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Production Maintenance 80

Avec Mewa, vous améliorez non seulement votre image mais aussi votre bilan écologique

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Avec Mewa, vous améliorez non<br />

seulement votre image mais aussi<br />

votre bilan écologique.<br />

Mewa<br />

TECHNOLOGIES<br />

Efficacité<br />

énergétique :<br />

l’industrie met les<br />

bouchées doubles !<br />

12 34 42<br />

MAINTENANCE EN<br />

PRODUCTION<br />

Événement : Global<br />

Industrie Lyon mise<br />

sur un nouveau succès<br />

MANAGEMENT<br />

Spécial GMAO :<br />

évolutions<br />

technologiques et<br />

retours d’expérience<br />

60<br />

PRÉVENTION<br />

DES RISQUES / HSE<br />

À l’occasion de Préventica,<br />

les moyens de mener une<br />

démarche de sécurité<br />

N° <strong>80</strong> | février - mars - avril 2023 | Trimestriel | 20€


Des outils innovants pour la<br />

maintenance dans l’industrie<br />

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Mise à jour régulière<br />

et gratuite du logiciel


ÉDITORIAL<br />

La maintenance, un investissement<br />

stratégique et d’avenir<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef<br />

Après la relocalisation (très relative pour le moment) et la lente et laborieuse réindustrialisation<br />

du pays, à quand la prise en considération de la maintenance ? C’est clairement la question<br />

que l’on tentera de poser, lors de son passage du Global Industrie le 7 mars prochain, à Roland<br />

Lescure, nouveau ministre en charge de l’industrie et grand défenseur du Plan France 2030. Car<br />

si cet engagement de l’État à investir quelque 54 milliards d’euros (une somme importante, il<br />

faut le reconnaître), on peut regretter que la<br />

maintenance soit une nouvelle fois oubliée.<br />

Longtemps mise de côté et à l’ombre de la<br />

production, la maintenance industrielle n’en<br />

reste pourtant pas moins stratégique… surtout<br />

dans des filières industrielles qui connaissent –<br />

voire subissent – des transformations capitales :<br />

explosion du coût de l’énergie, tensions sur<br />

les approvisionnements, raréfaction de certaines<br />

matières premières et automatisation<br />

à outrance (dont on sait qu’elle ne garantit en<br />

rien le maintien des compétences)…<br />

« Il est primordial de remettre<br />

la maintenance au cœur de la<br />

stratégie industrielle française<br />

çar c’est grâce à elle, à ses<br />

techniciens et à leurs savoir-faire<br />

que nous gagnerons la bataille de<br />

la réindustrialisation »<br />

Dans ce contexte de bouleversements structurels de l’industrie, la maintenance se pose sans<br />

équivoque comme étant une filière d’avenir, répondant point par point aux enjeux cités précédemment<br />

: la maintenance, grâce à la connaissance fine de l’outil de production et de ses faiblesses,<br />

joue un rôle considérable dans la performance énergétique des équipements, mais également dans<br />

la gestion des stocks et des pièces détachées, misant ainsi davantage sur la réparation (en lien avec<br />

la volonté de développer l’économie circulaire), le retrofit et l’amélioration des performances que<br />

sur l’investissement systématique et coûteux, en proie aux aléas des délais de livraison.<br />

Enfin, du point de vue de l’emploi, imaginer que l’on fasse fonctionner automatiquement une<br />

usine clé en main en appuyant sur un bouton est certes un leurre… mais croire que la machine<br />

une fois tombée en panne va se réparer seule, c’est carrément être aveugle ! Il est primordial de<br />

remettre la maintenance au cœur de la stratégie industrielle française çar c’est grâce à elle, à ses<br />

techniciens et à leurs savoir-faire que nous gagnerons la bataille de la réindustrialisation ●<br />

Envie de réagir ?<br />

@productionmaint<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 <strong>80</strong> 57 07<br />

production-maintenance.com<br />

/Facebook.com/<br />

productionmaint<br />

/@productionmaint<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

o.guillon@mrj-corp.fr<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements<br />

https ://production-maintenance.com/<br />

https ://production-maintenance.com/<br />

la-revue-en-videos/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@productionmaintenance.com<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement 1 an France et<br />

à l’étranger, 4 n° en version<br />

numérique : 60 € TTC<br />

Abonnement 1 an France, 4 n°<br />

en version papier, numérique et<br />

accès à la collection : 90 € TTC<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Maquette :<br />

Gaëlle Vivien<br />

Impression :<br />

Booklets Print<br />

7, rue Gielée<br />

BP <strong>80</strong>139<br />

59017 Lille<br />

N°ISSN : 1632 - 4153<br />

Commission<br />

paritaire :<br />

0423 T 83214<br />

Dépôt légal :<br />

À parution<br />

Périodicité :<br />

Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>80</strong><br />

Date :<br />

Février - mars - avril 2023<br />

RÉDACTION<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Matthew Conville (EASA), Jean-<br />

Jacques Enrich (Valouy Conseil),<br />

Corinne Grusenmeyer (INRS),<br />

Daniel Mazières (UESystems),<br />

Gérard Neyret (Afim), Marcel Roche<br />

(Cefracor), Gary Spence (CompAir),<br />

Antoine Surbled (Cefracor), Xavier<br />

Thomas (Dynae), Pierre Weber<br />

Membre du réseau<br />

REPM-EMPN<br />

CRÉDITS<br />

Photo de couverture :<br />

MEWA<br />

Toute reproduction,<br />

totale ou partielle, est soumise<br />

à l’accord préalable de<br />

la société MRJ.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı1


Réduire les déplacements<br />

inutiles<br />

4 4 % des travailleurs sont<br />

interrompus au moins<br />

20<br />

fois par<br />

jour<br />

pour aller chercher<br />

ou jeter des produits<br />

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SOMMAIRE<br />

DOSSIER<br />

12<br />

12 L’industrie prête à relever le défi énergétique et environnemental<br />

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : L’INDUSTRIE<br />

MET LES BOUCHÉES DOUBLES !<br />

14 Quand une usine de médicaments se lance dans les économies d’énergie…<br />

16 Comment Neofor veut rendre sa prochaine usine autonome en énergie<br />

18 Réaliser des économies d’énergie en détectant les fuites d’air comprimé et<br />

de tous types de gaz dans l’industrie<br />

20 Comment améliorer l’efficacité et la fiabilité des systèmes motorisés ?<br />

24 Repousser l’entretien de l’air comprimé coûte plus d’argent qu’il n’en<br />

économise<br />

26 Quand le MES vient aider à optimiser son efficacité énergétique<br />

30 Coupures de courant en industrie – le rôle incontestable de la maintenance<br />

32 ISO50001 : l’occasion de se focaliser sur la maintenance des purgeurs<br />

vapeur<br />

Actualités<br />

06 À Lyon, l’Afim promet un Forum<br />

de la <strong>Maintenance</strong> riche en<br />

conférences<br />

06 Igus indique l’empreinte<br />

carbone de ses paliers lisses en<br />

tribopolymères sans graisse<br />

06 Le Cfic remplacera Pharmatech<br />

Cosmetech dès novembre 2023<br />

06 Plus de 2 000 postes à<br />

pourvoir dans le secteur de la<br />

maintenance environnementale<br />

06 Le patron d’Hellio appelle au<br />

« patriotisme énergétique »<br />

08 Observatoire Réseau<br />

maintenance : tendances<br />

économiques du marché de la<br />

maintenance industrielle<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

en production<br />

34 « Les industriels nous ont<br />

montré qu’ils étaient très<br />

résiliants et combatifs »<br />

36 Promouvoir les métiers de<br />

la maintenance grâce aux<br />

technologies « 4.0 »<br />

38 Le Bac Pro MEI n’est plus, vive<br />

le MSPC !<br />

40 Promouvoir les métiers de<br />

la maintenance grâce aux<br />

technologies « 4.0 »<br />

Management<br />

42 Benjamin Givelet prend la<br />

direction de l’éditeur de GMAO<br />

DSDSystem<br />

44 La GMAO de Corim<br />

Solutions aide Sterimed<br />

dans la numérisation de sa<br />

maintenance<br />

46 ArcelorMittal harmonise<br />

l’utilisation de sa GMAO<br />

pour l’ensemble de ses sites<br />

européens<br />

48 Sur Global Industrie, un stand<br />

commun pour une solution<br />

complète de GMAO<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

mécanique<br />

50 Focus sur le rôle du Cefracor<br />

dans la maitrise de la corrosion,<br />

partie prenante d’une<br />

maintenance efficace<br />

54 L’Institut de Soudure acquiert<br />

Corrosia et se renforce sur les<br />

marchés de l’inspection et de<br />

l’assistance technique<br />

56 Une nouvelle émulsion de<br />

protection anticorrosion de<br />

nouvelle génération… et haute<br />

performance<br />

58 Un outil performant de mesure<br />

de couples sur lignes d’arbres<br />

pour le diagnostic sur les<br />

machines tournantes<br />

Prévention<br />

des risques / HSE<br />

60 Une journée pour mieux<br />

organiser la maintenance et<br />

intervenir en toute sécurité<br />

62 La prévention des risques liés à<br />

la maintenance passe aussi par<br />

l’organisation<br />

64 L’exosquelette, sous toutes ses<br />

formes !<br />

64 Lancement d’une nouvelle<br />

gamme de barrières<br />

lumineuses de sécurité sur<br />

automation24.fr<br />

64 Parade et WaryMe signent un<br />

partenariat au service de la<br />

sécurité active des travailleurs<br />

isolés<br />

Outils<br />

66 Agenda<br />

68 Au sommaire du prochain n°<br />

68 Index des annonceurs et liste<br />

des entreprises citées<br />

68 Le Chiffre à retenir<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı33


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NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />

©STMicroelectronics avec Dalkia ©FOUCHA<br />

© DSD System<br />

© Brady<br />

ÉVENEMENT<br />

TECHNOLOGIES<br />

MANAGEMENT<br />

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

Sur Global Industrie Lyon, la<br />

maintenance fait son show ! p.6 à 11 et 34-35<br />

Pour sa deuxième édition après le tumultueux passage<br />

pandémique, Global Industrie Lyon entend bien renouer avec<br />

les chiffres d’avant-crise… Et ça a l’air bien parti, du moins<br />

pour le nombre d’exposants et les visiteurs attendus, mais<br />

également les temps forts ayant pour habitude de rythmer<br />

l’événement (avec un regard davantage porté sur la performance<br />

énergétique). En cela la maintenance n’est pas en reste<br />

puisque le stand de l’Afim accueillera un riche programme de<br />

conférences.<br />

Efficacité énergétique : l’industrie met<br />

les bouchées doubles ! p.12 à 33<br />

L’explosion des coûts de l’énergie (naguère « pas chère ») rebat<br />

de nombreuses cartes dans le paysage industriel européen, et<br />

notamment français. Un nombre croissant d’entreprises se lancent<br />

dans la course aux économies. Celles-ci passent, outre la sobriété<br />

qui ne va pourtant pas de pair avec la croissance, par l’installation<br />

de nouveaux matériels (panneaux solaires, centrales biomasses,<br />

monitoring et capteurs à tous les étages)… mais aussi par un rôle<br />

plus central de la maintenance, capable d’intervenir sur des équipements<br />

existants pour améliorer leur rendement.<br />

La GMAO, l’autre pierre à l’édifice du<br />

numérique p.42 à 49<br />

Pour ce nouveau numéro du magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>,<br />

la GMAO est mise à l’honneur. Élément incontournable de<br />

la longue quête de la maintenance vers la digitalisation des<br />

interventions, la GMAO est depuis de nombreuses années<br />

déjà – et demeure encore aujourd’hui – un outil précieux. Mais<br />

désormais, à l’heure de l’industrie 4.0, les logiciels de GMAO<br />

trouvent une seconde jeunesse avec des modules facilitant les<br />

connexions et les passerelles avec d’autres outils et services<br />

de l’entreprise.<br />

L’INRS met à l’honneur les risques dans<br />

la maintenance p.60 à 65<br />

Le 4 avril prochain, à la Maison de la RATP, face à la Gare de<br />

Lyon (à Paris), aura lieu une journée très attendue, autant par<br />

les préventeurs que les responsables QHSE et responsables<br />

maintenance. Organisée par l’INRS (notamment partenaires de<br />

l’Afim avec le kit de mise en sécurité des énergies et le logiciel<br />

Securafim), cette journée (payante sur place ou gratuite en<br />

webinaire) fera appel à de nombreux intervenants. L’occasion de<br />

faire un point sur les pratiques de sécurité et de prévention des<br />

risques dans les métiers de la maintenance.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı55


ACTUALITÉS<br />

EN BREF<br />

Le Cfic remplacera<br />

Pharmatech Cosmetech<br />

dès novembre 2023<br />

Le Carrefour des fournisseurs des industries<br />

cosmétiques (Cfic) remplacera<br />

les 21 et 22 novembre prochain, à Lyon,<br />

l’événement chartrain qui se tenait<br />

pourtant au coeur de la Cosmetic Valley<br />

depuis 2019. « Fragilisé par son positionnement<br />

singulier, les crises sanitaires<br />

successives et un calendrier instable nous<br />

ne sommes pas parvenus à bâtir un projet<br />

solide et durable », précise Julie Voyer,<br />

directrice du salon, tout comme des<br />

salons Sepem Industries. Quelque 2 000<br />

sont visiteurs attendus.<br />

Plus de 2 000 postes<br />

à pourvoir dans le<br />

secteur de la maintenance<br />

environnementale<br />

C’est ce que révèle une enquête menée<br />

auprès d’un échantillon représentatif<br />

de 100 entreprises des branches de<br />

l’assainissement et de la maintenance<br />

industrielle (AMI), de la désinfection,<br />

désinsectisation et dératisation (3D) en<br />

janvier 2022 pour le compte de Maiage,<br />

l’organisation professionnelle représentative<br />

des métiers de la maintenance<br />

Industrielle, de l’assainissement et de<br />

la Gestion Environnementale (anciennement<br />

connue sous le nom de la FNSA).<br />

Le patron d’Hellio<br />

appelle au « patriotisme<br />

énergétique »<br />

Devant l’urgence économique et énergétique<br />

des entreprises françaises,<br />

Pierre Maillard, PDG d’Hellio, acteur<br />

leader multisecteur de la maîtrise<br />

de l’énergie, a lancé un appel pour<br />

aider les entreprises à surmonter les<br />

flambées du prix de l’énergie. « Je lance<br />

un appel aux patrons d’industries, aux<br />

fédérations professionnelles des secteurs<br />

touchés à nous rejoindre pour mettre en<br />

œuvre des actions concrètes et pérennes,<br />

et accélérer le mouvement vers des économies<br />

réelles et conséquentes d’énergie<br />

». Ces solutions seront étayées<br />

par les propositions des entreprises à<br />

travers l’appel lancé sur appel@patriotisme-energetique.fr<br />

●<br />

©igus<br />

ÉVÉNEMENT<br />

À Lyon, l’Afim promet un Forum de la<br />

<strong>Maintenance</strong> riche en conférences<br />

Sur le salon Global Industrie<br />

qui se déroulera à Lyon<br />

du 7 au 10 mars prochain<br />

à Eurexpo, l’Afim tiendra<br />

son traditionnel Forum de<br />

la <strong>Maintenance</strong> au stand de<br />

l’association situé dans le hall 2.<br />

À cette occasion, de nombreuses<br />

conférences auront lieu sur une<br />

multitude de sujets tels la stratégie<br />

de maintenance, la gestion d’actifs,<br />

la prévention des risques, la<br />

performance énergétique, l’analyse vibratoire, l’IoT, l’IA, la lubrification, les<br />

ultrasons, les technologies de maintenance dites « 4.0 », la GMAO, la gestion des<br />

stocks, la certification, la réalité augmentée sans oublier la maintenance prévisionnelle.<br />

Cette année, de nombreux intervenants assureront la tenue de ce riche plateau de<br />

conférences avec des noms comme IBM, Ponticelli, Diagrams, Di Analyse-Signal,<br />

le Cetim, l’IRI, Afnor, Spectral, Carl Berger-Levrault, Soitec, Kheoos, Dimo Maint,<br />

IMT, dBVib ou encore SDT, Compagnie des toits,<br />

EN SAVOIR PLUS > afim.asso.fr<br />

AS2Team, Ennovia et Mainnovation ●<br />

SOLUTION<br />

Igus indique l’empreinte carbone<br />

de ses paliers lisses en tribopolymères<br />

sans graisse<br />

Combien de CO 2<br />

est rejeté dans l’atmosphère pendant la production d’un palier<br />

lisse polymère ? Le spécialiste des plastiques en mouvement igus publie pour<br />

la première fois l’empreinte CO 2<br />

exacte de toute une série de paliers lisses<br />

polymères iglidur sans graisse et sans entretien. Les utilisateurs ont ainsi la possiblité<br />

intégrer ces chiffres comme émissions scope 3, dans le bilan CO 2<br />

de produits neutres<br />

pour le climat.<br />

« Afin de faciliter la vie à nos clients, nous<br />

indiquons pour le moment l’empreinte carbone de<br />

seize matériaux de la série de paliers lisses iglidur<br />

dans notre boutique en ligne, précise Christophe<br />

Garnier, responsable Division iglidur chez igus<br />

France. Les utilisateurs voient d’emblée les émissions<br />

de dioxyde de carbone liées à la production d’un<br />

palier lisse polymère. » Une initiative qui illustre<br />

l’engagement du fabricant implanté à Cologne<br />

EN SAVOIR PLUS > wwww.igus.fr<br />

dans son objectif de neutralité carbone d’ici 2025 ●<br />

©Foucha Muyard<br />

6ı6<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Le Rendez-vous industriel<br />

des régions<br />

SEPEM I NORD-OUEST<br />

ROUEN<br />

du 23 au 25 janvier<br />

2024<br />

SEPEM I CENTRE-OUEST<br />

ANGERS<br />

du 10 au 12 octobre<br />

2023<br />

SEPEM I SUD-EST<br />

MARTIGUES<br />

du 6 au 8 juin<br />

2023<br />

ÉDITIONS 2024<br />

• SEPEM I NORD-OUEST à ROUEN du 23 au 25 janvier 2024<br />

• SEPEM I CENTRE-EST à GRENOBLE du 19 au 21 novembre 2024<br />

• SEPEM I EST à COLMAR du 4 au 6 juin 2024<br />

• SEPEM I SUD-OUEST à TOULOUSE du 24 au 26 septembre 2024<br />

RENSEIGNEMENTS :<br />

contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78<br />

www.sepem-industries.com


ACTUALITÉS<br />

EXCLUSIF<br />

Observatoire Réseau<br />

tendances économiques du marché<br />

L’équipe de l’Observatoire Réseau maintenance, spécialisée dans le marché de la maintenance industrielle depuis<br />

1988, réalise chaque année une enquête de conjoncture auprès des donneurs d’ordres industriels afin d’avoir une<br />

vision précise de l’évolution des dépenses de maintenance et des budgets de sous-traitance qui en résultent. Le<br />

résultat de ces travaux est mis en perspective avec les prévisions macro-économiques et sectorielles réalisées<br />

