Anesthésie et analgésie des interruptions volontaires de ... - Mapar
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12.3. RUPTURE UTERINE<br />
OBSTETRIQUE 79<br />
Dans sa série <strong>de</strong> 417 cas Zimbris, r<strong>et</strong>rouve 2 cas <strong>de</strong> rupture utérine [5]. Ces <strong>de</strong>ux cas<br />
ont étés diagnostiqués lors <strong>de</strong> la révision utérine systématique, en l’absence <strong>de</strong> toute<br />
modification hémodynamique. Les patientes étaient sous <strong>analgésie</strong> péridurale <strong>et</strong> les<br />
auteurs ne m<strong>et</strong>tent pas en avant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> diagnostic dû à l’<strong>analgésie</strong>.<br />
Pour l’auteur, les facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> rupture utérine sont : l’association<br />
prostaglandines + ocytociques, les distensions utérines lors d’hydramnios <strong>et</strong> <strong>de</strong> macrosomie.<br />
Enfin il chiffre à 4,3 % le risque <strong>de</strong> rupture utérine chez les patientes présentant<br />
un utérus cicatriciel. Il préconise une courte pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> repos lorsqu’une technique n’a<br />
pas fait preuve d’efficacité, avant un changement <strong>de</strong> technique, afin d’éviter une escala<strong>de</strong><br />
thérapeutique délétère. Bien que la rupture puisse survenir sur utérus non<br />
cicatriciel [26], la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> auteurs recomman<strong>de</strong> la pru<strong>de</strong>nce surtout en cas d’utérus<br />
cicatriciel <strong>et</strong> chiffrent le risque global <strong>de</strong> rupture entre 0,1 <strong>et</strong> 1 % [2].<br />
Dans notre série, <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> rupture utérine ont été découverts au cours <strong>de</strong> la révision<br />
utérine. L’un <strong>de</strong> ces cas s’est produit sur utérus sain. Diagnostiqué dans le bilan<br />
d’une hémorragie <strong>de</strong> la délivrance, il a nécessité une laparotomie sous anesthésie péridurale<br />
<strong>et</strong> la réalisation d’une hystérectomie d’hémostase. Dans les <strong>de</strong>ux cas, les protocoles<br />
analgésiques utilisés (une PCA <strong>et</strong> une PCEA) n’ont pas r<strong>et</strong>ardé le diagnostic.<br />
12.4. DECHIRURE CERVICALE<br />
De fréquence inférieure à 2 ou 3 %, elle se rencontre plus souvent chez les primipares<br />
[2]. Byg<strong>de</strong>man propose une prévention <strong>de</strong> la déchirure par dilatation cervicale au<br />
moyen <strong>de</strong> laminaires [27].<br />
12.5. INFECTION<br />
Sa fréquence varie selon les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> 0 à 14 % [2]. Elle est favorisée par les manœuvres<br />
multiples, un travail long, la dilatation mécanique, l’amniotomie précoce <strong>et</strong> les<br />
antécé<strong>de</strong>nts d’infection urinaire. Dans notre série, une patiente a présenté un choc toxiinfectieux.<br />
C<strong>et</strong>te fréquence importante justifie une antibiothérapie prophylactique [2].<br />
Koinzer, dans une étu<strong>de</strong> prospective réduit le taux d’infection <strong>de</strong> 6,7 % à 1,5 % grâce à<br />
une antibioprophylaxie au m<strong>et</strong>ronidazole [28].<br />
12.6. RETENTION PLACENTAIRE<br />
Elle se rencontre dans 1 à 10 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas. Avec le risque <strong>de</strong> déchirure <strong>et</strong> <strong>de</strong> rupture<br />
utérine, elle est une justification pour la révision utérine systématique [2].<br />
12.7. HEMORRAGIE<br />
Sa fréquence est <strong>de</strong> 1 à 10 % selon les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> [2, 5]. Les principales causes en sont<br />
les plaies <strong>et</strong> déchirures, la rétention placentaire, rarement l’atonie utérine ou une coagulopathie.<br />
Dans notre série, une hémorragie a compliqué un <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> rupture<br />
utérine.<br />
13. EVALUATION DE LA QUALITE DES SOINS<br />
Pour Zimbris les critères d’une IMG correctement prise en charge sont :<br />
• une technique privilégiant l’expulsion par les voies naturelles,<br />
• l’absence <strong>de</strong> complication maternelle,<br />
• un fœtus examinable par les fœtopathologistes<br />
• un fœtus réellement examiné par ceux-ci [5]. Nous avons obtenu c<strong>et</strong> accord parental<br />
dans 96 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas.