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Le Confiné Libéré 10

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Qui suis-je ?!

Tous ceux parmi vous qui avez eu des

petits frères et sœurs, ou bien des enfants,

ou tout simplement qui avez été en contact

avec des enfants, peut-être avez-vous

remarqué qu’à partir de deux ou trois ans,

le jeune enfant utilise le « je » pour se

distinguer du monde et des autres.

Affirmer ce « je », ce n’est pas se poser en

ennemi face aux autres, c’est uniquement

affirmer sa personnalité et exprimer la

stabilité du moi par rapport au flux du

monde qui nous entoure. Cet enfant qui

s’exprime par son « je », dit au monde que

lui, en tant qu’être humain, est unique.

Notre société n’a pas oublié cette

distinction du moi avec les autres… Au

contraire, nous vivons sans doute l’une des

époques les plus narcissiques de

l’Histoire : le moi se donne sans cesse en

spectacle. Il n’y a qu’à faire un tour rapide

sur les réseaux sociaux pour s’en

convaincre. Mais ce que notre société a

malheureusement oublié, ou plutôt, ce

qu’elle ne cesse de nier, c’est que la

construction du moi repose

fondamentalement sur la sexualité. Ceux

qui affirment qu’être homme ou qu’être

femme est une construction culturelle sont

des menteurs ! Croire cela c’est refuser son

identité, c’est nier qui l’on est réellement,

c’est mettre de l’artifice dans ce qu’il y a

de plus naturel. Choisir son genre, c’est se

donner un genre au fond. Se donner un

genre : cette expression explique en ellemême

l’absence totale de naturel ! Semer

le doute sur cette question est grave dans la

mesure où elle attaque ce qu’il y a de plus

intime à l’être humain. C’est ce doute qui

explique la féminisation des hommes et la

masculinisation des femmes… Cette

idéologie, au nom de l’égalité hommefemme,

veut supprimer toutes les

différences, alors qu’elles constituent notre

humanité ! Ce n’est pas une inégalité qui

se trouve entre l’homme et la femme, c’est

une altérité.

Certains rôles assignés aux hommes et aux

femmes sont arbitraires et évoluent d’une

culture à l’autre. Mais il existe bien des

traits propres à l’homme et d’autres

propres à la femme. Faut-il citer l’exemple

de la grossesse pour comprendre que le

rôle de la mère est différent de celui du

père ? La sexualité cependant ne se limite

pas aux fonctions biologiques de l’homme

et de la femme. La sexualité rejaillit sur

l’ensemble des relations que nous avons

avec les autres, sur nos émotions, sur

nos centres d’intérêt. Elle a donc un sens

bien plus large que celui qu’on lui attribue

habituellement car elle intervient dans tous

les aspects de la personne : en ce sens elle

est le fondement du moi.

C’est pour cela qu’il est essentiel de ne pas

oublier que nous naissons homme ou

femme et que nous ne le choisissons pas.

C’est une des choses que la nature nous

impose et sur lesquelles nous n’avons pas

de prise. Il est peut-être navrant pour

certains d’apprendre qu’on ne choisit pas

son sexe, mais c’est la simple réalité de

notre humanité.

Même si ces quelques mots ne vous auront

probablement pas appris si vous êtes un

homme ou une femme, puisque cela est

évident, ils tenaient à affirmer que la

sexualité est le fondement du moi et

qu’on ne doit pas semer quelque doute que

ce soit sur cette question. Nous n’avons

pas un genre, mais un sexe ! Cécile H.

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