par Pair-Conseil et Valouy Conseil.<br />

L’ÉCONOMIE EUROPÉENNE<br />

DANS LA TOURMENTE D’UNE<br />

SUCCESSION DE CRISES<br />

MAJEURES<br />

Alors que l’économie mondiale évoluait<br />

dans un contexte inflationniste, l’invasion<br />

de l’Ukraine par la Russie est venue ajouter<br />

une série de chocs exogènes majeurs qui<br />

compliquent le retour à un trend de<br />

croissance économique dit « normal ».<br />

À la suite du grand confinement, durant<br />

la première vague de la crise sanitaire,<br />

l’économie mondiale avait connu dès<br />

2021 un fort rebond de la demande qui<br />

s’est trouvé confrontée à un déficit de l’offre ;<br />

la production n’arrivant pas à s’adapter<br />

aussi vite à la prise de commandes. La<br />

supply chain industrielle restait fortement<br />

perturbée notamment en raison des<br />

politiques zéro covid qui continuaient à<br />

limiter la production industrielle à l’échelle<br />

mondiale.<br />

Ce déséquilibre entre l’offre et la demande<br />

a engendré une spirale inflationniste<br />

historique, laquelle a été accentuée par<br />

des effets connexes (spéculations sur les<br />

marchés, phénomènes climatiques générant<br />

des pénuries).<br />

Début 2022, alors que l’inflation s’installait<br />

dans l’ensemble des économies mondiales,<br />

l’invasion de l’Ukraine par la Russie a induit<br />

une crise énergétique sans précédent qui est<br />

venue heurter de plein fouet les économies<br />

européennes directement concernées par<br />

ses conséquences.<br />

Malgré les différentes mesures d’urgences<br />

prises par les gouvernements européens<br />

(hausse des taux directeurs pour tenter<br />

d’endiguer l’inflation, mesures à l’intention<br />

des ménages et des entreprises), les<br />

États européens ne peuvent éviter une<br />

dégradation de l’activité économique<br />

d’ensemble par l’apparition d’effets de seuils.<br />

Ces derniers se caractérisent par des reports<br />

d’achats ou d’investissement dans des biens<br />

ou des services dont le prix est jugé trop<br />

élevé par rapport aux autres contraintes<br />

financières des ménages et des entreprises.<br />

En moyenne l’inflation a bondi de +5,2% en<br />

2022 surtout portée par les prix de l’énergie<br />

et ceux des matières premières.<br />

Même si le risque de récession s’atténue,<br />

notamment en raison d’un hiver clément<br />

qui limite la consommation énergétique<br />

et,par effet direct, la progression des prix<br />

de l’énergie, la situation économique devrait<br />

continuer à s’opérer dans un contexte<br />

toujours contraint.<br />

La poursuite de la guerre en Ukraine,<br />

mais également la crise sanitaire chinoise<br />

devraient continuer de peser sur l’activité<br />

économique des pays européens engendrant<br />

des chocs exogènes par nature non<br />

prévisibles pouvant être à l’origine de<br />

pénuries ponctuelles et de déséquilibres<br />

sur les marchés commerciaux.<br />

L’Europe, plus exposée que ses partenaires<br />

à l’international aux effets directs et indirect<br />

de la guerre en Ukraine, voit l’euro s’affaiblir<br />

par rapport au dollar ce qui complexifie<br />

d’autant la compétitivité à l’international et<br />

la résolution des problèmes énergétiques<br />

(l’essentiel des transactions mondiales étant<br />

réalisé en dollars américains).<br />

« Alors que les niveaux<br />

de production industrielle<br />

française venaient juste de<br />

retrouver leurs moyennes<br />

de longue période, ils<br />

connaissaient un nouveau<br />

point d’inflexion à mettre<br />

en lien avec la crise<br />

énergétique. »<br />

Dans un contexte de reprise progressive<br />

des différentes activités industrielles,<br />

l’industrie française prise dans son<br />

ensemble retrouvait début 2022 des<br />

niveaux de production proches de la<br />

normale. Mais avec le démarrage de<br />

la guerre en Ukraine, les tensions sur<br />

8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


ACTUALITÉS<br />

maintenance :<br />

de la maintenance industrielle<br />

Évolution du taux d’utilisation des capacités de<br />

production dans l’industrie manufacturière (%)<br />

89<br />

84<br />

79<br />

74<br />

T2 - 82.6<br />

T3 - 81.6<br />

T4 - <strong>80</strong>.7<br />

69<br />

64<br />

59<br />

1981-T3<br />

1982-T2<br />

1983-T1<br />

1983-T4<br />

1984-T3<br />

1985-T2<br />

1986-T1<br />

1986-T4<br />

1987-T3<br />

1988-T2<br />

1989-T1<br />

1989-T4<br />

1990-T3<br />

1991-T2<br />

1992-T1<br />

1992-T4<br />

1993-T3<br />

1994-T2<br />

1995-T1<br />

1995-T4<br />

1996-T3<br />

1997-T2<br />

1998-T1<br />

1998-T4<br />

1999-T3<br />

2000-T2<br />

2001-T1<br />

2001-T4<br />

2002-T3<br />

2003-T2<br />

2004-T1<br />

2004-T4<br />

2005-T3<br />

2006-T2<br />

2007-T1<br />

2007-T4<br />

2008-T3<br />

2009-T2<br />

2010-T1<br />

2010-T4<br />

2011-T3<br />

2012-T2<br />

2013-T1<br />

2013-T4<br />

2014-T3<br />

2015-T2<br />

2016-T1<br />

2016-T4<br />

2017-T3<br />

2018-T2<br />

2019-T1<br />

2019-T4<br />

2020-T3<br />

2021-T2<br />

2022-T1<br />

2022-T4<br />

les prix des matières et des énergies<br />

ainsi que le changement de donne sur<br />

les flux énergétiques (menaces sur<br />

l’approvisionnement 20 en gaz de l’Europe),<br />

cela a contribué à alimenter la spirale<br />

inflationniste induisant un alourdissement<br />

généralisé<br />

18<br />

et hétérogène du poids de la<br />

facture énergétique sur les ménages et<br />

les entreprises.<br />

16<br />

Les ménages subissent une perte de<br />

pouvoir d’achat, et même si en France<br />

cette dernière<br />

14<br />

est partiellement compensée<br />

par les augmentations de salaires et<br />

les mesures d’aides du gouvernement,<br />

elle génère<br />

12<br />

des effets de seuils dans les<br />

comportements d’achats, la consommation<br />

étant recentrée sur les dépenses jugées<br />

nécessaires.<br />

Il en est de même pour les entreprises qui<br />

sont prises entre l’étau d’augmentation de<br />

la masse salariale et celui de l’inflation des<br />

intrants de production tout cela dans un<br />

contexte où certaines doivent gérer des<br />

investissements stratégiques et urgents<br />

pour réduire le coût des énergies dans<br />

leurs activités.<br />

15.6<br />

L’adaptation des acteurs économiques<br />

à la conjoncture 13.7 a un effet global de<br />

ralentissement de la demande et par<br />

effet induit de l’activité industrielle. Il faut<br />

toutefois noter que cette dernière reste<br />

toujours impactée par un phénomène<br />

de stagflation (stagnation des prix à<br />

un niveau élevé), le coût de l’énergie<br />

en étant la principale cause. Certaines<br />

entreprises fortement énergivores n’ont<br />

19.2<br />

d’autres choix que de mettre leur unité de<br />

production sous cocon tant que la valeur<br />

de 17.7 la production restera inférieure aux<br />

coûts de production.<br />

Cette situation 15.4 marque toutefois des<br />

hétérogénéités entre les différentes<br />

activités industrielles, la dernière enquête<br />

de l’observatoire publiée en novembre<br />

2022 distinguait toujours deux groupes de<br />

secteurs, ceux qui avaient réussi à rattraper<br />

voire dépasser leur moyenne d’activité et<br />

10 10.0<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı9


12<br />

10<br />

ACTUALITÉS<br />

8<br />

8.3<br />

8.9<br />

10.0<br />

2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022<br />

-7.1<br />

Fabrication d’équipements<br />

automobiles<br />

Ecart (%) du taux d’utilisation moyen des capacités de production<br />

Janvier à septembre 2022 par rapport à la moyenne de longue période<br />

-6.9<br />

Fabrication d’autres<br />

matériels de transport<br />

-6.2<br />

Industrie automobile<br />

-2.1 -1.9<br />

-1.4<br />

Fabrication produits informatiques,<br />

électroniques, optiques<br />

Fabrication de machines<br />

et équipements n.c.a<br />

Industrie pharmaceutique<br />

-0.8<br />

Industrie chimique<br />

Métallurgie et fabrication<br />

de produits métalliques<br />

0.1 0.9 0.9 1.9 1.9 2.7 2.8 4.6<br />

Autres industries manufacturières,<br />

réparation, installation<br />

Fabrication d’équipements<br />

électriques<br />

Industries agricoles<br />

et alimentaires<br />

Travail du bois, industries<br />

du papier et imprimerie<br />

Textiles, habillement, cuir, chaussure<br />

Produits en caoutchouc<br />

et en plastique<br />

Fabrication de pâte à papier,<br />

de papier et de carton<br />

perturbaient toujours la supply chain<br />

industrielle.<br />

La sous-traitance reste l’une des seules<br />

variables d’ajustement et les prestataires<br />

de services ont du mal à répercuter leur<br />

inflation subie sur les clients finaux.<br />

En 2022, la croissance des dépenses<br />

externes de maintenance (achat d’un<br />

service maintenance auprès d’un<br />

prestataire externe) est estimée à +5%<br />

par rapport à l’année précédente. Mais<br />

ce phénomène est purement en lien<br />

avec l’inflation, en effet la plupart des<br />

entreprises de services en maintenance<br />

ont répercuté sur leurs clients finaux la<br />

hausse des prix. Il faut toutefois noter que<br />

ceux qui continuaient à connaître des<br />

difficultés pour revenir à des niveaux<br />

de production normaux.<br />

Les filières de construction de<br />

matériels de transports restaient les<br />

plus impactées par la conjoncture.<br />

D’une part, elles continuaient à<br />

traverser (plus modérément) la crise<br />

des semi-conducteurs dont les défauts<br />

d’approvisionnement bridaient toujours<br />

la production et par ailleurs les segments<br />

de l’automobile pâtissaient d’un<br />

retournement de conjoncture à mettre<br />

en lien avec une demande finale moins<br />

dynamique.<br />

En 2022, les dépenses totales de<br />

maintenance d’exploitation sont<br />

estimées à 22,1 milliards d’euros soit<br />

une croissance de +3,4% par rapport à<br />

2021. Mais cette hausse en valeur traduit<br />

essentiellement le poids de l’inflation<br />

dans les dépenses d’exploitations<br />

courantes des entreprises industrielles.<br />

En effet, non seulement les entreprises<br />

ont dû augmenter leur masse salariale<br />

pour accompagner les salaires les plus<br />

modestes à faire face à l’inflation,<br />

mais elles ont également vu leurs<br />

dépenses d’exploitation s’accroîtrent<br />

significativement en raison d’un prix des<br />

pièces de rechange plus élevé alors même<br />

que des défauts d’approvisionnement<br />

« Les marchés de la<br />

maintenance sous-traitée<br />

progressent dans un contexte<br />

pénurique en main d’œuvre<br />

et qui doit faire face aux<br />

urgences stratégiques<br />

des entreprises. »<br />

Évolution des valeurs et des grands ratios<br />

de la maintenance sur longue période<br />

« Une augmentation<br />

de +3,4% des dépenses<br />

totales de maintenance<br />

en 2022 qui résulte de<br />

l’inflation généralisée<br />

des prix. »<br />

10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


74<br />

69<br />

64<br />

ACTUALITÉS<br />

59<br />

1981-T3<br />

1982-T2<br />

1983-T1<br />

1983-T4<br />

1984-T3<br />

1985-T2<br />

1986-T1<br />

1986-T4<br />

1987-T3<br />

1988-T2<br />

1989-T1<br />

1989-T4<br />

1990-T3<br />

1991-T2<br />

1992-T1<br />

1992-T4<br />

1993-T3<br />

1994-T2<br />

1995-T1<br />

1995-T4<br />

1996-T3<br />

1997-T2<br />

1998-T1<br />

1998-T4<br />

1999-T3<br />

2000-T2<br />

2001-T1<br />

2001-T4<br />

2002-T3<br />

2003-T2<br />

2004-T1<br />

2004-T4<br />

2005-T3<br />

2006-T2<br />

2007-T1<br />

2007-T4<br />

2008-T3<br />

2009-T2<br />

2010-T1<br />

2010-T4<br />

2011-T3<br />

2012-T2<br />

2013-T1<br />

2013-T4<br />

2014-T3<br />

2015-T2<br />

2016-T1<br />

2016-T4<br />

2017-T3<br />

2018-T2<br />

2019-T1<br />

2019-T4<br />

2020-T3<br />

2021-T2<br />

2022-T1<br />

2022-T4<br />

ce sont surtout les pièces de rechange<br />

qui portent l’essentiel de l’inflation, car<br />

mêmes si les prestataires de maintenance<br />

ont revalorisé les salaires les moins<br />

élevés de leurs ressources internes, ils<br />

ont beaucoup de mal à répercuter la<br />

hausse du prix de la main d’œuvre dans<br />

le prix du client final, cette dernière<br />

restant l’une des rares variables<br />

d’ajustement.<br />

20<br />

18<br />

16<br />

14<br />

Évolution du nombre de projets de recrutement<br />

en maintenance dans l’industrie<br />

13.7<br />

15.6<br />

17.7<br />

15.4<br />

19.2<br />

Les niveaux d’activité restent toutefois à<br />

des niveaux élevés pour toute la chaîne<br />

de sous-traitance de la maintenance.<br />

Avec le choc de la crise énergétique c’est<br />

la quasi-totalité des unités de production<br />

qui doivent s’adapter pour optimiser au<br />

mieux le poids de la facture énergétique<br />

dans les comptes d’exploitations. Il en<br />

résulte de nombreux projets en lien<br />

avec l’efficacité énergétique qui portent<br />

à la fois sur l’outil de production mais<br />

également sur les infrastructures. Ce<br />

mouvement d’ensemble entraîne à son<br />

tour des effets pervers avec des goulots<br />

d’étranglement qui génèrent de fortes<br />

inerties dans la conduite des projets.<br />

La première contrainte subie est le<br />

manque de main d’œuvre maintenance<br />

« Le manque de main<br />

d’œuvre maintenance,<br />

première cause de difficulté<br />

pour les entreprises<br />

industrielles. »<br />

qualifiée dont l’érosion se fait durement<br />

sentir et en période de forte sollicitation<br />

et durant laquelle elle exacerbe des<br />

difficultés sur les métiers en tension<br />

(par définition rares et pénuriques).<br />

Le recrutement d’une main d’œuvre<br />

qualifiée est la problématique majeure<br />

chez les acteurs de la filière qu’ils soient<br />

du côté des donneurs d’ordres ou du<br />

12<br />

10<br />

8<br />

côté des prestataires (constructeur ou<br />

entreprise de services).<br />

Alors que depuis plusieurs années on<br />

constate que l’activité maintenance<br />

nécessite le recours à une augmentation<br />

des niveaux de qualification à<br />

l’embauche (à mettre en lien avec une<br />

diffusion croissante de la technologie -0.8<br />

-1.4<br />

dans l’appareil de production), -2.1 -1.9 la filière<br />

de formation initiale manque encore<br />

cruellement d’attractivité et ne produit<br />

-6.2<br />

pas suffisamment de candidats pour<br />

-7.1<br />

répondre aux besoins des entreprises.<br />

Dans la conjoncture actuelle ou les<br />

projets fusent dans toutes les branches<br />

d’activités industrielle, les recruteurs<br />

de maintenanciers se heurtent à un<br />

déficit de candidats sur le marché. Les<br />

nécessaires augmentations de salaires<br />

permettent certes de revaloriser la<br />

compétence maintenance et de limiter<br />

la fuite vers d’autres filières, mais il<br />

en résulte également un effet pervers<br />

de mercato de l’emploi maintenance<br />

dans lequel de nombreux candidats<br />

procèdent à des sauts de puces entre<br />

deux emplois pour maximiser leur<br />

situation individuelle. Ce phénomène<br />

est facilité par le manque de candidat sur<br />

le marché de l’emploi en maintenance<br />

industrielle.<br />

La dernière enquête « Besoin en<br />

Fabrication d’équipements<br />

automobiles<br />

8.3<br />

-6.9<br />

Fabrication d’autres<br />

matériels de transport<br />

Industrie automobile<br />

8.9<br />

Fabrication produits informatiques,<br />

électroniques, optiques<br />

Fabrication de machines<br />

et équipements n.c.a<br />

10.0<br />

2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022<br />

Industrie pharmaceutique<br />

Industrie chimique<br />

Métallurgie et fabrication<br />

de produits métalliques<br />

main d’œuvre » réalisée annuellement<br />

estime à près de vint mille projets de<br />

recrutements maintenance rien que<br />

pour l’industrie alors même que la<br />

filière académique ne produit que près<br />

de dix mille nouveau professionnels de<br />

la maintenance par an.<br />

0.1 0.9 0.9 1.9 1.9 2.7 2.8 4.6<br />

Alors que l’industrie connaît une croissance<br />

exponentielle de l’automatisation<br />

et de la digitalisation dans les process,<br />

la filière maintenance va devoir chaque<br />

année faire appel à de plus en plus de<br />

main-d’œuvre.<br />

Compte tenu des évolutions technologiques,<br />

économiques, sociétales et<br />

énergétiques, l’appareil industriel va<br />

progressivement se transformer conférent<br />

une place plus importante aux compétences<br />

maintenance nécessaires à le<br />

maintenir en condition opérationnelle<br />

d’exploitation.<br />

Textiles, habillement, cuir, chaussure<br />

Autres industries manufacturières,<br />

réparation, installation<br />

Fabrication d’équipements<br />

électriques<br />

Industries agricoles<br />

et alimentaires<br />

Travail du bois, industries<br />

du papier et imprimerie<br />

Produits en caoutchouc<br />

et en plastique<br />

Fabrication de pâte à papier,<br />

de papier et de carton<br />

Désormais l’enjeu plus que majeur<br />

pour toute la filière maintenance est<br />

de restaurer l’attractivité vers ces métiers<br />

qui vont de plus en plus devenir au cours<br />

des prochaines années des compétences<br />

stratégiques pour la compétitivité<br />

industrielle nationale ●<br />

Jean-Jacques Enrich(Valouy Conseil)<br />

jjenrich@valouy.com<br />

06 63 91 63 00<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı11


TECHNOLOGIES<br />

ÉVÉNEMENT<br />

L’industrie prête à relever le défi<br />

énergétique et environnemental<br />

« La maison brûle et nous regardons dehors ». Cette phrase prononcée à l’occasion du 4e Sommet de la Terre<br />

en 2002 par Jacques Chirac, dont on n’ignorait tout de ses préoccupations écologiques, en disait long sur<br />

ces interminables années de pollutions atmosphériques, de l’eau, des mers et des sols… consommant sans<br />

compter pétrole, gaz, électricité.<br />

Certes, le mal est fait et, bien qu’une opinion grandissante se range derrière le mouvement porté il y a quelques années<br />

par l’activiste Greta Thunberg, c’est surtout la crise sanitaire, l’après-crise et les tensions sur les matières premières<br />

– dont l’énergie – et enfin la guerre en Ukraine qui ont porté le glas sur l’énergie pas chère.<br />

Un des secteurs désormais visés, l’industrie. Celle-ci, en plus de payer les frais d’une guerre inutile – tant humainement<br />

qu’économiquement – avec tout ce qu’elle implique, à commencer par un prix du MWh qui a plus que décuplé en un an,<br />

doit se conformer à des contraintes réglementaires de plus en plus drastiques (Loi Énergie et Climat, décret Bacs…).<br />

Heureusement, on sait l’industrie capable de relever de nombreux défis et déplacer des montagnes quand le moment s’impose…<br />

Et c’est tout l’objet de ce dossier, montrant à la fois que des solutions existent mais aussi que des sites industriels<br />

– notamment à travers les métiers de la maintenance – ont pris les devants en mettant en place de nombreuses actions afin<br />

de mieux gérer leurs consommations d’énergie ●<br />

Olivier Guillon<br />

14 Quand une usine de médicaments se<br />

lance dans les économies d’énergie…<br />

16 Comment Neofor veut rendre sa<br />

prochaine usine autonome en énergie<br />

18 Réaliser des économies d’énergie en<br />

détectant les fuites d’air comprimé et de<br />

tous types de gaz dans l’industrie<br />

20 Comment améliorer l’efficacité et la<br />

fiabilité des systèmes motorisés ?<br />

24 Repousser l’entretien de l’air comprimé<br />

coûte plus d’argent qu’il n’en économise<br />

26 Quand le MES vient aider à optimiser son<br />

efficacité énergétique<br />

30 Coupures de courant en industrie – le<br />

rôle incontestable de la maintenance<br />

32 ISO50001 : l’occasion de se focaliser sur<br />

la maintenance des purgeurs vapeur<br />

AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER<br />

12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


UltraView<br />

CAMÉRA ULTRASONORE<br />

DE DÉTECTION DE FUITES<br />

Identifier et localiser les<br />

fuites d'air comprimé et de<br />

tous types de gaz<br />

DÉTECTER LES FUITES<br />

SUR TOUS TYPES<br />

D’INSTALLATIONS<br />

INDUSTRIELLES<br />

Très ergonomique et simple d’utilisation<br />

Localisation des fuites directement<br />

affichées sur l’écran de la caméra<br />

Création de rapports de fuites détaillés<br />

avec photos et données de fuites<br />

LES PERTES ÉNERGÉTIQUES DES<br />

RÉSEAUX D’AIR ET DE GAZ COMPRIMÉS<br />

REPRÉSENTENT UNE MOYENNE DE 30 %<br />

DES PERTES DANS L’INDUSTRIE !<br />

CONTACT<br />

UE Systems France - Daniel MAZIERES<br />

T: +33-685 28 51 84 | E: danielm@uesystems.com<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı13


TECHNOLOGIES<br />

REPORTAGE<br />

Quand une usine<br />

de médicaments<br />

se lance dans<br />

les économies<br />

d’énergie…<br />

Implantée à Agen, l’usine Gascogne d’Upsa,<br />

spécialiste français du médicament à<br />

effervescence, s’est engagée depuis plus de<br />

dix ans dans la gestion de l’énergie. En menant<br />

de front une démarche reposant sur l’humain,<br />

l’utilisation raisonnée des équipements et<br />

l’investissement dans des installations moins<br />

énergivores, l’entreprise pharmaceutique a pu<br />

traverser sans encombre la crise énergétique qui<br />

fait rage depuis plus d’un an.<br />

Lorsqu’il évoque son parcours<br />

professionnel du haut de ses 62<br />

ans, Henri Celma préfère parler<br />

d’un parcours d’humaniste<br />

plutôt que de responsable de production<br />

ou de maintenance. « Tout au long de ma<br />

carrière, mon intérêt a toujours été porté<br />

sur l’humain. » Il faut dire que cet ingénieur<br />

originaire de Tarbes a démarré en<br />

tant que professeur dans un lycée technique<br />

avant d’intégrer un centre d’aide<br />

pour le travail des handicapés ; « de très<br />

belles années où j’ai eu le plaisir de former<br />

quelque 150 ouvriers capables de produire<br />

des vélos bicross ou encore des arroseurs<br />

pour le jardinage… ».<br />

C’est en 1990 qu’Henri Celma fait<br />

ses premiers pas dans l’industrie<br />

pharmaceutique. Il débute alors dans<br />

la production, et plus particulièrement<br />

sur une ligne de conditionnement,<br />

avant de devenir responsable de l’usine,<br />

puis responsable production de l’unité<br />

Gascogne. Là encore, le principal atout<br />

que l’ingénieur mettait en avant, c’est<br />

la forte connexion entre l’humain, la<br />

technique et les mainteneurs. « La plus<br />

grande des valeurs d’une entreprise réside<br />

dans ses équipes, pas dans ses machines. En<br />

travaillant avec les qualités de chacun, il est<br />

possible de relever les défis de production,<br />

tout en améliorant le matériel permettant<br />

aux salariés de monter en compétence,<br />

d’accroître les performances mais également<br />

des conditions de travail et le confort. »<br />

Si les valeurs humanistes ont beaucoup<br />

occupé le responsable de production,<br />

très vite, l’environnement aussi s’est lui<br />

aussi affiché comme l’une des priorités<br />

d’Henri Celma. Mais ce n’est pas tant de<br />

l’atelier de production – considéré comme<br />

la partie blanche, c’est-à-dire celle que<br />

l’on voit – que de l’autre côté du miroir<br />

(la partie « obscure » des infrastructures,<br />

à laquelle appartient à la maintenance)<br />

que les questions d’efficacité énergétique<br />

se sont révélées prioritaires.<br />

OPTIMISER L’UTILISATION DE<br />

L’ÉNERGIE, UNE QUESTION DE<br />

BON SENS DANS L’INDUSTRIE<br />

PHARMACEUTIQUE<br />

Situé à Agen, dans le Lot-et-Garonne,<br />

Upsa est réparti sur deux usines :<br />

l’une – historique – datant de 1935 et<br />

appelée Guyenne, produit toutes sortes<br />

de médicaments : sirops, gélules ou<br />

encore des suppositoires. L’autre, baptisée<br />

Gascogne, est entièrement spécialisée dans<br />

l’effervescent. Plus récente, celle-ci produit<br />

pas moins de 350 millions de boîtes chaque<br />

année (prévisions pour l’année 2022) avec<br />

14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

un objectif d’atteindre les 400 millions<br />

d’unités l’an prochain.<br />

Énergie consommée par unité d’œuvre<br />

Pour ce faire, près de 12 000 tonnes de<br />

poudre sont utilisées dans cette usine<br />

qui abrite environ quarante ateliers (une<br />

vingtaine de lignes de production et une<br />

vingtaine de lignes de conditionnement),<br />

de nombreux modules tels que des ponts<br />

verticaux et horizontaux, des machines<br />

de packaging desquelles sortent les boîtes<br />

de médicaments ainsi que de nombreux<br />

équipements, machines et installations<br />

diverses chargés d’une part de produire,<br />

mais aussi de maintenir des conditions<br />

d’environnement intérieur conformes aux<br />

exigences de l’industrie pharmaceutique.<br />

« Concrètement, notre système de traitement<br />

d’air de nous permet de maintenir un taux<br />

d’humidité relative inférieur à 20%, ce qui<br />

correspond à 4,5 g. d’eau par mètre cube d’air<br />

sec. D’où la présence d’un déshumidificateur<br />

qui consomme énormément d’énergie. »<br />

Plus précisément, si la production représente<br />

15% de la facture énergétique de l’usine,<br />

le reste relève de la structure même. De<br />

plus, la température moyenne de l’atelier<br />

de production ne doit pas dépasser 20°C or<br />

ce type d’industrie fait autant appel au froid<br />

et au chaud. « Nous disposons à la fois de<br />

chaudières, de groupes froid et de pompes à<br />

chaleur avec de nombreux circuits produisant<br />

du froid mais rejetant également du chaud ».<br />

Autres équipements d’importance présents<br />

dans l’atelier, les compresseurs d’air, une<br />

machine particulièrement vorace en énergie.<br />

Un process somme toute complexe et<br />

énergivore, soumis aux aléas des prix du<br />

gaz. Fort heureusement, Henri Celma n’a<br />

pas attendu l’envolée des coûts de l’énergie<br />

(notamment depuis plus d’un an des suites<br />

de la guerre en Ukraine) pour prendre les<br />

devants. « Sur le poste lié aux compresseurs<br />

d’air, rien qu’en optimisant et en mutualisant<br />

nos équipements, et après avoir analysé notre<br />

consommation en énergie afin de nous<br />

adapter aux besoins de notre usine, nous<br />

avons pu réaliser 60% d’économie d’énergie.<br />

Nous sommes donc passé de 13 à 10 euros<br />

du normo mètre cube 1 . Auparavant, nous<br />

étions passés de compresseur fixes à des<br />

compresseurs à vitesse variable. Le problème<br />

est que ceux-ci tournaient en permanence,<br />

y compris à vide. Nous avons donc décidé<br />

de revenir au compresseur fixe mais en les<br />

utilisant uniquement lorsqu’on en avait<br />

besoin. Nous avons travaillé avec la société<br />

Atlas Copco qui nous a accompagné dans<br />

le pilotage par télétransmission. »<br />

Parmi les gros postes de dépense énergétique<br />

que l’équipe d’Henri Celma a réussi à<br />

réduire figure l’hydrométrie. Comme<br />

évoqué précédemment, pour atteindre<br />

moins de 20% d’humidité relative, un<br />

niveau plancher fixé à 4,5 g. d’eau par mètre<br />

cube d’air sec était requis. Ce niveau a été<br />

maintenu par un outil permettant de réduire<br />

l’hydrométrie de l’air jusqu’à 1,5 gramme.<br />

Il a donc été décidé de remonter ce niveau<br />

à 3 g. permettant d’économiser plusieurs<br />

gigawatts en l’espace de dix ans. Enfin,<br />

l’arrivée récente d’un thermofrigopompe<br />

capable à la fois de produire du froid et de<br />

chaud a permis d’arrêter des chaudières et<br />

de réduire fortement la consommation de<br />

gaz, « et mieux encore, de décarbonner ».<br />

Travaillant par unité d’oeuvre, les économies<br />

d’énergies menées par Upsa depuis plus de<br />

quinze ans ont permis de réduire de 45% la<br />

facture énergétique ; « il faut rappeler qu’il est<br />

essentiel d’impliquer les personnes de l’usine<br />

car ce sont elles qui sont à l’origine de plus<br />

de 90% de ces gains d’énergie, simplement<br />

en ayant l’idée d’utiliser différemment nos<br />

outils et nos équipements ».<br />

Seule la partie reconception (ou<br />

re-engineering) a été confiée à une entreprise<br />

extérieure bien qu’à l’origine, tout est<br />

parti d’un « simple » simulateur sur Excel<br />

mis au point en interne afin d’y intégrer<br />

n’importe quelle donnée (équipement, débit<br />

d’air, courbes de variation de température,<br />

besoins en production, météo etc.) pouvant<br />

alimenter de quelque manière que ce soit un<br />

logiciel permettant de savoir avec précision<br />

ce que l’on a consommé comme énergie, à<br />

quel moment et pourquoi celle-ci a baissé<br />

ou augmenté… Une initiative qui s’est<br />

révélée fructueuse car en embarquant tout le<br />

monde dans la gestion de l’énergie, Upsa a<br />

économisé pas moins de 20 millions d’euros<br />

en à peine dix ans... Ça donne à réfléchir ! ●<br />

Olivier Guillon<br />

1 - Pour un gaz pur, un normo mètre cube<br />

correspond à environ 44,6 moles de gaz<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Retrouvez la table ronde sur<br />

l’efficacité énergétique et<br />

décarbonation dans l’industrie,<br />

organisée sur le Sepem de<br />

Toulouse, sur la chaîne Youtube<br />

du salon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı15


TECHNOLOGIES<br />

REPORTAGE<br />

Comment Neofor veut rendre<br />

sa prochaine usine autonome en énergie<br />

Industrie 4.0, relocalisation, efficacité énergétique et autonomie… on peut dire<br />

que la future usine Neofor, spécialiste de la récolte et la préparation de bois<br />

pour la production de panneaux destinés à différentes industries, coche toutes<br />

les cases ! D’ailleurs, sans surprise, ce nouveau site industriel constituera<br />

une vitrine de l’industrie 4.0, label bien connu décerné par l’Alliance pour<br />

