La 21ème Corrida de Toulouse

Tout sur cette
21ème édition !
Un vendredi soir en violet dans la ville rose !
www.runningmag.fr
Mensuel N°HS Juillet 2022 — 2 €
Le journal des courses, raids, trails et triathlons de votre région
La 21ème Corrida de Toulouse :
En violet !!

Le sommaire
EDITO
Le violet a envahi la ville ! La Corrida de Toulouse est de retour !
Il a fait beau comme d’hab. Ce qui l’est moins, et c’est tant mieux, c’est qu’il n’a pas
fait chaud ... Les Coureurs ont bien évidemment apprécié. «L’Eau Neuve» de l’Ariège a
coulé à flot et le ravito 100%bio «Terre Azur», à l’arrivée, pris d’assaut par 4200 coureurs
affamés, après avoir rallongé leurs parcours de 800m.
Et oui, il était dit que cette édition de reprise serait aussi celle de l’innovation. Une
«innovation» qui nous a conduit à commettre une erreur d’aiguillage dès le 3ème km. Une
première en 21 éditions. Les coureurs de tête, nos athlètes «élite» en ont malheureusement
été victimes au premier chef. Ils ont réagi avec classe dès la ligne d’arrivée franchie
et depuis par messages sur nos pages. Cela les honore et cela nous va droit au cœur de
la part de ces grands champions. Comme l’a si bien dit Nicolas Navarro, notamment, je
cite : «L’erreur est humaine et je pense que les premiers lésés sont tous les bénévoles
et toute l’organisation qui préparent l’évènement depuis des mois ...»
Bravo et merci à nos formidables 4200 coureurs qui ont envahi notre centre-ville et
qui par leur engagement ont contribué à aider les enfants dans la peine au travers nos
Associations «Dominique» et «Petit Cœur de Beurre». Vous nous avez régalé.
Merci chers fidèles partenaires et merci et bravo à nos 350 bénévoles.
La fête du Running qui nous avait tant manqué depuis 3 ans fut belle... Très belle
même
Philippe Dürr
Président de l'association "Corrida de Toulouse"
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Inscrivez vous en ligne pour les mois d'août
et septembre sur www.chrono-start.com :
- L'Ikalana, le 15 août
- La Ronde du Cassoulet, le 17 août
- Le Trail de Garonne en fête, le 20 août
- Le Trail de la Mouline, le 27 août
- Le Marathon des Ousailles, le 28 août
- La Course du Fort'Iche, le 3 septembre
- Le Girou Trail, le 3 septembre
- Le Venerque Trail, le 4 septembre
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La course
AUX AVANT-
Une grande fête et
La 21ème édition de la Corrida
ne s’est pas tout à fait déroulée
comme toutes les autres.
Une petite erreur est venue
perturbée le bon déroulement
de la compétition. Mais nous
ne parlons que des champions
en quête de victoires ou de
podiums, car pour toutes les
autres en effet la fête aura été
à la hauteur des attentes de
tous. Avec une température
idéale, ou quasi, après 21h
pour courir dans les rues de la
ville rose.
Au premier passage sur la place
du Capitole. On sait déjà que quelque
chose n'est pas passé comme à
l’habitude. Les coureurs ont juste six
kilomètres à parcourir pour revenir
jusque là et pourtant le chrono file et
personne n’arrive. Un peu plus tard,
certains visages sont tendus en passant
devant les terrasses, certains
même nous crient qu’il y a eu des
erreurs. Ceux qui devaient mener,
logiquement, la course, ne sont pas
aux avant-postes. La course est
ainsi faussée. Juste une petite erreur
d’aiguillage et la suite s’emballe. On
ne saura jamais tout à fait pourquoi.
Vers 21h38 quand les premiers
arrivent sur la ligne. Ils sont une poignée.
Côté à côte et aucun ne veut
franchir l’arrivée. Aucun ne sait qu’il a
vraiment gagné. Alors ils marchent et
expliquent ce qu’il leur est arrivé. De
derrière Grégory Bé, préfère en rire,
et coupe la rubalise aux couleurs du
Crédit Agricole. Il dédramatise immédiatement
la situation. Il sait que ça
peut arriver à n’importe qui, n’importe
où. Lui qui a déjà gagné ici, apparaîtra
en tête du classement, mais cela
aurait pu être n’importe qui. Il n’y a
pas de vainqueur en ce soir de vendredi
premier juillet. Une petite erreur
vers le 3ème kilomètre. Peut-être une
bénévole qui oriente vers le mauvais
endroit. Et puis ensuite impossible de
rectifier le tir. Surtout avec 3400 coureurs
sur le porte-bagage. D’autres
bénévoles voyant les premiers surgir
du moment endroit sont pris au
dépourvu. C’est ainsi. C’était écrit.
Philippe Dürr, le chef d’orchestre
de cette épreuve pourtant si bien
huilée, se fendra d’un beau discours
d’excuses lors de la remise des prix.
Une heure plus tard. Il s’excusera
surtout pour les quelques poignées
de champions, venus comme à l’accoutumée,
en découdre sur le pavé
toulousain. Laissant entendre que
cela ne se reproduira plus et faisant
tout de même monter sur le podium
fictif, tous ceux qui auraient dû, sur
le papier du moins, jouer les premiers
rôles. Certains sont déjà partis,
d’autres ont abandonné lors du
premier passage place du Capitole,
quelques uns même ont bien râlé,
montant dans les tours à chaud dans
le feu de l’action. Mais très vite, tout
le monde s’accordera pour admettre
que tout cela n’est pas si grave. La
Corrida se veut d’abord festive, caritative,
enjouée et jamais le parcours
n’a été qualificatif, ni classant. Depuis
le toujours le chrono ici n’est que
secondaire car on ne sait jamais tout
à fait quel sera la distance. 10 km et
quelques mètres de plus ou de moins.
Au gré des changements de parcours
suite aux travaux ou interdictions en
cours. Ceci, d’ailleurs, explique sûrement
cela.
Malgré tout, les passionnés de
course ont quelques regrets. Sur la
ligne de départ en effet, à 21h précises,
on reconnait quelques noms
et la liste des favoris avec quelques
anciens vainqueurs notamment, a
de quoi donner le tournis. On retrou-

