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Haiti Liberte 3 Aout 2022

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Venezuela : Le consensus du peuple contre le consensus de Washington

L’ancien président vénézuélien

Hugo Chavez

Par Geraldina Colotti

10 ans on passé depuis ce discours

de juillet historique prononcée par

le Commandant en 2012, l’année de

sa dernière élection en tant que président

: « Chávez, ce n’est plus moi,

Chávez c’est un peuple ! Nous sommes

des millions de Chávez , toi aussi,

tu es Chávez , femme vénézuélienne,

toi aussi tu es Chavez, jeune

Vénézuélien, toi aussi tu es Chávez

, enfant vénézuélien, toi aussi tu es

Chávez, soldat vénézuélien, toi aussi

tu es Chávez , pêcheur… »

Un indice pour l’avenir parce

que ce n’est que dans la coresponsabilité,

dans la complémentarité à

partir de la force consciente et organisée

du peuple qu’on peut regarder

et comprendre l’énorme héritage du

Commandant qui perdure presque 10

ans après sa disparition physique, le

5 mars 2013. Chávez est son peuple,

c’est le processus bolivarien qui

continue à avoir le socialisme comme

boussole et comme horizon.

Beaucoup, dans divers groupes

politiques, se sont consacrés à systématiser

la pensée de Chávez en se

mesurant avec son extraordinaire capacité

à appliquer le marxisme et le

bolivarisme aux temps nouveaux et à

combiner pragmatisme et utopie. Sur

le plan économique, si nous prenons

2 bases fondamentales de la révolution

et une prospective, les missions,

l’intégration régionale et les communes,

nous voyons qu’à l’intérieur

ou à l’extérieur, toutes deux sont

guidées par la recherche du consensus

des peuples contre le consensus

de Washington.

Une orientation qui a été claire

dès la première élection de Chávez, le

6 décembre 1998, lorsque les émissaires

de Washington qui venaient

imposer les dictats du grand capital

international sont rentrés les mains

vides et ont organisé ensuite le coup

d’Etat de 2002, aussi bien pour l’État

que pour l’industrie pétrolière. Un

consensus qu’il continue à chercher

en y ajoutant des thèmes partagés,

en rendant transversal le concept de

justice, en distinguant et en rejetant

sur la base de la « perfection » démagogique.

La première décennie de la politique

économique chaviste, de 2002

à 2013 et 2012, a servi à saper les

vieux principes de la recherche des

bénéfices au prix des classes populaires

et à les remplacer par d’autres

principes basés sur des options plus

humanistes, sociales et populaires:

construire un nouveau sens collectif

partagé, essentiel pour le nouveau

bloc historique décidé à disputer

l’hégémonie à la bourgeoisie.

Un concept en construction

permanente et un dépassement dialectique

permanent, capable de concevoir

aussi bien le saut en avant de

2004–2005 orienté vers le socialisme

du XXIe siècle comme paradigme

économique distinctif du processus

bolivarien (à construire sur la base

d’un développement humaniste, bolivarien

et anti-impérialiste) que le

nécessaire « pas en arrière » destiné à

repousser les attaques du grand capital

international. Des attaques qui on

atteint des dimensions féroces après

sa mort avec l’application de mesures

coercitives unilatérales illégales au

Gouvernement de Nicolas Maduro.

Chávez laisse une œuvre qui

n’a été « ni un modèle ni une copie

» mais qui a voulu rendre irréversible

la construction du socialisme. Le défi,

pour Chávez, a toujours été de faire

que l’urgence se résolve grâce à un

mécanisme structurel qui vise à déconstruire

le vieil Etat bourgeois de

l’intérieur en alimentant et en rénovant

constamment la relation entre

l’Etat bolivarien et le peuple, entre la

politique publique et les besoins des

gens, entre l’économie et la société.

