Le Paddock - Vendredi 10 décembre 2021
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<strong>Paddock</strong><br />
Quotidien officiel du Concours Hippique International de Genève<br />
présente le<br />
<strong>Vendredi</strong> <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong><br />
Avec son agile Creedance, Kent Farrington s’envole vers une 5 e victoire dans le Trophée de Genève.<br />
Une édition très particulière<br />
••• <strong>Le</strong> mot de...<br />
<strong>Le</strong> Concours Hippique de Genève fête sa 60 e édition,<br />
en 95 ans d’existence. Cet anniversaire est très<br />
spécial pour la Tribune de Genève, partenaire de cette<br />
manifestation de réputation internationale depuis plus<br />
de 20 ans. Pour une collaboration entre une manifestation<br />
sportive et un média, une telle longévité reste très<br />
rare. Elle montre l’attachement de notre média et de<br />
nos lectrices et lecteurs à ce concours prestigieux.<br />
L’hippisme attire toujours un public fervent. En ces temps<br />
de lutte contre les discriminations et les inégalités, ce<br />
sport basé sur l’habileté et l’élégance bien plus que sur<br />
la force présente un caractère unique dans le monde<br />
de la compétition: hommes et femmes participent à la<br />
même épreuve et s’affrontent à armes égales.<br />
Si le genre ne constitue pas un critère discriminant,<br />
l’âge ne l’est pas davantage, puisque des cavalières<br />
ou cavaliers, de moins de 18 ans à plus de 60 ans,<br />
peuvent concourir. Seul compte le lien entre le cavalier<br />
et sa monture, une alchimie très particulière sans lien<br />
avec l’âge.<br />
Pour revenir à cette 60 e édition, la Tribune de Genève<br />
a le plaisir de présenter le Cross Indoor, avec les<br />
meilleurs cavaliers de la discipline, dont l’Allemand<br />
Michael Jung. <strong>Le</strong> vainqueur de l’édition 2019,<br />
l’Irlandais Cathal Daniels, viendra défendre son titre.<br />
Autre nouveauté cette année: la «Tribune» vous<br />
reçoit désormais dans «son» bar pour déguster des<br />
rafraîchissements et des cocktails au coin de la grande<br />
piste. Votre journal peut ainsi recevoir ses clients et<br />
amis, ainsi que le grand public, dans une ambiance<br />
conviviale.<br />
Dans un contexte sanitaire de plus en plus inquiétant,<br />
et au moment où des manifestations sportives ou<br />
culturelles doivent renoncer les unes après les autres,<br />
nous sommes particulièrement fiers d’être associés<br />
une nouvelle fois au CHI de Genève et nous réjouissons<br />
de vous accueillir à notre bar.<br />
Frédéric Julliard<br />
Rédacteur en chef Tribune de Genève<br />
www.chi-geneve.ch<br />
#chigeneve
2 Actualité<br />
Trophée de Genève <br />
Où s’arrêteront-ils ?<br />
L’Américain Kent Farrington est définitivement<br />
ici chez lui. Ce jeudi soir, il a remporté son 5 e (!)<br />
Trophée de Genève, le 3 e avec son petit mais<br />
supersonique Creedance.<br />
Décidément… En bouclant son parcours initial sans<br />
faute, Kent Farrington préparait déjà le terrain pour<br />
établir un record absolu de victoires dans le Trophée<br />
de Genève. Il se murmurait déjà dans les coulisses<br />
qu’il était l’ultra-favori de ce barrage à treize, pourtant<br />
relevé, avec notamment la présence de cinq des<br />
cavaliers qui participeront à la finale du Top <strong>10</strong> Rolex<br />
IJRC ce soir. Sixième à s’élancer lors du barrage, il<br />
ne laissait presque aucune chance au suspense: une<br />
première ligne au triple galop, des virages serrés et<br />
une impression que Creedance ne touche plus terre.<br />
«J’entraîne beaucoup ce rythme très soutenu à la<br />
maison, explique le souriant Américain. Creedance est<br />
petit, c’est donc plus facile pour lui de sauter lorsqu’il<br />
se porte bien vers l’avant. Et cela me permet aussi de<br />
prendre des virages très courts !»<br />
<strong>Le</strong>s numéros 1 et 2 mondiaux,<br />
respectivement Peder Fredricson<br />
(ndlr. son portrait est à retrouver en<br />
page 5), en selle sur H&M Christian<br />
K, et Daniel Deusser, ont bien tout<br />
tenté pour rallier l’arrivée plus vite<br />
que leur adversaire désigné du<br />
jour. Il s’en est fallu de peu pour<br />
tous deux, perdant peut-être un peu de temps dans le<br />
dernier virage en épingle à cheveux, avant la dernière<br />
longue galopade. Cela suffit au moins à l’Allemand,<br />
toujours très rapide avec son fidèle étalon Scuderia<br />
1918 Tobago Z, pour souffler un peu jusqu’à dimanche,<br />
puisqu’il décroche ainsi son ticket pour le Rolex Grand<br />
Prix, tout comme Kent Farrington.<br />
A noter l’excellente 4 e place de Martin Fuchs et son<br />
fabuleux Conner Jei, puis les remarquables 8 e et 9 e<br />
places des Romands Bryan Balsiger et Edouard Schmitz<br />
qui levaient l’un et l’autre le poing en signe de victoire<br />
à l’issue même de la première manche, sachant que<br />
leur sans-faute était synonyme de qualification pour<br />
le GP tant attendu.<br />
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PADDOCK | vendredi <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>
Actualité 3<br />
Découverte <br />
Une première à 62 ans<br />
Multi-médaillé en concours complet aux Jeux Olympiques,<br />
l’Australien Andrew Hoy nous fait l’honneur de sa présence pour<br />
la première fois au CHI de Genève.<br />
Il y en a qu’on ne devrait même plus présenter tant<br />
leur palmarès est impressionnant. C’est le cas pour<br />
Andrew Hoy, ce cavalier australien basé depuis bientôt<br />
30 ans dans le comté de Rutland, en Angleterre. À 62<br />
ans, cette star du complet fait ses débuts sur la piste<br />
de Palexpo. «Ce sera une première en indoor pour<br />
Creevagh et moi-même ! Je me réjouis beaucoup de<br />
cette nouvelle expérience, cela fait quelques années<br />
maintenant que je rêve de venir vous rendre visite. Ce<br />
ne sera pas évident, ma jument a un fort caractère, je<br />
ne sais pas comment elle va réagir (rires)», raconte-t-il.<br />
Innover, découvrir une nouvelle facette de son sport<br />
à 62 ans, c’est plutôt rare ! On penserait presque<br />
qu’Andrew Hoy a fait le tour de la question. Il faut<br />
dire que l’Australien a participé à ses premiers<br />
championnats du monde alors qu’il était âgé<br />
seulement de 19 ans et que, cette année, il prenait<br />
part à ses huitièmes Jeux Olympiques, décrochant par<br />
la même occasion sa deuxième médaille individuelle<br />
(en bronze à Tokyo), 21 ans après celle d’argent<br />
obtenue à Sydney… La place manquerait ici<br />
pour dresser la liste de tous les exploits de<br />
l’athlète australien.<br />
De nouveaux défis à relever<br />
Et comme ce palmarès ne lui suffisait pas, le<br />
complétiste se voit bien encore faire partie<br />
de l’équipe pour les JO de Paris 2024. Ce<br />
qui paraît un peu fou, c’est la passion avec<br />
laquelle Andrew parle encore de son sport<br />
après tant d’années, cette motivation qui le<br />
pousse à devenir toujours un peu meilleur.<br />