La course
POSTES
une petite erreur...
vait donc Grégory Bé mais aussi son
ancien pote de club, Gaétan Cals et
puis Nicolas Fernandez, recordman
des victoires ici même… Mais il y
aussi un certain Nicolas Navarro. Venu
là incognito et que l’on découvre à
l’échauffement quelques minutes plus
tôt. Descendu de Font Romeu pour un
petit test grandeur nature. Imaginez
tout de même le gars qui a participé
aux derniers Jeux Olympiques et qui a
tapé un record à 2h08’ sur marathon.
Juste énorme de le voir à Toulouse.
Le spectacle aurait été beau. Difficile
de savoir. Vers le 3ème km, tout
était encore indécis. Un petit groupe
en tête et puis c’est tout. On ne saura
jamais.
« Ce n’est pas si grave. Il faut relativiser
» expliquait Nicolas Navarro une
fois franchi la ligne. « Sur le coup,
c’est sûr que ça fait pas plaisir mais
bon, quand j’ai vu que c’était fichu et
que l’on mettrait trop de temps pour
revenir dans la course alors j’ai fini
en footing avec la famille. Et au final,
ce fut une belle occasion de découvrir
Toulouse la nuit en courant. J’ai
su apprécier à ma façon. »
Ainsi tout est résumé. La masse
est dite. Pas de couronne délivrée
en ce soir de juillet mais une grande
fête populaire qui n’a pas pris une
ride. Car la Corrida se veut avant tout
populaire et là ils étaient de nouveau
plus de 4200, en tout, à avoir pu trouver
ce qu’ils étaient venus chercher.
Des rires, de la bonne humeur, de la
joie, du bonheur… et une belle soirée
en plein cœur de Toulouse. Qui se
poursuivra pour beaucoup longtemps
après le dernier arrivé.
Pour autant, si aucun vainqueur
ne sera désigné chez les hommes,
cela ne fut pas tout à fait le cas en
féminines. En effet, après discussions
animées une fois la course finie, les
premières intéressées admettront que
de toute façon, la logique avait été
respectée. Bon kilométrage ou non.
Ainsi Ines Hamoudi sera bien déclarée
vainqueur devant le duo Sophie Duarte-Fathia
Sanchez finissant main dans
la main. Les trois grandes favorites
sont aux premières places. Sûrement
sans l’erreur d’aiguillage, la bagarre
aurait autre et les écarts différents
mais le classement le même. Ainsi
se terminait cette 21ème Corrida de
Toulouse. Avec un petit goût, bien sûr,
d’inachevé au niveau de la compétition.
Mais l’erreur reste humaine…
Sur le 3km, pour être tout à fait
complet, on retiendra que Clara Drapeau,
âgée de seulement onze ans,
sera une magnifique lauréate. L’émotion
qui la gagne sur le podium quand
la marraine de l’épreuve, Madame
Nadia Pellefigue, vice-présidente de
région, lui remet son bouquet, était
poignante. Un moment fort parmi tant
d’autres de cette édition. Assurément.
Paul Kraemer s’impose assez facilement
sur ce même 3 km. Il prendra
d’ailleurs quelques minutes après le
départ de la deuxième course et sera
d’entrée à la bagarre avec les hommes
de tête… avant de….
La 21ème édition a vécu. Et déjà
nos regards se tournent vers 2023 et
une 22ème fournée qui promet, pour
le coup, d’être très encadrée !
Texte : Rémy Jégard
Photos : Chrzistine Robert et Rémy

L'ambiance
AU COEUR DU
Quand la ville rose
Ah que tout passionné de course
à pied qui se respecte me
jette la première pierre. C’est
vrai qu’ils nous avaient manqué
tout de même, ces coureurs
hauts en couleurs, lancés
à vive allure dans les rues de
Toulouse tout acquises à leur
cause ! Deux ans, c’est long.
Deux ans, cela permet aussi
de désirer encore plus. Deux
ans, cela permet de se rendre
compte du manque… Comme
un vendredi soir sur la Terre.
Sur la grande terrasse d’un célèbre
bar toulousain, place Saint-Pierre, la
marée violette défile depuis quelques
minutes déjà. Un petit garçon
demande à ses parents alanguis
devant une pression qui se réchauffe
doucement.
« Mais c’est qui tout ces gens qui
courent Maman, Papa ? »
« Mais voyons, c’est la Corrida de
Toulouse. La plus grande course à
pied du département. Et dire qu’on
aurait dû être au départ. C’est trop
rageant ! »
Ils sont des centaines, des milliers
comme eux à s’improviser spectateurs
d’un soir. Applaudissant à tout
rompre des sportifs qui n’en demandaient
pas tant. Trop heureux ainsi de
faire doucement monter l’ambiance
d’une soirée qui ne fait que débuter. Il
est à peine 21h15. La 21ème Corrida
de Toulouse est partie depuis quelques
minutes. Stéphanie et Vincent,
les parents en question, n’ont pas
réussi à trouver quelqu’un pour faire
garder leur progéniture. Et dire qu’en
2019, ils étaient aussi au départ. Non
pas qu’ils soient hyper passionnés par
la course à pied, mais bien qu’habitant
non loin, pour eux c’est un peu
devenu un rendez-vous incontournable.
« Vous imaginez ? Pouvoir courir
dans des rues que l’on connait par
cœur mais qu’on empreinte jamais
au final tellement on a peur de se
faire accrocher par un vélo, par une
voiture… C’est le paradis. Comme si
le centre ville de Toulouse vous appartenez
durant quelques instants. C’est
pour cela que l’on re-signe chaque
année depuis qu’on habite ici. C’est
une vraie fête. Un vrai rendez-vous
qui marque le début des vacances. »
En tout cas, ce ne sera pas pour
cette année. Mais bien sûr la date de
2023 est déjà notée sur les tablettes.
De toute façon, c’est toujours le premier
vendredi de juillet.
Le peloton de plus de 3400 coureurs
n’en finit pas de défiler. Devant
ça file à vive allure mais très vite
pourtant le rythme diminue et bientôt
c’est une horde de sportifs enthousiastes
qui se présente, mi-trottinant,
mi-marchant, haranguant la foule au
passage. Quelques mots sont échangés
dans cette ambiance survoltée.
« Vous venez d’où ? »
« On est étudiants à Toulouse. On
vient de Bretagne. Nous sommes
une bande potes et on a tous pris les
dossards ensemble. On s’est décidé
au dernier moment. C’est vraiment
trop de pouvoir ainsi courir d’un bar à
l’autre. On reconnait tous nos endroits
préférés. Bon, pour le moment on ne
s’arrête pas trop. Mais après la soirée
va vraiment commencer. C’est un bon
prétexte pour nous pour pouvoir commencer
la soirée bien avant… Après
on se retrouver chez Didier pour la
petite douche et le premier apéro. Et
puis ensuite, on va fêter dignement la
fin des courses. On va en profiter au
maximum. C’est les vacances ! »
Un peu plus loin derrière, c’est une
autre atmosphère. Moins « endiablée»
mais tout aussi « passionnée ».