l’industrie du futur (AIF).<br />

Prochainement implantée à Mende,<br />

en Lozère, à proximité des<br />

célèbres forêts du Mont Mimat,<br />

des Causses et des Cévennes, la<br />

future usine de Neofor sera mise en service<br />

en 2024. Celle-ci sera chargée de produire<br />

des panneaux de bois massif « multicouches<br />

» à partir de collage de feuilles<br />

de bois, un procédé breveté qui aura pour<br />

effet de relocaliser en France une activité de<br />

transformation du bois des forêts françaises<br />

en produisant des panneaux en bois durables<br />

et à très haute valeur ajoutée. Pour Jérôme<br />

Lescure, fondateur et Pdg de Neofor, « ce<br />

projet passe par une exploitation raisonnée<br />

des forêts locales et le respect de leur diversité<br />

de peuplement. Nous sommes fiers de participer<br />

activement à la réindustrialisation de<br />

nos territoires locaux, permettant ainsi de<br />

créer plus de <strong>80</strong> emplois directs. Dans cette<br />

usine, nous voulons valoriser l’intégralité<br />

de l’arbre et viser l’autonomie énergétique. »<br />

Pour le dirigeant, la planète donne beaucoup<br />

à Neofor, d’où la création de cette usine<br />

qui, en permettant déjà de produire des<br />

panneaux de bois habituellement importés<br />

(le plus souvent d’Asie), réduira de fait les<br />

émissions de CO 2<br />

... l’usine s’approvisionnant<br />

en bois dans un rayon de moins de 100 km.<br />

Mais la dimension environnementale de<br />

cette usine s’illustre surtout par un projet<br />

énergétique durable, visant le « zéro<br />

carbone ». « Notre région est un vivier de<br />

diversité naturelle ; et celle-ci se trouve<br />

au coeur de notre capacité de production<br />

mais en France, cette richesse forestière est<br />

souvent mal exploitée. Nous menons chez<br />

Neofor une stratégie à long terme permettant<br />

d’accompagner la replantation des forêts de<br />

façon plus durable et équilibrée ».<br />

D’ailleurs, l’entreprise n’exploite que des<br />

arbres âgés entre 60 et 100 ans. Directrice<br />

financière de l’entreprise lozérienne, Marie-<br />

Pierre Pradeau est également chargée de<br />

piloter la construction de la nouvelle<br />

usine. « Celle-ci mélange les résineux et<br />

les feuillus, rendant possible cet équilibre<br />

entre les espèces. »<br />

COMBINER INDUSTRIE 4.0 ET<br />

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE<br />

Ré-internaliser la production de panneaux<br />

de bois massifs multicouches de grandes<br />

tailles (2,5x1,2 mètres maximum) n’est<br />

pas chose simple. Après la récolte du<br />

bois (pas moins d’une dizaine d’essences<br />

d’arbres – à la fois feuillus et résineux – sont<br />

exploitées), des bouts de 2,6 mètres de long<br />

sont alors préparés coupés, dépourvus de<br />

l’écorce, saturés en eau dans une étuve<br />

puis déroulés via une lame horizontale.<br />

Profitant de nombreuses solutions « 4.0 », la<br />

maintenance est elle-même très connectée<br />

et prévisionnelle ; celle-ci bénéficie par<br />

exemple de nombreux automates disposés<br />

sur les lignes de production, notamment<br />

au niveau du déroulage, partie dotée de<br />

robots et de capteurs qui récupèrent et<br />

enregistrent chaque donnée évitant ainsi<br />

de perdre cet apprentissage obtenu dans<br />

le traitement d’une essence d’arbre. Des<br />

caméras sont également disposées pour<br />

garantir la qualité de la fibre.<br />

De grandes feuilles sont alors massicotées<br />

puis triées pour enfin être séchées,<br />

assemblées, reliées entre elles et collées<br />

dans le fil (dans le sens de la croissance du<br />

bois). Les panneaux massifs multicouches<br />

sont ensuite destinés à des usages dits<br />

« nobles » du bois et prennent la direction<br />

des menuiseries et autres aménageurs<br />

d’ameublement. « Ce process au rendement<br />

exceptionnel nous permet déjà de produire de<br />

manière efficace et économe en ressources ».<br />

Mais pour Neofor, cela ne suffit pas.<br />

La réflexion s’est donc portée sur la<br />

production de bois utilisé, soit 50 000<br />

m³ sur les quelque 100 000 m³ de matière<br />

premières. « 50% de notre bois non utilisé<br />

L’atout de Neofor réside en partie sur<br />

la diversité des espèces d’arbres utilisées<br />

pour la fabrication de panneaux<br />

16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

comme l’écorce, le bois abîmé ou ayant<br />

subi des effets de délignage ou de ponçage<br />

restent de la matière à valoriser, souligne<br />

Jérôme Lescure. C’est pourquoi nous en<br />

avons fait un carburant alimentant une<br />

centrale biomasse à la vertu double : d’une<br />

part, celle-ci produit de la chaleur de nos<br />

besoins de production ; d’autre part, elle<br />

produit – un peu – d’électricité. Bon an mal<br />

an, nous produisons autant d’énergie que<br />

l’en on consomme ». Un pas de plus vers<br />

l’autonomie énergétique.<br />

Pour ce faire, Neofor a fait appel à Engie<br />

Solutions, et ne semble pas déçu du<br />

partenariat engagé avec l’énergéticien.<br />

« Nous fonctionnons en binôme, lequel doit<br />

fonctionner en parfaite harmonie », insiste<br />

Jérôme Lescure. Engie, représenté par Rémi<br />

Marchand, responsable Travaux et grands<br />

projets pour la région Auvergne-Lozère,<br />

s’est attelé à la tâche, spécifique comme<br />

pour chaque client : « pour chacun des<br />

projets, c’est du cas par cas. Ici par exemple,<br />

contrairement à un projet “classique” où<br />

Engie, dont le rôle est d’exploiter la centrale,<br />

a le choix du combustible, cela n’a pas été le<br />

cas avec Neofor : nous avons donc dû nous<br />

adapter. De la même manière, l’énergie<br />

étant destinée avant tout au process, aucun<br />

arrêt n’est toléré ».<br />

Fort d’un partenariat de quinze ans pour<br />

l’exploitation et la maintenance du pôle<br />

énergétique de la future usine, Engie<br />

Solutions a proposé à Neofor une chaudière<br />

Vue aérienne de la future usine<br />

à bois à co-génération afin de délivrer une<br />

chaleur constante. La chaleur produite<br />

est délivrée par un fluide thermique (ou<br />

colporteur) donnant ainsi la possibilité de<br />

travailler à basse pression et à des niveaux<br />

de température différents. Le surplus de<br />

chaleur produite pouvant être utilisé pour<br />

alimenter les installations CVC (chauffageventilation-climatisation),<br />

voire être<br />

revendu (même si ce n’est pas la vocation<br />

première de ce système).<br />

Sur le plan économique, les chiffres ne<br />

laissent pas une place au moindre doute :<br />

« en comparant le coût de l’énergie sur les<br />

quinze dernières années, c’est plusieurs<br />

millions d’euros qui ont été économisés… et<br />

remis en perspective dans le contexte actuel,<br />

nous en sommes à plusieurs dizaines de<br />

millions d’euros d’économies ! » ●<br />

Olivier Guillon<br />

©Bonnet et Teissier Architectes<br />

Le point sur<br />

la production<br />

d’énergie de<br />

la futur usine<br />

lozérienne<br />

L’essentiel de la production<br />

de chaleur sera assuré par la<br />

consommation des rebuts de<br />

production de l’usine pour alimenter<br />

une centrale de cogénération<br />

biomasse de 13 MW de chaleur<br />

et 1,5MW d’électricité. Ancrée<br />

dans les problématiques actuelles<br />

de décarbonation de l’industrie<br />

française, cette infrastructure<br />

biomasse bénéficie du soutien du<br />

fond chaleur de l’Ademe. Les besoins<br />

en électricité seront couverts par<br />

l’installation de 8 400 m² de panneaux<br />

photovoltaïques qui permettront<br />

de produire chaque année 2GWh<br />

d’électricité. La quantité produite par<br />

cette centrale photovoltaïque et la<br />

turbine de cogénération couvrira la<br />

majorité des besoins en électricité du<br />

process et une partie excédentaire<br />

d’environ 1GWh/an sera réinjectée<br />

dans le réseau public.<br />

Un processus de production innovant basé sur des technologies connues et éprouvées<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı17


TECHNOLOGIES<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Réaliser des économies d’énergie<br />

et de tous types de gaz<br />

Alors que les prix de l’énergie n’ont jamais été aussi élevés, il est désormais plus important que jamais pour les<br />

équipes de maintenance de se concentrer sur la détection de fuites d’air comprimé et de tous types de gaz. Les<br />

tarifs de l’électricité ne cessant d’augmenter, la production d’air comprimé devient de plus en plus coûteuse. La<br />

détection et la réparation des fuites deviennent désormais une priorité.<br />

Daniel Mazières<br />

Directeur Europe Sud &<br />

Afrique – UESystems,<br />

spécialiste des solutions<br />

de maintenance<br />

prévisionnelle et réduction<br />

des coûts par ultrasons<br />

On estime à plus de 50% le<br />

nombre d’installations industrielles<br />

d’air comprimé présentant<br />

des problématiques<br />

d’efficacité énergétique. Les pertes sur<br />

ces systèmes peuvent être très coûteuses.<br />

Environ 30% de l’air comprimé industriel<br />

produit par les compresseurs « s’envole »<br />

en fuites. Il est évident que l’impact financier<br />

de ces pertes est très significative.<br />

Les réduire présente un challenge plus<br />

que rentable. À titre d’exemple, une fuite<br />

minime sur un système à 5 bars présentant<br />

un orifice de 3 mm peut coûter jusqu’à<br />

600€ par an. On comprend dès lors que<br />

la détection et la réparation des fuites<br />

d’air comprimé sont une énorme source<br />

de réduction des dépenses énergétiques<br />

dans l’industrie.<br />

L’air comprimé n’est pas gratuit et reste<br />

pour autant le moins onéreux des gaz<br />

industriels ! Imaginons par exemple un<br />

réseau d’Azote présentant également des<br />

fuites. Le coût de ces fuites est largement<br />

supérieur aux fuites d’air comprimé. La<br />

méthodologie présentée dans cet article<br />

pour réduire l’impact financier des fuites<br />

sera d’autant plus efficace et rentable dans<br />

le cadre de gaz « spéciaux » dont le coût<br />

surpasse largement celui de l’air comprimé.<br />

MÉTHODES DE DÉTECTION DE<br />

FUITES<br />

Il existe plusieurs méthodes pour détecter<br />

les fuites d’air comprimé et de tout type de<br />

gaz. La plus traditionnelle et empirique mais<br />

encore largement utilisée dans l’industrie,<br />

consiste en l’utilisation d’eau savoneuse.<br />

Cette méthode présente quand même<br />

quelques inconvénients : très chronophage,<br />

efficacité limitée, pas applicable partout et<br />

pouvant même présenter des risques selon<br />

les installations sur lesquelles elle est mise<br />

en œuvre.<br />

Une méthode beaucoup plus efficace, rapide<br />

et sûre, consiste à utiliser des instruments<br />

d’inspection par ultrasons. Il peut s’agir<br />

d’instruments d’écoute seule ou de caméras<br />

ultrasonores de détection de fuites. Ces<br />

dernières rendant le travail de détection<br />

encore plus rapide, efficace et ludique.<br />

POURQUOI UTILISER LES<br />

ULTRASONS POUR DÉTECTER LES<br />

FUITES ?<br />

Grâce aux caractéristiques des ultrasons, la<br />

localisation des fuites est simple et rapide à<br />

mettre en oeuvre du fait des caractéristiques<br />

essentielles suivantes :<br />

• Directivité des ondes ultrasonores : facilite<br />

la localisation de la source donc des fuites.<br />

• Intensité du signal : plus on se rapproche<br />

des fuites, plus les intensités ultrasonores sont<br />

élevées ce qui aide aussi considérablement<br />

à la localisation des fuites.<br />

• Plages de fréquences ultrasonores<br />

réglables : localisation aisée même en milieu<br />

industriel bruyant de part le filtrage des<br />

fréquences parasites.<br />

Lorsqu’un gaz quelconque (air, oxygène,<br />

azote, gaz naturel, etc.) s’échappe via un<br />

orifice de fuite, il génère un écoulement<br />

turbulent qui produit un signal ultrasonore<br />

bien spécifique et à une fréquence<br />

particulière.<br />

En balayant la zone de test avec un<br />

instrument à ultrasons, ce signal ultrasonore<br />

sera détecté, localisé, mesuré et enregistré.<br />

Ce type d’appareil transforme également les<br />

ultrasons générés par la fuite en fréquences<br />

audibles directement écoutées dans un<br />

casque d’écoute connecté au système.<br />

Campagnes de détection de fuites d’air<br />

comprimé et de tous types de gaz – évaluer<br />

le coût des fuites<br />

Exemple de détection de fuites à distance :<br />

Instrument Ultraprobe UP15.000 - UESystems<br />

L’une des applications les plus connues de<br />

technologie des ultrasons est la réalisation<br />

de campagnes de détection de fuites d’air<br />

comprimé ou de tout autre type de gaz.<br />

Dès lors qu’un instrument digital est mis<br />

en oeuvre on a la possibilité d’enregistrer<br />

18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

en détectant les fuites d’air comprimé<br />

dans l’industrie<br />

les données relatives à chacune des fuites<br />

détectées : numéro de fuite, valeur en dB,<br />

photos…<br />

Ce type d’instrument digital permet de<br />

transférer les données enregistrées vers<br />

un logiciel dédié qui lui répertorie toutes<br />

les fuites détectées, les hiérarchise, permet<br />

d’avoir un historique de toutes les fuites et<br />

de réaliser des rapports de fuites.<br />

Ces rapports de fuites comprennent en<br />

général et à minima les informations<br />

suivantes :<br />

• Emplacement de chaque fuite avec photo<br />

• Estimation du coût de fuite<br />

• Données relatives à la fuite mesurées par<br />

l’appareil<br />

• Estimation du coût total des fuites<br />

détectées<br />

• Empreinte carbonne de chaque fuite<br />

• Taux de réparation des fuites<br />

Il est à noter que ce type de logiciel<br />

permettant de réaliser des rapports de<br />

fuites, comme le logiciel Ultratrend DMS –<br />

UESystems par exemple, existent en version<br />

application mobile. L’application Leak<br />

Survey Sidekick – UESystems par exemple,<br />

permet de réaliser des rapports de fuites<br />

de manière encore plus facile et directe :<br />

les fuites sont directement enregistrées<br />

dans l’application pendant la campagne<br />

de détection sur le terrain et le rapport est<br />

immédiatement édité et envoyé par mail<br />

depuis l’application. Ceci représente un gain<br />

de temps et de productivité considérable.<br />

CAMÉRAS À ULTRASONS POUR<br />

LA DÉTECTION DE FUITES D’AIR<br />

COMPRIMÉ ET DE TOUS TYPES<br />

DE GAZ<br />

Les instruments d’inspection par ultrasons<br />

traditionnels sont efficaces, mais ne<br />

fonctionnent qu’avec le son. L’utilisateur<br />

détecte les fuites en suivant le son de la fuite<br />

qui lui est restitué dans le casque d’écoute.<br />

Grâce aux derniers développements de la<br />

technologie des ultrasons pour la détection<br />

Exemple de détection de fuites via caméra<br />

ultrasonore : UltraView - UESystems<br />

de fuites, sont récemment apparues des<br />

caméras ultrasonores qui permettent à<br />

l’utilisateur de voir la fuite en temps réel<br />

sur l’écran de l’appareil.<br />

Grâce à ce type de caméra ultrasonore on<br />

peut facilement détecter et localiser les fuites<br />

d’air et de tous types de gaz comprimés. Il<br />

suffit de pointer la caméra vers la zone à<br />

inspecter et observer l’apparition du point<br />

de fuite à l’écran. En peu de temps, on peut<br />

couvrir une surface importante et repérer<br />

toutes les fuites, même à distance. Pour<br />

chaque fuite, la caméra mesure et affiche le<br />

niveau en décibels, le débit de fuite ainsi que<br />

le coût estimé. On a ainsi un aperçu rapide<br />

du coût annuel de chaque fuite ! Toutes<br />

les fuites détectées sont mémorisées et un<br />

rapport de fuites très complet et précis est<br />

immédiatement édité. Ce type d’appareil,<br />

comme l’UltraView-UESystems par exemple<br />

présente un excellent et très court retour<br />

sur investissement ●<br />

Daniel Mazières (UESystems)<br />

Exemple de synthèse de rapport de fuites : Logiciel Ultratrend DMS - UESystems<br />

Exemple de localisation de fuites via caméra<br />

ultrasonore : UltraView - UESystems<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı19


TECHNOLOGIES<br />

MÉTHODE<br />

Comment améliorer l’efficacité et la<br />

fiabilité des systèmes motorisés ?<br />

Trouver un équilibre entre les coûts et les activités de maintenance de l’usine<br />

et la nécessité d’atteindre les objectifs de production est un défi quotidien<br />

pour la plupart des professionnels de la maintenance. Comme le système<br />

motorisé est souvent un composant critique dans cette dynamique, examinons<br />

quelques bonnes pratiques pour l’aider à atteindre ces objectifs et à répondre<br />

aux demandes des clients.<br />

Matthew Conville,<br />

MBA, P.E. - Spécialiste du support<br />

technique de l’EASA, association<br />

commerciale internationale<br />

regroupant plus de 1 700<br />

entreprises dans près de 70 pays<br />

qui vendent et entretiennent des<br />

appareils électromécaniques.<br />

www.easa.com<br />

Pour les professionnels de la maintenance<br />

des usines dans la plupart<br />

des industries, ces questions sont<br />

familières : « Comment pouvons-nous<br />

améliorer la fiabilité de notre<br />

usine ? » ; « Comment pouvons-nous réduire<br />

les temps d’arrêt non planifiés pour que<br />

notre production reste plus régulière ? » ;<br />

« Comment pouvons-nous réduire le coût<br />

total de possession de nos équipements ? »<br />

Chacune de ces questions vise à améliorer<br />

l’efficacité et la fiabilité du système motorisé.<br />

Bien que ce système englobe un large éventail<br />

de composants, dont les ventilateurs, les<br />

pompes et les entraînements, nous nous<br />

concentrerons ici sur les moteurs électriques.<br />

Les moteurs font partie des machines les<br />

plus efficaces et les plus fiables de la plupart<br />

des usines. Mais lorsqu’un moteur tombe<br />

en panne, surtout de manière inattendue, la<br />

fiabilité de l’usine en souffre évidemment.<br />

Système motorisé<br />

20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


CAMÉRA<br />

ACOUSTIQUE<br />

MULTIFRÉQUENCE<br />

OPTIMISEZ VOTRE PROGRAMME DE<br />

MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE<br />

Fiabilité des équipements électriques<br />

Gestion des fuites d’air comprimé<br />

Gestion des fuites de vide<br />

Réduction des émissions fugitives de gaz<br />

Distributeur<br />

112 capteurs ultrasonores<br />

96 000 échantillons par seconde<br />

Localisation des fuites précise jusqu'à 50m<br />

Ecran tactile 5 pouces éclairage réglable<br />

Audio Bluetooth 4.0<br />

Visualisation du son en temps réel<br />

Filtrage sur la gamme de fréquence souhaitée<br />

Fonction de moyennage de l'image<br />

Stockage vidéo et image<br />

Rapports instantanés via application web<br />

Contactez-nous au 04 74 16 18 <strong>80</strong> pour en savoir plus<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı21<br />

contact.instrumentation@dbvib.com<br />

www.dbvib-instrumentation.com


TECHNOLOGIES<br />

Les temps d’arrêt qui en résultent peuvent<br />

ralentir ou interrompre la production, et<br />

parfois ruiner les matières premières et<br />

les composants, voire endommager le<br />

produit fini. Si vous cherchez des réponses<br />

aux questions sur la fiabilité de l’usine et<br />

les temps d’arrêt imprévus, les solutions<br />

qui permettent aux moteurs de durer<br />

plus longtemps et d’éviter les pannes<br />

prématurées sont un bon point de départ.<br />

Ces solutions réduiront probablement<br />

aussi le coût total de possession de votre<br />

équipement.<br />

ANALYSE DES DÉFAILLANCES<br />

Les pannes de moteur étant souvent un<br />

appel à l’action, commençons par là.<br />

La durée moyenne entre deux pannes<br />

peut varier considérablement, aussi la<br />

détermination de la cause profonde est la<br />

première étape pour améliorer la fiabilité du<br />

système motorisé. Y avait-il un problème de<br />

maintenance ou une défaillance antérieure<br />

? Le moteur était-il bien adapté à la charge<br />

de l’application, au couple, aux exigences<br />

de démarrage-arrêt et à l’environnement ?<br />

A-t-il été installé et aligné correctement, ou<br />

le processus a-t-il changé après l’installation<br />

du moteur ?<br />

Certains professionnels de la maintenance<br />

ont l’expérience nécessaire pour analyser les<br />

pannes de moteur, mais c’est généralement<br />

une tâche qui incombe à un centre de<br />

service qualifié. Un centre de service<br />

qualifié peut également vous aider à<br />

déterminer ce qu’il faut faire ensuite,<br />

en tenant compte de facteurs tels que le<br />

type de réparation/rebobinage, le coût et<br />

la disponibilité d’un nouvel équipement,<br />

les exigences de l’application et l’efficacité<br />

du moteur réparé par rapport à celle d’un<br />

nouveau moteur.<br />

Une fois identifiées, il est facile de remédier<br />

à de nombreuses causes de défaillance.<br />

Par exemple, des études ont montré que<br />

la défaillance la plus courante des moteurs<br />

concerne les roulements, qui peuvent faire<br />

l’objet d’une réparation simple et rentable.<br />

D’autres solutions peuvent inclure une<br />

amélioration de la maintenance, une<br />

surveillance de l’état, un rembobinage du<br />

moteur ou un moteur de remplacement.<br />

Cependant, si vous ne déterminez pas<br />

La qualité de la réparation<br />

des moteurs garantit l’efficacité<br />

et la fiabilité<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


sur<br />

TECHNOLOGIES<br />

la cause de la panne, ni l’efficacité ni la<br />

fiabilité ne s’amélioreront, même avec un<br />

nouveau moteur.<br />

EXISTE-T-IL UNE NORME POUR LA<br />

RÉPARATION DES ÉQUIPEMENTS<br />

ROTATIFS ?<br />

Si la réparation s’avère être la meilleure<br />

option, il est logique de se demander<br />

comment vous pouvez être sûr que<br />

le travail sera effectué correctement.<br />

Heureusement, la norme de réparation<br />

des moteurs approuvée par l’American<br />

National Standards Institute (ANSI),<br />

la norme ANSI/EASA AR100-2020 :<br />

Recommended Practice for the Repair<br />

of Rotating Electrical Apparatus définit<br />

les critères de performance pour une<br />

réparation de qualité. Elle cite également<br />

les meilleures pratiques d’organisations de<br />

normes industrielles largement acceptées,<br />

telles que ANSI, ABMA, CSA, IEC, IEEE,<br />

ISO, NEMA et NFPA. Pour être assuré<br />

d’obtenir des réparations de la plus haute<br />

qualité, spécifiez qu’elles doivent être<br />

effectuées conformément à la norme ANSI/<br />

EASA Std. AR100-2020.<br />

En ce qui concerne la réparation et le<br />

rebobinage des moteurs, il est important<br />

de noter que même les moteurs les plus<br />

efficaces sur le plan énergétique peuvent<br />

être réparés sans perte d’efficacité, si les<br />

réparations sont conformes aux meilleures<br />

pratiques de la norme ANSI/EASA AR100.<br />

C’est ce qu’a prouvé une étude récente de<br />

l’EASA et de l’Association of Electrical &<br />

Mechanical Trades (AEMT Ltd.), basée<br />

au Royaume-Uni : The Effect of Repair/<br />

Rewinding on Premium Efficiency/IE3<br />

Motors. Sur la base de cette étude, l’EASA<br />

et l’AEMT ont également publié le Guide de<br />

bonnes pratiques pour maintenir l’efficacité<br />

des moteurs.<br />

POURQUOI CHOISIR UN CENTRE DE<br />

SERVICE ACCRÉDITÉ PAR L’EASA ?<br />

L’EASA encourage depuis longtemps les<br />

utilisateurs de moteurs à exiger que les<br />

centres de service adhèrent à la norme<br />

ANSI/EASA Std. AR100. De nombreux<br />

utilisateurs exigent également que chaque<br />

étape de la chaîne d’approvisionnement soit<br />

conforme à un programme d’assurance<br />

qualité. Le programme d’accréditation de<br />

l’EASA répond à ce besoin – et au-delà –,<br />

il comporte plusieurs éléments qui sont<br />

essentiels à l’efficacité et à la fiabilité de<br />

votre parc automobile, notamment :<br />

- L’utilisation d’équipements étalonnés avec<br />

traçabilité (lorsque cela est nécessaire pour<br />

les mesures de précision).<br />

- 23 catégories auditées couvrant tout, de<br />

l’inspection initiale à l’achèvement de la<br />

réparation<br />

- Plus de 70 critères de réparation/rebobinage<br />

de moteurs sont audités selon la norme<br />

l est grand temps de faire<br />

des économies d‘énergie !<br />

Suivez votre production et vos consommations et<br />

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gamme SD<br />

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gamme SM<br />

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Performance Energétique)<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı23


