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Bureau de dépôt :<br />
Bruxelles X<br />
Numéro d’agrément :<br />
P701058<br />
Expéditeur : Crédal, Rue du Bosquet 15A, 1435 Mont-Saint-Guibert<br />
Crédialogue<br />
La formation,<br />
rempart contre l’exclusion<br />
Trimestriel d’information de Crédal<br />
N°104 Juillet-Septembre 2022
en bref<br />
Édito<br />
Se former, tout au long de la vie, est un<br />
luxe auquel certaines personnes n’ont<br />
pas accès. En témoigne dans nos pages<br />
Bénédicte Rorive, coordinatrice de Calif,<br />
un réseau d’acteurs liégeois de l’insertion<br />
socioprofessionnelle. La formation est<br />
pourtant un rempart contre l’exclusion<br />
sociale. Elle permet, via l’apprentissage de<br />
savoir-faire et de savoir-être, de s’insérer<br />
dans la société et sur le marché du travail.<br />
Arrêtons-nous un peu sur ces notions. Aujourd’hui, les « hard skils »<br />
ou « soft skills » qu’on possède ou non nous donnent une « valeur »<br />
sur le « marché du travail ». On parle de « ressources » humaines dans<br />
les entreprises. Ces termes sont violents, en ce sens qu’ils associent<br />
l’être humain à une ressource matérielle au service du marché.<br />
La formation est au cœur de centaines d’associations qui se mobilisent<br />
pour permettre à des personnes ne présentant pas une « valeur<br />
directe » pour le marché de l’emploi de s’en approcher. Mais<br />
elles vont plus loin, puisqu’elles travaillent à la reprise de confiance,<br />
à la compréhension du monde qui nous entoure, au partage d’expérience<br />
entre pairs, à la création d’un réseau social. Elles aident des<br />
personnes, pleines de valeurs humaines, mais en décalage avec les<br />
besoins du marché du travail, à s’insérer par un emploi salarié ou<br />
bénévole, et de là, à trouver une stabilité et une reconnaissance au<br />
sein de notre société.<br />
Comment l’action de Crédal s’inscrit-elle dans cette inclusion via la<br />
formation ? A travers le soutien que nous offrons aux organismes<br />
actifs dans le secteur de la formation. Vous en découvrirez quelques<br />
exemples dans ces pages : une école de devoirs active auprès d’enfants<br />
fragilisés, une association de formation de jeunes adultes atteints<br />
de handicap, une université populaire qui propose du soutien<br />
scolaire aux enfants et des cours de français et d’informatique aux<br />
adultes afin de les aider à s’intégrer. Nous travaillons aussi directement<br />
à plus d’inclusion à travers nos propres formations, adressées<br />
aux entrepreneuses et aux collectifs sociaux.<br />
Avec ces actions, nous tentons de promouvoir la construction d’une<br />
société plus inclusive, dans laquelle la valeur d’humanité prédomine.<br />
Isabelle Philippe,<br />
Directrice générale de Crédal<br />
Une nouvelle<br />
aventure humaine<br />
Crédal, c’est l’histoire de<br />
femmes et d’hommes mobilisés<br />
pour plus de solidarité.<br />
A travers les décennies, les<br />
visages des coopérateurs ont<br />
changé, l’équipe a évolué mais<br />
l’engagement ne s’est jamais<br />
estompé.<br />
C’est avec émotion et bienveillance<br />
que nous vous annonçons<br />
qu’à la fin de l’année,<br />
Isabelle Philippe quittera son<br />
poste de directrice générale de<br />
Crédal. En 5 années de mandat,<br />
de nombreux projets novateurs<br />
ont été menés à bien<br />
et le Groupe a renforcé son impact<br />
social. Une nouvelle direction<br />
générale sera appelée à lui<br />
succéder fin 2022. Le conseil<br />
d’administration tient à souligner<br />
l’engagement, la détermination<br />
et le souci constant<br />
de l’intérêt du Groupe dont fait<br />
preuve Isabelle, y compris pour<br />
la période de transition.<br />
Nous vous tiendrons bien<br />
entendu informés dans notre<br />
prochaine édition.<br />
Hope :<br />
des projets pour<br />
changer le monde<br />
Les 8 et 9 octobre, Crédal participera<br />
au salon Hope. Ce salon<br />
réunit des projets durables<br />
et des initiatives citoyennes<br />
qui promeuvent la transition<br />
écologique et sociale de notre<br />
société. Marché de produits<br />
locaux et de créateurs belges,<br />
conférences... Ne manquez<br />
pas non plus notre atelier sur<br />
les différentes options possibles<br />
pour mener à bien, seul<br />
ou en groupe, un projet qui<br />
participe à la transition.<br />
Salon Hope à l’Arsenal de<br />
Namur les 8 et 9 octobre
La formation,<br />
la clé du<br />
changement<br />
interview<br />
Comment considérez-vous<br />
le rôle de la formation dans<br />
notre société actuelle ?<br />
La formation a un grand rôle<br />
à jouer en termes d’insertion<br />
socioprofessionnelle et d’inclusion<br />
sociale. En effet, l’un des<br />
grands vecteurs d’insertion et<br />
d’inclusion reste le travail. C’est<br />
une façon de se sentir intégré<br />