L'ambiance
PELOTON
retrouve ses coureurs !
Pierre-Alain pousse son petit dernier
dans une poussette spécial sport. De
celles qui passent absolument partout.
Sa grande fille court près de lui.
Sa femme est, semble-t-il, très loin
de devant.
« La Corrida, c’est la course que
l’on ne rate sous aucun prétexte. »
me crie-t-il, essayant de retrouver un
second souffle dans sa course effrénée.
« On s’arrange toujours pour que
tout le monde participe. Nina a fait
le 3km pendant quelques années et
maintenant qu’elle est plus grande,
elle tente le 10km. Je reste avec elle
et on termine ensemble. Clémentine,
ma compagne, s’est un peu plus
entraînée que d’habitude. Elle veut
essayer de battre son meilleur chrono
ici réussi en 2017. C’était 52’. Mais
bon je lui ai dit que ce n’était pas le
même parcours mais elle s’en fout.
Ce n’est pas si grave. Si elle bat son
temps, c’est elle qui invite ce soir. On
se retrouve tous ensemble, comme
chaque fois, dans un petit restaurant
dans une rue au calme. C’est notre
rituel Corrida. Pour une fois que le
centre ville nous appartient, on ne
laisserait passer l’occasion pour rien
au monde ! »
La Corrida suit ainsi son cours. Au
fil des heures de cette édition 2022
mais aussi au fil des années dans le
cœur de tous ceux qui la comprennent
et la chérient. C’est devenu un
rendez-vous incontournable pour de
nombreux afficionados. On y vient
pour courir certes mais surtout pour
autre chose… une ambiance, une
soirée, une odeur de vacances. C’est
l’un des rendez-vous pédestres les
plus importants du département et
franchement, il nous avait manqué. Il
n’y avait qu’à ressentir toute l’émotion
dans la voix de Philippe Dürr, président
de l’association organisatrice au
moment de lâcher ses 4200 coureurs
tout de mauve vêtus à 21h…. Ce
n’est pas rien !
Des moments de vie et de fête.
Simples. Intenses. Inoubliables. Comme
un vendredi soir sur la terre…
R.J.

L'éco-responsabilité
JACQUES DAVID, RESPONSABLE
"L'objectif, c'est
Jacques David a rejoint l’association
« Corrida Pédestre de
Toulouse » depuis 2019. Mais
avant cela il a été partenaire
de l’épreuve durant de longues
années. C’est lui qui s’occupe
désormais de la partie «écologie
». Au sens large du terme.
Et même si la période COVID a
mis un frein à quelques projets,
il en reste pas moins vrai
que les idées et les volontés
demeurent. L’enthousiasme
sur cette 21ème édition est
indéniable et surtout très
contagieux…
« Notre objectif est d’être exemplaire
en matière d’éco-responsabilité.
Aussi bien au niveau sociétal qu’environnemental.
», précise d’emblée
Jacques David, le pétillant responsable
du dossier « éco-responsabilité »
sur la Corrida de Toulouse. «Bien sûr
nous savons pertinemment que nous
n’atteindrons jamais le « zéro émission
» et que notre empreinte carbone
ne sera jamais nulle. Et pour cause,
pour cela il faudrait juste tous rester
chez soi et ne pas organiser, mais
nous voulons faire notre maximum
dans ce sens. Que nous soyons le
plus bas possible. Que nous soyons
non critiquable dans ce domaine et
que nous devenions exemplaires
surtout pour que cela puisse servir
d’exemple. Et ainsi faire passer notre
message dans ce domaine. Oui c’est
cela le plus important. Que l’on puisse
communiquer sur ce sujet et qu’ainsi
nous amenions notre pierre à l’édifice.
Ce sera juste une goutte d’eau
mais, au moins, nous ne baissons pas
les bras et nous faisons tout pour que
passe ce message. Je suis un éternel
optimiste ! »
Ainsi le message est clair. Et il passe
bien. « Se rapprocher le plus près
possible du zéro impact. » Alors pour
en arriver là, l’organisation n’a pas
lésiné sur les moyens. Si l’on peut
dire. Chaque réunion en amont de la
course a emmené cette réflexion simple
: « Que pouvons-nous faire de plus
pour aller dans le bon sens de l’écoresponsabilité
? » Toutes les idées ont
été reçues et beaucoup de contacts
ont été pris dans la foulée. La Corrida
s’est bougée. Chaque secteur de l’organisation
a été ainsi analysé, scruté,
décortiqué avec la même approche.
Cela commence par les transports.
Comme on peut s’en douter, c’est
toujours le gros point noir. Le plus
pourvoyeur d’émission de CO2. Le
plus gros pollueur, si l’on peut dire.
Aussi si pour la Corrida de Toulouse,
les départs et arrivées se déroulant
sur la place du Capitole, le métro est
privilégié, il n’en reste pas moins vrai
qu’il faut toujours y parvenir, dans un
premier temps, au métro. Ainsi des
systèmes de covoiturages ont été mis
en place. La société Karos a rejoint
l’organisation avec son application
qui met les usagers en relation. Ainsi
également la société Eccity a prêté
des scooters et motos électriques
aux membres de l’organisation pour
se déplacer sur le parcours durant
l’épreuve. Ainsi enfin le transporteur
Echennes qui va livrer tous les ravitos
et l’eau a proposé pour l’occasion
de servir de ces camions à gaz. Tout
cela paraît dérisoire pris de manière
individuelle. Mais quand on rajoute un
à un chaque point, l’action prend une
tournure déjà plus impressionnante.
En tous les acteurs oeuvrant autour
de l’événement ont bien compris
le message. Tout le monde fait des
efforts.
« Ensuite il y a la partie ravitaillement
», poursuit Jacques David. «
C’est souvent un point qui est critiqué
sur les courses. C’est souvent là où
on trouve le plus de plastique aussi.
Nous avons essayé d’arriver de notre
côté au zéro plastique. Grâce à notre
partenaire Eau Neuve qui a son siège
à Merens-les-Vals an Ariège, nous
proposons un eau locale pyrénéenne
et surtout un emballage sans aucun
plastique. Il s’agit de Tétra Pack produit
à base de carton, alu et même les

L'éco-responsabilité
DE L'ECO-RESPONSABILITE
d'être exemplaire !"
Jacques David est toujours très
dynamique et convaincant. Le message
est, en tout cas, bien passé !
L’objectif en ce sens est atteint…
R.J.
bouchons sont faits à base de résidus
de canne à sucre. Nous aurons
besoin de 22000 bouteilles sur
place. L’effort est considérable. Pour
les ravitos solides, nous avons faire
appel à Terre Azur avec des fruits
bios. Oranges, bananes et abricots
secs, tout sera bio et local. »
D’ailleurs tous les déchets produits
suite aux ravitaillements seront
traités sur place. L’association «
Alchimiste » s’occupera de tous les
déchets organiques pou en faire du
compost. Les ambassadeurs Tri de
Toulouse Métropole feront spécialement
le déplacement sur place pour
expliquer et communiquer sur les
bonnes manières de trier ses déchets
quelques ils soient. Ils montreront
l’exemple concrètement.
Mais si toutes ces mesures et
actions concernent l’aspect environnemental,
il ne doit pas faire oublier
que l’aspect sociétal est aussi mis en
avant sur cet événement.
On ne revient pas, déjà, sur les
associations soutenues depuis de
nombreuses années déjà par la Corrida,
à savoir, Petit Cœur de Beurre et
Dominique. Mais on peut mettre en
lumière, les nouveaux arrivants. Ainsi
Hexeco propose tout simplement de
recycler le matériel de course à pied.
Un stand a été mis à disposition
pour ceux qui souhaitaient se séparer
de vielles chaussures de course,
d’habits inappropriés ou qui ont fait
leur temps. Toute cette récupération
servira à alimenter une boutique «
La Recyclerie » du côté de la Gare à
Toulouse. Elle sert aux plus nécessiteux
et ainsi permet de donner une
seconde vie à tous nos produits. Et
bien sûr, pas que dans le domaine de
la course à pied !
Enfin, l’association « Solidarité
Bouchons » permet toujours par la
collecte de bouchons en tous genres,
de collecter des fonds pour financer
l’achat de matériel venant en aide
aux personnes à mobilité réduite.
L’achat de fauteuils roulants par
exemple.
Comme on peut le constater donc,
rien n’est laissé au hasard lors de
la Corrida de Toulouse, en matière
d’éco-responsabilité. C’est même
devenu un vrai cheval de bataille.
Une vraie marque de fabrique.
« Je me souviens de cette fable du
petit colibri qui apporte brindille après
brindille pour fabriquer son abri. C’est
un peu cela que nous faisons. Nos
efforts, même regroupés, ne représentent
qu’une petite brindille au
niveau national. Et pourtant, nous
restons plus motivés que jamais et
surtout résolument optimistes. Nous
devons avancer ainsi ! »

10
L'éco-responsabilité
HEXECO
La recyclerie du sport
rons. C’est une belle opportunité pour
notre jeune projet d’y être associé afin
de se faire connaître du plus grand
nombre. La course à pied reste une
activité universelle et qui rassemble
lors de grands événements comme
la Corrida.
5) Etes-vous vous-même coureur?
ou avez-vous des coureurs au sein
de votre groupe? Des participants à
la Corrida peut-être?
- Dans l’équipe HexEco ainsi que
parmi nos proches, il y’a des coureurs
et des coureuses. Certain•es d’entre
eux sont au départ de La corrida.
6) Est-ce que vous repartez pour
une année de plus avec la Corrida?
Le principe est simple. Vous
ramenez toutes vos affaires de
sport dont vous ne vous servez
plus. Usagées ou pas. Et puis
la Recyclerie s'occupe de leur
trouver une nouvelle vie. Bien
sûr, elle était sur la Corrida
pour une première !
1) Pouvez-vous vous présenter,
vous ou votre entreprise, en quelques
mots?
- HexEco, première recyclerie toulousaine
100% sport. Association loi
1901, notre mission est d’accompagner
la transition écologique dans
l’écosystème sportif et repose sur 2
piliers:
• Promouvoir la consommation
durable dans le sport au travers
de l’économie circulaire
• Sensibiliser à la préservation
de l’environnement au travers du
sport
2) Comment s’est passé le premier
contact avec la Corrida? C’est venu
d’où cette collaboration?
- La Corrida est déjà engagée pour
relever des défis à impact sociétal et
environnemental. Pour réduire son
impact environnemental, la corrida
met en place des d’actions concrètes
comme par exemple, ne plus proposer
des bouteilles d’eau en plastique.
Dans le cadre de nos activités
de sensibilisation, nous intervenons
lors d’événements sportifs pour promouvoir
le sport durable. C’est dans
ce cadre que nous avons contacté
l’équipe de la Corrida. Comme nos
missions et nos valeurs concordent,
les discussions se sont menées très
simplement, dans l’écoute et la coopération.
Nous avons co-construit
cette première collaboration afin de
rester dans l’esprit festif et solidaire
de La corrida.
3) Quel est votre rôle ou action le
jour J?
- En amont de la course, HexEco
est présent pour collecter les articles
de sport que les participant•es à la
course n’utilisent plus. En effet, la
collecte est un de nos leviers de sensibilisation.
Tout ce qui sera collecté
sera pesé. L’objectif est d’annoncer
lors de la remise des prix, le résultat
de cette opération. Les chiffres sont
toujours parlants en termes d’impact
et permettent de faire mieux la fois
suivante. Le jour J, HexEco animera
un stand de sensibilisation avec un
quiz sur le sport durable. Les personnes
pourront tester leurs connaissances
et apprendre davantage sur le
sport et le développement durable.
L’idée est d’en savoir plus sur les
conséquences de la pratique sportive
sur l’environnement ainsi que
les conséquences climatiques sur
l’activité physique
4) Que représente pour vous un
événement de ce type axé sport et
course à pied?
- Tout d’abord, La corrida pédestre
est une course qui bénéficie d’une
belle notoriété à Toulouse et ses envi-
- Pour cette première édition, nous
avons eu plaisir à coopérer avec
l’équipe de La corrida dont l’accueil
est de grande qualité. Nous serions
donc ravies de poursuivre l’aventure
avec La corrida l’année prochaine.

Sur un événement comme la
Corrida, le point noir en terme
d'impact environnemental reste
encore tout le CO2 dégagé
dans les transports pour se
rendre au départ. Avec Karos,
c'est un début de la solution...
- 1) Pouvez-vous vous présenter,
vous ou votre entreprise, en quelques
mots?
- Je m’appelle Tom et je suis en
charge des relations extérieures chez
Karos. Karos c’est l’app n°1 du covoiturage
domicile-travail en France, et
nous sommes partenaires officiels
et exclusifs de Tisséo Collectivités et
de la Région Occitanie. Chaque jour,
nous accompagnons des dizaines de
milliers de Français sur leurs trajets
du quotidien, en leur offrant une solution
de mobilité flexible, écologique,
économique et conviviale.
L'éco-responsabilité 11
KAROS
Covoiturer devient évident !
- 2) Comment s’est passé le premier
contact avec la Corrida? C’est
venu d’où cette collaboration?
- Une personne de l’équipe de la
Corrida nous a contacté pour avoir
plus d’informations sur notre solution
de covoiturage.
- 3) Quel est votre rôle ou action
le jour J?
- Nous mettons à la disposition de
la Corrida, un outil technologique et
un pack de communications, pour
promouvoir le covoiturage pour venir
à La Corrida. Par ailleurs, la semaine
précédant l’événement, nous
déployons un jeu concours à destination
de nos utilisateurs Toulousains,
pour faire gagner 15 dossards pour
l’édition de cette année. Le principe
du jeu concours : Covoiturez du 27
au 29 juin et tentez de gagner votre
dossard pour participer à la Corrida
Pédestre 2022 à Toulouse ! 1 covoiturage
= 1 chance d’être tiré au sort
- 5) Etes-vous vous même coureur?
ou avez-vous des coureurs au sein de
votre groupe? Des participants à la
Corrida peut-être?
- Pas pour ma part, en revanche
de nombreux collaborateurs de Karos
sont des runners. Nous avons un
groupe sur notre tchat interne qui est
dédié au running et plusieurs de mes
collègues participent régulièrement
à des marathons. Malheureusement
nous ne participerons pas cette année
à la Corrida mais nous ferons tout
pour y participer l’année prochaine.
- 6) Est-ce que vous repartez pour
une année de plus avec la Corrida?
- Nous espérons !
Photo : Ines Morin Elias
- 4) Que représente pour vous un
évènement de ce type axé sport et
course à pied?
- La Corrida Pédestre partage les
mêmes valeurs que Karos : écologie,
convivialité, partage, engagement,
dépassement Nous sommes très
heureux de pouvoir travailler avec la
Corrida pour la première fois.