TECHNOLOGIES<br />

ANSI/EASA Std. AR100 - des raccordements<br />

aux bornes aux tests des noyaux, des arbres<br />

et rotors aux cadres, boîtiers, roulements<br />

et équilibrage.<br />

- Formation continue et documentée des<br />

employés<br />

- Audits internes et externes<br />

Le programme d’accréditation de l’EASA<br />

exige des audits internes annuels et des<br />

audits sur site par des tiers indépendants,<br />

initialement et tous les trois ans, afin<br />

de garantir la conformité à la norme<br />

ANSI/EASA Std. AR100-2020. Les<br />

utilisateurs de moteurs peuvent fournir<br />

cette accréditation à leurs clients pour<br />

montrer qu’une partie essentielle de<br />

leur chaîne d’approvisionnement ou de<br />

leur processus dispose d’un programme<br />

d’assurance qualité qui répond à la norme<br />

industrielle – garantissant efficacité et<br />

fiabilité. Un partenariat avec un centre de<br />

service accrédité par l’EASA peut vous aider<br />

à répondre en toute confiance aux questions<br />

posées précédemment.<br />

LES « BIG FOUR » DES FACTEURS<br />

AYANT UN IMPACT SUR LA SANTÉ<br />

DES MOTEURS<br />

Nous avons vu précédemment l’importance<br />

de l’analyse des défaillances. Ce que nous<br />

faisons de ces informations peut avoir un<br />

impact majeur sur l’efficacité, la fiabilité<br />

et le coût de possession des équipements.<br />

Souvent, le moteur n’est pas la cause première<br />

du problème ; ce sont des facteurs externes à<br />

l’application que j’appelle les « Big Four » :<br />

- La maintenance de routine<br />

- L’environnement du système motorisé<br />

- L’alignement lors de l’installation<br />

- L’alimentation électrique du système<br />

motorisé<br />

Si l’on ne s’occupe pas des « Big Four », un<br />

moteur neuf ou récemment réparé risque<br />

de connaître la même défaillance.<br />

Entretien. Pour éviter les défaillances des<br />

enroulements et des roulements, gardez le<br />

moteur propre et respectez les intervalles de<br />

lubrification recommandés par le fabricant.<br />

La meilleure pratique consiste à ne pas<br />

mélanger les lubrifiants, dont beaucoup sont<br />

incompatibles et provoquent une défaillance<br />

prématurée des roulements. Un graissage<br />

excessif ou insuffisant d’un roulement peut<br />

avoir le même résultat.<br />

Environnement. Les éléments clés à<br />

surveiller dans l’environnement immédiat<br />

du système d’entraînement par moteur sont<br />

la température et les vibrations ambiantes,<br />

l’humidité relative, les contaminants en<br />

suspension dans l’air et les éléments<br />

potentiellement corrosifs. Individuellement<br />

ou collectivement, ces éléments peuvent<br />

accélérer les défaillances des roulements et<br />

des enroulements. Assurez-vous également<br />

que le flux d’air est suffisant pour refroidir<br />

le moteur. Si le moteur est équipé de filtres<br />

à air, changez-les régulièrement. Des filtres<br />

sales limitent le flux d’air dans la machine,<br />

ce qui la rend plus chaude et augmente le<br />

risque de défaillance des roulements et des<br />

enroulements.<br />

Alignement. L’alignement est un élément<br />

souvent négligé lors du processus<br />

d’installation. Assurez-vous que l’alignement<br />

du système moteur-entraînement est dans<br />

les limites de la tolérance, et pas seulement<br />

un composant individuel. Par exemple,<br />

les accouplements flexibles fonctionnent<br />

souvent de manière adéquate avec un certain<br />

degré de désalignement. Cependant, un<br />

système motorisé générera moins de chaleur<br />

et de vibrations s’il respecte ou dépasse<br />

les spécifications d’alignement les plus<br />

strictes pour ce système. La durée de vie<br />

des roulements s’en trouve prolongée et le<br />

système motorisé est plus efficace, ce qui<br />

permet de réaliser des économies sur les<br />

coûts d’utilisation et de réparation.<br />

Alimentation électrique. La qualité de l’alimentation<br />

électrique est importante pour la<br />

longévité des enroulements. Les problèmes<br />

les plus courants sont une variation de la<br />

tension d’alimentation supérieure à 10 % de<br />

la tension de la plaque signalétique, un déséquilibre<br />

de la tension aux bornes du moteur<br />

supérieur à 1 % de la ten- sion moyenne<br />

et des pics de tension<br />

transitoires aux bornes<br />

du moteur. La variation<br />

et le déséquilibre de la<br />

tension peuvent aug-<br />

menter la température<br />

des enroulements et<br />

provoquer des pannes prématurées. Les<br />

tensions de pointe transitoires aux bornes<br />

du moteur peuvent endommager l’isolation<br />

de l’enroulement, créant des défauts de tour<br />

à tour ou de mise à la terre.<br />

SURVEILLANCE DES CONDITIONS<br />

Une fois que le système motorisé est<br />

correctement configuré et que vous avez<br />

pris en charge les « Big Four » facteurs<br />

ayant un impact sur la santé du moteur, la<br />

surveillance basée sur l’état peut aider à<br />

prévenir les temps d’arrêt non planifiés. Cela<br />

peut être aussi simple que de demander au<br />

centre de service de vérifier les vibrations,<br />

la température et la résistance d’isolement<br />

selon un calendrier prescrit.<br />

La surveillance à distance des conditions<br />

avec des dispositifs de l’Internet industriel<br />

des objets (IIoT) est l’étape suivante. Ces<br />

dispositifs détectent et enregistrent les<br />

changements d’étape de certaines entrées,<br />

puis vous invitent à enquêter. Certains<br />

d’entre eux utilisent même l’apprentissage<br />

automatique pour réduire les faux positifs,<br />

en devenant « plus intelligents » au fur et<br />

à mesure qu’ils voient plus d’anomalies et<br />

reçoivent des commentaires des utilisateurs.<br />

La clé du succès avec l’une ou l’autre de<br />

ces méthodes est d’évaluer et d’agir en<br />

conséquence lorsqu’il y a un changement<br />

d’étape dans une tendance surveillée. Cela<br />

peut vous inciter à envoyer un moteur en<br />

reconditionnement avant qu’il ne tombe en<br />

panne, ce qui vous permettra de maintenir<br />

votre productivité et de réduire vos coûts<br />

de réparation. Si vous avez besoin d’aide<br />

pendant la phase d’évaluation et d’action,<br />

faites confiance à un centre de service qui<br />

adhère à la norme ANSI/EASA Std. AR100.<br />

RÉSUMÉ RAPIDE<br />

Pour en savoir plus sur la norme ANSI/<br />

EASA Std. AR100-2020 et les « Big<br />

Four » ou pour trouver un centre de<br />

service qui participe au programme<br />

d’accréditation de l’EASA,rendez-vous<br />

sur le site www.easa. com/erc ou contacter<br />

Frederic Beghain fbeghain@easa9.org ●<br />

Matthew Conville (EASA)<br />

24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


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et vibratoires avec la Boîte à Outils des Roulements<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı25


TECHNOLOGIES<br />

SOLUTION<br />

Quand le MES vient aider à optimiser<br />

son efficacité énergétique<br />

Les deux cofondateurs d’Astrée Software<br />

avec à gauche, Nicolas Stori et<br />

à droite, Didier Vially<br />

Le 1 er décembre dernier, Astrée Software, éditeur stéphanois de solutions MES, a organisé un webinaire destiné<br />

à mettre en avant « 5 bonnes raisons d’opter pour un logiciel MES pour faire face à la crise énergétique ». Mais<br />

quels enseignements en a-t-on pu tirer et surtout, en quoi ce type de logiciels peut aider les industriels à optimiser<br />

leurs consommations d’énergie ?<br />

S’il y a bien un éditeur de logiciels<br />

de Manufacturing Execution System<br />

(MES) qui peut se targuer<br />

d’avoir intégré la dimension « performance<br />

énergétique » dans ses outils<br />

numériques, c’est bien Astrée Software. Et<br />

comme beaucoup de précurseurs, « nous<br />

avons trop anticipé », lâche Didier Vially,<br />

directeur général et cofondateur de l’entreprise<br />

implantée à Saint-Étienne.<br />

Fruit d’un brevet déposé en 2014 avec<br />

l’aide de BPIFrance et du Cetim qui<br />

avait mis à disposition une plateforme<br />

d’essai pour son développement, le module<br />

dédié à la performance énergétique<br />

n’intéresse à l’époque pas autant de<br />

monde qu’aujourd’hui. « Pourtant, nous<br />

avions très vite cru au fait que le MES,<br />

s’il est une brique de l’industrie 4.0, est<br />

également un élément incontournable de<br />

la productivité durable », renchérit Nicolas<br />

Stori, Pdg cofondateur d’Astrée Software.<br />

Celui-ci précise que « la performance d’un<br />

équipement ne se limite pas au TRS. Il faut<br />

avoir une vision globale ; c’est là que nous<br />

avons eu l’idée d’ajouter à la norme TRS<br />

un taux de performance énergétique ».<br />

Mais la crise du Covid-19 – et les<br />

problèmes d’approvisionnements qui<br />

ont touché les matières premières, à<br />

commencer par le gaz – est passée par là…<br />

et la crise de l’Ukraine d’enfoncer le clou,<br />

ce qui aura eu pour effet de faire basculer<br />

au printemps/été 2022 les consciences des<br />

industriels vers la nécessité d’économiser<br />

coûte que coûte l’énergie pour continuer<br />

de produire. « À cela s’ajoute le fait que<br />

depuis 2014, notre solution Aquiweb s’est<br />

fortement développée, poursuit Nicolas<br />

Stori. Celle-ci équipe aujourd’hui près de<br />

20 000 machines et équipements. Nous<br />

touchons désormais des acteurs aussi divers<br />

que variés allant de l’agroalimentaire à<br />

l’usinage de blocs de pierre en passant<br />

par les équipementiers de l’automobile<br />

qui subissent de plein fouet la hausse des<br />

coûts de l’énergie ».<br />

Autre raison, cette fois exprimée par<br />

Didier Vially, « l’outil MES se trouvant au<br />

plus près des opérateurs et des techniciens<br />

de production, ces derniers comprennent<br />

beaucoup mieux les enjeux, en particulier<br />

énergétiques, dès le démarrage de leurs<br />

machines. Ils savent notamment et<br />

26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı27


TECHNOLOGIES<br />

avec plus précision ce que consomme<br />

un équipement sous alimentation<br />

pendant deux heures sans être utilisé, et<br />

bien entendu le coût économique qu’il<br />

représente ».<br />

UNE SOLUTION QUI PREND<br />

EN COMPTE L’ENSEMBLE DES<br />

FACTEURS D’ÉNERGIE DANS<br />

LE CALCUL DE PERFORMANCE<br />

GLOBALE<br />

est envoyée à l’opérateur. « Ce module est<br />

d’autant plus apprécié qu’au niveau de la<br />

production, il est toujours pertinent de<br />

savoir combien consomme sa machine.<br />

Et comme le système MES connaît avec<br />

précision tout l’environnement de production<br />

et les facteurs d’influence sur l’énergie, il<br />

diffuse une information fiable et en temps<br />

réel permettant ensuite de faire des analyses<br />

fines et de l’amélioration continue ».<br />

La prochaine étape est, sans surprise,<br />

d’intégrer le bâtiment afin de faire du<br />

MES un outil capable d’optimiser les<br />

performances – y compris énergétiques<br />

– de l’ensemble de l’usine, prenant en<br />

considération la totalité des points de<br />

consommation. Aussi, l’ordonnancement<br />

de la production devra également intégrer<br />

la dimension de performance énergétique ●<br />

Olivier Guillon<br />

Le module de performance énergétique<br />

a été mis au point à partir d’un brevet<br />

reposant sur une corrélation de données<br />

de production pondérées par celles de<br />

l’énergie. « Dans ce cadre, on ne se limite<br />

pas au monitoring du bâtiment pour<br />

mesurer l’énergie consommée. La force de<br />

notre solution réside dans le fait de - faire<br />

corréler les données de production issues<br />

du MES et les moyens de production ».<br />

Certes, ce module suscitait à l’époque<br />

l’intérêt d’un certain nombre d’industriels<br />

mais sans que pour autant l’énergie vienne<br />

s’inviter dans la recherche de performance<br />

de leurs équipements. Ce n’est plus le cas<br />

désormais. « C’est comme s’il s’agissait<br />

de leur maison : sur la machine, dès<br />

qu’un petit éclair s’allume, cela indique<br />

une surconsommation », souligne Didier<br />

Vially, qui ajoute que dorénavant, « dans<br />

l’entreprise, il sera question d’énergie<br />

partout, dans toutes les réunions, ce qui<br />

alimentera le partage de connaissances<br />

pour trouver des solutions et prendre des<br />

décisions plus rapidement. N’oublions<br />

pas que réduire sa consommation passe<br />

avant tout par une meilleure utilisation<br />

des équipements existants. C’est pourquoi<br />

le MES, en descendant au niveau des<br />

opérateurs, rend les démarches d’efficacité<br />

énergétiques beaucoup plus efficaces ».<br />

Concrètement, l’interface d’Aquiweb reste<br />

identique ; l’éditeur y ajoute simplement<br />

un ou deux indicateurs sur le tableau de<br />

bord. Si – et seulement si – l’équipement<br />

consomme de façon anormale, une alerte<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Cette solution sera présentée sur le salon Global Industrie, au stand n° 1L7<br />

Verbatims :<br />

le point de vue de<br />

Fabienne Anselin (Cap-50)<br />

et de Thierry Ameye (Cetim)<br />

« Un réel suivi pertinent des indicateurs de performance<br />

énergétique (Ipé) dans l’industrie nécessite forcément<br />

la consolidation de données de production (contexte,<br />

équipement, cadence, quantité produite,…) et des mesures<br />

de consommation énergétique des équipements et utilités,<br />

et ceci en « temps réel »; c’est donc tout naturellement au<br />

niveau « MES » que ces Indicateurs Ipé peuvent être mis<br />

en œuvre et communiqués aux interlocuteurs concernés,<br />

notamment aux opérateurs, à l’encadrement de production<br />

mais aussi aux équipes de maintenance et de gestion des utilités ainsi qu’aux<br />

responsables énergie. » - Fabienne Anselin (CAP-50)<br />

La maitrise des consommations énergétiques des<br />

industriels mécaniciens est un sujet d’intérêt fort pour<br />

le Cetim depuis de nombreuses années (voir le Guide<br />

Maîtrise de l’énergie publié en 2017). Dès les premiers<br />

contacts avec l’équipe d’Astrée Software en 2015,<br />

nous avons noté leur volonté de coupler les mesures<br />

des consommations énergétiques avec celles de la<br />

performance industrielle. L’expérimentation du module<br />

Aquiénergie nous a permis d’évaluer la pertinence du<br />

MES pour l’optimisation des consommations hors production et l’animation de<br />

l’équipe de production autour de la performance énergétique, deux sujets qui sont<br />

désormais d’actualité pour de nombreux industriels. - Thierry Ameye (Cetim)<br />

28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

AVIS D’EXPERT<br />

Coupures de courant<br />

en industrie – le rôle<br />

incontestable de la<br />

maintenance<br />

La possibilité de délestages électriques, même si leur risque semble s’atténuer,<br />

conduit l’industriel à devoir se préoccuper des moyens de secours. Leur<br />

fiabilité parfois incertaine souligne le rôle majeur de leur maintenance.<br />

Avant de détailler le rôle de<br />

la maintenance, rappelons<br />

que les types et les durées<br />

des coupures d’alimentation<br />

sont multiples. Elles peuvent être :<br />

Programmées à l’avance (cas le plus<br />

favorable), soit à la suite de travaux à<br />

réaliser sur le réseau (cas le plus général),<br />

soit quand la puissance disponible sur<br />

le réseau est inférieure à la demande,<br />

qu’il faut donc réduire (délestage), cas<br />

envisagé à la fin de 2022 à la suite des<br />

défaillances de plusieurs centrales<br />

nucléaires, qui conduisit à la mise en<br />

place de parades (système d’information<br />

Ecowatt).<br />

Imprévues mais générales : concernant<br />

tout un réseau, soit à la suite d’une<br />

tempête exceptionnelle (26/27 décembre<br />

1999), soit par accident sur une ligne<br />

haute tension (19 décembre 1978),<br />

soit par déséquilibre au niveau du<br />

dispatching central (panne générale du<br />

réseau Nord Européen le 4 novembre<br />

2006).<br />

Imprévues mais locales : en général<br />

causées par une avarie sur une ligne<br />

d’alimentation d’un réseau. Sa durée<br />

dépend de celle de la réparation. Elles<br />

peuvent aussi être causées par un<br />

mouvement social.<br />

Imprévues mais internes : en général<br />

dues à une avarie du poste d’arrivée<br />

de courant, telle qu’une défaillance du<br />

transformateur interne d’arrivée de<br />

courant, si il est immergé dans l’huile<br />

diélectrique.<br />

LE RÔLE DE LA MAINTENANCE<br />

Compte tenu de la fiabilité parfois<br />

questionnable des installations d’une<br />

alimentation de secours, telle que décrite<br />

dans l’Annexe 2 de la notice Ineris<br />

précitée, le rôle de la maintenance est<br />

primordial, surtout si elle est chargée<br />

en outre de leur exploitation. Une<br />

défaillance de l’alimentation de secours,<br />

au moment où le besoin st absolu parce<br />

que l’alimentation principale est absente,<br />

peut en effet entraîner des conséquences<br />

majeures (par ex. décès de plusieurs<br />

patients à l’hôpital Edouard Herriot<br />

lors du black-out du 29 septembre 1998<br />

; échappement du gaz H2S à Lacq lors<br />

des tempêtes du 26 et 27 décembre 1999).<br />

Ce rôle est défini dans ses grandes lignes<br />

par les articles EL 17 à EI 19 du chapitre<br />

XIV de l’arrêté du 19 novembre 2001, et<br />

dans le chapitre 6 de la notice Ineris (6.1<br />

pour les groupes électrogènes : 6.2 pour<br />

l’alimentation sans interruption).<br />

Sans prétendre à l’exhaustivité, l’attention<br />

sera attirée sur quelques points essentiels.<br />

Bien entendu, la logistique de la<br />

maintenance devra auparavant être<br />

complète (procédures, documentation<br />

technique, pièces de rechange, outillage<br />

spécialisé…), et le répertoire de<br />

l’assistance technique nécessaire (SAV<br />

des constructeurs, spécialistes) bien tenu<br />

à jour.<br />

Le bon fonctionnement des installations<br />

sera régulièrement testé dans son<br />

intégralité, au moins un fois par mois,<br />

par des essais de coupure d’alimentation.<br />

Toute installation est conçue pour<br />

fonctionner : une installation restée<br />

au repos pendant trop longtemps ne<br />

fonctionnera pas quand on en aura besoin.<br />

DOMAINE ÉLECTRIQUE<br />

Tableaux de distribution : il convient<br />

de s‘assurer du bon fonctionnement des<br />

contacteurs (nettoyage périodique des<br />

doigts de contact, serrage des écrous,<br />

état des bobines de commande et des<br />

dispositifs mécaniques…) en particulier<br />

en les vérifiant par des essais périodiques.<br />

Le drame de l’hôpital Edouard Herriot<br />

a été causé par le dysfonctionnement du<br />

30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

contacteur reliant le groupe électrogène<br />

aux circuits à secourir.<br />

Transformateurs (pour les installations<br />

alimentées en haute et moyenne tension).<br />

Les transformateurs se dégradent avec le<br />

temps : ils doivent donc être surveillés<br />

de près pour éviter leur défaillance.<br />

Les interventions sur ces équipements<br />

ne peuvent être exécutés que par des<br />

équipes spécialisées, avec des règles<br />

d’intervention précises. En gros, on<br />

distingue les transfos de puissance<br />

(supérieurs à 2 500 kVA) immergés à<br />

l’huile diélectrique inflammable (risque<br />

d’incendie), protégés par des relais<br />

Buchholtz qui signalent l’échappement<br />

de gaz suspects, et les transfos de<br />

distribution, en général des transfos MT/<br />

BT de puissance inférieure à 2 500 kVA.<br />

Parmi les contrôles systématiques on<br />

note l’analyse des gaz dissous dans<br />

l’huile, qui donne des indications sur<br />

les modes de dégradation de l’isolation.<br />

On effectue aussi régulièrement des<br />

opérations de régénération de l’huile<br />

(filtration, séchage). Il convint également<br />

de surveiller l’efficacité du refroidissement<br />

(dépôt de poussière sur les ailettes) en<br />

surveillant l’indication de la température<br />

interne. Pour les transfo MT/BT de<br />

petite puissance (moins de 1 000 kVA),<br />

on préférera les transformateurs secs,<br />

sans huile.<br />

Batteries. Les batteries ont une durée de<br />

vie limitée : il faut suivre la baisse de leurs<br />

performances pour les remplacer en temps<br />

utile. Les règles de maintenance varient<br />

selon les types de batteries. D’un façon<br />

générale, on surveillera leur propreté, le<br />

serrage des bouchons et des cosses, et on<br />

suivra la baisse de leur capacité de charge,<br />

le pH de l’électrolyte pour le batteries au<br />

plomb, et la bonne ventilation de leur<br />

local. Il est recommandé pour les batteries<br />

au lithium-ion au repos d’être chargées<br />

à 50%, la charge étant à compléter avant<br />

leur mise en œuvre.<br />

Groupes électrogènes. Les préconisations<br />

de maintenance ne manquent pas,<br />

tant dans la notice Ineris, que dans<br />

l’Arrêté du 19 novembre 2001, et<br />

chez les fabricants de groupes. D’une<br />

façon générale, il faut veiller à ce que<br />

le groupe démarre sans problème dès<br />

qu’il est sollicité, et fonctionne bien. Ceci<br />

implique que les dispositifs de démarrage<br />

soient prêts (batteries chargées ou<br />

bouteilles d’air comprimé à la pression),<br />

le réservoir de carburant rempli et la<br />

maintenance courante faite : nettoyage<br />

général, contrôle des niveaux (huile,<br />

radiateur), nettoyage ou changement<br />

des filtres, etc. En plus de l’essai global<br />

mensuel d l’installation de secours, il est<br />

bon de tester le bon démarrage à vide du<br />

moteur au moins tous les quinze jours,<br />

voire une fois par semaine (« essais du<br />

lundi »).<br />

CONCLUSION<br />

Il faut savoir ce qu’on veut. Si l’on<br />

veut être protégé en cas de coupure de<br />

courant, il faut en prendre les moyens,<br />

ce qui implique d’avoir un personnel<br />

formé disposant des équipements<br />

adéquats, et d’en accepter les servitudes<br />

de fonctionnement. Ce qui conduit<br />

à consentir aux moyens financiers<br />

nécessaires ●<br />

Gérard Neyret (Afim)<br />

Ingénieur des Arts et Manufactures<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Retrouvez prochainement cet article<br />

dans son intégralité sur le site<br />

production-maintenance.com<br />

Plus d’information : contacter Olivier<br />

Guillon : o.guillon@mrj-corp.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı31


TECHNOLOGIES<br />

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE<br />

ISO50001 : l’occasion de se focaliser<br />

sur la maintenance<br />

des purgeurs vapeur<br />

Dans les réseaux vapeur dont les purgeurs ne sont pas maintenus régulièrement chaque année, on note jusqu’à<br />

30% de purgeurs défectueux. Dans cet article, les expert de la société alsacienne Synergys expliquent comment<br />

surmonter ce problème récurrent dans l’industrie et avec quelles solutions.<br />