«Pour moi, chaque cheval est un nouveau<br />
défi à relever. Il y a toujours matière à<br />
s’améliorer, et je suis constamment en quête<br />
du mieux. J’en apprends tous les jours, parce<br />
que la relation avec un cheval, c’est comme<br />
un partenariat: on grandit et on se développe<br />
ensemble.» Cet amour et ce respect qu’il<br />
ai16382613855_<strong>Paddock</strong>_182x58.pdf 1 30.11.<strong>2021</strong> 09:36:26<br />
voue à ses compagnons de compétition, ce sont des<br />
valeurs importantes aux yeux de l’Australien. «Je<br />
dis toujours que mes chevaux ne savent pas ce que<br />
j’ai fait précédemment dans ma vie (rires) ! C’est<br />
donc une découverte mutuelle à chaque rencontre,<br />
c’est important de leur donner tout le respect qu’ils<br />
méritent, pour ce qu’ils m’offrent.» C’est notamment<br />
le cas pour Vassily de Lassos, son cheval olympique,<br />
avec qui Andrew a développé une belle complicité.<br />
C’est d’ailleurs avec ce dernier que l’Australien<br />
espère se qualifier pour ses neuvièmes Olympiades.<br />
En attendant, Andrew compte bien profiter de ses<br />
premières foulées sur la piste de Palexpo et continuer<br />
d’être inspiré par ceux qui l’entourent, notamment les<br />
cavaliers de saut qu’il admire beaucoup. D’ailleurs,<br />
il vient de croiser Rodrigo Pessoa: «son père, que<br />
j’appelle «The King», entraîne l’équipe australienne<br />
de complet pour le saut. C’est un privilège de pouvoir<br />
travailler avec un tel homme de cheval, il est d’une<br />
sagesse impressionnante.»<br />
Aurore Favre<br />
Au programme<br />
08h45<br />
12h30<br />
14h30<br />
18h30<br />
21h15<br />
Prix Credit Suisse<br />
Épreuve nationale R/N 125 –<br />
Jockey Club<br />
Barème A au chronomètre<br />
Coupe Land Rover<br />
Barème A au chronomètre<br />
(hauteur environ 145 cm)<br />
Cross Indoor<br />
Jugé au temps idéal<br />
Saut National<br />
Saut CSI U25<br />
Prix des Communes<br />
Genevoises<br />
Barème A au chronomètre<br />
(hauteur environ 150 cm)<br />
20 e finale du Top <strong>10</strong><br />
Rolex IJRC<br />
Épreuve réservée aux <strong>10</strong><br />
meilleurs cavaliers du<br />
classement mondial<br />
Saut CSI 5*<br />
Cross<br />
Épreuve en deux manches jugées au<br />
barème A au chronomètre (165 cm)<br />
Saut CSI 5*<br />
C<br />
M<br />
J<br />
CM<br />
CHI de Genève<br />
Tribune de Genève,<br />
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CMJ<br />
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PADDOCK | <strong>Vendredi</strong> <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>
4 Bénévoles<br />
Luxe, calme et volupté<br />
Dans l’atmosphère feutrée du Rider’s Corner, des acteurs de<br />
l’ombre s’activent en toute discrétion pour offrir aux cavaliers<br />
une parenthèse de sérénité au cœur du concours.<br />
Nous sommes en fin d’après-midi. La plupart des<br />
tables du Rider’s Corner sont encore vides, et il y règne<br />
un silence troublé seulement par quelques tintements<br />
de verres. «Ça ne va pas durer, dès l’heure du repas et<br />
de l’épreuve de ce soir, ça va devenir plus agité dans le<br />
coin !» Venue de Cernier, Nathalie Dubois sait bien de<br />
quoi elle parle, elle qui fait partie des petites mains du<br />
Rider’s Corner depuis «au moins» cinq éditions. «Sur le<br />
formulaire d’inscription, j’avais choisi ce dicastère un<br />
peu au hasard, avoue-t-elle. Mais je ne regrette pas<br />
cette décision, on est une super équipe, et le travail<br />