12
L'éco-responsabilité
TERRE AZUR
Pour des ravitos bios !
importante dans notre activité.
- 4) Que représente pour vous un
évènement de ce type axé sport et
course à pied?
- C’est un évènement important sur
Toulouse, en plein centre-ville. C’est
aussi très important pour la cohésion
d’équipe !
- Moi-même coureur occasionnel,
mais nous avons un « vrai » coureur
au sein de l’équipe avec notre directeur
qui a à son actif 2 marathons
Toulousain (3h30 et 3h16), un semi
(1h31) et un10kms en 40'. Cette
année nous avons la chance d’avoir
17 collaborateurs présents pour cette
édition (un peu plus de 10% de l’effectif)
super pour une seconde particiation.
- 6) Est-ce que vous repartez pour
une année de plus avec la Corrida?
- 1ère participation en 2019 et on
envisage plus de participants et de
participations les années à venir.
Photo : Ines Morin Elias
- 5) Etes-vous vous même coureur?
Ou avez-vous des coureurs au sein de
votre groupe? Des participants à la
Corrida peut-être?
Sur la Corrida cette année,
tous les ravitos étaient bio et
produit en local. Rencontre
avec Christophe Casanueva,
responsable des ventes. Partenaire
de l'épreuve.
- 1) Pouvez-vous vous présenter,
vous ou votre entreprise, en quelques
mots?
- TerreAzur Midi Pyrénées, fait partie
du Groupe Pomona (grossiste alimentaire
depuis 1912), nous sommes
grossiste à service complet en Fruits
et Légumes et Produits de la mer.
Entreprise locale fortement ancrée
dans sa région, présent sur le MIN
depuis 40 ans. Actuellement, nous
sommes un peu plus de 110 collaborateurs.
- 2) Comment s’est passé le premier
contact avec la Corrida? c’est
venu d’où cette collaboration?
- Nous avons participé à notre 1ère
corrida en 2019 . Le partenariat de
cette année est dû à notre implication
sur le plan local de plus en plus
importante, surtout pour une cause
caritative comme celle de la corrida.
En plus, j’ai eu le plaisir de travailler
avec Jacques David dans le passé,
qui est le responsable ravitaillements
et éco responsabilité de la corrida.
- 3) Quel est votre rôle ou action
le jour J?
- Nous fournissons pour l’ensemble
des participants les produits alimentaires,
le tout labélisés BIO (bananes,
abricots secs et oranges). Aujourd’hui
les produits BIO occupent une place

Le partenaire 13
LE CA, PARTENAIRE DEPUIS 13 ANS
"Nous soutenons les mêmes valeurs ! "
N. Langevin
"Cette course se déroule dans une
ambiance festive et conviviale au sein
de la Ville rose. Le départ s’effectue
au cœur de Toulouse (Place du Capitole).
Nos co-équipiers et nos administrateurs
sont fiers que leur entreprise
soit le partenaire officiel de la
Corrida qui porte d’ailleurs le nom :
"Corrida Crédit Agricole Toulouse 31".
Certains d’entre eux sont heureux de
participer à cette course solidaire,
emblématique de Toulouse, en tant
que coureurs ou que bénévoles. Des
retraités de la Caisse régionale sont
également présents.
Comment allez-vous vous impliquer
encore cette année pour ce retour,
après deux ans d’arrêt ?
La Corrida de Toulouse a été
un véritable succès en ce
vendredi 1er juillet. L'occasion
nous était donc donnée de
rencontrer un des partenaires
les plus fidèles de la célèbre
épreuve toulousaine. Nicolas
Mauré, président de la fondation
Crédit Agricole Toulouse
31 et Nicolas Langevin, directeur
général, se sont prêtés au
jeu de l'interview croisé !
Vous êtes le nouveau Président de
la Fondation Crédit Agricole Toulouse31
depuis avril 2020. Pouvez-vous
vous présenter en quelques mots ?
N. Mauré
"J’ai 45 ans, je suis marié et père
de 3 enfants. Je suis agriculteur en
production céréalière à Castelginest.
Je me suis installé en 2003 grâce à la
dotation jeune agriculteur. Je connais
bien le monde agricole et celui de
l’économie au travers de mes différents
engagements (administrateur
puis Président de la Caisse locale de
Toulouse Nord de puis membre et
Président du Conseil d’Administration
de la Caisse régionale Toulouse 31).
J’ai une appétence pour l’innovation,
les nouvelles technologies et les énergies
renouvelables. Dans un monde
en profonde mutation, j’encourage
la démocratisation de l’usage des
innovations technologiques au sein
du territoire."
Vous succédez à Robert Conti qui
aura été un merveilleux ambassadeur
pour la Corrida, depuis 2010. C’est un
passage de flambeau ?
N. Mauré
"Robert Conti a été un formidable
ambassadeur de la Corrida. C’est
effectivement un passage de relais.
Le Crédit Agricole Toulouse 31 est
une banque coopérative et mutualiste,
nous travaillons au service du
collectif."
Expliquez-nous pourquoi cette fidélité
envers la Corrida depuis 2010 à
présent ?
N. Langevin
"La Corrida rassemble des milliers
de sportifs et de spectateurs dans les
rues de Toulouse. C’est un événement
festif et fédérateur. Le Crédit Agricole
Toulouse 31 est attaché à cette course
solidaire (dons à 2 associations,
Dominique et Petit Cœur de Beurre),
emblématique de la ville rose qui rassemble
chaque année environ 5 000
coureurs et des milliers de spectateurs
sur la place du Capitole. Comme
j'aime à le répéter, nous avons par
principe l'habitude de nous engager
seulement trois ans au maximum
avec nos partenaires. Mais il y a deux
exceptions que nous faisons. Une pour
le Stade Toulousain et l'autre pour la
Corrida. C'est vous dire la force de
nos engagements envers cette course.
Elle porte les valeurs universelles
du « Sport comme Ecole de la Vie »
et fait ainsi écho à l’engagement du
Crédit Agricole Toulouse 31 à promouvoir
la pratique du sport comme vecteur
de lien social, fédérateur autour
de valeurs communes et moteur du
vivre ensemble. Nous pensons que le
sport est une formidable école de la
vie. Il anime et fédère naturellement
les femmes et les hommes du territoire
autour de ses valeurs. Le Crédit
Agricole accompagne depuis de
nombreuses années les femmes et
les hommes qui font vivre le sport et
ses valeurs : associations, bénévoles,
sportifs amateurs, salariés …"
En quoi les valeurs véhiculées par
cet évènement vous ressemblentelles
?
N. Mauré
"La Corrida de Toulouse est une
course solidaire dont les bénéfices
sont reversés à deux associations
(Dominique et Petit Cœur de Beurre).
Elle véhicule des valeurs de solidarité,
proximité, partage et convivialité.
En tant que Banque coopérative et
mutualiste engagée en Haute-Garonne,
nous partageons ces valeurs comme
en témoigne notre raison d’être : «
Être créateur de liens, acteur et facilitateur
pour tous d’un avenir durable
au service de nos territoires."
Comment expliquez-vous l’engouement
suscité par cette course,
en interne au Crédit Agricole ?
N. Langevin
"Nos co-équipiers et nos administrateurs
pourront s’engager cette
année encore en tant que coureurs
ou bénévoles (sécuriser le circuit,
gérer les inscriptions et le ravitaillement
ou encore tenir le vestiaire des
coureurs)."
Avez-vous le sentiment de jouer
un rôle auprès de vos clients grâce
à ce grand rassemblement estival à
Toulouse ?
N. Langevin
"Notre volonté est de créer du lien
sur le territoire. Au travers de notre
engagement dans cette course phare
de la Haute-Garonne, nous jouons un
rôle auprès des citoyens de Haute-
Garonne dont nos clients."
Qu’attendez-vous, pour finir, de cette
nouvelle édition, la 11ème désormais
pour vous ?
N. Mauré
"Nous souhaitons que cette course
marque un virage, avec une forte
empreinte écoresponsable. Une course
qui se déroule dans la convivialité,
le partage et la bonne humeur. Nous
avons le plaisir de tous nous retrouver
dans les rue de Toulouse après 2
années sans pouvoir le faire à cause
du contexte sanitaire. Je tiens à
saluer l’équipe organisatrice de la
Corrida qui s’est adaptée au contexte
en proposant une Corrida virtuelle en
2020 et des challenges entre coureurs
sur plusieurs golfs de Toulouse qui ont
permis de lever des fonds en 2021."

14
L'historique
21 ANNEES
D'abord une histoire
Un des premiers départs de la Corrida. Il se faisait du côté du Pont Neuf à l'époque !
Après deux années d’absence,
la Corrida faisait donc son
grand retour place du Capitole
à Toulouse. C’était donc
bien la 21ème édition en 23
ans d’existence. Trois éditions
manquent à l’appel. Retour en
quelques lignes sur l’historique
de cette épreuve chère au
cœur des Toulousains !
L’aventure a donc débuté le 25
juin 1999. En soirée et dans Toulouse.
Pourtant l’histoire, vraiment, avait déjà
commencé une année auparavant.
Lors d’une simple discussion entre
deux amis de longue date, Serge Lévy
et Philippe Dürr.
Encore aujourd’hui, Philippe se
souvient de ce moment qui aura eu
finalement tellement de répercussions.
« C’était lors d’une étape du Tour de
France, nous suivions tous les deux la
course en tant qu’invités dans les voitures
et le soir en discutant au village
étape, nous avons discuté à bâtons
rompus. C’est là que Serge a lancé
que ce serait bien d’organiser une
course en plein centre de Toulouse.
L’idée était donc née. Nous étions en
juillet 1998. Tout restait à faire évidemment…
»
Bien sûr, Serge n’est plus là pour
nous parler de son « bébé ». Cette
épreuve qu’il ne pouvait pas s’empêcher
de courir au fil des années,
mais souvent sur le 3km pour avoir
le temps tout juste de se changer et
de s’occuper aussi de l’organisation
du 10km. Mais il reste dans les pensées
de tous ceux qui ont repris le
flambeau et qui forment aujourd’hui
l’association « Corrida de Toulouse ».
Serge s’en est allé donc des suites
d’une longue maladie en décembre
2011. Mais deux ans auparavant, la
Corrida n’aura donc pas pu avoir lieu.
On comprend bien pourquoi. Ce sera
la seule fois où le mois de juillet ne
verra pas ses coureurs envahir les
rues de la ville rose.
Première édition donc en 1999 et
cette année, en 2022, la 21ème. 23
années et 21 corridas. Il s’en est passé
des choses durant tout ce temps.
D’abord, on a constaté d’une évolution
quasi constante du nombre
d’engagés. Il est vrai que la course
à pied a connu ses dernières années
un engouement en France à nul autre
pareil, mais la Corrida a su se renouveler,
s’adapter, se reconstruire pour
toujours coller aux attentes des coureurs
et ce n’est pas un hasard si la
barre des 5000 coureurs a été largement
atteinte, il y a quelques années
de cela.
Ensuite, il y a eu ce passage en
2010 de la Prairie des Filtres à la
Place du Capitole. Et évidemment,
même si c’est plus de tracas et de
contraintes, cela fait une grande différence
côté ambiance. Sûrement un
des grands « virages » de l’épreuve.
Et puis, il y a ces vainqueurs. On ne
va pas tous les citer ici mais quelques
grands noms de la course tricolore
sont venus se frotter au bitume toulousain.
On pense à Philippe Rémond,
à Larbi Zéroual, à Benoît Z ou encore
à Nicole Lévêque ou Chantal Dallenbach.
Tous ont marqué l’histoire
de la course à pied national et donc
celle de la Corrida forcément. C’était
l’époque où Nike était partenaire de la
course et emmenait donc avec lui ses
meilleurs éléments.
Mais bien sûr les « locaux » ont
également su briller à domicile. On
se souvient de l’arrivée par exemple
main dans la main de Cédric Pélissier
et Nicolas Fernandez, on se rappelle
aussi des souries de Houria Fréchou,
Laurie Belkadi, Florence Longuemart
ou Nawal Pinna. Sans oublier Nassera
Dheilly qui a maintes fois remporté la
petite distance. Tous les cadors régionaux
sont venus s’y frotter au moins

L'historique 15
D'EXISTENCE
d'une vraie amitié !
Benoît Z et Larbi Zérouel ont marqué l'histoire de la Corrida toulousaine à jamais !
une fois. Mathieu Brûlet, Benoît Dunet,
Gaétan Cals, Grégory Bé… tous des
gars descendus sous les 30’ sur cette
distance.
La Corrida s’est appelée tout
d’abord Corrida AGF, puis Corrida
Pierre et Prestige et depuis déjà de
longues années, elle est devenue
Corrida Crédit Agricole Toulouse 31.
Cela aussi a forgée son histoire et a
fait qu’elle est devenue ce qu’elle est
aujourd’hui. Forcément. Les partenaires
ont toujours été la force vive d’une
organisation quelque qu’elle soit.
« Je n’aurai évidemment jamais pu
imaginer que l’on arrive à une épreuve
d’une telle dimension » conclut Philippe.
« Mais si cette année est un peu
particulière car nous nous retrouvons
après deux années d’absence, nous
sommes fiers d’avoir pu regrouper
plus de 4200 coureurs une nouvelle
fois alors qu’une certaine baisse d’effectifs
se généralise un peu partout
en cette année pos-covid…»
La Corrida est devenue une des
plus grandes courses en France sur
une unique distance de 10km et certainement
la plus festive ! Affaire à
suivre donc…