dans la société, même si<br />
l’emploi n’est pas rémunéré. La<br />
formation intervient alors pour<br />
aider à réintégrer le marché de<br />
l’emploi, et à contribuer activement<br />
aux activités de la société.<br />
Peut-on donc dire que la formation<br />
participe directement<br />
à la construction d’une société<br />
plus inclusive ?<br />
Oui, mais nous pourrions<br />
encore améliorer les choses.<br />
Beaucoup d’organismes font un<br />
travail d’insertion remarquable.<br />
Mais notre société en général<br />
n’inclut pas encore suffisamment.<br />
Par exemple, pour entrer<br />
dans un dispositif d’insertion<br />
socioprofessionnelle, il faut être<br />
demandeur d’emploi. Mais si<br />
nous sommes sans domicile ou<br />
sans-papiers, il est impossible<br />
de s’inscrire. Il reste encore des<br />
solutions à trouver pour ces<br />
personnes-là, et à simplifier<br />
les démarches pour les immigrés<br />
dont le diplôme n’est pas<br />
reconnu en Belgique.<br />
Et pour les personnes concernées<br />
par le handicap ?<br />
Il y a encore aussi du chemin<br />
à faire pour intégrer, au<br />
sein même des dispositifs de<br />
formation, certaines personnes<br />
qui présentent un handicap<br />
temporaire ou permanent, qui<br />
relève de la santé physique ou<br />
mentale. Bien souvent, elles<br />
n’ont pas la possibilité de suivre<br />
les mêmes modules, au même<br />
rythme. Nous devons donc<br />
encore améliorer nos pratiques,<br />
notamment en collaborant<br />
davantage avec d’autres opérateurs.<br />
Cela se fait, mais de<br />
manière encore trop timide et<br />
non systématique.<br />
En tant que fédération, quelle<br />
est votre mission ?<br />
Chez Calif, notre rôle principal<br />
est de créer des synergies<br />
entre les opérateurs pour que<br />
l’offre d’accompagnement et<br />
d’insertion soit la plus complète<br />
et professionnelle possible<br />
pour chaque demandeur<br />
d’emploi. Nous offrons aussi<br />
des formations adéquates aux<br />
professionnels de l’insertion socioprofessionnelle<br />
eux-mêmes<br />
et mutualisons les ressources<br />
pédagogiques.<br />
Quels sont les soutiens dont<br />
ces organismes de formation<br />
ont actuellement besoin ?<br />
On demande souvent plus de<br />
moyens, de meilleures infrastructures,<br />
un plus grand<br />
taux d’encadrement… Toutes<br />
ces revendications sont justes.<br />
Mais j’aimerais porter personnellement<br />
celle d’avoir plus<br />
d’espaces de réflexion organisés<br />
entre les décideurs et les<br />
travailleurs et travailleuses de<br />
terrain.<br />
En tant que coopérative de<br />
finance éthique, qu’est-ce que<br />
Crédal pourrait faire de plus<br />
pour soutenir le secteur de la<br />
formation ?<br />
Je pense qu’aujourd’hui Crédal<br />
apporte le soutien financier<br />
adéquat aux structures de formation.<br />
Le secteur connait bien<br />
Crédal, et il faut que cela dure.<br />
Les organismes de<br />
formation ont un<br />
rôle crucial à jouer<br />
dans la construction<br />
d’une société plus<br />
inclusive. Comment<br />
fonctionnent-ils ?<br />
Quels sont leurs<br />
besoins actuels ?<br />
Rencontre avec<br />
Bénédicte Rorive,<br />
ancienne bénévole<br />
chez Crédal et coordinatrice<br />
de CALIF<br />
(Coordination<br />
d’Actions Liégeoises<br />
d’Insertion et<br />
de Formation).<br />
L’association rassemble<br />
62 membres,<br />
avec plusieurs milliers<br />
de bénéficiaires<br />
par an.<br />
Crédialogue n°104 03
sur le terrain<br />
Une bouffée<br />
d’oxygène pour les<br />
enfants fragilisés<br />
Ça y est, c’est la<br />
rentrée : un moment<br />
fort dans la vie<br />
d’un écolier. Tantôt<br />
source de plaisir,<br />
de rencontres et<br />
d’apprentissage,<br />
l’école peut aussi<br />
être synonyme<br />
de difficultés et<br />
de sentiment<br />
d’exclusion. Un<br />
phénomène qui<br />
s’accentue quand<br />
à la maison, les<br />
parents, peu<br />
éduqués, ne<br />
peuvent pas aider<br />
l’enfant à faire ses<br />
devoirs.<br />
C’est pour soutenir les familles dans le suivi scolaire des enfants que<br />
Jacqueline Simon a ouvert il y a trois ans une école de devoirs indépendante<br />
à Rance (Hainaut). Une dizaine d’élèves de l’enseignement<br />
fondamental y sont accueillis. Mais contrairement à ce que l’on pourrait<br />
penser, leurs activités sont loin de se limiter aux devoirs.<br />
Des après-midis pas comme les autres<br />
La cloche sonne, il est passé 15h. Lucas (prénom d’emprunt) sort de<br />
son école primaire de Sivry. Pour rejoindre en toute sécurité l’école<br />
de devoirs, située à une dizaine de kilomètres, Oxygène a tout prévu<br />
: un transporteur s’occupe du ramassage scolaire, avec un véhicule<br />
financé grâce à un microcrédit chez Crédal.<br />
À 15h30, Lucas pousse les portes de l’association. Après un goûter<br />
