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Anesthésie et analgésie des interruptions volontaires de ... - Mapar

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OBSTETRIQUE 73<br />

• La réalisation <strong>de</strong> photographies <strong>de</strong> l’enfant est systématique. Elles seront remises<br />

aux parents ou, s’ils ne les désirent pas, elles seront laissées à leur disposition dans le<br />

dossier médical.<br />

• Conseiller <strong>de</strong> donner un prénom à l’enfant même s’il est déclaré sans vie ainsi qu’une<br />

inscription sur le livr<strong>et</strong> <strong>de</strong> famille.<br />

• Favoriser les rites funéraires<br />

• Deman<strong>de</strong>r l’autorisation parentale d’autopsie dont les buts <strong>et</strong> modalités seront expliqués.<br />

• En cas d’échec <strong>de</strong> déclenchement ou <strong>de</strong> contre-indication à la voie basse, bannir le<br />

terme «hystérotomie» <strong><strong>de</strong>s</strong> comptes-rendus opératoires remis à la patiente, au profit<br />

<strong>de</strong> «césarienne». Il faut en eff<strong>et</strong> reconnaître à la femme le fait qu’elle est mère <strong>et</strong> non<br />

pas une opérée d’une malformation intra-utérine.<br />

5. SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE<br />

Un soutien psychologique doit systématiquement être proposé. Le moment auquel<br />

il doit être fait n’est pas clairement établi. Lors <strong><strong>de</strong>s</strong> consultations pré-partum, l’obstétricien<br />

<strong>et</strong> l’anesthésiste préviennent la patiente <strong>de</strong> ce soutien que le psychologue effectue<br />

habituellement pendant le post-partum. Parfois les familles désirent rencontrer celui-ci<br />

avant l’accouchement. La visite du psychologue, la durée <strong>et</strong> la répétition <strong><strong>de</strong>s</strong> visites<br />

dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur désir en ce domaine.<br />

Une information claire <strong>et</strong> complète <strong><strong>de</strong>s</strong> parents semble être le meilleur moyen <strong>de</strong><br />

limiter le traumatisme psychologique. Pour Zimbris [5], il ne doit y avoir qu’un seul<br />

interlocuteur en charge <strong>de</strong> l’information du patient. Si la continuité <strong><strong>de</strong>s</strong> soins est ici<br />

plus qu’ailleurs nécessaire, il nous semble que chaque spécialité médicale doit être<br />

représentée par son mé<strong>de</strong>cin référent, interlocuteur privilégié pour sa spécialité. C’est à<br />

l’anesthésiste qu’il revient donc <strong>de</strong> parler avec le couple d’anesthésie <strong>et</strong> d’<strong>analgésie</strong>.<br />

6. CONSULTATION D’ANESTHESIE<br />

La consultation d’anesthésie est un temps capital <strong>de</strong> la prise en charge. Rares sont<br />

les auteurs qui la m<strong>et</strong>tent en évi<strong>de</strong>nce [4]. Elle doit s’effectuer à distance <strong>de</strong> la consultation<br />

avec l’obstétricien pendant laquelle l’IMG a été décidée <strong>et</strong> expliquée. Le choc<br />

initial <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te décision est souvent un obstacle à la bonne compréhension <strong>de</strong> toutes les<br />

informations données. Un délai <strong>de</strong> quelques jours est donc nécessaire. Nous recevons<br />

le couple en consultation d’anesthésie avant l’hospitalisation, 48 heures avant le déclenchement<br />

du travail, c’est-à-dire quand la patiente se présente pour la prise <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

comprimés <strong>de</strong> Mifégyne ® . Il nous semble capital que le consultant ait eu la possibilité<br />

<strong>de</strong> prendre préalablement connaissance du dossier <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’indication <strong>de</strong> l’IMG. Une<br />

éventuelle réaction <strong>de</strong> désaccord, même minime, imperceptible aux yeux du consultant<br />

sera toujours gu<strong>et</strong>tée par le couple <strong>et</strong> ne lui échappera pas, amplifiant son angoisse <strong>de</strong><br />

culpabilité. Il est logique <strong>de</strong> séparer c<strong>et</strong>te consultation <strong><strong>de</strong>s</strong> autres consultations d’anesthésie<br />

pour ne pas faire patienter sur le même banc <strong>de</strong> salle d’attente ce couple <strong>et</strong> un<br />

autre dont l’enfant va vivre. La durée <strong>de</strong> la consultation, du fait <strong>de</strong> l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

explications à donner, est largement supérieure aux consultations conventionnelles pour<br />

pouvoir envisager les points suivants :<br />

• analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la patiente,<br />

• recherche d’une contre-indication à l’<strong>analgésie</strong> locorégionale,<br />

• recherche <strong>de</strong> complications spécifiques lors <strong><strong>de</strong>s</strong> IMG d’indications maternelles,<br />

• examen <strong>de</strong> la patiente,<br />

• quel est, a priori, le désir <strong>de</strong> vécu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dramatique expérience ?

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