16
Les associations soutenues
DOMINIQUE ET PETIT COEUR DE BEURRE
Pour les enfants...
Cela fait désormais quelques
années que la Corrida a décidé
de soutenir deux associations
toulousaines qui oeuvrent
pour les enfants malades. Tous
les bénéfices de la course sont
reversés aux Petits Coeurs de
Beurre et à Dominique. Deux
associations que nous avions
déjà rencontré....
Dominique ...
En premier lieu, citons l’association
Dominique. Basée à Fonsorbes,
elle est l’une des plus anciennes sur
l’agglomération toulousaine. Depuis
désormais 38 ans, ses membres
œuvrent en faveur des enfants handicapés.
Bel exemple de réussite,
elle relève sans cesse de nouveaux
défis. Comme nouveauté, on peut
citer la mise en place de la section
«Auto’mômes». Depuis la rentrée de
septembre 18, ce groupe dédié aux
jeunes autistes s’est développé en
tant que garderie pour l’accueil d’enfants
de 3 à 12 ans porteurs d’autisme
sévère et sans solution de prise
en charge. Le but est de construire
un projet individualisé pour chaque
enfant, avec en outre, un suivi éducatif
et thérapeutique assuré par des
professionnels spécialisés. La section
«Autô’Mômes» travaille chaque
jour en partenariat avec les familles
des enfants et les structures scolaires
des environs. L’association se
propose de venir en aide à chaque
enfant handicapé qui franchira les
portes de ses locaux, ainsi qu’à leurs
parents. Les bénévoles permettent à
ces derniers de rencontrer des praticiens
spécialistes, de les aider dans
les démarches administratives liées
au handicap. Les bénévoles organisent
aussi des rencontres entre
parents, souvent riches en enseignements.
Véritable rayon de soleil,
comme son logo, l’association offre
une aide très complète et diversifiée.
Et la présidente Jacqueline Delpech
aime d’ailleurs à la répéter: «il y a des
solutions, il y a des progrès, il y a de
l’espoir!»
. . . e t l e s « P e t i t s
Coeurs» !
«Petit coeur de beurre», c’est une
association qui se bat pour améliorer
le quotidien des enfants atteints de
cardiopathie congénitale, et soutenir
leurs parents souvent bien démunis.
Une toute petite minorité puisqu’on
estime qu’un enfant sur 100 naît avec
un problème de ce type. Cela peut
être une transposition des gros vaisseaux,
une sténose pulmonaire, ou
bien d’autres malformations, parfois
plus rares. L’association est la seule
à œuvrer pour ces malades et leur
entourage. Il y avait donc un véritable
manque à combler. Depuis la création
en 2014 à Paris, beaucoup de chemin
a été parcouru. L’association s’étend
depuis à l’ensemble de l’Hexagone.
En plus du soutient apportés aux
parents, l’association vient également
au secours des centres hospitaliers
qui prennent en charge ces malades.
Avec les fonds récoltés, les membres
de «Petit coeur de beurre» achètent
des lits d’accompagnant, fort utiles
pour les parents, lorsque leur enfant
est contraint à une hospitalisation
de plusieurs jours, parfois plusieurs
semaines. Et concernant directement
les malades, on peut citer les achats
d’imprimantes 3D. Celles-ci jouent un
rôle capital car le fait de réaliser des
maquettes en 3 dimensions constitue
une avancée significative. Cet appareil
permet de modéliser un cœur
présentant une malformation type,
donnant accès à l’entourage ainsi
qu’aux équipes médicales à une bien
meilleure compréhension.
Après 5 années de labeur, grâce à
Jean-Charles et Gaëlle Marguin, les
2 fondateurs, ainsi que le courage
de tous les bénévoles, des événements
sont organisés régulièrement
pour soutenir les initiatives prises,
et apporter davantage de visibilité à
l’association. «Il ne vous reste plus
qu’à rallier la cause et courir sous les
couleurs de «Petit coeur de beurre».
Vous ferez ainsi marcher votre coeur
pour tous ces petits malades qui ne
rêvent que de pouvoir prendre plus
tard votre place, sur le bitume brûlant
de la Corrida de Toulouse.» conclut
Marie Bergé, la responsable.

Arrêt sur images 17
Tension palpable au départ du 3 km ! (Photo Vivien Bertin) - Ambiance dans les rues de Toulouse (Photo Phil Fourment)

18
Les déclarations
ELLES ET ILS
"Il me tardait vraiment
Sabine en joêlette
"C'est ma première participation à
la Corrida. Mais j'ai déjà fait Luchon,
la Corrida de Noël et d'autres épreuves
dans la région. Ce soir on va partir
derrière le pleoton pour ne pas géner.
Ils sont sept à me pousser. Je ne
connais pas forcément tout le monde
mais je leur fais cofiance. Cela va être
un grand moment pour moi !"
Stéphane Mitry de Montauban
Julien Garaudet,
meneur d'allure
"Je suis meneur ce soir sur les
bases de 45'. C'est déjà un bon
rythme qu'il va falloir tenir. J'espère
emmener du monde avec moi jusqu'au
bout. 4'30'' au kilo. J'ai déjà fait
ça déjà sur le marathon de Toulouse,
j'ai l'habitude. Moi ça me va très bien
comme rôle. Je suis en reprise car
j'ai eu une petite il n'y a pas si longtemps."
rendez-vous là-bas pour quelques
suprirses. Ce soir après la course, je
reste traîner par là sur une ou l'autre
terrasse autour de la place du Capitole."
arriver. De toute façon, personne
n'était venu pour faire un chrono puisque
le parcours n'est pas homologué.
Une fois que j'ai vu qu'on n'était vraiment
hors course, j'ai décidé de ralentir
et de finir tranquille en famille. Cela
"Cela fait quelques éditions que
viens sur la Corrida. C'est ma cinquième
participation. Je n'ai pas d'objectif
précis ce soir. Juste remettre un dos-
Nicolas de Castelnau d'Estretefonds
"C'est la première fois que je fais
sard. Je suis en préparation pour le
marathon du Médoc. Juste du plaisir
ce soir. Je cours depuis 25 ans avec
mes meilleurs souvenirs du côté du
semi de Blagnac et du marathon de
la Rochelle."
la Corrida. Il paraît que l'ambuance
est top alors ça fait un moment que je
l'avais noté.... J'ai pas mal de copains
qui l'ont fait. Je suis aussi dans l'organisation
de l'Epicurien Trail qui aura
lieu le 10 septembre. Je vous donne
Antoine et Anthonin, deux
finishers au look atypique !
"Nous sommes venus pour encourager
et suivre notre copain Fabien.
Nous n'avions pas de pression ce
soir. Nous sommes tous de Toulouse
et moi (Anthonin) de Dordogne. Bon il
y a eu quelques petits obstacles sur
le parcours mais rien de grave. On fait
plutôt du triathlon et du vélo.... Mais
on reste traîner par là ce soir."
Nicolas Navarro, sélecion
aux JO de Pékin
"L'erreur de parcours, c'était frustrant
sur le coup mais bon ça peut
m'aura permis de faire une visite de
Toulouse de nuit en footing et ça c'est
vraiment super. Il faut savoir prendre
le bon côté des choses."
Robin de Décathlon
"Vraiment une belle épreuve. Je
l'ai fait pour accompagner ma compagne
et on a vraiment passé un bon
moment. Ce n'est pas trop ma spécialité
mais il faut avouer sur c'est tout
de même une énorme organisation. Je
n'étais même pas au courant qu'il y
avait eu un petit souci. Je pense que
très peur s'en sont doutés. Il y a tellement
de monde qui sont là juste pour
en profiter en fait."