est varié.»<br />
Ce dernier est à la fois simple et d’une grande finesse:<br />
comme des ombres, les bénévoles se faufilent entre<br />
les tables de la salle, mais aussi de la «terrasse», cette<br />
grande tribune nichée sous l’écran géant, pour assurer<br />
que tout soit toujours présentable: débarrasser les<br />
couverts oubliés, changer les nappes, remettre les<br />
chaises en place, mille tâches à assumer du matin<br />
aux dernières heures de la soirée. «On se répartit la<br />
journée en plusieurs tranches horaires, sachant que<br />
les plus intenses sont les heures des repas.»<br />
Comme son nom l’indique, le Rider’s Corner n’est<br />
accessible qu’aux cavaliers et à leur entourage. «Ils<br />
viennent avec leurs propriétaires, leur famille, leurs<br />
entraîneurs, note la Neuchâteloise. C’est fascinant<br />
de croiser ces stars de tout près, mais nous avons la<br />
stricte consigne de les laisser tranquille ! Pas question<br />
de les harceler pour obtenir un autographe, cet espace<br />
est le leur.» Ce qui n’empêche pas certains cavaliers<br />
d’échanger quelques mots avec des bénévoles qu’ils<br />
côtoient année après année. «Roger-Yves Bost,<br />
par exemple, souffle Nathalie Dubois. Mais je me<br />
souviens aussi d’un propriétaire néerlandais qui m’a<br />
raconté l’histoire de ses chevaux, c’était très sympa.»<br />
<strong>Le</strong> CHIG de Marie Sapin <br />
PADDOCK | vendredi <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>
Portrait 5<br />
La nonchalance de<br />
l’excellence suédoise<br />
Triple médaillé cette année dans deux grands championnats<br />
– de l’or par équipe et de l’argent en individuel aux JO, puis le<br />
bronze individuel aux Européens –, Peder Fredricson a, depuis<br />
septembre, atteint son rêve: devenir numéro 1 mondial. Et il<br />
semble intouchable.<br />
<strong>Le</strong>s dix meilleurs cavaliers du monde viennent de<br />
terminer la réunion et diverses séances photos du<br />
Top <strong>10</strong> Rolex IJRC dans le lounge VIP, quand Peder<br />
Fredricson accepte gracieusement de s’asseoir avec<br />
nous pour évoquer son parcours. <strong>Le</strong> Scandinave a<br />
voulu prendre un peu de distance avec la presse ces<br />
derniers mois, emporté dans un véritable tourbillon<br />
médiatique après le triomphe de l’équipe suédoise<br />
aux Jeux Olympiques de Tokyo. C’est donc une chance<br />
de l’avoir en tête à tête quelques minutes afin de<br />
percer un peu le mystère de ce succès fulgurant. À<br />
bientôt 50 ans – il les fêtera le 30 janvier prochain<br />
–, Peder Fredricson est aujourd’hui au sommet de<br />
son art. C’est étrange, il en paraît presque désabusé.<br />
Une nonchalance due à l’excellence ? Ce ne serait<br />
pas la première fois qu’un génie semble un peu<br />
inatteignable. Serait-il las de ne plus ressentir le<br />
frisson du défi ? Peut-être est-ce seulement dû au<br />
caractère réservé des Nordiques. Toujours est-il que<br />
le champion olympique n’a aujourd’hui pas vraiment<br />
d’objectifs dans sa carrière. «Je chassais cette place<br />
de numéro 1 mondial depuis longtemps, maintenant<br />
que je l’ai atteinte, cela m’est égal de redescendre<br />
au classement la semaine prochaine. Je prends<br />
cependant toujours autant de plaisir à concourir.» Ce<br />
flegme est peut-être aussi dû à ses chevaux de tête<br />
qui vieillissent. Un nouveau chapitre s’écrira bientôt,<br />
avec de jeunes montures encore en formation. «Je ne<br />
