Anesthésie et analgésie des interruptions volontaires de ... - Mapar
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1.2. CAUSES FŒTALES (90,7 % DANS NOTRE ETUDE)<br />
OBSTETRIQUE 69<br />
Ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> pathologies malformatives, métaboliques ou infectieuses incurables. Le<br />
diagnostic anténatal peut être :<br />
• Programmé : examen du caryotype pour âge maternel supérieur à 37 ans ou pour<br />
recherche <strong>de</strong> maladie génétique en raison d’antécé<strong>de</strong>nts personnels ou familiaux.<br />
• Fortuit : l’échographie systématique m<strong>et</strong>tant en évi<strong>de</strong>nce une malformation ou la survenue<br />
d’une infection maternelle en cours <strong>de</strong> grossesse.<br />
Les causes fœtales ont pour caractéristique <strong>de</strong> conduire à un diagnostic plus tardif.<br />
Les termes rencontrés sont souvent supérieurs à 26 SA. Contrairement à celle du reste<br />
<strong>de</strong> l’Europe, la législation française autorise l’IMG sans limite <strong>de</strong> terme, alors qu’en<br />
Gran<strong>de</strong>-Br<strong>et</strong>agne <strong>et</strong> en Allemagne les dates butoirs sont <strong>de</strong> 22 <strong>et</strong> 24 SA. C<strong>et</strong>te latitu<strong>de</strong><br />
perm<strong>et</strong> d’affiner le diagnostic prénatal ou <strong>de</strong> tenter, lorsque cela est possible un traitement<br />
in utero. Par contre, force est <strong>de</strong> reconnaître que plus le terme est avancé, plus les<br />
liens parents-enfant sont tissés, plus la rupture <strong>et</strong> le vécu psychologique <strong>de</strong> l’IMG seront<br />
difficiles.<br />
2. TECHNIQUES OBSTETRICALES<br />
Avant 12 SA une évacuation par cur<strong>et</strong>age sous anesthésie générale est réalisée. Les<br />
indications aussi précoces sont rares <strong>et</strong> sont le plus souvent le fait <strong>de</strong> pathologies maternelles<br />
contre-indiquant souvent la réalisation du geste en anesthésie ambulatoire.<br />
Au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> 12 SA, un cur<strong>et</strong>age n’est plus envisageable, trois techniques sont alors<br />
possibles.<br />
2.1. DECLENCHEMENT DU TRAVAIL<br />
La gravité <strong><strong>de</strong>s</strong> complications a fait totalement abandonner les techniques <strong>de</strong> perfusion<br />
intra-amniotique <strong>de</strong> sérum salé hypertonique <strong>et</strong> <strong>de</strong> solutions d’urée. L’ocytocine à<br />
ce terme n’est pas efficace, sauf à <strong><strong>de</strong>s</strong> doses élevées exposant aux risques métaboliques<br />
dus à son eff<strong>et</strong> antidiurétique [1].<br />
2.1.1. UTILISATION DES PROSTAGLANDINES ET ANALOGUES<br />
Depuis 1970, les prostaglandines sont <strong>de</strong>venues le moyen le plus efficace <strong>et</strong> le plus<br />
sûr pour réaliser une IMG par voie basse. Le taux d’échec est inférieur à 3 % [2]. Les<br />
prostaglandines perm<strong>et</strong>tent l’évacuation d’un fœtus intact pour l’examen fœtopathologique<br />
<strong>et</strong> préservent le pronostic obstétrical <strong>de</strong> la patiente. Il convient d’apprécier pour<br />
chaque cas l’éventuelle présence <strong>de</strong> contre-indications absolues ou relatives : asthme,<br />
tabagisme, glaucome, hypertension artérielle, diabète décompensé, thyréotoxicose, affections<br />
cardio-vasculaires, hépatiques ou rénales, infections génitales, disproportion<br />
fœto-pelvienne, utérus distendu, utérus cicatriciel. Plusieurs produits ont été utilisés<br />
lors <strong><strong>de</strong>s</strong> IMG :<br />
2.1.1.1. Diprostone (Prepidil ® )<br />
Prostaglandine E2 appliquée au niveau cervical à raison <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gels par jour. Dans<br />
5 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas on observe <strong><strong>de</strong>s</strong> nausées, vomissements <strong>et</strong> diarrhée.<br />
2.1.1.2. Géméprost (Cervagème ® )<br />
Prostaglandine dérivée <strong>de</strong> la PGE1 utilisée par voie vaginale. La posologie est d’un<br />
ovule toutes les 6 à 8 heures. Des nausées <strong>et</strong> vomissements sont également possibles<br />
ainsi qu’hyperthermie, troubles du rythme <strong>et</strong> syndrome vagal.<br />
2.1.1.3. Sulprostone (Nalador ® )<br />
Dérivé <strong>de</strong> la PGE2 utilisable par voie intraveineuse, à raison d’une ampoule <strong>de</strong> 500 µg<br />
toutes les 6 heures. La voie intramusculaire est interdite. Au-<strong>de</strong>là du terme <strong>de</strong> 32 SA,