERLAND CAMILLE RABINEAU DÉCORS ISABELLE DELBECQ SON FRANÇOIS DE MORANT (AFSI) THIERRY LEBON (AFSI) SAMY BARDET MUSIQUES ORIGINALES GRÉGORY LOUIS & LUCAS LAVAINE DIRECTION DE PRODUCTION LUDOVIC DOUILLET UNE COPRODUCTION SAME PLAYER GAUMONT TF1 FILMS PRODUCTION SCOPE PICTURES<br />

AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ TF1 TMC AVEC LA PARTICIPATION DE ENTOURAGE PICTURES AVEC LA PARTICIPATION DU CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE AVEC LE SOUTIEN DE L’ANGOA DISTRIBUTION ET VENTES INTERNATIONALES GAUMONT COPRODUCTRICES GALA VARA EIRIZ & GENEVIÈVE LEMAL COPRODUIT PAR SIDONIE DUMAS UN FILM PRODUIT PAR VINCENT ROGET<br />

© <strong>2019</strong> SAME PLAYER - GAUMONT - TF1 FILMS PRODUCTION<br />

LE 3 AVRIL


et Russell Crowe réunis dans un<br />

mélo bouleversant.<br />

MARS <strong>2019</strong><br />

John F. Donovan mettent des mots<br />

sur les maux.<br />

GAPA_284_p1.indd 1 14/02/<strong>2019</strong> 11:21<br />

Sommaire<br />

04<br />

06<br />

12 17<br />

24<br />

Zoom sur...<br />

Boy Erased : Nicole Kidman<br />

MON BÉBÉ<br />

APRÈS LOL, LISA AZUELOS SIGNE UNE NOUVE LE COMÉDIE SUR LES RAPPORTS<br />

MÈRE-FI LE AVEC UNE SANDRINE KIBERLAIN EXCEPTIONNELLE.<br />

Brie Larson<br />

en<br />

5 dates<br />

FOCUS<br />

<strong>Le</strong> Mystère Henri Pick et Ma vie avec<br />

EN COUVERTURE<br />

MON BÉBÉ<br />

© David Koskas • Design : Benjamin<br />

Seznec / TROÏKA - CRÉDITS NON<br />

CONTRACTUELS<br />

284 mars <strong>2019</strong>. Éditeur : <strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>Cinémas</strong> <strong>Pathé</strong> <strong>Gaumont</strong><br />

Éditions : 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directeur de la<br />

publication : Aurélien Bosc / Coordinatrice : Marianne Chalubert<br />

/ Assistant éditorial : Alexis Audren / Attachée éditoriale : Elsa<br />

Colombani / Rédacteur en chef : Gaël Golhen / Direction<br />

Artistique : Samuel Smith / SR : Estelle Ruet, Virginie Blanc<br />

/ Conception maquette et réalisation : PREMIÈRE MEDIA :<br />

105, rue La Fayette RCS Paris – 820 201 689 / Régie<br />

publicitaire : TALENT GROUP : 2-10 rue Marceau, Bâtiment<br />

F, 92130 Issy-les-Moulineaux ; contacts : Faustine Nataf,<br />

directrice générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr<br />

- Impression : Imprimé en France par BLG Toul. <strong>Le</strong> papier utilisé<br />

est issu de forêts gérées durablement. Provenance papier :<br />

Autriche. Taux de fibres recyclées : 18 %. Euthrophisation :<br />

0,006 KG/TO de papier. 100 % PFEC. Cahier Paris : <strong>Le</strong> papier<br />

utilisé est issu de forêts gérées durablement. Provenance papier :<br />

Alle<strong>mag</strong>ne. Taux de fibres recyclées : 0 %. Euthrophisation :<br />

0,016 KG/TO de papier. 100 % PFEC. © <strong>Le</strong> <strong>mag</strong>azine des<br />

<strong>Cinémas</strong> <strong>Pathé</strong> et <strong>Gaumont</strong> <strong>2019</strong>. <strong><strong>Le</strong>s</strong> dates de sortie sont<br />

données sous toutes réserves ; des changements indépendants<br />

de notre volonté peuvent intervenir.<br />

CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT.<br />

04<br />

GIVE ME FIVE<br />

Brie Larson<br />

06 ÉVÈNEMENT<br />

Mon bébé<br />

08<br />

COUP DE CŒUR<br />

Mon bébé<br />

10 TENDANCE<br />

Quand les cœurs s’emballent<br />

12<br />

14 FOCUS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> mots ont la parole<br />

16 CINÉ KIDS<br />

17 LE RÉALISATEUR<br />

DU MOIS<br />

Tim Burton<br />

18<br />

L’INSOLITE DU MOIS<br />

Us<br />

ŒIL POUR ŒIL<br />

Franck Gastambide<br />

vs. Alban Ivanov<br />

19<br />

RETOUR VERS LE FUTUR<br />

Convoi exceptionnel<br />

20 GUIDE ALTERNATIF<br />

ZOOM SUR...<br />

Boy Erased<br />

22<br />

24<br />

25<br />

26<br />

27<br />

L’AUTRE REGARD<br />

C’est ça l’amour<br />

L’ACTRICE DU MOIS<br />

Cécile de France<br />

DANS LA TÊTE DE...<br />

Rayane Bensetti<br />

IL ÉTAIT UNE FOIS...<br />

La trilogie Matrix<br />

28 SPECTACLE AU CINÉMA<br />

30 ACTUS<br />

32 GUIDE DES SORTIES<br />

du mois de mars<br />

34 LE MOIS PROCHAIN<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 3


2014<br />

Remarquée au cinéma en 2010 dans le brillant<br />

Scott Pilgrim d’Edgar Wright, Brie Larson explose<br />

quatre ans plus tard dans States of Grace.<br />

Sa carrière est lancée et son nom circule<br />

déjà pour les Oscars…<br />

« La première fois que j’en ai entendu<br />

parler je me suis dit : “Ça n’arrive pas<br />

aux gens normaux !” C’était fou, si<br />

j’avais participé à un blockbuster<br />

j’aurais pu l’i<strong>mag</strong>iner en signant mon<br />

contrat. Mais j’étais juste une gosse qui<br />

cherchait à faire des films. C’était très<br />

étrange… et généreux ! »<br />

BRIE LARSON<br />

GIVE ME FIVE<br />

UN OSCAR EN POCHE, L’ACTRICE PORTE CE MOIS-CI POUR LA<br />

PREMIÈRE FOIS À L’ÉCRAN LE PERSONNAGE DE CAPTAIN MARVEL,<br />

DANS UN BLOCKBUSTER ÉPIQUE ENTRE LES CONFINS DE L’ESPACE<br />

ET LA TERRE. RETOUR SUR UNE CARRIÈRE FULGURANTE.<br />

PAR ALEXIS AUDREN<br />

<strong>2019</strong><br />

Brie Larson prête à sauver l’univers ? Quelques semaines<br />

avant la sortie d’Avengers : Endgame, Captain Marvel<br />

débarque sur les écrans. Direction les années 90<br />

pour un épisode détonnant de la saga Marvel.<br />

Un rôle majeur pour l’actrice.<br />

« Je pense que ce personnage est le plus<br />

dynamique que j’ai pu interpréter. J’ai dû<br />

traverser toutes les émotions possibles avec<br />

elle. Et ce film, même s’il est parsemé de beaux<br />

moments de comédie, est vraiment habité<br />

d’une profondeur et de beaucoup d’émotion. »<br />

2016<br />

Consécration en 2016. Room apporte à l’actrice son<br />

premier Oscar aux côtés du jeune Jacob Tremblay.<br />

Elle y joue une jeune femme emprisonnée avec son<br />

fils dans une pièce que le garçon n’a jamais quittée.<br />

« C’était vraiment épuisant pour<br />

toute l’équipe de tourner dans un espace<br />

si confiné, et ce sentiment-là,<br />

de vouloir désespérément en sortir<br />

et s’échapper, on le partageait tous.<br />

Cette sensation d’emprisonnement<br />

était bien réelle. »<br />

2017<br />

Changement de registre l’année suivante avec<br />

Free Fire, un petit bijou de mise en scène, servi<br />

par un casting en or. Huis clos tourné dans l’ordre<br />

chronologique, ce film d’action explose les codes<br />

du genre pour un résultat détonnant.<br />

« Il y avait une vraie alchimie sur le<br />

plateau et on avait le sentiment de ne<br />

jamais savoir ce qu’il allait se passer<br />

juste après. <strong>Le</strong> réalisateur n’arrêtait pas<br />

de basculer entre des séquences du<br />

script et de l’improvisation, on était<br />

vraiment dans un mélange d’excitation<br />

et d’urgence ! »<br />

2017<br />

Premier blockbuster pour l’actrice américaine, Kong : Skull<br />

Island, aux côtés de Tom Hiddleston et Samuel L. Jackson.<br />

Un exercice inédit pour Brie Larson confrontée à la <strong>mag</strong>ie<br />

des effets spéciaux et des fonds verts.<br />

« Vous avez des conversations dingues avec le<br />

réalisateur sur ce genre de film ! On commence<br />

dans un flou absolu et dès qu’une créature<br />

apparaît on se demande à quoi elle ressemble,<br />

si elle va nous dévorer, etc. Pour nous aider à<br />

suivre du regard les monstres, on nous montre<br />

des balles de tennis, mais là on se demande :<br />

“Bon, c’est quoi cette balle ? Une méchante balle<br />

de tennis ou une gentille balle de tennis ?” »<br />

CAPTAIN MARVEL<br />

Réalisation : Anna Boden et Ryan Fleck<br />

Avec : Brie Larson, Samuel L. Jackson, Jude Law…<br />

Genre : Action, fantastique<br />

Durée : 2 h 08<br />

SORTIE : 6 MARS<br />

3D<br />

4<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


AGAT FILMS & CIE PRÉSENTE<br />

AVEC SOLAM DEJEAN-LACRÉOLE VANESSA PARIC DIOUC KOMA INDIA HAIR OLIVIER LOUSTAU ANNE BENOIT THOMAS WALCH<br />

SCÉNARIO JOSÉ ALCALA AVEC LA COLLABORATION D’AGNÈS CAFFIN IMAGE PHILIPPE GUILBERT DÉCORS FRANÇOIS-GILA GIRARD SON PASCAL RIBIER CLAIRE-ANNE LARGERON NATHALIE VIDAL COSTUMES CHRISTEL BIROT MONTAGE FRÉDÉRIQUE BROOS MONICA COLEMAN MUSIQUE ORIGINALE FRED AVRIL DIRECTION DE PRODUCTION MARIE-FRÉDÉRIQUE LAURIOT-DIT-PRÉVOST<br />

RÉGIE GUILLAUME PRIVAT 1 ER ASSISTANT MISE EN SCÈNE FERDINAND VERHAEGHE SCRIPTE MÉLANIE PARENT PRODUIT PAR NICOLAS BLANC ROBERT GUÉDIGUIAN UNE PRODUCTION AGAT FILMS & CIE EN COPRODUCTION AVEC APOLLO FILMS FRANCE 3 CINÉMA AVEC LA PARTICIPATION DE FRANCE TÉLÉVISIONS OCS LA RÉGION OCCITANIE / PYRÉNÉES-MÉDITERRANÉE<br />

EN PARTENARIAT AVEC LE CNC EN ASSOCIATION AVEC SOFITVCINE 6 MANON 9 CINÉMAGE 12 DÉVELOPPEMENT DISTRIBUTION APOLLO FILMS VENTES INTERNATIONAL OTHER ANGLE PICTURES<br />

LE 20 MARS AU CINÉMA


ÉVÉNEMENT<br />

ÉVÈNEMENT<br />

Sandrine Kiberlain.<br />

6<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


ÉVÉNEMENT<br />

ÉVÈNEMENT<br />

SANDRINE<br />

KIBERLAIN<br />

I N T E R V I E W<br />

COMÉDIE GÉNÉRATIONNELLE SUR LES RELATIONS MÈRE-FILLE,<br />

MON BÉBÉ OFFRE UN RÔLE EN OR À SANDRINE KIBERLAIN QUI DÉPLOIE<br />

L’ÉTENDUE DE SON TALENT HORS NORME. RENCONTRE.<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE LUNN<br />

Sandrine, ce n’est pas la première fois<br />

que vous interprétez un personnage de<br />

comédie, mais le personnage d’Héloïse<br />

semble très différent de ce que vous<br />

avez joué avant…<br />

C’est vrai. Je suis passée par pas<br />

mal de genres. J’ai joué des héroïnes<br />

burlesques, des personnages plus<br />

sombres, plus torturés, mais on m’a<br />

finalement peu confié de rôles de<br />

femme « normale », ou disons ancrée<br />

dans la réalité. Héloïse, c’est ça. Une<br />

femme d’aujourd’hui, multifonction,<br />

qui se débrouille comme elle peut avec<br />

son boulot, ses enfants, son ex... avec<br />

la vie quoi ! C’est marrant : quand j’ai<br />

reçu le script, ma fille était en terminale<br />

et était prête à prendre son envol...<br />

Ça m’a parlé immédiatement et, d’une<br />

certaine manière, ça prouvait que Lisa<br />

avait vu juste !<br />

Lisa Azuelos, la réalistrice, ne cache<br />

pas le côté autobiographique du fi lm.<br />

Mais jusqu’à quel point avez-vous nourri<br />

le personnage d’Héloïse de votre propre<br />

expérience ?<br />

À mon sens, le travail d’une actrice c’est<br />

d’abord de se couler dans l’univers de<br />

l’auteur, dans son rythme. J’ai toujours<br />

fait ça, avec les réalisateurs, hommes<br />

ou femmes. Quand je bosse avec un<br />

metteur en scène, j’attrape toujours<br />

quelque chose de son attitude, sa gestuelle<br />

ou son débit vocal, et ça passe à<br />

l’écran... Des amis communs m’ont dit<br />

en sortant du film qu’en me regardant<br />

ils avaient l’impression de voir Lisa, ou<br />

de l’entendre ! C’était d’autant plus<br />

simple dans ce cas précis qu’elle est<br />

très charismatique et bienveillante et<br />

que, comme vous le disiez, sur le papier<br />

Héloïse tient beaucoup d’elle. Pourtant,<br />

mon personnage n’est pas Lisa<br />

à 100 %. C’est un mélange de nous<br />

deux et aussi une pure création. Avec<br />

la costumière, j’ai i<strong>mag</strong>iné un look plus<br />

« rock’n’roll » que ce que je porte habituellement.<br />

Des mini-jupes, des tiags,<br />

elle a un côté foutraque très moderne.<br />

Mais qu’est-ce qu’il y a de vous précisément<br />

?<br />

Je garde mon sang-froid devant les<br />

choses les plus graves, mais face à<br />

des situations dérisoires, je peux<br />

immédiatement partir en sucette.<br />

J’avais envie qu’on voit Héloïse péter<br />

un câble. Dans le script, Lisa avait<br />

fait le portrait d’une mère parfaite,<br />

en fusion avec sa fille, qui se fait<br />

respecter tout en ayant une relation<br />

très copine avec elle. Il a suffi que<br />

j’observe ma vie, mes réactions, que<br />

je regarde les mères qui m’entourent<br />

aussi pour savoir qu’Héloïse ne devait<br />

pas toujours être dans le contrôle<br />

(Rires.) Il fallait qu’elle perde son<br />

calme. Il fallait que ce soit excessif,<br />

drôle, tout en restant authentique.<br />

C’est la scène emblématique où elle<br />

paume son portable et elle panique.<br />

Ce n’était pas écrit comme ça, mais<br />

j’en ai parlé à Lisa et je lui ai dit que<br />

je voulais en faire une scène difficile<br />

; à ce moment-là, c’est terrible<br />

pour elle. Elle devait le vivre comme<br />

si c’était le malheur de sa vie.<br />

Résultat, quand on l’a découvert au<br />

festival de l’Alpe d’Huez, les gens se<br />

retrouvaient dans ce personnage.<br />

Mais ça, c’est la grande force du<br />

cinéma de Lisa. Au cours des projections,<br />

j’ai effectivement remarqué que<br />

les femmes s’identifiaient beaucoup à<br />

Heloïse en sortant du film. Sans doute<br />

parce qu’on est toutes un peu borderline<br />

à certains moments. Comme<br />

dirait Almodóvar, on est toutes « au<br />

bord de la crise de nerfs ». Au quotidien,<br />

comme elle, on compose pour<br />

rester normale en face de la directrice<br />

du lycée qui nous convoque parce<br />

que notre enfant vient de faire une<br />

bêtise ; on reste très polie face au<br />

type qui vient faire le contrôle sanitaire<br />

de notre restaurant et essaie de nous<br />

coincer. Mais on bout intérieurement.<br />

Et parfois… et bien parfois ça dérape.<br />

Sandrine Kiberlain<br />

et Thaïs Alessandrin.<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 7


COUP DE CŒUR<br />

Mon bébé<br />

LISA AZUELOS, LA RÉALISATRICE DE LOL, SIGNE UNE<br />

NOUVELLE COMÉDIE HILARANTE ET UN PORTRAIT DE FEMME TOUCHANT,<br />

AVEC UNE SANDRINE KIBERLAIN DÉCHAÎNÉE.<br />

PAR PIERRE LUNN<br />

Arnaud Valois<br />

et Sandrine Kiberlain.<br />

A<br />

près Comme t’y es belle et LOL, Lisa Azuelos continue<br />

son étude de mœurs – et de mères – avec la<br />

même justesse d’observation. Mon bébé est moins<br />

générationnel que LOL, moins socio que Comme<br />

t’y es belle, mais peut-être plus profond, plus touchant et<br />

plus fou encore. Cette fois-ci, la caméra colle aux baskets<br />

d’Héloïse, qu’on surprend au café avec ses copines, au<br />

téléphone avec son ex, au boulot dans son restaurant, mais<br />

surtout dans son appart avec sa fille. C’est la dernière héroïne<br />

d’Azuelos, une célibataire parisienne libérée, sans mec, et<br />

avec une tribu de trois enfants. Sa vie bascule quand elle<br />

apprend que sa fille cadette (son « bébé ») va quitter le<br />

cocon familial pour faire ses études à Montréal. Héloïse est<br />

une femme moderne avec ses faiblesses et ses forces, ses<br />

névroses et ses sas de décompression, et surtout la charge<br />

mentale pour emballer tout ça. Si le film est aussi percutant,<br />

c’est d’abord parce que, des dialogues aux situations, tout<br />

3<br />

bonnes raisons d’y aller<br />

sonne vrai, drôle et enlevé. On connaît le talent de la réalisatrice<br />

pour capter quelque chose de la société, humer<br />

l’ère du temps et les relations (si compliquées) entre les<br />

parents et les ados. Mais l’arme secrète du film, c’est évidemment<br />

Sandrine Kiberlain. Mon bébé synthétise toutes<br />

les facettes de son incommensurable talent. Aisance et<br />

précision dans des scènes burlesques, grand écart constant<br />

entre l’autofiction et les sommets de la comédie populaire :<br />

on appelle ça la classe. <strong>Le</strong> film se regarde d’ailleurs comme<br />

une bande démo de cet ébouriffant talent. L’actrice passe<br />

de l’humour explosif à l’introspection en un regard. Elle a<br />

cette manière particulière de jouer à fond tout en retenue,<br />

et cache une étrange folie derrière un masque de sagesse<br />

et un classicisme étonnant. Sens chirurgical du tempo<br />

comique, excentricité subtile, espièglerie et impertinence,<br />

Sandrine Kiberlain confirme qu’elle est plus qu’une grande<br />

actrice, une reine de la comédie.<br />

1. Pour Sandrine<br />

Kiberlain<br />

Tour à tour drôle et enjouée<br />

puis sérieuse et mélancolique,<br />

l’actrice surprend avec<br />

cette composition follement<br />

irrésistible et attachante<br />

qui lui a valu de remporter<br />

le prix d’interprétation au<br />

festival de l’Alpe d’Huez.<br />

2. Pour l’amour<br />

maternel<br />

Avec le personnage<br />

d’Héloïse, Lisa Azuelos traite<br />

du syndrome du nid vide<br />

et dresse un portrait tendre<br />

et émouvant de la relation<br />

mère-fille. Un sujet très<br />

personnel pour la réalisatrice,<br />

qui a confié le rôle de l’ado<br />

sur le départ à sa propre fille,<br />

l’actrice Thaïs Alessandrin.<br />

3. Pour les dialogues<br />

mordants<br />

Toute famille connaît ses<br />

disputes ! <strong><strong>Le</strong>s</strong> aînés jalousent<br />

l’attention portée à la cadette,<br />

quand cette dernière se<br />

passerait bien de la prévenance<br />

un peu encombrante d’une<br />

mère trop inquiète. Réparties<br />

imparables et dialogues<br />

savoureux rythment cette<br />

délicieuse comédie.<br />

MON BÉBÉ<br />

De : Lisa Azuelos<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 27<br />

Avec : Sandrine Kiberlain,<br />

Thaïs Alessandrin, Victor Belmondo…<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

8<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


PAR LES PRODUCTEURS DES HEURES SOMBRES<br />

MICHAEL<br />

CAINE<br />

JIM<br />

BROADBENT<br />

TOM<br />

COURTENAY<br />

CHARLIE<br />

COX<br />

PAUL<br />

WHITEHOUSE<br />

AVEC<br />

MICHAEL<br />

GAMBON<br />

ET<br />

RAY<br />

WINSTONE<br />

GENTLEMEN<br />

CAMBRI LEURS<br />

L’HISTOIRE VRAIE D’UN CASSE LÉGENDAIRE<br />

STUDIOCANAL PRÉSENTE UNE PRODUCTION WORKING TITLE MICHAEL CAINE JIM BROADBENT GENTLEMEN CAMBRIOLEURS (“KING OF THIEVES”) TOM COURTENAY CHARLIE COX PAUL WHITEHOUSE<br />

SUPERVISION<br />

DIRECTEUR DE<br />

COIFFURE ET<br />

AVEC MICHAEL GAMBON ET RAY WINSTONE CASTING NINA GOLD MUSICALE SARAH BRIDGE PRODUCTION SIMON FRASER MUSIQUE BENJAMIN WALLFISCH MAQUILLAGE TARA MCDONALD COSTUMES CONSOLATA BOYLE<br />

DIRECTEUR DE LA<br />

PRODUCTEURS<br />

MONTAGE JINX GODFREY NICK MOORE DÉCORS CHRIS ODDY PHOTOGRAPHIE DANNY COHEN BSC DÉLÉGUÉS LIZA CHASIN DIDIER LUPFER DANNY PERKINS SCÉNARIO JOE PENHALL<br />

PRODUIT<br />

RÉALISÉ<br />

Avec le<br />

soutien de<br />

PAR TIM BEVAN ERIC FELLNER MICHELLE WRIGHT ALI JAAFAR AMELIA GRANGER PAR JAMES MARSH<br />

©2018 Studiocanal S.A.S. Tous droits réservés.<br />

AU CINÉMA LE 27 MARS


TENDANCE<br />

Quand les cœurs<br />

s’emballent<br />

Catherine Frot, Daniel Auteuil<br />

et Bernard <strong>Le</strong> Coq.<br />

QUI M’AIME ME SUIVE !<br />

Réalisation : José Alcala<br />

Avec : Catherine Frot, Daniel Auteuil,<br />

Bernard <strong>Le</strong> Coq…<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 30<br />

SORTIE : 20 MARS<br />

EN CE MOIS DE MARS, L’AMOUR<br />

FRAPPE À LA PORTE DU CINÉMA FRANÇAIS.<br />

DÉCOUVREZ QUI M’AIME ME SUIVE !<br />

ET DERNIER AMOUR, DEUX HISTOIRES DE<br />

PASSIONS AGITÉES, ENTRE RIRES ET LARMES.<br />

PAR THIERRY LASSELIN<br />

Un mois après la Saint-Valentin, le vent du romantisme n’est<br />

pas retombé et décoiffe toujours les écrans. Amours intenses,<br />

compliquées, multiples, passionnelles… toujours inspiratrices<br />

de grands moments d’émotion.<br />

Dans Qui m’aime me suive !, c’est une femme qui donne<br />

le la. Elle s’appelle Simone (Catherine Frot), est mariée à<br />

Gilbert (Daniel Auteuil). Tous deux passent leur retraite<br />

dans le Sud de la France. Mais le cœur de Simone bat<br />

pour un autre, son voisin et amant Étienne (Bernard<br />

<strong>Le</strong> Coq), dont le départ soudain va tout chambouler.<br />

Et c’est la goutte qui fait déborder le vase, déjà plein à ras<br />

bord. Car pour Simone, entre les difficultés financières et<br />

l’aigreur permanente de son mari, la fuite d’un foyer devenu<br />

prison est la seule solution. Pour Gilbert, en revanche, ce<br />

départ est un électrochoc : retrouver et reconquérir sa femme<br />

va devenir sa seule quête. Une femme libre, qui choisira de<br />

10<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


TENDANCE<br />

Vincent Lindon et Stacy Martin.<br />

DERNIER AMOUR<br />

Réalisation : Benoît Jacquot<br />

Avec : Vincent Lindon, Stacy Martin, Valeria Golino…<br />

Genre : Drame historique<br />

Durée : 1 h 38<br />

SORTIE : 20 MARS<br />

ne pas choisir… Huit ans après Coup d’éclat, José Alcala<br />

retrouve C atherine Frot dans ce mix piquant entre Jules et<br />

Jim de Truffaut et Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot, où les<br />

idéaux de Mai 68 ne se résument plus qu’à des souvenirs<br />

douloureux. Mais où le besoin de séduire et d’être séduit(e)<br />

n’a, lui, pas pris une ride.<br />

Amour toujours<br />

Question séduction, la figure centrale du nouveau film de<br />

Benoît Jacquot, Dernier amour, n’en manque pas. Depuis le<br />

temps du muet dans les années 20, Casanova a connu nombre<br />

de vies cinématographiques sous les traits, entre autres, de<br />

Vittorio Gassman, Vincent Price, Donald Sutherland, Marcello<br />

Mastroianni, Alain Delon et Heath <strong>Le</strong>dger. Ce casting de rêve<br />

s’enrichit ici d’un nouveau nom prestigieux : Vincent Lindon,<br />

pour sa cinquième collaboration en un peu plus de vingt ans<br />

avec le cinéaste après <strong>Le</strong> Septième Ciel, Pas de scandale,<br />

L’École de la chair et Journal d’une femme de chambre. Celui-ci<br />

campe le vieux séducteur, en exil forcé à Londres, où il<br />

s’éprend d’une jeune prostituée, madame de Charpillon (Stacy<br />

Martin), dont le charme envoûtant lui fait soudain oublier<br />

toutes les autres femmes. Et qui lui lance le plus audacieux des<br />

défis : « Vous ne m’aurez que si vous cessez de me désirer. »<br />

On assiste donc à un jeu du chat et de la souris inversé où<br />

l’apparente jeune proie mène la danse face à l’homme mûr<br />

bousculé dans ses certitudes. Coécrit par Chantal Thomas<br />

(dont Benoît Jacquot avait adapté <strong><strong>Le</strong>s</strong> Adieux à la reine) et<br />

Jérôme Beaujour (déjà scénariste de La Fille seule, <strong>Le</strong> Septième<br />

Ciel et Pas de scandale), ce long-métrage rappelle combien<br />

l’amour est un jeu dans lequel il est à la fois douloureux<br />

et enivrant de se perdre. Un jeu dont les règles changent à<br />

chaque histoire. Une belle métaphore du 7 e art, en somme.<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 11


L’INSOLITE DU MOIS<br />

Us :<br />

l’autre,<br />

c’est moi<br />

LE RÉALISATEUR SURDOUÉ JORDAN PEELE DONNE NAISSANCE AU SUCCESSEUR DE GET OUT.<br />

UN THRILLER HORRIFIQUE QUI REVISITE LA FIGURE DU DOUBLE MALÉFIQUE.<br />

PAR BORIS MALAINE<br />

Evan Alex, Lupita Nyong’o<br />

et Shahadi Wright Joseph.<br />

En 2017, Jordan Peele redéfinissait à lui tout seul<br />

les contours du cinéma horrifique hollywoodien<br />

grand public avec le très remarqué Get Out.<br />

Deux ans après cette satire sociopolitique sur la<br />

condition des Afro-Américains, le réalisateur et scénariste<br />

revient en force avec Us (« Nous »), son nouveau<br />

thriller. L’histoire des Wilson, une famille qui se rend<br />

dans sa résidence secondaire au bord de la plage, vite<br />

rejointe par des amis. Au milieu de la nuit, des invités<br />

inattendus débarquent devant la maison. Des doubles<br />

maléfiques physiquement menaçants, qui semblent les<br />

suivre où qu’ils aillent…« Cette fois, ce n’est pas un<br />

film sur la couleur de peau, assure Peele, qui décrypte le<br />

sous-texte. J’y parle de ce qui est devenu pour moi une<br />

vérité indéniable : nous sommes nos pires ennemis. »<br />

Profondément touché par la confusion des genres autour<br />

de Get Out (le film a été nommé au Golden Globe de la<br />

meilleure comédie, à son grand désespoir), le cinéaste<br />

ne veut surtout laisser aucun doute sur la nature de son<br />

film : « C’est avant tout du cinéma d’horreur. J’en suis<br />

fan et voulais apporter ma pierre à l’édifice », confie-t-il.<br />

Deux pour le prix d’un<br />

Une usine à cauchemars (la bande-annonce à elle seule<br />

sut à le prouver) à la précision hitchcockienne, nourrie<br />

par des œuvres aussi variées et éloignées dans le temps<br />

que Shining ou Mister Babadook. Des longs-métrages que<br />

Jordan Peele a d’ailleurs demandé à son actrice principale,<br />

Lupita Nyong’o (12 Years a Slave, Black Panther), de<br />

regarder avant le tournage : « Il y avait une dizaine de<br />

films en tout. Jordan rend hom<strong>mag</strong>e au genre et à l’histoire<br />

de l’horreur sur grand écran. Tout ça m’a aidée à<br />

comprendre quel langage cinématographique et quelle<br />

esthétique il allait utiliser. J’ai lu le script en une seule fois<br />

et à la fin, je me suis rendu compte que j’étais terrifiée<br />

et totalement aux côtés de ces personnages. » Comme<br />

Winston Duke (le père, Gabe) et les jeunes Shahadi Wright<br />

Joseph et Evan Alex (les enfants, Zora et Jason), Lupita<br />

Nyong’o joue deux rôles dans Us. « Un sacré challenge,<br />

se souvient-elle. J’ai dû aller chercher très loin, dans ce<br />

que j’ai de plus sombre, pour jouer la version maléfique<br />

d’Adelaide. La préparation a été éprouvante et, sur le<br />

plateau, j’ai dû me couper en deux pour y arriver. »<br />

Rassurez-vous, Lupita Nyong’o ne parle pas forcément<br />

du sort que Jordan Peele lui réserve dans le film...<br />

US<br />

Réalisation : Jordan Peele<br />

Avec : Lupita Nyong’o, Winston Duke,<br />

Elisabeth Moss…<br />

Durée : 2 h 05<br />

Genre : Thriller<br />

SORTIE : 20 MARS<br />

12<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


LE 3 AVRIL AU CINÉMA<br />

Terra Willy #TerraWilly BacFilms


FOCUS<br />

Fabrice Luchini.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> mots<br />

ont la parole<br />

DANS LE MYSTÈRE HENRI PICK<br />

DE RÉMI BEZANÇON, FABRICE<br />

LUCHINI PART À LA RECHERCHE<br />

D’UN MYSTÉRIEUX AUTEUR À<br />

SUCCÈS. DANS MA VIE AVEC<br />

JOHN F. DONOVAN DE XAVIER<br />

DOLAN, KIT HARINGTON ÉCRIT<br />

DES LETTRES À UN JEUNE FAN<br />

POUR L’AIDER À GRANDIR.<br />

PREUVE SI BESOIN EST<br />

DE LA PUISSANCE<br />

DES MOTS À L’ÉCRAN…<br />

PAR JACQUES PONT-NEUF<br />

Au cinéma, les i<strong>mag</strong>es prennent en<br />

grande partie la parole grâce aux mots<br />

d’un scénario. Mais ces mêmes mots ont<br />

l’importance que les cinéastes veulent<br />

bien leur donner. Ils peuvent servir de<br />

moteur à l’action comme dans le récent<br />

film d’Olivier Assayas, Doubles Vies, ou<br />

devenir le vecteur d’un suspense intenable,<br />

tel un ennemi qui avancerait<br />

masqué. C’était le cas dans le roman<br />

de Delphine de Vigan, adapté au cinéma<br />

par Roman Polanski, D’après une<br />

histoire vraie. Sur cette idée de toute<br />

puissance, c’est l’écrivain italien<br />

Umberto Eco dans <strong>Le</strong> Nom de la rose, qui<br />

a ouvert la boîte de Pandore en 1980.<br />

« Personne ne devrait se voir interdire<br />

de consulter ces livres » déplore le<br />

héros du roman, un moine franciscain<br />

du XIV e siècle incarné par Sean Connery<br />

dans le film qu’en a tiré Jean-Jacques<br />

Annaud. « Peut-être sont-ils considérés<br />

comme trop précieux ? Trop fragiles ? »<br />

tente son fidèle compagnon Adso<br />

(Christian Slater). « Non, ce n’est pas<br />

cela, lui répond son maître. C’est parce<br />

qu’ils renferment souvent une sagesse<br />

différente de la nôtre, et des idées qui<br />

pourraient nous amener à douter de<br />

l’infaillibilité de la parole divine. Et le<br />

doute, Adso, est l’ennemi de la foi. »<br />

Moralité : Contrairement aux hommes,<br />

les mots, eux, ne mentent jamais.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> mots cachés<br />

À l’heure où l’écrit connaît un regain<br />

de forme, les mots reprennent logiquement<br />

du poil de la bête. Il n’est pas<br />

un jour, en effet, où 280 signes pianotés<br />

à la hâte sur un réseau social ne<br />

14<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


FOCUS<br />

Kit Harington.<br />

LE MYSTÈRE HENRI PICK<br />

Réalisation : Rémi Bezançon<br />

Avec : Fabrice Luchini, Camille Cottin, Alice Isaaz…<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 40<br />

SORTIE : 6 MARS<br />

Jacob Tremblay.<br />

MA VIE AVEC JOHN F. DONOVAN<br />

Réalisation : Xavier Dolan<br />

Avec : Kit Harington, Jacob Tremblay, Kathy Bates…<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 03<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

déclenchent des tempêtes planétaires.<br />

Si l’écrit se porte bien, les mots peuvent<br />

aussi se vider de leur sens, comme<br />

fatigués d’eux-mêmes. Deux films ce<br />

mois-ci se proposent d’en sacraliser la<br />

puissance et ses effets. Dans <strong>Le</strong> Mystère<br />

Henri Pick de Rémi Bezançon, adaptation<br />

d’un roman de David Foenkinos,<br />

un livre est au centre de l’intrigue. Un<br />

ouvrage signé d’un parfait inconnu qui<br />

a échappé au petit monde littéraire<br />

germanopratin et qui se permet de<br />

devenir un best-seller. Qui a écrit ce<br />

texte ? Henri Pick, peut-on lire sur la<br />

couverture. Pick est un pizzaïolo breton<br />

décédé deux ans auparavant et dont<br />

la seule prose connue est sa liste de<br />

course. Un éminent critique littéraire<br />

mène l’enquête. Celui-ci est incarné à<br />

l’écran par le plus grand amoureux des<br />

mots en activité : Fabrice Luchini. La<br />

quête de son personnage est non seulement<br />

de rétablir la vérité sur les origines<br />

du manuscrit mais surtout de prouver<br />

que le nouveau Proust ne sommeille pas<br />

forcément dans l’immense salon d’un<br />

beau quartier parisien ou dans les tours<br />

d’un château. De toute façon, comme<br />

l’écrit David Foenkinos : « <strong><strong>Le</strong>s</strong> écrivains<br />

sont dingues, tout le monde le sait. Et<br />

ceux qui ne sont pas publiés, ça doit<br />

être encore pire. »<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> mots salvateurs<br />

Dans Ma vie avec John F. Donovan de<br />

Xavier Dolan, ce sont des longues lettres<br />

manuscrites qui hantent ce drame<br />

autour d’un acteur américain sacrifié<br />

sur l’autel du succès. Celui-ci est mort<br />

depuis des années. Avant cela, il a<br />

entretenu une relation épistolaire avec<br />

un jeune fan. Ce dernier devenu connu<br />

à son tour décide de rendre hom<strong>mag</strong>e<br />

à l’idole défunte. Ce film est, de l’aveu<br />

même de Xavier Dolan, en partie autobiographique.<br />

Jadis, lui aussi avait sorti<br />

sa plus belle plume pour crier son amour<br />

au célèbre acteur de Titanic. Dans un<br />

juste retour des choses, le cinéaste<br />

québécois a lu cette missive juvénile<br />

en préambule de la première projection<br />

de son film au festival de Toronto.<br />

Dans Ma vie avec John F. Donovan,<br />

les mots peuvent, comme dans <strong>Le</strong> Mystère<br />

Henri Pick, changer le cours d’une<br />

vie. Et qu’importe de savoir si ici, le<br />

destinataire des lettres a fantasmé cette<br />

relation épistolaire, ou si là-bas, l’auteur<br />

est un modeste pizzaïolo breton,<br />

puisque les mots ont trouvé leurs voix.<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 15


CINÉ KIDS<br />

Nature<br />

et découverte<br />

FORMIDABLE CONTE ANIMALIER, AÏLO : UNE ODYSSÉE EN LAPONIE NOUS FAIT<br />

PARTAGER UNE AVENTURE HORS DU COMMUN DANS DE SPLENDIDES DÉCORS NATURELS.<br />

PAR BENOÏT SAUMOIS<br />

POUR LES AMOUREUX DE LA NATURE<br />

Aïlo : Une Odyssée<br />

en Laponie<br />

Genre : Aventure / Durée : 1 h 26<br />

Si vous avez aimé : <strong>Le</strong> Voyage d’Arlo<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

Saviez-vous qu’à sa naissance, le petit renne a seulement<br />

cinq minutes pour se redresser et tenir sur ses pattes ?<br />

C’est à cette condition qu’il pourra survivre face aux nombreux<br />

prédateurs qui l’entourent. Aïlo : Une Odyssée en Laponie est<br />

un documentaire animalier raconté sous forme de conte qui<br />

s’intéresse à la première année d’un de ces petits animaux<br />

sauvages, aussi mignon que brave. Tourné dans les <strong>mag</strong>nifiques<br />

décors enneigés de la Laponie (cette contrée nordique où,<br />

selon la légende, vivrait le Père Noël), Aïlo est un hom<strong>mag</strong>e<br />

vibrant à la vie sauvage et à ses aléas.<br />

La Bande à Picsou au cinéma<br />

À PARTIR DU 16 MARS<br />

Vingt-cinq ans après la série qui a accompagné toute une génération, cette famille de<br />

canards pas comme les autres vous donne rendez-vous au cinéma. Pour l'occasion,<br />

Donald, Riri, Fifi, Loulou, Zaza, Flagada Jones et Picsou se retrouvent sur le plateau<br />

d'un grand show animé par Riri. Au programme : un contenu inédit et spécifiquement<br />

créé pour le cinéma pour les petits et grands enfants, des jeux interactifs, des surprises<br />

ainsi que deux épisodes inédits et exclusifs de La Bande à Picsou. Un évènement à<br />

partager avec vos enfants, à ne pas manquer au cinéma !<br />

© Archives de Roy Export Company Ltd<br />

La Fondation Jérôme Seydoux-<strong>Pathé</strong> en famille<br />

Charlot pose ses valises, sa canne et son chapeau melon à la Fondation Jérôme<br />

Seydoux-<strong>Pathé</strong> ! Un fl orilège des courts-métrages de Chaplin issus des productions<br />

Essanay, Keystone et Mutual Comedies y sont projetés en ciné-concert. Un véritable feu<br />

d’artifice d’humour, d’invention et de drôlerie ! Une cure de rire intemporel, le rire d’un<br />

créateur d’une éternelle actualité qui aurait eu 130 ans cette année.<br />

JUSQU’AU 12 MARS <strong>2019</strong><br />

Plus d’informations sur<br />

fondation-jeromeseydoux-pathe.com<br />

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ<br />

73, avenue des Gobelins<br />

75013 Paris<br />

16<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


LE RÉALISATEUR DU MOIS<br />

TIM BURTON S’ENVOLE AVEC DUMBO,<br />

UN LIVE ACTION À L’ESTHÉTIQUE<br />

VIRTUOSE OÙ UN PETIT ÉLÉPHANT BRIMÉ<br />

TRANSFORME SA DIFFÉRENCE EN ATOUT<br />

ET FINIT PAR TRIOMPHER DE LA CRUAUTÉ.<br />

PAR ELSA COLOMBANI<br />

TIM BURTON<br />

ui de mieux que Tim Burton, l’outsider le plus<br />

plébiscité d’Hollywood, pour réinventer l’histoire<br />

la plus mélancolique jamais racontée par les<br />

studios Disney ? Celle de Jumbo, un petit éléphant né<br />

dans un cirque, au cruel surnom de Dumbo. Dans le<br />

dessin animé de 1941, l’éléphanteau connaît un bien triste sort.<br />

Moqué pour ses oreilles immenses, arraché de force à sa mère,<br />

Dumbo enchaîne les humiliations et devient le souffre-douleur<br />

du cirque ambulant, jusqu’à ce que son incroyable talent soit<br />

découvert. Cette histoire d’un marginal à la fois exclu et célébré<br />

est en fait celle de tous les héros du cinéaste ! Celle d’Edward,<br />

dont les mains d’argent créent d’incroyables sculptures ; celle<br />

aussi d’Ed Wood le mal aimé, sacré pire réalisateur de tous les<br />

temps ; celle enfin du génial mais bizarroïde Willy Wonka dans<br />

Charlie et la chocolaterie… Rien d’étonnant donc à ce que Burton<br />

ait été attiré par la proposition de Disney de réinventer le récit<br />

du malheureux petit éléphant, grimé en clown et ridiculisé<br />

avant de devenir populaire lorsqu’on découvre que ses grandes<br />

oreilles lui permettent de voler.<br />

Grâce de l'i<strong>mag</strong>inaire<br />

Tim Burton a toujours été sensible aux douleurs de l’enfance : le<br />

solitaire Vincent dans son <strong>mag</strong>nifique premier court- métrage,<br />

l’éternel enfant de Pee Wee Big Adventure, ou l’enfance maltraitée<br />

dans le sanglant Sweeney Todd. <strong><strong>Le</strong>s</strong> adolescents, eux, se cherchent<br />

des repères dans un monde qui les rejette, à l’i<strong>mag</strong>e de l’héroïne<br />

d’Alice au pays des merveilles, de la jeune Lydia aux idées noires<br />

dans Beetlejuice, ou encore de Jake qui se découvre des pouvoirs<br />

surnaturels dans Miss Peregrine et les enfants particuliers. Au fil de<br />

leurs aventures, nombre d’entre eux sont secourus par une famille<br />

de cœur. C’est le cas de Dumbo qui, dans le film de Burton, trouve<br />

du réconfort auprès des enfants de Holt Farrier (Colin Farrell),<br />

un employé du cirque, veuf et fraîchement revenu de la guerre<br />

où il a perdu un bras. À travers cette famille en deuil, Tim Burton<br />

crée un effet miroir avec l’éléphant en souffrance. <strong><strong>Le</strong>s</strong> âmes en<br />

peine se rassemblent et vont se battre pour assurer leur avenir.<br />

Ce bonheur s’obtient, comme toujours chez Burton, par la grâce<br />

du merveilleux et de l’i<strong>mag</strong>inaire. Ici, le réalisateur déploie<br />

comme jamais l’univers du cirque, déjà présent dans Batman,<br />

le défi et Big Fish. Avec une inventivité enchanteresse, Burton<br />

jongle avec les couleurs - les rouges déclinés à l’infini, le bleu<br />

vif – et préserve ce qui a toujours constitué le cœur de ses films,<br />

à savoir un savant mélange entre gaîté et noirceur. D’ailleurs, au<br />

milieu de ce festival coloré, les rayures et spirales noires caractéristiques<br />

de Burton font irruption pour souligner l’entrée d’un<br />

sombre personnage, V.A. Vandevere, qui signe les retrouvailles<br />

tant attendues du réalisateur avec Michael Keaton, l’un de ses<br />

acteurs fétiches. L’entrepreneur, qui veut faire de Dumbo une<br />

star, a tout du producteur de cinéma : l’ambition féroce et un<br />

goût immodéré de l’argent. Face à ce Goliath se tient le petit<br />

Dumbo avec ses grandes oreilles et son talent sans pareil, avatar<br />

s’il en est de Tim Burton, lui qui offre à cette nouvelle production<br />

Disney sa singularité remarquable, pour lui donner des ailes.<br />

DUMBO<br />

Réalisation : Tim Burton<br />

Avec : Eva Green, Michael Keaton, Colin Farrell,<br />

Danny DeVito…<br />

Genre : Aventure<br />

Durée : 2 h 10<br />

SORTIE : 27 MARS<br />

3D<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 17


<strong>Le</strong> parcours<br />

Arrivé au cinéma grâce à sa passion pour<br />

le dressage de chiens dangereux, il rencontre<br />

Mathieu Kassovitz sur le tournage des Rivières<br />

pourpres. <strong>Le</strong> réalisateur lui présente les membres<br />

du collectif Kourtrajmé, qui lui transmettent<br />

leur passion. Après quelques apparitions sur petit<br />

et grand écran, il réalise en 2012 l’adaptation<br />

de sa websérie <strong><strong>Le</strong>s</strong> Kaïra. Depuis, il a enchaîné<br />

les rôles et a mis en scène Pattaya et Taxi 5.<br />

209 %<br />

DE TAUX DE RENDEMENT<br />

C’est le pourcentage estimé pour les Kaïra,<br />

qui a enregistré plus d’un million de spectateurs<br />

pour 4 millions d’euros de budget, ce qui<br />

en fait le film le plus rentable de l’année 2012.<br />

L’actu<br />

Dans Damien veut changer le monde, Franck Gastambide joue Damien,<br />

qui, avec sa sœur Mélanie, a grandi chez des parents très militants.<br />

Mais quand leur mère disparaît brutalement, tous deux laissent mourir<br />

leur engagement politique. Vingt ans après, Damien est pion dans<br />

une école primaire et Mélanie est devenue avocate d’affaires. Pour sauver<br />

un élève et sa mère d’une expulsion du territoire, Damien convainc<br />

Mélanie et quelques amis de combattre le système et d’enfreindre la loi<br />

par solidarité… Mais ils vont vite se sentir dépassés.<br />

Roi de la comédie<br />

Franck Gastambide<br />

et la comédie, c’est<br />

une grande histoire d’amour.<br />

Après s’être testé dans<br />

Il reste du jambon ? d’Anne<br />

Depétrini, il apparaît dans Vive<br />

la France, <strong><strong>Le</strong>s</strong> Gazelles,<br />

Toute première fois ou encore<br />

Good Luck Algeria. Un genre<br />

qui lui réussit parfaitement,<br />

même s’il s’autorise quelques<br />

excursions dramatiques très<br />

réussies, notamment dans<br />

La Surface de réparation.<br />

DAMIEN VEUT CHANGER<br />

LE MONDE<br />

Réalisation : Xavier De Choudens<br />

Avec : Franck Gastambide, Melisa<br />

Sözen, Camille <strong>Le</strong>llouche…<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 38<br />

SORTIE :<br />

6 MARS<br />

FRANCK<br />

GASTAMBIDE<br />

ALBAN<br />

IVANOV<br />

<strong>Le</strong> parcours<br />

Acteur d’origine russe,<br />

Alban Ivanov s’est très<br />

vite découvert une passion<br />

pour la scène. Après des débuts<br />

dans l’improvisation théâtrale,<br />

il fait de nombreuses apparitions<br />

dans des publicités, avant<br />

de tester le théâtre de boulevard<br />

et d’enchaîner sur la<br />

présentation du Jamel Comedy<br />

Club. Il décroche son premier<br />

rôle au cinéma dans <strong><strong>Le</strong>s</strong> Mythos<br />

et se fait remarquer du grand<br />

public quelques années plus<br />

tard avec Patients, <strong>Le</strong> Sens<br />

de la fête et <strong>Le</strong> Grand Bain.<br />

L’actu<br />

Dans Walter, réalisé par Varante Soudjian, Alban Ivanov joue Goran,<br />

un voleur à la tête d’une équipe de braqueurs amateurs dont le plan est<br />

de se faufiler la nuit dans un hypermarché afin d’en dévaliser la bijouterie.<br />

Malheureusement, la fine équipe n’avait pas envisagé que le vigile serait Walter<br />

(l’impressionnant Issaka Sawadogo), un ancien seigneur de guerre africain qui<br />

va leur faire regretter de s’être attaqué à son lieu de travail…<br />

2<br />

ŒIL POUR ŒIL<br />

ONE-MAN-SHOW<br />

C’est le nombre de seuls en scène<br />

d’Alban Ivanov. En 2012, il s’illustrait avec<br />

le spectacle Alban Ivanov est les autres<br />

avant de remonter sur les planches en<br />

2015 avec Élément perturbateur.<br />

Roi de la comédie<br />

WALTER<br />

Réalisation : Varante Soudjian<br />

Avec : Alban Ivanov, Issaka<br />

Sawadogo, Judith El Zein…<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 30<br />

SORTIE : 20 MARS<br />

Comme son confrère Franck Gastambide,<br />

Alban Ivanov s’est spécialisé dans la comédie. Dans<br />

la majorité des treize longs-métrages qui composent<br />

(jusqu’ici) sa filmographie, il joue avec bonheur de ses<br />

airs de type un peu dépassé par les évènements. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

réalisateurs ne s’y trompent pas : Olivier Nakache<br />

et Éric Toledano feront d’ailleurs cette année<br />

de nouveau appel à lui pour Hors norme.<br />

18<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


RETOUR VERS<br />

LE FUTUR<br />

Des Valseuses<br />

à Convoi exceptionnel :<br />

quand Gérard Depardieu<br />

tourne pour Bertrand Blier<br />

L’ACTEUR ET LE RÉALISATEUR SE RETROUVENT POUR LA NEUVIÈME FOIS.<br />

RETOUR SUR CINQ DE LEURS COLLABORATIONS EMBLÉMATIQUES.<br />

PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />

LES VALSEUSES<br />

1974<br />

Réduit à des apparitions<br />

depuis ses débuts, en 1970,<br />

Gérard Depardieu<br />

explose (avec son complice<br />

Patrick Dewaere)<br />

dans le troisième film<br />

de Bertrand Blier, comédie<br />

joyeusement anar et<br />

amorale destinée à choquer<br />

le bourgeois. <strong>Le</strong> réalisateur<br />

y établit les contours<br />

de son cinéma consistant<br />

en des dialogues très<br />

littéraires et à des suites<br />

de scènes plus ou moins<br />

absurdes confrontant<br />

ses héros marginaux au<br />

système.<br />

BUFFET FROID<br />

1979<br />

Tourné dans la foulée<br />

du réjouissant Préparez<br />

vos mouchoirs (Oscar<br />

du meilleur film étranger<br />

en 1979), Buffet froid<br />

offre à Depardieu le rôle<br />

surréaliste d’un vraifaux<br />

tueur par accident<br />

errant dans des banlieues<br />

déshumanisées aux côtés<br />

de Jean Carmet<br />

et de Bernard Blier.<br />

Pour beaucoup, le chefd’œuvre<br />

de Bertrand<br />

Blier, qui y a inoculé son<br />

amour du théâtre de<br />

l’absurde (Beckett)<br />

et du roman noir.<br />

TENUE DE SOIRÉE<br />

1986<br />

« Putain de film ! »<br />

était le slogan qui barrait<br />

l’affiche en gros – certains<br />

spectateurs le prenaient<br />

pour le vrai titre. Poussant<br />

encore plus loin la<br />

provocation à l’œuvre dans<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> Valseuses, Blier<br />

fait de Depardieu un<br />

cambrioleur volage<br />

qui force Michel Blanc<br />

à l’aimer et à abandonner<br />

sa femme (Miou-Miou)<br />

pour lui. La scène<br />

où Depardieu raconte<br />

la façon dont il va<br />

« trousser » Blanc est un<br />

sommet du dialogue blien.<br />

TROP BELLE<br />

POUR TOI<br />

1989<br />

Pour Bertrand Blier,<br />

ce fi lm d’amour marque<br />

un tournant dans<br />

son œuvre. Plus austère,<br />

plus déconstruit, plus<br />

ambitieux sur la forme,<br />

il met aux prises un<br />

Depardieu partagé entre<br />

deux femmes, sa sublime<br />

épouse (Carole Bouquet)<br />

et sa secrétaire quelconque<br />

(Josiane Balasko).<br />

Déjouant les clichés sur la<br />

beauté et sur les attentes<br />

de la société, Trop belle<br />

pour toi récoltera cinq<br />

César mérités en 1990.<br />

CONVOI<br />

EXCEPTIONNEL<br />

<strong>2019</strong><br />

<strong>Le</strong> dernier film en date<br />

de Bertrand Blier survient<br />

neuf longues années après<br />

<strong>Le</strong> Bruit des Glaçons.<br />

Depardieu y joue un SDF<br />

qui croise le chemin d’un<br />

bourgeois (Christian<br />

Clavier). À son contact,<br />

il va réaliser qu’il est<br />

l’interprète d’un scénario<br />

en train de s’écrire…<br />

Comme toujours, le film<br />

est le réjouissant portrait<br />

de losers <strong>mag</strong>nifiques,<br />

intrigués par les femmes<br />

et poursuivis par la mort<br />

qui rôde.<br />

CONVOI EXCEPTIONNEL<br />

De : Bertrand Blier<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 23<br />

Avec : Gérard Depardieu,<br />

Christian Clavier, Audrey Dana...<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 19


GUIDE ALTERNATIF<br />

Action<br />

ou vérité ?<br />

D’UN CÔTÉ, DES DURS QUI COGNENT ET DES PHÉNOMÈNES PARANORMAUX.<br />

DE L’AUTRE, DES DESTINS TRAGIQUES ET L’HISTOIRE QUI S’ÉCRIT.<br />

PAR LA RÉDACTION<br />

POUR CEUX QUI AIMENT<br />

L’ACTUALITÉ<br />

Réalisateur issu du documentaire,<br />

Emmanuel Hamon signe un premier longmétrage<br />

de fiction bluffant de réalisme.<br />

Swann Arlaud y joue un père de famille<br />

ordinaire dont la femme, prétextant<br />

un séjour humanitaire, va rejoindre les<br />

rangs de Daech en Syrie avec leur fils.<br />

Commence pour ce père abattu une longue<br />

attente tandis que son épouse réalise sur<br />

place l’ampleur de son erreur... Tiré d’une<br />

incroyable histoire vraie, Exfiltrés montre<br />

les deux faces de la terrible problématique<br />

contemporaine (et française, pour partie)<br />

du djihad et de ses conséquences sur des<br />

familles qui n’y étaient pas préparées.<br />

Une incroyable immersion au cœur de<br />

l’actualité.<br />

EXFILTRÉS<br />

Réalisation : Emmanuel Hamon<br />

Avec : Swann Arlaud, Finnegan<br />

Oldfi eld, Charles Berling…<br />

Genre : Drame, thriller<br />

Durée : 1 h 43<br />

SORTIE : 6 MARS<br />

POUR CEUX QUI AIMENT<br />

LA PETITE HISTOIRE<br />

DANS LA GRANDE<br />

Denis Do livre un premier film bouleversant<br />

à partir des souvenirs de sa mère, quand<br />

les troupes khmères rouges ont lancé<br />

l’offensive sur Phnom Penh en 1975.<br />

Chou et sa famille sont forcés de quitter la<br />

capitale et de prendre la route des camps<br />

de travail, où elle est séparée de son fils.<br />

Dès lors, la jeune mère va devoir trouver<br />

la force d’exister, de combattre, de survivre<br />

pour résister à l’atroce quotidien imposé<br />

par les Khmers rouges. On souffre et on<br />

espère avec elle. Un film où la beauté des<br />

visuels rivalise avec l’émotion que procure<br />

l’histoire. La naissance d’un futur grand de<br />

l’animation française. Pour tous publics, à<br />

partir de 10 ans.<br />

FUNAN<br />

Réalisation : Dennis Do<br />

Avec les voix de : Bérénice<br />

Béjo et Louis Garrel.<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 24<br />

SORTIE : 6 MARS<br />

POUR CEUX QUI AIMENT<br />

LES SUPER-BASTONS<br />

Songoku et Vegeta doivent affronter le<br />

cruel Freezer, celui qui a détruit leur<br />

planète d’origine, Namek. Mais Freezer<br />

a une arme secrète : Broly, un superguerrier<br />

légendaire à la force incroyable…<br />

Ça vous paraît obscur ? Pas de panique, car<br />

Dragon Ball Super : Broly, nouvel épisode<br />

de l’indestructible saga animée, s’ouvre<br />

sur un long et impressionnant prologue<br />

évoquant Superman (rien que ça), qui<br />

permet à tous les spectateurs de se faire<br />

une idée précise des enjeux du film. Soit<br />

une aventure énorme et épique, bourrée<br />

d’action et d’humour, qui renvoie sans<br />

trop d’efforts les plus gros blockbusters de<br />

super-héros au jardin d’enfants. <strong><strong>Le</strong>s</strong> fans<br />

seront aux anges. Kaméhaméha !<br />

DRAGON BALL<br />

SUPER : BROLY<br />

Réalisation : Tatsuya Nagamine<br />

Genre : Action<br />

Durée : 1 h 40<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

20<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


GUIDE ALTERNATIF<br />

POUR CEUX QUI VEULENT<br />

UN COURS D’HISTOIRE<br />

La même année que Jurassic Park, Steven<br />

Spielberg, signait La Liste de Schindler.<br />

Tourné en noir et blanc et le plus souvent<br />

avec une caméra très mobile pour accentuer<br />

un aspect quasi documentaire, le film<br />

raconte l’histoire d’Oskar Schindler, un<br />

industriel allemand membre du parti<br />

nazi, qui a sauvé de nombreux juifs en<br />

les embauchant dans son usine. Film<br />

célébré (7 Oscars) et controversé (plusieurs<br />

intellectuels reprochèrent à Spielberg de<br />

faire du spectacle avec l’horreur), La Liste<br />

de Schindler reste un monument du 7 e art<br />

qui a permis à son réalisateur de débuter<br />

un formidable travail de préservation de la<br />

mémoire via la création d’une fondation. <strong>Le</strong><br />

film ressort en version restaurée.<br />

RESSORTIE<br />

LA LISTE DE SCHINDLER<br />

Réalisation : Steven Spielberg<br />

Avec : Liam Neeson, Ben<br />

Kingsley, Ralph Fiennes…<br />

Genre : Drame historique<br />

Durée : 3 h 15<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

POUR LES FONDUS DE MÉLO<br />

On connaît le Til Schweiger acteur (Lara<br />

Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie)<br />

mais moins le Til Schweiger cinéaste. Voilà<br />

cet oubli réparé avec son premier longmétrage<br />

américain. Un remake de son<br />

Honig im Kopf, tourné dans son pays natal,<br />

l’Alle<strong>mag</strong>ne, en 2014. Nick Nolte y incarne<br />

un vieil homme atteint d’Alzheimer et sur<br />

le point d’être placé dans un établissement<br />

spécialisé par son fils et son épouse (Matt<br />

Dilon et Emily Mortimer), jusqu’à ce que<br />

sa petite-fille de 10 ans organise une fugue<br />

à Venise, lieu du voyage de noces de son<br />

grand-père. Un périple i<strong>mag</strong>iné dans le fol<br />

espoir que cela réveille sa mémoire… qui<br />

ressoudera aussi le couple formé par ses<br />

parents, au bord de la rupture définitive. Un<br />

mélo à forte charge émotionnelle.<br />

DU MIEL PLEIN LA TÊTE<br />

Réalisation : Til Schweiger<br />

Avec : Nick Nolte, Matt Dillon,<br />

Emily Mortimer…<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 19<br />

SORTIE : 20 MARS<br />

POUR CEUX QUI AIMENT<br />

LE CHIC ANGLAIS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> papys hors-la-loi ont la cote. Après<br />

Clint Eastwood (trafiquant de drogue<br />

dans La Mule) et Robert Redford (génie<br />

de l’évasion dans The Old Man and the<br />

Gun), c’est au tour du vénérable Michael<br />

Caine, 85 ans, d’organiser un cambriolage<br />

du troisième âge dans ce film inspiré<br />

d’une histoire vraie. Autour de l’acteur<br />

fétiche de Christopher Nolan a été réuni<br />

un casting de haut vol, une véritable<br />

aristocratie du film criminel britannique,<br />

de Ray Winstone à Jim Broadbent. Entre<br />

blagues potaches et chic british, entre<br />

musique lounge et suspense racé, un film<br />

de casse cool et nostalgique à la fois, qui<br />

donne l’impression de siroter une pinte<br />

dans un fauteuil club.<br />

GENTLEMEN<br />

CAMBRIOLEURS<br />

Réalisation : James <strong>Mars</strong>h<br />

Avec : Michael Caine, Tom<br />

Courtenay, Jim Broadbent…<br />

Genre : Policier<br />

Durée : 1 h 48<br />

SORTIE : 27 MARS<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT<br />

21


ZOOM SUR…<br />

BOY ERASED,<br />

l’enfant supprimé<br />

EN EXPOSANT LES MÉTHODES ABJECTES DES THÉRAPIES DE CONVERSION SEXUELLE<br />

AUX ÉTATS-UNIS, JOEL EDGERTON SIGNE UN FILM D’UNE SENSIBILITÉ REMARQUABLE.<br />

PAR ELSA COLOMBANI<br />

Nicole Kidman<br />

et Lucas Hedges.<br />

« Je voulais comprendre pourquoi mes parents ont fait ce<br />

qu’ils ont fait. C’est terrifiant de se dire que les gens qui<br />

vous aiment peuvent aussi vous faire des choses terribles. »<br />

Voici comment Garrard Conley explique son désir d’écrire un<br />

récit autobiographique, publié aux États-Unis en 2016 et<br />

aujourd’hui adapté au cinéma par l’acteur et réalisateur Joel<br />

Edgerton. Boy Erased raconte le séjour de Jared, un jeune<br />

homme de 19 ans, dans un centre de thérapie de conversion,<br />

où l’envoient ses parents après la découverte de son homosexualité.<br />

Ces centres, autorisés dans quatorze États américains,<br />

souvent dirigés par des religieux qui s’improvisent<br />

thérapeutes, ont pour mission de « guérir » des jeunes adultes<br />

de leur homosexualité, qu’ils conçoivent comme une maladie<br />

mentale. « Il existe de nombreuses thérapies de conversion,<br />

dans des centaines de pays, raconte Joel Edgerton. Elles<br />

peuvent prendre différentes formes, sur des bases religieuses<br />

ou séculières. Certaines intègrent la psychothérapie. <strong>Le</strong>ur<br />

seule constante est d’être terriblement néfastes et dangereuses<br />

pour les individus qui y sont soumis. » Aux États-Unis,<br />

on estime à 700 000 le nombre de personnes à avoir été<br />

contraintes à ces pratiques.<br />

La représentation mesurée des bourreaux du jeune homme<br />

dans Boy Erased se révèle être la grande surprise du film. <strong>Le</strong><br />

père d’abord, un pasteur baptiste, qui explique à son fils qu’il<br />

doit changer sous peine d’être exclu du domicile parental.<br />

Russell Crowe lui prête son corps imposant que seul son<br />

regard fatigué, en proie au désarroi, vient fragiliser. Puis la<br />

mère (Nicole Kidman) dont les yeux pourtant plein de doute<br />

se soumettent à l’autorité patriarcale. Malgré l’intransigeance<br />

paternelle et le silence coupable, « il n’était pas question de<br />

22<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


diaboliser qui que ce soit, explique Joel Edgerton. Cela aurait<br />

été simpliste et mensonger. » Loin d’être des monstres, les<br />

parents de Jared apparaissent comme démunis face à la révélation<br />

de la sexualité de leur fils et se tournent vers l’institution<br />

qui les a guidés toute leur vie pour obtenir de l’aide. C’est<br />

donc en toute bonne foi et sur les conseils de leur paroisse,<br />

qu’ils emmènent leur fils au centre Love in Action et le jettent<br />

dans la gueule du loup.<br />

La révélation Lucas Hedges<br />

Un tel sujet, chez d’autres réalisateurs, aurait entraîné une<br />

mise en scène sensationnaliste, à la violence emphatique et<br />

complaisante. Craintes, ici, vite balayées dès les premières<br />

i<strong>mag</strong>es du film concentrées sur les visages, qui laissent<br />

apparaître les émotions retenues et contradictoires des protagonistes<br />

: un mélange de résignation, d’angoisse, et d’incertitude.<br />

Parmi ces visages, celui si marquant de Lucas Hedges,<br />

l’interprète de Jared. Révélé par le <strong>mag</strong>istral Manchester By<br />

the Sea, Hedges s’est rapidement imposé comme un talent à<br />

suivre après des seconds rôles remarqués dans 3 Billboards<br />

– <strong><strong>Le</strong>s</strong> Panneaux de la vengeance et Lady Bird, où son rôle<br />

de lycéen découvrant son homosexualité fait aujourd’hui<br />

figure de préambule à Boy Erased. À fleur de peau, désarmant<br />

de sincérité, Hedges accomplit la tâche difficile de<br />

transmettre en silence les questions qui l’assaillent. Car Jared<br />

est contraint au coming out suite à une agression sexuelle<br />

qui le laisse dans un état de fragilité absolue. « Comme de<br />

nombreuses victimes, il en vient à se demander s’il mérite ce<br />

qui lui est arrivé », explique Edgerton. Au centre de conversion,<br />

on lui impose la notion d’homosexualité comme une<br />

déviance responsable de maladie (le sida) ou de criminalité<br />

(viols, pédophilie). Pour mettre à jour les dégâts provoqués<br />

par ces méthodes, Edgerton s’est entouré d’acteurs ouvertement<br />

homosexuels et militants, comme l’acteur-réalisateur<br />

Xavier Dolan, l’artiste Troye Sivan, ou l’actrice Cherry Jones.<br />

De même, ce n’est pas un hasard qu’aient été choisis pour<br />

interpréter les parents les acteurs australiens (comme le<br />

cinéaste), Russell Crowe, qui a construit sa carrière sur des<br />

rôles très virils tandis que Nicole Kidman a été elle-même –<br />

au temps de son premier mariage – témoin des agissements<br />

d’une secte.<br />

Violences psychologiques<br />

« Quand j’étais petit, raconte Joel Edgerton, mes plus<br />

terribles peurs étaient liées à des situations dans lesquelles<br />

j’aurais pu me retrouver privé de liberté : la guerre, la prison,<br />

les sectes, les enlèvements par des extraterrestres, être séparé<br />

de mes parents… » À travers l’histoire de Jared, cette peur<br />

enfantine se concrétise. Lorsqu’il pénètre dans les murs de<br />

Love in Action, le jeune homme entre dans une véritable prison.<br />

Son téléphone lui est retiré et tout numéro enregistré se<br />

trouve susceptible d’être appelé. Confisqué son carnet d’écriture,<br />

arrachées les pages jugées problématiques par le directeur<br />

du centre, le glaçant Victor Sykes. Sous une apparence<br />

bienveillante, la prétendue conversion sexuelle s’opère au<br />

moyen d’intimidations et humiliations diverses. On enseigne<br />

« comment devenir un homme » à travers des exercices de<br />

postures et autres performances physiques véhiculant une<br />

idée de la masculinité fort caricaturale. Devant le groupe,<br />

Russell Crowe<br />

et Joel Edgerton sur le tournage.<br />

chacun doit détailler ses fantasmes « coupables », ses rencontres<br />

sexuelles passées. Des jeux de rôles leur imposent des<br />

paroles de haine à l’encontre de leurs propres parents, jugés<br />

fautifs par l’institution d’avoir créé ces penchants par leurs<br />

propres vices. Dans une mise en scène horrifiante, on simule<br />

l’enterrement d’un jeune homme bien vivant. Ces tortures<br />

psychologiques n’ont d’autre but que d’insinuer à ces jeunes,<br />

de marteler qu’il leur faut changer ou bien mourir. Garrard<br />

Conley insiste sur les dégâts de ces violences : « Vous n’avez<br />

pas besoin de montrer une tuerie de masse ou cinquante<br />

lobotomies pour faire surgir une terreur réelle. Ces moments<br />

chargés de silence lorsque vous êtes assis en face de<br />

quelqu’un dont vous savez qu’il n’a pas votre bien-être à<br />

cœur, ça aussi c’est de la terreur. »<br />

Au pays de la liberté<br />

Il n’est pas anodin que la chambre où le destin de Jared bascule<br />

porte le nombre alarmant de 237, en référence à The<br />

Shining. Un nombre qui apparaissait déjà dans le premier<br />

film de Joel Edgerton, le très réussi The Gift, un thriller sur<br />

les traces laissées à l’âge adulte par le harcèlement scolaire :<br />

« Quand j’étais enfant, je brutalisais les autres mais j’étais<br />

aussi victime de harcèlement. Je sais qu’au lycée, j’ai utilisé<br />

des insultes homophobes. » Voilà ce qui a décidé le réalisateur<br />

à interpréter lui-même l’intrigant Victor Sykes dont on apprend<br />

qu’avant d’être le thérapeute en chef de Love in Action il en<br />

était un client… soit une victime devenue bourreau. C’est<br />

face à cette brutalité que Jared se rebelle, lui qui sait ce que<br />

l’amour véritable réserve, de la tendresse inattendue d’un<br />

jeune homme croisé lors d’une soirée, à la protection maternelle<br />

qui, malgré ses faiblesses, sera salvatrice. « Comme tous<br />

les “films de prison”, notre film est d’abord un film sur le désir<br />

de liberté », conclut Joel Edgerton. Une liberté de devenir qui<br />

l’on veut et d’aimer qui l’on souhaite, ce qui pour Jared et<br />

beaucoup d’autres s’obtient encore aujourd’hui trop souvent<br />

au prix de nombreuses souffrances. Laissant loin, loin derrière<br />

elle l’insouciance de l’enfance. Voilà ce que le titre de Boy<br />

Erased signifie : le garçon effacé, l’enfant supprimé.<br />

BOY ERASED<br />

Réalisation : Joel Edgerton<br />

Avec : Lucas Hedges, Nicole Kidman, Russell Crowe...<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 55<br />

SORTIE : 27 MARS<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 23


L’AUTRE REGARD<br />

CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL<br />

C’est ça l’amour<br />

LE DEUXIÈME LONG-MÉTRAGE DE CLAIRE BURGER (PARTY GIRL)<br />

EST UNE DÉCLARATION D’AMOUR À LA PATERNITÉ<br />

INCARNÉE PAR LE BOULEVERSANT BOULI LANNERS.<br />

PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />

Justine Lacroix<br />

et Bouli Lanners.<br />

Depuis Forbach, son premier court-métrage, Claire<br />

Burger, issue de la Femis, a mis au point un<br />

dispositif de mise en scène imparable consistant<br />

à prendre des acteurs amateurs à qui elle fait<br />

jouer plus ou moins leurs propres rôles pour un résultat<br />

désarmant de naturel. Dans son premier film, Party Girl,<br />

coréalisé avec Marie Amachoukeli et Samuel Theis, elle<br />

poussait le concept assez loin puisqu’il s’agissait pour<br />

« l’actrice » principale de rejouer sa vie d’entraîneuse et<br />

de renouer fictivement avec ses quatre enfants qu’elle<br />

n’avait jamais élevés dans la vraie vie… Dans C’est ça l’amour,<br />

son premier long en solo, Claire Burger fait une entorse à<br />

ses principes : elle a donné le rôle principal à Bouli Lanners,<br />

le formidable comédien belge (vu chez Albert Dupontel,<br />

Gustave Kervern et Benoît Delépine ou encore Dany Boon),<br />

qui est un peu comme le Vincent Lindon de La Loi du marché,<br />

lâché au milieu d’acteurs non professionnels… Il est<br />

incroyable dans ce film qui dresse le portrait d’un père<br />

élevant seul ses deux filles depuis le départ soudain de la<br />

mère du domicile familial. Dépressif, paumé, incapable de<br />

comprendre ses filles (Frida, 14 ans et Niki, 17 ans), en plein<br />

âge ingrat. Mario parviendra-t-il à surmonter ses angoisses ?<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> débutantes Justine Lacroix (Frida) et Sarah Henochsberg<br />