cherche pas à remplacer mes cracks, mais à les former.<br />
Je préfère évoluer avec mes chevaux, apprendre à les<br />
connaître et trouver une vraie complicité.»<br />
Observer et apprendre<br />
C’est d’ailleurs cette partie de son métier qu’il<br />
affectionne particulièrement. Ce moment où se produit<br />
un déclic entre sa monture et lui. «Chaque cheval<br />
parle un langage différent, il faut en apprivoiser les<br />
subtilités. Jour après jour, c’est comme apprendre<br />
de nouveaux mots. Il faut du temps pour tout à fait<br />
maîtriser cette communication propre à l’animal.» En<br />
fait, c’est ça, la motivation du Suédois: la recherche<br />
constante de l’excellence. Il s’inspire de tout ce qui<br />
l’entoure, il n’a d’ailleurs pas d’idole à proprement<br />
parler, «il suffit de regarder autour de moi, rien qu’à<br />
Genève, c’est la crème de la crème des cavaliers. Alors<br />
j’observe et j’apprends.»<br />
La Suède et la passion des chevaux<br />
Par équipe, après l’or aux JO et la 4 e place<br />
lors des Européens à Riesenbeck, la Suède<br />
est définitivement favorite partout où elle va<br />
depuis quelques années. L’équipe est soudée,<br />
pleine de talent, et a en son sein certains des<br />
meilleurs chevaux du monde. «Nous aurions<br />
été déçus avec un autre métal que l’or aux JO.<br />
Nous savions que nous avions des cavaliers<br />
d’expérience et que si les chevaux étaient en<br />
forme, nous serions presque imbattables. Nous<br />
avions toutes les cartes en main.» En Suède, ces<br />
cavaliers rentrés avec l’or autour du cou sont de<br />
vraies superstars. Invités dans des talkshows,<br />
parfois arrêtés dans la rue pour un autographe.<br />
Des Roger Federer de l’équitation suédoise ?<br />
«Il est vrai que c’est spécial, mais c’est un vrai<br />
pays de cheval. Il y a non seulement beaucoup<br />
de chevaux, mais aussi d’écoles d’équitation,<br />
très abordables même pour les plus petits<br />
revenus. Après la Seconde Guerre mondiale,<br />
l’armée n’avait plus besoin des équidés, et<br />
plutôt que de les abattre, il a été décidé de les<br />
céder gratuitement aux écoles d’équitation,<br />
à condition de pouvoir les réquisitionner à<br />
nouveau si la guerre repartait. Ce qui n’a fort<br />
heureusement pas été le cas. Je pense que<br />
c’est ce qui explique aussi historiquement cet<br />
engouement pour le sport.»<br />
Hors sujet<br />
Votre livre de chevet ?<br />
Twist, de Klas Östergren, c’est l’un de mes<br />
voisins !<br />
Votre série préférée ?<br />
C’est une comédie suédoise que nous adorons<br />
regarder en famille.<br />
Votre boisson favorite ?<br />
Un dry martini.<br />
Votre idée du bonheur ?<br />
Me sentir motivé, stimulé.<br />
Ce que vous détestez par-dessus tout ?<br />
<strong>Le</strong>s gens qui ne disent pas la vérité.<br />
Votre juron favori ?<br />
«Fuck off!» (rires)<br />
Aurore Favre<br />
PADDOCK | <strong>Vendredi</strong> <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>
P R E M I E R M E N S U E L H I P P I Q U E D E S U I S S E R O M A N D E<br />
6 En marge<br />
Présenté par<br />
<br />
Coulisses <br />
Sponsor Principal<br />
<br />
Sponsors Officiels<br />
<br />
Sponsors<br />
Partenaires Officiels<br />
<br />
<br />
<strong>Le</strong>s longues<br />
journées d’un<br />
vétérinaire<br />
Partenaires Institutionnels<br />
Host Broadcaster <br />
Sponsors Médias <br />
Fournisseurs Officiels <br />
<br />
Pour certains, un concours hippique commence en douceur. Pas pour Marco Hermann:<br />
