ON mag - Guide Home Cinéma 2019
Au sommaire, 35 produits en tests : 9 barres de son de 180 à 2500 €, 9 téléviseurs de 800 à 17 000 €, 4 vidéoprojecteurs, 2 sources audio-vidéo connectées, 8 amplis et préamplis Atmos, des enceintes, des caissons de grave... et un dossier spécial sur comment choisir son écran de projection.
Au sommaire, 35 produits en tests : 9 barres de son de 180 à 2500 €, 9 téléviseurs de 800 à 17 000 €, 4 vidéoprojecteurs, 2 sources audio-vidéo connectées, 8 amplis et préamplis Atmos, des enceintes, des caissons de grave... et un dossier spécial sur comment choisir son écran de projection.
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mag
Edition 2019/4
9
barres de
son de 180
à 2500 €
GUIDE 2019 DU
HOME CINÉMA
35 produits à l’essai :
- 9 téléviseurs 4K et 8K de 800 à 17 000 € - 9 barres de son
- 4 vidéoprojecteurs - 2 sources audio-vidéo connectées
- 8 amplis et préamplis Atmos - des enceintes et caissons de grave
Dossier spécial :
Comment choisir
son écran de projection
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de la technologie [...] pour
assurer une expérience
audio sans faille.
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3 ON mag - Home Cinéma 2019
SOMMAIRE
BARRES DE SON
p.6 : B&W Formation Bar + Bass
p.10 : Dali Katch One
p.12 : Denon HT-S316
p.14 : JBL Bar Studio
p.16 : Polk Command Bar
p.18 : Samsung HW-Q90R
p.22 : Sennheiser Ambeo
p.26 : Sony HT-X8500
p.28 : Yamaha MusicCast Bar 400
TÉLÉVISEURS
p.34 : Hisense H65U7B
p.35 : LG 65SM9010
p.36 : LG OLED55C9PLA
p.38 : Panasonic TX-50GX800
p.39 : Samsung QE55Q85R
p.40 : Samsung QE65Q90R
p.41 : Sharp LC-60UI9362E
p.42 : Sony KD-65AG9
p.44 : Sony KD-85ZG9
SOURCES
p.72 : Amazon Fire TV Stick 4K
p.74 : Zappiti Pro 4K HDR
AMPLIS ET PRÉAMPLIS
p.80 : Marantz NR1710
p.82 : NAD T758 v3
p.84 : NuPrime MCX4
p.86 : IOTAVX AVX1 & AVPX1
p.90 : Onkyo TX-RZ840
p.94 : Pioneer VSX-534
p.96 : Rotel RSP-1576
ENCEINTES ET CAISSONS
p.102 : M&K Sound S150 + X12
p.106 : Paradigm X10
p.108 : Q Acoustics 3060S
VIDÉOPROJECTEURS
p.48 : BenQ W2700
p.52 : Epson EH-TW650
p.54 : JVC DLA-NX9
p.58 : Sony VPL-VW570ES
DOSSIER SPÉCIAL
p.63 : Comment choisir son écran de
projection
Ce magazine vous est offert par ON-Mag.fr
Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans
restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf
autorisation préalable de notre part.
Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46
Rédaction : Alban Amouroux, Alexandra Bellamy, Jean-Pierre Labro,
Grégory de PHC-FR, Pierre Stemmelin
Écoutez ce que vous ratez
Les écrans devenant de plus en plus minces, il est difficile d’offrir des performances sonores
satisfaisantes. Heureusement, pour ceux qui exigent que le son de leur téléviseur soit aussi
précis que l’image, DALI a créé la KATCH ONE.
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BARRES
DE SON
6
ON mag - Home Cinéma 2019
BOWERS & WILKINS
Formation Bar + Bass
2350 €
Bowers & Wilkins arrive enfin dans l’audio connecté et multiroom avec la gamme Formation.
Les anglais n’ont pas oublié le home cinéma avec une barre de son trois canaux pouvant
fonctionner seule ou avec un caisson, mais toujours sans fil. Nous avons pu tester l’ensemble
durant plusieurs jours afin de faire connaissance avec ces nouveaux produits Formation en
écoute stéréo comme en mode home cinéma.
par Alban Amouroux
La série Formation de Bowers & Wilkins vient
répondre aux attentes des consommateurs actuels
qui veulent de la HiFi, mais sans fil si c’est possible.
Il y a une vingtaine d’année, B&W était déjà actif
dans le multiroom avec la gamme Casa. Il y avait
même des enceintes encastrables amplifiées !
Mais ce système qui a fait les beaux jours des
intégrateurs n’a pas survécu à la déferlante du sans
fil. Formation comprend aujourd’hui une enceinte
tout-en-un, la Wedge, une paire d’enceintes, les
Duo, la Formation Bar, le caisson Formation Bass et
un lecteur réseau, le Formation Audio.
B&W mise énormément sur ces produits sans fil
avec de nombreux développements à venir, et
ce très rapidement. Il va y avoir la compatibilité
avec l’assistant Alexa, puis une évolution majeure
de l’application mobile, des modules IP pour les
systèmes d’automation Control4, Savant, Crestron,
etc. Mais également la présentation de nouveaux
produits. B&W capitalise sur son savoir-faire en tant
que fabricant d’enceintes afin de bien dérouler la
gamme dès le départ dans le monde du multiroom
ON mag - Home Cinéma 2019
7
et du home cinéma sans fil.
Une véritable signature esthétique
La gamme B&W Formation ne renie pas ses
origines. Les produits sont faits de métal, de bois
et de tissu tendu. Celui-ci dessine des vagues aux
angles vifs, ce qui donne tout de suite une signature
visuelle aux produits. La Formation Bar mesure
124 cm de large. Ce qui la destine à des écrans
d’au moins 50 pouces pour afficher une cohérence
esthétique. Son diamètre est d’un peu plus de 10
cm. Avec cette finesse, cela va forcément limiter le
diamètre des haut-parleurs à l’intérieur. Ils sont au
nombre de neuf. Chaque canal gauche/centre/droit
est reproduit par un tweeter de 25 mm encadré de
deux woofers de 6,6 cm. En tout, pas moins de 240
Watts alimentent l’ensemble.
Le caisson de basses Formation Bass arbore le
même design dans l’esprit. Sauf qu’il est plus
épais et plus ramassé à la fois. Les deux extrémités
accueillent les subwoofers dos à dos, comme
c’est le cas sur plusieurs autres caissons du
catalogue B&W. Ils mesurent 16,5 cm de diamètre
et ils sont poussés par 250 Watts en classe D. La
bande passante annoncée descend à 20 Hz. Ses
dimensions sont contenues et il devrait être assez
facile à installer sans trop se faire remarquer, même
si son design recherché mérite de le montrer.
Une application mobile encore limitée
L’installation de ces deux produits audio sans fil
passe par une application mobile. La procédure ne
pose pas de difficulté notable. Comme souvent,
on se laisse porter par les étapes parfaitement
expliquées. Les produits Formation créent un réseau
mesh entre eux afin d’optimiser la diffusion audio
multiroom sans être pollués par les appareils Wi-Fi
de la maison.
Pour l’instant, cette application est dépouillée. Elle
sert avant tout à configurer sommairement chaque
appareil : renommage, égalisation de la barre,
niveau de sortie du caisson. Pour leur transmettre
de la musique, il faudra utiliser d’autres applications
compatibles comme Spotify Connect, AirPlay 2
et Roon. Une proposition déjà intéressante mais
limitée. Elle devrait s’étoffer dans le futur. Le DLNA/
UPnP permettrait par exemple d’écouter facilement
sa musique en local, pour ceux qui n’ont pas envie
de passer par un abonnement Roon.
Les deux produits possèdent une touche de
synchronisation avec le logo Formation. La barre
dispose en plus de touches de volume et d’un
bouton pause/lecture. Le volume de la barre peut
être piloté par la télécommande infrarouge de votre
téléviseur. La Formation Bar possède uniquement
une entrée numérique optique, pas de HDMI et
donc pas de CEC. La stéréo et le Dolby Digital sont
acceptés. Côté caisson, une prise mono RCA lui
permet d’être utilisé de façon filaire dans un autre
système.
Avec un nombre de fonctionnalités limité pour
l’instant, nous sommes face à une solution simple
à l’usage. Cependant, comme pour beaucoup
de produits connectés, la Formation Bar est un
peu trop avare en communication à notre goût.
Par exemple, lorsque l’on augmente le volume, la
touche Formation clignote pour valider l’action.
Comme elle est placée sur le dessus et un
peu en arrière de la barre, ce clignotement est
Spécifications
•Barre de son 3 canaux
•HP : 6x mediums de 6,6 cm + 3x tweeters de 25 mm
•Caisson : 2x subwoofers de 16,5 cm
•Amplification : 240 Watts (barre) + 250 Watts (caisson)
•Connectique : 1x entrée optique (barre), 1x entrée mono
subwoofer (caisson)
•Connectivité sans fil : Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth, Spotify
Connect, AirPlay 2, Roon
•Dimensions barre : 1240 x 10,7 x 10,9 cm
•Poids barre : 5,5 kg
•Dimensions caisson : 28,1 x 26 x 25,4 cm
•Poids caisson : 12,5 kg
•Prix public : Bar 1250 € / Bass 1100 €
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
8 ON mag - Home Cinéma 2019
malheureusement invisible de l’utilisateur lorsqu’il
est en position assise. Et puis nous aurions apprécié
d’autres indicateurs pour connaître le niveau de
volume en cours et la source enclenchée (Wi-Fi,
Bluetooth, optique). Pour tout cela, il faut se rendre
sur l’appli Formation.
La barre de son plus HiFi que home cinéma
La B&W Formation Bar est l’exemple typique du
produit à cheval entre deux objectifs. La plupart
des barres de son délaissent le côté HiFi pour se
concentrer à 100% sur le home cinéma. On se doute
bien qu’il était impossible de demander la même
chose à Bowers & Wilkins. En écoute musicale,
le respect des timbres, la finesse et le délié sont
dignes d’enceintes HiFi. Rarement une barre de son
nous avait fait cet effet. La qualité de reproduction
du médium/aigu en avant sans jamais être agressif
place la Formation Bar loin au-dessus du lot. En
revanche, elle n’est pas exempte de défauts sur
d’autres registres. Tout d’abord, les fréquences
graves sont vite limitées. Le caisson Formation est
selon nous obligatoire si l’on veut une reproduction
pleine et entière. À ce propos, le raccord entre la
barre et le caisson est parfait. Il n’y a pas de trou et
le caisson est difficile à débusquer les yeux fermés.
Le second point négatif concerne le DSP appliqué
en permanence, même en écoute HiFi. La barre
retouche la phase en permanence, ce qui a un effet
sur le placement de la scène sonore. Elle est large
et profonde, sauf lorsque l’on écoute un titre aux
extrémités très marquées. Le son est alors recentré
exagérément, par exemple sur le titre Nature Boy
par Biréli Lagrène où les guitares acoustiques sont
normalement hyper séparées, la Formation Bar les
place au centre.
Passons maintenant à la vidéo. La Formation
Bar est dépourvue de connectique HDMI : tout
passe en optique. La reproduction des bandesson
immersives est donc limitée. De toute façon,
il n’y a ni haut-parleurs dirigés vers le plafond, ni
enceintes à l’arrière. Il faut donc se contenter du
traitement psycho-acoustique appliqué par la barre
pour nous faire croire à cette immersion virtuelle.
Nous avons été déçus. La barre ajoute une sorte de
réverbération qui s’entend clairement sur tous les
éléments joués au centre. Un peu comme si les voix
rebondissaient sur les murs latéraux. Notez bien que
ce résultat peut être différent selon la configuration
de votre pièce. Dans notre cas, cela a créé une
sensation d’ouverture réelle mais avec un manque
de naturel flagrant car on s’éloigne complètement
de la bande-son originale. Même s’il est difficile de
recréer une ambiance sans haut-parleurs d’effets,
des concurrentes comme la Sony HT-X8500 à
l’équipement identique savent y faire pour ce qui
est de l’immersion virtuelle. Il est donc préférable
d’avoir des murs latéraux les plus éloignés possibles
de la barre pour éviter cet effet, car rien n’est
réglable en termes de délai ou de réverbération
depuis l’application Formation.
L’audio sans fil modulable et haut de gamme
Bowers & Wilkins vient à peine de débuter dans
l’audio connecté sans fil. L’offre contenue vise pour
l’instant les usages principaux. Cette Formation
Bar est donc plus polyvalente que réellement une
spécialiste du home cinéma. Elle ne dispose pas
d’entrée HDMI et encore moins de décodeurs
multicanaux. Dans sa configuration actuelle, elle est
plus à l’aise en HiFi avec une restitution vraiment
au-dessus du lot, si tant est que l’on n’oublie pas de
lui ajouter le caisson de basses. En home cinéma,
des fabricants comme Sony, Yamaha ou Samsung
maîtrisent toute la chaîne de traitement du son et ce
que cela implique en virtualisation. Ce n’est pas le
cas de B&W qui se contente d’appliquer une recette
différente qui ne nous a pas vraiment convaincu à
ce stade. Mais la marque nous a également donné
quelques précisions sur la suite du développement.
De nouveaux éléments Formation verront le jour,
dont d’autres plus spécifiques au home cinéma.
En attendant, la Formation Bar représente déjà un
excellent compromis pour accompagner un écran
plat sans faire de concession sur les écoutes HiFi.
•
N’oublions pas que la longueur
et la bande passante comptent !
Laissez-nous vous présenter nos nouveaux câbles HDMI actifs, commercialisés sous
les noms de Pearl, Forest et Cinnamon. Ces nouveaux modèles ont la capacité de
transmettre de manière fiable des données HDMI 2.0 4K + HDR sur 15m, tout en
préservant la même qualité sonore et la même esthétique que leurs petits-frères,
passifs et plus courts.
Depuis plus de 30 ans, AudioQuest conçoit et fabrique des câbles numériques
qui endommagent moins le signal source, préservant ainsi les données et
minimisant les bruits qui autrement compromettraient l’électronique.
Nous n’avons pas toujours su prédire la prochaine grande avancée
technologique ni la prochaine interface numérique, mais notre
expérience nous renseigne et nous oriente, chaque jour, vers un
son toujours plus propre, plus net et plus naturellement beau.
Le grand soin, l’ingénierie avancée et le système de priorité
holistique, qui ont fait de chaque HDMI passif Pearl ou
Diamond le grand succès que nous connaissons, sont
tout aussi bénéfiques pour nos nouveaux câbles HDMI
actifs Pearl, Forest et Cinnamon Active HDMI.
10
ON mag - Home Cinéma 2019
DALI
Katch One
750 €
Dali, spécialiste danois des enceintes acoustiques, proposait déjà dans sa gamme une barre de
son, la Kubik One. Relativement massive et conçue à partir de haut-parleurs venus de la Hifi, cette
dernière n’a rencontré qu’un succès modéré. Aussi, pour sa nouvelle mouture, la Katch One, Dali
a-t-il changé d’approche. Le format reste imposant, mais gagne en élégance et en finesse. Les hautparleurs
utilisés sont maintenant ceux de la petite enceinte nomade de luxe Dali Katch. Cela donne
à cette nouvelle barre de son plus de style, plus d’énergie... et aussi, semble-t-il, une meilleure
réussite puisqu’elle a déjà reçu de nombreux prix, notamment celui du meilleur système son pour
TV de la saison, décerné par l’EISA.
par Pierre Stemmelin
Avec son design qui respire l’esprit scandinave, ses
extrémités arrondies, sa façade tendue d’un joli tissu
présentant une belle matière, la Dali Katch One
est assurément une barre de son fort élégante. En
revanche, elle n’est pas des plus compactes : rien
à voir avec certaines de ces soundbars filiformes
ou plates comme des limandes, conçues pour se
faire oublier. Ne comptez donc pas installer la Dali
Katch One directement au pied de votre téléviseur.
Avec ses 16,4 cm, elle cacherait le bas de l’image.
Le mieux est d’accrocher cette barre de son Home
Cinéma au mur, juste en dessous du téléviseur. Deux
petites lanières un cuir véritable sont fournies et
jouent le rôle d’attaches murales à la fois pratiques
et stylées.
Si ce type d’installation ne vous convient pas, il est
également possible de poser la Dali Kacth One sur
un support. Deux petits pieds en bois tubulaires
amovibles sont fournis dans ce but. Dans ce cas,
il faut juste que le téléviseur soit installé sur une
tablette séparée ou surélevée par un petit support
d’une quinzaine de centimètres de haut comme
c’était le cas lors de nos essais.
Une barre de son qui prend ses aises
pour de bonnes raisons de performances
acoustiques
Dali, spécialiste de l’acoustique et des enceintes
Hifi haut de gamme, n’a volontairement pas cherché
à faire de sa Katch One un produit trop compact.
Il sait qu’il est extrêmement difficile de reproduire
le son et notamment les voix de façon naturelle,
avec du corps, sans consonance criarde à partir des
ON mag - Home Cinéma 2019
11
minuscules transducteurs qui équipent beaucoup de
barres de son Home Cinéma concurrentes. La Katch
One se veut en outre autonome. Elle dispose d’une
sortie pour un éventuel caisson de grave optionnel,
mais doit déjà pouvoir restituer un son ample et
cohérent, avec des basses qui ont du poids sans
l’ajout d’un subwoofer déporté. Pour y parvenir, un
coffret d’un volume conséquent est tout d’abord
nécessaire. Ensuite, des haut-parleurs très sérieux,
de haute performance sont requis. Sur ce second
point, Dali n’a pas lésiné.
Le coffret de la Dali Katch One, en ABS renforcé
par fibre de verre, est d’une grande rigidité. Ses
faces avant et arrière comportent des amorces de
pavillons ou guides d’ondes moulés afin d’optimiser
la diffusion des transducteurs. Ces transducteurs
sont au nombre de 10 : 6 actifs et 4 passifs. À l’avant,
on trouve deux couples, chacun constitué d’un
tweeter à dôme textile de 21 mm et d’un boomer.
Les boomers sont identiques à ceux de l’enceinte
nomade Katch, de 8,9 cm de diamètre, équipés de
très solides dômes en aluminium et de puissants
moteurs à aimant néodyme. On en trouve deux
autres à l’arrière de la Katch One. Leur réponse dans
le grave est renforcée par quatre radiateurs passifs
de 11,5 cm de diamètre, à membranes planes en
acier, répartis entre l’avant et l’arrière tandis que
l’alimentation est confiée à 4 amplis en classe D de
50 watts chacun.
La qualité de fabrication de la Dali Katch One est
donc de très bon niveau. La finition est très propre,
l’assemblage est précis. C’est sérieux, solide et les
composants utilisés sont de grande qualité.
Un rendu sonore qui a du corps et une
cohérence rare
La Dali Katch One est livrée avec une petite
télécommande et dispose d’un jeu de touches
lumineuses sur sa tranche supérieure donnant
accès à toutes ses fonctions. Le pilotage depuis
la télécommande du téléviseur associé n’est pas
prévu. C’est un peu dommage. Heureusement, il
reste possible de piloter la barre de son depuis le
téléviseur (allumage, réglage du volume, extinction)
lorsque l’on utilise la connexion HDMI ARC. Le
reste de la connectique comporte deux entrées
numériques optiques, une entrée analogique
sur mini-jack, une sortie subwoofer et une liaison
Bluetooth. Il n’y a pas de liaison réseau. La Dali
Katch One n’est pas une barre de son connectée.
À l’écoute, la Katch One peut être qualifiée de barre
de son audiophile, ce qui n’est pas si courant. En
effet, contrairement à beaucoup de modèles dans
cette gamme de prix qui ont un rendu criard, la Dali
Katch One propose des timbres particulièrement
bien équilibrés. Les voix ont du corps, de la
consistance. Les basses sont d’un très bon niveau
compte tenu de l’absence de caisson de grave.
Le spectre sonore est d’une grande cohérence.
Ce n’est pas de la Hifi, mais la Dali Katch One se
révèle aussi bien adaptée pour les programmes
TV, les films, les séries ou même pour écouter de la
musique. Le son est puissant, propre, précis, sans
stridence trop prononcée.
La Dali Katch One ne cherche pas à créer des effets
surround enveloppants qui remplissent toute la
pièce. En revanche, son image sonore est aérée et
d’une construction très naturelle. Les voix ne sont
pas étriquées tout en restant bien centrées sur
l’écran tandis que les effets latéraux se développent
à droite et à gauche, dépassant le cadre de l’image.
On bénéficie même d’une sensation de relief et de
profondeur très convaincante. Un mode «wide» peut
être enclenché pour élargir la scène sonore. Il agit
de façon bien perceptible, dans des proportions
qui restent raisonnables. La scène sonore garde
sa cohérence. L’équilibre tonal est à la fois clair et
chaleureux. La Dali Katch One est sage et offre un
son harmonieux. Elle est très agréable à écouter.
Elle prend totalement le contrepied de certaines
concurrentes, très démonstratives en termes de
spatialisation du son et qui se révèlent assez vite
fatigantes à vivre.
•
Spécifications
•Type : barre de son 2.0
Amplification intégrée : 4 x 50 watts
Haut-parleurs : 2 tweeters à dôme textile de 21 mm, 4
boomers à dômes aluminium de 8,9 cm, 4 radiateurs
passifs de 11,5 cm à diaphragme en acier
Réponse en fréquences : de 46 Hz à 25 kHz à ±3 dB
Connectique : HDMI ARC, 2 entrées numériques optiques,
entrée analogique sur mini-jack, sortie subwoofer, port
USB de charge 5 V, liaison Bluetooth 4.0 AAC/AptX
Dimensions 164 x 860 x 69 mm
Poids : 3,7 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
12
ON mag - Home Cinéma 2019
DENON
HT-S316
300 €
L’offre Denon en termes de barres de son est assez réduite. Le fabricant se concentre plus
volontiers sur les amplificateurs audio/vidéo. Pour autant, il est possible de bénéficier du
savoir-faire de Denon en version prêt à l’emploi si l’on ne souhaite pas ajouter électroniques
et multiples enceintes dans son salon. La barre de son d’entrée de gamme HT-S316 remplit
parfaitement cet office.
par Alban Amouroux
À l’origine, Denon n’est pas un fabricant
d’enceintes, mais d’amplis, de lecteurs CD et autres
platines vinyles. Mais ce n’est pas pour autant qu’il
faut rester sourd aux demandes des consommateurs
actuels. Ils veulent de l’audio plus simple, alors est
née la gamme Denon HEOS, dédiée, entre autres,
aux enceintes amplifiées sans fil. Ils veulent aussi du
home cinéma peu encombrant et rapide à mettre en
œuvre. Denon répond à cette demande avec quatre
barres de son : deux classiques et deux autres plus
polyvalentes équipées de la lecture audio réseau.
La HT-S316 est la plus petite des quatre, ce qui ne
l’empêche pas d’être livrée avec son caisson de
basses.
Dimensions standard, connectivité limitée
La barre HT-S316 mesure 90 cm de largeur, soit la
base d’un écran de 40 pouces. Une telle association
serait tout à fait cohérente en termes de tarif. Avec
une hauteur de seulement 55 mm, elle devrait
prendre place facilement entre les pieds de l’écran
ON mag - Home Cinéma 2019
13
sans gêner l’image, sauf cas exceptionnel (les
derniers modèles de Philips par exemple). Avec
seulement 1,8 kg sur la balance, il est clair que
les économies ont été faites sur la fabrication.
Entièrement en plastique, la moitié avant est
recouverte d’un tissu cachant les haut-parleurs ainsi
que les LED de confirmation. Ce plastique bien
choisi résiste facilement aux agressions extérieures
sans crainte de le voir rayé. Sur le dessus, cinq
touches permettent de mettre la barre en fonction,
de sélectionner la source, de contrôler le volume
et d’activer le Bluetooth. La connectivité physique
propose trois prises : HDMI ARC, analogique minijack
et numérique optique. Il n’y a ni Ethernet, ni
Wi-Fi. La HT-S316 se pilote depuis la télécommande
infrarouge fournie : mode sonore, amélioration des
dialogues et volume du caisson de basses.
Le caisson de basses de l’ensemble HT-S316 pèse
5,2 kg. Il est fait d’un boîtier en bois dont les parois
en aggloméré sont assez fines. Elles ne présentent
pas de résonances néfastes lorsque l’on tapote
dessus. Le haut-parleur est installé à l’intérieur, les
basses sortent via l’évent à la finition laquée placé
en façade. Le caisson communique sans fil avec la
barre pour faciliter son placement. Comme souvent,
il est préférable d’installer le caisson au plus proche
de la barre pour éviter un déséquilibre.
Des voix mises en avant, un grave bien tenu
La barre HT-S316 reconnaît le Dolby Digital et le
DTS. Elle va utiliser les informations multicanales
afin d’élargir la scène sonore, de gérer séparément
les dialogues et de délivrer au caisson de basses
les informations qui le concernent. Effectivement,
nous obtenons un effet d’ampleur intéressant en
largeur et en profondeur, tout en restant dans les
limites physiques de la barre. Les trois niveaux
d’amélioration des dialogues détourent les voix
et les mettent en avant, ce qui a pour effet de les
extraire du reste. La barre renforce les fréquences
médium/aigu, ce qui a pour effet de colorer les voix.
En revanche, nous avons trouvé qu’elles restaient
un peu trop collées à la barre, nous aurions aimé
qu’elles soient virtuellement relevées pour sembler
venir du centre de l’écran. Le caisson évite avec brio
les vibrations parasites. Il ne cherche pas à en faire
trop, nous sommes loin du caisson démonstratif.
Il apporte le juste nécessaire, donc attention à ne
pas trop lui en demander. En écoute musicale, nous
avons préféré le mode « movie » avec quelques
crans de basses en moins pour une restitution plus
chaleureuse.
La barre de son et le caisson HT-S316 font passer
votre écran plat à l’étape supérieure grâce à un
son plus ample, plus défini, avec plus de basses.
L’accentuation des dialogues fonctionne plutôt bien,
c’est le point fort indéniable de cet ensemble 2.1. Le
tout sans occuper trop d’espace dans le salon grâce
à des dimensions contenues et proposé à un tarif
bien placé.
Spécifications
•Barre de son 2.1 avec caisson séparé
•Haut-parleurs : 2x tweeters 28mm, 2x woofers
3,1 x 11,2 cm, 1x subwoofer de 14 cm
•Amplification : n.c.
•Connectique : 1x HDMI ARC, 1x entrée numérique
optique, 1x entrée analogique mini jack
•Connectivité sans fil : Bluetooth
•Dimensions barre (l x p x h) : 900 x 55 x 82 mm
•Poids barre : 1,8 kg
•Dimensions caisson (l x p x h) : 170 x 312 x 340 mm
•Poids caisson : 5,2 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
•
Design - finition
Performances
14 ON mag - Home Cinéma 2019
JBL
Bar Studio
180 €
Dans la gamme de barres de son JBL, composée de cinq modèles allant à l’essentiel, la Bar Studio
est la plus petite. Pas de fioriture, elle fonctionne en stéréo sans caisson ni voies surround. Elle
ne va pas ruiner votre budget en s’adressant ainsi au plus grand nombre. Les fonctionnalités sont
forcément limitées, mais suffisantes pour les usages les plus courants entre films et musique.
par Alban Amouroux
JBL a conçu sa gamme de barres de son sur le
modèle de l’évolution. La Bar Studio ici testée
fonctionne en deux voies, en 2.0. Le modèle
supérieur s’appelle 2.1, il gagne un caisson. Le 3.1
s’enrichit d’une voie centrale. Tandis que le 5.1
est doté d’enceintes surround. Vous pouvez ainsi
sélectionner le modèle correspondant exactement
à vos besoins. JBL s’adapte à la tendance actuelle
visant à miniaturiser les systèmes son.
La JBL Bar Studio occupe peu de place ; elle
mesure 61,5 cm de largeur. Elle devrait trouver
sa place sur tous les meubles TV, même les plus
courts. La fixation murale est possible via deux
encoches. Son poids de 1,4 kg seulement ne risque
pas d’arracher les chevilles du Placoplatre. La
construction est malgré tout sérieuse, mélangeant
le plastique dur avec une grille de protection
métallique inamovible. La Bar Studio va à l’essentiel
et ne cède pas aux sirènes des grilles recouvertes
de tissus, redevenues à la mode. Quelques touches
basiques sur le dessus permettent de gérer les
fonctions principales. Elles sont confirmées par
des LED placées sur la gauche de la façade,
derrière la grille. Plus simple, une télécommande
infrarouge est fournie pour l’accès direct à toutes les
fonctionnalités.
La Bar Studio repose sur deux canaux équipés
chacun de deux voies : un woofer de 50 mm
et un tweeter de 38 mm de chaque côté. Des
évents complètent les woofers pour augmenter
la réponse dans les basses fréquences, un ajout
nécessaire en l’absence de caisson de basses. La
connectique comprend une prise HDMI ARC, une
entrée numérique optique pour les téléviseurs un
peu datés et une entrée analogique sur mini jack.
Le port USB permet de lire les fichiers audio stockés
sur une clé USB les uns à la suite des autres. Enfin,
le Bluetooth complète la dotation en termes de
sources disponibles pour se servir de la barre en
écoute musicale.
Comme cela se pratique naturellement aujourd’hui,
JBL applique un traitement numérique sur les
haut-parleurs de la barre de son afin de faire croire
à notre oreille qu’ils sont plus nombreux. Et cela
fonctionne de façon convaincante. Les différents
modes accessibles depuis la télécommande
agissent sur la mise en avant de certains registres
mais aussi sur la sensation d’ampleur. Avec le mode
surround, le son s’élargit et gagne en profondeur.
La scène sonore est trois fois plus large que la
barre. Les voix sont rehaussées pour correspondre
naturellement avec l’écran. Sans trop pousser
le volume à son maximum, il faut bien dire que
le grave est agréable, dynamique, sans trop en
faire. Il faut jouer avec le réglage à l’aide de la
télécommande pour trouver le bon compromis. Les
timbres ne sont pas les plus fidèles qui soient mais
le résultat global est largement supérieur à ce que
nous délivre habituellement la section sonore des
écrans plats.
La barre de son JBL Bar Studio est le produit au
rapport qualité/prix idéal pour améliorer la qualité
sonore d’un téléviseur sans se ruiner. Elle a des
limitations acoustiques évidentes. Mais sa capacité
à délivrer une image sonore large, profonde et
dynamique lui permet de justifier son rôle sans
faiblir. La Bar Studio est idéale pour les petites
pièces jusqu’à 15-20 m2 environ. •
Spécifications
•Barre de son 2.0
•HP : 2x woofers de 50 mm, 2x tweeters de 38 mm
•Amplification : 30 Watts max. au total
•Connectique : 1x HDMI ARC, 1x entrée numérique
optique, 1x entrée analogique mini jack, 1x port USB
•Connectivité sans fil : Bluetooth 4.2
•Dimensions (l x p x h) : 614 x 86 x 58 mm
•Poids : 1,4 kg
Notre avis
16
ON mag - Home Cinéma 2019
POLK
300 €
Command Bar
Les propositions sont multiples dans le catalogue Polk en termes d’enceintes, de caissons et
de barres de son. La Command Bar se positionne un peu à part. C’est l’une des rares barres
de son du marché à être équipée d’un assistant vocal, avec la Sonos Beam par exemple.
Polk a fait le choix d’Amazon Alexa en intégrant l’équivalent d’un Echo Dot sur le dessus
de la barre. L’intégration est parfaite aussi bien physiquement qu’en ce qui concerne les
fonctionnalités vocales associées à la barre.
par Alaban Amouroux
La Polk Command Bar se compose d’une barre de
son et d’un caisson associé. Les deux sont livrés
dans un seul et même grand carton. La barre est un
mélange de plastique et de tissu bien fini. Elle est
assez légère puisqu’elle pèse seulement 2,25 kg.
La Command Bar mesure 109 centimètres de large,
elle sera donc associée à des écrans d’au moins 40
pouces de diagonale. Les arêtes de la barre sont
très arrondies, tout comme celles du caisson de
basses. On est ici dans du chaleureux qui change
un peu des éléments concurrents souvent du
genre cubiste. La liaison entre la barre et le caisson
s’effectue sans fil, dans une limite de dix mètres de
rayon.
La barre fonctionne en stéréo avec un couple
médium/tweeter à chaque extrémité. Le caisson
repose sur un haut-parleur de 16,5 cm. En tout,
260 Watts de puissance en classe D amplifient tout
ce beau monde. Côté connectique, Polk a fait fort
avec deux entrées et une sortie HDMI compatibles
4K, ainsi qu’une entrée optique pour les téléviseurs
un peu anciens. Il y a également le Bluetooth
pour relier son smartphone à la Command Bar.
Au niveau des caractéristiques, le produit est
donc très complet. Pour pinailler, on pourrait dire
qu’il manque simplement une entrée analogique
à l’appel. Enfin, Polk livre un cordon HDMI et un
cordon optique dans la boîte. Sympa !
Installation rapide depuis l’application Polk
Connect
Les appareils embarquant Google Assistant
s’installent tous depuis l’application Google Home.
Ceux qui intègrent Alexa nécessitent de passer par
l’application du fabricant. Il faut donc télécharger
Polk Connect pour enregistrer la Command Bar sur
son réseau Wi-Fi. Une fois cette opération effectuée,
l’application Polk nous demande d’associer notre
compte Alexa, puis la barre est prête à fonctionner.
L’app Polk donne alors accès à tout moment aux
paramètres basiques de la Command Bar (nom, Wi-
Fi, compte, etc.).
L’application Alexa n’offre pas beaucoup de
fonctionnalités pour la Command Bar. Elle permet
toutefois de vérifier que la barre est bien associée à
son compte, et éventuellement de la révoquer. Mais
il y a un point important : le multiroom. Les seuls
produits Alexa à fonctionner en multiroom entre
eux sont les produits fabriqués par Amazon. La Polk
command Bar est le premier produit hors Amazon
compatible avec Alexa Multiroom. Il est donc
possible depuis l’application de créer des groupes
incluant des enceintes Amazon et la Command Bar.
Malheureusement, l’exemplaire reçu n’était pas
encore à jour pour cette fonctionnalité lorsque nous
l’avons testé.
ON mag - Home Cinéma 2019
17
Pilotage à la voix et à la télécommande
infrarouge
Même si la barre est dépourvue d’afficheur,
Polk a pensé à plusieurs indicateurs pour vous
accompagner. Il y a tout d’abord une petite
LED en plein centre de la façade de la barre,
qui change de couleur selon la source et le type
de décodage audio. Ensuite, le cercle lumineux
d’Alexa accompagne les réglages audio : niveau
de grave, du réglage voice et du volume. Même
s’il est positionné à plat sur la barre, il se voit et se
comprend bien depuis le canapé. Enfin, la plupart
des actions sont confirmées vocalement par Alexa :
les changements de source et de mode sonore sont
prononcés distinctement par la barre.
Les commandes passent principalement par
la télécommande infrarouge. Celle-ci pilote le
volume sonore global du téléviseur, le changement
de source, les réglages audio. La barre est
également capable de répondre aux ordres de la
télécommande d’origine de la plupart des grandes
marques de téléviseurs. Il est possible de régler
le volume du caisson à la volée, d’augmenter le
niveau des voix et de changer de mode sonore. Il
y en a quatre à disposition : film, sport, musique et
nuit. Les touches précédent/lecture/pause/suivant
agissent sur la musique lancée via Alexa.
La barre et le caisson fonctionnent en
symbiose pour un son agréable
Nous avons positionné la barre de son sur le
meuble sous le téléviseur. Elle se trouve ainsi à une
quinzaine de centimètres sous le bas de l’écran. Le
caisson a été installé à l’extrême gauche de la pièce,
dans le même plan que la barre ; comme l’indique
la notice. Et nous avons été agréablement surpris
par le recoupement entre le caisson et la barre. Il
n’y a pourtant aucun réglage de délai, de phase
ou de filtrage. Le grave était parfaitement centré,
comme s’il venait de la barre. Un très bon point. Le
registre grave est écourté dans l’infra évidemment,
mais il fonctionne assez bien en termes d’impact
et de rondeur pour se rendre indispensable. La
barre délivre un registre médium/aigu flatteur, sans
agressivité aucune.
Le niveau sonore atteignable par la Polk Command
Bar est limité mais suffisant pour une pièce d’une
vingtaine de mètres carrés. En écoute home cinéma,
même si l’on sent que le son vient principalement
de l’écran, la barre reproduit les bandes-son
avec de l’ambiance et de l’aération. Elle remplit
facilement le mur avant tout autour de l’écran,
surtout avec le mode cinéma activé, qui accentue
le grave et les réverbérations. En mode musique,
le rendu redevient un peu moins expressif, mais
cohérent avec les dimensions physiques de la
barre. Les voix semblent surgir au-dessus de la
barre. Il est par ailleurs possible de les mettre
volontairement en avant avec le réglage voice
depuis la télécommande. Il ne faut pas en abuser, la
restitution du médium devenant alors métallique et
franchement désagréable.
En conclusion
Polk propose une barre de son avec caisson
de basses séparé au rapport qualité/prix
particulièrement aguicheur. La connectivité de
la Polk Command Bar est importante avec deux
entrées HDMI et une autre optique. L’assistant
vocal Alexa intégré offre de multiples possibilités
de contrôle. Le multiroom Alexa est unique sur
un produit non Amazon. Les performances sont
honorables, avec une restitution qui a la particularité
de ne pas être fatigante pour de longues heures
d’écoute confortables. À 300 €, il sera difficile de
trouver une barre de son connectée aussi bien
équipée et facile à vivre que la Polk Command Bar.
•
Spécifications
•Barre de son avec assistant vocal Alexa
•Haut-parleurs : 2x medium de 3,18 cm x 8,26 cm + 2x
tweeters de 2,54 cm
•Caisson : 1x subwoofer de 16,5 cm
•Amplification : 160 Watts (barre) + 100 Watts (caisson)
en classe D
•onnectique : 2x entrées HDMI 4K, 1x entrée optique, 1x
sortie HDMI 4K ARC & CEC, 1x port USB pour la recharge
•Connectivité sans fil : Wi-Fi 2.4 & 5 GHz, Bluetooth, Spotify
Connect, Multi-room Alexa
•Autres : télécommande infrarouge, câbles fournis, assistant
vocal Alexa intégré
•Dimensions barre (l x p x h) : 109 x 10,1 x 5 cm
•Poids barre : 2,25 kg
•Dimensions caisson (l x p x h) : 36,6 x 18,8 x 36,8 cm
•Poids caisson : 3,9 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
18
ON mag - Home Cinéma 2019
SAMSUNG
HW-Q90R
La HW-Q90R représente le haut de gamme des barres de son dans le catalogue de Samsung.
C’est même plus qu’une barre puisqu’elle est livrée avec son caisson de basses et ses
enceintes surround. Cet ensemble se destine à la reproduction du son immersif dans votre
salon à partir d’un nombre minimal d’éléments. Le logo Harman/Kardon inscrit dans un coin
indique l’implication d’un des acteurs mythiques de l’audio.
par Alban Amouroux
Pour compléter ses nombreux écrans plats,
Samsung se doit d’avoir une offre en termes de
barres de son. Cela permet de proposer une
expérience complète son et image pour éviter de
voir partir les clients à la concurrence. La référence
de cette barre reprend d’ailleurs à l’identique
celle des téléviseurs haut de gamme QLED Q90R
: impossible de se tromper, les deux vont bien
ensemble. Il en va de même pour les trois autres
barres Samsung contenant la lettre Q dans leur
référence.
Cet ensemble de quatre barres de son haut de
gamme, dont notre HW-Q90R est la plus grosse,
bénéficie de l’intervention d’Harman/Kardon. On ne
sait pas exactement dans quel cadre ni dans quelles
limites. Samsung est un spécialiste de l’image, pas
vraiment du son. En ayant racheté le groupe Harman
il y a quelques temps, le constructeur coréen peut
aller piocher dans le portefeuille de compétences
des marques américaines qui lui appartiennent
désormais : JBL, Infinity, Harman/Kardon, AKG, etc.
Comme vous allez le découvrir, cette association
n’est pas seulement au service du marketing.
Une barre de son en quatre morceaux
La tendance est au tout-en-un, avec des barres
de son sans même un caisson de basses séparé.
Et encore moins avec des enceintes surround,
telle la Sony HT-X8500. Côté mise en place, on fait
difficilement plus simple. Malgré toute la bonne
volonté de ces barres parfois hyper technologiques,
sans aucune autre enceinte dans la pièce, il y aura
toujours un manque. Samsung propose aussi des
barres tout-en-un qui raviront certains utilisateurs.
Pour les plus exigeants, la HW-Q90R répond aux
attentes avec de petites enceintes surround et un
caisson séparés.
La barre dispose de trois voies en façade. Chacune
est composée d’un double woofer entourant un
tweeter. Il y a ensuite deux large-bande placés sur
les côtés et diffusant vers l’extérieur de la pièce. Il
y a encore deux large-bande sur le dessus, orientés
vers le plafond pour les canaux Atmos avant.
La barre fonctionne donc en 5.2. Les enceintes
surround reprennent les mêmes large-bande : un
en façade et un autre sur le dessus orienté vers le
plafond. Voilà les 2.2 canaux manquants. Le système
est bien en 7.1.4 si l’on ajoute le caisson équipé
d’un subwoofer de 20 cm.
La barre HW-Q90R mesure 122 cm. Elle s’associera
plus facilement à des écrans plats de grande taille
: au moins 55’’. Les enceintes surround mesurent
environ 20 cm de hauteur et 10 cm de côté. Leur
placement sera assez simple mais il faut éviter de
les enfermer entre les étagères d’une bibliothèque ;
ON mag - Home Cinéma 2019
19
elles doivent pouvoir respirer. Quant au caisson, il
est pour sa part peu discret avec ses 40 cm de côté.
Des fonctionnalités home cinéma complètes
Le système Samsung est immédiatement utilisable
sans aucune configuration complexe. Il suffit de le
raccorder à un téléviseur avec prise HDMI ARC et
CEC ; le volume est alors immédiatement géré par
la télécommande de ce dernier. Un petit écran tout
à droite de la façade donne quelques indications
sur l’entrée, le mode ou le niveau de volume. Il est
aussi possible d’utiliser la télécommande infrarouge
fournie et les quelques touches positionnées
sur le dessus de la barre. Pour aller plus loin, il
faudra télécharger l’application mobile Samsung.
Elle donne accès aux paramètres de la HW-
Q90R comme un égaliseur sept bandes invisible
autrement. Notons la présence de l’Adaptive Sound
dont le but est de moduler le volume ou de mettre
en avant les voix afin de reproduire un son toujours
clair et net.
La barre est équipée de deux entrées HDMI
compatibles HDR10+ évidemment, d’une entrée
optique, du Bluetooth et du Wi-Fi. Côté home
cinéma, elle reconnaît tous les formats sonores
jusqu’au DTS:X et au Dolby Atmos, comme un
amplificateur AV. Côté musique, il faut se contenter
des webradios de TuneIn et de Spotify Connect. Il
n’y a aucun autre système de diffusion sonore, pas
même le Chromecast ou AirPlay. Vous pourrez alors
vous rabattre sur le Bluetooth.
Des niveaux sonores déraisonnables sans
forcer
Ce système centré autour d’une barre de son
comprend bien tous les haut-parleurs dédiés à la
reproduction du 7.1.4. Nous avons donc passé le
test du bruit rose tournant sur chaque canal. Nous
vous confirmons qu’ils sont tous présents et séparés
les uns des autres. Notons cependant deux petits
bémols, dans notre pièce de test en tous les cas
: les canaux surround latéraux sont trop en avant,
tandis que les canaux top avant sont bien plus bas
que les canaux top arrière. Il est possible de régler
le niveau de chaque canal via l’application mobile,
mais ce sera obligatoirement à l’oreille. Un micro de
calibration aurait été le bienvenu.
L’ambiance globale est découpée en deux avec
une scène sonore frontale profonde mais peu large,
et une zone arrière large et enveloppante. Les
effets de déplacements avant-arrière subissent des
ruptures, tout comme les effets gauche droite sur
les enceintes surround et top. Mais globalement, en
écoute sur un film en dehors de tests d’écoute, on
se laisse facilement happer par la restitution grand
format qui nous plonge dans l’action. Le son remplit
la pièce tout autour de nous d’un niveau sonore
égal grâce à des haut-parleurs identiques pour les
huit canaux d’effets.
Spécifications
•Barre de son 7.1.4
Haut-parleurs : 6x woofers, 3x tweeters, 8x large bande,
1x subwoofer de 20 cm
Puissance : 512 Watts max.
Décodages : Dolby Atmos, DTS:X
Connectivité : 2x entrées HDMI, 1x sortie HDMI ARC, 1x
entrée numérique optique, Bluetooth, WiFi
Dimensions barre (l x h x p) : 1226 x 83 x 136 mm
Poids : 8,8 kg
Dimensions enceintes (l x h x p) : 200 x 100 x 110 mm
Poids : 2,1 kg
Dimensions caisson (l x h x p) : 205 x 403 x 403 mm
Poids : 9,8 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
20 ON mag - Home Cinéma 2019
Les voix sont bien centrées et détachées du reste
du message. Elles sont relevées pour donner
l’impression de sortir de l’écran. Les effets sont
placés aux bons endroits, à hauteur d’oreille ou au
plafond. Les enceintes par réflexion concurrentes
ne sont pas toujours aussi pertinentes. On peut
penser que Samsung applique un traitement du son
supplémentaire pour obtenir ce résultat. Le caisson
de basses est d’une excellente qualité, ce qui est
rare dans le domaine des caissons fournis avec les
barres de son. Débordant de vitalité, il descend bien
en fréquence, avec du niveau et de l’impact, sans
traîner ni être trop localisable dès que vous lui avez
trouvé le bon emplacement.
Après avoir profité avec plaisir de nos extraits
de films habituels en faisant attention à chaque
registre, il nous restait un mystère à élucider. Le
niveau sonore s’étend de 0 à 100. À 15, c’est déjà
très confortable et suffisant pour s’immerger dans
le film. Alors nous avons monté le volume, juste
pour voir. Au niveau 20, nous avons littéralement fait
trembler les murs et cela sans aucun talonnage du
caisson ni agressivité des différents haut-parleurs.
Un usage en appartement est à proscrire à ce niveau
! Nous n’avons pas osé mettre plus fort, c’était déjà
largement supérieur à ce que nos oreilles peuvent
supporter quelques minutes de suite.
Nous avons terminé par une écoute musicale.
Comme souvent, c’est le parent pauvre des barres
de son, mises à part quelques rares réalisations telle
que la Formation Bar de Bowers & Wilkins. Samsung
ne déroge pas à la règle. L’écoute audio est assez
terne, renfermée sur elle-même. Pour obtenir un
rendu plus agréable, il faut laisser le mode toutes
enceintes activées, bien que l’on s’éloigne de la
fidélité de la stéréo.
Un ensemble 7.1.4 compact et discret
Avec son ensemble HW-Q90R, Samsung tape fort.
L’intervention d’Harman/Kardon n’est sûrement pas
étrangère au résultat obtenu. La restitution sonore
de cette barre, des enceintes surround et du caisson
est largement comparable à celle d’un système avec
amplificateur AV et enceintes séparées. Le spectacle
est au rendez-vous avec un son puissant remplissant
la pièce, des effets dans tous les sens et un caisson
d’un très bon niveau. La facilité d’installation et la
discrétion du système Samsung avec son caisson
et ses enceintes sans fil sont imbattables. Son seul
défaut est d’être un peu léger sur la reproduction
de la musique, malgré sa compatibilité Bluetooth
et Wi-Fi. Sur ce point, un ensemble traditionnel
en éléments séparés ira bien plus loin. C’est la
différence fondamentale. Alors si vous cherchez
avant tout un système home cinéma 7.1.4 réel le
plus compact possible, le HW-Q90R sera difficile à
battre.
•
22
ON mag - Home Cinéma 2019
SENNHEISER
Ambeo Soundbar
2500 €
Très actif dans l’audio professionnel, Sennheiser commercialise principalement des casques audio
pour le grand public. Il va désormais falloir compter sur l’arrivée du fabricant allemand dans le
monde du home cinéma avec une barre de son. On ne peut pas dire que Sennheiser ait fait les
choses à moitié : l’Ambeo Soundbar est un modèle massif bourré de technologies. Et en termes de
tarif, elle vient se placer directement en haut de la hiérarchie, toutes marques confondues.
par Alban Amouroux
Chez Sennheiser, la gamme Ambeo correspond à
tout ce qui touche à l’audio immersif. Au départ,
c’était dans un cadre professionnel. Il existe un
micro à quatre capsules permettant de capter le son
en trois dimensions ainsi qu’un casque équipé de
micros 3D. Sennheiser met également à disposition
les logiciels audio pour mixer les bandes-son 3D.
Il ne manquait plus qu’un moyen d’écouter le
résultat. Afin d’aller jusqu’au bout de la démarche,
Sennheiser propose désormais un produit prêt à
l’emploi et tout-en-un pour l’audio immersif : une
barre de son à multiples haut-parleurs, compatible
Dolby Atmos et DTS:X.
18 kg pour une barre de son
Une barre de son très large, c’est assez courant.
Mais une barre de son de 18 kg que l’on a du mal à
sortir du carton, c’est déjà plus rare. La Sennheiser
Ambeo Soundbar nous fait comprendre d’entrée
qu’il ne faut pas la prendre à la légère. Ce poids
important signifie qu’elle n’est pas là pour faire de la
ON mag - Home Cinéma 2019
23
figuration. D’autres barres de son passées entre nos
mains étaient parfois d’aspect un peu léger, ce qui
ne les empêchait pas de bien fonctionner. Mais avec
une rigidité exacerbée, l’Ambeo nous laisse déjà un
bon a priori avant d’avoir débuté l’écoute.
Elle mesure tout de même 126,5 cm de large, soit
l’équivalent d’un écran de 55 pouces. Avec 13 cm
de hauteur, elle ne pourra pas se poser simplement
entre les pieds de l’écran sous peine de cacher
le bas de l’image. Il faudra prévoir un support
rehaussant ce dernier ou bien le fixer au mur. Le
meuble devra être assez costaud et au moins
aussi large que la barre Ambeo. Elle demande un
léger effort de mise en place comparativement à
la plupart des barres aux dimensions plus passepartout.
Configuration 5.1.4
Pour reproduire les bandes-son 3D au format Dolby
Atmos ou DTS:X, des enceintes en hauteur sont
nécessaires. Sennheiser ayant tout rassemblé dans
la barre, c’est le concept des canaux hauts par
réflexion qui a été retenu. Deux haut-parleurs placés
sur le dessus de la barre sont dédiés à ces quatre
canaux, ce qui est un peu étrange : une appellation
5.1.2 aurait été plus réaliste que 5.1.4, comme nous
allons le voir.
Les trois canaux de façade sont reproduits chacun
par deux woofers de 10 cm et un tweeter. Les
canaux surround situés sur les côtés sont reproduits
par un tweeter et sûrement par une partie des
woofers des canaux droit et gauche. Les six woofers
reproduisent l’ensemble du grave et du canal LFE
pour éviter l’ajout d’un caisson séparé. Sennheiser
annonce une bande passante démarrant à 30 Hz, un
chiffre exceptionnel pour une barre sans caisson !
Les haut-parleurs sont protégés par une grille
recouverte de tissu acoustique classique. Elle laisse
une encoche en bas et au centre de la façade
occupée par un afficheur OLED monochrome.
Celui-ci indique tous les changements de source,
de volume et de mode audio. Il est dommage
qu’il ne puisse pas afficher les trois en permanence
pour savoir à tout moment où l’on en est. Tout à
droite, le logo Ambeo rétroéclairé indique l’état de
fonctionnement de la Soundbar.
La connectique est importante. Sennheiser a
vraiment prévu que vous vous passiez de tout autre
appareil. On trouve une entrée analogique RCA,
une entrée numérique optique, trois entrées HDMI
et une sortie HDMI eARC. Sur le dessus, quelques
touches essentielles donnent accès au choix des
sources et au contrôle du volume, mais aussi à
l’activation du mode Ambeo.
également utilisée pour d’autres produits de la
marque. La connexion de la barre à l’application
passe par le Bluetooth, et encore plus rapidement
via le NFC. Une fois la barre reconnue, la première
étape consiste à effectuer le calibrage audio avec
le micro fourni. Celui-ci est constitué d’une base en
métal, d’un long col au bout duquel est positionné
le micro et du câble à relier à la barre via une prise
jack 2,5 mm en façade. Cette procédure est simple
et rapide, tout est indiqué sur l’afficheur frontal. Le
son calibré est actif par défaut, ce qui correspond au
mode Ambeo. Éteindre l’Ambeo désactive donc le
réglage audio automatique.
Pour activer la connexion réseau, Wi-Fi ou Ethernet,
il faut passer par l’association Chromecast via
l’application Google Home. Une nouvelle fois, un
fabricant audio préfère s’en remettre au savoirfaire
de Google plutôt que de développer une
procédure réseau de zéro. L’Ambeo Soundbar peut
donc recevoir de la musique depuis un smartphone
ou une tablette et être pilotée à la voix avec une
enceinte Google Assistant.
Du grand spectacle
Nous avons démarré les tests par quelques écoutes
musicales depuis Tidal en Chromecast. Nous avons
choisi le mode « music » standard et conservé l’effet
Ambeo. La restitution ne dépasse pas la largeur de
la barre mais on ressent l’effet ajoutant une sorte de
réverbération sur les fins de notes. C’est agréable
Spécifications
•Barre de son 5.1.4
•Haut-parleurs : 6x mediums de 10cm, 5x tweeters, 2x
large bande de 8,9 cm
•Amplification : 500 Watts max.
•Connectique : 3x entrées HDMI 4K, 1x sortie HDMI 4K
eARC, 1x entrée optique, 1x entrée analogique RCA, 1x
sortie subwoofer RCA
•Connectivité sans fil : Wi-Fi ac, Ethernet, Bluetooth, NFC,
•Chromecast, DLNA/UPnP
•Autres : télécommande infrarouge, câbles fournis (dont
HDMI), micro de calibrage audio
•Dimensions (l x p x h) : 126,5 x 13,5 x 17,1 cm
•Poids : 18,5 kg
Notre avis
Fonctions
Design - finition
uuu
Installation via Bluetooth puis Chromecast
L’installation de l’Ambeo Soundbar nécessite
l’application mobile Sennheiser Smart Control
Ergonomie
Performances
24 ON mag - Home Cinéma 2019
mais pas très fidèle. Lorsque l’on monte le volume,
le registre médium commence à accrocher un peu
l’oreille, il devient dur. En désactivant le mode
Ambeo, la scène sonore devient exagérément
centrée, à la limite du mono. Néanmoins, les
timbres sont plus réalistes, la musique est plus
posée, on perd cette petite agressivité ressentie
précédemment. L’écoute musicale type HiFi n’est
pas le fort de cette barre : une paire d’enceintes,
même modeste, fera toujours mieux en termes
d’ouverture et de présence. C’est dommage,
nous aurions aimé que cette barre soit capable de
remplacer un système home cinéma et un système
HiFi simultanément.
Nous passons ensuite notre batterie d’extraits de
films en Dolby Atmos et en DTS:X, c’est tout de
même la raison d’être de l’Ambeo Soundbar. Nous
débutons par une piste technique du disque Dolby
afin de vérifier le positionnement des différents
canaux. Il n’y a rien à dire sur les trois canaux
principaux, c’est parfait. Les deux canaux latéraux
profitent des réflexions sur les murs. Dans notre cas,
ils sont bien reproduits virtuellement sur les murs
latéraux, environ 1 mètre en avant de la barre et 1
mètre au-dessus. Quant aux canaux de plafond, ils
sont censés être quatre, c’est-à-dire les top front et
les top rear. Lors de nos tests, ils étaient positionnés
au même endroit, à la position top middle. Ce n’est
pas plus mal et ce sera suffisant dans une pièce de
taille modeste. Le résultat serait sûrement différent
dans d’autres environnements.
Nous avons lancé Jurassic Park en DTS:X ou
encore Unbroken en Dolby Atmos. À chaque fois,
le logo du mode reconnu se dessine sur le petit
écran OLED. L’Ambeo reproduit les ambiances à
la perfection, la pluie comme les explosions, sans
coloration. Elle délivre une scène sonore précise et
complète qui remplit la totalité du mur de façade.
Elle pourra être associée avec des écrans de très
grande taille sans aucun problème de cohérence.
Les effets virevoltent dans l’espace sans aucune
rupture, mais uniquement dans la moitié avant
de la pièce. Il y a bien des effets verticaux, mais il
n’y en a aucun sur les côtés au niveau du canapé
ou à l’arrière de la pièce. La qualité des basses
mise en avant par Sennheiser est au rendez-vous.
L’Ambeo développe un registre grave de qualité,
avec une assise étonnante venant d’une barre de
son. Nous n’avions jamais entendu cela auparavant.
Les 30 Hz annoncés semblent subjectivement à
peu près atteints, mais c’est insuffisant au regard
des autres qualités d’immersion de la barre : on en
voudrait beaucoup plus ! Pour une petite pièce ou
en appartement, on pourra s’en contenter. Dans
une grande pièce, que l’Ambeo pourra supporter
sans problème, le caisson s’impose pour plus de
spectacle. Un caisson à la hauteur bien sûr, capable
de descendre très bas et avec du niveau. La sortie
subwoofer sur prise RCA est bien prévue, son
activation passe par l’application.
Sennheiser a tiré le meilleur de la barre
de son
Passées les limites physiques de la barre de son,
il nous semble que Sennheiser a réussi à tirer le
meilleur de ce format. Les effets sont convaincants,
avec une vraie sensation de verticalité ainsi que des
effets surround latéraux en avant mais participant
efficacement à l’élargissement et à l’épaississement
de la scène sonore. Celle-ci est grandiose, si bien
que l’on pourrait imaginer associer l’Ambeo avec
un écran de projection. Le grave est tout à fait
satisfaisant dans une petite pièce, sûrement meilleur
que celui d’un petit caisson de basses d’entrée de
gamme en termes de cohérence. Les effets latéraux
enveloppants sont absents, il y a forcément un
moment où l’on arrive aux limites du système. Seule
l’écoute musicale est en retrait, il faudra accepter
le compromis et réserver de préférence l’Ambeo
Soundbar à une utilisation vidéo. C’est bien pour
nous la meilleure barre de son tout-en-un du
moment. Seul son tarif assez élevé pourra peut-être
vous refroidir.
•
*FABRIQUÉAUCANADA
www.hamysound.com
Tél.:0970405999
Informationetpointsdevente
26
ON mag - Home Cinéma 2019
SONY
400 €
HT-X8500
Sony développe continuellement son offre afin de reproduire le son immersif à partir d’une
barre de son et rien d’autre. La HT-X8500 est un modèle tout-en-un intégrant le caisson de
basses. Sans aucun haut-parleur d’effets, cette barre est pourtant capable de reproduire le
Dolby Atmos et le DTS:X via ses prises HDMI.
par Alaban Amouroux
Le catalogue du géant japonais de l’électronique
compte pas moins de 24 barres de son. Il y en a
à tous les niveaux de tarifs, avec ou sans caisson
séparé, avec ou sans enceintes d’effets. Certaines
sont simplement stéréo, d’autres sont passées au
son 3D comme la HT-X8500 que nous testons. Ces
modèles les plus perfectionnés intègrent d’autres
technologies maison comme le S-Force Pro pour
recréer les canaux surround virtuels et le Vertical
Surround Engine pour les enceintes virtuelles de
plafond.
Une fabrication sérieuse pour un
encombrement minimal
La Sony HT-X8500 est une barre 2.1 si l’on s’en réfère
à ses haut-parleurs et à ses trois amplificateurs.
Nous avons deux canaux droit et gauche reproduits
par des haut-parleurs larges bandes de forme ovale.
Au centre, deux woofers raccordés ensemble,
toujours ovales, jouent le rôle de caisson de basses.
Avec un équipement si limité, Sony annonce
pourtant pouvoir reproduire 7.1.2 canaux ! Grâce au
traitement numérique du son, bien sûr.
Le coffret mixe la grille en métal à l’avant avec
une sorte de plastique très résistant reproduisant
le cuir pour tout le reste. Quelques touches et
Leds sont positionnées sur le dessus ; à ce prix,
il n’y a pas d’afficheur. Ses 89 cm de large lui
permettent de rester facilement logeable. La
connectivité comprend une entrée et une sortie
HDMI, toutes deux compatibles Dolby Vision,
une entrée numérique optique et le Bluetooth.
La télécommande offre un accès direct à tous les
modes audio.
Un son diffus et enveloppant jusqu’à l’arrière
de la pièce
Il n’y a aucun paramètre sonore disponible, et
encore moins de micro de calibration. Pourtant, la
Sony HT-X8500 est opérationnelle et performante
immédiatement. Les effets sonores sont actifs
sur tous les programmes, même avec la stéréo
de la TNT ou de YouTube. Les placements dans
l’espace des effets sonores de nos extraits de test
sont convaincants. Nous obtenons des effets diffus
latéraux et même en arrière de la position d’écoute.
Les effets en hauteur des pistes son Atmos et DTS:X
sont bien présents. Pas forcément précis, mais
quand la pluie vient d’en haut, elle est correctement
placée avec la HT-X8500. Sony utilise des effets de
réverbération que nous percevons dans le médium/
aigu, même si cela n’a rien de désagréable sur les
ON mag - Home Cinéma 2019
27
films. En revanche, les effets surround très précis et
appuyés restent collés à l’avant de la scène sonore :
la barre n’arrive pas à les projeter.