et un temps de parole vient le temps des devoirs. C’est grâce à l’aide<br />
d’un bénévole qu’il mémorise sa leçon. Au total, 7 personnes travaillent<br />
pour l’ASBL, en collaborant avec les enseignants. Leur mission<br />
va bien au-delà de l’aide aux devoirs : Lucas apprend aussi à<br />
devenir autonome, en prenant l’habitude de regarder son journal de<br />
classe et en étant épaulé dans la priorisation de ses tâches.<br />
17h : adieu fractions, géographie et conjugaisons ! C’est le moment de<br />
se consacrer à d’autres activités organisées par l’association. Ici, les<br />
enfants sont d’abords considérés comme les citoyens de demain. Aujourd’hui,<br />
Lucas participe à un atelier de vivre-ensemble. Son thème ?<br />
L’acceptation des différences. Deux fois par semaine, les enfants sont<br />
encouragés à s’exprimer, dans le respect des autres, sur les problématiques<br />
qu’ils rencontrent : le racisme, le surpoids… L’association stimule<br />
également leurs aptitudes manuelles et leur créativité à travers<br />
des activités de peinture, de bricolage, ou encore des contes.<br />
18h. La journée de Lucas est terminée, mais pas le travail de l’association.<br />
Oxygène reconduit chez eux les enfants dont les parents n’ont<br />
pas pu venir les chercher, grâce à son transporteur.<br />
Prendre l’air<br />
Parmi les enfants qui fréquentent l’école de devoirs, ils sont nombreux<br />
à ne pas avoir souvent l’occasion de faire des sorties culturelles.<br />
La mission d’Oxygène, c’est aussi de lutter contre la précarité<br />
en proposant aux enfants une visite de l’Aquascope de Virelles,<br />
un moment à l’Espace Nature de la Botte du Hainaut, ou encore un<br />
week-end en gîte avec les animateurs. « C’est vraiment une chance<br />
d’avoir pu obtenir un financement pour notre véhicule, car il sert aussi<br />
à ça : prendre en charge de manière globale des enfants plus fragiles,<br />
et découvrir la région ! », explique Jacqueline Simon.<br />
04 Crédialogue n°102
portrait<br />
En parallèle de mon<br />
métier d’institutrice,<br />
j’ai créé la maison<br />
d’édition jeunesse<br />
« Bulles d’Albane ».<br />
Chez Crédal, en<br />
plus de la formation<br />
qui m’a nourrie, j’ai<br />
fait la rencontre de<br />
personnes compétentes<br />
qui sont<br />
encore aujourd’hui<br />
à mes côtés pour<br />
m’aider à relever<br />
les défis d’un métier<br />
que j’apprends au fil<br />
du temps.<br />
Oriane Philippe<br />
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bullesdalbane<br />
Crédialogue n°104 05
L’école<br />
dans la vie<br />
Que deviennent les jeunes atteints de handicap léger après leur<br />
scolarité dans l’enseignement spécialisé ? Pour poursuivre leurs<br />
apprentissages et les mettre en pratique dans la vraie vie, une association<br />
de Nivelles a créé un restaurant pédagogique et un service<br />
d’aide à l’insertion socioprofessionnelle. Son nom ? L’école<br />
dans la vie, tout simplement.<br />
Des formations horeca adaptées<br />
Deux<br />
jeunes en<br />
formation<br />
à L’atelier<br />
du Petit<br />
Chemin<br />
L’ASBL est née en 1982. Elle prend en charge les personnes en situation<br />
de handicap mental ou physique, léger à modéré, en leur<br />
confiant la gestion d’un restaurant pas comme les autres : « L’atelier<br />
du Petit Chemin ». Chaque année, une douzaine de jeunes âgés<br />
de 18 à 25 ans y signent une convention de formation, renouvelable<br />
pendant 5 ans. Ils sont encadrés par des professionnels en salle et<br />
en cuisine, dans un objectif de socialisation et d’autonomie. Parmi<br />
leurs apprentissages, on peut bien sûr citer la cuisine, le dressage<br />
et le service en salle, mais aussi la comptabilité, la prise de note des<br />
réservations, le travail d’élocution au contact des clients, ou encore<br />
la communication par téléphone. Chaque jeune bénéficie d’un projet<br />
pédagogique individualisé pour l’aider à surmonter ses propres<br />
difficultés, et à l’issue duquel il sera orienté vers le marché de l’emploi<br />
si ses aptitudes le permettent.<br />
« Chaque jeune<br />
bénéficie d’un<br />
projet pédagogique<br />
individualisé pour<br />
l’aider à surmonter<br />
ses propres<br />
difficultés, et à<br />
l’issue duquel il<br />
sera orienté vers le<br />
marché de l’emploi<br />
si ses aptitudes le<br />
permettent. »<br />
Accompagner chaque personne dans son<br />
intégration<br />
Malgré tout, les personnes atteintes de handicap sont souvent victimes<br />
de discriminations dans le monde professionnel. Il faut dès lors<br />
mettre tout en place pour que ces hommes et femmes puissent sauvegarder<br />
leurs acquis et valoriser socialement leurs compétences,<br />
dans le cadre d’activités appropriées.<br />
C’est là que le programme « L’app-oui » intervient. Créé en 2015 par<br />