vétérinaire délégué par la Fédération Équestre Internationale, il était sur le pied de<br />
guerre dès mardi déjà. «On effectue un examen sanitaire de chaque cheval à sa<br />
sortie du camion, explique-t-il. Puis il y a la visite vétérinaire, qui permet d’évaluer<br />
son aptitude à prendre part au concours. Ensuite, il y a la gestion des passeports,<br />
la paperasse…» Avant de souffler ? Pas vraiment: quand on en a terminé avec les<br />
chevaux de saut débarquent ceux du cross et de l’attelage. Heureusement, Marco<br />
Hermann n’est pas seul. L’équipe compte six vétérinaires, dont trois à plein temps.<br />
Outre les contrôles et le traitement des pathologies ou des accidents qui pourraient<br />
survenir, l’Argovien est également qualifié pour réaliser des contrôles rapides en cas<br />
de suspicion de dopage.<br />
Autant dire que le CHI de Genève n’est pas synonyme de vacances. «Ce poste<br />
comporte d’importantes responsabilités, concède-t-il. Mais j’y suis habitué.»<br />
L’homme est modeste: longtemps aux commandes de la réputée clinique vétérinaire<br />
de Niederlenz, il est souvent dans les écuries des meilleurs cavaliers suisses, dont il<br />
suit les cracks. «Je suis vétérinaire par vocation, note celui qui a lui-même monté en<br />
saut d’obstacles. Il faut être un vrai fou de chevaux pour faire ce métier !» La gestion<br />
de sa clinique ne l’a jamais empêché d’officier pour des concours internationaux, à<br />
l’instar de ceux de Saint-Gall ou de Zurich, où il a été vétérinaire officiel durant plus<br />
de 30 ans, mais aussi en Italie ou au Danemark. C’est là, d’ailleurs, qu’il travaillera<br />
durant les prochains Jeux Équestres Mondiaux. Mais en attendant, Marco Hermann<br />
est à Genève, de l’aube au milieu de la nuit.<br />
Voici Evangéline<br />
Ingénieur sur le chantier<br />
du nouvel accélérateur de<br />
particules au CERN en 2045.<br />
Une education pour la vie.<br />
L’Institut International de Lancy<br />
accueille les élèves de 3 à 19<br />
ans au sein de ses programmes<br />
français, anglais et bilingue.<br />
Rendez-vous sur iil.ch<br />
PADDOCK | vendredi <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>
En marge 7<br />
Cheval Star <br />
<strong>Le</strong>vis de Muze, atout de<br />
charme et de choc<br />
Principal atout de la Grecque Ioli Mytilineou, le beau bai de <strong>10</strong> ans<br />
est aussi performant en parcours qu’il est boute-en-train au box.<br />
Sa cavalière ne tarit pas d’éloges au sujet de son étalon.<br />
échos <br />
Il y a des chevaux qui font tourner les têtes, et celui-ci en<br />
est un. 1 mètre 64 de muscles sous une robe bai foncé<br />
pommelée comme un ciel d’orage et une solide encolure<br />
que termine une tête aux traits finement ciselés, <strong>Le</strong>vis<br />
de Muze pourrait être un chef d’œuvre sculpté dans une<br />
pièce de noyer sauvage. C’est du moins ce que l’on se<br />
dit avant de le voir sauter. Frappant le sol d’un galop<br />
métronomique, l’entier de <strong>10</strong> ans survole les obstacles<br />
avec une assurance telle qu’il donne l’impression que<br />
les barres ne tomberont jamais.<br />
C’est sur la piste en herbe des Européens de<br />
Riesenbeck, l’été dernier, que <strong>Le</strong>vis de Muze a fait forte<br />
impression. Sous la selle de la jeune Grecque, que le<br />
grand public découvre tout juste, il reste parmi les<br />
favoris jusqu’à la dernière manche. «On a senti l’odeur<br />
des médailles, avant qu’elles ne nous échappent», sourit<br />