La HT-X8500 a cette capacité à remonter les voix et
à les placer en correspondance avec le centre de
l’écran et donc de l’action principale. Ainsi n’a-t-on
jamais l’impression que le son vient de la barre. Si ce
n’est sur certaines fréquences graves appuyées où
la barre entre en résonance et se fait alors entendre.
En général, elle a une propension à conserver la
voie centrale bien nette, ne venant pas être polluée
par le reste des effets sonores.
Sur le mode Film, les graves sont évidemment
poussés. Le mode Music est plus équilibré,
même avec les films. Trois niveaux de grave sont
accessibles depuis la télécommande. Le premier
n’apporte rien, le niveau intermédiaire ne pousse
pas assez, et le troisième en fait un peu trop.
N’oublions pas qu’il n’y a aucun caisson de basses
séparé. Si l’on reste raisonnable, le grave est
sec, mais limité en articulation et, forcément, en
descente dans l’infra.
compte ses lacunes en écoute HiFi : elle n’est
pas du tout faite pour l’écoute de musique. Elle
ajoute toujours une réverbération peu fidèle dans
le médium/aigu à laquelle s’ajoute un manque de
définition dans le grave. Son fonctionnement ne
peut pas être qualifié d’universel, il faudra la dédier
exclusivement à un usage home cinéma, domaine
dans lequel elle excelle pour un produit tout-en-un
facile à mettre en œuvre.
•
Spécifications
•Barre de son 2.1 avec caisson intégré
•Haut-parleurs : 2x larges bandes, 2x mini subwoofers
•Puissance : n.c.
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : 1x entrée/1x sortie HDMI ARC, 1x entrée
numérique optique, Bluetooth
•Dimensions (l x p x h) : 890 x 64 x 96 mm
•Poids : 3,1 kg
Une bonne alternative aux systèmes multi
enceintes
Une nouvelle fois, Sony nous prouve qu’il maîtrise
le traitement des signaux sonores. Sans aucun
haut-parleur orienté vers les côtés ou le plafond, la
barre de son HT-X8500 a cette capacité étonnante
à reproduire une ambiance remplissant 20m2
sans encombre, avec du son véritablement réparti
partout dans la pièce. Il faut bien prendre en
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
28
ON mag - Home Cinéma 2019
YAMAHA
MusicCast BAR 400
600 €
La dernière barre de son en date signée Yamaha fait partie de la gamme d’appareils
multiroom MusicCast. La BAR 400 est donc connectée pour une utilisation mixte HiFi et
home cinéma avec un accès aux principaux services de musique en streaming. Lors des
écoutes, nous lui avons associé l’enceinte Yamaha MusicCast 50 (600€) pour s’occuper des
canaux surround en créant ainsi un ensemble 4.1 sans fil.
par Alban Amouroux
Yamaha est l’un des pionniers dans le monde
des barres de son. Ses premiers produits avaient
même pris le nom de projecteurs sonores. L’idée
est bien celle-là : projeter le son dans différentes
directions afin de recréer un environnement
multicanaux virtuel. Au départ, les produits Yamaha
embarquaient des myriades de petits haut-parleurs.
L’évolution technologique aidant, il est désormais
possible d’obtenir un résultat très proche à partir de
deux canaux seulement. Les barres de son Yamaha
sont ainsi devenues beaucoup plus compactes. Pour
compenser la diffusion surround un peu limitée,
Yamaha propose d’ajouter une ou deux enceintes
synchronisées avec la barre à l’arrière.
6 centimètres d’épaisseur seulement
Haute de seulement six centimètres, la barre
Yamaha MusicCast BAR 400 ne posera pas de
problème particulier à l’installation. Elle trouvera
sa place au pied d’un écran plat sans grignoter
l’image. Une fixation murale est possible via des
encoches prévues à cet effet. Ses 98 cm de largeur
la destinent à être associée avec un écran de 50
pouces minimum. Le design est extrêmement sobre
: une grille en métal recouvre toute la façade, sans
que Yamaha ait éprouvé le besoin de coller son
logo.
Le dessus de la barre arbore une finition en
ON mag - Home Cinéma 2019
29
aluminium brossé noir. Au centre prennent place
les touches et les Leds de statut. Sur la barre, les
inscriptions grises sur fond noir ne sont pas très
lisibles dans une pièce sombre. Cela complique les
choses avec des touches uniquement sensitives.
Elles permettent toutefois de changer de source et
de modifier le volume. À l’arrière, la connectique
comprend une entrée et une sortie HDMI avec ARC,
une entrée numérique optique et une analogique
sur mini-jack. Les prises HDMI sont 4K, HDCP2.2 et
elles laissent passer le HDR.
Le caisson de basses est recouvert d’une finition
vinylique granuleuse destinée à le protéger des
rayures. Le haut-parleur de 16,5 cm est positionné
sur un côté. La face avant accueille l’évent à la
sortie largement évasée ainsi que le logo Yamaha
constitué de trois diapasons. À l’arrière, il n’y a
rien d’autre que la prise d’alimentation et un petit
bouton pour l’association sans fil avec la barre.
Virtualisation de série, surround en option
Cette barre est constituée de deux canaux stéréo
seulement. Chaque canal repose sur un tweeter
de 25 mm entouré de deux médiums/woofers de
46 mm. Il n’y a aucun haut-parleur dirigé vers les
côtés ou vers le plafond. Tout cela sera recréé via
les différents DSP. L’ensemble de la barre reçoit 100
Watts de puissance. Le caisson a droit à la même
puissance rien que pour lui.
La configuration de l’ensemble MusicCast BAR 400
est donc en 2.1. Il est compatible Dolby Audio et
DTS Virtual:X. Ce dernier mode recrée les canaux
surround manquants via différentes techniques
de manipulation sonore. Pour aller plus loin, il
est possible d’ajouter deux canaux arrière grâce
à la fonction MusicCast Surround. La première
solution consiste à associer deux petites enceintes
MusicCast 20. Elles seront installées de chaque côté
de la pièce. En alternative, l’enceinte stéréo touten-un
MusicCast 50 est également compatible. Elle
prendra place derrière la zone d’écoute.
Appli mobile et télécommande
L’application mobile et la télécommande sont
obligatoires car toutes les fonctions ne sont pas
répliquées à l’identique sur les deux modes de
contrôle. Par exemple, la touche « dimmer »
pour éteindre les petites Leds positionnées sur
le dessus de la barre se trouve uniquement sur la
télécommande. Pour rester dans ce sujet, il est
dommage que le dimmer n’agisse pas sur les Leds
de la prise Ethernet : celles-ci clignotent comme
sur un ordinateur. Lorsque la barre est proche
d’un mur blanc, ces clignotements sont visibles
par réflexion et deviennent gênants. Quant aux
différents programmes sonores surround, ils sont
accessibles uniquement à travers l’application
mobile MusicCast.
La télécommande est suffisamment complète
pour une utilisation au quotidien. Pour écouter ses
playlists ou radios favorites, les boutons labellisés
de 1 à 3 rappellent les mémoires de l’appli
MusicCast. Grâce au HDMI ARC, le volume se pilote
aussi depuis la télécommande du téléviseur. En
revanche, nous vous déconseillons le contrôle vocal
par Amazon Alexa, qui s’avère vraiment trop limité.
Seuls des ordres de base peuvent être lancés, on
ne peut pas demander de chercher un titre ou un
artiste en particulier. Dommage, d’autres produits
sont bien plus avancés dans le domaine.
L’installation de la barre passe par l’application
Yamaha MusicCast. Les étapes sont simples à suivre
pour connecter la barre à son réseau domestique. Il
faut ensuite éventuellement entrer les informations
de son compte de streaming audio préféré. La barre
Spécifications
•Barre de son 2.1
•Haut-parleurs : 4x woofers de 46 mm, 2x tweeters de 25
mm, subwoofer de 16,5 cm
•Puissance : 200 Watts max.
•Décodages : Dolby Digital, DTS, DTS Virtual:X
•Connectivité : 1x entrée HDMI, 1x sortie HDMI ARC, 1x
entrée numérique optique, 1x entrée analogique mini
jack, Bluetooth, Wi-Fi, Ethernet, AirPlay 2
•Dimensions/poids barre : 980 x 60 x 110 mm/2,7 kg
•Dimensions/poids caisson : 180 x 417 x 405 mm/9,4 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
30 ON mag - Home Cinéma 2019
est alors prête à l’emploi. Les réglages sont limités.
Même s’il y a un bruit rose pour régler les niveaux,
il est dommage que la MusicCast BAR 400 ne
bénéficie pas du système de calibrage YPAO avec
micro présent sur les amplificateurs de la marque.
La barre ne reconnaissant pas les formats sonores
les plus récents, il faut configurer la sortie audio de
vos sources en PCM, sinon vous n’obtiendrez que le
silence.
L’esprit Yamaha est bien là
Les différents modes ajoutent plus ou moins de
réverbération. C’est le cas du mode Music, celui qui
en ajoute le plus. Au final, il est peu agréable, que
ce soit pour écouter de la musique ou restituer la
bande-son des films. Le mode Stereo sera suffisant.
Le mode programme TV est le plus sage mais il
ouvre tout de même la scène sonore en largeur.
Quant au mode Movie, il se situe entre les deux,
avec un peu de réverbération pour offrir plus de
profondeur. Enfin, le mode Surround « simple »
est peu convaincant. Là encore, il joue plus sur la
réverbération plus que sur l’ouverture.
En revanche, le mode 3D Surround est très efficace.
Il remplit la pièce avec des sons arrivant jusqu’à
l’arrière à partir de bandes-son multicanales. La
scène frontale est ouverte et relevée, la position de
la barre est quasiment imperceptible. Bien sûr, il n’y
a pas vraiment de respect des déplacements, mais
une belle bulle sonore qui nous entoure. Elle est
d’ailleurs assez centrée, elle ne s’étale pas sur toute
la largeur de la pièce. Que ce soit depuis des Bluray
ou à partir d’un programme stéréo comme la TV
ou YouTube, ce mode est toujours très performant.
Nous avons ensuite ajouté l’enceinte MusicCast 50
derrière nous. De nouveaux réglages sont apparus.
Nous avons accès au réglage de la distance pour
chaque élément par exemple. Attention, tout est
à zéro par défaut. En mode 3D Surround appliqué
à de la stéréo, l’enceinte arrière joue bien du son,
très léger et avec un retard appliqué. À partir de
bandes-son multicanales, nous ne sommes pas
entourés, on ne peut forcément pas avoir d’ampleur
sur les côtés. Comme nous pouvions nous en
douter, c’est comme si nous avions uniquement les
surround back et pas les surround latérales. Ce n’est
pas désagréable et l’effet devrait être plus probant
si vous pouvez éloigner un maximum l’enceinte
MusicCast 50 du canapé.
Les déplacements entre l’avant et l’arrière sont
cohérents. On ressent tout de même une ambiance
arrière séparée de l’avant, comme une demi-bulle
autour de nous et une large scène sonore en face.
C’est caractéristique du traitement opéré par
Yamaha et nous avons déjà ressenti cette sensation
lors de plusieurs tests d’amplificateurs home
cinéma de la marque. Sur certaines bandes-son,
on obtient carrément un effet de hauteur avec des
sons semblant venir du plafond. Les placements
sont assez précis pour nous englober de son, mais
toujours dans une sorte de couloir de 2 mètres de
large environ, pas plus.
Petit bémol côté ergonomie. Il est dommage que
lorsque la barre est éteinte, la MusicCast 50 ne soit
pas automatiquement désassociée pour pouvoir
être utilisée seule afin d’écouter de la musique.
Du son immersif sans encombrer le salon
Les différents DSP proposés par la barre ne sont
pas aussi performants que ceux des amplificateurs
AV. Le mode 3D Surround est celui à privilégier
dans tous les cas. Avec lui, vous pourrez profiter du
savoir-faire de Yamaha dans le traitement du son
surround sans encombrer votre salon. L’ajout de
l’enceinte arrière est intéressant si vous pouvez la
placer au moins à 1 ou 2 mètres derrière le canapé,
ce qui recréera cette fameuse bulle sonore chère
à Yamaha. Il manque quelques petites choses
comme un micro de calibration ou encore l’accès
aux modes audio depuis la télécommande. La barre
de son Yamaha MusicCast BAR 400 tire son épingle
du jeu grâce à sa double fonctionnalité : home
cinéma immersif d’un côté, lecteur audio réseau et
multiroom de l’autre avec MusicCast et AirPlay 2.
Le tout pour un tarif abordable, caisson de basses
inclus.
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TÉLÉVISEURS
34 ON mag - Home Cinéma 2019
HISENSE
H65U7B
Un téléviseur de 65 pouces 4K
pour moins de 1 000 euros, c’est
le pari de ce modèle H65U7B
signé Hisense. Cet écran sous
pavillon chinois est bien garni en
fonctions, modes divers et variés.
Il est compatible Dolby Atmos et
Dolby Vision et assure une qualité
d’image correcte notamment en
HDR. Un premier contact avec
l’Ultra HD 4K sans se ruiner !
par Jean-Pierre Labro
900 €
Hisense est une marque chinoise qui existe
depuis 50 ans et a décidé de commercialiser des
téléviseurs sous son propre nom plutôt que sous
les marques des autres. Forte de sa notoriété
asiatique, elle est présente depuis quelques années
sur le marché européen avec une stratégie de prix
agressifs. Sa capacité de production lui permet de
mettre en vente des téléviseurs plats à des prix
remarquables. C’est le cas de ce téléviseur H65U7B
de 65 pouces vendu à moins de 1 000 euros ! Pour
cette somme, vous avez droit à la technologie
ULED qui comme le QLED de Samsung optimise
l’affichage LCD, au Dolby Atmos et au Dolby Vision.
Le design est digne de l’entrée-milieu de gamme,
exploitant une dalle ultra fine et un cadre slim sans
bords. Le support de table est en forme de «V» et
l’ensemble reste discret.
Cet Hisense H65U7B opte pour une dalle LCD 50/60
Hz de 65 pouces avec un rétroéclairage en Local
Dimming. Hisense a bien travaillé son cahier des
charges, en prévoyant par exemple un procédé antisaccades
performant. Ce téléviseur est compatible
HDR, HDR10, HDR10+, Dolby Vision et HLG.
C’est vraiment bien pour le prix ! Évidemment,
pour des raisons économiques, certains éléments
sont en retrait, comme la Smart TV qui est une
solution maison offrant moins de possibilités
que la concurrence sous Android TV. Il n’y a pas
d’assistants vocaux intégrés ici mais la compatibilité
Alexa est assurée et on peut quand même se
connecter à Netflix ou YouTube.
L’image du Hisense H65U7B délivre un bon piqué
avec des couleurs moins vives que sur d’autres TV
et des noirs un peu trop clairs mais avec un angle
de vision plutôt large. Après quelques réglages,
on peut obtenir un meilleur contraste avec des
visages bien en chair et des détails bien présents
dans les zones sombres. En HDR les lumières sont
intenses affichant des couleurs justes et sans excès.
L’audio fourni est stéréo, les dialogues sont clairs. Il
faudra prévoir d’ajouter une barre de son pour plus
de sensations home cinéma. Au final, cet Hisense
H65U7B est plutôt une bonne surprise, compte tenu
de son prix, il assure une prestation 4K fort correcte.
Avec lui, c’est avant tout la taille qui compte, mais
sans y sacrifier totalement les performances.
•
Spécifications
•Téléviseur LCD ULED UHD 4K HDR
•165 cm • 3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite
•Interface : Smart TV Hisense (Vidaa 3.0)
•Audio : 2 x 10 W •Connectique : 4 HDMI 2.0b, 2
USB, 1 sortie audionumérique optique, 1 composite, 1
prise casque, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, CI+ •Divers :
HDR10, HDR10+, HLG, Dolby Vision, compatibilité Alexa
•Consommation perso/veille : 116/0,5 W, classe A+
•Dimensions : 1025 x 1448 x 364 mm (avec pied) •Poids :
26,7 kg (avec pied)
Notre avis
ON mag - Home Cinéma 2019 35
LG
65SM9010
Si OLED rime avec LG, le
constructeur n’en oublie pas
pour autant le LCD pour ses
modèles plus économiques
et néanmoins sérieux. Le LG
65SM9010 de 65 pouces
est bien équipé, il est
compatible avec presque
tous les formats HDR et son
rétroéclairage par Full LED
localisé optimise l’image.
par Jean-Pierre Labro
1500 €
Il n’y a pas que l’OLED dans la vie des téléviseurs,
le LCD fait de la résistance et de nombreuses
marques poussent les cristaux liquides dans
leurs derniers retranchements. Cela donne des
appellations nouvelles comme QLED chez Samsung,
ULED chez Hisense en attendant le QD-OLED
(certainement pour 2021) qui voudrait cumuler
les avantages de L’OLED et des Quantum Dots.
LG n’est pas en reste et essaie d’apporter une
restitution d’image proche de celle de l’OLED
avec le LCD. Pour cela, il utilise ses propres dalles
LCD et intègre un tapis arrière de LED pilotées par
zones indépendantes afin de produire un contraste
plus intense. La dalle LCD est de type IPS, l’angle
de vision est plus large mais on perd un peu en
contraste. En situation, si on s’éloigne de l’axe du
téléviseur la colorimétrie reste de bonne facture ; en
revanche les noirs ne sont pas aussi intenses.
LG a également truffé son 65SM9010 de 65 pouces
de ses propres technologies comme les Nano
Cell. Des particules nanoscopiques sont intégrées
dans le rétroéclairage afin de réduire le jaune émis
par le rétroéclairage et produire ainsi des couleurs
primaires plus précises.
Le processeur vidéo du LG 65SM9010 est
l’Alpha 7 de deuxième génération épaulé par de
l’Intelligence Artificielle (IA) permettant d’améliorer
l’image en puisant dans une vaste base de données
et en apprenant des habitudes de l’utilisateur. Cela
fonctionne également pour le son. Le HDR est
présent sous ses déclinaisons HDR10, HLG, Dolby
Vision et Technicolor, il ne manque que le HDR10+.
Au niveau sonore, ce LG 65SM9010 est compatible
avec le Dolby Atmos. Les haut-parleurs du téléviseur
ne permettent pas une telle diffusion, il faudra donc
passer par une barre de son ou un système home
cinéma pour bénéficier des effets en hauteur. La
section audio en 2.1 n’est pas mauvaise mais la
restitution manque un peu de dynamique et le son
reste confiné aux bords de la dalle LCD.
L’image en HDR est intense, elle profite d’un
très bon rendu de la lumière, de couleurs vives,
percutantes et d’un contraste élevé. Le noir a de
la profondeur, moins que sur de l’OLED, mais
il assure du détail. Le piqué des films en 4K est
superbe notamment sur Netflix avec également une
excellente gestion des mouvements. Ce téléviseur
est aussi riche au niveau de la Smart TV, il a d’ailleurs
obtenu le prix EISA de la meilleure «Smart Home
TV» pour la saison 2019-2020.
•
Spécifications
•Téléviseur LCD UHD 4K HDR •164 cm
•3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite •Interface
: WebOS •Audio : 40 W en 2.1 •Connectique : 4
HDMI 2.1, 3 USB, 1 entrée composante, 1 sortie audionumérique
optique, 1 prise casque, Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth,
CI+, compatibilité WISA •Divers : HDR10, HDR
Dolby Vision, HDR HLG, Technicolor, Alexa, Google Assistant,
AirPlay 2, ThinQ IA •Consommation perso/veille :
123/0,5 W, classe A+ •Dimensions : 1455 x 906 x 323 mm
(avec pied) •Poids : 28,1 kg (avec pied)
Notre avis
36 ON mag - Home Cinéma 2019
2000 €
En tant que père géniteur des téléviseurs OLED,
LG se doit, année après année, de maintenir et
augmenter l’intérêt pour cette technologie. Pour
cela, il améliore et optimise tout ce qu’il peut en
matière de qualité d’image au-delà des panneaux
OLED qui auraient, selon les spécialistes, atteint
leurs limites depuis 2017. Il faut donc aller creuser
au niveau du traitement vidéo, du son ou encore de
l’Intelligence Artificielle pour surprendre et créer le
buzz chez le consommateur.
Cette nouvelle fournée n’est pas vraiment
révolutionnaire, les séries LG C8 sont encore
dans la course ; elle se contente d’améliorer le
traitement vidéo en s’appuyant sur l’IA. Cette
classe de téléviseurs C9 est celle qui apporte le
meilleur rapport qualité/prix, il existe des modèles
B9 moins chers mais utilisant un processeur vidéo
moins performant et les familles E9, W9 ou R9 sont
identiques en termes d’image : c’est au niveau
sonore que l’on note des différences.
Ce LG OLED55C9 de 55 pouces est donc le
plus intéressant. Ultra fin, il mesure seulement
4 ,7 cm en son point le plus épais et à peine
quelques millimètres sur les bords. L’esthétique est
superbe, cette minceur lui donne un aspect flottant
du plus bel effet contre un mur. La connectique
est complète ; elle se compose notamment de
quatre prises HDMI en version 2.1 et trois prises
USB. Le processeur vidéo Alpha 9 en version 2
est aux commandes, il apporte la technologie IA
(intelligence artificielle) qui analyse et optimise
le son et l’image à partir d’une vaste base de
données. On retrouve l’interface WebOS de LG
LG
OLED55C9PLA
Et de 9 ! LG sort chaque année une
nouvelle génération de TV OLED.
Cette génération C9 améliore un
peu les performances au niveau de
l’image et du son mais ne creuse
pas l’écart avec ses prédécesseurs.
Mais avec l’OLED55C9, on est tout
de même face à l’un des meilleurs
téléviseurs actuels - élégant,
performant et très immersif, capable
une fois de plus de sublimer la
4K HDR. Processeur amélioré,
Intelligence Artificielle ou encore
Dolby Vision, tout est en place pour
assurer un show étincelant !
par Jean-Pierre Labro
qui s’avère toujours aussi agréable à utiliser via la
télécommande Magic Remote avec son gyroscope
et son pointeur très pratique. Il est aussi possible
de piloter ce téléviseur à la voix. Le LG OLED55C9
est compatible avec Alexa et Google Assistant. La
Smart TV est riche : elle héberge Neflix, Amazon
Video et bien d’autres.
Ce téléviseur LG OLED55C9 assure la prise en
charge du Dolby Vision, du HDR10 et du HLG. Les
films en HDR sont superbes en intensité, en piqué
d’image avec des noirs profonds et du détail. On
se régale ! L’IA permet de mieux percevoir les
scènes sombres et la palette des couleurs est un
ravissement pour les pupilles. L’audio est d’une
grande qualité, on ressent les bruits en dehors
de la dalle en Dolby Atmos avec une dynamique
surprenante. Un des meilleurs TV OLED du
marché !
•
Spécifications
•Téléviseur OLED UHD 4K HDR
•139 cm •3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite
•Interface : WebOS •Audio : 40 W en 2.1 •Connectique
: 4 HDMI 2.1, 3 USB, 1 entrée composante, 1 sortie
audionumérique optique, 1 prise casque, Ethernet, Wi-Fi,
Bluetooth, CI+, compatibilité WISA •Divers : HDR10,
HDR Dolby Vision, HDR HLG, Technicolor, Alexa, Google
Assistant, AirPlay 2, Think Q (IA) •Consommation perso/
veille : 111/0,5 W, classe A •Dimensions (L x H x P) : 1228 x
738 x 251 mm (avec pied) •Poids : 23 kg (avec pied)
Notre avis
38 ON mag - Home Cinéma 2019
PANASONIC
850 €
TX-50GX800
Ce téléviseur LCD Panasonic TX-50GX800
prouve que l’Ultra HD 4K est devenue fort
démocratique. Panasonic a déployé son
expertise sur ce modèle d’entrée de gamme
et cela se voit. La double compatibilité HDR
10+/Dolby Vision et l’image naturelle sont ses
principaux atouts. par Jean-Pierre Labro
En dehors des téléviseurs haut de gamme à
plusieurs milliers d’euros, il est réconfortant de
savoir que de grandes marques n’oublient pas
les autres segments de marché. Fort de son
savoir-faire en liaison avec les studios hollywoodiens,
Panasonic commercialise le TX-50GX800, un
téléviseur de 50 pouces bien doté et surtout peu
onéreux. Commercialisé sous la barre des 850 euros,
cet écran n’a pas à rougir face à la concurrence et
ses prestations sont très honorables.
Le Panasonic TX-50GX800 est tout d’abord capable
de prendre en charge le HDR sous toutes ses
déclinaisons actuelles, notamment le HDR 10+
et le Dolby Vision ce qui n’est pas commun. Pour
parvenir à compresser le prix, Panasonic a équipé
ce téléviseur d’une dalle LCD avec un rétroéclairage
Edge LED (donc à partir des bords). Au niveau du
contraste et de la production de noirs profonds,
cette technologie est moins performante que celle
consistant en un tapis de LED pilotées par zones
(modèle Direct-LED ou Full LED).
Le design n’est pas non plus à se rouler par terre,
la marque se contentant d’un classicisme passepartout
avec un cadre slim et un support de table
un peu encombrant. Après tout, ce qui compte est
ce que l’on voit à l’écran. L’interface est placée sous
le signe de MyHome Screen en version 4.0, c’est
moins fun qu’Android TV et pas toujours facile à
comprendre mais cela reste simple pour la plupart
des commandes de base. La Smart TV abrite Netflix
4K, Dolby Vision et la plupart des applications de
Replay mises en place par les chaînes de TV. En
revanche, la VOD n’est pas gâtée puisque seul
Rakuten est proposé.
L’image diffusée par le Panasonic TX-50GX800
n’est pas aussi dynamique que celle de certains
concurrents, l’approche est ici plus naturelle
et équilibrée. Il convient de ne pas s’éloigner
du centre de l’écran sous peine de perdre en
profondeur de noir et en intensité des couleurs.
L’angle de vision est un peu serré.
En 4K HDR, ce Panasonic TX-50GX800 se défend
bien avec du contraste et de la luminosité mais
cela manque légèrement de piqué et les noirs ont
un peu de mal à paraître aussi profonds que sur
d’autres modèles plus onéreux. Cela reste agréable,
même si cela a moins d’impact que sur un téléviseur
OLED.
L’audio n’est pas des plus percutantes, le registre
médium est privilégié ce qui assure des dialogues
intelligibles. Malgré des limitations, ce téléviseur de
50 pouces Panasonic TX-50GX800 reste néanmoins
assez intéressant pour son prix.
•
Spécifications
•Téléviseur LCD Edge-LED UHD 4K HDR
•125 cm •Résolution : 3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT,
câble, satellite •Interface : Smart TV, MyHome Screen
4.0 •Audio : 2 x 10 W •Connectique : 4 HDMI 2.0b, 2 USB,
1 sortie audionumérique optique, 1 composite, 1 prise
casque, 1 Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, CI+ •Divers : HDR10,
HDR10+, HLG, Dolby Vision •Consommation perso/veille :
61/0,5 W, classe A+ •Dimensions (L x H x P) : 1234 x 708 x
236mm (avec pied) •Poids : 16 kg (avec pied)
Notre avis
ON mag - Home Cinéma 2019 39
SAMSUNG
1700 €
QE55Q85R
Face à l’offensive des téléviseurs OLED,
Samsung propose le QLED basé sur du LCD
associé à des Quantum Dots. Ce téléviseur
QE55Q85R de 55 pouces est la dernière
version de cette technologie. Plus de
luminosité et filtre anti-reflets sont deux
des nouveautés introduites ici. Le HDR est
étincelant !
par Jean-Pierre Labro
Année après année, Samsung peaufine, améliore
les performances de sa technologie QLED. C’est
sa réponse à l’OLED. La firme coréenne a décidé
d’optimiser le LCD en le poussant dans ses derniers
retranchements. Sur cette nouvelle série Q85, les
avancées les plus notables portent sur l’amélioration
de la luminosité, très importante en HDR, et l’arrivée
d’un nouveau filtre anti-reflets. Ce dernier est d’une
efficacité redoutable, il réduit considérablement
les reflets parasites. En plein jour, il apporte une
image très lumineuse et offre des angles de vision
plus importants que d’habitude. On est ainsi proche
des prestations d’un téléviseur OLED, on peut ainsi
se mettre sur le côté sans perdre au niveau des
couleurs et de la profondeur des noirs.
Le Samsung QE55Q85R est équipé d’un
rétroéclairage Full LED, les diodes sont pilotées
sur 96 zones ce qui a pour effet d’améliorer
le contraste et d’optimiser la gestion des pics
lumineux. Le design est assez minimaliste ; il s’agit
d’un cadre de 4 mm d’épaisseur accompagné d’un
boîtier One Connect sur lequel la connectique est
déportée. Un simple fil très discret relie le téléviseur
à ce poste de contrôle. On peut regretter qu’après
tous ces efforts de discrétion Samsung n’ait pas
adopté la même philosophie pour le pied de table,
plutôt encombrant.
Ce TV Ultra HD 4K est compatible avec le HDR 10,
le HDR 10+ et le HLG. Le Dolby Vision n’est pas
présent, ce qui est dommage, même si le HDR 10+
mis en avant par Samsung fait presque aussi bien.
Le Samsung QE55Q85R est affiché à un prix très
élevé pour du LCD mais il se situe dans le haut de
gamme (ce n’est pas du simple LCD mais du QLED).
L’image fournie est riche en détails et cela aussi
bien avec des contenus 4K que d’autres, la mise à
l’échelle est remarquable même avec des DVD !
Les mouvements restent fluides et pratiquement
aucun artefact ne vient troubler la vision. Avec du
4K HDR, on retrouve des sensations proches de
celles offertes par l’OLED, avec des noirs profonds
qui ne virent pas au gris et un excellent piqué. La
luminosité est importante et les zones sombres
gagnent en intensité et en lisibilité.