l’École dans la vie, ce service accompagne toute personne handicapée<br />
(de 18 à 60 ans) dans sa recherche de lieux d’activités et<br />
l’aide à s’y intégrer, grâce à des un réseau de partenariats et à des<br />
conventions de volontariat avec des entreprises. « L’app-oui » a favorisé<br />
l’engagement de nombreux bénéficiaires, principalement à<br />
titre bénévole, dans des secteurs aussi variés que les commerces,<br />
les maisons de repos, la restauration, les fermes pédagogiques, les<br />
organismes communaux, citoyens ou humanitaires tels que la Croix-<br />
Rouge, etc.<br />
06 Crédialogue n°102
grand format<br />
Pour poursuivre ses activités au profit des personnes porteuses<br />
d’un handicap, l’association s’est récemment tournée vers Crédal<br />
: « après des mois de fermeture pendant la période Covid et<br />
avec l’augmentation des prix, nous avions besoin d’être aidés. Nous<br />
avons alors sollicité Crédal pour un crédit de trésorerie », explique<br />
Christine Willems, éducatrice. Un soutien financier adapté pour<br />
permettre à l’école dans la vie d’entamer une nouvelle rentrée.<br />
Avant d’être éducatrice au Petit Chemin,<br />
j’ai d’abord suivi un cursus d’hôtellerie et<br />
travaillé dans la restauration. Mais j’avais envie<br />
d’aider directement des personnes à travers<br />
mon activité professionnelle. C’est suite à<br />
cela que je me suis réorientée vers le métier<br />
d’éducatrice. Ici, je peux combiner ma passion<br />
et mes aspirations : la restauration et l’aide à<br />
la personne ! Et avoir plusieurs casquettes, en<br />
accompagnant les jeunes de A à Z dans leur<br />
parcours professionnel.<br />
Christine Willems, éducatrice.<br />
« L’atelier du petit<br />
chemin – Restaurant<br />
pédagogique » est<br />
ouvert en semaine de<br />
12h à 14h30 (service de<br />
midi). Il travaille avec<br />
des producteurs locaux<br />
et des produits bio. Le<br />
mercredi midi est une<br />
« journée car-table »<br />
dédiée aux familles,<br />
avec des activités pour<br />
les enfants.<br />
Un<br />
formateur<br />
en cuisine<br />
et sa<br />
stagiaire
Valoriser les<br />
connaissances<br />
de chacun<br />
sur le terrain<br />
Un professeur qui<br />
discourt seul sur<br />
une estrade devant<br />
des étudiants assis<br />
dans un amphi, c’est<br />
l’image que l’on a<br />
des universités. Une<br />
image à l’opposé<br />
du fonctionnement<br />
de l’Université<br />
Populaire<br />
d’Anderlecht (UPA).<br />
Sa mission ? Désacadémiser<br />
et<br />
déhiérarchiser les<br />
connaissances, pour<br />
viser l’émancipation<br />
des publics<br />
populaires par les<br />
publics populaires.<br />
Les activités de l’UPA sont parties d’un constat : les quartiers de Cureghem<br />
manquent de cohésion sociale. Pour certains publics, la pauvreté<br />
est directement corrélée à un manque d’inclusion. Pour d’autres,<br />
c’est l’offre insuffisante d’initiatives culturelles, citoyennes et sportives<br />
qui les isole. Face à cela, l’UPA ouvre grand ses portes à toutes et à<br />
tous, quels que soient leurs origines ou leurs milieux sociaux. Chacun<br />
y est considéré comme détenteur de connaissances et contribue à<br />
leur mutualisation.<br />
Cette initiative participe directement à la réduction des inégalités sociales,<br />
comme l’explique Carolina, coordinatrice de projets à l’UPA :<br />
« certains publics sont écartés de la société et sentent qu’ils n’ont l’opportunité<br />
de faire partie de rien. Aux yeux de tous, ils sont invisibles.<br />
Mais ils existent bel et bien. Ici, ils peuvent partager leurs connaissances,<br />
participer activement à des projets et avoir accès à des activités<br />
gratuites ou à prix démocratiques. Cela leur permet de s’intégrer,<br />
malgré l’insuffisance de revenus. »<br />
Et tout commence dès l’enfance. Afin d’aider les enfants qui grandissent<br />
dans des conditions de vie difficiles, l’Université Populaire<br />
d’Anderlecht propose du soutien scolaire, à travers son école de devoirs,<br />
et des activités d’épanouissement. Un véritable champ des<br />
possibles s’ouvre alors aux enfants : projets artistiques et sportifs,<br />
sensibilisation à l’environnement ou à l’alimentation…<br />
Quant aux adultes, ils peuvent bénéficier de formations en français<br />
langue étrangère (« Langue en action ») et en informatique (utilisation<br />
de smartphone). Celles-ci s’adaptent aux besoins des participants, qui<br />
viennent des quatre coins du monde. L’objectif est d’aider ces personnes<br />
qui ne parlent pas suffisamment le français à s’intégrer dans<br />
leur quartier et dans la société, et de lutter contre la fracture numérique.<br />
Elles peuvent aussi participer à des cours de capoeira, théâtre,<br />
yoga, à des ateliers de création de documentaires… parfois directement<br />