La maintenance défectueuse<br />

des purgeurs vapeur pose de<br />

nombreux problèmes. Pour<br />

exemple, lors d’une situation<br />

de purgeur bloqué « Ouvert », de<br />

la vapeur vive sera évacuée vers le<br />

circuit de récupération des condensats<br />

et entrainera un énorme gaspillage<br />

d’énergie – et donc un gaspillage<br />

d’argent sans parler des conséquences<br />

thermodynamiques sur le process. On<br />

parle dans ce cas de plusieurs milliers<br />

d’euros de pertes par purgeur…<br />

Autre conséquence de purgeur<br />

défectueux : lorsqu’il est bloqué<br />

« Fermé », les coups de bélier qui<br />

indiquent un problème d’évacuation<br />

du condensat de l’installation de vapeur.<br />

Cela pourrait endommager le système<br />

et poser un problème de sécurité.<br />

Pour qu’un réseau vapeur fonctionne de<br />

façon sûre et au maximum de son efficacité, il est essentiel<br />

que les condensats soient évacués de toutes les lignes<br />

vapeur. Il faut donc s’assurer que les purgeurs fonctionnent<br />

efficacement et mettre en place un plan de maintenance dans<br />

lequel les problèmes critiques du réseau vapeur et condensats<br />

apparaîtront. Pour ce faire, chaque purgeur devra être identifié<br />

pour vérifier son bon fonctionnement.<br />

LE RECOURS AU DÉTECTEUR PAR ULTRASON<br />

L’utilisation de détecteur à ultrason est un moyen aujourd’hui<br />

reconnu de contrôler efficacement les purgeurs. En effet,<br />

il existe aujourd’hui plusieurs<br />

appareils conçus pour détecter<br />

les ultrasons émis par une fuite<br />

de vapeur dans un purgeur.<br />

Concrètement, une fuite de<br />

vapeur dans un purgeur émet des<br />

ultrasons inaudibles pour l’oreille<br />

humaine ; l’instrument capte ces<br />

ultrasons et les transforme en<br />

fréquences audibles. Remarque<br />

importante toutefois : le son<br />

émis par une fuite de vapeur<br />

est différent de celui émis par<br />

une fuite de condensat. Il est<br />

important de faire une utilisation<br />

judicieuse du détecteur de fuites<br />

pour éviter les diagnostics<br />

erronés.<br />

Dans un premier temps, une<br />

mesure de la température est<br />

nécessaire pour vérifier ce qui<br />

entre (« In ») et ce qui sort (« Out ») du purgeur. Il est<br />

également primordial de connaître le fonctionnement de<br />

son installation. Ainsi, un purgeur en bon état peut recevoir<br />

une grande quantité de condensat et émettre des ultrasons.<br />

Ceux-ci ultrasons proviennent de la formation de vapeur<br />

de détente. L’appareil pourrait interpréter ce bruit comme<br />

une fuite.<br />

Il est donc important de ne pas tester les purgeurs au<br />

démarrage du réseau, alors que les purgeurs ont beaucoup<br />

de condensat à éliminer. Il vaut mieux tester les purgeurs<br />

une fois que le réseau s’est stabilisé.<br />

32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


TECHNOLOGIES<br />

NE PAS ATTENDRE QUE<br />

LA SITUATION DEVIENNE<br />

DANGEREUSE POUR PROCÉDER<br />

À UN CONTRÔLE<br />

Avec l’appareil LeakShooter LKS<br />

1000-V3+PRO, il est possible de<br />

facilement vérifier l’état des purgeurs<br />

de vapeur. Cela prend environ 2<br />

minutes avec un résultat instantané<br />

sur site ! pas besoin de logiciel PC,<br />

ni d’analyse post traitement…<br />

Grâce à la double technologie<br />

embarquée – caméra infrarouge et capteur ultrasonore pour<br />

l’analyse acoustique – ainsi que son algorithme d’analyse<br />

automatique entièrement intégré, l’utilisateur sera en mesure<br />

de détecter ses purgeurs défectueux en quelques secondes.<br />

Dans tous les cas, il est essentiel de ne pas attendre que<br />

la situation devienne dangereuse pour procéder à un<br />

contrôle des installations. C’est<br />

pourquoi, il est recommandé<br />

de contrôler régulièrement les<br />

installations de purgeurs de<br />

vapeur avec une solution telle<br />

que le LeakShooter LKS1000-<br />

V3+PRO. Avec cet appareil,<br />

il est possible de faire la<br />

mesure de température avec la<br />

caméra infrarouge Flir Lepton<br />

embarquée à résolution de 160 x<br />

120 px.<br />

Premier appareil équipé d’un<br />

algorithme de contrôle automatique ultrasonore des purgeurs<br />

vapeur SrapShooter. Celui-ci détecte les états normaux<br />

« OK » (Cyclant et Modulant) et les états anormaux « Non<br />

OK » (Ouvert-Fermé-Noyé/Pas en service - Cyclant Rapide-<br />

Autre). Enfin, ne pas oublier qu’environ 30% des purgeurs<br />

sont probablement en mauvais état et qu’environ 20% de la<br />

vapeur est perdue par des purgeurs fuyants ! ●<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı33


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

ENTRETIEN<br />

« Les industriels nous ont montré<br />

qu’ils étaient très résiliants<br />

et combatifs »<br />

Cette nouvelle édition de Global Industrie – qui abritera également le<br />

Congrès international de métrologie (CIM) – signe le grand retour des<br />

événements industriels dans l’Hexagone. Plébiscité par les industriels,<br />

il affiche – comme le révèle dans cet entretien avec Julie Voyer – des<br />

chiffres d’avant-crise.<br />

septembre et en octobre derniers en raison<br />

d’éventuelles annonces pour lutter contre<br />

la nouvelle vague du Covid-19, les signaux<br />

sont tous au vert.<br />

Julie Voyer<br />

Directriceadjointe<br />

du<br />

salon Global<br />

Industrie<br />

Dans ce contexte conjoncturel<br />

particulièrement difficile pour<br />

l’industrie, quel accueil ont réservé les<br />

entreprises (clients et prospects) au<br />

salon ?<br />

Julie Voyer : Malgré les multiples crises<br />

que l’on traverse, qu’il s’agisse du Covid-19<br />

qui demeure dans les esprits, les approvisionnements<br />

en matières premières, la<br />

guerre en Ukraine, le recrutement et les<br />

tensions sur le marché des compétences, les<br />

industriels nous ont montré qu’ils étaient<br />

très résiliants et combatifs. Ils ont aussi<br />

appris à naviguer à vue dans un climat<br />

d’incertitude extrême avec peu, voire pas<br />

de visibilité à trois mois.<br />

Dans ce contexte, la note positive est que<br />

l’industrie ne s’en sort pas trop mal, ce qui<br />

s’est ressenti au niveau des réservations de<br />

stands avec 93% de la surface déjà réservée<br />

à quatre mois de l’ouverture du salon. Et<br />

malgré le creux que nous avons ressenti en<br />

Cependant, les comportements changent,<br />

en particulier au niveau des visiteurs. Mais<br />

c’est à nous, organisateurs de salons, de<br />

toujours nous remettre en question et de<br />

nous réinventer afin de transformer l’essai<br />

et d’accueillir un maximum de monde.<br />

Comment se présente cette nouvelle<br />

édition, notamment par rapport à<br />

la précédente qui a eu à Paris cette<br />

année ? Quels en sont les chiffres et<br />

données clés ?<br />

Julie Voyer : Au niveau du visitorat, Global<br />

Industrie Lyon présente l’avantage de se<br />

trouver sur une terre d’Industries et même<br />

d’être la première région industrielle de<br />

France. D’ores et déjà, nous pouvons nous<br />

réjouir d’accueillir pas moins de 2 300<br />

exposants, soit notre niveau d’avant crise, et<br />

de réunir tous les secteurs d’activité industrielle,<br />

à commencer par la machine-outil<br />

et les carburiers qui signent leur grand<br />

retour. De plus, nous constatons une belle<br />

représentativité des quinze univers mis<br />

en avant sur le salon, tant au niveau de la<br />

tôlerie que de la mesure, de l’industrie 4.0<br />

ou encore de la sous-traitance.<br />

34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Quels sont les temps forts<br />

et les nouveautés de Global<br />

Industrie 2023 ?<br />

Julie Voyer : Parmi la quinzaine<br />

d’univers présents sur le salon, figurent<br />

deux nouveaux axes thématiques :<br />

l´un dédié à l’énergie, l’autre à la<br />

production durable avec notamment la<br />

présence de Suez, Edf et Paprec. Nous<br />

nous réjouissons également de la forte<br />

mobilisation des start-up qui exposeront<br />

leur savoir-faire technologique, en<br />

particulier dans l’intelligence artificielle.<br />

Notons à ce titre la présence de la French<br />

Fab, mais aussi de la forte collaboration<br />

de collectifs, du Cetim et d’autres<br />

structures d’accompagnement de start-up,<br />

lesquels organiseront des visites guidées<br />

et thématiques.<br />

Plus que jamais, notre objectif et notre<br />

combat consistent à redonner des<br />

lettres de noblesse à l’industrie avec,<br />

pour la première fois, la nomination<br />

d’un président : Nicolas Dufour, dont<br />

le nom résonne comme l’incarnation de<br />

l’industrie, va nous permettre de fédérer<br />

tout le monde et d’attirer un maximum<br />

de visiteurs. Enfin, nous comptons<br />

également sur la mobilisation des<br />

institutionnels et tout particulièrement<br />

des politiques, avec d’une part, le haut<br />

patronage de l’Élysée, d’autre part Bercy<br />

qui nous témoigne une fois de plus sa<br />

confiance.<br />

Quelle place vont occuper<br />

la maintenance industrielle<br />

et la mesure ? Quelles en seront<br />

les technologies phares que les<br />

visiteurs pourront découvrir<br />

sur le salon ?<br />

Quels seront les temps forts du CIM ?<br />

Julie Voyer : Organisée par le Collège<br />

français de métrologie (CFM), cette édition<br />

2023 reprendra l’ADN de départ : réunir des<br />

experts de la mesure et de la métrologie du<br />

monde entier. Sur trois jours et demi, cet<br />

événement dans l’événement abritera pas<br />

moins de dix-huit conférences, deux posters<br />

mais aussi – et c’est nouveau – trois sessions<br />

uniquement dédiées à la digitalisation : l’une<br />

générique, une autre sur l’e-learning (associé<br />

à l’IA) et enfin une consacrée aux certificats<br />

d’étalonnage digitaux ; il s’agit aujourd’hui<br />

d’un sujet phare de la métrologie.<br />

Aussi, une table ronde s’articulera autour<br />

l’industrie 4.0 et notamment du rapprochement<br />

opéré entre les capteurs et la machine.<br />

Outre l’industrie 4.0, une table ronde portera<br />

sur l’hydrogène (de la production à l’utilisation<br />

finale), une autre sur l’économie<br />

circulaire. Enfin, la formation ne sera pas<br />

oubliée, loin de là et, au-delà des initiatives<br />

habituelles, nous aurons l’honneur d’accueillir<br />

des écoles étrangères dans le cadre du CIM<br />

afin de savoir que ce fait chez nos voisins.<br />

Parmi les grands sujets de l’industrie<br />

aujourd’hui figure la formation<br />

/ recrutement... Comment cette<br />

thématique sera abordée lors du<br />

salon ?<br />

©Foucha Muyard<br />

Julie Voyer : Concernant la maintenance,<br />

les métiers et les technologies étant tellement<br />

diverses et variées, le secteur est<br />

assez bien réparti au sein du salon. La<br />

maintenance est en effet présente un peu<br />

partout au sein de différents espaces tels<br />

que Smart Industries, espace consacré à<br />

l’industrie 4.0. Pour ce qui est de la mesure,<br />

le Village MCVI (Mesure, contrôle, vision<br />

et instrumentation) de 3 000 m 2 et la présence,<br />

comme tous les deux ans sur Global<br />

Industrie, du Congrès international de<br />

métrologie (CIM), permettront de réunir<br />

de très nombreux acteurs de la filière.<br />

Julie Voyer : Outre la présence de Pôle<br />

Emploi, nous mettrons en avant les GI Avenir<br />

afin d’offrir une lecture simple de l’offre et<br />

organiser des visites guidées. Aussi auront<br />

lieu les Golden Tech, un formidable étendard<br />

qui mettra en compétition quatorze métiers<br />

et fera la lumière sur ces activités souvent<br />

méconnues et pâtissant d’une mauvaise<br />

image, mais pourtant riches. Intimement<br />

liés, ces métiers vont de la conception, du<br />

prototypage et du développement au contrôle<br />

en passant par la production et la maintenance,<br />

le tout avec une forte tonalité « 4.0 ». ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı35


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

COMPÉTENCES<br />

Quand le SNCT s’inspire des sites<br />

de rencontres pour pallier<br />

le problème du recrutement<br />

Afin de tenter de résorber la pénurie de compétences dans les métiers de la chaudronnerie et de la maintenance<br />

industrielle, mais aussi répondre aux attentes des nouvelles générations de techniciens, le SNCT a décidé de<br />

prendre le taureau par les cornes en lançant en juin dernier une application inspirée d’un célèbre site de rencontres.<br />

Objectif ? Faire « matcher » les profils pour multiplier les recrutements dans le secteur.<br />

©DR<br />

Yolande<br />

Bufquin<br />

Secrétaire<br />

générale du<br />

SNCT<br />

Les multiples crises qu’affronte le<br />

secteur de la chaudronnerie et de la<br />

tuyauterie, tant aux niveaux de la<br />

production que de la maintenance,<br />

n’ont fait qu’aggraver un problème beaucoup<br />

plus ancien et bien connu de l’industrie :<br />

celui du recrutement... en particulier pour<br />

des métiers souvent longs à former : « en<br />

sortant diplômé d’un BacPro, pour que le<br />

technicien soit pleinement opérationnel, il<br />

faut compter au moins entre un et deux ans<br />

de formation sur le terrain voire dix ans dans<br />

le nucléaire », rappelle Yolande Bufquin,<br />

secrétaire générale du SNCT.<br />

C’est pourquoi le syndicat lutte depuis longtemps<br />

contre la pénurie des compétences.<br />

Déjà, en 1978, une convention signée avec<br />

l’Éducation nationale lui permet de « bénéficier<br />

d’un réseau de 200 établissements allant<br />

du CAP à la Licence Pro et de mettre sur<br />

le marché près de 2 000 nouvelles recrues<br />

chaque année ». Pour autant, les besoins<br />

réels des membres du SNCT se rapprochent<br />

davantage des 5 000 personnes.<br />

UN BESOIN EN COMPÉTENCES DE<br />

PLUS EN PLUS URGENT<br />

À ce déficit faisant état de plusieurs milliers<br />

de techniciens sur le marché s’ajoutent les<br />

défections de plus en plus nombreuses. Un<br />

problème de génération ? Sans aller jusque<br />

là, Yolande Bufquin déplore le fait que de<br />

plus en plus de jeunes se découragent ou<br />

se détournent de la profession alors même<br />

qu’ils viennent d’être formés pour peu qu’ils<br />

ne trouvent pas immédiatement un poste...<br />

ou parce qu’ils décident simplement d’abandonner<br />

cette voie une fois qu’ils découvrent<br />

l’environnement de travail.<br />

Face à cette versatilité des jeunes, et devant<br />

l’urgence de recruter tant pour répondre aux<br />

besoins de la réindustrialisation (notamment<br />

dans l’industrie pharmaceutique, l’hydrogène<br />

etc.) que d’autonomie énergétique (avec<br />

les futurs EPR par exemple), le SNCT a<br />

choisi de lancer un nouvel outil, CTM Jobs.<br />

Développée spécialement pour valoriser les<br />

métiers de chaudronniers, soudeurs, tuyauteurs<br />

et maintenanciers (d’où le « M » de<br />

« CTM »), cette solution de recrutement<br />

reprend les « codes » d’une application de<br />

rencontre bien connue. L’entreprise crée<br />

son profil, découvre ceux des candidats et<br />

quand les deux « matchent », il ne reste plus<br />

qu’à entrer en contact.<br />

Pour l’heure, CTM Jobs connaît des débuts<br />

timides mais déjà convaincants, l’enjeu résidant<br />

surtout dans le volume d’offreurs et<br />

de demandeurs d’emploi ou de stages, et<br />

bien sûr dans le nombre d’entretiens à la<br />

clé. Mais pour accélérer encore davantage<br />

le processus de rencontres, une version 2 est<br />

en cours de développement ; opérationnelle<br />

dès janvier 2023, celle-ci permettra de savoir<br />

immédiatement si l’issue d’un « match »<br />

débouche sur du concret ●<br />

Olivier Guillon<br />

* Syndicat national de la chaudronnerie,<br />

tuyauterie, tôlerie et maintenance industrielle<br />

©Istock<br />

36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • octobre - novembre - décembre 2022


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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı37


MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

FORMATION<br />

Le Bac Pro MEI n’est plus,<br />

vive le MSPC !<br />

S’adapter à l’industrie 4.0 n’est pas chose aisée pour la formation. C’est pourquoi le bac pro dédié à la maintenance<br />

des systèmes de production connectés (MSPC) entend bien résoudre les lacunes en matière de compétences sur<br />

le marché de la maintenance.<br />

formation et les besoins des entreprises alors en pleine<br />

transformation numérique. Il en est de même chez les<br />

prestataires de services ou même dans la sous-traitance,<br />

certaines sociétés offrant des prestations de maintenance<br />

prévisionnelle avec des objets connectés (IoT). « C’est<br />

pourquoi, à l’académie de Toulouse, les enseignants ont<br />

créé à Cahors une nouvelle formation baptisée CEFPET<br />

et ouverte à tous sur la maintenance prévisionnelle, en<br />

utilisant les nouveaux types de capteurs que l’on trouve<br />

sur le marché ».<br />

DE LA TECHNOLOGIE MAIS ENCORE TROP<br />

PEU DE JEUNES<br />

© O.Guillon<br />

Pour recruter<br />

les jeunes dans<br />

les métiers de la<br />

maintenance, la<br />

technologie à elle<br />

seule ne suffit pas<br />

Professeur de BTS maintenance depuis le 1 er<br />

septembre dernier au lycée Jean Dupuis de<br />

Tarbes, Christophe Dyl enseigne dans le cadre<br />

d’un nouveau programme de formation initiale<br />

et en alternance. Selon lui, « toute réforme est bonne<br />

à prendre ! ». Il faut dire que l’enseignant, face à une<br />

situation qui n’a cessé de se dégrader au fil des années en<br />

matière de compétences – de moins en moins adaptées<br />

aux besoins des entreprises industrielles – l’enseignant<br />

ne mâche pas ses mots. « Avec cette réforme, on s’adapte<br />

au modèle européen, mais aussi et surtout, grâce à elle,<br />

l’alternance se révèle beaucoup plus simple à mettre<br />

en place. »<br />

Car dans le monde de l’industrie et tout particulièrement<br />

celui de la maintenance, l’arrivée d’Internet et<br />

de sa capacité à faire communiquer des systèmes de<br />

production avec l’extérieur et, in fine, permettre de faire<br />

de la maintenance prévisionnelle, a de fait créé un fossé<br />

entre les compétences sortant des systèmes classiques de<br />

Autre initiative, cette fois dans les énergies renouvelables<br />

(ENR). Christophe Dyl enseigne au sein d’une licence<br />

professionnelle baptisée M3R et portant sur l’hydraulique,<br />

l’énergie photovoltaïque et l’éolien… cursus qui<br />

intègre de plus en plus de solutions d’industrie 4.0. « En<br />

matière d’IoT, tout le monde aujourd’hui en fait mais<br />

le problème c’est qu’on ne sait pas traiter la data. Nous<br />

avons besoin d’outils mathématiques avec des doctorants<br />

comme on peut le voir chez des industriels à l’image de<br />

Bosch Rexroth qui gère à distance une presse au Maghreb<br />

afin de surveiller les équipements et avertir l’entreprise<br />

lorsqu’il a besoin d’une intervention de maintenance ».<br />

Un autre sujet concerne cette fois la cybersécurité des<br />

données. On a donc ici besoin d’une nouvelle forme<br />

de métier. À titre d’exemple, l’automatisation exige des<br />

compétences en informatique industrielle. « Par ailleurs,<br />

nous formons beaucoup à la télémaintenance (surtout<br />

dans l’éolien) ainsi qu’en matière de réalité virtuelle et de<br />

réalité augmentée… des solutions qui demeurent toutefois<br />

émergentes au sein du bac pro, des BTS ou des Bachelors<br />

GIM ; « ça commence à venir », fait remarquer Christophe<br />

Dyl, avant d’ajouter : « ce qui manque aujourd’hui n’est<br />

pas de tant la technologie, mais bel et bien le public » ●<br />

Olivier Guillon<br />

38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

COMPÉTENCES<br />

Promouvoir les métiers<br />

de la maintenance grâce<br />

aux technologies « 4.0 »<br />

L’Institut Mines-Télécom (IMT), en association avec l’Afim, a organisé le 23 novembre dernier à l’IUT de Toulon<br />

un webinaire « Orientation vers les métiers de l’industrie du futur » et tout spécialement sur les métiers de la<br />

maintenance avec des entreprises locales.<br />

production sont bien compatibles avec<br />

les normes environnementales et de<br />

santé. »<br />

La journée du 23 novembre dernier aura été<br />

l’occasion pour Martine Assar, responsable de<br />

l’observatoire à l’IMT, structure qui regroupe<br />

sept écoles d’ingénieur et une école de management<br />

réparties partout sur le territoire, de clarifier<br />

son rôle : « Notre mission est d’organiser la veille sur<br />

la carrière et la formation de nos élèves, mais aussi sur<br />

les projets scientifiques pour les enseignants chercheurs<br />

à travers un réseau d’outils de communication à la fois<br />

pour le groupe, mais aussi pour nos partenaires ».<br />

Parmi les partenaires en question figure l’Afim, dont<br />

les membres et les partenaires (comme <strong>Production</strong><br />

<strong>Maintenance</strong>) sont friands des précieuses informations<br />

sur l’évolution des technologies et des métiers émergeants.<br />

« Ces technologies nouvelles concernent aussi<br />

bien l’exploitation des données que l’environnement, à<br />

l’exemple des besoins des écotoxicologues, un nouveau<br />

métier consistant à vérifier si les matériaux utilisés en<br />

Ces multiples informations sont<br />

ensuite partagées à travers le réseau<br />

afin de répondre aux grandes transformations<br />

de l’industrie, notamment<br />

en matière de « 4.0 » et de l’évolution<br />

des métiers vers le numérique dans un<br />

contexte de crises successives. « L’objectif<br />

est de permettre aux ingénieurs<br />

d’anticiper les transformations et de<br />

les intégrer dans les formations », précise<br />

Martine Assar, laquelle possède<br />

une autre casquette : celle de cheffe<br />

de projet au sein de l’IMT et de l’AIF<br />

à travers le programme « Osons l’industrie<br />

du futur ». « Notre objectif est,<br />

à travers dix-huit métiers clés comme la production, la<br />

maintenance, la supply-chain ou encore le management,<br />

de faire bouger les contenus de formation et les éléments<br />

de communication vers le grand public. Dans ce contexte,<br />

pour la maintenance, nous avons décidé d’organiser<br />

un webinaire avec Karim Kalfane, responsable régional<br />

de l’Afim en Alsace (et ancien professeur à l’IUT,<br />

Louis Pasteur de Schiltigheim) et l’IUT de Toulon, le<br />

23 novembre dernier, afin d’aider à mieux orienter les<br />

étudiants d’école d’ingénieurs vers les nouveaux métiers<br />

de l’industrie. »<br />

Cet événement était destiné à sensibiliser les étudiants<br />

à trois départements de l’IUT de Toulon, à savoir le<br />

GE2I (génie électronique, informatique et Industrie),<br />

le GIM (génie industriel de <strong>Maintenance</strong>) et le GMT<br />

(génie <strong>Maintenance</strong> et mécanique). Et il y a urgence :<br />

selon Éric Joffre, directeur adjoint de l’établissement,<br />

« ces trois départements, pour la première fois, n’était<br />

40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


pas remplis. Or, nous faisons face a un manque de main-d’œuvre,<br />

d’autant que la priorité est donnée à la réindustrialisation ».<br />

MISER SUR L’INDUSTRIE DU FUTUR POUR DAVANTAGE<br />

ATTIRER LES JEUNES<br />

Ce webinaire a aussi été l’occasion, outre le fait de relayer ces<br />

différents messages pour toucher un maximum d’étudiants à<br />

l’heure où s’ouvre Parcoursup, de mettre en avant la création<br />

du Mooc « Ose les métiers d’industrie du futur » ou encore le<br />

partenariat noué avec France Université Numérique qui réunit<br />

pas moins de 400 inscrits.<br />

Mais quels arguments donner aux futurs étudiants ? « Ils sont multiples<br />

: à l’origine, les métiers de l’industrie étaient réputés pénibles<br />

et donc peu valorisés. Or, aujourd’hui, les fonctions de technicien<br />

ou responsable production et maintenance sont en phase avec les<br />

nouvelles technologies, le big data (grâce à la multitude de capteurs<br />

et d’exploitation de données), les logiciels tels que la GMAO, les<br />

lunettes connectées et le tout numérique, incluant le mode opératoire<br />

de la machine ainsi que la formation et l’assistance à distance. La<br />

maintenance devient donc intelligente et prévisionnelle ».<br />

Mais ce n’est pas le seul argument : la rémunération elle aussi<br />

devrait permettre de convaincre les potentiels étudiants et futurs<br />

techniciens. « En moyenne, les salaires dans ce secteur sont 13 à 15%<br />

plus élevés que dans le reste de l’économie, et parfois davantage<br />

(+ 20% depuis le Covid, surtout dans la maintenance. »<br />

Enfin, en matière de sens et de valeurs de l’activité même de la<br />

maintenance, celle-ci s’inscrit dans une démarche plus écologique<br />

avec l’idée de réparer plutôt que de remplacer. Mais une bonne<br />

maintenance, notamment, conditionnelle et prévisionnelle, va permettre<br />

de réduire les arrêts ainsi que la consommation énergétique<br />

des équipements de production. Pour ce qui est de la féminisation<br />

des métiers de la maintenance en revanche, ceux-ci ne sont toujours<br />

composés que de 9% de femmes ; un point positif toutefois, « le<br />

webinaire du 23 novembre a été suivi par 48% de femmes ». La<br />

Femme serait-elle l’avenir de la maintenance ? ●<br />

Olivier Guillon<br />

>> Retrouvez<br />

l’intégralité de<br />

ce webinaire en<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı41


MANAGEMENT<br />

ENTRETIEN<br />

Benjamin Givelet<br />

Ancien responsable<br />

maintenance, Benjamin<br />

Givelet est depuis novembre<br />

2022 le nouveau directeur de<br />

DSDSystem<br />

Benjamin Givelet<br />

prend la direction<br />

de l’éditeur de GMAO DSDSystem<br />

Benjamin Givelet remplace ainsi Bernard Descoster, fondateur et ancien Pdg de l’entreprise lilloise. Partenaire<br />

de longue date du magazine <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong>, DSDSystem est une société éditrice de la suite de logiciels<br />