La partie audio reste trop sage à notre goût ; cela
demeure suffisant pour les émissions télévisuelles
mais pour des sensations Home Cinéma, il sera
préférable d’investir dans une barre de son. Ce
téléviseur Samsung assure néanmoins le spectacle
et sa technologie QLED fait des étincelles ! •
Spécifications
•Téléviseur LCD QLED Color UHD 4K HDR
•139 cm •3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite
•Interface : Tizen 5.0 •Audio : 40 W •Connectique : 4
HDMI, 3 USB, 1 sortie audionumérique optique, 1 Ethernet,
Wi-Fi, Bluetooth, CI+ •Divers : HDR10, HDR10+, HLG,
Alexa, Google Assistant, AirPlay 2, boîtier One Connect
•Consommation perso/veille : 157/0,5 W, classe B
•Dimensions (L x H x P) : 791 x 1230 x 230 mm (avec pied)
•Poids : 20,6 kg (avec pied)
Notre avis
40 ON mag - Home Cinéma 2019
SAMSUNG
3500 €
QE65Q90R
Samsung présente le
quatrième épisode de sa série
à succès QLED. Pour ne pas
se faire distancer par l’OLED,
le constructeur améliore sans
cesse la technologie LCD. La
famille de téléviseurs Q90
– à laquelle le QE65Q90R
appartient - est le fer de
lance de cette offensive. Au
programme, il propose un
angle de vision amélioré, un
contraste élevé et des noirs
profonds. Un haut de gamme
époustouflant ?
par Jean-Pierre Labro
Le LCD n’est pas mort ! On doit avouer un faible
pour la technologie OLED et ses noirs abyssaux,
sans omettre son angle de vision très large. Eh bien,
après avoir regardé ce téléviseur, on a revu notre
jugement. Samsung a mis le paquet sur ce modèle
de 65 pouces pour aller encore plus loin dans
l’optimisation du LCD en version QLED. Ainsi l’angle
de vision, un des gros points faibles des cristaux
liquides, est-il ici au niveau de celui des TV OLED.
Pour parvenir à cette prouesse, les ingénieurs ont
ajouté deux filtres atour du panneau LCD, l’un
canalise la lumière dès le départ et l’autre la diffuse
plus largement en sortie. Le résultat est que l’on
peut se mettre de côté de l’écran sans souffrir du
manque de couleurs ou de noirs délavés. Cela
fonctionne parfaitement et le traitement anti-reflets
est effectivement capable de réduire les reflets.
Pour améliorer la diffusion des noirs, Samsung
intègre un rétroéclairage direct par LED pilotées
indépendamment sur 480 zones. Ce pilotage est
la solution pour obtenir plus de contraste et de
profondeur dans les scènes sombres.
La connectique est déportée sur un boîtier
externe, un simple fil de 5 m le reliant à l’écran.
Fidèle à ses habitudes, la marque intègre un large
panel d’applications et de contenus connectés
comme Apple TV et AirPlay 2 en 4K UHD.
Le son de ce téléviseur Samsung QE65Q90R est
placé sous la commande d’une barre de son 3.1,
Q70R, qui est offerte. Le résultat est convaincant
puisqu’on bénéficie de dialogues clairs, de
puissance et on peut même ressentir des effets
surround arrière.
L’image est aussi de qualité, affichant des couleurs
très fidèles, les rouges ont de l’intensité sans virer
dans l’excès, les tons chair sont précis et la finesse
des tons emporte l’adhésion. Quant à l’angle de
vision large, c’est un vrai bonheur. Le contraste est
élevé avec des noirs vraiment noirs et pas gris. La
luminosité est intense ; avec du HDR on atteint des
sommets dans la reproduction des pics lumineux
et cela claque sur «Mad Max : Fury Road». Ce
téléviseur Samsung QE65Q90R apporte un vrai plus
à la technologie LCD (l’OLED a donc encore une
concurrence) et il met la barre très haut au niveau
des performances ! Que nous réserve donc la
saison 5 du QLED ?
•
Spécifications
•Téléviseur LCD QLED Color UHD 4K HDR
•165 cm •3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble,
satellite •Interface : Tizen 5.0 •Audio : 60 W (en 4.2)
•Connectique : 4 HDMI, 3 USB, 1 sortie audionumérique
optique, 1 Ethernet, Wi-Fi, Bluetooth, CI+ •Divers
: HDR10, HDR10+, HLG, Alexa, Google Assistant, AirPlay
2, boîtier One Connect •Consommation perso/veille :
209/0,5 W, classe B •Dimensions (L x H x P) : 921 x 1450 x
285 mm (avec pied) •Poids : 34,7 kg (avec pied)
Notre avis
ON mag - Home Cinéma 2019 41
SHARP
LC-60UI9362E
800 €
Après être revenu en fanfare l’an dernier en lançant le premier téléviseur 8K, Sharp fait son
grand retour sur le marché des téléviseurs avec des écrans 4K de grande taille. Le constructeur
commercialise des modèles LCD Edge-LED essayant d’atteindre un rapport taille/qualité/prix
imbattable. Sans démériter, le modèle LC-60UI9362E de 60 pouces que nous testons ici offre des
performances moyennes.
par Jean-Pierre Labro
Malgré son statut d’inventeur de la technologie
LCD, le japonais Sharp s’est retiré du marché des
téléviseurs en 2015. Comme d’autres constructeurs
(Philips, Thomson) il a été racheté par un autre
groupe, ici le taïwanais Foxconn, et désormais la
marque fait son come-back sous ce pavillon. La
caractéristique de ce retour est la commercialisation
d’écrans de grande taille, 60 et 70 pouces, Ultra HD
4K avec un rapport taille/qualité/prix qui se veut
imbattable.
Ce Sharp LC-60UI9362E de 60 pouces a été lancé au
prix indicatif de 1000 €, mais en réalité, en magasin
ou sur Internet, on peut le trouver à 800 € ou moins !
C’est une offre des plus alléchantes. Pour parvenir
à ce tarif, Sharp a rogné sur certains équipements -
ainsi ne retrouve-t-on que trois prises HDMI, contre
quatre habituellement, la TV connectée est limitée
et l’approche sans fioritures est clairement digne de
l’entrée de gamme. Le design est minimaliste avec
deux pieds en forme de fourche et un aspect slim.
Ce téléviseur Sharp LC-60UI9362E est de type LCD
avec un rétroéclairage Edge LED intégré dans les
côtés, c’est une solution performante mais qui
n’apporte pas des noirs très intenses. La dalle LCD
50/60Hz offre un angle de vision réduit, il faut rester
dans l’axe central pour profiter de la meilleure
colorimétrie et il manque des réglages plus poussés
au niveau de l’image, des couleurs en particulier.
Si l’interface est colorée et s’avère pratique, on est
limité sur l’aspect Smart TV avec un choix restreint.
Il est tout de même possible de se connecter à
Netflix, Arte, Dailymotion ou encore YouTube.
Le son produit est signé Harman/Kardon. Deux
haut-parleurs et un subwoofer rayonnent par le
dessous, ce qui offre un résultat propre sur les
dialogues avec un registre médium bien équilibré.
L’image a tendance à virer sur le rouge, le piqué
est dans la moyenne et les noirs sont plutôt bien
retranscrits avec de la profondeur. Les mouvements
sont fluides mais quelques saccades se font jour.
Avec des films en UHD et HDR10, l’image est
convenable sans gros défauts mais sans non plus
trop briller. Néanmoins, la grande image a le
pouvoir de vous immerger et on peut facilement
se laisser emporter, ce qui constitue un atout non
négligeable à ce prix.
•
Spécifications
•Téléviseur LCD UHD 4K HDR
•152 cm •Résolution : 3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT,
câble, satellite •Interface : Sharp Aquos Net + •Audio :
40 W en 2.1 •Connectique : 3 HDMI 2.0a, 3 USB, 1 sortie
audionumérique optique, Ethernet, 1 prise casque, 1 port
CI+, Wi-Fi •Divers : HDR, HDR 10, HDR HLG •Consommation
perso/veille : 160/0,5 W, classe A+ •Dimensions (L x
H x P) : 1560 x 903 x 700 mm (avec pied) •Poids : 32,5 kg
(avec pied)
Notre avis
42 ON mag - Home Cinéma 2019
SONY
KD-65AG9
Sony ne fait pas de
compromis avec ce
téléviseur OLED alignant
les superlatifs aussi bien
en image qu’en audio.
Dolby Vision, son 3.1,
pilotage par la voix sont
au programme pour cette
nouvelle référence KD-
65AG9 qui mérite plus
que le détour.
par Jean-Pierre Labro
4000 €
Avec l’OLED, Sony met en scène son savoir-faire
et sa maîtrise de l’image. Ce téléviseur haut de
gamme KD-65AG9 en est le fer de lance. Il affiche
une image de 165 cm sertie dans un écrin qui reste
classique par rapport aux précédentes réalisations
de la marque comme le KD-65AF8 sur son chevalet.
Le design est plus passe-partout, composé d’une
dalle à la verticale et d’un support en métal déjà vu
et revu sur beaucoup d’écrans plats. Cette approche
consensuelle dissimule néanmoins plusieurs
fonctions novatrices comme la partie audio. Le
constructeur a repris son système Acoustic Surface
qui utilise la totalité de la dalle pour diffuser le son
en 3.1. Deux actionneurs et deux woofers assurent
une prestation sonore digne d’une bonne barre de
son, avec des voix clairement identifiées à la bonne
hauteur et un registre grave puissant. Dans le cadre
d’une installation home cinéma, on peut également
se servir des haut-parleurs de ce téléviseur Sony
comme d’une enceinte centrale.
Le Sony KD-65AG9 est avant tout un superbe
diffuseur d’images compatible avec le HDR (HDR10,
HLG et Dolby Vision). Il est IMAX Enhanced et son
processeur vidéo X1 Ultimate fait des merveilles. Il
est également optimisé pour Netflix. L’interface est
celle d’Android TV, on peut tout piloter à la voix et
la compatibilité avec Alexa et Google Assistant est
assurée. La navigation dans les menus est simple et
intuitive. La connectique est complète, notamment
composée de quatre HDMI. Enfin, la Smart TV est
riche en applications avec entre autres MyCanal en
version 4K ainsi que des applis Apple.
Sur le terrain, le mode cinéma est très naturel avec
beaucoup de piqué, des ombres bien détaillées et
des couleurs sans dérive. La profondeur de champ
est bien ressentie grâce à des plans bien étagés
et beaucoup de détails dans les scènes obscures.
Ce Sony KD-65AG9 réalise un quasi sans-faute sur
l’upscaling, l’image étant naturelle et fluide. Sur
des films en 4K HDR on obtient un contraste élevé
avec des pics lumineux bien sentis et une image
dynamique. Ce téléviseur OLED affiche une très
belle maîtrise sur tous les signaux vidéo, l’image
est pleine de piqué et très naturelle et il assure, en
plus, un son de qualité. Un téléviseur de 65 pouces
haut de gamme incontournable pour tous les
amoureux du cinéma !
•
Spécifications
•Téléviseur OLED Ultra HD 4K HDR
•165 cm •3840 x 2160 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite
•Interface : Android TV •Audio : 3.1, 2 woofers et
2 actionneurs, puissance 2 x 20 W + 2 x 10 W •Connectique
: 4 HDMI 2.0b, 1 sortie audionumérique optique,
3 USB, 1 Ethernet, 1 vidéo composite, Wi-Fi, Bluetooth,
1 sortie casque, Chromecast intégré, port CI+ •Divers :
HDR10, HLG, Dolby Vision, IMAX Enhanced, mode Netflix,
Alexa, Google Assistant •Consommation perso/veille
: 490/0,5 W, classe B •Dimensions (L x H x P) : 1447 x 838
x 255 mm (avec pied) •Poids : 24,8 kg (avec pied)
Notre avis
44 ON mag - Home Cinéma 2019
SONY
17 000 €
KD-85ZG9
Sony commercialise son
premier téléviseur 8 K
et ce KD-85ZG9 est un
monstre de technologie.
Grande image de plus de
deux mètres, résolution
en 4320p, Dolby Vision
et 12 haut-parleurs ;
rien n’a été laissé au
hasard. Reste un prix
très élevé et l’absence
de programmes 8K
pour exploiter tout son
potentiel.
par Jean-Pierre Labro
On a à peine digéré l’Ultra HD 4K et le HDR que les
fabricants de téléviseurs sortent déjà des écrans 8K.
Sony, Samsung, LG et d’autres en font leur vitrine
technologique et espèrent ainsi attirer le chaland
vers leur marque. Ce téléviseur de 85 pouces
signé par la firme japonaise en impose aussi bien
au niveau de l’image, du son que du montant à
débourser pour l’acquérir. Le Sony KD-85ZG9 vaut le
prix d’une voiture, environ 17 000 € et cela grimpe
à 80 000 € pour la version de 98 pouces.
Cet investissement colossal est-il déraisonnable
? Oui et non. Cette réponse de normand est le
reflet de notre avis. Le point noir de ce modèle, en
dehors de son prix, est l’absence de programmes
en 8K. Il faut donc se contenter de l’upscaling,
certes performant, pour voir le surplus de pixels en
action. Sony présente des programmes de démo
8K qui permettent de s’immerger dans ce futur,
c’est bluffant. La 8K apporte un réalisme inédit,
une séquence du carnaval à Rio vous plonge
littéralement dans la fête. L’image est plus que
détaillée, d’une précision chirurgicale, donnant
la sensation palpable de plonger dans une autre
dimension. Pour en profiter pleinement, il faut
rester assez proche de la dalle LCD. En effet,
Sony a équipé ce ZG9 de cristaux liquides avec
un rétroéclairage Backlight Master Drive : les LED
sont réparties à l’arrière sur toute la surface. Cela
apporte des noirs plus profonds et une image plus
dynamique, le processeur vidéo X1 Ultimate dans sa
version 8K est toujours aussi véloce.
Concernant l’audio, on est en présence de 12
haut-parleurs répartis en quatre groupes de trois
en haut et en bas de la dalle, plus quatre boomers
dédiés au grave à l’arrière. Le son semble sortir
de l’écran, il est clair, bien placé et offre un grave
soutenu. En Dolby Atmos, on peut également
ressentir des effets sonores verticaux, on n’est pas
loin des prestations d’une très bonne barre de son.
Il est également possible de se servir de ce système
audio en l’utilisant comme enceinte centrale.
Heureusement, ce téléviseur 8K assure aussi avec
les programmes 4K HDR, il offre alors des pics
lumineux extrêmes, un coucher de soleil aveuglant
par exemple. Et avec des sources Full HD ou SD,
il est également capable de faire un boulot très
performant. Le Sony KD-85ZG9 est une excellente
vitrine technologique, destinée aux early
adopters fortunés !
•
Spécifications
•Téléviseur LCD LED Local Dimming 8K Ultra HD HDR
•216 cm •7680 x 4320 pixels •Tuner : TNT, câble, satellite
•Interface : Android TV •Audio : 8 x 10 W •Connectique
: 4 HDMI 2.1, 1 sortie audionumérique optique, 3
USB, 1 Ethernet, 1 vidéo composite, Wi-Fi, Bluetooth, 1
sortie casque, Chromecast intégré, port CI+ •Divers :
HDR10, HLG, Dolby Vision, mode Netflix, Alexa, Google
Assistant •Consommation perso/veille : 636/0,5 W,
classe D •Dimensions (L x H x P) : 1913 x 1226 x 432 mm
(avec pied) •Poids : 74,5 kg (avec pied)
Notre avis
4K HOME CINEMA GAMING
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VIDÉOPROJECTEURS
48
ON mag - Home Cinéma 2019
BENQ
W2700
1600 €
BenQ s’est fait une spécialité des vidéoprojecteurs Home Cinéma performants à prix
abordable. Ce W2700 poursuit sur cette lignée et assure une belle image 4K HDR tout en
restant accessible financièrement. Avec ce modèle, puce DLP, résolution 4K, compatibilité
HDR, compensation de mouvements et facilité d’installation sont au programme. De quoi se
faire plaisir dans son salon en projetant une grande image cinéma ! par Jean-Pierre Labro
L’année 2019 sera-t-elle celle de la démocratisation
de la vidéoprojection 4 K dans votre salon ? De
nombreux modèles sont désormais sur le marché,
offrant des performances plus ou moins heureuses.
Les JVC et Sony tiennent le haut du pavé en termes
de haut de gamme avec des appareils à plusieurs
milliers d’euros. De nombreuses autres marques
commercialisent des vidéoprojecteurs plus sages
en matière de tarifs. BenQ s’est taillé une belle
réputation dans ce segment et sort cette année
deux modèles très intéressants, le W2700 et le
W5700. Ce dernier est totalement dédié au home
cinéma et son prix est de 2800 euros. Le W2700 que
nous testons est plus polyvalent et ne nécessite pas
de salle spécifique pour s’exprimer. Il peut se placer
dans un salon où il n’y a pas l’obscurité totale et
faire face aux signaux de la TNT, aux jeux et bien sûr
à la vidéo 4K sous toutes ses formes ou presque. Il a
reçu le prix EISA du «Best Buy Projector» 2019/2020.
HDR (High Dynamic Range), bloc optique et
mise en place facile
Ce vidéoprojecteur BenQ est compatible HDR,
uniquement HDR 10 et HLG ; on attend avec
impatience le Dolby Vision afin d’améliorer la
gestion des métadonnées HDR. Placé sous la barre
des 1 600 euros, il aligne des spécifications très
intéressantes dans cette catégorie, outre la 4K et
le HDR. Il est équipé de la nouvelle puce DLP de
Texas Instruments, d’un système audio stéréo, d’une
gestion vidéo améliorée, d’un iris dynamique et
ON mag - Home Cinéma 2019
49
d’un filtre améliorant les couleurs en HDR. Sur le
papier c’est très excitant mais qu’en est-il dans la
réalité ?
Un petit mot du design : ce vidéoprojecteur BenQ a,
comme on dit par chez nous, «une bonne bouille»
avec sa livrée blanche rehaussée par une face avant
colorée. De plus, il est relativement compact et
peut ainsi se transporter sans trop de difficulté.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire la
photo de son objectif, le cache positionné sous le
bloc optique ne sert pas à le protéger une fois la
séance de projection terminée. Il s’agit en fait d’un
réducteur de fuites lumineuses.
Le constructeur a soigné le chemin de lumière en
équipant ce vidéoprojecteur d’un bloc optique en
verre composé de six groupes de 10 lentilles et
d’un filtre de couleur permettant d’atteindre 95 %
de l’espace couleur DCI-P3 et 100 % du Rec.709 qui
sont les références du cinéma numérique.
Le zoom 1.3x et la mise au point sont manuels, la
courte focale offre une mise en place très facile.
Avec environ 3 m de recul, on obtient une diagonale
d’image de 3 m et une base de 2,6 m. Pour faciliter
son positionnement, le BenQ W2700 est équipé
de trois pieds réglables, d’un lens-shift vertical de
10 % et d’une fonction de correction de trapèze
automatique. Rien à dire, on arrive très vite à bien
placer le vidéoprojecteur au bon endroit !
Connectique complète et wobulation
4K HDR
En continuant le tour du propriétaire, on arrive à la
connectique arrière bien fournie avec deux entrées
HDMI 2.0a (HDCP 2.2) compatibles UHD-4K HDR
jusqu’à 60 Hz, une USB 3.0 pour le multimédia, une
USB pour l’alimentation d’un périphérique comme
une ChromeCast Ultra, un port RS-232C, une prise
trigger, une sortie audionumérique optique et une
sortie audio analogique mini-jack.
Ce vidéoprojecteur BenQ W2700 contient la
nouvelle puce DLP de 0,47 pouces, sa résolution
native est Full HD, c’est-à-dire 1920 x 1080 pixels.
Pourtant, le BenQ est bel et bien un appareil
UHD 4K, l’affichage à l’écran est en 3840 x 2160p.
Comment est-ce possible ? Par une prouesse
technologique appelée wobulation. Cela consiste
à commuter très rapidement les micro-miroirs de la
puce DLP qui «clignotent» à une fréquence de 240
Hz pour afficher successivement pour chacun des
micro-miroirs de la matrice DLP 1920 x 1080 quatre
pixels afin de quadrupler la résolution et parvenir
à l’UHD 4K. Cette opération s’effectue plusieurs
milliers de fois par seconde. Grâce au phénomène
de persistance rétinienne, les yeux et le cerveau
humains perçoivent l’entièreté du signal 4K soit
8,3 millions de pixels au total. Cela fonctionne
parfaitement et cette puce DLP XPR fait un travail
remarquable.
Parmi les autres procédés très utiles à la diffusion de
l’image, la marque taïwanaise a introduit une lampe
UHP pilotée afin d’envoyer plus de lumière sur la
roue chromatique six segments RVBRVB dès que le
rouge est en action. Pour améliorer le HDR, un filtre
a été ajouté afin d’augmenter la palette de couleurs.
BenQ revendique 95 % de l’espace couleur
DCI-P3 et 100 % de la norme Rec.709. Un certificat
d’étalonnage couleur en usine est d’ailleurs délivré
avec chaque appareil.
Modes Image très justes et système audio
en stéréo de bonne base
Le procédé CinematicColor est visible dès la mise
en service et propose des préréglages Image très
justes en mode Cinema ou Standard. Il est possible
Spécifications
•Type : vidéoprojecteur DLP 4K
•Technologie : puce DLP de 0,47 pouces, Wide Color
Gamut (95% DCI-P3), roue six segments
•Résolution : 4K (3840 x 2160) avec extrapolation XPR
•Zoom : 1.3x manuel
•Focale : courte (rapport de projection : 1.13-1,47)
•Mise au point : manuelle
•Luminosité : 2 000 lumens ANSI
•Contraste : 30 000 :1
•Compatibilité HDR : HDR10, HLG
•Lampe : 245 W UHP (valeur de 250 euros)
•Durée de vie de la lampe : 15 000 heures (mode éco)
•Bruit de fonctionnement : 28 dB (mode éco), 30 dB
(mode standard)
•Correction keystone : vertical +/- 30 degrés
•Audio : 2 x 5 W
•Connectique : 2 HDMI 2,0a (HDCP 2.2), 1 sortie audio
mini jack, 1 sortie audio optique, 1 RS-232, 1 Trigger, 3 USB
(2 USB type A, 1 USB mini B)
•Divers : télécommande, compensation de mouvements,
HDR Pro, calibration ISF, lunettes 3D en option
•Dimensions (L x P x H) : 380 x 127 x 263 mm
•Consommation : 350 W (0,5 W en veille)
•Poids : 4,2 kg
Notre avis
Fabrication
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
XXX ON mag - Home Cinéma 2019
d’aller plus loin en passant outre les six réglages
de base, la calibration ISF est possible. On peut
également corriger la plupart des paramètres
comme le contraste, la luminosité, le gamut ou
encore le gain et le Bias.
L’iris dynamique apporte plus de contraste et il est
préférable de l’activer en toutes circonstances. Ce
BenQ W2700 est également équipé d’un système
audio composé de deux haut-parleurs pour un son
stéréo de 2 x 5 watts. Inutile de préciser que l’on
n’atteint pas les sensations d’une installation home
cinéma, mais il faut reconnaître que le son fourni
est bien retranscrit sans distorsion et avec un bon
registre médium et donc des dialogues très clairs.
Ce vidéoprojecteur affiche une image sans cadre
gris, contrairement à la génération précédente et
cela change tout au niveau de la perception. L’œil
est totalement absorbé par le film et malgré les
rares effets arc-en-ciel inhérents à la technologie
DLP, perceptibles par ceux qui y sont sensibles,
on est rapidement immergé dans le spectacle. Il
convient de ne pas trop forcer sur la taille d’écran,
car au-delà de trois mètres de base, on perd de
l’intensité lumineuse et du contraste, notamment en
HDR.
Une image 4K HDR en mode automatique
Nous avons testé ce BenQ W2700 avec des sources
diverses et variées allant de la TNT à Netflix en
passant par des Blu-ray et Blu-Ray 4K. Les sources
HD SDR ressortent bien redimensionnées, le mode
Standard est très performant, c’est détaillé avec
une colorimétrie sans excès et un beau modelé
des visages. L’upscalling 4K fournit un résultat très
propre sans artefacts, avec de la fluidité dans les
mouvements et des scènes sombres bien fouillées
grâce à l’iris dynamique. C’est très agréable bien
qu’un peu sage au niveau du piqué, mais au regard
du prix, c’est vraiment remarquable !
Si l’on passe à des sources UHD 4K HDR comme
«Mad Max : Fury Road» ou «Les Animaux
fantastiques» et des vidéos de tests, on est en
présence d’une première sur un vidéoprojecteur
de ce type, le HDR est palpable. Le passage en
HDR est automatique grâce à l’auto mapping, on
peut régler la luminosité sur 5 niveaux. L’encodage
4K HDR est reconnu et l’appareil se met dans la
meilleure configuration afin de produire la bonne
luminosité, c’est le mode gamma EOTF. Cela
fonctionne parfaitement sans avoir à se dépatouiller
avec les réglages. Sur «Mad Max», l’image produite
est riche en détails avec des noirs profonds et de
la matière, la luminosité est réduite par rapport à
un film uniquement 4K (non HDR) mais le résultat
est probant avec de beaux éclats lumineux sur les
carrosseries et un piqué très cinéma. Les couleurs
sont bien respectées, en particulier les rouges et
les bleus même si cela manque par moments de
vivacité sur les autres tons. Les mouvements sont
fluides, il faut laisser le procédé anti-saccades au
plus bas pour éviter d’ajouter du bruit numérique.
Un excellent rapport qualité/prix
Ce BenQ W2700 est très agréable à vivre, son
interface reste moyenne mais sa télécommande
rétroéclairée permet de le piloter en toute sérénité.
Le bruit de fonctionnement est audible même en
mode éco (28 dB) mais c’est dans la moyenne et
on oublie vite ce détail face à la grande image. Le
constructeur a amélioré de nombreux points sur ce
modèle et cela est perceptible dès les premières
minutes ; par ailleurs, le passage automatique
en HDR est un plus sans pareil. Au final, on
recommande chaudement ce BenQ W2700 qui,
malgré des limitations au niveau de la luminosité et
du contraste, propose un excellent rapport qualité/
prix et permet de se plonger dans l’océan 4K HDR
avec volupté.
•
52
ON mag - Home Cinéma 2019
EPSON
EH-TW650
700 €
Parmi la quinzaine de vidéoprojecteurs grand public proposés par Epson, l’EH-TW650 est le
premier prix. Au-dessus, on trouve des modèles avec plus de contraste, de l’éclairage laser,
de la 4K ainsi que de l’ultra courte focale. L’EH-TW650 ne se destine pas aux spécialistes
de l’image ou aux aficionados des derniers développements autour de l’image Ultra HD.
Il est donc difficile de le comparer en tant que tel à d’autres produits bien mieux équipés.
Cependant, Epson n’a pas fait d’économies sur l’équipement, cet appareil disposant de tout le
nécessaire pour ne pas être frustré à la sortie du carton. par Alban Amouroux
Le petit vidéoprojecteur abordable a encore
son mot à dire face aux téléviseurs de plus en
plus grands et forcément plus encombrants. Il
permet d’obtenir de très grandes images sur
un mur blanc ou, mieux encore, sur un écran de
projection. Installé à demeure au plafond ou bien
rangé dans un placard après chaque séance de
cinéma, il permet de s’immerger sans s’encombrer.
Ses technologies ne sont pas les plus récentes
évidemment, mais on s’en passera aisément à la vue
du prix très doux affiché sur l’étiquette.
Mini format et robe blanche
Même si cet EH-W650 disponible uniquement
en blanc fait partie de la gamme home cinéma
d’Epson, il conserve toute la connectique
caractéristique des modèles dédiés aux usages
de bureau. En effet, à côté des entrées HDMI, il
arbore une prise RCA composite et une VGA plutôt
tournée vers l’informatique, tout comme les ports
USB. L’EH-TW650 bénéficie également du Wi-Fi 4
(b/g/n) et joue dans ce cas le rôle de point d’accès
auquel on peut transmettre du contenu à afficher.
L’ensemble des commandes est placé sur le
dessus avec plein de petits boutons accompagnés
d’inscriptions et d’icônes. Il est donc facile de
prendre la main sur le vidéoprojecteur et de
le régler entièrement sans avoir besoin de la
télécommande. Cette dernière sera toujours
pratique une fois installé dans le canapé pour
modifier d’éventuels attributs de l’image. Les
réglages de zoom et de focus sont manuels et
placés juste au-dessus de l’objectif. Cela peut
paraître rétro, mais c’est finalement très pratique
: en quelques secondes, l’image est nette et à la
bonne taille.
ON mag - Home Cinéma 2019
53
Le cinéma en grand dans le salon
L’EH-TW650 est un modèle tri-LCD
permettant de se passer des arcs-en-ciel vus
avec la technologie concurrente DLP. Il possède
une matrice Full HD 1920x1080. Avec 3100 lumens
en mode standard ou 1925 lumens en mode éco,
la luminosité est déjà confortable. Le contraste est
pour sa part assez moyen : 15.000:1. La lampe de
210 Watts permet de tenir jusqu’à 7 500 heures,
soit un film par soir pendant 11 ans. La lampe se
remplace pour moins de 100 euros, ce qui est une
bonne nouvelle.
L’installation de cet appareil de 30 cm par 25 cm est
simple. Un pied mécanique se déplie à l’avant du
vidéoprojecteur afin de relever l’image si vous le
posez sur une table basse. Dans ce cas, la correction
géométrique est automatique afin que l’image reste
d’équerre. Le réglage de géométrie horizontale est
quant à lui manuel ; il s’effectue depuis les menus.
En fonction du recul, vous pourrez obtenir une
image mesurant jusqu’à 7,6 m de diagonale. Vous
avez de la marge pour remplir le mur du salon.
L’image délivrée par l’EH-TW650 est clairement
lumineuse. Projetée sur un mur blanc ou un écran
et sans soleil direct, il n’est même pas nécessaire de
fermer les volets pour en profiter - même si le rendu
sera toujours meilleur la nuit tombée. Le mode
haute lumière par défaut est trop bruyant, nous
vous conseillons le mode éco dont la luminosité
est suffisante, bien que le ventilateur reste encore
assez présent malgré tout. Par défaut, les blancs
sont cramés, il est nécessaire de les calmer en
passant par exemple sur le mode cinéma. Plus
douce, l’image devient alors très plaisante pour
profiter de sa séance de cinéma. Le seul problème
insoluble concerne les barres noires pas vraiment
noires, mais à ce niveau de tarif, on ne peut pas
demander la lune à l’Epson EH-TW650. Cet appareil
aura les faveurs de ceux qui se refusent à posséder
un téléviseur et qui veulent vivre le cinéma en grand.
•
Spécifications
• Vidéoprojecteur Full HD
• Image : 3100 lumens, contraste de 15.000:1, rapport de
projection 1,02 - 1,23:1, zoom et focus manuels
• Connectivité : 2x HDMI, 1x VAG, 2x USB, Wi-Fi 4
• Dimensions/poids : 302 x 252 x 92 mm /2,7 kg
• Consommation marche/veille : 298 W/0,2 W
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
54
ON mag - Home Cinéma 2019
JVC
DLA-NX9
18 000 €
Depuis plusieurs années, JVC et Sony font tous deux la course en tête dans le domaine des
vidéoprojecteurs Home Cinéma haut de gamme. Ils sont souvent au coude à coude. JVC s’était
légèrement fait distancer par Sony lors de l’arrivée de la 4K. Mais en 2019, JVC a regagné du
terrain et même, peut-être une petite avance, grâce à son modèle DLA-NX9. Ce dernier est
le premier vidéoprojecteur Home Cinéma à proposer une image de résolution 8K simulée.