(Niki) forment avec Bouli Lanners un trio familial d’une<br />

tendresse infinie, entre maladresses, non-dits, incompréhensions<br />

et élans d’affection. Claire Burger déjoue le<br />

schéma patriarcal classique en montrant notamment une<br />

épouse et mère lassée de la vie de famille, sans toutefois la<br />

condamner. C’est ça l’amour apparaît en définitive comme<br />

une étude des rapports amoureux et filiaux dont la complexité<br />

est restituée avec une justesse qui évoque les<br />

meilleurs films des frères Dardenne ou de Maurice Pialat.<br />

3<br />

bonnes raisons d’y aller<br />

1. Pour le regard aimant<br />

<strong>Le</strong> titre du film évoque<br />

autant une famille secouée<br />

par la séparation parentale<br />

qu’il décrit le regard de Claire<br />

Burger sur ses protagonistes.<br />

Dans les trajectoires de chacun,<br />

la cinéaste filme le chemin<br />

de la reconstruction avec une<br />

tendresse infinie et sincère.<br />

2. Pour Bouli Lanners<br />

L’acteur est bouleversant de<br />

pudeur dans le rôle de Mario,<br />

un homme déboussolé par le<br />

départ de sa femme. Lanners<br />

utilise avec force son corps<br />

massif, tantôt raide dans son<br />

incapacité à communiquer,<br />

tantôt enveloppant lorsqu’il<br />

doit s’occuper de ses filles<br />

en pleine quête identitaire.<br />

3. Pour la force poétique<br />

Tout au long du film, Claire<br />

Burger insiste sur les bienfaits<br />

de la culture (le musée,<br />

le théâtre). C’est d’ailleurs<br />

un choc artistique qui enclenche<br />

le processus réparateur<br />

lorsque Mario découvre avec<br />

émerveillement un pas de deux<br />

dansé sur du Mozart, extrait du<br />

ballet <strong>Le</strong> Parc d’Angelin Preljocaj.<br />

C’EST ÇA L’AMOUR<br />

De : Claire Burger<br />

Avec : Bouli Lanners, Justine Lacroix,<br />

Sarah Henochsberg…<br />

Durée : 1 h 38<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

SORTIE : 27 MARS<br />

24<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


L’ACTRICE DU MOIS<br />

Cécile<br />

de France<br />

L’ACTRICE CHANGE UNE NOUVELLE FOIS DE REGISTRE DANS LE RÉJOUISSANT REBELLES<br />

OÙ ELLE JOUE UNE EX-MISS RECONVERTIE EN OUVRIÈRE BRAQUEUSE. PORTRAIT.<br />

PAR ALEXANDRE JACOB<br />

Cécile de France, la plus française des actrices belges est sans<br />

doute aussi la plus inclassable de la profession. Capable de<br />

passer d’un film en costumes (Mademoiselle de Joncquières) à<br />

une série de Paolo Sorrentino (The Young Pope) pour ensuite<br />

filer sur le tournage le plus attendu de l’année, The French<br />

Dispatch, film tourné à Angoulême par Wes Anderson. Jamais<br />

là où on l’attend, mais toujours à son aise, elle possède une<br />

place à part dans le cinéma hexagonal. Elle est la bonne copine<br />

qu’on aimerait avoir mais aussi l’actrice francophone<br />

recrutée par Clint Eastwood pour donner la réplique à Matt<br />

Damon dans Au-delà. À la fois star et accessible. En presque<br />

vingt ans de carrière, elle a su éviter l’étiquette de belle<br />

plante dans laquelle son sourire mutin et son timbre de voix<br />

si particulier auraient pu la cantonner, tout en restant proche<br />

du public qu’elle a rapidement charmé. C’est en 2002 avec<br />

son troisième film, L’Auberge espagnole (César du meilleur<br />

espoir à la clé), qu’elle entre dans le cœur des Français, pour<br />

ne jamais plus en sortir, alternant les films populaires et les<br />

œuvres plus confidentielles. « Je n’ai pas de plan de carrière,<br />

nous explique-t-elle. Ce que j’aime, c’est varier les plaisirs.<br />

J’aime créer des personnages. Peu importe que ce soit pour<br />

une comédie ou un drame. L’important c’est d’avoir de la<br />

matière à jouer. »<br />

Décalée<br />

Ce mois-ci dans Rebelles, Cécile de France est encore une fois<br />

bluante en ex-Miss Pas-de-Calais qui décide de fuir son<br />

mari brutal en retournant à Boulogne-sur-Mer. Une comédie<br />

sociale jubilatoire qui par bien des côtés fait écho à l’actualité.<br />

Épaulée par deux collègues de travail campées par Audrey Lamy<br />

et Yolande Moreau, elle va dynamiter son avenir tout tracé à<br />

la conserverie locale en tuant accidentellement son chef qui<br />

tentait de la violer. Une comédie aux faux airs de Petits meurtres<br />

entre amis. « Ça peut eectivement faire penser à des films<br />

de Ken Loach ou de Stephen Frears qui mêlent la comédie,<br />

l’humour et le monde ouvrier, sans pour autant partir dans<br />

le misérabilisme », poursuit la comédienne. N’hésitant pas à<br />

prendre les armes, les trois héroïnes mènent la vie dure à la<br />

mafia locale et au machisme ambiant. « C’est un film qui est<br />

surtout fait pour faire kier le spectateur. En tout cas, Yolande,<br />

Audrey et moi avons énormément pris de plaisir à manier les<br />

armes comme dans les films de Quentin Tarantino ! » C’est<br />

peut-être cela le secret de la carrière de Cécile de France :<br />

nous faire kier !<br />

REBELLES<br />

Réalisation : Allan Mauduit<br />

Avec : Cécile de France, Audrey Lamy, Yolande Moreau...<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 27<br />

SORTIE : 13 MARS<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 25


DANS LA TÊTE DE...<br />

Rayane Bensetti<br />

DANS LET’S DANCE DE LADISLAS CHOLLAT, IL INCARNE JOSEPH, UN JEUNE HOMME<br />

QUI ABANDONNE SES PLANS DE CARRIÈRE POUR INTÉGRER UNE CREW DE HIP-HOP PARISIEN.<br />

ENTRETIEN AVEC UN DANSEUR TALENTUEUX.<br />

PAR JEAN-BAPTISTE TOURNIÉ ET ALEXANDRA MARILL<br />

LE RÉALISATEUR<br />

AVEC QUI VOUS RÊVERIEZ<br />

DE TRAVAILLER ?<br />

« J’aimerais énormément bosser avec<br />

Éric Toledano et Olivier Nakache<br />

(Intouchables) et je mentirais si je ne citais<br />

pas Spielberg. J’aimerais tellement faire<br />

E.T. 2 ! (Rires.) Je ne sais pas combien<br />

ils sont dans sa tête, mais c’est le<br />

génie ultime en terme<br />

de réalisation.»<br />

EN QUOI JOSEPH,<br />

DE LET’S DANCE,<br />

VOUS RESSEMBLE-T-IL ?<br />

« <strong>Le</strong> parcours de mon personnage est exactement<br />

le même que le mien. Je suis parti de Lyon<br />

et arrivé à Paris sans le sou. Je pense qu’énormément<br />

de personnes vont se reconnaître dans Joseph, ça se<br />

passe comme ça quand on débarque de province dans la<br />

capitale. On est tous en galère, dans une chambre<br />

de bonne de 8 m 2 … De tous mes films, le personnage<br />

de Joseph est celui qui me colle le plus à la peau.<br />

<strong>Le</strong> film illustre par ailleurs l’évolution d’un<br />

artiste. J’ai essayé d’apporter beaucoup<br />

d’éléments personnels, notamment<br />

dans les costumes. »<br />

QU’EST-CE QUI<br />

A ÉTÉ LE PLUS DIFFICILE<br />

PENDANT LE TOURNAGE ?<br />

« J’ai réalisé que j’avais un réel problème<br />

d’endurance pendant les répétitions.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> danseurs tenaient toute la chorégraphie<br />

sans sourciller, pendant que moi j’étais en<br />

sueur ! Je me suis bloqué le dos la veille<br />

d’un plan-séquence, il y a aussi eu<br />

pas mal de gamelles et de<br />

ratés… »<br />

LE FILM QUE VOUS<br />

ATTENDEZ LE PLUS ?<br />

« <strong>Le</strong> nouveau Roi Lion. Je vais être le<br />

premier dans la salle à pleurer<br />

à chaudes larmes (Rires.) Je suis ultra<br />

fan du dessin animé original. C’est celui<br />

que j’ai le plus vu dans ma vie<br />

et je pense que je peux le dire<br />

ouvertement : c’est mon dessin<br />

animé préféré. »<br />

UNE<br />

ANECDOTE SUR<br />

LADISLAS CHOLLAT ?<br />

« Ladislas ne savait pas<br />

vraiment me gérer. Pendant<br />

le tournage, il essayait de<br />

m’engueuler mais je riais<br />

deux fois plus. »<br />

LET’S DANCE<br />

VOTRE MEILLEUR<br />

SOUVENIR DE TOURNAGE ?<br />

« Pour commencer, c’est l’un des<br />

tournages que j’ai préféré. <strong>Le</strong> dernier jour<br />

a été incroyable : on a tourné jusqu’à 5 heures<br />

du matin à l’Opéra de Paris, tout le monde était<br />

fatigué, mais moi j’étais à fond ! Il faut dire que<br />

je vis la nuit, je suis une vraie chauve-souris<br />

(Rires.) Je m’appliquais parce que je ne<br />

voulais pas de doublure, que les gens<br />

voient que je faisais réellement<br />

les acrobaties. »<br />

Réalisation : Ladislas Chollat<br />

Avec : Rayane Bensetti, Alexia Giordano,<br />

Guillaume De Tonquédec…<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 1 h 46<br />

SORTIE : 27 MARS<br />

© Emmanuel Guimier<br />

26 LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


IL ÉTAIT UNE FOIS…<br />

MATRIX<br />

MATRIX<br />

RELOADED<br />

MATRIX<br />

REVOLUTIONS<br />

Matrix<br />

VENDREDI<br />

22<br />

MARS<br />

À 19 h 45<br />

JEUDI<br />

28<br />

MARS<br />

À 19 h 45<br />

JEUDI<br />

4<br />

AVRIL<br />

À 19 h 45<br />

AVEC LA TRILOGIE MATRIX, LES WACHOWSKI ONT RÉVOLUTIONNÉ LE CINÉMA DE SCIENCE-FICTION. DES<br />

CLASSIQUES À REDÉCOUVRIR EN VERSION RESTAURÉE 4K LORS DE 3 SÉANCES EXCEPTIONNELLES.<br />

PAR BENOÎT SAUMOIS<br />

1999. <strong>Le</strong> monde du cinéma<br />

change... radicalement. <strong>Le</strong><br />

poster de Matrix l’affirmait<br />

fièrement : il s’agissait désormais<br />

de « croire à l’incroyable ».<br />

<strong>Le</strong> public y a cru, et le succès de Matrix<br />

a permis aux Wachowski, à l’origine<br />

du projet, de donner au monde du<br />

cinéma une des plus puissantes<br />

trilogies jamais tournées. Tout a commencé<br />

mystérieusement : le spectateur<br />

était exactement à la même<br />

place que le personnage principal.<br />

Informaticien banal le jour et hacker<br />

tout-puissant la nuit, ce Néo est sur<br />

la trace de Morpheus, un mystérieux<br />

terroriste traqué par toutes les polices<br />

du monde. En retrouvant Morpheus,<br />

Néo va découvrir que le monde réel<br />

est une simulation informatique<br />

conçue pour dissimuler la réalité :<br />

la Terre est un désert contrôlé par<br />

les machines, et Morpheus mène<br />

la résistance et tente de libérer les<br />

esprits des humains. Pour pouvoir<br />

affronter les « agents », des programmes<br />

informatiques surpuissants,<br />

Néo va devoir apprendre à « libérer<br />

son esprit » pour devenir un grand<br />

guerrier. <strong><strong>Le</strong>s</strong> flingues et les arts<br />

martiaux du cinéma de Hong Kong,<br />

les visions cyberpunk de l’animation<br />

japonaise, le souffle épique des<br />

grandes sagas héroïques… <strong>Le</strong> coup<br />

de génie de Matrix fut de rassembler<br />

toutes ces références dans un<br />

grand film cohérent visuellement<br />

et thématiquement (un peu comme<br />

Terminator en son temps). Résultat :<br />

énorme hit critique et public,<br />

Matrix devient un classique instantané<br />

de la SF sur grand écran. Il y<br />

aura désormais un « avant » et un<br />

« après » Matrix (l’effet du bullet time<br />

sera copié par tous les blockbusters<br />

suivants). La fin ouverte du film ne<br />

laissait aucun doute : ce sera avec<br />

les deux suites, tournées en même<br />

temps, que la vision des Wachowski<br />

atteindra son apogée. Matrix Reloaded<br />

et Matrix Revolutions transforment<br />

la bataille de Néo pour sauver l’humanité<br />

en une grandiose réflexion<br />

philosophique sur l’humain et le<br />

pouvoir du cinéma, tout en mettant<br />

en scène des moments de cinéma<br />

dingues (la bataille contre les clones<br />

de Smith dans Matrix Reloaded, l’assaut<br />

contre Zion...). <strong><strong>Le</strong>s</strong> Wachowski<br />

ont continué leur travail visionnaire<br />

dans des œuvres délirantes et grandioses<br />

comme Speed Racer, Jupiter :<br />

<strong>Le</strong> Destin de l’univers, et la série<br />

cultissime Sense8. Avec toujours cette<br />

soif d’offrir au public quelque chose<br />

de jamais vu, d’incroyable. Vingt ans<br />

plus tard, la trilogie Matrix est toujours<br />

à la hauteur de sa promesse :<br />

extraordinaire.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 22, le jeudi 28 mars et le jeudi 4 avril à 19 h 45, les salles <strong>Pathé</strong> et <strong>Gaumont</strong><br />

vous invitent à des projections exceptionnelles en version restaurées 4K de ces trois<br />

chefs-d’œuvre du 7 e art. La séance du vendredi 22 mars sera précédée d’une présentation<br />

de Philippe Rouyer, journaliste de la revue Positif et chroniqueur de l’émission <strong>Le</strong> Cercle sur Canal+.<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 27


SPECTACLES AU CINÉMA<br />

Dimanche<br />

3<br />

MARS<br />

à 17h<br />

Lundi<br />

4<br />

MARS<br />

à 20h<br />

Mardi<br />

5<br />

MARS<br />

à 20h<br />

La Nuit des rois<br />

ou Tout ce que vous voulez<br />

DURÉE : 3H00 / COMÉDIE DE WILLIAM SHAKESPEARE / MISE EN SCÈNE : THOMAS OSTERMEIER<br />

Shakespeare n’écrivait pas que des tragédies ! La Nuit des rois ou Tout<br />

ce que vous voulez est la comédie évènement de la saison théâtrale.<br />

Rescapée d’un naufrage, Viola arrive en Illyrie où, pour se protéger,<br />

elle se travestit en homme et prend le nom de Césario. Elle entre alors<br />

au service du Duc Orsino qui, charmé, en fait son valet et le charge<br />

de transmettre son amour à la comtesse Olivia. Mais Césario/Viola,<br />

secrètement séduit(e) par le Duc, excelle si bien dans sa mission que<br />

la comtesse s’éprend de son ardeur…<br />

Trois séances exceptionnelles, et trois dernières chances de voir ce<br />

spectacle encensé par la presse, qui joue à guichets fermés à la<br />

Comédie-Française.<br />

Dimanche<br />

10<br />

MARS<br />

à 16h<br />

La Belle au bois dormant<br />

MUSIQUE : PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI / CHORÉGRAPHIE : YOURI GRIGOROVITCH<br />

La Princesse Aurore est l’objet d’une malédiction de la terrible<br />

Fée Carabosse : le jour de son seizième anniversaire, elle sera<br />

plongée dans un profond sommeil. Une seule chose pourra la<br />

ramener à la vie : le baiser passionné d’un Prince charmant…<br />

C’est sans doute le plus mythique des ballets de Tchaïkovski.<br />

Dansé par le Bolchoï, La Belle au bois dormant déploie toute<br />

sa <strong>mag</strong>ie. Avec virtuosité, les Étoiles s’élancent dans des décors<br />

somptueux dignes des plus grands contes de fées.<br />

La Princesse Aurore est dansée par l’une des plus jeunes Étoiles<br />

du ballet, Olga Smirnova, dont la grâce se prête à merveille à ce<br />

bijou classique, idéal pour s’initier à l’art du ballet.<br />

Mardi<br />

26<br />

MARS<br />

à 20h<br />

Dimanche<br />

31<br />

MARS<br />

à 17h<br />

Lundi<br />

1 er<br />

AVRIL<br />

à 20h<br />

<strong>Le</strong> Misanthrope<br />

DURÉE : 3H05 / MOLIÈRE / MISE EN SCÈNE : CLÉMENT HERVIEU-LÉGER<br />

Alceste aime Célimène, une jeune femme mondaine éprise<br />

de liberté, mais rejette la société de bienséance à laquelle ils<br />

appartiennent. Poussés à bout par la radicalité d’Alceste,<br />

qui déteste l’humanité toute entière excepté Célimène,<br />

les personnages dévoilent, le temps d’une journée, les<br />

contradictions du genre humain. La Comédie-Française<br />

revient pour trois séances évènements avec <strong>Le</strong> Misanthrope<br />

de Molière qui donne à voir une société libérée des privilèges,<br />

de l’autorité et de la religion.<br />

28<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT<br />

Réservez dès maintenant vos places sur cinemaspathegaumont.com ou sur l’application mobile.


SPECTACLES AU CINÉMA<br />

Jeudi<br />

14<br />

MARS<br />

à 20h30<br />

Bashung au cinéma<br />

La Tournée des Grands Espaces<br />

DURÉE : 2H07<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> légendes sont éternelles. Pour les dix ans, jour<br />

pour jour, de la disparition de l’artiste, retrouvez<br />

Alain Bashung au cinéma, avec La Tournée des<br />

Grands Espaces – le concert du Bataclan.<br />

Un moment mythique, intense, désormais restauré et<br />

disponible en son Dolby ATMOS dans les salles<br />

équipées le temps d’une séance unique au cinéma.<br />

Jeudi<br />

21<br />

MARS<br />

à 19h30<br />

Blanche Gardin en direct au cinéma<br />

Bonne Nuit Blanche<br />

DURÉE : 1H30 / MISE EN SCÈNE : MAÏA SANDOZ<br />

EN DIRECT<br />

Après le succès de son précédent spectacle<br />

Je parle toute seule (Molière du spectacle d’humour),<br />

le nouveau spectacle de Blanche Gardin,<br />

Bonne Nuit Blanche sera retransmis en direct au<br />

cinéma le jeudi 21 mars <strong>2019</strong> à 19h30 précises<br />

pour une séance unique.<br />

La tournée étant complète, ne ratez pas cette<br />

retransmission au cinéma !<br />

© Photo Arno Lam<br />

Dimanche<br />

7<br />

AVRIL<br />

à 17h<br />

L’Âge d’or<br />

DURÉE : 2H20 / MUSIQUE : DMITRI CHOSTAKOVITCH / CHORÉGRAPHIE : YOURI GRIGOROVITCH<br />

Dans les années 20, les bandits ont leur repère : le cabaret<br />

L’Âge d’or. Boris, un jeune pêcheur, aperçoit Rita,<br />

tombe sous son charme et la suit dans les rues bondées<br />

de la ville. Arrivé devant le cabaret, il se rend compte<br />

qu’elle n’est autre que la fameuse danseuse « Mademoiselle<br />

Margot » convoitée par le mafieux Yashka. Ce ballet<br />

jazzy aux allures de music-hall offre une plongée dans<br />

les cabarets des Années Folles. <strong><strong>Le</strong>s</strong> numéros de danse interdits,<br />

pratiqués en secret, se dévoilent sous une lumière<br />

tamisée, par un rythme endiablé.<br />

Ce ballet original au triangle amoureux passionné<br />

n’existe qu’au Bolchoï !<br />

Réservez dès maintenant vos places sur cinemaspathegaumont.com ou sur l’application mobile.<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT<br />

29


ACTUS<br />

IMAX<br />

L’EXPÉRIENCE SPECTACULAIRE<br />

« La référence absolue, ce vers quoi toute technologie tend », une défi<br />

nition prestigieuse de la technologie IMAX par un cinéaste tout aussi<br />

brillant, Christopher Nolan, pour décrire ce que le cinéma fait aujourd’hui<br />

de mieux. Car la technologie IMAX, contraction de « i<strong>mag</strong>e maximum »,<br />

offre à ses spectateurs une expérience sans égale en termes d’immersion,<br />

le tout accompagné d’un confort exceptionnel. Un voyage au cœur du<br />

fi lm grâce à un écran aux dimensions hors norme, une projection d’une<br />

précision inédite et un son à couper le souffl e. Pour l’i<strong>mag</strong>e, l’IMAX<br />

propose grâce à son écran géant et sa projection 4K une luminosité et<br />

un contraste spectaculaires et pour le son, une précision brillante des<br />

enceintes réparties dans la salle. Attendez-vous à plonger littéralement<br />

dans le film ! Ce mois-ci, découvrez en IMAX Captain Marvel et Dumbo !<br />

Une technologie désormais à retrouver au <strong>Pathé</strong> Carré Sénart pour une<br />

immersion exceptionnelle. Avec ses quinze mètres de haut et ses vingtcinq<br />

mètres de longueur, soit trois cent soixante-quinze mètres carrés,<br />

l’écran de la salle IMAX Laser du Carré Sénart s’impose comme l’un des<br />

plus grands écrans de cinéma d’Europe. Trois cent quarante-six fauteuils<br />

grand confort composent la salle. Avec une assise de quatre-vingt-dix centimètres,<br />

ces sièges sont inclinables offrant ainsi une expérience inégalée.<br />

© Fred Bruneau<br />

ONYX – PREMIÈRE EN FRANCE<br />

Découvrez au <strong>Pathé</strong> Beaugrenelle la première salle de cinéma équipée d’un écran Onyx<br />

Cinema LED en France. Une innovation qui transpose la qualité d’i<strong>mag</strong>e de la technologie<br />

LED au grand écran pour vous faire vivre une nouvelle expérience de cinéma grâce à sa technologie<br />

HDR et son i<strong>mag</strong>e saisissante de réalisme. Cent soixante-douze places composent<br />

la salle pour un écran de 10 mètres de base. Une expérience à découvrir dès maintenant au<br />

<strong>Pathé</strong> Beaugrenelle.<br />

30<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


ACTUS<br />

PRINTEMPS DU CINÉMA<br />

DU 17 AU 19 MARS <strong>2019</strong><br />

Pour sa 20 e édition,<br />

le Printemps du Cinéma<br />

vous proposera trois journées<br />

exceptionnelles pour<br />

vivre au rythme du cinéma.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> dimanche 17, lundi 18<br />

et mardi 19 mars <strong>2019</strong>,<br />

bénéficiez du tarif<br />

exceptionnel à 4 € la séance<br />

pour tous les fi lms* !<br />

*Tarif unique de 4 € la séance pour tous, pour tous les films et toutes les séances.<br />

Des frais additionnels seront appliqués pour les Compléments Technologiques,<br />

Salles Premium et les lunettes 3D. Offre non cumulable avec d’autres offres tarifaires.<br />

FÊTE<br />

DU COURT MÉTRAGE<br />

DU 13 AU 19 MARS <strong>2019</strong><br />

La Fête du court métrage expose la <strong>mag</strong>ie du court au plus<br />

grand nombre. À l’occasion de sa troisième édition, du 13 au<br />

19 mars, découvrez dans votre cinéma, durant la semaine, un<br />

court métrage au début de plusieurs de vos séances. Des programmes<br />

complets ainsi que des animations seront également<br />

proposés dans certains cinémas. Une incroyable opportunité de<br />

découvrir sur grand écran les talents et la créativité autour de<br />

ces fi lms courts. Découvrez la programmation complète et la<br />

liste des cinémas participants sur cinemaspathegaumont.com<br />

DES CARTES COLLECTOR<br />

OFFERTES<br />

GRÂCE À DRAGON BALL SUPER : BROLY<br />

Songoku et Vegeta font face au cruel Freezer dans ces nouvelles<br />

aventures de la saga culte ! Dès le 13 mars, venez<br />

découvrir le fi lm Dragon Ball Super : Broly en 4DX dans votre<br />

cinéma et profitez d’une pochette de 2 cartes collector offerte* !<br />

Mouvements, eaux, vent, fumée, préparez-vous à rentrer au<br />

cœur de l’action en suivant les nouvelles péripéties de vos<br />

héros préférés et repartez avec un cadeau collector…<br />

CAPTAIN MARVEL<br />

SE POSE À DISNEYLAND PARIS<br />

Dès le 6 mars au cinéma, faites la rencontre de Captain Marvel<br />

et découvrez les premières aventures de la super-héroïne sur<br />

grand écran ! Poursuivez ensuite l’expérience à partir du<br />

23 mars à Disneyland ® Paris, et rencontrez-la en chair et en<br />

os ! À cette occasion, jouez pour tenter de remporter un séjour<br />

épique pendant La Saison des Super Héros Marvel, des billets<br />

1 jours/2 Parcs ou bien un Pass Infinity pour profiter des Parcs<br />

Disney toute l’année ! Pour tenter votre chance, rendez-vous<br />

jusqu’au 12 mars sur cinemaspathegaumont.com, rubrique<br />

« Offres et actus » !<br />

*Dans la limite des stocks disponibles.<br />

Retrouvez toutes nos actualités et nos offres sur cinemaspathegaumont.com/offres<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 31


LE GUIDE<br />

GUIDE<br />

DES<br />

SORTIES<br />

<strong>Le</strong> Mystère Henri Pick<br />

De : Rémi Bezançon<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1h 40<br />

Avec : Fabrice Luchini, Camille<br />

Cottin, Alice Isaaz...<br />

Un célèbre critique littéraire essaie de démontrer<br />

que le best-seller du moment est une imposture.<br />

Allez-y pour les rebondissements<br />

Disponible en VFST<br />

Convoi exceptionnel<br />

De : Bertrand Blier<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 23<br />

Avec : Gérard Depardieu,<br />

Christian Clavier, Audrey Dana...<br />

Un bourgeois et un pauvre se rencontrent et<br />

réalisent qu’ils sont les héros d’un scénario en<br />

train de s’écrire.<br />

Allez-y pour l’écriture de Blier<br />

6 mars<br />

Captain Marvel<br />

De : Anna Boden et Ryan Fleck<br />

Genre : Action, fantastique<br />

Durée : 2 h 08<br />

Avec : Brie Larson, Samuel L.<br />

Jackson, Ben Mendelsohn…<br />

Une militaire est contaminée par un ADN<br />

extraterrestre et se transforme en super-héroïne<br />

luttant contre une espèce ennemie.<br />

Allez-y pour le girl power<br />

3D<br />

Damien veut changer<br />

le monde<br />

De : Xavier de Choudens<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 38<br />

Avec : Franck Gastambide, Melisa<br />

Sözen, Camille <strong>Le</strong>llouche...<br />

Enfants de militants, Damien et sa sœur<br />

Mélanie s’engagent pour empêcher l’expulsion<br />

d’une famille.<br />

Allez-y pour le sujet d’actualité<br />

Exfiltrés<br />

De : Emmanuel Hamon<br />

Genre : Drame, thriller<br />

Durée : 1 h 43<br />

Avec : Swann Arlaud, Finnegan<br />

Oldfield, Charles Berling…<br />

Lorsque sa femme rejoint la Syrie avec leur fils, le<br />

monde de Sylvain s’écroule. Une opération<br />

se monte.<br />

Allez-y pour la tension<br />

Funan<br />

De : Denis Do<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 22<br />

Avec les voix de : Bérénice Bejo,<br />

Louis Garrel...<br />

Lors de la révolution khmère au Cambodge, une<br />

mère perd la trace de son fils dans la tourmente.<br />

Allez-y pour le message d’espoir<br />

Nos vies formidables<br />

De : Fabienne Godet<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 57<br />