GMAO Altair Enterprise, Altair Service Manager et Thémis QHSE.<br />

Quelles sont vos actions et votre stratégie pour<br />

DSDSystem pour l’année à venir et à plus long terme ?<br />

J’ai repris DSDSystem en début novembre 2022 en succédant à<br />

Bernard Decoster, fondateur. Je prends donc le temps de bien<br />

comprendre le fonctionnement interne de l’entreprise, de rencontrer<br />

l’ensemble des collaborateurs, des partenaires et des clients.<br />

Dans un second temps je vais définir une feuille de route nous<br />

permettant de mettre en œuvre notre vision, qui est de faire de<br />

DSDSystem un des leader européens de la « maintenance 4.0 »<br />

dans les cinq à dix ans à venir.<br />

Benjamin Givelet (à gauche) remplace Bernard Decoster à la direction de<br />

DSDSystem<br />

En novembre dernier, Benjamin Givelet a pris la direction<br />

de l’éditeur lillois de logiciels (notamment de GMAO)<br />

DSDSystem. Il remplace ainsi Bernard Descoster, fondateur<br />

de cette société aujourd’hui bien positionnée les<br />

marchés de l’industrie, avec une solution s’adressant à la fois à la<br />

maintenance mais aussi à la qualité.<br />

Benjamin Givelet, qui êtes-vous ?<br />

Ingénieur généraliste de formation (HEI Lille 2004), j’ai travaillé<br />

pendant quinze ans dans différents grands groupes industriels en<br />

France (Safran) et aux Pays-Bas (DSM – entreprise de la chimie et<br />

des sciences de la vie – et AMSL, spécialiste des semi-conducteurs).<br />

J’ai notamment exercé en tant que responsable de maintenance<br />

industrielle chez Safran, expérience qui m’a permis de me familiariser<br />

avec les logiciels de GMAO et l’organisation d’un service<br />

de maintenance.<br />

À quelles problématiques vos clients sont-ils confrontés<br />

et comment comptez-vous y répondre ?<br />

Notre gamme de GMAO Altaïr Enterprise, Altaïr Service<br />

Manager et Thémis QHSE s’adresse à une clientèle très large,<br />

que ce soit en industrie lourde, dans l’industrie manufacturière<br />

ou le tertiaire.<br />

Nos clients nous sollicitent pour des fonctionnalités liées à la<br />

mobilité, à l’interface utilisateur et à l’intégration avec d’autres<br />

solutions type ERP, WMS, TMS voire CRM, ce à quoi notre<br />

gamme permet de répondre de manière satisfaisante.<br />

Par ailleurs, au vu du contexte actuel, nos clients sont confrontés<br />

à une croissance forte de leurs coûts de fonctionnement,<br />

en particulier de leur facture énergétique. Nous construisons<br />

actuellement une offre avec nos partenaires permettant d’adresser<br />

spécifiquement ce besoin ●<br />

Propos recueillis par Olivier Guillon<br />

42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Gagner en performance<br />

en digitalisant votre atelier<br />

Le logiciel MES Temps réel<br />

pour une usine intelligente<br />

Pensé<br />

pour les<br />

opérateurs<br />

Utilisation<br />

simple et<br />

intuitive<br />

Mise<br />

en œuvre<br />

rapide<br />

Suivi de production<br />

Planning<br />

Management visuel<br />

Qualité<br />

<strong>Maintenance</strong><br />

Modes opératoires<br />

Traçabilité<br />

Documentation<br />

Flux<br />

Énergie<br />

En technologie 100% WEB, le logiciel collecte les données<br />

en temps réel auprès des équipements et des hommes.<br />

Il dématérialise tous les documents de l’atelier, pour aider<br />

et supporter le personnel de production. Ainsi, il est libéré<br />

des tâches administratives et peut se consacrer aux<br />

projets d’amélioration de la productivité. Déjà interfacé<br />

avec plus de 50 ERP, il optimise la production<br />

avec son planning connecté en temps réel.<br />

www.astree-software.fr<br />

Astrée Software, leader français du MES auprès des PME,<br />

avec plus de 16 000 utilisateurs dans plus de 16 pays.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı43


MANAGEMENT<br />

EN APPLICATION<br />

La GMAO de Corim Solutions<br />

aide Sterimed dans la numérisation<br />

de sa maintenance<br />

Déjà utilisateur de la GMAO Corim (NewMaint) en 2003, première solution dédiée à la maintenance déployée par<br />

l’entreprise, le fabricant d’emballage pour le secteur de la santé a décidé en 2018 de lancer sa migration vers Corim<br />

Progress. Il a, à cette occasion, déployé le module DI (Demande d’Intervention). Franck Couilloux, responsable<br />

méthodes maintenance, revient sur ce projet stratégique pour l’entreprise dans le cadre de la numérisation et de<br />

l’organisation de ses opérations de maintenance.<br />

Entreprise centenaire<br />

ayant débuté son activité<br />

en tant que fabricant<br />

de papier dans<br />

le sud de la France, Sterimed<br />

Infection Control est devenu<br />

aujourd’hui le leader mondial<br />

des matériaux d’emballage pour<br />

l’industrie de la santé. Avec 900<br />

employés répartis sur huit sites à<br />

travers le monde (dont deux en<br />

France), Sterimed est à ce jour<br />

le premier fabricant mondial de<br />

matériaux d’emballage à base de<br />

ressources renouvelables pour<br />

l’industrie des dispositifs médicaux<br />

et les établissements de santé<br />

aux patients.<br />

Une position de leader qui impose,<br />

dès le début des années 2000, d’intégrer<br />

un outil de GMAO. « Nous<br />

avons démarré l’aventure avec<br />

Corim solutions en 2003. À l’époque, l’application s’appelait<br />

NewMaint, se souvient Franck Couilloux. Nous n’avions pas de<br />

GMAO, nous gérions nos interventions avec des fichiers Excel et<br />

un mode de demandes d’intervention papier, c’était un système<br />

assez archaïque. À partir de 2003, nous avons mis en place le<br />

service méthodes/maintenance que j’ai rejoint cette année-là. »<br />

UNE GMAO POUR QUOI FAIRE ?<br />

Comme le précise le responsable maintenance, l’idée était<br />

de mettre en place une GMAO pour pouvoir gérer le stock,<br />

les interventions et les budgets.<br />

« Nous avons démarré avec New-<br />

Maint avec lequel nous gérions<br />

la partie pièces de rechange, les<br />

achats, la facturation et les interventions.<br />

Cette mise en œuvre<br />

était pour nous un grand progrès,<br />

car nous avions un programme<br />

Access dépassé pour les pièces de<br />

rechange. Nous travaillions sur<br />

Project avec des listes de travaux<br />

afin de suivre nos interventions,<br />

mais ce n’était pas de la GMAO.<br />

Aujourd’hui, nous bénéficions<br />

d’un suivi beaucoup plus clair.<br />

Nous arrivons désormais à sortir<br />

des états pour nos budgets, nos<br />

suivis d’investissements, avec<br />

des états spécifiques que l’on peut<br />

imprimer et suivre. »<br />

Et de poursuivre : « le changement<br />

ne nous fait pas peur et nous<br />

essayons de ne garder que les informations importantes dans<br />

l’application, grâce au paramétrage, afin de rendre l’utilisation<br />

conviviale et maintenir une bonne adhésion de nos techniciens<br />

à la saisie dans Corim Progress ».<br />

La page d’accueil et le portail 360° a permis au service maintenance<br />

d’avoir toutes les informations importantes pour notre<br />

bon fonctionnement. « Nous arrivons à piloter notre budget<br />

mensuellement avec un horizon à 6 mois par rapport aux dépenses<br />

engagées, aux dépenses en cours. Nous avons vraiment les outils<br />

pour piloter notre budget, c’est énorme... » ●<br />

Pierre Weber<br />

44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Solution logicielle pour les ateliers<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı45


MANAGEMENT<br />

EN APPLICATION<br />

ArcelorMittal harmonise<br />

l’utilisation de sa GMAO<br />

pour l’ensemble de ses<br />

sites européens<br />

Utilisateur depuis 2012 de l’outil GMAO Carl Source sur ses sites français,<br />

ArcelorMittal SSC (banche dédiée aux services) a de nouveau fait le choix<br />

de cette solution pour la déployer cette fois dans cinq pays européens<br />

supplémentaires et ainsi harmoniser les pratiques de maintenance sur le<br />

Vieux Continent. Autre objectif : remonter un maximum de données utiles<br />

à l’optimisation des interventions de maintenance.<br />

Anthony<br />

Meurin,<br />

responsable<br />

Automatisme<br />

et GMAO chez<br />

ArcelorMittal<br />

Centralisation des données et<br />

optimisation de la gestion<br />

multi-sites. Voici les deux<br />

priorités d’un groupe qui n’a<br />

cessé de grandir ces dernières années pour<br />

devenir le leader mondial de la sidérurgie<br />

en 2009. Illustration de cette ambition, le<br />

choix de basculer ses usines implantées<br />

dans l’Hexagone sur un seul et même outil<br />

GMAO. C’est chose faite en 2012 avec la<br />

branche Steel Service Centre (SSC).<br />

Mais dans un groupe international et aux<br />

multiples implantations, il est nécessaire<br />

d’aller plus loin. C’est pourquoi six ans plus<br />

tard, après une nouvelle étude de marché,<br />

il a été décidé au sein du groupe d’étendre<br />

cette même solution logicielle – Carl Source<br />

Factory de l’éditeur Carl Berger-Levrault –<br />

à l’ensemble des sites implantés en Europe<br />

de l’Ouest, à savoir le Royaume-Uni, la<br />

Belgique (flamande et wallonne), l’Espagne<br />

et l’Allemagne. « Pour ce faire, un gros<br />

travail a été réalisé pour adapter l’outil à<br />

des sites de tailles, de langues et de cultures<br />

très différentes, souligne Anthony Meurin,<br />

responsable Automatisme et GMAO chez<br />

ArcelorMittal. Mais l’outil multilingue et<br />

l’accompagnement des équipes de Carl sur<br />

le terrain nous ont aidé à relever ce défi ».<br />

Au total, vingt-trois sites européens sont<br />

concernés. Et l’objectif d’ArcelorMittal SSC<br />

est bel et bien de moderniser, centraliser et<br />

historiser de manière uniforme toutes les<br />

données de maintenance pour l’ensemble<br />

de ses équipes. « Pour cela, et en particulier<br />

pour unifier les plannings d’intervention<br />

et les pratiques de maintenance, rien de tel<br />

qu’une GMAO, surtout sur des équipements<br />

similaires d’un site à l’autre, comme des<br />

presses, des refendeurs ou des machines de<br />

découpe de tôles mais aussi du matériel tel<br />

que des ponts roulants ». Avec pour priorités<br />

de maintenir la performance (disponibilité<br />

et suivi des taux de panne) et les meilleurs<br />

niveaux de préventif, en particulier sur les<br />

équipements de déroulage et de refendage.<br />

Ce déploiement de la GMAO Carl Source<br />

chez ArcelorMittal SSC s’est effectué en<br />

deux phases. La première est dédiée au<br />

fonctionnement général du logiciel et de<br />

ses règles d’utilisation. La seconde est<br />

spécifique aux équipes de maintenance :<br />

« Nos critères étaient clairs : une GMAO<br />

multilingue et une interface avec SAP, car<br />

nous avions déjà la volonté de déployer<br />

l’outil sur nos sites européens et harmoniser<br />

les méthodes », détaille Anthony Meurin.<br />

Les consultants CARL Berger-Levrault<br />

ont assuré la formation sur chacun des<br />

sites, dans la langue maternelle de chaque<br />

équipe pour optimiser la compréhension<br />

du fonctionnement de la solution. « Il était<br />

essentiel, pour que le projet fonctionne, que<br />

tout soit traduit dans la langue maternelle,<br />

y compris les spécificités d’une tâche »,<br />

poursuit Anthony Meurin.<br />

UN OUTIL DE DÉCISION<br />

Les process maintenance communs<br />

à chaque site ont été définis. « De la<br />

46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


MANAGEMENT<br />

Quelques données<br />

chiffrées sur<br />

ArcelorMittal<br />

Premier producteur d’acier au monde,<br />

ArcelorMittal possède une branche<br />

Arcelor Mittal SSC consacrée aux<br />

services destinés aux industriels.<br />

Celle-ci compte vingt-cinq sites<br />

répartis dans six pays en Europe et<br />

regroupe plus de 1 700 collaborateurs.<br />

Sa mission : produire des solutions<br />

sur mesure d’acier pour ses clients<br />

des secteurs de l’automobile et de<br />

l’industrie.<br />

notification des interventions préventives<br />

ou curatives, de la réalisation des comptesrendus<br />

à la déclaration du temps passé sur<br />

chaque intervention, chaque équipe suit<br />

les mêmes process ce qui nous a permis<br />

d’harmoniser nos pratiques et nos méthodes<br />

et d’améliorer le pilotage global de la<br />

maintenance du groupe ». Outre les aspects<br />

multilingues, multisites et multidevises<br />

de l’outil, la facilité de paramétrage mais<br />

aussi l’interfaçage avec SAP (autre « gros<br />

morceau » du projet) a orienté le choix du<br />

groupe pour la GMAO Carl Source Factory<br />

et son application mobile Carl Touch.<br />

Exploitée quotidiennement par près de<br />

250 utilisateurs, cette GMAO est un outil<br />

décisionnel pour la maintenance d’Arcelor<br />

Mittal SSC. « Carl Source nous permet<br />

de savoir où on se situe dans l’activité<br />

de maintenance et d’avoir une vision en<br />

temps réel de nos parcs d’équipements sur<br />

l’ensemble de nos sites et de nos process. ».<br />

Aussi, grâce à la gestion des stocks suivie<br />

par Carl Source et SAP, les techniciens ont<br />

une visibilité sur l’ensemble des pièces depuis<br />

la GMAO et mutualisent leur expertise<br />

grâce à l’historisation des informations<br />

techniques de ces pièces : « Le bénéfice<br />

majeur que nous apporte la GMAO, c’est<br />

l’historisation des données pour l’ensemble<br />

des sites ».<br />

BILAN POSITIF DE L’UTILISATION<br />

DE CARL SOURCE AVANT UN<br />

DÉPLOIEMENT VERS LA POLOGNE<br />

Parmi les nombreux bénéfices de<br />

l’utilisation de la GMAO multi-sites<br />

figurent l’historisation des activités de<br />

maintenance, la réactivité des interventions<br />

et la qualité des comptes rendus en dotant<br />

ses techniciens de l’application mobile Carl<br />

Touch. De même, la gestion de stocks en<br />

interfaçant Carl Source avec l’ERP SAP, il<br />

a été possible de « développer nous-mêmes<br />

l’interface avec SAP en lien avec le SI. Nous<br />

n’avons pas eu besoin de l’assistance de<br />

l’éditeur grâce au connecteur d’interface<br />

fourni par Carl Source ».<br />

La maintenance réglementaire grâce<br />

au module Control S permet en outre<br />

d’importer les rapports des organismes<br />

de contrôle et suivre les levées de réserve<br />

directement dans Carl Source. Notons<br />

également la réduction des temps de<br />

reporting mensuels (2heures par mois)<br />

grâce à la connectivité du logiciel avec<br />

Power BI, l’optimisation du pilotage de<br />

la maintenance grâce à un dashboard<br />

personnalisé et performant. Enfin,<br />

ArcelorMittal SSC a profité d’une meilleure<br />

qualité des diagnostics de panne et de la<br />

préparation des audits annuels grâce au<br />

module Control S pour la maintenance<br />

réglementaire, ainsi que de la qualité des<br />

rapports des techniciens terrain grâce à<br />

l’application mobile Carl Touch.<br />

Devant ses résultats concluant, le groupe<br />

ArcelorMittal SSC souhaite poursuivre le<br />

déploiement de la solution sur ses autres<br />

sites et s’appuyer sur BL Predict, plateforme<br />

IoT dédiée à la maintenance pour déployer<br />

sa maintenance prévisionnelle. Prochaine<br />

étape cette fois plus à l’est avec la Pologne<br />

et les trois sites qu’abrite le pays. Mais cette<br />

fois, il va falloir se débrouiller autrement,<br />

le Polonais ne figurant pas encore dans le<br />

catalogue multilingue du logiciel ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı47


MANAGEMENT<br />

RENDEZ-VOUS<br />

Sur Global Industrie,<br />

un stand commun<br />

pour une solution<br />

complète de GMAO<br />

À l’occasion du prochain salon Global Industrie qui se déroulera à Lyon début mars, l’éditeur de logiciels de GMAO<br />

Dimo Maint a sollicité plusieurs de ses partenaires afin d’exposer sur un stand commun. Objectif ? Exposer sur un<br />

seul et même lieu l’ensemble de l’offre technologique destinée à répondre à l’ensemble des besoins croissants<br />

des industriels et de leur service maintenance.<br />

Pour l’éditeur lyonnais de logiciels<br />

industriels et tertiaires, et<br />

notamment de gestion de la maintenance<br />

assistée par ordinateur<br />

(GMAO), l’avenir s’ouvre à la complémentarité<br />

et à l’interconnexion des systèmes<br />

informatiques. Il faut dire que Dimo Maint,<br />

avec ses vingt-cinq ans d’expérience et ses<br />

quelques 4 000 clients dont la moitié dans<br />

l’industrie, sait de quoi il parle. « Nous<br />

nous adressons essentiellement aux petites<br />

et moyennes entreprises industrielles et nous<br />

savons par expérience qu’un logiciel n’est<br />

utilisé réellement par les techniciens que<br />

s’il simplifie leurs tâches et l’organisation<br />

de la maintenance au quotidien, rappelle<br />

Jean-Luc Sanjosé, directeur commercial<br />

de Dimo Maint. C’est pourquoi un outil de<br />

GMAO doit être à la fois simple, standard,<br />

rapide, mobile et ergonomique, mais aussi<br />

connectable au système d’information en<br />

place ».<br />

Fort de ce constat, l’éditeur n’a pas<br />

hésité ces dernières années à élargir le<br />

spectre de ses solutions logicielles avec<br />

d’autres systèmes proposés par plusieurs<br />

partenaires, à commencer par Ubleam, un<br />

éditeur de logiciels permettant de fournir<br />

un carnet numérique des équipements<br />

de l’usine. « Il s’agit d’un complément de<br />

la GMAO qui renforce à la fois l’accès à<br />

la documentation technique, aux plans<br />

et le partage de connaissances par les<br />

techniciens, notamment en mobilité,<br />

précise Samuel Blanquet, directeur<br />

commercial de cette société bordelaise<br />

implantée à Toulouse. Notre logiciel<br />

interagit avec d’autres systèmes tels<br />

que la GMAO de Dimo Maint et offre<br />

une interface simple et ergonomique<br />

afin d’éviter les pertes de temps dans<br />

l’apprentissage et sécuriser l’accès aux<br />

machines ; l’objectif étant d’intervenir<br />

sur le bon équipement au bon moment,<br />

alors qu’il est difficile parfois à identifier<br />

en raison des redondances. Nous traitons<br />

également le sujet de la mise en sécurité<br />

des énergies avec l’identification des points<br />

de consignation électrique. »<br />

La solution Ubleam permet de fournir un carnet numérique des équipements de l’usine<br />

Du côté d’Algo’Tech, la technologie Vision<br />

va permettre d’automatiser la collecte<br />

d’informations au bon endroit pour<br />

enrichir des applications personnalisées<br />

construites sans code, pour les restituer<br />

48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Interface de la solution<br />

de GMAO Dimo Maint<br />

MANAGEMENT<br />

Aperçu de la solution Vision d’Algo’Tech<br />

dans d’autres outils logiciels. « Notre outil<br />

baptisé Vision s’appuie sur les données<br />

acquises et traitées dans le but de proposer<br />

une interface utilisateurs entièrement<br />

personnalisée et créer des processus<br />

métiers interconnectables permettant de<br />

faire du sur-mesure », précise Enguerran<br />

Charlopain, directeur commercial de la<br />

société basque. Celui-ci indique également<br />

travailler pour cela avec Ubleam sur<br />

l’interconnectivité du système, ce qui<br />

évite de multiplier les outils et facilite la<br />

prise en main du logiciel.<br />

Sera également présent sur le stand à<br />

Lyon, la société strasbourgeoise Sirfull,<br />

un éditeur de logiciel permettant cette fois<br />

d’améliorer la fiabilité des équipements<br />

en amont et en aval de la GMAO. Plus<br />

précisément, la solution PowerMaint<br />

Cloud est interconnectée et permet<br />

d’analyser les causes profondes de pannes<br />

via une méthodologie et un historique<br />

de maintenance. In fine, cette solution<br />

en mode SaaS donne la possibilité de<br />

mettre en place un plan d’action visant<br />

l’optimisation de votre maintenance de<br />

façon simple, puis de suivre les actions<br />

directement dans la GMAO.<br />

DÉJÀ UN CAS D’APPLICATION<br />

CHEZ TOTALENERGIES<br />

Cet exemple évoqué ici de partenariat<br />

et de solution complète est bien souvent<br />

impulsé par des demandes émanant<br />

directement des clients. C’est le cas par<br />

exemple chez TotalEnergies, client de<br />

Dimo Maint sur la partie stockage et<br />

distribution de carburant. « Certains<br />

de nos interlocuteurs nous ont parlé de<br />

Ubleam et de son outil de carnet d’entretien<br />

pour la maintenance, se souvient Jean-Luc<br />

Sanjosé. L’idée a été de le connecter à notre<br />

outil de GMAO. Nous avons donc créé une<br />

synergie avec Ubleam. Aujourd’hui, en<br />

un clic, il est possible d’accéder aux deux<br />

environnements désormais interconnectés,<br />

de façon transparente pour l’utilisateur<br />

tout en maintenant un niveau optimal de<br />

sécurité des données. On vient chercher<br />

des informations dans la GMAO afin<br />

de fournir le service attendu via cette<br />

interface. »<br />

Du côté d’Algo’Tech, on se considère<br />

comme « la plomberie de la donnée ».<br />

Plus concrètement, cette collecte<br />

d’informations au bon endroit vient<br />

enrichir le système sans code et la<br />

restitue dans d’autres outils logiciels.<br />

« À titre d’exemple, un client de Dimo<br />

Maint souhaitait augmenter son niveau<br />

de qualité en personnalisant ses process de<br />

travail, détaille Enguerran Charlopain.<br />

Nous avons réussi à réduire de manière<br />

considérable les délais de développement<br />

– de edux à trois mois – et augmenté ses<br />

niveaux de qualité au niveau des demandes<br />

d’intervention tout en enrichissant le<br />

système de photos et d’informations et<br />

en délivrant un bon de travail directement<br />

dans Dimo Maint. Désormais, le bon de<br />

travail est clair et précis. » Rappelons que<br />

cette brique est entièrement indépendante<br />

de la GMAO bien qu’intégrée dans le<br />

logiciel ●<br />

Olivier Guillon<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Rendez-vous sur le salon Global<br />

Industrie Hall 2 Allée K sur le<br />

Stand N° 89.<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı49


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

AVIS D’EXPERTS<br />

Focus sur le rôle du Cefracor dans<br />

la maitrise de la corrosion, partie<br />

prenante d’une maintenance efficace<br />

La corrosion (dégradation des matériaux sous l’action de l’environnement) est connue depuis plusieurs siècles.<br />

R. Boyle a étudié dès 1675 l’origine de la corrosivité et Sir H. Davy a conduit en 1824 des études sur la protection<br />

cathodique des coques de navires. Aujourd’hui, ce thème occupe toujours les services de maintenance industrielle.<br />

Le point avec deux experts de la question issus du Cefracor, Centre français de l’anti-corrosion.<br />