S’il partage les matrices en 4K natif de ses petits frères (DLA-N5 et DLA-N7), il est le seul à
utiliser le processus E-shift (combinaison de wobulation et de traitement vidéo) pour réaliser
une mise à l’échelle - ou «upscaling» - 8K des sources 4K. Grégory du blog PHC-FR l’a testé et
passé aux mesures pour nous.
par Grégory de PHC-FR
Pour restituer toute la précision d’une image 8K, le
JVC DLA-NX9 hérite de l’objectif haut de gamme
du projecteur laser JVC DLA-Z1, entièrement
composé d’éléments en verre. Cependant, sa lampe
est classique (référence PK-L2618U) contrairement
à celle de son concurrent le plus direct, le Sony
VPL-VW760ES qui, lui, est équipé d’une source
lumineuse laser. Cela n’empêche pas le JVC DLA-
NX9 d’avoir toutes les caractéristiques pour faire
rêver de nombreux fans de cinéma à domicile… Y
compris son prix de 18 000 €.
8K, homologation THX, auto-mapping HDR
et HLG, ratio de contraste dynamique de 1
million... des spécifications de rêve
Avec sa nouvelle gamme de vidéoprojecteurs
Home Cinéma, JVC a non seulement répondu aux
attentes des amoureux de la marque en sortant trois
modèles équipés de matrices réflectives 4K, mais il
a aussi poussé le bouchon plus loin en proposant la
première référence 8K. On peut s’interroger sur ce
choix, sachant qu’aucune source 8K n’est disponible
pour le moment. Nous verrons plus loin, avec les
résultats de nos essais, si la mise à l’échelle en 8K
des sources 4K permet de le justifier.
Le JVC DLA-NX9 bénéficie par ailleurs du label de
qualité THX, comme le BenQ W11000. Ses nouvelles
matrices 4K s’accompagnent d’un nouveau châssis,
qui le distingue ainsi des DLA-N5 et N7. Ce châssis
est encore plus imposant. En raison certainement du
poids du bloc optique, l’ensemble affiche près de 22
kg sur la balance.
Autre nouveauté, également présente sur les
DLA-N5 et N7, le JVC DLA-NX9 assure la gestion en
auto-mapping des métadonnées qui accompagnent
ON mag - Home Cinéma 2019
55
les signaux HDR et HLG. Cela lui permet d’optimiser
les paramètres de l’image en conséquence tout en
laissant le loisir à l’utilisateur de régler le «niveau
de mappage» afin d’ajuster la luminosité selon ses
envies et besoins.
Le traitement vidéo du JVC DLA-NX9 dispose du
Clear Motion Drive, un dispositif d’amélioration
de la fluidité sur les signaux 4K/60p (4:4:4).
La luminosité est annoncée à 2200 lumens
avec un contraste natif de 100 000:1 et un
contraste dynamique de 1 000 000:1 (des chiffres
naturellement très théoriques).
Des possibilités de réglages très (trop ?)
poussées
Comme nous l’avons évoqué précédemment,
le bloc optique du JVC DLA-NX9 se compose
entièrement d’éléments en verre et il est piloté
électriquement. Focus, zoom, déplacement
horizontal et vertical de la lentille (shift) peuvent
donc être actionnés depuis la télécommande. Pour
obtenir une image de 2,50 m de base, un recul
compris entre 3,40 m et 6,89 m est nécessaire.
La connectique comporte deux entrées HDMI
d’une bande passante de 18 Gb/s pour toutes les
résolutions jusqu’à 4K avec HDR ainsi qu’un port
mini-DIN pour l’utilisation d’un émetteur optionnel
pour la vidéo 3D qui synchronise les lunettes à
obturateur également optionnelles.
Pour le contrôle et la mise à jour de l’appareil,
des prises RS-232, USB et Ethernet (LAN) sont
disponibles ainsi qu’un Trigger 12 volts.
Les possibilités de réglages proposées par le JVC
DLA-NX9 sont pléthoriques. Au menu Image - qui
comprend les habituels paramètres de contraste,
luminosité et température de couleurs - s’ajoute la
gestion de l’interpolation d’images ou de l’E-shift
8K. Les niveaux RVB peuvent être finement ajustés
en «Gain» et «Offset» (Bias). On peut travailler le
Gamut sur trois dimensions. Le choix de l’espace
couleurs est possible (RGB ou YCrCb 4:4:4 ou 4:2:2).
On peut heureusement se limiter à l’utilisation de
réglages prédéfinis de températures de couleur.
Les préréglages d’image, eux, se décomposent en
6 modes (Naturel, Cinéma, HDR10, HLG, Film, et
THX) complétés de 6 mémoires utilisateurs dont
deux sont prévues pour associer le vidéoprojecteur
aux profils spécifiques de lecteurs Blu-ray UHD
Panasonic.
En outre, pour ajuster la forte luminosité du JVC
DLA-NX9, il est à la fois possible de jouer sur un iris
dynamique et sur un iris fixe paramétrable sur 15
niveaux.
Un vidéoprojecteur qui atteint l’excellence
aussi bien à partir de sources standard
que 4K, même si l’upscaling 8K est un peu
gadget
Sur le terrain, le JVC DLA-NX9 est particulièrement
silencieux pour un vidéoprojecteur de haute
luminosité. Sa large et épaisse coque aide à
contenir le bruit de fonctionnement des ventilateurs.
À partir d’une mire de test 4K affichant une grille
très fine, la qualité de l’optique en verre de
l’appareil est patente. Toutes les lignes sur toutes
les parties de l’image, même les plus éloignées
du centre sont affichées avec une précision sans
faille et sans trace de défauts d’alignement. Dans
ce domaine, le JVC DLA-NX9 est tout simplement
le meilleur vidéoprojecteur domestique à triple
matrice du moment. Le gros Sony VPL-VW870ES
n’arrive pas à faire aussi bien.
Le circuit Clear Motion Drive d’aide à la fluidité fait
également partie des meilleurs. Il permet en effet
d’obtenir un gain de précision dans les images en
Spécifications
•Type : vidéoprojecteur à trois matrices réflectives D-ILA
de 0,69 pouce 4K natives (4096×2160 pixels)
•Mode e-shift 8K
•Compatibilité HDR et HLG
•Lampe : NSH 265 watts (4500 heurs en mode basse
consommation)
•Zoom : 2x
•Shift optique : ±100 % horizontal, ±43 % vertical
•Luminosité : 2200 lumens
•Contraste : 1 000 000:1 dynamique, 100 000:1 natif
•Connectique : 2 x HDMI, mini-DIN sync 3D, Trigger 12 V,
RS232C, LAN RJ45, USB (service)
•Consommation marche/veille/veille éco :
400/1,5/0,3 watts
•Dimensions : 500 x 234 x 518 mm
•Poids : 21,9 kg
Notre avis
Fabrication
Ergonomie
Équipement
Performances
uuu
56 ON mag - Home Cinéma 2019
mouvement tout en les exemptant d’artefacts de
bouger. Néanmoins, il reste préférable de se limiter
à son réglage bas pour conserver le naturel de la
restitution cinématographique.
Nous avons également mesuré le temps de
latence de l’image. Par défaut, il est de 105,4 ms
en 4K/60Hz, ce qui est un peu trop pour les fans de
jeux vidéo, mais un mode «faible latence» permet
de le rapporter en-dessous de 40 ms, ce qui est
beaucoup mieux.
Toujours selon nos mesures, la valeur de luminosité
de 2200 lumens est à peu près atteinte et le
contraste natif des matrices du JVC DLA-NX9 se
situe entre un peu plus de 8500:1 (SDR) et près de
11000:1 (HDR), ce qui est énorme.
Pour ce qui est de la colorimétrie, une fois le
vidéoprojecteur monté en température, les valeurs
obtenues sont très proches des références HDTV,
spécialement dans les modes «Naturel» et THX».
Pour le HDR, le gamut du projecteur permet
d’atteindre 99,7 % de l’espace couleurs DCI-P3
grâce aux filtres de couleurs.
Dans la vraie vie, à partir de sources simplement
HD (1080p), l’image projetée par ce JVC DLA-NX9
est déjà exceptionnelle et offre toutes les qualités
recherchées par les adeptes de Home Cinéma :
des couleurs fortes et naturelles appuyées par une
grande dynamique. Les scènes nocturnes sont
particulièrement profondes et détaillées.
À partir de sources 4K HDR, la configuration
automatisée via les métadonnées HDR n’était pas
parfaite au départ. Il ne fallait pas hésiter à corriger
et augmenter un peu le contraste. Mais une récente
mise à jour firmware a totalement corrigé ce petit
défaut et désormais, il n’est plus nécessaire de
corriger manuellement.
La mise à l’échelle 8K de son côté ne semble pas
apporter de gain réellement significatif, elle est
donc un peu gadget. Cela n’empêche pas le JVC
DLA-NX9 de toucher l’excellence. Cet appareil est
sans nul doute ce qui se fait de mieux actuellement
sur le marché de la vidéoprojection domestique.
Il devance même le Sony VPL-W870ES grâce à la
précision de son optique qui pousse encore plus
loin la netteté et la définition.
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ON mag - Home Cinéma 2019
SONY
VPL-VW570ES 8000 €
Sony remet régulièrement son métier sur l’ouvrage, en général chaque année, avec une
nouvelle gamme de vidéoprojecteurs 4 K. La dernière salve améliore la compatibilité HDR,
optimise la netteté et apporte de la fluidité à tous les signaux vidéo. Des changements
subtils mais néanmoins visibles au service d’une image 4K toujours aussi impressionnante.
La magie du grand écran en 4K agit toujours !
par Jean-Pierre Labro
Dans un souci de simplicité, on pourrait découper le
monde de la vidéoprojection 4K en deux. D’un côté
tous les modèles aux alentours de 1000/2000 euros,
souvent DLP et avec un système d’extrapolation 4K,
et de l’autre l’univers de Sony et JVC. Pour ces deux
dernières marques, la 4K est native et la technologie
d’image repose sur des solutions maison fournissant
un résultat sans commune mesure avec la
concurrence. Cette dichotomie se fait également
au niveau tarifaire, les vidéoprojecteurs Sony
émargeant à partir d’environ 5000 euros pour le
premier modèle, le VPL-VW270ES. Une somme
rondelette qui n’est envisageable que si vous
souhaitez installer chez vous une véritable salle
home cinéma.
La force tranquille
Ce nouveau diffuseur d’image ne fait pas dans la
révolution, il se contente d’améliorations et marche
tranquillement dans les pas de ses prestigieux
ancêtres. Le Sony VPL-VW570ES est proposé au
prix public indicatif de 7 990 euros ; il se place en
concurrence directe avec le JVC DLA-NX7. Il devient
difficile de distinguer d’un simple coup d’œil ces
nouveaux modèles par rapport aux anciens. Le
design extérieur ne change pratiquement pas
; pour se repérer il faut partir à la recherche de
l’étiquette informative apposée sur l’un des côtés
afin de connaître la référence. À l’instar de ses
prédécesseurs, ce Sony est décliné en blanc ou
noir. Il remplace le VPL-VW550ES et affiche un prix
de lancement inférieur de 2000 euros à celui-ci. La
coque externe est imposante, ce projecteur est à
intégrer en fond de salle et il n’en bougera plus.
Il convient de le laisser respirer, l’évacuation de la
chaleur s’effectuant par l’avant, ce qui facilite son
positionnement. Sa mise en place est largement
facilitée par un zoom et une mise au point
motorisés, on peut ainsi déplacer le bloc optique
ON mag - Home Cinéma 2019
59
d’environ 85 % vers le haut, de 80 % vers le bas et
de 31 % à l’horizontale. Cette amplitude très large
permet de projeter une grande image dans de
multiples conditions. Le zoom est important, on
peut produire une image allant jusqu’à 7,6 m de
diagonale. Le recul nécessaire est réduit. En laissant
environ 3,5 mètres de distance entre l’appareil et
l’écran, on obtient une image de 2,5 m de base.
On peut vous assurer que c’est immersif comme au
cinéma !
Connectique HDMI améliorée et
compatibilité 3D
Au niveau de la connectique, Sony a amélioré
les entrées HDMI. Au nombre de deux, elles
sont capables de supporter le HDR 60 Hz sans
compression numérique, soit du 18 Gbps pleine
bande. Cette amélioration est surtout importante
pour les jeux vidéo en 4K HDR et en 60 images
par seconde avec également un temps de
réponse amélioré et un «lag» réduit. Les autres
connecteurs disponibles sont une prise Ethernet
pour la connexion à un réseau local, deux entrées
trigger pour commander par exemple un écran
motorisé, une entrée IR pour télécommande,
une VGA pour le branchement d’un PC et une
USB. Ce vidéoprojecteur est compatible 3D, un
émetteur est directement intégré, mais on regrette
l’absence de paire de lunettes 3D actives livrées
d’origine. Elles sont disponibles en option - ce
sont les TDG-BT500A vendues au prix indicatif
de 195 euros l’unité. C’est un peu mesquin étant
donnée la somme à débourser pour acquérir ce
vidéoprojecteur Sony.
La connectique n’est pas d’un accès facile mais
après tout, il est rare de brancher et débrancher
sans arrêt ces prises. La prise secteur est munie d’un
ingénieux dispositif de blocage, cela évite qu’elle ne
se détache pour cause d’un enfoncement pas assez
important ou d’un mauvais geste.
Un peu de bruit de fonctionnement en HDR
vidéoprojecteurs, elle est rétro-éclairée et donne
accès facilement à de multiples réglages comme
les modes Image ou l’accentuation de la luminosité.
Elle s’avère plutôt ergonomique, sa taille assurant
une bonne prise en main.
Des menus de réglage très complets
Pas de grande surprise non plus au niveau des
menus de paramétrage, on retrouve ceux des
anciens modèles. Il existe neuf modes Image :
Cinéma Film 1, Cinéma Film 2, Référence, TV, photo,
jeux, cinéma lumière, TV lumière et utilisateur. Il est
possible d’intervenir sur l’ensemble des paramètres
ayant trait à la colorimétrie, la lumière ou le
contraste. Plusieurs courbes de gamma SDR ou HDR
sont sélectionnables et paramétrables. Un système
de calibrage basique peut être enclenché pour la
correction des couleurs, un capteur est intégré à
l’appareil. La luminosité des trois couleurs primaires
est mesurée et corrigée automatiquement, c’est
simple à mettre en service et efficace.
uuu
Spécifications
•Vidéoprojecteur 4K
•Technologie : panneaux SXRD 4K natifs
•Résolution : 4096 x 2160 pixels
•Compatibilité HDR : oui (HDR10, HLG)
•Zoom x 2.06 motorisé, mise au point motorisée, Lens
Shift motoris (+/- 85 % en vertical, +/- 31 % en horizontal)
•Luminosité : 1800 lumens ANSI
•Contraste : 350 000:1
•Lampe : 280 W (lampe au mercure)
•Durée de vie de la lampe : 6 000 heures (mode éco)
•Bruit de fonctionnement : 26 dB (mode éco)
•Rapport de projection : 1.36:1 - 2.16:1
•Connectique : 2x HDMI 2.0, VGA, 2x triggers, Ethernet,
IR, VGA, 1 USB, émetteur 3D intégré
•Dimensions (LxPxH) : 496 x 205 x 464 mm
•Consommation : 460 W (0,4 W en veille)
•Poids : 14 kg
Au niveau du bruit de fonctionnement, les décibels
sont audibles dès que l’on zappe le mode éco
qui se situe à environ 26 dB. Il est donc conseillé
d’éloigner le vidéoprojecteur de ses tympans. C’est
notamment le cas dès que l’on projette un film en
HDR : la luminosité se doit d’être plus importante,
ce qui fait grimper le niveau sonore de plusieurs
crans. La ventilation peut ainsi générer presque 40
dB à 1 mètre, ce qui peut être gênant lors de scènes
intimistes.
La télécommande ne bouge pas d’un pouce
par rapport aux anciennes générations de
Notre avis
Fabrication
Ergonomie
Équipement
Performances
60 ON mag - Home Cinéma 2019
Dès que le vidéoprojecteur Sony reçoit un signal
HDR, plusieurs réglages apparaissent dans
les menus afin de corriger le contraste ou de
sélectionner plusieurs modes HDR (auto, HDR1,
référence HDR, HLG).
Le procédé baptisé Reality Creation (Création
réalité) est toujours aussi performant, avec un
contraste pouvant être augmenté selon trois niveaux
: haut, moyen et bas. Toujours au chapitre des
réglages, le MotionFlow améliore grandement la
fluidité des mouvements dans cette nouvelle version
optimisée. Plusieurs réglages sont possibles afin
d’ajouter ou de réduire cette compensation, on
peut ainsi sélectionner fluidité haute, fluidité basse,
impulsion, combinaison et pure cinéma. On agira
avec parcimonie sur cet aspect, car cela peut au final
renforcer l’aspect numérique de l’image, engendrer
de la perte de luminosité et un léger scintillement.
Le mode Fluide bas est le moins agressif et permet
d’afficher des mouvements sans saccade.
Peut mieux faire en HDR, sinon c’est top !
Lors de nos tests, nous avons laissé à l’arrêt le
reality Creation : le résultat est déjà très bon sans
ce procédé, même si ce dernier peut redonner du
tonus à certains signaux à partir de la TNT ou de
Blu-ray classiques. Si vous partez d’une bonne base
comme un film en UHD 4K HDR lu sur un lecteur
Blu-ray UHD, vous n’aurez pas forcément besoin de
ces options. Nous avons préféré le mode Cinéma 1
ou Cinéma lumière en ajustant un peu la luminosité
et en appliquant le réglage Haut à l’accentuation
de contraste pour le HDR. L’image 4K native permet
d’apprécier la qualité de ce vidéoprojecteur, il
semble mieux armé pour la reproduction des
ombres et des noirs. C’est plus intense que sur les
précédentes générations avec également plus de
subtilité dans les scènes sombres. On apprécie aussi
les tons chair réalistes sans dérive chromatique et
les rouges ont beaucoup d’impact. La netteté est
l’un des points forts de ce modèle, on ressent la
profondeur des plans, le moindre détail est visible
et lisible et on est vite absorbé par cette grande
image.
Ce Sony VPL-VW570ES est très à son aise avec
des signaux 1080p, il assure un superbe travail
de redimensionnement sans dégrader l’image
diffusée alors en 4K. Sur des films comme Star
Wars : The Last Jedi, on est frappé par le punch
de l’image dès l’intro, c’est dynamique sans excès
avec un contraste élevé et des flashs lumineux
bien maîtrisés. Nous avons été subjugué par ce
résultat visuel ! Du coup, nous avons essayé avec
un DVD et le résultat est là aussi très surprenant
en termes de netteté et de colorimétrie. On voit
juste apparaître du bruit vidéo par moments, mais
l’ensemble est de grande qualité. Quant au HDR sur
Mad Max Fury Road, nous n’avons pas été déçu du
voyage. On reste encore loin d’un téléviseur OLED
et il faut augmenter le contraste et la luminosité
pour parvenir à un bon résultat, mais c’est le lot
de tous les vidéoprojecteurs actuels. Les éclats
sur les bolides, les niveaux de luminosité entre
obscurité et lumière et les cieux donnent encore
plus de profondeur au film, avec beaucoup de
précision dans les tons restitués et du dynamisme
à l’image. Cette nouvelle création de Sony assure
un spectacle très net, bien coloré avec de la fluidité
et un contraste élevé. L’image est riche en détails
et assure une expérience 4K très réaliste. Pour
l’avenir, nous espérons que le constructeur saura
réduire un peu le bruit de fonctionnement et trouver
la martingale pour reproduire une image HDR
étincelante comme sur ses TV OLED.
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ÉCRANS DE
PROJECTION
64 ON mag - Home Cinéma 2019
COMMENT CHOISIR
UN ÉCRAN
DE PROJECTION...
... pour se faire une bonne toile
L’achat d’un vidéoprojecteur est un premier pas vers la magie de la grande image cinéma
chez soi. Ce n’est pourtant pas suffisant, on peut encore faire mieux avec un bon écran de
projection. C’est un élément primordial dans la restitution d’une image de qualité. Il apporte
un meilleur contraste, plus de finesse dans les détails et des couleurs plus intenses. Selon
ses caractéristiques il va améliorer le rendu de la HDR, celui de la 4K ou encore permettre
de projeter en réduisant les reflets de lumière ambiante. Il convient de bien choisir cet écran
selon la pièce et les conditions dans lesquelles il sera utilisé. Il en existe de plusieurs types
avec des toiles de plus en plus techniques lorsque l’on monte en gamme. Nous vous convions à
la découverte des dernières technologies en la matière et à une sélection des produits les plus
intéressants. Votre vidéoprojecteur va vous dire merci !
par Jean-Pierre Labro
ON mag - Home Cinéma 2019 65
Le jour J est arrivé, vous venez d’acquérir un
superbe vidéoprojecteur Ultra HD 4K HDR et
vous vous apprêtez à l’installer dans votre salon,
votre chambre ou mieux dans une salle dédiée
au home cinéma. Avez-vous pensé à la surface
de projection ? Un simple mur blanc ou un drap
tendu sont vos seules options pour projeter une
grande image, certes cela peut faire l’affaire
mais vous allez perdre en qualité d’image et
en sensations cinéma. Un vidéoprojecteur
sans un bon écran c’est un peu Jacob sans
Delafon ou les moules sans les frites, cela
manque de saveur et d’intensité. Il existe de
multiples possibilités d’écrans, ils peuvent
être fixes, manuels, motorisés, enroulables,
transportables, encastrables, transonores ou
équipés de toiles techniques très sophistiquées.
Selon vos besoins, avec ou sans présence
de lumière du jour par exemple, vous allez
vous orienter vers telle ou telle solution. Une
bonne surface de projection va vous permettre
de gagner en luminosité, contraste et en
colorimétrie ainsi qu’en angle de vision. Le
choix est donc très important.
Le bon choix du cadre
Il faut donc commencer par l’ossature, le cadre
qui va soutenir la toile, son emplacement,
sa taille et son aspect fixe, enroulable etc.
Généralement le cadre est en aluminium avec
un revêtement en velours noir tout autour de
l’image, la toile vient se poser sur cet élément
à l’aide de boutons-pression à l’arrière. Il existe
également des cadres sans bords et d’autres
options avec LED intégrées, courbes pour
une luminosité plus uniforme ou encore avec
rideaux intégrés ! Un écran de projection peut
Cine-Screen Edge
Un écran au profil galbé de 80 mm (en
option pour 150 euros), cette courbe apporte un
meilleur confort visuel et une meilleure immersion
dans l’image. Plusieurs tailles sont possibles, de
180 à 576 cm, et différentes toiles techniques vont
venir se placer sur le cadre. Le cadre peut aussi
être plat. Sur une base de 300 cm, ce modèle Edge
est au prix de 1850 euros avec une toile transonore
4K Prestige, 2150 euros avec une toile transonore
4K Microperf, 1850 euros avec une toile pleine
White Mat Pro 8K et 1750 euros avec une toile
pleine ALR 1.5.
Le gain d’une toile c’est quoi ?
Dans les critères de choix d’un écran de projection,
le gain est souvent mis en avant par les différents
constructeurs. De quoi s’agit-il ? Le gain de la toile
est un chiffre qui indique sa capacité à absorber ou
réfléchir la lumière. Ce gain peut être négatif en cas
d’absorption ou positif dans l’autre cas. Le point
d’équilibre est 1, une toile possédant un gain de 1
est considérée comme neutre. Plus la valeur est
supérieure à 1 plus le gain est élevé et plus la toile
est capable de réfléchir la lumière en provenance du
vidéoprojecteur. Il convient donc de bien connaître
la luminosité de son appareil : en présence d’un
modèle peu lumineux, on se dirigera vers une
toile avec un gain élevé. Ce sera également le bon
choix dans une salle lumineuse ou avec une grande
distance de projection pour compenser la perte de
luminosité. A contrario, avec un vidéoprojecteur
très lumineux, il faudra privilégier une toile avec un
gain neutre ou négatif pour ne pas voir apparaître
un halo lumineux.
66 ON mag - Home Cinéma 2019
Xtrem Screen CineMask Tensionné
Cet écran motorisé haut de gamme est unique en son
genre, il est équipé d’un système de masque permettant
de passer du format 16/9 à d’autres comme le 1.85:1 sans
avoir de bandes grises en haut et en bas de l’écran. Le
CineMask affiche des contours noirs, ce qui provoque
une immersion sans faille. Il est compatible avec de
nombreuses toiles. Il est tensionné et équipé d’un
moteur Somfy. Son prix public en 3 m de base varie de 7
990 euros avec une toile Daylight 0.9 à 9 490 euros avec
une toile Absolute Perfect White 1.7 Acoustic.
aussi se décliner au format 4/3 ou 16/9.
Opter pour un écran motorisé est souvent une
bonne option dans un salon pour une meilleure
intégration ; il existe différentes déclinaisons.
Un écran avec barre de lestage, motorisé
encastrable ou motorisé tensionné. C’est cette
dernière option qui est la plus intéressante car
elle assure une parfaite planéité de la toile et
une surface sans gondolage.
Screenline Wave Tensioned Plus
La gamme Wave de Screenline devient Wave Plus avec
un nouveau moteur plus silencieux et rapide et un
réglage des butées simplifié. Ce modèle est équipé d’un
système de tension de la toile, le carter est blanc ou
noir et trois toiles sont disponibles : Home Vision (blanc
neutre avec un gain de 1.0), microperforée (transonore)
et Radiance (gain 0.8, gestion des reflets et du
contraste, pas de hotspot, pas d’effet paillette, bords
noirs dynamiques). Les bases varient de 170 cm à 440
cm, tous les écrans peuvent être réalisés sur-mesure.
Dans cette catégorie, un écran de 305 cm de base vaut
1710 euros avec une toile HomeVision, 1992 euros en
Microperforée et 1987,20 euros en Radiance.
Toile en PVC ou fibre de verre
La toile est l’autre partie à ne surtout pas
négliger, elle est déterminante dans le résultat
final. Il existe plusieurs technologies de toiles -
ces toiles techniques vont optimiser l’image. La
plus simple est la toile en PVC blanc mat, c’est
la plus répandue sur les écrans d’entrée de
gamme. Elle dispose d’un gain compris entre
1 et 1,2 et d’un angle de vision de 110 degrés,
elle sera à sa place dans une salle sans lumière
avec des projecteurs peu lumineux.
Des toiles en fibre de verre mates sont
également disponibles, elles sont plus épaisses
que celles en PVC et assurent ainsi une
meilleure planéité.
Si votre salon possède des murs blancs,
vous pourrez passer à une toile technique
grise. Cela va améliorer le contraste et
combattre la pollution visuelle engendrée
par l’environnement blanc. Cette solution
peut avoir des inconvénients car elle réduit
la puissance lumineuse et peut modifier la
colorimétrie. Il faut préférer une toile avec un
gain supérieur à 1 et une toile certifiée ISF
(Imaging Science Foundation).
ON mag - Home Cinéma 2019 67
Xtrem Screen Zero Frame Ultra Black Contour
Cet écran cadre est idéal pour de la vidéoprojection dans une salle éclairée. Le système Ultra Black Contour agit pour
augmenter le contraste, ce rétroéclairage est placé à l’arrière du châssis. Celui-ci est ultrafin et sa bordure ne mesure
qu’un centimètre, ce qui favorise l’absence de bandes grises. Ce modèle est compatible avec les toiles techniques
developpées par Xtrem Screen. Son prix public en 3 m de base varie de 3825 euros (avec une toile Daylight 0.9) à
5340 euros (toile Absolute White 0.95 Super Acoustic).
Des toiles techniques sophistiquées
Toujours dans la famille des toiles, on peut
opter pour une toile transonore ou acoustique.
C’est comme au cinéma, les enceintes seront
dissimulées derrière l’écran, qui va laisser
passer le son de façon transparente ou avec
une atténuation très légère. Ces toiles doivent
être sélectionnées avec soin, le maillage doit
être le plus fin possible pour éviter toute perte
de luminosité et un tissage visible lorsqu’on
projette une image.
Continuons ce rapide tour d’horizon avec
les toiles ALR (Ambiant Light Rejecting),
qui vont rejeter la lumière ambiante. Elles
permettent d’obtenir une image lumineuse,
contrastée et un angle de vision très large. Elles
conviennent à tout type de vidéoprojecteur et
d’environnement.
Par ailleurs, avec l’arrivée de la 4K, du HDR,
et demain de la 8K, plusieurs toiles ont
été conçues pour ces images. Elles sont
extrêmement lisses, sans aucun grain dans leur
texture afin de respecter la finesse de l’image.
Chez Lumene, des modèles comme Lumene
Platinium ou Lumene Coliseum 4K/8K Platinum
sont équipés d’une toile en PVC sans texture,
donc lisse.
Orion faux plafond HC 16/9
Cet écran à moteur est disponible jusqu’à une
base (largeur) de 5 m, il est monté encastré
dans un faux-plafond. Le carter blanc peut
être peint en noir ou dans d’autres couleurs
sur demande. Un cadrage noir de 4 cm
entoure la surface de projection. Son prix
est de 2320 euros en 3 m de base avec une
toile blanc mat et 4084 euros avec une toile
Microperf’oray HD 4K.
Enfin, si vous voulez réaliser vous-même votre
écran de projection, des toiles sont disponibles
au mètre. Les écrans de vidéoprojection et les
toiles techniques se sont adaptés aux nouvelles
habitudes et aux nouveaux formats d’image.
Tout est désormais possible pour revivre à
domicile la magie inégalée d’une grande image
cinéma !
68 ON mag - Home Cinéma 2019
Screenline Fashion White
La toile technique Radiance équipe ce Fashion
White, ce qui apporte de nombreux avantages
comme par exemple l’absence de gris autour de
l’image selon le format et la taille projetée, la toile
ayant des effets de bord noirs dynamiques. Cet
écran est également capable d’absorber plus de
lumière parasite dans un environnement lumineux
et il peut ainsi se placer dans une salle dédiée ou
une pièce de vie. Son prix est de 1182 euros avec une
base de 300 cm et de 1500 euros en 400 cm de base.
Orion Tensionné
Ce modèle à moteur dispose d’une
toile tensionnée par deux câbles
latéraux, cela évite le gondolage
et assure une bonne planéité de la
surface dans le temps. Il est proposé
au prix de 2472 euros avec une toile
blanc mat et en 3 m de base. Le
budget passe à 4621 euros avec une
toile Microperf
Oray HD 4K.
