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DÉCOUVERTE<br />
TANZANIE<br />
Le Marathon<br />
de Clock Tower<br />
à Arusha<br />
À la rencontre d’un club sportif pas<br />
comme les autres<br />
Arusha est une ville au nord-ouest de la Tanzanie, où de nombreux touristes vont gravir le<br />
Kilimandjaro. On constate aussi ces dernières années un changement du mode de vie des habitants<br />
à travers le pays, en particulier dans cette région. Bon nombre d’entre eux prennent les chemins du<br />
running pour rester en bonne santé et socialiser. C’est ici, lors d’une excursion sur place, que nous<br />
avons rencontré un groupe de collègues de la ville voisine. Reportage. PAR NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE LÉA BORIE<br />
La veille du Marathon de Clock<br />
Tower, on rencontre dans<br />
les rues d’Arusha, au détour<br />
d’un marché, Victor Joakim,<br />
« The Hero Champion » sur Instagram,<br />
un coureur pieds nus en train de se<br />
faire peindre le drapeau de la Tanzanie sur<br />
le corps. Ambassadeur du tourisme, de la<br />
culture et des traditions du peuple africain,<br />
en particulier de la Tanzanie, c’est là qu’il<br />
nous raconte se rendre le lendemain à 6h<br />
au départ du Marathon d’Arusha, avec sa<br />
tenue traditionnelle, un pagne en cuir cousu<br />
lui-même, et son drapeau de la Tanzanie à<br />
l’épaule. Qu’à cela ne tienne, on s’y rendra !<br />
Après quelques recherches et questions<br />
posées à notre hôtel, on apprend que cette<br />
course est organisée par The Arusha Runners,<br />
dont la baseline est « Cours avec ton<br />
cœur ». L’organisation, club sportif des coureurs<br />
d’Arusha, a aussi pour slogans : « Faire<br />
du sport pour une vie heureuse » et « Faites<br />
de l’exercice d’abord pour votre santé ». On<br />
nous garantit : l’ambiance y sera bon enfant !<br />
Cap sur la tour de l’horloge !<br />
Le réveil sonne. Bien trop tôt mais une<br />
course en pleine ville nous attend, nous<br />
D.R.<br />
sommes excités de voir comment celle-ci<br />
sera organisée et si nous y trouverons des<br />
coureuses chevronnées. On parcourt la ville<br />
d’un pas pressé pour arriver au point de ralliement<br />
décrit la veille par notre éclaireur aux<br />
pieds nus. On commence à croiser des coureurs,<br />
et quelques coureuses, qu’on encourage<br />
haut et fort sur notre passage, jusqu’à<br />
gagner la ligne d’arrivée. Ici, on se concentre<br />
sur les femmes portant autour du cou une<br />
<br />
<br />
nombreuses. Et puis là, on la voit passer la<br />
ligne d’arrivée, un casque de musique aux<br />
oreilles. Elle rejoint ses amis en dansant, elle<br />
respire la joie de vivre. C’est tout naturellement<br />
qu’on s’approche d’elle, elle sera une<br />
bonne cliente pour une interview, c’est sûr !<br />
<br />
qu’on s’intéresse à sa course. Le courant<br />
passe tout de suite très vite.<br />
Elles sont quatre femmes dans son club à<br />
courir ce jour-là mais seule Sia a tenté le semi-marathon.<br />
La jeune femme nous raconte<br />
qu’elle s’est mise à courir sur le tard, une fois<br />
adulte. Elle vient de Moshi, une ville à une<br />
heure d’Arusha. Elle est venue spécialement<br />
ce matin pour participer à cette course. Le<br />
<br />
parcours. C’est sa 7 e course et elle nous le<br />
promet : elle est loin de s’en arrêter là !<br />
Une course engagée<br />
On monte sur le podium avec elle. C’est ici<br />
qu’on comprend qu’avec son club, ils courent<br />
pour défendre une cause importante : soutenir<br />
le PBWB. Il s’agit du Conseil des eaux<br />
54 WOMEN SPORTS AFRICA N°6 • Janvier > Juin 2023 EN SAVOIR PLUS SUR AFRICA.WOMENSPORTS.FR