Les déclarations 19
ONT DIT
de la découvrir..."
Gaétan Cals,
ancien vainqueur
"Quand on s'est rendu compte que
nous avions été mal aiguillés, j'étais
dans un petit groupe en tête. Nous
avons essayé de reprendre le cours
de la course mais en fait nous étions
à contresens et nous avons commencé
à discuter pour savoir ce qu'il
était judicieux de faire. Certains ont
juste fait une séance, d'autres ont fini
plus cool. Je me suis arrêté quand
on est repassé au Capitole. Ce n'est
pas bien grave, il faut relativiser.
C'est dommage pour la bagarre car
il y avait du beau monde au départ
mais bon cela fait partie de la corrida
et je le sais très bien en organisant
moi aussi de temps à autre.
Un peu de frustation donc mais rien
d'autre. C'est déjà oublié et je pense
à d'autres échéances."
Guy Lavergne de Toulouse.
66 ans et plus de 10 Corridas
"J’ai couru le 3 en 27 minutes en
échauffement puis le 10 km en 1h25.
C’est la fête de la course à pied ici et
c’est toujours un plaisir de participer.
Je mets certes plus de temps d’année
en année mais tant que je peux,
je reviendrai."
Didier Gay, un habitué
"C’est violent, très dur même s’il
n’y a que 3 kilomètres mais l’ambiance
était top comme d’habitude.
Léandre Perez-Racaud n’a
que 11 ans et a trouvé très dur mais
il a envie de continuer , lui qui ne
fait du sport qu’à l’école.
Tout était nickel."
Apolline Rousset 18 ans, a
couru avec son papa Bernard
qui en a 55.
"J’ai fais comme ma sœur en 2013
c’était super. Je cours depuis l’âge de
12 ans mais je suis plutôt nageuse.
Je suis né à Toulouse mais je nage
maintenant à Cergy Pontoise. Ma
maman est elle sur le 10 kilomètres.
Ça s’est super bien passé,c’était cool.
C’est toujours un plaisir de retrouver
cette ambiance du 1er week-end de
juillet."

20
Les déclarations
ELLES ET ILS
"Les gens dans les bars
ble et ont trouvé l’ambiance super
tout au long des 3 kilomètres.
Valentine Bernard en est à sa
première participation. Elle a couru
avec Jean-Dominique son papa. Il est
super fier d’elle, lui qui a couru déjà
plusieurs fois cette Corrida. "Cette
année, la météo était idéale et la
musique tout au long des 3 kilomètres,
c’était vraiment top."
Jean-Marc GIlbert et Keanu
sont père et fils. Ils ont couru ensem-
René Daydé, malgré ses 79 ans
n’a mis que 25 minutes pour ces
3 kilomètres. Quand on sait qu’il a
commencé le sport à l’âge de 7 ans,
on ne peut que le féliciter. Il a bien
apprécié cette Corrida, et était ravi
qu’il fasse moins chaud que d’habitude.
JP Glowacka et Natacha
Robillard ont couru déguisés en
prisonniers et terminent en 21 minutes.
"C’était notre première partici-
"C’était super, génial. Cette
ambiance, tous ces gens qui nous
encouragent tout au long du parcours,
c’est extraordinaire. Je passe
en 50 minutes."
Aude Lagner de Toulouse
avait déjà couru la Corrida 4 ou
5 fois, la dernière en 2019 et avait
trouvé ça vraiment chouette et cette
année, et bien c’était toujours aussi
super. Elle pensait au départ qu’elle
aurait moins chaud que lors de sa
première participation mais que
pation et dommage que le groupe
de copains avec qui on s’entraînent
n’ont pas suivi. C’était génial !
Il y avait 2 points de concert sur le
parcours, ça s’est super bien passé,
c’était génial."
Frédéric Surcin de Gimont
a trouvé le parcours super rapide.
Il passe en 45 minutes. Un peu de
monde au début pour se faire sa
place mais c’était super et la température
idéale.
Didier Delasgnes est lui de
l’Isle-Jourdain, licencié à Tracks-
Athlé, organisateur d’une autre Corrida,
les Foul&es de l’Isle.

Les déclarations
21
ONT DIT
nous encouragent. Incroyable !"
nenni. Heureusement, les ravitaillements
étaient suffisants. Elle met 52
minutes.
Philippe Font et sa fille habitent
à Lavaur.
Lui a participé à la dernière édition.
"C’était vraiment chouette, les gens
dans les bars et dans les rues nous
encouragent et les bénévoles sont
si on ne vient pas ici pour faire une
perf."
Nathan TIizon, cadet licencié
à l’Athlétic Club Auch.
"Au début j’avais le rythme mais
ensuite j’ai baissé, je ne sais pas
pourquoi. Je ne sais pas combien je
suis classé mais on verra, peut-être
qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes
supers sympas."
Faty Lessamann est venue
d’Auch pour participer et termine en
1h05.
"Il y avait une très bonne ambiance,
c’est super de courir en ville. Les
encouragements de tout le monde
nous portent et nous aident même
second pour quasiment tout le monde.
Mais évidemment cela n'excuse
pas l'erreur. Au moins, nous savons
que quel point il nous faudra bosser
pour l'année prochaine et soyez sûr
que cela ne pourra plus jamais arriver.
C'est dommage pour ceux qui
étaient venus en découdre mais à
part une ou deux exceptions, tout le
monde l'a bien compris. C'est déjà
énorme !"
Alain Cabrolier, spectateur
assidu
"C'est rare que je rate une Corrida.
Pour moi cela reste une des courses
phares de la région. On y trouve une
ambiance vraiment unique. Courir
dans les rues de Toulouse la nuit
avec des spectateurs par milliers tout
acquis à votre cause, c'est vraiment
extraordinaire. Il ne faut pas bouder
son plaisir. J'organise aussi avec mon
club une épreuve à côté de Toulouse
en février, les relais de l'Hers. Et je
sais combien il est de plus en plus
difficile d'organiser à notre époque.
Tout peut arriver à n'importe quel
moment. Il ne faut pas jeter la pierre
aux organsiateurs. Ce serait trop
facile. L'erreur est toujours humaine.
Mais ils seront sûrement scrutés
l'année prochaine. On retiendra surtout
que c'est une course hors norme,
hors du commun aussi où tout
le monde se retrouve, les novices et
les amateurs. Tous prêts à passer
une belle soirée en centre ville d'une
des plus belles villes de France. Et en
plus la météo était de la partie.... "
devant."
Stéphanie Dürr, responsable
communication
"Bon, c'est vrai qu'il y a eu ce petit
couac sur le parcours mais au final,
les gens concernés l'ont avec un peu
de recul tous bien pris. Cela a été un
chaud sur place mais tous ensuite
sont venus nous parler et nous féliciter.
La Corrida est une course pour
la fête et aussi et surtout à but carittatif.
L'aspect compétition passe en