La corrosion est devenue une<br />

préoccupation industrielle<br />

majeure à partir de la première<br />

moitié du 19 e siècle avec la<br />

découverte des phénomènes galvaniques,<br />

puis la prise de conscience de son coût<br />

économique est devenue évidente à partir<br />

de la seconde moitié du 20 e siècle. Les coûts<br />

directs et indirects de la corrosion et de<br />

Corrosion interne réseau eau incendie<br />

Marcel Roche et Antoine Surbled,<br />

Marcel Roche est secrétaire général du<br />

Cefracor. Quant à Antoine Surbled , il exerce<br />

le rôle d’animateur du Comité français de la<br />

formation en corrosion du Cefracor.<br />

sa maitrise étaient estimés par le WCO<br />

(World Corrosion Organisation) à 3 %<br />

du PNB mondial dans les années 2000 ;<br />

des études plus récentes confirment cet<br />

ordre de grandeur. La réduction de la<br />

corrosion à l’aide des divers moyens de<br />

lutte est un enjeu sociétal majeur pour la<br />

sécurité des personnes, la préservation<br />

de l’environnement et la réduction des<br />

coûts. Touchant tous les domaines,<br />

et singulièrement l’industrie, cette<br />

problématique est directement liée à la<br />

maintenance des installations.<br />

En cette première moitié du 21ème siècle,<br />

à l’heure de la transition énergétique<br />

et de la préservation des ressources<br />

naturelles, qui impliquent la recherche<br />

et l’utilisation de nouveaux vecteurs ou de<br />

nouvelles sources d’énergie, de nouvelles<br />

préoccupations se dessinent, et tous les<br />

secteurs de la société et de l’économie<br />

sont concernés. Ces préoccupations<br />

concernent par exemple l’énergie solaire<br />

captée par panneaux photovoltaïques<br />

(corrosion des éléments de panneaux),<br />

les systèmes de stockage de chaleur des<br />

fours solaires (corrosion par les sels fondus),<br />

l’éolien terrestre et maritime (corrosion et<br />

fatigue des structures, érosion des pales),<br />

la décarbonation de l’industrie utilisant<br />

massivement l’hydrogène (développement<br />

de matériaux résistant à la corrosion<br />

fissurante et peu sensibles aux effets de<br />

l’absorption d’hydrogène), la capture<br />

et la séquestration du gaz carbonique<br />

(amélioration des connaissances sur l’effet<br />

des impuretés NOx et SOx contenues<br />

dans les gaz), la prise en compte du cycle<br />

de vie des biens (Life Cycle Assessment)<br />

dans les appels d’offre qui implique de<br />

considérer cet aspect lors de la sélection<br />

des matériaux, l’allègement du poids<br />

des véhicules roulants et volants afin de<br />

réduire leur consommation d’énergie qui<br />

50ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Mainnovation est un cabinet de conseil européen, leader en <strong>Maintenance</strong> & Gestion des Actifs. Nous aidons les entreprises industrielles,<br />

les gestionnaires de flotte et d’infrastructure à professionnaliser leur département technique. Grâce à notre approche VDM XL – qui<br />

signifie Value Driven <strong>Maintenance</strong> & Asset Management – la maintenance améliore de manière tangible le résultat opérationnel des<br />

entreprises.<br />

VDM XL permet aux organisations de maintenance de faire les bons choix et d’accélérer leur mise en œuvre<br />

notamment grâce à nos solutions digitales:<br />

• myVDM XL .com : une plateforme de benchmark en ligne<br />

• Logiciel AMprover : une solution SaaS agile pour générer le plan de maintenance préventive optimal<br />

• Carte des Processus VDM XL : un environnement numérique avec plus de 70 processus de travail,<br />

descriptions de rôles permettant de construire rapidement votre fonctionnement cible (organisation<br />

et processus)<br />

• Tableau de bord VDM XL : tableau de bord en ligne plug & play avec 100 KPI pour vous permettre de<br />

vous focaliser instantanément sur les sujets à valeur ajoutée<br />

SOLUTIONS<br />

Vous voulez en savoir plus sur nos solutions digitales ?<br />

Retrouvez les enregistrements de nos webinaires en scannant le QR-code ci-joint. PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> www.mainnovation.com<br />

• février - mars -avril 2023 ı51


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Corrosion d’armatures du béton armé<br />

implique le développement de matériaux<br />

légers, la fabrication additive qui permet<br />

l’élaboration de formes qui ne pourraient<br />

pas être produites par les procédés<br />

classiques, le développement d’inhibiteurs<br />

de corrosion non polluants, les revêtements<br />

auto-réparateurs, l’industrialisation des<br />

alliages à haute entropie dans plusieurs<br />

secteurs de l’industrie. Un excellent<br />

article de position qui développe les défis<br />

actuels a été publié en 2022 par un collectif<br />

d’ORCID [1]<br />

D’autres enjeux, à plus court terme,<br />

concernent la réutilisation des<br />

infrastructures existantes pour les<br />

nouvelles applications, par exemple le<br />

« coprocessing » d’huiles fossiles et d’un<br />

mélange d’huiles de cuisson et de graisses<br />

animales qui contient des quantités<br />

importantes de chlorures organiques<br />

et présente une forte acidité nécessitant<br />

des adaptations de la métallurgie des<br />

installations, l’enjeu étant de minimiser<br />

ces adaptations en optimisant le<br />

procédé. Il y a là un dialogue permanent<br />

entre les spécialistes de procédé, de la<br />

programmation des opérations et les<br />

métallurgistes. Un autre exemple concerne<br />

l’introduction de biométhane et de<br />

dihydrogène dans le réseau de transport<br />

de gaz naturel, de nombreuses études ayant<br />

été conduites ou étant en cours afin de<br />

démonter cette faisabilité. De nombreux<br />

autres exemples pourraient être cités.<br />

L’étude de la corrosion et des mécanismes<br />

de dégradation associés ont toujours<br />

été concomitants au développement<br />

technologique et industriel mais<br />

aujourd’hui elle prend en compte les<br />

enjeux planétaires concernant le climat<br />

et le développement durable. Cette<br />

étude nécessite plus que jamais une<br />

approche d’interface entre plusieurs<br />

disciplines : la science des matériaux et des<br />

interfaces, la connaissance des procédés,<br />

l’hydrodynamique et la thermique, les<br />

techniques de modélisation et de calcul<br />

aux éléments finis, la maitrise des méthodes<br />

de l’intelligence artificielle et des réseaux<br />

neuronaux, l’analyse du cycle de vie des<br />

biens et dans certains cas, de bonnes<br />

connaissances en géologie, chimie des<br />

milieux naturels et microbiologie. Le<br />

spécialiste en corrosion devra être de plus<br />

en plus capable de travailler avec d’autres<br />

spécialistes et suffisamment formé afin<br />

d’intégrer sans difficulté un schéma de<br />

travail pluridisciplinaire.<br />

Ces différents aspects sont pris en compte<br />

par le Cefracor, association à but non<br />

lucratif (loi de 1901), rassemblant les<br />

représentants d’entreprises industrielles,<br />

les ingénieurs, les chercheurs de<br />

laboratoires publics ou privés, les<br />

enseignants, les fournisseurs de matériel<br />

et de service, concernés par la corrosion<br />

et l’anticorrosion. Né en 1989 de la fusion<br />

de l’AIAC (Association des ingénieurs<br />

en anti-corrosion), créée en 1952, et<br />

du premier Cefracor, créé en 1960, le<br />

Cefracor est aujourd’hui fort de plus<br />

de 130 membres Personnes Morales<br />

(entreprises, établissements et services<br />

publics, organismes à but non lucratif)<br />

et 510 membres Personnes physiques<br />

(incluant les représentants des Personnes<br />

morales). Le Cefracor a pour mission de :<br />

• Fédérer toutes les personnes et<br />

organismes concernés par la durabilité<br />

des matériaux dans leur environnement.<br />

• Promouvoir le transfert des<br />

connaissances scientifiques et techniques<br />

dans les domaines de la corrosion et<br />

de l’anticorrosion, notamment par la<br />

formation.<br />

• Organiser des rencontres, congrès,<br />

colloques.<br />

• Contribuer à résoudre les problèmes<br />

52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

techniques posés par la corrosion, en<br />

s’appuyant sur un réseau d’experts et ses<br />

moyens documentaires.<br />

• Contribuer aux actions normatives aux<br />

niveaux national, européen et international.<br />

• Élaborer et mettre en œuvre les<br />

procédures pour la certification de<br />

compétence du personnel impliqué dans<br />

les domaines d’anticorrosion comme la<br />

protection cathodique ou la protection<br />

des canalisations enterrées par revêtement.<br />

• Assurer la liaison avec les organismes<br />

français et étrangers travaillant dans les<br />

mêmes domaines.<br />

Le Cefracor est membre de l’European<br />

Federation of Corrosion (EFC) et par<br />

ce biais de l’ONG Word Corrosion<br />

Organisation (WCO), membre fondateur<br />

de la Fédération française des matériaux<br />

(FFM) avec des relations privilégiées avec<br />

certains de ses membres comme la SF2M<br />

(Société française de métallurgie et de<br />

matériaux) et la Cofrend (Confédération<br />

française pour les essais non destructifs),<br />

membre fondateur de l’Association<br />

pour la Certification et la Qualification<br />

en Peinture Anticorrosion (ACQPA),<br />

membre de l’Afnor et de sa Commission<br />

de normalisation A05AG (Corrosion et<br />

protection des matériaux métalliques –<br />

Revêtements métalliques et inorganiques)<br />

et membre d’Evolen (l’association française<br />

des entreprises et professionnels au service<br />

des énergies). Le Cefracor entretient<br />

des relations privilégiées avec d’autres<br />

associations dont l’Afim (Association<br />

française des ingénieurs et responsables de<br />

maintenance) et l’IFETS (Institut français<br />

de l’environnement, des technologies et<br />

des services).<br />

Le Cefracor est organisé en cinq Pôles :<br />

Activités scientifiques et techniques,<br />

Formation, Certification, Communication<br />

& événementiel et Finances. Le Pôle<br />

Activités scientifiques et Techniques<br />

regroupe actuellement treize commissions<br />

thématiques : Protection cathodique<br />

et Revêtements associés, Peintures,<br />

Traitement et revêtement de surface,<br />

Corrosion des aciers dans les bétons,<br />

Corrosion dans les industries de l’énergie<br />

et des procédés, Corrosion à haute<br />

température et protection, Inhibiteurs<br />

et traitement des eaux, Corrosion sous<br />

contrainte, fatigue-corrosion / fragilisation<br />

par l’hydrogène, Biodétérioration des<br />

matériaux, Tribocorrosion, Méthodes<br />

d’essais et de suivi de la corrosion,<br />

Revêtements pour environnements sévères<br />

(Commission mixte avec SF2M et GFC),<br />

Matériaux pour la santé (Commission<br />

mixte avec SF2M, GFC et Association<br />

française du titane).<br />

Le Cefracor est un organisme de formation<br />

reconnu depuis 2000 et son Pôle Formation<br />

a obtenu la certification Qualiopi en 2021.<br />

Il propose des formations qui peuvent être<br />

organisées sur la base des besoins recensés<br />

par les Commissions Thématiques,<br />

éventuellement en partenariat avec des<br />

Prestataires de Services de Formation<br />

partenaires, ou par le biais de certaines<br />

manifestations (Journées d’études,<br />

colloques, congrès, …) éligibles à la<br />

formation continue, éventuellement<br />

coorganisées avec des partenaires.<br />

De façon indépendante, le Cefracor est<br />

un organisme de certification qui délivre<br />

des certificats sous la marque déposée<br />

Cefracor Certification, complétée par la<br />

désignation de chaque domaine spécifique<br />

Corrosion externe par piqûres de tuyauterie en acier inoxydable<br />

de certification. Le Pôle Certification<br />

comprend trois comités de certification,<br />

le CFPC (Comité français de la protection<br />

cathodique), le CFR (Comité français du<br />

revêtement) et le CFFC (Comité français<br />

de la formation en corrosion). Le CFPC<br />

et le CFR certifient les compétences des<br />

personnes, l’objet du CFFC est de certifier<br />

la qualité des formations dispensées dans<br />

le domaine de la corrosion et de l’anticorrosion.<br />

Pour le CFPC, depuis sa création<br />

en 1996 le nombre total de candidats ayant<br />

passé les examens de certification pour<br />

les quatre secteurs d’application et le cinq<br />

niveaux de compétence est de 1681 et le<br />

nombre total des certifications délivrées (y<br />

compris les re-certifications) de 1242), 615<br />

personnes étant actuellement certifiées et<br />

en activité. Pour le CFR, après seulement<br />

trois ans de fonctionnement, 541 personnes<br />

provenant de plus de 50 entreprises ont<br />

été certifiées dont 155 pour le Niveau 1<br />

(applicateurs) et 386 pour le Niveau 2<br />

(contrôleurs) ●<br />

Marcel Roche et Antoine Surbled<br />

[1] R. Bender et al. Corrosion challenges towards a<br />

sustainable society, Mater. Corros. 2022; 73 : 1730-1751.<br />

https ://doi.org/10.1002/maco.202213140<br />

EN SAVOIR PLUS ><br />

Les informations utiles sur les activités du Cefracor sont disponibles sur les<br />

sites https ://www.cefracor.org/, https ://protectioncathodique.net/ et https ://<br />

www.certification-revetement.com/<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı53


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

EXPERTISE<br />

L’Institut de Soudure acquiert<br />

Corrosia et se renforce sur les<br />

marchés de l’inspection et de<br />

l’assistance technique<br />

Créée à l’origine en 2014 pour l’inspection et l’expertise de revêtements anticorrosion, notamment pour répondre aux<br />

besoins du secteur de l’énergie, Corrosia s’est ensuite diversifiée dans le contrôle métal et soudure des structures<br />

métalliques.<br />

Corrosia, nouvelle filiale du groupe Institut de Soudure<br />

ayant rejoint le groupe le 1er janvier dernier, intervient<br />

pour le compte de donneurs d’ordres dans les secteurs<br />

de la construction, de l’industrie, de l’énergie en leur<br />

proposant diverses solutions d’assistance technique, d’inspection<br />

et d’expertise sur leurs structures métalliques. Elle couvre sur<br />

tout le territoire français et britannique mais aussi dans différents<br />

pays européens comme la Belgique, l’Espagne ou les Pays-Bas.<br />

Cette acquisition de Corrosia permet au Groupe Institut de Soudure<br />

de compléter son offre sur le marché de la recherche de corrosion<br />

avec un effectif d’une dizaine de salariés. Les deux entités qui<br />

coopèrent déjà sur des projets depuis plus deux ans, ont pu noter<br />

leur culture commune sur le plan technique et humain ainsi que<br />

leur complémentarité. Pour Antoine Legros, président d’IS, « cet<br />

accord s’inscrit dans la stratégie de croissance du groupe, qui passe<br />

par des gains de part de marché, en s’appuyant sur la qualité de ses<br />

équipes, mais aussi par de la croissance externe en recherchant des<br />

entreprises innovantes partageant une forte culture technique ».<br />

À QUELLES PROBLÉMATIQUES DE CORROSION IS<br />

RÉPOND ?<br />

Le Groupe Institut de Soudure intervient pour assurer la pérennité<br />

des équipements et ouvrages, en s’intéressant à tous les modes<br />

de dégradation (fatigue, rupture fragile, fluage, corrosion…) ; la<br />

corrosion est un des modes de dégradation les plus courants suivis.<br />

Pour ce mode de dégradation qui affecte autant les équipements du<br />

54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

secteur de l’énergie ou de l’ « Oil & Gas » que les ouvrages d’art,<br />

l’Institut de Soudure dispose d’une offre complète, des études<br />

préliminaires avant projet au suivi en service des équipements<br />

ou ouvrages jusqu’au démantèlement ou expertise après sinistre<br />

des équipements.<br />

À cette fin, la structure dispose de différents laboratoires d’essai<br />

destructifs accrédités Cofrac Essais ISO/IEC 17025 ; il réalise<br />

des essais destructifs de tenue à la corrosion sur les matériaux<br />

métalliques et les assemblages soudés ou non. Il s’agit d’essais<br />

standardisés/normalisés ou à façon, réalisés au sein des plateformes<br />

Essais Matériaux à Villepinte, Lyon Corbas et Marseille Portde-Bouc<br />

(éprouvettes) ou au sein de la plateforme Mécanique<br />

Corrosion de Thionville Yutz ; celle-ci assure également le suivi<br />

du comportement en service des matériaux et des assemblages,<br />

avec des essais mécaniques aussi bien sur des éprouvettes de<br />

petites dimensions que sur des structures de 70 tonnes à l’échelle 1.<br />

Quant à la filiale thaïlandaise, elle dispose d’un laboratoire d’essais<br />

Nace H2S, accrédité ISO/IEC 17025. Ce laboratoire répond en<br />

priorité aux besoins des industriels du monde entier du secteur<br />

pétrolier et gazier (opérateurs, ingénieries et fabricants). Leurs<br />

équipements (pipeline, tuyauterie, appareil à pression, vanne, bac<br />

de stockage…) sont susceptibles d’être soumis à une corrosion par<br />

l’hydrogène sulfuré. Ces essais (essais de résistance à la fissuration<br />

sous contrainte SSC et à la fissuration par l’hydrogène HIC et<br />

Sohic ; contrôles ultrasonores en cuve) déterminent l’aptitude<br />

à l’emploi des matériaux. Ils présentent un intérêt crucial pour<br />

garantir la sécurité et la pérennité des biens et des personnes.<br />

DE NOMBREUX DOMAINES D’EXPERTISE EN MATIÈRE<br />

DE CORROSION<br />

En expertise, le groupe réalise des analyses d’avarie au sein de<br />

ses laboratoires français et thaïlandais, détermine les modes de<br />

dégradation, dont ceux par corrosion et propose des solutions<br />

d’amélioration. Il propose également à ses clients des solutions<br />

d’aptitude au service (étude Fitness For Service ou FFS) pour<br />

évaluer si leurs équipements peuvent continuer à être exploités<br />

en sécurité, en tenant compte d’endommagements par corrosion.<br />

En suivi de fabrication, nos inspecteurs évaluent la conformité en<br />

fabrication selon la directive 2018/68/UE relative aux équipements<br />

sous pression neufs (réacteurs, réservoirs, tuyauteries...). Pour le<br />

suivi de fabrication des ouvrages d’art et des structures métallique,<br />

les inspecteurs assurent des prestations de contrôle extérieur,<br />

d’assistance technique notamment dans le domaine du soudage<br />

et de l’application des revêtements anticorrosion.<br />

Concernant le diagnostic et l’assistance technique sur les autres<br />

équipements et assemblages soudés neufs (bacs, structures<br />

métalliques, ouvrages d’art, PPHM...), les inspecteurs sont<br />

mandatés par les industriels pour suivre la fabrication ou la<br />

réparation d’équipements soudés selon les exigences des donneurs<br />

d’ordre, les textes réglementaires et les règles de l’art. L’IS assure<br />

l’assistance technique, la réception matière, la vérification<br />

documentaire (cahier de soudage, dossier constructeur, procédures<br />

de contrôles non destructifs comme l’endoscopie pour suivre l’état<br />

de surface de l’intérieur de tuyauteries corrodées) ou encore le<br />

suivi des tests de performance.<br />

Pour l’inspection en service, afin de rendre les actifs industriels<br />

plus sûrs, nous participons à l’optimisation de la gestion de parc<br />

d’équipements lors de la préparation et du suivi des grands arrêts<br />

des sites industriels (pétrochimie, raffinage) ; à la réalisation<br />

des études de criticité (Risk Based Inspection ou RBI) ; au<br />

suivi en service des sites industriels (contrôles périodiques)<br />

et des ouvrages de signalisation routière ; au suivi des travaux<br />

de revêtement anticorrosion (inspection visuelle, mesures<br />

d’épaisseur, contrôle par drone…). Le Groupe assure également<br />

des prestations d’inspection détaillée et d’expertise d’ouvrages<br />

d’art et de structures métalliques, revêtus ou non, afin d’apporter<br />

un diagnostic de l’état de l’équipement au maitre d’ouvrage.<br />

Enfin, dans le domaines des contrôles en service des équipements,<br />

« nous déployons des méthodologies spécifiques, indique-t-on au<br />

sein d’IS. C’est le cas par exemple pour rechercher la corrosion au<br />

niveau de l’interface entre une tuyauterie et son interface quand<br />

elle est inaccessible (solution PSIS pour la recherche de corrosion<br />

sous supports), mais aussi pour les bacs de stockage au droit des<br />

zones inaccessibles entre le sol et le fond des réservoirs (“Corrosion<br />

sous marginale des bacs : comment s’en préserver ?”) ou encore<br />

pour les réseaux de chauffage urbain enterré (contrôles de réseau de<br />

chauffage urbain enterré). En formation, nous proposons quelques<br />

sessions relatives à la corrosion comme “la corrosion en fabrication<br />

soudée – MCOR”, les radiogrammes de soudure, de corrosion, de<br />

produit moulé et corroyé-IR » ●<br />

Olivier Guillon<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı55


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

SOLUTION<br />

Une nouvelle émulsion de<br />

protection anticorrosion de nouvelle<br />

génération… et haute performance<br />

Fuchs Lubrifiant France, filiale du groupe allemand Fuchs Petrolub, leader mondial de la protection anticorrosion,<br />

entend une nouvelle fois innover dans ce domaine complexe avec Anticorit WMD 9200, une solution produite sur<br />

base aqueuse. Selon le fabricant, celle-ci présente de très nombreux avantages par rapport aux solutions classiques<br />

sur base huile ou solvant.<br />

Anticorit WMD 9200 est une nouvelle<br />

émulsion aqueuse qui confère une<br />

excellente protection anticorrosion<br />

longue durée et offre en même temps les<br />

avantages des produits sur base huile et solvant sans<br />

leurs inconvénients. Selon le fabricant allemand, il<br />

s’agit d’une « solution économique<br />

pour une large gamme d’applications<br />

présentant une excellente protection<br />

contre la corrosion des métaux ferreux<br />

et non ferreux, ainsi que la formation<br />

d’un film de protection qui ne coule<br />

pas ». De plus, cette solution s’appuie<br />

sur des matières premières durables<br />

ou renouvelables, « et présente<br />

d’excellentes propriétés lubrifiantes ».<br />

Compatible avec les process de<br />

production industriels dans lesquels les<br />

produits à base de solvants ou d’huiles<br />

sont couramment utilisés aujourd’hui,<br />

l’Anticorit offre un « temps de séchage<br />

Parmi les applications types figurent le stockage<br />

inter-opération et le stockage de plusieurs mois ou<br />

années de pièces de rechange, de composants moteurs<br />

et autres pièces mécaniques, ou encore la protection<br />

lors de transports routiers et maritimes.<br />

très court, un faible impact H&S pour les utilisateurs et<br />

est exempt de COV. » Il n’est pas nécessaire de sécher les<br />

pièces à protéger avant traitement avec Anticorit WMD<br />

9200. Les fluides de process tels que les fluides d’usinage<br />

solubles ou les nettoyants aqueux sont compatibles<br />

dans des proportions raisonnables.<br />

« UNE INNOVATION<br />

TECHNOLOGIQUE<br />

MAJEURE »<br />

Anticorit WMD 9200 est une<br />

émulsion qui pourra être diluée<br />

avec de l’eau déminéralisée afin<br />

d’obtenir une épaisseur de film<br />

et la performance de protection<br />

anticorrosion souhaitées.<br />

Ce produit est généralement<br />

appliqué par trempage ou en<br />

immersion avec agitation. Parmi<br />

les applications types figurent<br />

le stockage inter-opération et le<br />

stockage de plusieurs mois ou<br />

années de pièces de rechange, de composants moteurs<br />

et autres pièces mécaniques, ou encore la protection<br />

lors de transports routiers et maritimes. Pour le<br />

fabricant, « Anticorit WMD 9200 est une innovation<br />

technologique majeure aux performances nettement<br />

supérieures aux émulsions rencontrées aujourd’hui sur<br />

le marché qui permet de remplacer avantageusement<br />

les produits classiques sur base solvant ou huileuse,<br />

en diminuant notamment l’impact sur l’homme et<br />

l’environnement. » ●<br />

Pierre Weber<br />

56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı57


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

OUTILS<br />

Un outil performant de mesure de<br />

couples sur lignes d’arbres pour<br />

le diagnostic sur les machines<br />

tournantes<br />

Dans l’industrie, certaines lignes d’arbre subissent de très fortes sollicitations mécaniques en torsion, pouvant aller<br />

jusqu’à la casse. Si des mesures vibratoires effectuées sur les paliers sont utiles mais il est parfois nécessaire de<br />

déployer d’autres techniques d’investigations. Cet article présente deux cas de broyeurs ayant subi des ruptures<br />

d’arbres, permettant de voir la mise en œuvre des mesures de torsion et les résultats obtenus.<br />