donnés par des bénéficiaires. « Il y a à l’UPA une ouverture<br />
d’esprit populaire où chacun peut mettre à profit ses compétences<br />
et bénéficier de celles des autres », note la coordinatrice de projets.<br />
Par ailleurs, comme toute université, l’UPA a aussi une vocation de<br />
recherche. Elle propose ainsi des publications plus académiques qui<br />
sont le fruit de collaborations entre des chercheurs spécialisés et<br />
des participants du quartier. Les questions analysées concernent par<br />
exemple la santé mentale, l’appropriation de l’espace public, le vieillissement,<br />
etc.<br />
08 Crédialogue n°102<br />
Ce travail d’intégration et de formation collective est titanesque, et demande<br />
des financements. « Nous sommes subventionnés par la CO-<br />
COF, la Commune d’Anderlecht et la Fédération Wallonie-Bruxelles,<br />
mais le rythme de ces institutions ne correspond pas forcément à celui<br />
de notre réalité quotidienne, avec le paiement des loyers, des fournitures,<br />
nos besoins immédiats… », explique Myriam, la coordinatrice<br />
générale de l’UPA. « Crédal joue un rôle fondamental à ce niveau : les<br />
crédits nous permettent de couvrir cette période d’incertitude lors du<br />
fonctionnement quotidien. C’est salvateur pour les petites organisations<br />
comme la nôtre. »
sur le terrain<br />
Isabelle et son mari<br />
exploitent depuis<br />
plus de 20 ans la<br />
ferme Fauvarque en<br />
agriculture raisonnée.<br />
Lors de la crise<br />
du Covid, ils lancent<br />
une nouvelle activité<br />
qui remporte<br />
un franc succès :<br />
la vente directe de<br />
colis de viande aux<br />
particuliers. Mais fin<br />
2021, la salle de découpe,<br />
située à côté<br />
de l’abattoir de Ath,<br />
ferme ses portes.<br />
Découvrez la ferme<br />
Holvoet en images :<br />
Se former<br />
pour préserver<br />
l’agriculture<br />
familiale<br />
« Nous étions vraiment embêtés<br />
car nous avions réussi à nous<br />
constituer une bonne clientèle »,<br />
explique Isabelle Fauvarque.<br />
« C’est là que nous est venue<br />
l’idée de nous rassembler, avec<br />
d’autres éleveurs, pour reprendre<br />
cette salle de découpe<br />
et créer une coopérative. » 8<br />
agriculteurs de Wallonie picarde<br />
se sont ainsi unis pour fonder<br />
Wapicowp, une coopérative<br />
d’éleveurs, pour les éleveurs.<br />
Pour créer cette coopérative, les<br />
agriculteurs ont eu besoin d’être<br />
accompagnés. Ils se sont alors<br />
tournés vers Do It Coop, le parcours<br />
de formation dédié aux<br />
projets collectifs. « Nous avons<br />
été bien aidés au niveau du plan<br />
financier, de l’interprétation des<br />
chiffres, de la question du foncier,<br />
de la recherche de fonds...<br />
Sans cet accompagnement,<br />
nous n’aurions pas été capables<br />
de lancer la coopérative », note<br />
Isabelle Fauvarque. Wapicowp a<br />
également bénéficié du soutien<br />
du Parc Naturel du Pays des<br />
Collines, du Parc naturel des<br />
Plaines de l’Escaut et de la ville<br />
de Ath, à qui la coopérative loue<br />
l’atelier de découpe.<br />
Après avoir passé tout l’hiver à<br />
peaufiner le projet en collaboration<br />
avec le pôle accompagnement<br />
de Crédal, Wapicowp<br />
compte désormais 27 coopérateurs.<br />
Chacun d’eux a accès à<br />
cet atelier pour faire découper<br />
ses bêtes par deux bouchers<br />
expérimentés, attentifs à valoriser<br />
les morceaux selon les<br />
différentes races et à offrir une<br />
viande de qualité.<br />
It Coop, est une vraie chance<br />
pour les petites exploitations.<br />
Aurélien Holvoet, l’un des cofondateurs<br />
de la coopérative,<br />
commente : « il reste très peu<br />
de petits abattoirs en Belgique.<br />
Ailleurs, ce sont des abattoirs<br />
industriels qui ne proposent<br />
pas leurs services aux petits<br />
éleveurs. Ou bien, nous voyons<br />
nos animaux partir dans un<br />
camion sans savoir où ils seront<br />
amenés, découpés, ni où la<br />
viande sera vendue. Avec cet<br />
abattoir et notre propre salle<br />
de découpe, nous pouvons<br />
conduire nous-mêmes les<br />
animaux que nous avons élevés<br />
pendant des années, collaborer<br />
avec les bouchers, et vendre<br />
ensuite la viande depuis nos<br />
propres fermes. »<br />
Outre l’impact notable au niveau<br />
de la traçabilité et de la production<br />
locale, qui a lieu de A à Z en<br />
Wallonie picarde, ce processus<br />
garantit aussi aux éleveurs une<br />
rémunération juste pour leur travail.<br />
Cette salle de découpe mutualisée<br />
leur permet de limiter<br />
leurs investissements personnels<br />
et de fixer des prix équitables,<br />
qui conviennent aux consommateurs.<br />
Un bel exemple d’entrepreneuriat<br />
collectif en circuit<br />
court respectueux des hommes,<br />
des animaux et de l’agriculture<br />