Cine-Screen Infinite
La gamme Infinite se différencie par des bords fins de
12 mm, une finition velours et un dos peint en noir. Ce
cadre mural est compatible avec les différentes toiles
techniques disponibles chez Cine-Screen. Toujours sur
une base de 300 cm, les prix sont de 1990 euros avec une
toile transonore 4K Prestige, 2290 euros avec une toile
transonore 4K Microperf, 1990 euros avec une toile pleine
White Mat Pro 8K et 1890 euros avec une toile pleine ALR
1.5. L’option courbe est proposée au prix de 150 euros.
Lumene Coliseum UHD 4K
Cet écran électrique tensionné est doté d’une surface de projection en PVC avec un gain de 1.0 et
une directivité de 160 degrés. Ce Lumene est également équipé d’un dos noir occultant en cas de
positionnement devant une fenêtre, de bords noirs et est livré avec une télécommande et son
moteur est silencieux. Ce Coliseum UHD 4K est disponible au prix de 2299 euros en 3 m de base.
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distributeurCimportateurAdeANuprimeAEFrancevA
contact@nextaudioMfr
facebook:ANuPrimeFR
SOURCES
AUDIO/VIDÉO
72
ON mag - Home Cinéma 2019
AMAZON
Fire TV
Stick 4K
Aujourd’hui, la quasi-totalité des
téléviseurs du marché sont déjà connectés.
Que ce soit via Android TV ou l’un des
nombreux systèmes propriétaires existants,
il est possible d’accéder facilement à
Netflix ou YouTube. Cependant, il existe
encore des modèles d’entrée de gamme
mal ou peu équipés, ou encore des
téléviseurs déjà dépassés. Mais nous
pensons surtout aux vidéoprojecteurs.
L’Amazon Fire TV Stick 4K avec HDR leur
apporte un accès simple et qualitatif aux
contenus en ultra haute définition.
par Alban Amouroux
60 €
Dans beaucoup de domaines, le premier
e-commerçant mondial fabrique ses propres
produits : tablettes, liseuses, enceintes connectées,
câbles et connectique, etc. Amazon propose
également des lecteurs multimédias, et ce depuis
plusieurs années déjà. Différentes générations se
sont succédées. Leur particularité a toujours été
leur double format : un modèle de type boîtier et
un autre sous forme de stick. Les deux cohabitent,
même si le format boîtier n’est plus commercialisé
en France. Les possibilités sont sensiblement
identiques, la connectivité étendue en moins
pour le stick. La miniaturisation aidant, une grosse
prise HDMI est maintenant capable d’embarquer
la puissance nécessaire pour traiter les flux et les
fichiers Ultra HD.
Lecteur invisible
Le Fire TV Stick 4K est minuscule : 10 cm de long
pour 3 cm de large. Il possède une prise HDMI
mâle à une extrémité pour se brancher directement
sur un vidéoprojecteur, une barre de son ou un
amplificateur home cinéma. Une petite rallonge
HDMI permet de le déporter si jamais la prise
arrière de l’appareil qui le reçoit est trop proche du
mur. L’autre connexion disponible est un port USB.
Il sert à l’alimentation du stick. Les 5V délivrés par
les ports HDMI des appareils ne sont pas suffisants
pour alimenter le stick, tout du moins sur notre
amplificateur Marantz.
Sans autre connexion visible, le Fire TV se connecte
en Wi-Fi évidemment. Mais il existe en accessoire
un petit boîtier Ethernet qui coûte 15 euros. Il se
raccorde sur le port USB du stick d’un côté, et sur
l’alimentation USB et le réseau Ethernet de l’autre.
Cela permet ainsi de se passer de la connexion sans
fil pour plus de stabilité.
Ce lecteur multimédia est aussi un assistant vocal,
Amazon bien entendu. Alexa se cache dans
la télécommande livrée avec le Fire TV. Elle se
connecte en Bluetooth et elle dispose d’un micro
pour écouter vos ordres vocaux. C’est bien un Alexa
complet qui se trouve dans ce produit. Il permet
ON mag - Home Cinéma 2019
73
de piloter le stick mais aussi tous les appareils de la
maison compatibles avec Alexa.
L’installation est plutôt rapide avec différentes
étapes qui défilent à l’écran. Dès le départ, le stick
reconnaît la marque de la TV et active l’ARC comme
le CEC. Il demande ensuite de modifier le volume
avec la télécommande Amazon pour vérifier que
tout fonctionne bien. Effectivement, le son de notre
téléviseur Sony était piloté par la télécommande
du Fire TV en quelques instants. Puis il demande
à l’utilisateur de sélectionner ses applications
préférées pour la TV (Netflix, ArteTV), la VOD
(Rakuten), le sport (Eurosport) ou les médias (Plex,
Spotify, Deezer…). Toutes celles que l’on sélectionne
sont ajoutées d’office sur la page d’accueil. Page sur
laquelle nous nous retrouvons une fois la séquence
d’installation terminée.
Une qualité d’image sans faille
Par rapport à la version précédente, le Fire TV Stick
de dernière génération reconnaît tous les attributs
des flux vidéo haute définition. Il sait afficher la 4K
bien sûr mais il passe également le HDR et ses deux
formats stars intégrant les métadonnées : le Dolby
Vision et le HDR10+. Côté son, il lit le Dolby Atmos,
mais pas encore le DTS:X. Ce dernier format n’est
pas utilisé par les services de vidéo pour l’instant,
mais il peut se trouver sur certains de vos fichiers
vidéo lus par une application telle que Plex ou VLC.
La qualité d’image est sans faille. Le Dolby Vision
est bien restitué avec des images contrastées,
lumineuses et éclatantes de couleurs. La navigation
est rapide, les fichiers sont lus sans bug ni saccades
ou ralentissement. Le Fire TV 4K HDR est aussi
performant que la section connectée des téléviseurs
les plus puissants.
Avec son service Prime Video qui propose de plus
en plus de programmes disponibles en Dolby Vision
et Dolby Atmos, Amazon a tout intérêt à proposer
le meilleur produit pour en profiter. Surtout lorsque
celui-ci est commercialisé à un prix défiant toute
concurrence.
Spécifications
•Lecteur multimédia 4K HDR
•Image : résolution Ultra HD jusqu’à 60Hz, HDR10,
•HDR10+, Dolby Vision, son Dolby Atmos, contrôle CEC
•Connectivité : 1x prise HDMI, 1x prise
d’alimentation USB
•Dimensions/poids : 108 x 30 x 14 mm/54 g
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
•
Design - finition
Performances
74
ON mag - Home Cinéma 2019
ZAPPITI
800 €
Pro 4K HDR
Zappiti est une société française spécialisée dans les lecteurs multimédias de qualité
destinés à un usage home cinéma. Elle n’a pas réellement de concurrence dans les gammes
de tarifs qu’elle pratique. Il y a bien Kaleidescape, mais cette marque se situe alors dans du
très haut de gamme exclusif. Bien plus abordables, les produits Zappiti peuvent être achetés
par l’utilisateur final et configurés par ses soins. Et côté configuration, il y a vraiment de quoi
faire. Zappiti laisse la main sur à peu près tout. par Alban Amouroux
Zappiti propose à ce jour une gamme de
sept lecteurs multimédias dédiés aux fichiers
dématérialisés. Le but n’est pas forcément de
vous donner accès aux services de vidéo en ligne.
Aucun lecteur Zappiti n’est équipé d’une platine
de lecture pour disques. Il est donc nécessaire
que vous dématérialisiez vos contenus afin de les
rendre lisibles par les lecteurs Zappiti. Soit vous le
faites depuis votre ordinateur, soit vous passez par
le serveur Zappiti NAS Rip 4K HDR. Comme son
nom l’indique, cet appareil copie les disques et les
sauvegarde sur ses disques durs internes. Avec une
configuration Zappiti, l’idée est que vous n’ayez
plus jamais besoin de consulter vos étagères pour
trouver un film, d’insérer le disque puis d’attendre
durant de longues minutes que le film puisse
être lancé. Dès que vous achetez vos disques, la
première chose à faire est de les recopier. Ainsi,
une fois devant votre écran, tous vos films sont-ils
immédiatement accessibles depuis votre lecteur
Zappiti, comme ce Pro 4K HDR, le mieux équipé du
catalogue.
Format traditionnel 43 cm
Très souvent, les lecteurs multimédias sont de petits
appareils. D’ailleurs, la plupart des produits Zappiti
présentent des dimensions compactes. Sauf ce
Pro 4K HDR qui arbore un boîtier en métal digne
d’un appareil AV/HiFi. Il trouvera parfaitement sa
place auprès de l’amplificateur home cinéma. Sa
face avant est très simple. À gauche se trouvent le
bouton de mise en route et un port USB. À droite,
vous avez droit à un second port USB et à une
prise casque sur jack 6,35 mm. L’appareil n’arbore
aucun afficheur. C’est toujours pratique mais en
a-t-on vraiment besoin ? À la place, la grande zone
centrale est un clapet donnant accès à deux baies
pour disques durs. Comme nous l’écrivions en
introduction, un lecteur Zappiti lit des fichiers vidéo
stockés chez vous. Les stocker sur un NAS c’est
toujours très pratique, mais le Pro 4K HDR peut
aussi les stocker lui-même ; si vous le souhaitez
seulement. Les différents ports USB peuvent
également multiplier les sources de stockage.
ON mag - Home Cinéma 2019
75
Justement, en face arrière, nous trouvons trois ports
USB supplémentaires, dont un USB-C. Vous pouvez
brancher des clés en quantité si besoin ! Pour le
réseau, et donc accéder à un NAS, il dispose du
Wi-Fi et d’une prise Ethernet Gigabit. La vidéo est
disponible sur une double sortie HDMI et même
une prise composite. Plus rare, le Pro 4K HDR
est équipé d’une entrée HDMI. Elle sert à relier
n’importe quelle source et à la faire transiter par
le lecteur. Cela permet entre autres d’économiser
une entrée HDMI mais aussi d’enregistrer tout ce
qui entre par cette prise et de le stocker sur un
des disques durs ou une clé USB branchée sur le
Zappiti. L’audio est disponible en analogique et en
numérique sur prises optique et coaxiale. Zappiti
livre un émetteur infrarouge filaire à raccorder à la
prise idoine. Enfin, comme les lecteurs de Blu-ray
UHD Pioneer, le Pro 4K HDR est équipé d’une prise
RCA Zero Signal. Destinée à être reliée à une prise
RCA inutilisée d’un amplificateur home cinéma, elle
a pour but d’éliminer les différences de potentiel
entre les appareils et donc de réduire le bruit
potentiel.
Menus complets et complexes
Une notice très complète en anglais et français est
fournie. Elle permet de ne pas se perdre, grâce à
de nombreuses explications détaillées. Nous vous
conseillons vraiment de la lire car il y a énormément
de fonctionnalités à découvrir. L’installation du
Zappiti Pro 4K HDR nécessite de créer un compte
puis des collections auxquelles sont rattachés des
partages réseau ou les contenus liés à l’appareil,
c’est-à-dire les disques durs internes ou les clés
USB. Une collection peut regrouper l’intégralité
de vos fichiers. Mais vous pouvez aussi créer une
collection spécifique pour les enfants, contenant
uniquement les films qui leur sont destinés.
Comparativement aux autres lecteurs Zappiti, le
Pro 4K HDR coche toutes les cases : il sait tout faire.
La mise en service est donc une opération qui va
prendre un peu de temps. Vous n’allez pas pouvoir
regarder un film 30 secondes après avoir branché
le lecteur. Il faut se familiariser avec les menus,
comprendre leur logique puis vous rendre dans les
différents paramètres. Et ils sont nombreux. Vous
pouvez conserver tous les réglages par défaut ou
presque, cela ne vous empêchera pas de profiter
du lecteur dans les meilleures conditions qui soient.
Vous pouvez tout du moins vous rendre sur un
réglage important : le mode source direct. Celui-ci a
pour effet de lire le fichier dans son format d’origine,
sans aucune retouche. À l’inverse, il est possible de
modifier à la volée un format et une résolution pour
obtenir exactement ce que l’on souhaite en sortie.
Spécifications
•Lecteur multimédia 4K HDR
•Image : résolution Ultra HD jusqu’à 60Hz, HDR, tous
formats de fichiers vidéo, son Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : 2x sorties HDMI, 1x entrée HDMI, 5x ports
USB, sortie analogique et numérique optique/coaxiale,
Wi-Fi, Ethernet, Bluetooth
•Dimensions/poids : 430 x 330 x 85 mm/7,5 kg
•Consommation marche/veille : 45 W/0,02 W
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
76 ON mag - Home Cinéma 2019
Vous pouvez alors vous reposer sur le Magic Pixel,
le traitement interne destiné à améliorer l’image
dans toutes ses dimensions. C’est lui qui s’occupe
d’adapter le HDR pour les écrans non Ultra HD.
La télécommande du lecteur Zappiti est imposante
car elle dispose de nombreuses touches de
fonctions directes très pratiques comme les
-10/+10s et -60/+60s pour faire des sauts immédiats.
Il y a aussi une touche pour changer de ratio,
une autre pour afficher toutes les informations
du fichier en cours de lecture. Le bouton menu
ouvre un large panel d’actions pour réorganiser,
renommer, supprimer, modifier les contenus. Zappiti
a également eu l’excellente idée de rétroéclairer
toutes les touches de cette télécommande.
Alternativement, vous pouvez utiliser l’application
mobile. Son interface est identique à celle affichée
par le téléviseur ou le vidéoprojecteur. Il est
possible de se promener dans tous les menus et
la bibliothèque de films, indépendamment de ce
qui se passe à l’écran. Cela permet de sélectionner
son film puis de le lancer une fois le choix effectué.
Ensuite, une petite icône de télécommande en haut
à droite permet d’accéder aux touches de transport
classiques durant la lecture.
Comme un lecteur Blu-ray UHD, mais sans
aucun disque
La reconnaissance et la création de la bibliothèque
initiale est un peu longue, la lecture n’est pas
possible tant que la première collection n’est pas
opérationnelle. Si vous possédez beaucoup de films,
vous avez le temps d’aller faire autre chose. Le Pro
4K HDR tourne sous un Android complet, et non
pas Android TV. C’est invisible pour l’utilisateur, sauf
quand on se rend dans les paramètres du lecteur
qui ressemblent à ceux d’une tablette Android. On
a donc accès au Google Play Store pour ajouter des
applications. Celles conseillées par Zappiti mais
aussi n’importe quelle autre. Ce que nous vous
déconseillons toutefois de faire car ce sont des
versions pour smartphone/tablette fastidieuses à
piloter via la télécommande en mode souris.
La collection est présentée par jaquettes - douze
par défaut. Il est possible de modifier le nombre
de jaquettes affichées simultanément. La fonction
« sagas » rassemble automatiquement tous les
films de Mission Impossible ou de James Bond,
par exemple, derrière une unique jaquette, une
bonne idée. Une fois le film sélectionné, une page
affiche son descriptif, la liste des acteurs ainsi
qu’une ligne d’icônes : format, fréquence, HDR,
nombre de canaux audio... On appuie sur lecture
et le film se lance, comme avec un service de vidéo
à la demande, sauf qu’ici, il s’agit de vos films,
lus en local. L’image est resplendissante, précise,
profonde, sans artefact, sans aucune saccade. Et ce
même sur les fichiers 4K HDR les plus lourds que
nous lui avons fait lire, en l’occurrence, des fichiers
que les téléviseurs connectés ou les petits lecteurs
multimédia n’arrivent pas à lire sans s’arrêter toutes
les trois secondes. Dans tous les cas, nous avons
obtenu une image stable et de qualité. À fichier
équivalent, l’image est plus claire, dans le sens
éclatant, qu’avec nos autres sources tels que le
dongle Amazon Fire TV 4K ou l’Apple TV 4K. En 4K
HDR, la lecture est identique à celle d’un disque
Blu-ray UHD lu en direct, avec même ce soupçon
de clarté supplémentaire ; le confort de ne pas
avoir à charger de disque en plus. À ce propos, au
lancement d’un rip de disque DVD/BD, le Zappiti
demande bien si l’on souhaite passer par le menu
original du disque, comme si on l’avait lancé.
Un lecteur plébiscité par les spécialistes
de l’image
Le lecteur Zappiti Pro 4K HDR est une très
belle source de lecture pour une collection
dématérialisée, si ce n’est la meilleure dans des
tarifs encore accessibles. Il lit tous les types de
fichiers à la perfection jusqu’au HDR. Il est depuis
peu certifié ISF, la meilleure distinction que puisse
recevoir un appareil vidéo. Résultat, le lecteur Pro
4K HDR est aujourd’hui utilisé comme outil par
les meilleurs spécialistes de l’image et du home
cinéma. Le seul reproche que l’on peut lui adresser
concerne son ergonomie forcément complexe du
fait de la myriade de possibilités. L’affichage des
jaquettes et des écrans d’information a un peu
vieilli si on le compare à celui des systèmes les plus
récents. Mais il suffira d’une simple mise à jour pour
améliorer cela. Pour ceux qui veulent aller encore
plus loin, Zappiti vient d’annoncer une version
du Pro 4K HDR revue par Audiocom, une société
habituellement spécialisée dans l’amélioration
matérielle des lecteurs Blu-ray. Grâce à Audiocom,
les composants, horloge numérique et alimentation
montent en gamme pour des résultats audio et
vidéo encore plus poussés. La version normale
du Zappiti Pro 4K HDR nous a déjà parfaitement
comblé durant ces quelques semaines de tests.
•
3000i Series
Très acclamée par la critique, la Série 3000i par Q acoustics.
“Exemplaire”
“Plaisir absolu”
“Toujours meilleure”
“Expressive”
What Hi-Fi?
3010i
What Hi-Fi?
3020i
What Hi-Fi?
3050i
What Hi-Fi?
3010i Cinema Pack
“Puissance et équilibre”
“Remarquable”
Expert Reviews
3010i
Trusted Reviews
3020i
“De grande valeur”
“Mise à jour magistrale”
Hi-Fi Choice
3050i
Home Cinema Choice
3050i Cinema Pack
“Spéciale”
“Excellente”
Hifi World
3050i
Q Magazine
3010i
“Joyau audiophile”
“Fantastique”
Stereo Magazine
3050i
Trusted Reviews
3050i Cinema Pack
qacoustics.co.uk/3000i
SimplicitéEfficacitéPuissance
IOTAVXAVX1
799€TTC
-Home-Cinéma7.14K
-CompableHDMI2.0/HDCP2.2
-MaintenantcompableDolbyVision
-SoresXLR&RCA
IOTAVXAVXP1
1199€TTC
-170Waparcanal(4Ω)
-7canauxindépendants
-EntréesXLR&RCA
www.videopole.fr
tél.:0175294119
AMPLIS ET
PRÉAMPLIS
80
ON mag - Home Cinéma 2019
MARANTZ
NR1710
800 €
Marantz semble être le seul à croire à une catégorie d’amplificateurs intégrés home cinéma
dont l’une des qualités premières serait la compacité. Le NR1710 est le dernier modèle d’une
longue lignée dont la hauteur du châssis est quasiment deux fois moins importante que celle
des modèles habituels. Tout est plus serré, mais la quasi-totalité des fonctions attendues d’un
intégré AV en 2019 sont bien présentes.
par Alban Amouroux
La série « slim line » de Marantz comprend
traditionnellement deux références depuis quelques
générations. Le NR1710 qui nous intéresse ici
est un modèle sept canaux. Il est secondé par la
déclinaison cinq canaux pour les systèmes plus
modestes, le NR1510. Malgré son aspect compact,
le NR1710 est quasiment aussi bien équipé que le
SR5014 juste au-dessus de lui dans la gamme. Ce
dernier propose une connectique plus étendue et
plus de puissance. Mais les différences s’arrêtent
là. En termes de décodages home cinéma et de
capacités de lecture audio en réseau, les prestations
sont identiques. Le choix entre le NR1710 slim line
et une référence traditionnelle tel que le SR5014 se
jouera donc en premier lieu sur la place disponible.
Ceux qui ne souhaitent plus être envahis par les
appareils s’accommoderont de la proposition
au profil ramassé. Plus que jamais, elle semble
faire écho à une véritable tendance, même si la
concurrence s’en désintéresse. Le NR1710 a donc le
champ libre.
De la suite dans les idées
Le Marantz NR1710 mesure 10,5 centimètres de
hauteur seulement, comme un lecteur CD par
exemple. La place est suffisante pour intégrer deux
potentiomètres : pour la sélection des sources à
gauche, le volume à droite. Au centre, un grand
écran affiche simultanément la source utilisée, le
mode audio actif et le niveau du volume. Juste
en dessous, quelques touches de fonction vont à
l’essentiel. Trois connecteurs sont visibles : une prise
casque, une entrée HDMI et la prise pour le micro
de calibration. La présentation respire le sérieux,
renforcée par le format compact de l’ensemble.
ON mag - Home Cinéma 2019
81
La face arrière est particulièrement bien dotée
: Marantz a tenté d’en mettre le maximum. En
complément de l’entrée HDMI en façade, sept
autres entrées sont présentes. Elles sont toutes 4K,
HDR et HDCP2.3. Une seule sortie HDMI est prévue,
ce qui est logique compte tenu de la cible de ce
produit. Marantz a conservé trois entrées vidéo
composite et deux YUV, sait-on jamais. Les entrées
analogiques sont au nombre de quatre, dont une
pour platine vinyle. Une entrée numérique optique
et une numérique coaxiale complètent la dotation.
Le NR1710 est équipé d’une sortie audio Zone 2,
pour sonoriser la salle à manger ou la cuisine par
exemple. Du côté des sorties préamplifiées, il faut
se contenter des voies avant seulement et d’une
double sortie pour caisson de basses. On trouve
également une prise réseau Ethernet et deux
antennes Wi-Fi et Bluetooth.
La mise en œuvre du NR1710 passe par des pages
écrans qui défilent sur le téléviseur, comme le
proposent tous les modèles Marantz plus haut
de gamme. Une fois de plus, on est parfaitement
pris par la main de bout en bout. La dernière
étape correspond au calibrage audio avec le
micro fourni. La nouveauté sur ce modèle 2019
concerne la présence des modes Dolby Atmos
Height Virtualization et DTS Virtual:X. Ils ont pour
but de recréer virtuellement les enceintes de
plafond si jamais vous n’aviez pas la possibilité
d’en installer. Via le réseau, le NR1710 comprend
toutes les fonctions du protocole multiroom HEOS
pour accéder aux services de streaming et à la
musique partagée en réseau. Et avec l’AirPlay 2, cet
amplificateur Marantz s’intègre parfaitement dans
un environnement Apple.
L’Atmos et le DTS:X en mode compact
sonore. Nous vous conseillons de bien réaliser
les différentes mesures jusqu’au bout, au risque
d’obtenir des résultats variables. En écoute stéréo,
le NR1710 présente des lacunes en termes de
timbres et de vivacité. Pour des écoutes d’appoint,
ce sera suffisant. Passons en mode 5.1.2 où cet
ampli peut délivrer sa pleine mesure. Avec de petits
satellites comme des enceintes bibliothèques, la
restitution est ample avec une immersion sonore
convaincante. Il n’y a aucune rupture entre les
canaux, ni entre l’avant et l’arrière, tout joue bien
ensemble. Les effets sont précis et bien à leur place,
la scène frontale est convaincante. Le Marantz
NR1710 perpétue l’idée d’un home cinéma à sept
enceintes dont l’électronique sait rester compacte.
Le NR1710 est même autonome grâce à sa
connectique complète et à sa compatibilité HEOS
et AirPlay 2 pour la musique dématérialisée.
Spécifications
•Amplificateur AV 7.1
•Puissance : 7x50 Watts
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : 8x entrées/1x sortie HDMI, 4x entrées
analogiques, 2x entrées numériques, Wi-Fi, Ethernet,
Bluetooth
•Fonctionnalités : multiroom HEOS, services audio en
streaming, DLNA, AirPlay 2
•Dimensions : 440 x 378 x 105 mm
•Poids : 8,4 kg
Notre avis
•
Nous avons maximisé l’utilisation du NR1710 en
reliant ses sept sorties, deux étant dédiées aux
enceintes de plafond. Une fois la procédure de
calibrage Audyssey MultEQ lancée à plusieurs
emplacements, nous avons obtenu une
bonne balance entre les canaux et un caisson
convenablement réglé, bien recentré dans la scène
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
82 ON mag - Home Cinéma 2019
NAD
T758 v3
Cet intégré Home Cinéma signé NAD est une évolution du
T758, cette version 3 lui remet un coup de jeune ! Les dernières
innovations sont présentes comme le Dolby Atmos, la calibration
Dirac Live et le support de la vidéo Ultra HD 4K. L’audio n’est pas
oublié avec une approche Hifi du son. par Jean-Pierre Labro
1700 €
Les amplis audio-vidéo NAD sont réputés pour
leur qualité sonore aussi bien en Hifi qu’en homecinéma.
La marque, à l’origine Britannique, mais
désormais canadienne, ne cherche pas à tout prix
l’intégration des dernières fonctions, pas toujours
indispensables, pour épater la galerie. On est ici en
face d’un modèle qui prend son temps et ne retient
que ce qui peut satisfaire les tympans des auditeurs.
De vrais Watts et des modules évolutifs
Cet ampli est un 7 x 60 watts sous 8 ohms, comme
souvent sur le papier on est loin des 7 x 165 W
revendiqués par des marques asiatiques, mais ces
«modestes» watts sont mesurés tous canaux en
service (et non avec un seul en fonction). Ils peuvent
donc remplir avec force et vivacité les mètres carrés
d’un grand salon. La puissance atteint en effet 137
watts en dynamique par canal sous 8 ohms et monte
à 237 watts sous 4 ohms !
La volonté de NAD est de proposer un produit
simple, mais performant. Le T758 V3 a été
conçu pour évoluer dans le temps, pour cela le
constructeur l’a doté de cartes vidéos et audio
intégrées sur des modules facilement remplaçables.
Cette architecture MDC (Modular Design
Construction) permet ainsi de faire de futures mises
à niveau technologiques sans avoir à racheter un
ampli. Cette conception ouverte est unique à ce
niveau de prix et a d’ailleurs remporté un Red Dot
Design Awards. Cette version 3 introduit le Dolby
Atmos, mais le DTS:X n’est pas pris en charge pour
le moment. L’audio 3D pourra être écoutée jusqu’en
7.1.4 en ajoutant à des blocs de puissance externe
via les quatre sorties supplémentaires préamplifiées
présentes au dos de l’appareil.
La vidéo 4K prise en charge et le choix
entre deux modes de calibrages acoustiques
automatiques
Parmi les nouveautés, la vidéo Ultra HD 4K est
désormais prise en compte, mais sans upscalling.
C’est un parti-pris revendiqué par NAD, afin de ne
pas rajouter un traitement vidéo souvent moins
bon que celui d’un téléviseur. Ce NAD T758 V3 ne
convertit donc pas le signal entrant et le laisse tel
quel.
La grande nouveauté est l’intégration du système
de calibrage Dirac Live que l’on retrouve de plus en
plus sur des amplis haut de gamme et audiophile.
Cette optimisation des performances repose sur un
logiciel, il faut donc utiliser un PC, et cette séquence
réclame du temps et de la logique. Le jeu en vaut la
ON mag - Home Cinéma 2019 83
chandelle car au final les corrections de l’acoustique
de la pièce d’écoute sont plus fines et précises
qu’avec les procédés habituels de calibration.
L’image sonore y gagne en immersion et en
précision des effets Atmos notamment. Si vous ne
souhaitez pas vous lancer dans cette procédure, un
système baptisé Speaker IQ intégré directement au
T758 V3 est aussi disponible. Le résultat est moins
qualitatif, mais les écoutes gagnent déjà en relief
avec son apport.
Connectique et multiroom BluOS
Si la connectique n’est pas la plus abondante du
marché, elle permet de faire face à de nombreux
cas de figure avec par exemple des sorties
préamplifiées. On regrettera l’absence d’entrée
Phono et un nombre limité de HDMI. Nad livre
avec son ampli un module USB BluOS, cela permet
de diffuser de l’audio HD (24 bits/192 kHz), de se
connecter à son smartphone ou encore d’utiliser
le T758 V3 en mode multiroom. Si vous possédez
des enceintes connectées BlueSound, vous pourrez
alors sonoriser l’ensemble des pièces d’une maison.
Une application BluOS (iOS) est disponible pour
ce service ainsi qu’une autre application NAD (iOS)
pour le contrôle et la configuration de l’ampli. La
télécommande reste basique et peu ergonomique.
L’interface utilisateur donne accès à de nombreux
réglages, c’est logique et simple et chaque
source peut être personnalisée, renommée et les
paramètres utilisés mis en mémoire.
À l’écoute sensations garanties
ou Dolby Atmos cet ampli sait faire jouer ses watts
au bon moment avec des basses soutenues et
profondes et des effets surround particulièrement
enveloppants. Les ambiances peuvent être
feutrées et l’instant d’après cet ampli déploie un
tempérament de feu. Un intégré audio-vidéo qui ne
laisse pas indifférent !
Spécifications
•Ampli-tuner audio vidéo 7.1
•Décodages audio multicanal : jusqu’à 7.1.4 ou 11.1
•Puissance : 7 x 60 W sous 8 ohms (mesure réalisée tous
canaux en service), 137 watts de puissance dynamique par
canal sous 8 ohms et 237 watts max. sous 4 ohms
•Décodage audio : Dolby Atmos, DTS HD Master Audio,
DTS Neural:X,
•Système de calibrage automatique : Dirac Live
Vidéo : 4K Ultra HD, HDR, HLG, BT.2020
•Connectique : 3 HDMI en entrées, 1 sortie HDMI, 4
entrées audio analogiques stéréo RCA, 4 entrées audionumériques
(3 optiques, 2 coaxiales), prise casque jack 3,5
mm, USB, 1 port Ethernet, entrée multicanal 7.1, 1 sortie pré
out 11.1, 1 sortie audio zone 2, Trigger, entrée/sortie IR, RS-
232C, antennes AM et FM
•Services connectés :DLNA, BluOS multiroom BlueSound
•Dimensions (L x H x P) : 43,5 x 17,2 x 39,7 cm
•Consommation : 53 W, (0,5 W en veille)
•Poids : 15,4 kg
Notre avis
Nos écoutes avec notre matériel de test habituel
révèlent en audio pure une belle enveloppe
sonore. Transparence, puissance et dynamique
sont clairement au rendez-vous, les interprétations
sont chaleureuses et vivantes et la scène sonore est
profonde avec de multiples détails.
C’est aussi remarquable en home-cinéma, en 7.1
Construction
Hi-Fi
Fonctions
Home Cinéma
84
ON mag - Home Cinéma 2019
NUPRIME
MCX-4
1400 €
Le Dolby Atmos et le DTS:X se conjuguent jusqu’à quinze enceintes. Les
amplificateurs home cinéma n’étant pas pourvus d’autant de canaux, il faut leur
ajouter des blocs externes. C’est ce que propose Nuprime avec sa gamme X composée
de quatre modèles offrant de un à quatre canaux d’amplification de forte puissance.