Le premier grand exemple en a

été les missions. Une dette sociale qui,

disait le Commandant, ne pouvait être

payée rapidement et profondément

sur la base des mécanismes d’assistance

du capitalisme conçu pour

apporter de l’eau au moulin de la rébellion

populaire. L’État de Missions,

en effet, n’était pas une espèce d’état

de bien-être latino-américain mais

devait construire un levier destiné à

la conscientisation des masses basée

sur une démocratie participative qui

rendrait le peuple acteur des décisions

de la nouvelle structure et créerait

des connexions entre les organisations

des diverses zones de droit dans

lesquelles il a agi et continue à agir.

Un système, par conséquent, qui a

également pris la forme d’une grande

œuvre de pédagogie politique.

Dans l’économie humaniste

bolivarienne, la valeur d’usage a

toujours dû prévaloir sur la valeur

d’échange basée sur la logique mercantile.

Il en fut ainsi pour les diverses

missions en commençant par

les missions de santé, d’éducation

et d’alimentation. Et il en fut ainsi

pour le développement de tout le

système des missions et des grandes

missions destinées, comme Vuelvan

Caras o Madres del Barrio, à générer

des emplois pour le développement de

l’économie populaire et solidaire ou la

mission Che Guevara qui a impliqué le

peuple dans la production de biens et

de services pour « convertir, à travers

le travail, le potentiel créatif du peuple

en pouvoir populaire. »

La mission Piar est un programme

destiné à inclure le peuple

minier dans le développement

économique et social de la nation en

favorisant les petites unités de production

autogérées comme antidote à la

corruption, à l’extractivisme sauvage

et à l’infiltration de la mafia. Un projet

clé aussi dans cette nouvelle étape

d’ouverture économique décidée par

le Gouvernement de Maduro.

Et de nouveau, parmi les plus

en avance, la mission « science », qui

a réaffirmé le lien indissoluble entre

indépendance scientifique et indépendance

économique et par conséquent

la nécessité de multiplier la « production

collective de connaissances scientifiques.

»

Sous le dernier mandat de

Chávez est également né la mission

« efficacité ou rien » contre l’inefficacité

et la bureaucratie qui bloquent ou

détournent la nécessité de redistribution

sociale. Et c’est aussi cette année-là

qu’en reprenant le sujet de la

critique et de l’autocritique, de la nécessité

de renforcer le système national

de médias publics et d’autres forces

destinés à construire le socialisme, le

Commandant a prononcé la phrase «

la commune ou rien, » en précisant

l’importance de coordonner l’organisation

territoriale basée sur l’économie

solidaire avec une autre mondialisation

des peuples pour s’opposer à

la mondialisation capitaliste.

Pour Chávez, qui a grandi en

suivant les pas de Bolivar mais aussi

de Fidel, qui l’avait suivi et reçu

quand il est sorti de la prison de Yare,

le lien dialectique entre la construction

des relations de force aussi bien

au niveau Interne qu’au niveau international

avait toujours été clair.

Dans cet esprit de lutte contre le

capital transnational qui n’a ni nation

ni patrie, le Commandant a travaillé

à la construction de liens Sud–Sud

à partir de l’alliance entre les peuples

et les Etats souverains vers une

seconde indépendance du continent.

Pour réaffirmer une sorte de relation

intégrale basée sur l’égalité de conditions

et non sur la logique des traités

de libre commerce imposés par le capital,

il a voulu être et agir dans des

organismes comme le MERCOSUR en

essayant de dépasser la vieille dynamique

commerciale.

Un extraordinaire réseau de relations

qui a permis au Venezuela de

résister aux attaques de l’impérialisme

et de relancer le projet avec Nicolas

Maduro qui, avec les 3R.net a fixé

les pas à faire pour avancer « vers un

monde plus indépendant, plus juste

et plus pacifique. » Vers une nouvelle

étape de transition vers le socialisme.

Bon anniversaire, Commandante !

Resumen Latinoamericano

28 de julio de 2022

Traduction Françoise Lopez

Bolivar infos 30 Juillet 2022

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