familiale de nos campagnes.<br />
La reprise de cette salle de<br />
découpe en coopérative, grâce<br />
au programme de formation Do<br />
Crédialogue n°104 09
Liste des crédits<br />
professionnels<br />
accordés de février<br />
à juillet 2022<br />
102 crédits accordés<br />
entre le 1 er février 2022 et<br />
le 31 juillet 2022 pour un<br />
total de 9.338.735,52 €<br />
50 crédits d’investissement<br />
pour un total de<br />
3.654.174,39 €<br />
41 crédits de trésorerie<br />
pour un total de<br />
4.537.000 €<br />
6 crédits de fonds de<br />
roulement pour un total<br />
de 331.821,13 €<br />
4 crédits ponts pour un<br />
total de 315.740 €<br />
1 crédit straight loan<br />
pour un total de<br />
500.000 €<br />
10 Crédialogue n°104<br />
Bruxelles<br />
et ses<br />
environs<br />
Accueil d’enfants et services<br />
à la jeunesse<br />
Bruxelles-J<br />
Projet coopératif d’information<br />
réunissant différents<br />
acteurs de l’information de la<br />
jeunesse<br />
Arts et culture<br />
Fox the Fox<br />
Production d’œuvres audiovisuelles<br />
Musiques Mosaïques<br />
Activités d’éveil artistique<br />
Arts et publics<br />
Projets dans le domaine de la<br />
culture, du numérique et du<br />
jeu vidéo<br />
Factum Lab<br />
Espace de conception, de<br />
création et de production<br />
audio-visuelle, multimédia et<br />
transmédia<br />
Cobra Films<br />
Production de films documentaires<br />
d’auteur<br />
Promo Jeunes<br />
Service de soutien aux jeunes<br />
par l’organisation d’activités<br />
sportives et socioculturelles<br />
Artisanat et création<br />
Khobz<br />
Atelier de boulangerie traditionnelle<br />
artisanale<br />
Aube<br />
Boulangerie artisanale et<br />
inclusive<br />
Autres productions de biens<br />
Flemar<br />
Production de pantoufles<br />
Autres services<br />
Sylvie Anonio Bonsangue<br />
Contenus culturels et éducatifs<br />
sur les réseaux sociaux<br />
Beauté et bien-être<br />
Fabienne Skrzypek<br />
Salon de coiffure<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
WeNap<br />
Vente de cocon pour sieste en<br />
entreprise<br />
A.P.R.E Services<br />
Entreprise de travail adapté<br />
Promotion de la Formation<br />
en Alternance<br />
Centre de formation d’insertion<br />
socioprofessionnelle<br />
Espace Cultures et Développement<br />
Commerces<br />
Kazidomi<br />
Site de vente en ligne de<br />
produits alimentaires sains et<br />
biologiques<br />
La Maison des Tartes<br />
Atelier de production et vente<br />
de tartes artisanales<br />
Construction, rénovation,<br />
déménagements<br />
Anastasia Brais<br />
Installation de cuisines et<br />
salles de bains<br />
Horeca et petite restauration<br />
Freddy met Curry<br />
Cantine coopérative pour<br />
entreprises qui propose des<br />
produits sains, locaux et zéro<br />
déchet<br />
Chamsedin Aouam<br />
Restaurant italien<br />
Super Fourchette<br />
Cuisine durable, zéro déchet<br />
et micro magasin de musique<br />
(artistes locaux)<br />
Logement<br />
Solidarité Logement-<br />
Solidariteit Huisvesting (SLSH)<br />
Mise à disposition de<br />
logements à des personnes<br />
précarisées ou en voie de<br />
précarisation<br />
Agence Immobilière Sociale<br />
Etudiante<br />
Permettre aux étudiants dont<br />
les revenus sont modestes de<br />
se loger à Bruxelles à un prix<br />
inférieur à celui du marché<br />
classique<br />
Santé<br />
Centre d’Accueil Postpénitentiaire-Information<br />
aux<br />
Toxicomanes Incarcérés<br />
Maison Médicale Visa Santé<br />
Maison médicale à<br />
Woluwe-Saint-Lambert<br />
Bureaux de Quartiers.<br />
Planning Familial - Centre de<br />
Consultations Conjugales et<br />
Familiales<br />
Maison Médicale Homborch<br />
Santé<br />
Maison médicale à Uccle<br />
Services aux personnes<br />
Santé Mentale et Exclusion<br />
sociale – Belgique<br />
Lutte contre l’exclusion sociale<br />
Brabant<br />
wallon<br />
Autres<br />
Cyreo<br />
Entreprise d’insertion dans la<br />
transition écologique<br />
Marie Jemine<br />
Fabrique de pots<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
L’école dans la vie<br />
Insertion sociale et professionnelle<br />
d’adultes porteurs de<br />
handicap mental ou physique<br />
Cadreci<br />
Organisme de formation<br />
professionnelle (bureautique<br />
et alphabétisation)<br />
Luigi Risaci-Bin-Lokende<br />
Cours en ligne<br />
Commerces<br />
aSmartWorld<br />
Tablettes et smartphones<br />
reconditionnés<br />
Horeca et petite restauration<br />
MIE.NIMALISTE<br />
Boulangerie bio au levain à<br />
Nivelles<br />
Recherche et sensibilisation<br />
Ma terre, mon assiette<br />
Asbl dont la mission est de<br />
permettre à tous les enfants<br />
de bénéficier d’une éducation<br />
alimentaire durable à l’école<br />
Contrat de rivière Dyle-Gette<br />
Mise en place d’une approche<br />