Nous testons ici le MCX-4 prévu pour alimenter quatre enceintes, celles de plafond
par exemple.
par Alban Amouroux
Le MCX-4 fait partie d’une nouvelle gamme
dénommée Nuprime X qui a droit à son propre
site Internet et à une communication dédiée.
Classés dans la catégorie home cinéma, ces blocs
d’amplification sont multiusages de par le nombre
de canaux qu’ils proposent : 1, 2, 3 ou 4. Nuprime
propose même de les utiliser pour le jeu vidéo.
Leur puissance très importante les destine aussi
bien à un caisson de basses passif qu’à une paire
d’enceintes de gros calibre. Ils sont clairement d’un
usage universel. Les quatre modèles sont identiques
d’un point de vue esthétique. L’alimentation est
par ailleurs la même, avec 1000 Watts à disposition.
Seules les sorties, en nombre plus moins important
à l’arrière, les différencient.
Discrétion assurée
Le MCX-4 est un bloc d’amplification. À ce titre, la
seule commande nécessaire est celle de marche/
arrêt en façade. Aucun afficheur n’est nécessaire,
une petite LED vient seulement confirmer l’état.
Le style est donc austère. La façade est faite
d’une épaisse plaque de métal à la finition grise
rugueuse. Elle est rehaussée du logo Nuprime X
imprimé en son centre. À l’arrière, chaque canal a
droit à son emplacement. Il se compose à chaque
fois des connecteurs d’entrée asymétrique sur
RCA et symétrique sur XLR, et d’un commutateur
permettant de choisir l’un ou l’autre. En-dessous,
les borniers haut-parleurs sont accompagnés d’un
second commutateur appelé « mute ». Il permet
d’indiquer qu’un canal est inutilisé pour offrir plus
d’énergie au canal adjacent restant. En revanche,
il n’est pas possible de les bridger pour doubler
la puissance. La dotation se termine par des ports
trigger 12V afin d’allumer automatiquement le MCX-
4 depuis l’amplificateur ou le préamplificateur home
cinéma. Toutefois, il faut savoir que dans ce cas,
l’amplificateur consomme 20 Watts en veille.
Chaque canal développe 300 Watts RMS sous 8
ohms. La technologie retenue par Nuprime est une
addition hybride des classes A et D. De multiples
capacités placées sur le chemin de l’alimentation
totalisent 33.000 mFarads. Les différents éléments
sont bien séparés sur différentes cartes. Tout
ON mag - Home Cinéma 2019
85
d’abord la carte d’alimentation, suivie d’une carte
accueillant 12 capacités de 2.200 mFarads. Juste
après elle, deux cartes distinctes renferment
chacune les composants de deux canaux. Il y a enfin
une petite carte pour la gestion. Notons la présence
d’une cloison métallique verticale de séparation
entre alimentation et amplification.
Malgré une forte puissance, le MCX-4 mesure
seulement 74 mm de hauteur et 34,7 cm de
profondeur. Cela facilite son intégration, et pourquoi
pas un empilage de plusieurs MCX pour une
installation multicanale complète. Cet amplificateur
chauffe peu, il est ainsi totalement silencieux sans
aucun ventilateur.
les enceintes frontales comme les surround et les
Atmos. Ces dernières devront être conséquentes et
équipées de woofers de grand diamètre pour bien
profiter de l’énergie débordante de ces 300 Watts
par canal.
•
De la puissance à revendre
Nous avons testé le MCX-4 aussi bien en écoute
stéréo qu’en configuration home cinéma. Dans
notre cas, il alimentait deux enceintes surround
et deux enceintes de plafond. Cet amplificateur
est une petite boule de nerfs. Il excelle dans le
bas du spectre, avec une tenue parfaite du grave.
Il reproduit les fréquences les plus basses avec
poigne et profondeur. Les haut-parleurs de nos
enceintes sont parfaitement tenus. Le bas-médium
n’est pas en reste, bénéficiant d’une belle assise
sur les voix masculines et les instruments tels que
la contrebasse. L’ambiance et les micro-détails
sont correctement reproduits avec une bonne
sensation de profondeur et une scène reproduite en
arrière des enceintes. Le MCX-4 est un peu plus en
retrait sur l’étagement des plans où les voix et les
instruments pourraient être encore mieux détourés
les uns des autres pour accentuer la présence.
Globalement, le résultat est d’un excellent niveau,
surtout lorsque l’on sait que c’est le cas sur quatre
enceintes à la fois. Les performances du MCX-4
sont dignes d’un amplificateur HiFi situé dans la
même fourchette tarifaire. Avec ses performances
de premier ordre dans le grave, il devra être associé
à des enceintes à la large bande passante. Nos
enceintes surround équipées de 20 cm en ont bien
profité. Il serait dommage d’associer ce Nuprime à
de petits satellites filtrés à 120 Hz. Grâce à sa forte
puissance, le MCX-4 sera à l’aise pour alimenter
Spécifications
•Amplificateur de puissance 4 canaux
•Puissance : 4x300 Watts
•Connectivité : 4x entrées asymétriques RCA, 4x entrées
symétriques XLR, trigger 12V
•Dimensions : 430 x 347 x 74 mm
•Poids : 6,5 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
86
ON mag - Home Cinéma 2019
IOTAVX
2000 €
AVX1 & AVXP1
L’offre en préamplificateurs et amplificateurs séparés dédiés au home cinéma est plutôt
réduite. Elle se concentre essentiellement sur le haut de gamme, lorsque l’on a les moyens et
la place d’installer plusieurs appareils quand à l’opposé, il existe des tout-en-un intégrés et
accessibles. IOTAVX a justement décidé de démocratiser les éléments séparés. Proposé au prix
d’un intégré haut de gamme, l’ensemble préamplificateur AVX1 et amplificateur AVXP1 fait
l’impasse sur bon nombre de fonctions pour se concentrer sur le but recherché par tous les
passionnés : le son cinéma.
par Alban Amouroux
IOTAVX est un fabricant anglais. Certains de ses
produits ont pu exister par le passé sous la licence
Nakamichi. Aujourd’hui, la marque a trouvé son
propre style et son esthétique. L’offre est très
resserrée autour de quelques références pour la HiFi
et le home cinéma. Le style est simple et épuré en
termes de boîtiers avec une finition sombre relevée
uniquement par un logo IOTAVX rétro-éclairé que
l‘on voit de loin. La marque a décidé de rendre
accessibles ses produits en insistant sur une qualité
de fabrication robuste, une restitution sonore de
qualité et une mise en œuvre rapide pour obtenir
du son en quelques minutes. En comparaison avec
l’offre concurrente, vous allez vite vous rendre
compte qu’il manque beaucoup de choses. C’est
une volonté de la part d’IOTAVX. Découvrons
comment ces absences sont compensées
concrètement pour tenter de vous faire basculer au
moment de choisir.
Un bloc multicanaux imposant
Le préamplificateur/processeur AVX1 est du
genre compact. Il mesure 10,8 cm de haut pour
une largeur standard de 43 cm. La profondeur
est restreinte, ce qui facilitera le câblage en face
arrière. Revenons à la façade avant et à sa simplicité
assumée. Elle arbore un potentiomètre de volume à
droite, un bouton de mise en fonction à gauche et
un afficheur au centre. Pas de multipixels ni d’icônes
: c’est un simple écran à deux lignes de texte de
couleur verte. Informatif, il sert aussi à naviguer dans
les menus grâce aux cinq petites touches placées
juste en dessous. Enfin, une prise casque complète
la dotation.
Passons à l’arrière de l’IOTAVX AVX1 avec une
nouvelle fois une proposition qui va à l’essentiel. Il
y a tout d’abord six entrées HDMI dont trois sont
compatibles 4K. Ensuite, sur les deux sorties HDMI,
une seule est 4K. C’est aussi celle qui est compatible
ARC et CEC. Les entrées audio sont limitées à
quatre : deux analogiques, une numérique optique
et une numérique coaxiale. On passe aux sorties
avec deux jeux 7.1 : un asymétrique RCA et un
symétrique XLR. Les deux sont actifs simultanément
si le besoin s’en fait ressentir. La partie contrôle
rassemble les connecteurs infrarouge, trigger
et RS232. Il y a également un port USB dédié
uniquement aux mises à jour. L’AVX1 est en effet
dépourvu de connexion réseau, aussi bien pour
le contrôle que pour la musique dématérialisée.
Il faudra lui ajouter un lecteur réseau en tant que
source audio si besoin.
L’AVXP1 est un gros bloc d’amplification de 30,3
kg. Attention aux capacités du meuble qui devra
l’accueillir car en plus de son poids important, il
mesure 48 cm de profondeur. Les sept canaux en
classe AB profitent d’un très gros transformateur
ON mag - Home Cinéma 2019
87
toroïdal et de 90.000 mFarads de capacité. Chaque
canal délivre 110 Watts sous 8 ohms lorsqu’ils sont
tous en service simultanément. À l’intérieur, les sept
cartes d’amplification identiques sont séparées et
alignées côte à côte. À l’arrière, on trouve donc
sept connecteurs RCA, sept connecteurs XLR et
autant de sorties haut-parleurs. Un commutateur
permet de sélectionner quelle entrée est utilisée.
Il y a bien sûr le port trigger mais aussi une entrée
dimmer. Reliée au préamplificateur, celle-ci permet
de baisser la luminosité des logos IOTAVX, un peu
envahissants par défaut.
Paramétrage manuel
Avec l’AVX1, ne vous attendez pas à être pris par
la main à travers des pages illustrées affichées sur
le téléviseur. La notice n’est pas hyper complète
et ne détaille pas tous les paramètres. Il va donc
falloir se débrouiller un peu tout seul. Mais comme
ces menus sont finalement peu complexes, on s’en
sort facilement. Les paramètres s’affichent sur la
TV de façon très basique en texte blanc sur fond
bleu. Il est donc possible de renommer les entrées,
de choisir le mode audio par défaut pour chaque
type de format audio en entrée, ou encore de
régler les possibilités ARC et CEC de la sortie HDMI
principale. Plus important, il va falloir déclarer le
format de chaque enceinte, leur distance et régler
leur niveau. Vous pouvez le faire à la main ou bien
passer par la procédure de calibrage audio via le
micro fourni. L’écran affiche les différentes étapes à
suivre. Nous vous prévenons tout de suite : sortez
de la pièce car le niveau sonore appliqué aux
enceintes est très élevé lors du calibrage. Ou bien
prévoyez des bouchons d’oreilles. Le système passe
plusieurs fois sur chaque enceinte pour en connaître
les différentes capacités. À l’issue de la procédure, il
est possible de consulter l’égalisation paramétrique
multibandes appliquée à chaque enceinte. L’AVX1
a déclaré nos enceintes en large et a remonté le
niveau dans les fréquences les plus basses pour
les forcer un peu. Nous avons préféré les couper à
60 Hz afin d’éviter les +6 dB à 40 Hz du calibrage
et laisser le caisson de basses se charger de les
soulager.
L’AVX1 décode le Dolby True HD et le DTS HD
Spécifications
•Pré-amplificateur AV 7.1 & amplificateur 7 canaux
•Décodages : Dolby True HD, DTS HD Master Audio
•Connectivité AVX1 : 6x entrées/2x sortie HDMI, 2x entrées
analogiques, 2x entrées numériques, Bluetooth en
option, RS232, trigger 12V, ports IR, micro de calibration
•Connectivité AVXP1 : 7x entrées RCA, 7x entrées XLR,
trigger 12V
•Puissance : 7x110 Watts sous 8 ohms
•Dimensions/poids AVX1 : 430 x 108 x 328 mm/4,6 kg
•Dimensions/poids AVXP1 : 430 x 198 x 480 mm/30,3 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
uuu
88 ON mag - Home Cinéma 2019
Master Audio. Pour les sources stéréo, le mode all
channels est secondé par les DPL II et DTS Neo.
Un véritable son cinéma à la maison
Ce couple IOTAVX a beau être imposant, il va tout
de même à l’essentiel. Dépourvu des décodeurs
audio 3D Atmos et DTS:X, il se concentre sur le
7.1 classique. Bonne nouvelle : il le fait très bien.
Nous avons débuté les écoutes par de la musique
en stéréo avant de passer par la case calibrage
audio. La restitution est d’excellente facture avec
une scène sonore ultra large dépassant le cadre
des enceintes à l’horizontale comme à la verticale.
Il y a beaucoup d’épaisseur également avec un bel
étagement des plans. Les timbres sont respectés
; nous avons toutefois noté un petit manque de
précision dans le registre médium/aigu. Il n’y a donc
aucune contre-indication à utiliser cet ensemble
pour les écoutes musicales, bien au contraire.
Surtout que vous pourrez bénéficier du caisson de
basses si vous le souhaitez en passant sur le mode
stéréo. Logiquement, le mode direct désactive le
caisson.
Nous sommes ensuite passés en écoutes
multicanales Dolby et DTS à partir de Blu-ray et
de fichiers dématérialisés. Non sans avoir effectué
auparavant un petit calibrage pour régler les
distances et les niveaux automatiquement. Il agit
également sur le caisson et sa mise en phase.
C’est parfaitement réussi car notre caisson s’est
automatiquement recentré sur la scène sonore
comme s’il faisait corps avec l’enceinte centrale.
C’est justement elle qui mène la danse. Notre
enceinte a chanté comme jamais avec un poids et
une présence d’une grande force. Un son cinéma
qui se rapproche de ce que l’on entend dans les
vraies salles. Ce que nous donnent habituellement
à entendre les intégrés home cinéma est largement
plus timide.
Très présente, la voie centrale ne prend pas le pas
sur le reste, les niveaux de tous les canaux sont
bien respectés. Les surround nous transportent
sans problème dans les environnements que
l’on voit à l’écran : nous sommes au cœur de
l’action. En revanche, c’est moins précis qu’avec
des produits concurrents plus récents. Les effets
ponctuels restent souvent collés aux enceintes les
plus proches sensées les reproduire. La qualité des
IOTAVX n’offre donc pas une extrême précision mais
plutôt la restitution d’une ambiance grand format.
C’est un peu ce que l’on demande à un système
home cinéma finalement ! On s’éloigne des effets
3D de l’Atmos pour se concentrer sur le surround au
sens propre du terme : baigner dans une ambiance
réaliste.
Pour un 7.1 performant
Le seul défaut de l’ensemble IOTAVX est de ne pas
décoder le Dolby Atmos et le DTS:X. Mais estce
réellement un défaut ? Quand on sait que ces
formats sont finalement peu adaptés à un usage
domestique en général, revenir aux fondamentaux
avec un système 5.1 ou 7.1 ultra performant pose
une vraie question. Très habitués à ces formats 3D,
nous avons effectivement ressenti des manques
en termes de verticalité. Mais une fois dans le
film, on n’y pense plus et on se laisse porter. Et là,
l’ensemble IOTAVX fait parler la poudre. La forte
puissance du bloc d’amplification dédié n’y est
pas étrangère. Nos enceintes ont été parfaitement
drivées avec une assise dans le haut grave et le bas
médium associée à un caisson parfaitement géré.
Le résultat décoiffant et brut de décoffrage est
plus qu’entraînant. C’est un peu le home cinéma à
l’ancienne, régressif mais parfaitement jouissif. Les
IOTAVX AVX1 et AVXP1 devront être associés à des
enceintes performantes, capables de descendre
bas en fréquence. Ce système s’adresse donc à des
installations plutôt imposantes dans des pièces de
volume confortable. Si vous n’avez pas la place, la
possibilité technique ou même l’envie d’installer des
enceintes Atmos au plafond, l’ensemble IOTAVX
AVX1 et AVXP1 représente une solution simple,
efficace et performante à ne pas sous-estimer.
•
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Informationetpointsdevente
90
ON mag - Home Cinéma 2019
ONKYO
TX-RZ840
1200 €
Onkyo démocratise les amplificateurs intégrés à neuf canaux avec le TX-RZ840. Cette proposition,
qui ne s’adresse pas à tout le monde, permet en effet d’envisager l’installation de quatre enceintes
au plafond en plus du 5.1 horizontal. Les formats Dolby Atmos et DTS:X seront ainsi reproduits
avec plus de fidélité dans les positionnements. Onkyo n’en oublie pas la partie purement audio
avec des capacités de lecture en réseau plus que complètes.
par Alban Amouroux
Le TX-RZ840 est issu de la série haut de gamme
Onkyo, c’est-à-dire tous les modèles incluant les
lettres RZ. Il est juste en dessous du fer de lance
TX-RZ3400. Et pourtant, son tarif le place plutôt
dans le milieu de gamme accessible. Il faut dire que
le fabricant japonais n’a pas renouvelé la totalité de
ses produits cette année. D’où des trous occupés
pour l’instant par d’anciens modèles. Le 840 est
accompagné d’une version légèrement simplifiée,
le TX-RZ740. Affichant moins de puissance et une
présentation moins premium, il conserve pourtant
les neuf canaux d’amplification. La connectique en
face arrière est identique sur les deux modèles. Si
c’est votre choix, vous économiserez alors 200 €
pour des prestations très proches. Dans les deux
cas, nous sommes face à des amplificateurs visant
un usage mixte entre le home cinéma et l’écoute
musicale au quotidien. Et comme souvent chez
Onkyo, ils sont proposés en finitions noir ou argent
au choix.
Façade statutaire
Le TX-RZ840 en impose avec sa hauteur importante
de 20 centimètres. La façade reste assez sobre,
pourvue d’un grand écran surmontant une large
trappe. Celle-ci cache bon nombre de touches
ainsi que quelques connecteurs. Comme toujours
sur la série RZ, Onkyo conserve un accès direct aux
modes audio via un petit potentiomètre à gauche.
Il est accompagné d’un second dédié aux réglages
de tonalité. À droite, le gros potentiomètre de
volume est surmonté de petites touches pour faire
sa sélection parmi les nombreuses entrées. On
remarque également les gros pieds amortissants
argentés, signature de la série RZ.
Les entrées HDMI sont au nombre de sept, dont
une cachée derrière la trappe. Elles sont toutes 4K,
HDR et HDCP2.2. Les deux sorties sont distinctes,
pour alimenter la pièce principale et une seconde
zone. En parlant de zones, le TX-RZ840 est capable
d’en gérer trois en audio via les sorties pre-out RCA.
Mais il est aussi possible d’utiliser quatre des neuf
canaux d’amplification pour alimenter deux zones
en stéréo. Le 840 sera alors réduit à une restitution
5.1 dans la pièce principale. Les pre-out sont aussi
prévus pour le multicanal avec des prises RCA 11.2.
Les entrées audio analogiques sont au nombre de
sept, dont une pour platine vinyle. A contrario, les
entrées numériques sont réduites au strict minimum
: une optique et une coaxiale seulement. Pour ceux
que cela intéresse, le RZ840 renferme un tuner AM/
FM. Comme tout appareil premium qui se respecte,
il possède un port RS232 pour une intégration
dans un système d’automation. Le pilotage est
également possible à travers le réseau, en Ethernet
ON mag - Home Cinéma 2019
91
et en Wi-Fi. Enfin, le Bluetooth vient compléter cette
dotation.
Le TX-RZ840 dispose de 180 Watts de puissance
par canal. À l’intérieur, l’alimentation est suivie de
deux grosses capacités. Un grand radiateur central
s’occupe de dissiper les calories, mais ce n’est
visiblement pas toujours suffisant puisqu’Onkyo a
surmonté l’ensemble de l’électronique d’un grand
ventilateur monté à plat. Nous ne l’avons pas
entendu démarrer lors de nos écoutes. En revanche,
il s’est fait très présent lors de la mise à jour du
firmware de l’appareil via le réseau. Le 840 est
certifié THX Select, un label rarement utilisé de nos
jours mais obtenu après des dizaines de tests.
Amplification pour 1 à 3 zones
Comme tous les amplificateurs home cinéma des
marques généralistes, le TX-RZ840 nous guide
pas-à-pas dans la phase d’installation en affichant
un maximum d’informations et de schémas sur
le téléviseur. Il est impossible de s’y perdre et en
quelques minutes, l’amplificateur est opérationnel.
Les différents menus offrent une personnalisation
de la configuration audio, des entrées et des
sorties. C’est ici que vous sélectionnerez le nombre
d’enceintes correspondant à votre installation
ainsi que leur position dans la pièce. Le TX-RZ840
décode les formats Dolby Atmos et DTS:X mais il
est aussi équipé de l’IMAX Enhanced. Pour chaque
type de décodage, des paramètres distincts sont
disponibles dans les menus.
Comme nous l’évoquions en introduction, le 840
est aussi très ouvert sur la musique. Il est possible
de lui relier jusqu’à neuf sources audio différentes.
Mais nul doute que c’est la musique dématérialisée
qui aura vos préférences. Les services audio Spotify,
Deezer, Tidal et Amazon Music sont intégrés. Pour
sa part, TuneIn donne accès aux radios web. La
navigation est possible depuis l’écran de la TV mais
on préférera l’application mobile Onkyo Controller.
Celle-ci offre un contrôle complet de l’amplificateur
où les trois zones audio sont séparées, comme si
l’on était face à trois appareils distincts. Tous les
réglages audio essentiels et les différents modes
sont visibles et accessibles depuis l’appli.
Il n’est pas nécessaire de se cantonner à
l’application propriétaire Onkyo. Le fabricant a doté
le 840 de plusieurs protocoles audio multiroom
afin de le rendre facilement pilotable depuis
d’autres univers. Il est compatible AirPlay 2 pour
les possesseurs d’appareils Apple. Il est aussi
Chromecast, pour le côté Android. À ce propos, il
faut activer l’amplificateur dans l’application Google
Home pour que le Chromecast soit fonctionnel. Le
uuu
Spécifications
•Amplificateur AV 9.2
•Amplification : 9x180 Watts sous 8 ohms
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, IMAX Enhanced
•Connectivité : 7x entrées/2x sortie HDMI, 7x entrées
analogiques, 2x entrées numériques, Wi-Fi, Ethernet,
Bluetooth
•Fonctionnalités : THX Select, services audio de
streaming, DLNA, AirPlay 2, Chromecast, DTS Play-Fi,
FlareConnect, Roon Tested, Works with Sonos
•Dimensions : 435 x 201,5 x 398 mm
•Poids : 17 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
92 ON mag - Home Cinéma 2019
RZ840 est également compatible DTS Play-Fi, pour
se mélanger avec les produits Klipsch, Paradigm,
McIntosh et autres. Testé et validé par Roon, il se
retrouve aussi dans cet univers, avec une petite
icône représentant l’amplificateur. Et si ça ne suffisait
pas, il est certifié Works with Sonos. Relié à un
streamer Connect, il s’intègre parfaitement dans
un système Sonos en tant que zone spécifique.
Enfin, le FlareConnect, protocole audio en réseau
des appareils Onkyo et Pioneer, est bien présent.
Avec cette liste ultra complète de fonctions audio
connectées, le RZ840 couvre absolument tous les
besoins.
La force tranquille du home cinéma immersif
La procédure de calibrage audio AccuEQ Advance
nous a occupé quelques longues minutes. Le son
bascule d’une enceinte à une autre plusieurs fois de
suite, en lançant différents types de fréquences. Au
final, tout ce qui concerne les enceintes en termes
de cohérence et de positionnement est bien géré.
Le caisson, un peu moins : nous sommes obligés de
retoucher le niveau, alors que d’autres produits sont
plus précis dans ce domaine.
Nous visionnons alors nos extraits de films habituels
afin de nous familiariser avec la signature sonore de
ce RZ840. Malgré une forte puissance annoncée,
que l’on sait exagérée car annoncée pour un
seul canal en fonction, cet amplificateur n’est pas
à classer dans la catégorie des appareils ultra
dynamiques. Il est plutôt sage, tenant les enceintes
comme il faut, mais un peu avare sur l’assise dans
le grave et le bas-médium. Il faut dire que peu
d’intégrés possèdent ces capacités, le RZ840 n’y
échappe pas. Malgré de multiples possibilités pour
les écoutes musicales, ce n’est pas sur ce registre
qu’il excelle. En revanche, une fois les Blu-ray UHD
Dolby Atmos lancés en lecture, c’est un tout autre
résultat qui se dessine.
Le point fort du TX-RZ840 réside dans sa facilité
à recréer une ambiance « surround » cohérente
dans toute la pièce. La façade est parfaitement
liée aux canaux latéraux comme aux enceintes de
plafond. Nous ne ressentons pas de rupture dans
les déplacements, tout coule de source. Le RZ840
maîtrise son sujet sans aucune exubérance, un bon
exemple de force tranquille. Le caisson de basses
s’intègre correctement au reste du message pour
apporter toute la dynamique nécessaire. Il ne faudra
donc pas lésiner sur cet aspect du système afin de
bien équilibrer l’ensemble.
Polyvalent et multi-équipé
Le TX-RZ840 vient renouveler l’offre d’amplificateurs
multicanaux intégrés d’Onkyo avec une solution
puissante à neuf canaux. Cette puissance
s’apparente plus à un réservoir pour en avoir
toujours sous le pied plutôt qu’à une bombe de
dynamique non maîtrisée. Le RZ840 n’est ni chaud,
ni froid, il respecte simplement ce qu’on lui donne
à jouer. Il gère parfaitement la spatialisation et la
reproduction des différents plans sonores. On se
retrouve immergé dans l’action de façon fluide
sans aucune agressivité. Nous vous conseillons
de l’associer à des enceintes de bon niveau pas
forcément trop grosses, des modèles encastrables
seraient même parfaits, et à un ou deux caissons de
très bonne qualité.
Cette douceur lui permet d’être utilisé pour la
musique au quotidien sans rechercher forcément
une écoute religieuse de type HiFi, bien assis au
centre en face des deux enceintes principales.
Dans ce domaine, ses nombreuses possibilités lui
permettent d’accéder à toutes les sources audio
dématérialisées très facilement. Si vous le souhaitez,
il jouera également le rôle de rassembleur et de
contrôleur pour différentes zones vidéo et audio à
travers la maison : deux en filaire et une infinité sans
fil grâce à ses multiples compatibilités. Au final, le
TX-RZ840 est l’appareil le plus complet du marché
dans sa gamme de tarif.
•
ON mag c’est aussi...
94
ON mag - Home Cinéma 2019
PIONEER
VSX-534
Chez Pioneer, la gamme d’amplificateurs
home cinéma débute par le VSX-534. Ce
modèle conserve des dimensions acceptables ;
il n’est ni trop haut, ni trop profond. Ses
fonctionnalités sont plutôt réduites pour
certaines, surtout du côté de la connectivité
réseau. Il se concentre avant tout sur la
reproduction des bandes-son multicanales
immersives, mais avec seulement cinq canaux
d’amplification.
par Alban Amouroux
380 €
Les amplificateurs AV Pioneer sont au nombre de
six. Pour les reconnaître, c’est facile, leur référence
se termine par le chiffre quatre. Ils se répartissent
équitablement : deux entrées de gamme, deux au
milieu et deux en sommet de gamme. Ces derniers
font appel à une amplification en classe D sur 9
ou 11 canaux. Les modèles intermédiaires sont en
9 canaux plus ou moins puissants mais avec des
étages d’amplification plus traditionnels. Enfin,
l’entrée de gamme propose 7 canaux pour le VSX-
934, et 5 canaux en ce qui concerne le VSX-534 que
nous testons. L’offre reste donc cohérente et bien
articulée, difficile de s’y perdre. À chaque montée
en gamme, on gagne surtout de la connectique
supplémentaire. Car du côté du décodage Dolby,
DTS et assimilés, dès le VSX-534 l’équipement fait
carton plein.
Présentation austère, finition basique
Le Pioneer VSX-534 arbore un design plutôt
simplifié. La façade mesure 15 cm de hauteur
pour laisser la place à deux gros potentiomètres
de sélection de source et de réglage de volume.
L’écran central à une seule ligne est complété
de quelques touches dont trois dédiées aux
présélections permettant de mémoriser un mode
d’écoute associé à une entrée spécifique. La
finition n’est forcément pas haut de gamme, avec
une façade en plastique et des potentiomètres au
toucher assez léger. Bref, Pioneer a mis le budget
avant tout sur les capacités sonores et vidéo du
produit, c’est bien le principal.
La connectique est simplifiée mais elle sera
suffisante dans la plupart des cas. Les quatre
ON mag - Home Cinéma 2019
95
entrées et la sortie HDMI sont 4K, HDR et HDCP2.2.
Côté audio, on trouve un tuner FM, deux entrées
numériques et trois entrées analogiques. Il n’y en
a malheureusement aucune dédiée aux vinyles.
Finissons par une sortie analogique et une double
sortie mono pour caisson de basses. Les borniers
pour enceintes acceptent des fiches bananes
uniquement pour les canaux principaux. La voie
centrale et les canaux d’effets se contentent de
petits borniers pince-fils toujours peu pratiques
acceptant du câble de 1,5 mm2. Là encore, Pioneer
a fait quelques économies afin de réduire au
maximum la facture.
La configuration s’effectue en suivant les différentes
pages d’explications sur le téléviseur. C’est simple et
efficace. Cette procédure se termine par le calibrage
audio. Le système MCACC propre à Pioneer est
bien présent. Le fabricant n’a pas fait de concession
sur ce sujet, et c’est l’une des explications des
excellents résultats obtenus avec le VSX-534. Le
calibrage en une seule passe et quelques dizaines
de seconde est très bien réalisé. Notre caisson est
parfaitement mis en phase, les réglages de distance
et de niveau sont parfaits.
Un son cinéma qui déménage
épaisseur avec un vrai effet de verticalité. Le caisson
s’intègre à l’ensemble avec un grave parfaitement
raccordé aux enceintes. Le 5.1 assure et le 3.1.2
fournit des résultats bien plus performants que ceux
de n’importe quelle barre de son immersive. Il y
aurait à redire sur les écoutes audio au médium un
peu caverneux, ou sur la précision des effets et de
leur déplacement. Mais en ambiance home cinéma
telle qu’on l’attend pour s’immerger dans un film, le
Pioneer VSX-534 délivre tout ce dont on a besoin en
très grand format à un tarif imbattable. Le rapport
prix/performances de cet ampli n’existe nulle part
ailleurs.