Ioli Mytilineou, pas amère pour un sou.<br />
Admiration totale<br />
La première fois qu’elle aperçoit celui que l’on surnomme<br />
«Porky», c’est à Vejer de la Frontera, il y a trois<br />
ans. Intriguée par le fait qu’il ressemble à un autre<br />
de ses chevaux, elle le suit lorsqu’il entre en piste. Et<br />
c’est le coup de foudre. <strong>Le</strong>vis de Muze a beau avoir peu<br />
d’internationaux derrière lui – il commence sa carrière<br />
sportive à six ans –, ce fils de Elvis Ter Putte et petit-fils<br />
de Tinka’s Boy, né chez Joris De Brabander, tape dans<br />
l’œil de la jeune cavalière dont il rejoint les écuries<br />
belges. Une histoire comme on en voit peu démarre:<br />
les places d’honneur s’enchaînent, et l’entier propulse<br />
la jeune Grecque sur le devant de la scène hippique. «Il<br />
a tout pour lui, assure Ioli Mytilineou. Il n’est pas trop<br />
grand, a un rythme parfait… Franchement, si on me<br />
donnait le choix, je ne changerais rien chez lui.»<br />
Même son de cloche chez Daniel Dal Olio, le groom de<br />
<strong>Le</strong>vis de Muze: «Il est incroyablement intelligent, ditil.<br />
Il sait quand les choses sérieuses commencent: il<br />
fait le clown en permanence, mais quand j’arrive avec<br />
le matériel de concours, il reste soudain parfaitement<br />
calme.» Monter un cheval aussi hors du commun n’est<br />
pas sans mettre un peu de pression sur les épaules<br />
de sa cavalière. «J’ai une confiance absolue en lui,<br />
ce qui me force à être irréprochable, concède-t-elle.<br />
En même temps, ce niveau est encore tout nouveau,<br />
aussi bien pour lui que pour moi. Nous avons encore<br />
tant à apprendre.» En attendant de voir ce que la piste<br />
de Palexpo leur réserve, gageons que l’on verra longtemps<br />
ce couple sur les plus belles places du monde.<br />
«<strong>Le</strong>vis est le meilleur cheval que j’aie jamais monté, et<br />
le restera probablement toujours. Il a changé ma vie.»<br />
Clément Grandjean<br />
De bonnes idées<br />
pour vos cadeaux<br />
de Noël<br />
En manque d’inspiration à l’heure de faire vos<br />
emplettes de Noël? La boutique officielle du CHI<br />
de Genève est là pour vous aider ! Des tasses aux<br />
couleurs du CHIG pour vos délicieux chocolats<br />
chauds au coin du feu, vestes ou sweats à capuche<br />
pour vous emmitoufler en cette période de grand<br />
froid ainsi que divers casquettes, parapluies, sacs<br />
à dos de grooms ou encore ceintures. Bref, de<br />
quoi combler tous vos besoins ! Ce vaste choix ne<br />
manquera pas de satisfaire tous les fans du CHIG<br />
désireux de repartir avec un souvenir de cette<br />
60 e édition. N’hésitez donc plus et rendez visite<br />
au stand N°11 (cf. plan du programme officiel), à<br />
l’entrée du concours.<br />
Impressum<br />
Quotidien officiel du Concours Hippique<br />
International de Genève<br />
communication chiG: Patrick Favre<br />
rédaction: Aurore Favre, Clément Grandjean<br />
photographie: Joseph Carlucci, Pierre<br />
Costabadie, Raphaël Dufour, Clément Grandjean<br />
mise en page: Emilie Lacroix (PIM Sportsguide SA)<br />
impression: Atar Roto Presse SA - 1214 Vernier<br />
L’esprit d’entreprendre<br />
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La qualité d’une vente repose sur la rencontre d’un objet idéal<br />
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PADDOCK | <strong>Vendredi</strong> <strong>10</strong> <strong>décembre</strong> <strong>2021</strong>