globale des cours d’eau du<br />
bassin Dyle-Gette
Namur<br />
Accueil d’enfants et services<br />
à la jeunesse<br />
Atouts camps<br />
Organisme de labellisation des<br />
endroits de camps pour jeunes<br />
Les Enfants de la Salle<br />
Animation et accueil extrascolaire<br />
Agriculture, élevages, forêts<br />
Collectif des Coopératives<br />
Citoyennes pour les Circuits<br />
Courts<br />
Art et culture<br />
Resanesco<br />
Activités liés au secteur socioculturel<br />
et au développement<br />
durable<br />
Autres productions de biens<br />
Brasserie de la Lesse<br />
Brasserie artisanale et coopérative<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
Jean-Philippe Habran<br />
Support administratif auprès<br />
d’entreprises<br />
Commerces<br />
Myriam Kiala<br />
Vente d’accessoires pour<br />
cheveux<br />
Fédérations et centres<br />
d’entreprises<br />
RESSOURCES<br />
Réseau des entreprises d’Economie<br />
Sociale actives dans<br />
le réemploi et le recyclage<br />
Horeca et petite restauration<br />
Angélique Caranza<br />
Foodtruck de produits régionaux<br />
Recherche et sensibilisation<br />
Réseau Wallon de Lutte<br />
contre la Pauvreté<br />
Travaille sur l’accès et l’exercice<br />
des droits des personnes<br />
en situation de pauvreté<br />
Agence Alter<br />
Agence de presse spécialisée<br />
en économie sociale<br />
Santé<br />
Maison Médicale sur Lesse<br />
Maison médicale à l’acte<br />
Sports et loisirs<br />
Z!<br />
Promeut un festival engagé<br />
de musiques du monde : le<br />
festival Esperanzah<br />
Les ateliers de la bicyclette<br />
Coopérative proposant réparations,<br />
vente et location de<br />
vélos, ainsi que des événements<br />
de promotion du vélo<br />
relles et de loisirs, ainsi que de<br />
formations qualifiantes<br />
En vies d’avenir-Les copains<br />
d’Eric<br />
Projet de réinsertion en sport<br />
mécanique moto et en français<br />
langue étrangère<br />
Kodo Wallonie<br />
Sensibilisation et éducation<br />
aux technologies en milieu<br />
scolaire<br />
FORMATHE<br />
Projet de réinsertion en<br />
informatique et formation de<br />
transition vers l’emploi<br />
Commerces<br />
Julie Minne<br />
Epicerie traiteur bio, vrac et<br />
avec des produits locaux<br />
Singulières<br />
Boutique de vêtements inclusifs<br />
fabriqués en Europe<br />
Alizée-Lou Apaz Real<br />
Magasin de jouets écoresponsable<br />
Kameo Bikes<br />
Vente et leasing de vélos<br />
Horeca et petite restauration<br />
Green Burger Coop<br />
Restaurant vegan<br />
Jordan Hiard<br />
Projet horeca en circuit court<br />
Scaletta Arianna<br />
Plats traiteur<br />
Logement<br />
Association Solidarité pour<br />
Tous (Asolito)<br />
Ecole de devoirs, d’alphabétisation<br />
et de FLE. Centre d’accueil<br />
pour mineurs étrangers<br />
non accompagnés<br />
Recherche et sensibilisation<br />
Imagine, Ecologie et Société<br />
Magazine bimestriel qui traite<br />
des questions d’écologie, de<br />
société et de relations Nord-<br />
Sud<br />
Sports et loisirs<br />
Fabrice Leonard<br />
Activités touristiques durables<br />
Marine Broen<br />
Psychomotricité relationnelle<br />
et hippothérapie<br />
Hainaut<br />
Filière de formation et d’insertion<br />
socioprofessionnelle<br />
SACE Système d’Accompagnement<br />
à la Création<br />
d’Entreprises<br />
Aide à l’autocréation d’entreprise<br />
Commerces<br />
Raphaël Carelli<br />
Achat et vente de voitures<br />
Horeca et petite restauration<br />
Sabri Aras<br />
Foodtruck végétarien<br />
Logement<br />
Relogeas<br />
Rénovation et gestion de<br />
biens immobiliers afin de loger<br />
des personnes précarisées<br />
Services sociaux<br />
Le Comptoir<br />
Aide aux toxicomanes et<br />
comptoir d’échange de<br />
seringues<br />
Sports et loisirs<br />
Naturia<br />
Camping en transition, écocamp<br />
de Chimay<br />
Transports<br />
Jean-Luc Kabamba<br />
Transport de colis<br />
Luxembourg<br />
Agriculture, élevage, forêts<br />
Grande Forêt de Saint-Hubert<br />
et de la Haute Lesse<br />
Valorisation touristique du<br />
massif forestier « La Grande<br />
Forêt de Saint-Hubert »<br />
Autres productions de biens<br />
AGRINEW<br />
Hall relais agricole incluant<br />
des ateliers partagés<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
3B Bricolage-Bécane-Brocante<br />
Formation professionnelle et<br />
technique auprès de publics<br />
fragilisés<br />
Commerces<br />
Stéphane Jusseret<br />
Magasin de cristaux et pierres<br />
semi-précieuses<br />
Microcrédits<br />
aux<br />
particuliers<br />
Entre le 1 er février 2022<br />
et le 31 juillet 2022,<br />
Crédal a accordé 385<br />
microcrédits personnels<br />
pour un montant total<br />
de 2.235.934,11 €.<br />
Dont 38 prêts verts<br />
bruxellois pour un<br />
montant total de<br />
453.673,83 €.<br />
Montant moyen des microcrédits<br />