Avec : Julie Moulier, Johan<br />

Libéreau, Zoé Héran...<br />

Plusieurs personnes confrontées à l’addiction<br />

essaient de s’en sortir ensemble par tous<br />

les moyens.<br />

Allez-y pour la leçon de vie<br />

Stan & Ollie<br />

De : Jon S. Baird<br />

Genre : Biopic, drame<br />

Durée : 1 h 37<br />

Avec : Steve Coogan, John C.<br />

Reilly, Nina Arianda...<br />

En 1953, Laurel et Hardy effectuent une tournée à<br />

travers l’Angleterre et renouent avec le public.<br />

Allez-y pour le casting<br />

Sibel<br />

De : Guillaume Giovanetti et<br />

Çagla Zencirci<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 35<br />

Avec : Damla Sönmez,<br />

Emin Gürsoy, Erkan Kolçak<br />

Köstendil...<br />

Une jeune muette rejetée par sa communauté<br />

croise la route d’un fugitif qui va changer sa vie.<br />

Allez-y pour l’émotion<br />

13 mars<br />

Aïlo : Une Odyssée en Laponie<br />

De : Guillaume Maidatchevsky<br />

Genre : Famille<br />

Durée : 1h 26<br />

La première année d’un petit renne dans<br />

l’environnement enneigé et dangereux<br />

de la Laponie.<br />

Allez-y pour la beauté sauvage<br />

Dragon Ball Super : Broly<br />

De : Tatsuya Nagamine<br />

Genre : Action, aventure<br />

Durée : 1h 40<br />

Avec les voix de : Patrick Borg,<br />

Éric <strong>Le</strong>grand, Mark <strong><strong>Le</strong>s</strong>ser...<br />

Songoku et Vegeta doivent affronter le cruel<br />

Freezer qui dispose d’une arme terrible :<br />

le superguerrier Broly.<br />

Allez-y pour les bagarres<br />

RESSORTIE<br />

La Liste de Schindler<br />

De : Steven Spielberg<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 3h 15<br />

Avec : Liam Neeson, Ben<br />

Kinglsey, Ralph Fiennes...<br />

Fils d’industriels, Oskar Schindler va sauver<br />

des centaines de juifs au sein de la fabrique<br />

qu’il dirige.<br />

Allez-y pour le classique<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> Témoins de <strong>Le</strong>ndsdorf<br />

De : Amichai Greenberg<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 34<br />

Avec : Ori Pfeffer, Hagit Dasberg-<br />

Shamul, Emmanuel Cohn…<br />

Pour préserver un site lié à la Shoah, un historien<br />

juif doit prouver un massacre perpétré par<br />

les nazis.<br />

Allez-y pour l’Histoire<br />

Ma vie avec John F. Donovan<br />

De : Xavier Dolan<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 03<br />

Avec : Kit Harington, Jacob<br />

Tremblay, Natalie Portman...<br />

Un jeune homme se souvient de la correspondance<br />

qu’il a entretenu enfant avec une star<br />

depuis disparue.<br />

Allez-y pour le joli mélo<br />

32<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


LES FILMS DE MARS<br />

COUP DE<br />

Mon bébé CŒUR<br />

De : Lisa Azuelos<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1h 27<br />

Avec : Sandrine Kiberlain, Thaïs<br />

Alessandrin, Victor Belmondo...<br />

Mère de trois enfants, Héloïse se prépare avec difficulté<br />

au départ de sa petite dernière pour le Canada où elle<br />

va poursuivre ses études.<br />

Allez-y si vous avez aimé LOL<br />

Disponible en VFST<br />

Qui m’aime me suive !<br />

De : José Alcala<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 30<br />

Avec : Daniel Auteuil, Catherine<br />

Frot, Bernard <strong>Le</strong> Coq…<br />

Simone quitte son mari Gilbert, insupportable<br />

d’aigreur. Un départ qui provoque la réaction<br />

de celui-ci.<br />

Allez-y pour la remise en question<br />

Disponible en VFST<br />

Compañeros<br />

De : Alvaro Brechner<br />

Genre : Biopic, drame<br />

Durée : 2 h 02<br />

Avec : Antonio de la Torre, Chino<br />

Darin, Alfonso Tort...<br />

Alors que l’Uruguay sombre dans la dictature, trois<br />

opposants politiques apprennent à survivre en<br />

prison.<br />

Allez-y si vous aimez les drames historiques<br />

Rebelles<br />

De : Allan Mauduit<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1h 27<br />

Avec : Cécile de France, Audrey<br />

Lamy, Yolande Moreau...<br />

Responsables d’une mort accidentelle qu’elles<br />

dissimulent, trois ouvrières du nord tentent<br />

de s’en sortir.<br />

Allez-y pour le côté décalé<br />

Rosie Davis<br />

De : Paddy Breathnach<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 26<br />

Avec : Sarah Greene, Moe<br />

Dunford, Natalia Kostrzewa…<br />

Une famille modeste expropriée tombe dans la<br />

précarité. <strong>Le</strong>ur vie à Dublin se transforme en défi<br />

au quotidien.<br />

Allez-y pour la leçon de courage<br />

20 mars<br />

Dernier Amour<br />

De : Benoît Jacquot<br />

Genre : Drame historique<br />

Durée : 1h 38<br />

Avec : Vincent Lindon, Stacy<br />

Martin, Valeria Golino…<br />

Contraint à l’éxil, Casanova débarque à Londres où<br />

il s’éprend d’une prostituée qui se refuse à lui.<br />

Allez-y pour Vincent Lindon<br />

Du miel plein la tête<br />

De : Til Schweiger<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 19<br />

Avec : Nick Nolte, Matt Dillon,<br />

Emily Mortimer…<br />

Atteint d’Alzheimer, Amadeus s’installe chez<br />

son fils qui traverse une mauvaise passe<br />

avec sa femme.<br />

Allez-y pour l’interprétation de Nick Nolte<br />

Us<br />

De : Jordan Peele<br />

Genre : Thriller<br />

Durée : 2 h 05<br />

Avec : Lupita Nyong’o, Winston<br />

Duke, Elisabeth Moss...<br />

Une famille au bord de la plage. Soudain, le chaos<br />

provoqué par des événements surnaturels.<br />

Allez-y pour la mise en scène<br />

Walter<br />

De : Varante Soudjian<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1h 30<br />

Avec : Issaka Sawadogo, Alban<br />

Ivanov, Judith El Zein...<br />

Une équipe de braqueurs amateurs ne se doutait<br />

pas qu’elle tomberait sur un vigile aux méthodes<br />

expéditives.<br />

Allez-y pour la rigolade<br />

27 mars<br />

Boy Erased<br />

De : Joel Edgerton<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 55<br />

Avec : Lucas Hedges, Nicole<br />

Kidman, Russell Crowe...<br />

Jeune homme homosexuel, Jared est forcé par son<br />

père pasteur de suivre une thérapie religieuse de<br />

reconversion.<br />

Allez-y pour l’histoire vraie<br />

L’AUTRE<br />

C’est ça l’amour REGARD<br />

De : Claire Burger<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 1h 38<br />

Avec : Bouli Lanners, Justine<br />

Lacroix, Sarah Henochsberg...<br />

Depuis le départ de sa femme, Mario élève<br />

difficilement ses deux filles en pleine crise<br />

d’adolescence.<br />

Allez-y pour l’émouvant Bouli Lanners<br />

Dumbo<br />

De : Tim Burton<br />

Genre : Aventure<br />

Durée : 2 h 10<br />

Avec : Colin Farrell, Danny<br />

DeVito, Eva Green…<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> enfants d’un ex-saltimbanque découvrent le<br />

pouvoir extraordinaire d’un éléphanteau méprisé.<br />

Allez-y pour la <strong>mag</strong>ie de Tim Burton<br />

3D<br />

Gentlemen Cambrioleurs<br />

De : James <strong>Mars</strong>h<br />

Genre : Comédie policière<br />

Durée : 1h 48<br />

Avec : Michael Caine, Tom<br />

Courtenay, Jim Broadbent...<br />

Un ancien cambrioleur réunit une bande de vieux<br />

criminels pour fomenter le braquage du siècle.<br />

Allez-y pour l’humour british<br />

<strong>Le</strong>t’s dance<br />

De : Ladislas Chollat<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 1 h 46<br />

Avec : Rayane Bensetti, Alexia<br />

Giordano, Guillaume De<br />

Tonquédec…<br />

Un danseur de hip hop trahi par des amis va se<br />

reconstruire dans le milieu de la danse classique...<br />

Allez-y si vous aimez les films de danse<br />

Disponible en VFST<br />

Styx<br />

De : Wolfgang Fischer<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 34<br />

Avec : Susanne Wolff, Gedion<br />

Oduor Wekesa, Alexander Beyer...<br />

Rike décide de rejoindre une île en bateau depuis<br />

Gibraltar. Une tempête transforme son périple en<br />

cauchemar.<br />

Allez-y pour le suspense<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT 33


3 avril<br />

LE MOIS PROCHAIN<br />

3 avril<br />

3 avril 10 avril<br />

CHAMBOULTOUT<br />

LA LUTTE DES CLASSES<br />

SHAZAM !<br />

ROYAL CORGI<br />

© UGC Distribution – Orange Studio<br />

4DX<br />

IMAX<br />

De : Éric Lavaine<br />

Genre : Comédie<br />

Avec : Alexandra Lamy, José Garcia…<br />

De : Michel <strong>Le</strong>clerc<br />

Genre : Comédie<br />

Avec : <strong>Le</strong>ïla Bekhti, Édouard Baer…<br />

De : David F. Sandberg<br />

Genre : Action, fantastique<br />

Avec : Zachary <strong>Le</strong>vi, Mark Strong…<br />

De : Ben Stassen et Vincent Kesteloot<br />

Genre : Comédie<br />

Avec la voix de : Guillaume Gallienne<br />

Après Retour chez ma mère<br />

et L’Embarras du choix, Eric<br />

Lavaine retrouve Alexandra<br />

Lamy pour cette comédie dans<br />

laquelle elle incarne une<br />

auteure aux prises avec la<br />

colère de ses proches après<br />

avoir écrit un roman un peu<br />

trop autobiographique.<br />

<strong>Le</strong> réalisateur du Nom des<br />

gens et de La Vie très privée<br />

de Monsieur Sim signe une<br />

nouvelle comédie politique :<br />

il embauche <strong>Le</strong>ïla Bekhti,<br />

Édouard Baer et Ramzy Bedia<br />

pour raconter la lutte des<br />

classes… vue depuis l’école<br />

primaire.<br />

Oubliez la noirceur de<br />

The Dark Knight ou de<br />

Batman v Superman : la<br />

nouvelle adaptation de DC<br />

Comics est une comédie<br />

d’action dans laquelle un jeu<br />

ado se transforme en<br />

super-héros dès lors qu’il crie<br />

le mot « Shazam ! ».<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> chiens de la reine<br />

d’Angleterre inspirent un film<br />

pour toute la famille.<br />

Enfin, une version i<strong>mag</strong>inaire<br />

et totalement délirante<br />

de ce que pourrait être le<br />

quotidien des petits toutous<br />

d’Elisabeth II.<br />

SIMETIERRE<br />

10 avril<br />

Trente ans après l’adaptation culte<br />

de Mary Lambert, Simetierre<br />

revient au cinéma. L’un des plus<br />

terrifiants romans de Stephen King<br />

met en scène une famille aux<br />

prises avec des forces surnaturelles<br />

cachées dans un cimetière hanté.<br />

TANGUY, LE RETOUR<br />

10 avril<br />

À 44 ans, Tanguy (Éric Berger) revient<br />

chez ses parents, car sa femme l’a<br />

quitté. Sans surprise, il s’y sent à<br />

nouveau très à son aise… Seize ans<br />

après le succès du premier film,le<br />

réalisateur retrouve son antihéros pour<br />

une nouvelle comédie familiale.<br />

De : Kevin Kölsch et Dennis Widmyer/ Genre : Horreur / Avec : Jason Clarke, John Lithgow…<br />

De : Étienne Chatiliez / Genre : Comédie / Avec : Sabine Azéma, André Dussollier…<br />

17 avril<br />

17 avril<br />

24 avril<br />

24 avril<br />

JUST A GIGOLO<br />

RAOUL TABURIN<br />

AVENGERS : ENDGAME<br />

L’ADIEU À LA NUIT<br />

IMAX<br />

4DX<br />

De : Olivier Baroux<br />

Genre : Comédie<br />

Avec : Kad Merad, Anne Charrier…<br />

De : Pierre Godeau<br />

Genre : Comédie<br />

Avec : Benoît Poelvoorde, Édouard Baer...<br />

De : Joe et Anthony Russo<br />

Genre : Action, fantastique / Avec : Robert<br />

Downey Jr., Scarlett Johansson…<br />

De : André Téchiné / Genre : Drame<br />

Avec : Catherine Deneuve,<br />

Oulaya Amamra...<br />

Kad Merad et Olivier Baroux<br />

se retrouvent pour une<br />

nouvelle comédie, où le<br />

premier joue un ancien<br />

gigolo peinant à charmer<br />

de nouvelles clientes après<br />

avoir passé vingt-cinq ans<br />

dans les bras d’une riche<br />

héritière.<br />

Pierre Godeau (Éperdument,<br />

Juliette) adapte Raoul<br />

Taburin, la BD culte de<br />

Sempé (<strong>Le</strong> Petit Nicolas),<br />

avec Benoît Poelvoorde en<br />

vendeur de vélos qui cache<br />

un terrible secret : il a peur<br />

de grimper sur l’un de ses<br />

engins !<br />

La suite tant attendue<br />

d’Infinity War arrive enfin<br />

sur grand écran. Comment<br />

les Avengers vont-ils<br />

combattre le puissant<br />

Thanos (Josh Brolin) ? Ils<br />

étaient en bien mauvaise<br />

posture à la fin du film<br />

précédent...<br />

Catherine Deneuve retrouve<br />

André Téchiné (Ma saison<br />

préférée, La Fille du RER)<br />

pour un drame sur une<br />

femme qui découvre que<br />

son petit-fils veut rejoindre<br />

Daesh et devenir un ennemi<br />

de la République.<br />

34<br />

LES CINÉMAS PATHÉ ET GAUMONT


LE BALLET DU BOLCHOÏ AU CINÉMA<br />

RÉSERVATIONS SUR<br />

CINEMASPATHEGAUMONT.COM<br />

ANNA SHAKINA

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