•
Spécifications
•Amplificateur AV 5.1 ou 3.1.2
•Puissance : 5x135 Watts
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X, Dolby Surround,
DTS Neural:X/Virtual:X
•Connectivité : 4x entrées/1x sortie HDMI, 3x entrées
analogiques, 2x entrées numériques, Bluetooth
•Dimensions : 435 x 148 x 321 mm
•Poids : 8 kg
Les sorties du VSX-534 peuvent être configurées
de différentes façons. En 5.1 classique bien sûr,
mais aussi dans un 3.1.2 que nous avons testé avec
des résultats enthousiasmants. Ce mode ne doit
pas être négligé, bien au contraire. Il repose sur le
Dolby Atmos ou le DTS:X, mais aussi sur le Dolby
Surround ou les DTS Neural:X/Virtual:X à partir de
sources stéréo. Avec trois enceintes en face avant
et deux enceintes de plafond, le VSX-534 crée
une scène sonore gigantesque en largeur et en
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
96
ON mag - Home Cinéma 2019
ROTEL
RSP-1576
2400 €
Avec peu de produits bien ciblés, Rotel est présent dans le monde du home cinéma depuis près
de 30 ans. Si la marque a souvent lancé des intégrés, ce sont surtout les préamplificateurs qui
ont fait sa réputation dans ce domaine. Le RSP-1576 est son dernier-né. Équipé des décodages
multicanaux immersifs, il permet de mettre en place des configurations jusqu’au 7.1.4 avec le
nombre de canaux d’amplification à prévoir en conséquence.
par Alban Amouroux
Les RAP-1580 et RSP-1582 sont les deux modèles
situés au-dessus du RSP-1576. Ils sont basés sur
un gros châssis imposant et un très large écran
couleur en façade. Le RSP-1576 prend place
dans un châssis plus ramassé, et il perd l’écran
couleur. Il est ainsi plus logeable et plus accessible
financièrement. Pourtant, il reprend bon nombre
des caractéristiques et des composants audiophiles
de ses deux grands frères. Le RSP-1576 poursuit
une longue lignée de processeurs ambiophoniques
destinés aux passionnés qui mettent la qualité
sonore avant les fonctions accessoires. Il se
concentre sur la reproduction sonore la plus aboutie
et respectueuse possible en faisant l’impasse sur
la lecture de la musique en réseau, par exemple. Il
est également plus austère en termes d’ergonomie,
même si la quantité de réglages qu’il propose est
déjà importante.
Rotel série 15
Comme l’indique sa référence, le RSP-1576 fait
partie de la série 15. Il en reprend le design
emblématique avec de petits boutons ronds, un
grand potentiomètre de volume central et des
arêtes arrondies. Il est disponible comme toujours
en finition noire ou argent. Il mesure l’équivalent
de trois unités de rack en hauteur, soit 13,3 cm sans
les pieds. Les oreilles de fixation à cet effet sont
livrées dans le carton. Son afficheur à double ligne
permet de donner un maximum d’informations
simultanément comme la source, le mode audio
et la fréquence d’échantillonnage du flux audio en
entrée. Chacune des touches sur la droite offre un
accès direct aux nombreuses sources. À gauche, un
port USB surplombe une entrée HDMI auxiliaire. Il
ne lui manque qu’une prise casque.
La face arrière est bien remplie avec ses six entrées
et ses deux sorties HDMI. Elles sont toutes 4K
et HDCP2.2. Les entrées analogiques sont au
nombre de cinq, dont une sur XLR - ce qui est
étrange étant donné qu’il n’y a aucune sortie XLR.
Côté numérique, sept entrées couvrent le coaxial,
l’optique et l’USB audio (compatible jusqu’à 192
kHz/24 bits). Rotel n’a pas abandonné l’entrée
7.1 « multichannel » pour une source type lecteur
SACD multicanaux. Les sorties préamplifiées
occupent quatorze prises RCA : de quoi faire du
7.1.4, avec la possibilité de doubler le caisson ainsi
que la voie centrale, une spécialité chez Rotel. Il y a
également une connexion sans fil Bluetooth AptX.
Mais on s’arrête là : pas de Wi-Fi, et l’Ethernet sert
uniquement au pilotage. Comme les autres ports
placés juste à côté par ailleurs : RS232, infrarouge et
triggers.
À l’intérieur, deux grandes cartes électroniques
gèrent d’une part tout ce qui est numérique, de
l’autre la section analogique. Une autre carte
plus petite gère les commandes et l’afficheur.
Un transformateur de 9 cm estampillé Rotel HiFi
s’occupe de tout ce beau monde. Le RSP-1576
fait appel à six convertisseurs Wolfson 192/24. La
ON mag - Home Cinéma 2019
97
fiche technique donne des chiffres de distorsion
extrêmement bas, de l’ordre d’au moins deux zéros
derrière la virgule. Bien que dédié au home cinéma,
ce préamplificateur s’attache à traiter les signaux à
la manière d’un appareil Haute Fidélité
Configuration manuelle
Aujourd’hui, la quasi-totalité des amplificateurs et
préamplificateurs home cinéma nous prennent par
la main. Dès le premier allumage, une série d’écrans
s’affichent sur le téléviseur pour nous indiquer
quoi brancher, où et pourquoi. Avec le RSP-1576,
rien de tout cela, il va falloir se débrouiller. En
commençant par lire la notice où tout est expliqué.
Le menu s’affiche en OSD via la sortie HDMI avec de
nombreuses lignes de réglages.
Commençons par régler la sortie ARC
correspondante à l’entrée HDMI 8. Il faut l’activer
car elle ne l’est pas par défaut. Ensuite, nous
choisissons la configuration des enceintes en
fonction du nombre de sorties préamplifiées
utilisées. C’est important car toute modification à
ce niveau écrasera tous les autres réglages déjà
effectués. Puis il y a tous les réglages relatifs aux
sorties. Dans l’autre sens, il est possible de modifier
un grand nombre de paramètres pour chaque
entrée mais aussi en fonction de chaque mode
audio.
Ceux-ci sont peu nombreux, toujours avec ce même
souci d’aller droit au but. Il y a la reconnaissance
automatique des flux multicanaux, en Dolby ou
en DTS. Pour tout le reste, il faudra choisir entre
stéréo, 3 canaux avec l’ajout du centre ou encore
5/7/9/11 canaux en fonction du nombre d’enceintes
déclarées. Il y a également les upmixers Dolby
Surround et DTS Neural:X utilisant toutes les
enceintes. Il faut faire attention à ne pas se tromper
car le mode Dolby Surround est appelé Dolby
Atmos sur l’écran du RSP-1576. À l’usage, il est
possible de basculer d’un mode à un autre à tout
moment.
Immersion naturelle
Le Rotel RSP-1576 n’est pas aussi facile à prendre
en main que les appareils des fabricants plus
grand public comme ceux de Denon ou d’Onkyo
par exemple. Il n’y a pas d’affichage des canaux
reçus et/ou joués. Il n’y a pas non plus d’affichage
complet des données sur le téléviseur. Lorsque
l’on passe de l’entrée ARC à une autre source
HDMI, le Rotel ne bascule pas tout seul de l’une
à l’autre. Plein de petites choses auxquelles il faut
faire attention, vérifier par soi-même ou régler
manuellement. À ce sujet, ce préamplificateur étant
dépourvu de système de calibrage audio, comme
toujours chez Rotel, il est nécessaire de tout faire
à la main. Au moins pour déclarer les canaux et
entrer les distances de chaque enceinte. Pour régler
les niveaux, il faudra s’armer d’un sonomètre. Pour
uuu
Spécifications
•Préamplificateur AV 11.1
•Décodages : Dolby Atmos, DTS:X
•Connectivité : 7x entrées/2x sortie HDMI, 5x entrées
analogiques, 6x entrées numériques, 1x entrée 7.1, Ethernet,
Bluetooth
•Dimensions : 431 x 144 x 348 mm
•Poids : 8,8 kg
Notre avis
Fonctions
Ergonomie
Design - finition
Performances
98 ON mag - Home Cinéma 2019
l’égaliseur paramétrique dix bandes par canal, là il
faudra passer au logiciel d’analyse accompagné de
son micro adapté, tel que REW. Différentes étapes
dédiées au passionné, ou bien à un installateur
professionnel.
L’absence de calibrage intégré présente un
avantage : les différentes enceintes jouent au
naturel. Il n’y a aucune retouche, on entend les
enceintes telles qu’elles sont. Et cela se ressent
immédiatement à l’écoute. Que ce soit en mode
« all channels », en Dolby ou en DTS, le RSP-1576
délivre une restitution HiFi sur tous les canaux, très
précise avec un excellent respect des timbres. En
Dolby Atmos comme en DTS:X, l’ambiance est
réellement immersive grâce à une grande force
de l’appareil : sa capacité à remplir l’espace entre
les enceintes. Les enceintes sont impossibles à
localiser la plupart du temps. Des effets que nous
sommes habitués à entendre pile à l’emplacement
des enceintes avec des intégrés aux prétentions
plus modestes se retrouvent placés ici dans l’espace
en trois dimensions, à des endroits où il n’y a
physiquement aucune enceinte. Et cela avec une
extrême précision, sans flottement.
La gestion du grave est également très réussie. Le
Rotel, brut de décoffrage, ne vient rien ajouter ou
enlever à notre caisson réglé idéalement pour notre
pièce d’écoute de façon autonome. Le résultat
est un meilleur rendu du grave, moins traînant,
plus cohérent qu’avec les différents systèmes de
calibrage des marques concurrentes. Comme s’ils
voulaient mieux faire, mais en en faisant trop.
Un préamplificateur qui se mérite
Le Rotel RSP-1576 est un appareil qui va à l’essentiel
mais néanmoins exigeant. Certains lui reprocheront
cette absence de calibrage audio automatique qui
facilite la vie. Sorti du carton, vous allez devoir lui
consacrer un peu de temps pour l’adapter à votre
système. Vous n’êtes pas obligé d’aller jusqu’à
l’égalisation. Les autres réglages restent accessibles
et permettent déjà d’obtenir un résultat en rapport
avec le niveau de gamme de ce préamplificateur.
Ses principaux atouts sont sa signature sonore
respectueuse du message sur tous les canaux et la
création d’une ambiance sonore tout simplement
naturelle, loin des artifices rencontrés trop souvent.
On ne parlera pas de bulle sonore mais plutôt d’un
espace rempli dans ses trois dimensions.
Bien que dédié au home cinéma avant tout, le
RSP-1576 possède des capacités HiFi d’un excellent
niveau avec ses différentes entrées analogiques
et numériques dont le DAC USB audio. Mais il fait
l’impasse sur la musique connectée et les services
de streaming audio. Et puis son interface à l’écran
est très austère. Il trouvera sa place dans une
salle dédiée, associé à des amplificateurs et des
enceintes dont on profitera pleinement des qualités
intrinsèques. Enfin, nous vous conseillons de
l’utiliser au maximum de ses capacités, c’est-à-dire
en configuration 7.1.4.
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ENCEINTES
ET CAISSONS
102
ON mag - Home Cinéma 2019
M&K
S150 et X12
11 100 €
Si vous désirez installer chez vous une salle de cinéma privée, un système d’enceintes acoustiques
dont les éléments principaux proviennent du secteur de la Hifi n’est pas forcément le plus indiqué.
Il existe des ensembles plus spécifiquement conçus pour une utilisation dans une salle obscure en
multicanal. C’est les cas des enceintes haut de gamme M&K Sound, directement issues des studios
de mixage professionnel du septième art, que nous avons testées en configuration Atmos 5.1.2.
par Pierre Stemmelin
M&K Sound est une marque passée sous pavillon
danois depuis quelques années, mais d’origine
américaine. Elle a été fondée au début des années
1970 par Jonas Miller et Ken Kreisel dont elle porte
les initiales. Elle est peu connue du grand public
puisqu’elle a surtout fait carrière dans le domaine
professionnel et plus précisément dans les studios
de cinéma, entre autres dans le Skywalker Ranch
chez LucasFilm. On lui doit plusieurs innovations. À
la fin des années 1970, elle lançait le premier caisson
de grave actif (ou amplifié). Le principe de charge
en push-pull pour les subwoofers, les systèmes à
multiples tweeters alignés en phase ou encore les
voies d’effets surround «tripôle» font partie des
concepts que la marque fut l’une des premières à
mettre en œuvre. Les produits M&K Sound ont aussi
été parmi les premiers à recevoir le label de qualité
THX.
Aujourd’hui, les enceintes M&K Sound sont toujours
présentes dans de nombreux studios de mixage
pour le cinéma à travers le monde. Mais la plupart
des références de la marque sont également
accessibles aux particuliers et adaptées au marché
de l’intégration audio-vidéo domestique. En outre,
la plupart des séries de M&K Sound comportent
à la fois des modèles pour placement libre, des
enceintes murales (on-wall) ou des haut-parleurs
encastrables (in-wall) qu’il est possible de panacher
dans une même installation tout en conservant
une parfaite cohérence. C’est le cas des enceintes
frontales S150 mkII et surround S150T mkII que nous
avons testées, qu’il est possible d’associer à des
modèles in-wall IW150 ou on-wall MP150.
M&K Sound S150 mkII et S150T mkII :
enceintes principales à triples tweeters et
voies surround à triples pôles
La configuration que nous avons utilisée pour nos
essais se composait de trois enceintes frontales
M&K Sound S150 mkII, de quatre enceintes d’effets
(dont deux en hauteur) M&K Sound S150T et du
caisson de grave X12.
Les enceintes S150 et S150T mkII sont conçues pour
être coupées en dessous de 80 Hz, les fréquences
plus basses étant totalement confiées au caisson de
grave. Elles adoptent donc un format relativement
compact, presque cubique pour les S150. Leurs
ébénisteries, peintes en noir satiné, ont une
apparence qui indique qu’elles viennent du monde
ON mag - Home Cinéma 2019
103
professionnel et que l’esthétique n’est pas leur
priorité. Néanmoins, elles sont d’une construction
fort sérieuse, entièrement réalisées en panneaux
de médium de 19 mm d’épaisseur renforcés par
plusieurs entretoises et parois de séparation
intérieures.
Chacune des M&K Sound S150 mkII est équipée
de deux boomers de 5,25 pouces (soit 13,5 cm
de diamètre) à membrane en polypropylène
fonctionnant en charge close. Il s’agit de modèles
Peerless TPY05W8O0088, dont la fréquence de
résonance se situe à 85 Hz (ce qui est parfait pour
des enceintes coupées en dessous de 80 Hz) et qui
ont une réponse particulièrement linéaire entre 100
Hz et 3 kHz.
Ils sont relayés dans l’aigu par trois tweeters alignés,
à dôme en soie imprégnée de 25 mm, fabriqués sur
cahier des charges spécifique à M&K Sound et dont
le moteur à double ferrite est équipé d’une chambre
d’amortissement arrière.
Cette disposition particulière avec trois tweeters
alignés parallèlement à deux boomers est typique
des productions de M&K Sound qui accorde un
grand soin à la mise en phase et au contrôle de la
directivité de ses enceintes. Elle est parachevée
par un circuit de filtrage de type «Phase-Focused»
utilisant notamment des capacités au polypropylène
métallisées de tolérance très serrée (5 %).
Les voies d’effet surround M&K Sound S150T mkII
sont de leur côté de type «tripôle», c’est-à-dire
qu’elles émettent sur trois de leurs côtés. Elles
travaillent également en charge close. Chacune
est équipée en façade d’un boomer et d’un
tweeter identiques à ceux des enceintes frontales,
complétés sur les côtés par deux transducteurs
large-bande de 8,9 cm.
M&K Sound X12 : deux woofers de 30 cm en
push-pull
Les caissons de grave haut de gamme sont depuis
longtemps la grande spécialité de M&K Sound
et le modèle X12 représente à notre avis la pièce
maîtresse ainsi que le gros point fort du système
que nous avons testé. Il fonctionne à partir de
deux woofers de 12 pouces (30 cm de diamètre),
fabriqués sur cahier des charges, dans une
configuration push-pull propre à la marque. Ces
deux woofers sont de superbes pièces d’acoustique
équipées d’une membrane en papier couplée à
un cache noyau en fibre synthétique et une bobine
mobile de 50 mm sur support en titane. Leur
saladier est en aluminium moulé sous pression
tandis que leur puissant moteur à aimant ferrite
intègre une bague d’aluminium dans son entrefer
uuu
Notre avis : M&K Sound S150
Construction
Performances
Notre avis : M&K Sound X12
Construction
Performances
Design - finition
Qualité du son
Design - finition
Qualité du son
Spécifications
M&K Sound S150 mkII
•Voie frontale, 2 voies en charge close
•2 boomers de 13,5 cm
•3 tweeters de 2,5 cm
•THX Ultra 2
• Réponse en fréquence : 77 Hz à 20 kHz
• Sensibilité : 91 dB
•Dimensions : 276 x 318 x 318 mm
•Poids : 9,8 kg l’unité
•Prix : 1600 € l’unité
M&K Sound S150T mkII
•Voie d’effet tripôle en charge close
•boomer de 13,5 cm
•tweeter de 2,5 cm
•2 large-bande de 8,9 cm
•THX Ultra 2
•Réponse en fréquence : 80 Hz à 20 kHz
•Sensibilité : 85 dB
•Dimensions : 270 x 200 x 170 mm
•Poids : 4,6 kg l’unité
•Prix : 1100 € l’unité
M&K Sound X12
•Caisson de grave actif
•Puissance 400 watts RMS
•2 woofers de 30 cm en configuration push-pull
•Réponse en fréquence à ±3 dB : 20 à 200 Hz
•Dimensions : 440 x 660 x 460 mm
•Poids : 36 kg
•Prix : 3500 € l’unité
104 ON mag - Home Cinéma 2019
afin d’éviter les fluctuations de flux magnétique.
Du fait de la disposition en push-pull, un des
woofers est visible en façade du caisson M&K Sound
X12 tandis que l’on aperçoit seulement le moteur
du second par l’ouverture de l’évent en bas de la
façade.
L’électronique qui alimente l’ensemble intègre un
amplificateur en classe D qui fournit 400 watts en
régime continu et 600 watts en crête. Elle possède
des entrées et sorties sur prises RCA et XLR. Ses
réglages permettent de jouer sur la phase en
continu de 0 à 180°, sur le niveau et la fréquence de
coupure de 50 à 125 Hz.
L’ébénisterie qui accueille tout ce petit monde est
réalisée en panneaux de MDF de haute densité de
22 mm d’épaisseur.
Des enceintes THX Ultra 2 de haute
neutralité et un caisson de grave qui fait des
ravages
Nos essais de l’ensemble M&K Sound ont été
réalisés à partir d’un ampli Arcam AVR850 avec
système de calibrage Dirac Live. La première
impression à l’écoute est celle d’une très grande
propreté et neutralité du message sonore. La
restitution est réellement de très haute définition.
Le placement, le volume et les mouvements dans
l’espace multicanal tridimensionnel de chaque
élément sonore sont extrêmement précis. La
transition entre le caisson de grave X12 et les voies
d’effet est extrêmement bien réalisée et, pour dire
plus, totalement imperceptible.
On peut pousser le volume sonore à des niveaux
extrêmement élevés, le message reste toujours ultra
propre et parfaitement en place. On comprend les
commentaires que font les professionnels du son
au cinéma à propos des enceintes M&K Sound.
Beaucoup indiquent qu’il est particulièrement
agréable de travailler avec elles, car elles sont à la
fois très précises et il est possible de les écouter
pendant des heures à niveau soutenu sans ressentir
de fatigue auditive. En effet, la coupure basse
des voies d’effet à 80 Hz, l’utilisation de plusieurs
tweeters en parallèle, la présence d’un caisson de
grave extrêmement costaud (nous y reviendrons)
permettent d’atteindre une très haute puissance
acoustique sans déceler de trace de saturation,
distorsion ou stridence. Les enceintes M&K Sound
apparaissent donc d’une très haute maîtrise et
extrême définition sans pour autant paraître trop
incisives, chirurgicales, criardes ou agressives.
Leur restitution est d’une très grande fluidité. Elle
donne une impression simultanée de transparence,
neutralité et douceur.
Mais l’élément le plus fort de ce système M&K
Sound est sans nul doute son caisson de grave X12.
Celui-ci est pour nous une référence absolue, toutes
catégories de prix confondues. Il concilie puissance
acoustique, impact et profondeur. Souvent on
trouve des subwoofers qui excellent dans la
restitution de nappes de basses profondes, mais qui
manquent de vélocité, ou qui sont plus performants
en termes d’impact, mais moins à l’aise pour tenir
des grondements sourds. Ici, avec le M&K Sound
X12, on n’a pas à choisir, on obtient le meilleur
des deux approches. Sa puissance acoustique, sa
descente dans les très basses fréquences, son punch
physique sont admirables, tout cela sans aucune
lourdeur ou aucun traînage.
Le système M&K Sound composé des enceintes de
la série S150 et du caisson de grave X12 est d’une
conception extrêmement sérieuse et rigoureuse.
Mais ce n’est pas uniquement un ensemble conçu
pour les pros et pour travailler, il est capable de
donner aussi beaucoup de plaisir dans le cadre
d’une installation Home Cinéma domestique haut
de gamme.
•
ON mag c’est aussi...
106
ON mag - Home Cinéma 2019
PARADIGM
Defiance X10
Les caissons de basses se suivent et ne se ressemblent pas forcément.
L’offre actuelle est vraiment très importante, à tel point qu’il en devient
difficile de faire un choix. Les fabricants doivent donc se démarquer.
Paradigm l’a très bien compris avec sa gamme Defiance dont est issu le
modèle X10 de ce test. Ces caissons sont équipés du système de calibrage
audio automatique ARC, le micro est même fourni.
par Alban Amouroux
Avec des haut-parleurs de 20 à 38 cm de diamètre,
six caissons constituent la gamme Defiance. Hormis
le plus petit, ils sont tous pourvus du calibrage
ARC. Les trois modèles les plus accessibles (V8,
V10 et V12) bénéficient d’une puissance comprise
entre 75 et 120 Watts. Les trois plus costauds
(X10, X12 et X15) affichent de 300 à 900 Watts. Le
type de haut-parleur utilisé est différent. Dans les
deux cas, la suspension est inversée. Mais dans
celui des modèles X, elle est renforcée pour des
débattements plus importants, une meilleure
descente en fréquence et plus de niveau en sortie.
Dans tous les cas, la puissance est obtenue à partir
d’un module en classe D. Paradigm a également
ajouté une fonction commune : la liaison sans
fil. Via un boîtier (disponible en option) à insérer
dans le caisson, celui-ci peut ainsi se connecter à
l’amplificateur home cinéma très facilement grâce
au second boîtier récepteur à relier à la sortie
RCA. C’est avec cette fonction et le calibrage
automatique que les caissons Defiance peuvent
défier la concurrence.
Une présentation passe-partout
Paradigm n’a pas passé trop de temps à définir un
design original pour son caisson Defiance X10. C’est
une simple caisse cubique à la finition type placage
vinylique. Pas de formes alambiquées, de bois
véritable ou de peinture laquée. Cela le rend moins
fragile. Une simple grille en tissu vient cacher le
haut-parleur en façade. Celui-ci est constitué d’une
membrane en polypropylène chargée de carbone.
La large suspension en caoutchouc dénommée
ON mag - Home Cinéma 2019
107
ART Surround présente des plis destinés à sa
rigidification. Elle se voit peu, car en plus d’être
inversée, elle est cachée par le baffle sur lequel est
fixé le haut-parleur par l’intérieur. Les connexions
à l’arrière proposent trois choix : une entrée haut
niveau sur fiches bananes, une entrée mono LFE
et une entrée stéréo. Un commutateur permet de
choisir le mode d’allumage : toujours allumé, selon
le trigger ou sur détection d’un signal audio. Un
seul réglage est disponible via un potentiomètre
de niveau. Pour tout le reste, il faut passer par
l’application.
L’application mobile Paradigm SubControl se
connecte au caisson en Bluetooth. Elle permet
de régler le niveau et de choisir un mode
d’écoute entre film, musique et écoute de nuit.
Elle sert également à activer ou non le calibrage
ARC. Celui-ci s’effectue de deux façons : soit
depuis l’application sur ordinateur, soit avec son
smartphone. Dans les deux cas, il faut relier le
micro ARC à l’un ou l’autre. La procédure effectue
cinq mesures selon des points définis. Elle est
plus complète via l’ordinateur avec la possibilité
d’apporter des modifications. Dans les deux cas,
le résultat obtenu nous offre des basses moins
traînantes et une modification de la phase qui
replace virtuellement le caisson au centre de l’action
afin qu’il ne soit plus localisable.
Une belle articulation du grave pour un
usage mixte film et musique
Le Defiance X10 fait partie des caissons équipés
d’un haut-parleur de 25 cm parmi les plus
encombrants. C’est un choix technique afin d’offrir
le volume de charge nécessaire à un usage en
mode bass-reflex. L’évent placé en dessous du
caisson vient compléter le travail du haut-parleur
en étendant la bande passante vers le bas sans que
cela ne devienne jamais trop brouillon. C’est une
association à notre sens idéale entre le punch et
la reproduction des nappes de fréquences les plus
basses. A contrario du haut-parleur placé tête en
bas qui excelle dans les nappes de son mais qui fait
trembler le sol. Sur le papier, le X10 est limité à 29
Hz, soit les performances d’une enceinte colonne
HiFi de bonne taille. Mais il faut considérer la façon
de reproduire ces fréquences. Le Defiance X10
s’acquitte de cette tâche avec brio, avec une belle
articulation des notes. L’attaque est franche aussi
bien sur la batterie en écoute musicale que sur
les explosions de toutes sortes en home cinéma.
La dynamique est parfaitement maîtrisée, tout
est toujours bien en place, quel que soit le niveau
sonore. Les écoutes à fort volume ne semblent pas
lui poser problème. Il y a une réelle profondeur
dans les fins de notes que l’on ne rencontre
pas si souvent avec les subwoofers. Si bien que
subjectivement, le X10 nous semble descendre
plus bas que ce qu’il annonce. Grâce à sa méthode
de calibrage interne et à une conception globale
réussie, ce caisson Paradigm répondra à la plupart
des attentes pour la musique comme pour les films
dans des pièces de volume moyen.
•
Spécifications
•Caisson de basses
•Type de caisson : bass-reflex
•Haut-parleur : 1x25 cm
•Puissance : 300 Watts
•Bande passante : 29 – 240 Hz
•Connectivité : 1x RCA LFE, 1x RCA stéréo, haut niveau
sur borniers HP, module sans fil en option
•Fonctionnalités : calibrage automatique via micro
fourni, trigger, détection de signal
•Dimensions : 417 × 381 × 417 mm
•Poids : 19,1 kg
Notre avis
Construction
Home Cinéma
Fonctions
HiFi
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Q ACOUSTICS
3060S
L’anglais Q Acoustics poursuit le développement de ses gammes d’enceintes
adaptées aussi bien à la HiFi qu’au home cinéma. Celles-ci perpétuent un
design caractéristique, aux arêtes inférieures et supérieures arrondies. Le petit
caisson 3060S n’y échappe pas. Il est avant tout destiné à être associé à la
gamme d’enceintes 3000i. On le trouve au sein d’un pack 5.1, mais également
disponible seul. par Alban Amouroux
350 €
La société Q Acoustics existe depuis une douzaine
d’années seulement. Elle insiste bien sur cette
courte ancienneté comme un gage de fraîcheur
dans le monde de l’audio domestique. Ses packs
d’enceintes home cinéma ont très vite rencontré le
succès grâce à un excellent rapport qualité/prix. Les
enceintes qui les composent peuvent également
être acquises par paires pour un usage uniquement
HiFi. Tout comme les quatre caissons différents
inclus dans les packs se retrouvent disponibles à
l’unité.
Le Q Acoustics 3060S est disponible dans
quatre couleurs différentes
Le Q Acoustics 3060S est un caisson pour lequel le
design compte autant que la fonction. Il bénéficie
d’un coffret en bois au format original. Il est plus
large que profond. Cela le destine à être positionné
aisément le long d’un mur. Son woofer est placé sur
le côté que l’on installera face à soi. Il est protégé
par un tissu tendu qui n’est pas destiné à être retiré.
Ce woofer mesure 20 cm de diamètre. Il est
emmené par 150 Watts de puissance en classe
D. Le caisson affiche une bande passante de 35 à
250 Hz. Sur le papier, ces chiffres ne lui permettent
évidemment pas d’explorer l’infragrave. On ne peut
pas demander la lune à un caisson aussi compact
et proposé à un tarif plus que raisonnable. Il est
néanmoins équipé des réglages de base nécessaires
: le filtrage passe-bas de 35 à 250 Hz, le niveau de
sortie, l’allumage sur détection d’un signal sonore et
un commutateur de phase 0/180°.
ON mag - Home Cinéma 2019 109
En association avec les enceintes de la marque, ou
pour s’adapter à vos goûts et à votre décoration,
le 3060S est disponible dans quatre finitions.
Nous l’avons reçu avec son placage noyer anglais.
Alternativement, Q Acoustics propose ce caisson en
blanc, noir et gris graphite. Le caisson est livré avec
un jeu de quatre pointes à visser dans les pieds en
plastique. Cela permet de désolidariser le caisson
du sol au maximum, afin d’éviter la transmission des
vibrations. L’objectif est d’obtenir naturellement un
grave plus sec.
Le renfort idéal à un home cinéma basé sur
de petites enceintes
Le Q Acoustics 3060S sait se faire entendre quand
cela est nécessaire mais sans jamais trop en faire.
Il ajoute de l’impact sur les explosions et les coups
de feu et tout autre effet percussif. Il n’a peut-être
pas le délié d’autres caissons plus haut de gamme,
mais l’apport en fréquences graves pour de petites
enceintes qui en sont dépourvues est réussi. Il
s’emballe un peu dès que l’on cherche à lui faire
jouer de l’infragrave et sa position dans la pièce
devient alors décelable. Mais si l’on s’en tient à
des niveaux sonores raisonnables, il joue très bien
le jeu sur l’étendue de sa bande passante, tout en
étant parfaitement raccordé au reste des enceintes.
C’est le compagnon idéal de petites enceintes
de bibliothèque ou d’un système d’enceintes
encastrées dans les murs et plafonds.
En conclusion
Il existe des caissons de basses de qualité à des
tarifs très abordables désormais. Ce Q Acoustics
3060S en est la preuve. Il distille un grave propre
et tenu, sans résonnance néfaste venant brouiller
le message. Nous vous conseillons de l’installer
sur ses pointes dans tous les cas. En association
avec de petites enceintes dans une pièce de 15 à
20m2, il sera amplement suffisant en support à de
systèmes home cinéma «raisonnés». Il faut juste ne
pas chercher à le pousser dans ses retranchements.
Ou alors, vous devrez vous résoudre à dépenser
plus pour passer à une gamme supérieure. Enfin,
le 3060S est disponible dans quatre finitions
différentes, un atout pour l’intégrer sans difficulté à
tous les intérieurs.
•
Spécifications
•Type de caisson : clos
•Haut-parleur : 1x 20 cm
•Puissance : 150 watts
•Bande passante : 35-250 Hz
•Entrées : 1x RCA stéréo
•Dimensions (lxhxp) : 480 x 300 x 150 mm
•Poids : 8,5 kg
Notre avis
Construction
Home Cinéma
Équipement
Haute Fidélité