: 5.807,64 €.<br />
Durée moyenne de<br />
remboursement : 38,35<br />
mois.<br />
Répartition<br />
géographique<br />
des microcrédits<br />
aux<br />
particuliers<br />
(hors Prêts verts<br />
bruxellois)<br />
Brabant wallon : 8,6%<br />
Bruxelles-Capitale : 15,9%<br />
Hainaut : 18,4%<br />
Liège<br />
Art et culture<br />
Fleur Sauvage<br />
Organisation d’événements<br />
culturels<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
La Charlemagn’rie<br />
Organisation d’une large<br />
palette d’activités sociocultu-<br />
Autres<br />
Corporate ReGeneration<br />
Mise en relation de jeunes<br />
et d’entreprises dans une<br />
démarche de développement<br />
durable<br />
Art et culture<br />
Big Trouble in Little Belgium<br />
Société de production audiovisuelle<br />
Les filles du Viaduc<br />
Restauration à base de<br />
produits des fournisseurs de<br />
la ceinture alimentaire du<br />
Tournaisis et programmation<br />
culturelle<br />
Jean-Francis Atsassaga<br />
Production de films<br />
Coaching, formation,<br />
consultance et éducation<br />
Centre Européen Jean Meunier<br />
Transition à une vie active<br />
Services aux personnes<br />
Les Compagnons de la<br />
Maison<br />
Services de proximité : bricolage,<br />
parcs et jardins pour<br />
public précarisé<br />
Alimen’T<br />
Soutien aux institutions<br />
travaillant dans le secteur de<br />
l’action sociale et de l’aide<br />
alimentaire et matérielle en<br />
province de Luxembourg<br />
Liège : 24,5%<br />
Namur : 19,3%<br />
Luxembourg : 12,4%<br />
Communauté<br />
germanophone : 0,6%<br />
Brabant flamand : 0,3%<br />
Crédialogue n°104 11
Évolution des fonds chez Crédal<br />
Entre août 2020 et août 2022<br />
50.000.000<br />
48.000.000<br />
48.899.729€<br />
La hausse des investissements se poursuit, mais à plus<br />
faible allure. Notre objectif des 50 millions d’euros n’est<br />
donc pas encore atteint. Or, en cette période difficile,<br />
nos clients ont un besoin accru de soutien financier.<br />
46.000.000<br />
44.000.000<br />
42.000.000<br />
En tant qu’acteurs de finance éthique et solidaire, Crédal<br />
et ses coopérateurs se doivent d’être à la hauteur<br />
pour répondre à ces demandes. Comment ? En faisant<br />
connaître Crédal pour élargir notre communauté d’investisseurs<br />
engagés.<br />
40.000.000<br />
38.000.000<br />
Août<br />
2020<br />
Août<br />
2022<br />
Les dividendes ont été distribués, donnés ou réinvestis.<br />
Merci à chacun ! Vous n’avez pas eu l’occasion de nous<br />
faire parvenir votre formulaire réponse ? Votre dividende<br />
a été placé en réserve et peut être récupéré ou<br />
donné à tout moment par simple demande à l’adresse<br />
cooperateurs@credal.be.<br />
Paroles<br />
de c opérateurs<br />
Rédaction :<br />
Diane Lecart<br />
Graphisme :<br />
Beltza (chiqui@beltza.be)<br />
Crédit photo :<br />
Bertrand Vandeloise<br />
Éditeur responsable :<br />
Isabelle Philippe,<br />
Centre d’Entreprises Dansaert<br />
Rue d’Alost, 7-11<br />
1000 Bruxelles<br />
Sophinie Ong cherchait<br />
depuis longtemps une<br />
école dans laquelle son<br />
fils pourrait s’épanouir<br />
pleinement en bénéficiant<br />
d’un encadrement<br />
qui lui convienne. Lorsqu’elle<br />
a appris, en 2014,<br />
que l’école d’orientation<br />
Steiner (EOS) souhaitait<br />
ouvrir ses portes à<br />
Bruxelles, elle n’a pas<br />
hésité. La pédagogie<br />
en lien avec la nature et<br />
l’art, l’approche pluridimensionnelle<br />
de l’enfant,<br />
l’apprentissage par les<br />
histoires et la qualité de<br />
l’alimentation proposée<br />
aux élèves ont fini de la<br />
convaincre.<br />
Mais pour que le projet<br />
puisse se concrétiser,<br />
l’école avait besoin de<br />
fonds : garanties locatives<br />
du bâtiment, travaux<br />
d’aménagement…<br />
Dès lors, pour soutenir le<br />
projet, de nombreux parents<br />
sont devenus coopérateurs<br />
chez Crédal.<br />
En bloquant leurs parts<br />
pendant toute la durée<br />
du crédit, ils couvrent<br />
ainsi les financements<br />
octroyés. Sophinie est<br />
l’une d’entre eux : « On<br />
voulait vraiment que<br />
l’école ouvre. Devenir<br />
coopérateur, c’était une<br />
manière pour nous de la<br />
soutenir, tout en gardant<br />
la possibilité de récupérer<br />
notre argent après le<br />
crédit en cas de besoin. »<br />
Un élan de solidarité qui<br />
illustre bien l’implication<br />
des parents dans les<br />
écoles Steiner, qu’elle<br />
soit financière ou non.<br />
Aujourd’hui, les trois<br />
enfants de Sophinie ont<br />
fréquenté ou fréquentent<br />
encore cette école<br />
maternelle et primaire,<br />
reconnue par la Fédération<br />
Wallonie-Bruxelles.<br />
Ils y côtoient plus d’une<br />
centaine d’élèves belges<br />
et internationaux, notamment<br />
grâce à un partenariat<br />
avec Fedasil.