Le couple transmis par un arbre<br />

se compose d’une composante<br />

continue et d’une composante<br />

dynamique. La composante<br />

continue représente le couple moyen<br />

transmis par le moteur à la machine<br />

entrainée. Cette valeur est reliée à la<br />

puissance du moteur et la vitesse de<br />

rotation, et peut donc se déduire de<br />

mesures électriques sur le moteur, au<br />

rendement près.<br />

La composante dynamique du couple<br />

correspond aux fluctuations de celui-ci<br />

autour de sa valeur moyenne. Ces<br />

fluctuations peuvent être périodiques<br />

lorsqu’elles sont liées aux différents efforts<br />

mécaniques (rotations, engrenages…)<br />

aléatoires (process, matière…) ou<br />

transitoires (à-coup de démarrage…). Ces<br />

fluctuations peuvent être amplifiées par<br />

la réponse des modes propres de torsion<br />

des lignes d’arbres : on parle alors de<br />

résonance torsionnelle.<br />

MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE<br />

COUPLE<br />

On mesure les contraintes de torsion<br />

d’une ligne d’arbre à l’aide de jauges de<br />

microdéformations. C’est un fil conducteur<br />

dont la résistance varie avec son<br />

allongement. Puisque la jauge est collée<br />

sur un arbre tournant, il faut embarquer<br />

sur l’arbre le pont de Wheastone, son<br />

alimentation, et l’émetteur FM ou wifi.<br />

Le lien entre la microdéformation et<br />

la contrainte est réalisé par calcul, en<br />

connaissant la géométrie de l’arbre à<br />

l’endroit des jauges et la nature de l’acier.<br />

Jauge de microdéformation<br />

pour mesure de couple<br />

ÉTUDES DE CAS SUR DEUX<br />

BROYEURS À BOULETS<br />

Ces broyeurs se trouvent dans plusieurs<br />

process : cimenterie, centrales à charbon…<br />

Ils sont composés d’un moteur électrique,<br />

d’un système d’engrenages pour augmenter<br />

le couple et permettre la rotation d’une<br />

virole remplie de plusieurs tonnes de<br />

boulets qui vont broyer la matière.<br />

Un démarreur électrolytique permet de<br />

réduire progressivement la résistance du<br />

rotor du moteur en abaissant des électrodes<br />

dans une cuve d’électrolyte, avant de mettre<br />

le rotor en court-circuit.<br />

Emetteur FM embarqué<br />

et antenne réceptrice fixe<br />

Les efforts dynamiques torsionnels<br />

peuvent en réalité être mis en évidence<br />

de différentes façons : directement par<br />

la mesure du couple dynamique, ou<br />

indirectement par la mesure de la vitesse<br />

de rotation instantanée, ou encore par les<br />

modulations du courant moteur.<br />

58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

En raison des fortes valeurs de couple<br />

à transmettre et du nombre important<br />

de démarrages / arrêts, les arbres des<br />

réducteurs sont couramment victime de<br />

casses.<br />

Arbre cisaillé suite à une fatigue torsionnelle<br />

Pour le premier cas, les mesures de couple<br />

et de vitesse révèlent des fluctuations très<br />

importantes sur les premières secondes<br />

du démarrage puis à nouveau lorsque la<br />

vitesse diminue légèrement du fait de<br />

la prise de charge. Il apparait donc que<br />

l’amplitude des fluctuations est corrélée<br />

à la vitesse de rotation du broyeur. La<br />

cinématique montre que la périodicité de<br />

ces fluctuations correspond à la fréquence<br />

d’un des engrenages du broyeur.<br />

Cette typologie est typique d’un<br />

phénomène de résonance torsionnelle :<br />

une fréquence d’un engrenage vient exciter<br />

une fréquence propre de torsion créant<br />

ainsi une amplification des fluctuations.<br />

Courbes de couple et de vitesse au<br />

démarrage – Résonance torsionnelle<br />

La répétition de ce phénomène à chaque<br />

démarrage engendre une rupture par<br />

fatigue.<br />

Pour ce second cas, le couple ne présente pas<br />

de fluctuations dans la phase de démarrage<br />

hormis sur les premières secondes. En<br />

revanche, un à-coup important est relevé<br />

lorsque le démarreur est court-circuité par<br />

la fermeture d’un contacteur. Cet à-coup<br />

génère un sur-couple transitoire équivalent<br />

à 320 % de la valeur du couple nominal et<br />

peut, en répétant les démarrages, initier<br />

une fissuration d’arbre. Le profil de la<br />

vitesse de rotation permet d’expliquer ce<br />

phénomène : en quelques centièmes de<br />

secondes, la vitesse augmente de 90 tr/<br />

min ce qui est très important au regard<br />

des inerties de l’installation.<br />

Courbes de couple et vitesse au démarrage<br />

- Sur-couple et brutale augmentation de<br />

vitesse à la fermeture du contacteur<br />

Ce phénomène est dû à une résistance<br />

trop importante avant la mise en courtcircuit<br />

du rotor (fermeture du contacteur)<br />

empêchant l’installation d’approcher<br />

suffisamment sa vitesse nominale.<br />

Nos préconisations portent alors sur le<br />

démarreur et notamment le contrôle de<br />

la concentration de l’électrolyte, élément<br />

essentiel à la maitrise de la<br />

valeur de résistance. Nous avons<br />

alors accompagné notre client,<br />

à travers de simples mesures de<br />

vitesse et d’intensité du moteur,<br />

pour valider ces investigations.<br />

Les premières opérations<br />

réalisées n’ont pas permis de<br />

résoudre complètement le<br />

Courbes de vitesse et d’intensité moteur au<br />

démarrage<br />

problème, comme le montre les courbes<br />

ci-dessous. Le courant moteur présente<br />

encore un pic à 260 % de sa valeur nominale<br />

lié à une augmentation de la vitesse de 50<br />

tr/min lors du court-circuitage du rotor.<br />

Finalement, une oxydation trop<br />

importante des électrodes du démarreur<br />

a été détectée. Leur décapage a permis<br />

de retrouver un comportement sain de<br />

l’installation dans les phases de démarrage<br />

et d’écarter les risques de casses.<br />

En conclusion, les mesures torsionnelles<br />

sont un outil puissant de diagnostic de<br />

l’état mécanique et électrique de machines<br />

industrielles. Ces techniques sont très<br />

complémentaires aux analyses vibratoires.<br />

La mesure de couple nécessite que les<br />

arbres à instrumenter soient accessibles,<br />

et demande un arrêt de la machine pour<br />

mettre en place la chaîne de mesure. Elle<br />

permet de diagnostiquer et de quantifier<br />

précisément les phénomènes en œuvre<br />

en cas de fissures affectant un arbre, en<br />

mesurant les composantes statiques et<br />

dynamiques du couple.<br />

Les mesures de vitesse instantanée et les<br />

mesures électriques restent plus simples<br />

de mise en œuvre et sont déjà suffisantes<br />

dans de nombreux cas pour identifier et<br />

suivre des problématiques torsionnelles ●<br />

Xavier Thomas<br />

Responsable technique<br />

de EES – Dynae<br />

(xavier.thomas@eiffage.com)<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı59


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

ÉVÉNEMENT<br />

Une journée<br />

la maintenance<br />

Intitulée « Organiser la maintenance pour intervenir en<br />

sécurité », cette Journée Technique aura lieu début avril<br />

à la Maison de la RATP, à Paris (12e arrondissement).<br />

Cette journée technique mettra l’accent sur les<br />

risques et la prévention de ces situations à travers<br />

des présentations d’experts et d’acteurs d’entreprise,<br />

relatives au cadre réglementaire, bonnes pratiques<br />

et retours d’expérience.<br />

Face à la dangerosité de certaines interventions de<br />

maintenance (faisant de ces métiers les plus à risques<br />

de la filière industrielle), l’Institut de recherche en<br />

santé et sécurité (IRNS) est bien décidé à prendre le<br />

taureau par les cornes. Le 4 avril prochain, à la Maison de la<br />

RATP, l’INRS organisera une journée technique consacrée à la<br />

sécurité des interventions de maintenance. Elle s’adresse ainsi<br />

aux chargés de prévention, chefs d’entreprise, responsables<br />

de maintenance, chargés d’affaires et responsables des achats,<br />

souhaitant développer leur connaissance de ces risques et<br />

de la prévention dans ce domaine.<br />

Les activités de maintenance sont particulièrement<br />

accidentogènes et exposent les salariés à des contraintes<br />

professionnelles et des risques variés. Quant aux organisations<br />

du travail de maintenance, elles sont complexes et impliquent<br />

de nombreux personnels appartenant à de multiples<br />

entreprises : services de maintenance internes, techniciens<br />

contractants et sous-traitants, personnels de production,<br />

salariés des loueurs ou constructeurs des équipements…<br />

S’ADRESSER À TOUS POUR IMPLIQUER TOUT LE<br />

MONDE SUR LES ENJEUX DE LA PRÉVENTION DES<br />

RISQUES<br />

Outre les risques présentés par les équipements et ambiances<br />

de travail, ce sont également ceux liés aux interférences,<br />

à la co-activité, la coordination et la succession de ces<br />

différents acteurs qu’il s’agit de prévenir. Cette journée<br />

technique mettra l’accent sur les risques et la prévention<br />

de ces situations, et ce à travers des présentations d’experts<br />

et d’acteurs d’entreprise, relatives au cadre réglementaire,<br />

60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

pour mieux organiser<br />

et intervenir en toute sécurité<br />

bonnes pratiques et retours d’expérience.<br />

Cette journée s’adresse ainsi aux chargés de prévention, chefs<br />

d’entreprise, responsables de maintenance, chargés d’affaires et<br />

responsables des achats, souhaitant développer leur connaissance<br />

de ces risques et de la prévention dans ce domaine.<br />

AU PROGRAMME DE LA JOURNÉE<br />

Après l’ouverture sur l’Organisation de la maintenance « Contexte et<br />

enjeux pour la prévention des risques » par Corinne Grusenmeyer*<br />

(du Laboratoire Ergonomie et Psychologie Appliquées à la<br />

Prévention de l’INRS), la journée se portera plus précisément sur<br />

l’organisation de la maintenance en interne avec des interventions<br />

d’Indigo Ergonomie, de la RATP ou encore la Carsat.<br />

Puis la journée se poursuivra l’après-midi sur le thème de la<br />

contractualisation de la maintenance et des risques associés<br />

avant de porter sur les mesures de prévention à adopter. Des<br />

retours d’expérience de Renault et du groupe Airflux devraient<br />

considérablement enrichir cette journée technique très attendue<br />

de la part de nombreux service maintenance ●<br />

Pierre Weber<br />

Informations pratiques<br />

* Retrouvez l’intervention de Corinne Grusenmeyer<br />

en vidéo sur la chaîne Youtube du Sepem Colmar 2022<br />

Date : Mardi 4 avril 2023<br />

Horaires : 9h30-17h (accueil à partir de 8h30)<br />

Lieu : Maison de la RATP, Espace du Centenaire.<br />

189, rue de Bercy, 75012 Paris<br />

Modalités :<br />

- sur place avec pauses et déjeuner (50 € TTC)<br />

- à distance grâce à une retransmission en direct et chat pour<br />

les sessions de questions/réponses (participation sans frais,<br />

inscription obligatoire)<br />

EN SAVOIR PLUS > organiserlamaintenance.inrs.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı61


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

AVIS D’EXPERT<br />

La prévention des<br />

risques liés à la<br />

maintenance<br />

passe aussi par<br />

l’organisation<br />

Les activités de maintenance exposent les professionnels à des risques variés.<br />

Pourtant, la prévention dans ce domaine reste le plus souvent centrée sur<br />

le risque machines. À quelles contraintes organisationnelles sont exposés<br />

ces salariés ? Quelles mesures organisationnelles permettent d’améliorer<br />

leur sécurité, mais aussi leur santé ? C’est à ces questions que l’Institut<br />

national de recherche et de sécurité dédie sa prochaine Journée technique.<br />

Corinne Grusenmeyer<br />

Responsable d’études au sein de<br />

l’INRS, Corinne Grusenmeyer est<br />

notamment intervenue en sur le<br />

Sepem de Colmar en juin 2022<br />

au sujet d’une étude menée sur<br />

l’accidentologie des métiers de<br />

la maintenance et les bonnes<br />

pratiques de prévention des<br />

risques à mettre en œuvre<br />

Les activités de maintenance sont<br />

particulièrement accidentogènes.<br />

Selon l’Agence européenne de<br />

santé et de sécurité au travail,<br />

15 à 20% de l’ensemble des accidents du<br />

travail et 10 à 15% des accidents mortels<br />

en Europe sont liés à ces activités. Les<br />

victimes de ces accidents sont en premier<br />

lieu les personnels de maintenance, dont la<br />

fréquence et la gravité des accidents s’avèrent<br />

plus importantes que celles des personnels<br />

de production, dès lors qu’il est tenu compte<br />

des effectifs des uns et des autres.<br />

Toutefois, les personnels de production sont<br />

également victimes de ces accidents, parce<br />

qu’ils prennent en charge une partie de ces<br />

activités, du fait de situations de co-activité<br />

avec leurs collègues de maintenance, ou<br />

encore parce qu’ils sont amenés à intervenir<br />

sur des équipements insuffisamment<br />

maintenus. L’accident de Brétigny-sur-Orge<br />

a malheureusement illustré les conséquences<br />

dramatiques que pouvait avoir un défaut<br />

de maintenance.<br />

La sinistralité associée aux activités de<br />

maintenance a d’abord été attribuée au<br />

fait qu’elles nécessitent des interactions<br />

directes des personnels avec des équipements<br />

ou installations qui peuvent présenter<br />

des dangers. La prévention s’est alors<br />

historiquement focalisée, et reste encore<br />

aujourd’hui très centrée, sur les aspects<br />

sécuritaires et, plus spécifiquement, sur<br />

les risques liés aux machines et, par conséquent,<br />

sur les procédures de consignation.<br />

Pourtant, l’environnement dans lequel les<br />

interventions de maintenance sont menées<br />

est primordial au regard des expositions<br />

professionnelles des salariés et leurs conséquences<br />

sur la santé : contraintes physiques<br />

et posturales, nuisances thermiques<br />

et sonores, exposition aux radiations ou<br />

à des produits chimiques cancérogènes.<br />

Quant à l’organisation du travail de maintenance,<br />

bien que rarement mise en avant, elle<br />

est déterminante pour la santé et la sécurité<br />

des salariés de maintenance : planification<br />

serrée des interventions conduisant<br />

à des analyses de risques faites à la hâte ;<br />

risques d’interférences entre les activités<br />

des techniciens de maintenance extérieurs<br />

62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

et les personnels de l’entreprise utilisatrice<br />

; dépannages réalisés en urgence, faute de<br />

pièces de rechange, affectant la sûreté des<br />

équipements, et donc la sécurité…<br />

DES EXPOSITIONS<br />

AUX CONTRAINTES<br />

ORGANISATIONNELLES<br />

ET DES MESURES<br />

PERMETTANT DE<br />

LES PRÉVENIR<br />

Les enquêtes montrent ainsi que les<br />

personnels de maintenance internes,<br />

contractants ou sous-traitants sont<br />

particulièrement exposés à certaines<br />

contraintes organisationnelles : interruptions<br />

fréquentes de tâches pour une autre<br />

imprévue, perturbant le travail ; pression<br />

psychologique liée aux contraintes de productivité<br />

; moyens de travail (pièces de<br />

rechange, outils, moyens d’accès, etc.) souvent<br />

insuffisants ; réalisation d’astreintes ;<br />

variabilité des lieux ou sites d’intervention<br />

conduisant à des déplacements fréquents<br />

à pied ou en véhicule, souvent avec de<br />

fortes contraintes temporelles…<br />

Dans les cas où la maintenance est contractualisée,<br />

l’organisation du travail est également<br />

déterminante, car les intervenants<br />

ne connaissent pas nécessairement le site,<br />

les lieux d’intervention, les risques qu’ils<br />

présentent, les équipements et les installations<br />

sur lesquels ils doivent intervenir,<br />

les modifications dont ils ont fait l’objet.<br />

Les personnels des deux entreprises ne<br />

se connaissent pas nécessairement, leurs<br />

activités peuvent interférer ou se gêner<br />

parce qu’effectuées dans la même zone de<br />

travail. L’accueil des salariés, l’analyse des<br />

risques en amont de l’intervention, leur<br />

réévaluation et celle des mesures de prévention<br />

au regard de la situation réelle de<br />

travail le jour J, de même que la réception<br />

des travaux constituent alors quelquesunes<br />

des mesures organisationnelles qui<br />

contribuent à assurer la santé et la sécurité<br />

des personnels des entreprises intervenante<br />

et utilisatrice.<br />

En outre, ce sont souvent de multiples<br />

intervenants, appartenant à des structures<br />

© Gael Kerbaol - INRS.<br />

différentes, qui assurent la maintenance<br />

des équipements d’une entreprise : service<br />

de maintenance interne, techniciens<br />

contractants et sous-traitants, personnels<br />

de production, salariés des loueurs ou<br />

constructeurs des équipements… Ces<br />

organisations complexes de la maintenance<br />

peuvent conduire à des phénomènes de<br />

« désorganisation » qui fragilisent la santé<br />

et la sécurité des différentes parties prenantes<br />

: ambiguïtés ou modifications non<br />

prévues dans la répartition des tâches des<br />

uns et des autres, coordination insuffisante<br />

des différentes activités, défaut d’information,<br />

difficultés à effectuer un suivi des<br />

multiples interventions ou à connaître la<br />

configuration exacte des installations à un<br />

moment donné. Là également, des mesures<br />

organisationnelles peuvent être mises en<br />

place pour pallier ces difficultés.<br />

UNE JOURNÉE TECHNIQUE INRS<br />

DÉDIÉE À L’ORGANISATION DE LA<br />

MAINTENANCE<br />

Dans l’objectif de promouvoir une prévention<br />

des risques liés aux activités de maintenance<br />

qui passe aussi par l’organisation du travail,<br />

l’Institut national de recherche et de sécurité<br />

organise une Journée technique le 4 avril<br />

prochain à la Maison de la RATP à Paris et<br />

en direct sur internet. Cette journée intitulée<br />

« Organiser la maintenance pour intervenir<br />

en sécurité » abordera les risques et les<br />

mesures de prévention, que la maintenance<br />

soit réalisée en interne ou contractualisée.<br />

Elle s’adresse aux chargés de prévention,<br />

chefs d’entreprise, responsables de maintenance,<br />

chargés d’affaires et responsables<br />

des achats. Elle permettra d’appréhender le<br />

sujet sous ses multiples dimensions grâce<br />

à des présentations de préventeurs de Carsat,<br />

médecin du travail, ergonomes, juriste,<br />

ingénieur et sociologue, mais aussi de partager<br />

les expériences et bonnes pratiques de<br />

technicien et responsable de maintenance<br />

et d’entreprises utilisatrice et intervenante<br />

(plus d’informations page suivante) ●<br />

Corinne Grusenmeyer (INRS)<br />

EN SAVOIR PLUS > organiserlamaintenance.inrs.fr<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı63


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

VU SUR LE SEPEM NORD<br />

L’exosquelette, sous<br />

toutes ses formes !<br />

Fin janvier, sur le salon industriel Sepem Industries<br />

Nord à Douai, Yzytek, spécialiste en solutions d’aides<br />

à la manipulation de charges, présentait un nouvel<br />

exosquelette : le Wave de chez HMT, fabricant français.<br />

ÀDouai, à la fin janvier dernier au parc des expositions<br />

Gayant, deux jeunes femmes arpentaient les allées<br />

du salon vêtues entre autres d’une armature que l’on<br />

commence à voir de plus en plus dans les ateliers et<br />

les entrepôts. Une manière originale de montrer – à nouveau –<br />

aux visiteurs les avantages d’une telle solution pour réduire les<br />

problèmes d’articulation et musculaires dus à l’effort du quotidien.<br />

Ce dispositif d’assistance physique (DAP) permet de soulager<br />

les efforts musculaires du dos et de limiter les troubles musculosquelettiques<br />

(TMS ). L’assistance du Wave reproduit naturellement<br />

l’effort fourni par le bas du dos en procurant une assistance<br />

progressive de 0 à 90° lors de la flexion et de l’extension du tronc.<br />

Celui-ci confère une très grande mobilité et ne contraint pas<br />

l’opérateur lors de ses différents gestes. Il est même possible de<br />

s’asseoir sans gêne en le désactivant. Ne pesant qu’1,9 kg, cet<br />

exosquelette très peu encombrant est simple d’utilisation, en<br />

particulier dans l’industrie. Cet exosquelette est conseillé pour<br />

toutes les activités où le dos est sollicité de façon continue au moins<br />

15 minutes, et facilitera le quotidien des opérateurs. Naturellement,<br />

après une analyse de l’environnement et de l’activité, Yzytek est<br />

en mesure d’orienter vers l’exosquelette adapté et proposer des<br />

tests permettant de valider la solution ●<br />

Lancement d’une nouvelle gamme de<br />

barrières lumineuses de sécurité sur automation24.fr<br />

Ces barrières lumineuses de sécurité<br />

sont constituées d’un émetteur et<br />

d’un récepteur avec un principe de<br />

fonctionnement similaire à celui des<br />

barrières photoélectriques utilisées<br />

pour la détection de position.<br />

Avec une large gamme de<br />

technologies de sécurité,<br />

Automation24 a adapté sa<br />

boutique en ligne aux besoins<br />

des clients pendant le premier semestre. Il<br />

sera donc possible de trouver désormais des<br />

rideaux lumineux de sécurité du fabricant<br />

Datalogic pour presque tous les postes de<br />

contrôle et de travail manuel courants<br />

pouvant présenter un risque pour le<br />

personnel opérant.<br />

LA PRÉVENTION EST LA<br />

MEILLEURE PROTECTION<br />

Les machines se chargent d’une grosse<br />

partie du travail dans divers procédés<br />

de fabrication. Un personnel opérant<br />

bien formé est toutefois nécessaire pour<br />

garantir la sécurité des postes de contrôle<br />

et de travail manuel tels que les presses,<br />

les machines de découpe, les machines de<br />

pliage et les poinçonneuses. De tels postes de<br />

travail recèlent souvent des dangers pouvant<br />

entraîner des blessures dans un moment<br />

d’inattention, même pour les utilisateurs<br />

expérimentés. Pour éviter d’en arriver là, il<br />

est crucial de pouvoir détecter efficacement<br />

toute intrusion de doigts, mains et autres<br />

membres dans les zones dangereuses.<br />

Avec la gamme de barrières lumineuses<br />

de sécurité de la série Datalogic SG4 BASE,<br />

automation24.fr offre la solution idéale.<br />

« Les barrières lumineuses de sécurité sont<br />

les protections les plus couramment utilisées<br />

lorsqu’une surveillance des ouvertures d’accès<br />

est nécessaire. C’est pourquoi nous avons<br />

ajouté la série SG4 à notre boutique en deux<br />

résolutions avec une hauteur de champ<br />

de protection jusqu’à 1050 mm, bientôt<br />

suivie par la série SG4 Body. Ces séries<br />

64ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


PRÉVENTION DES RISQUES / HSE<br />

permettent de résoudre une grande partie<br />

des applications standard et d’automatiser<br />

l’arrêt sécurisé des mouvements dangereux<br />

des machines », rapporte Thorsten Schulze,<br />

qui, en tant que directeur, est notamment<br />

responsable de la gestion de l’assortiment.<br />

DÉTECTION PAR CAPTEURS<br />

OPTIQUES<br />

Les barrières lumineuses de sécurité<br />

sont constituées d’un émetteur et<br />

d’un récepteur avec un principe de<br />

fonctionnement similaire à celui des<br />

barrières photoélectriques utilisées pour<br />

la détection de position. Contrairement aux<br />

barrières photoélectriques habituelles, la<br />

partie émettrice d’une barrière immatérielle<br />

envoie un grand nombre de faisceaux<br />

situés à intervalles définis au module<br />

récepteur, formant ainsi une barrière dense<br />

entre la zone à risque et l’utilisateur. Dès<br />

l’interruption des impulsions lumineuses,<br />

par exemple avec des doigts, des mains ou<br />

d’autres membres, les machines peuvent<br />

s’arrêter automatiquement, évitant ainsi<br />

des accidents ●<br />

Parade et WaryMe signent un partenariat<br />

au service de la sécurité active des travailleurs isolés<br />

respectives, la gamme de chaussures de sécurité Parade Connect<br />

permet désormais d’accueillir la solution DATI WaryMe pour<br />

détecter les chutes importantes et brutales.<br />

COMMENT FONCTIONNE LA SOLUTION ?<br />

Parade, un des experts français de la chaussure de sécurité<br />

depuis plus de quarante ans, entend perfectionner la<br />

performance de ses chaussures connectées (Parade<br />

Connect) grâce à WaryMe, start-up rennaise, spécialiste<br />

des PTI/DATI et sa solution nouvelle génération.<br />

En France, on estime le nombre de travailleurs isolés à<br />

1,5 million et une chute grave se produit toutes les 7<br />

minutes en moyenne. De fait, les chutes représentent la<br />

3 e cause d’accident du travail. Parade marque française,<br />

spécialiste de la conception de chaussures de sécurité, confiera<br />

désormais la détection de chute (DATI) à l’expert des dispositifs<br />

d’alerte WaryMe. Afin de proposer le meilleur de leurs expertises<br />

Il suffit d’acheter sa paire de chaussures de sécurité Parade Connect<br />

puis de souscrire à la solution DATI WaryMe dont le boîtier<br />

électronique s’intègre au cœur du talon de la chaussure. Ainsi,<br />

ce service de détection de chute se fait le plus discret possible. Puis<br />

en cas de chute importante et brutale, le dispositif se déclenche et<br />

transmet l’information à l’application mobile WaryMe ; celle-ci<br />

déclenche à son tour une alerte géolocalisée vers les contacts<br />

d’urgence définis.<br />

« Nous étions à la recherche d’un dispositif connecté pour enrichir<br />

notre écosystème de capteurs dédiés à la sécurité des personnes,<br />

explique Boris Berger, Pdg et co-fondateur de Wary Me. La<br />

chaussure de sécurité connectée développée par les équipes Parade<br />

a complètement répondu à nos attentes : il ne s’agissait pas juste<br />

d’un prototype expérimental, mais d’une solution déjà entièrement<br />

industrialisée, performante et certifiée pour la détection de chute ».<br />

Selon le patron de la start-up, le partenariat s’est construit sur une<br />

relation de confiance et de collaboration constructive, certainement<br />

boostées par « la fibre innovation que nous partageons mais<br />

aussi par notre proximité, en qu’entreprises du Grand Ouest » ●<br />

PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı65


Abonnez-vous<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE<br />

DÉSORMAIS DISPONIBLE<br />

SUR TOUS VOS SUPPORTS<br />

Le magazine papier<br />

AGENDA<br />

Du 7 au 10 mars 2023<br />

Global Industrie Lyon<br />

Le salon Global Industrie qui se déroulera à Lyon début mars<br />

à Eurexpo. Cet événement marquera le retour à la normale<br />

des salons Global Industrie avec des chiffres d’avant-crise et<br />

de nombreux temps forts répondant aux enjeux industriels<br />

(industrie 4.0, recrutement, efficacité énergétique…)<br />

À Lyon Eurexpo<br />

www.global-industrie.com<br />

Du 7 au 10 mars 2023<br />

Forum de la <strong>Maintenance</strong><br />

À l’occasion du salon Global Industrie, l’Afim tiendra son<br />

traditionnel Forum de la <strong>Maintenance</strong> au stand de l’association<br />

situé dans le hall 2. De nombreuses conférences auront lieu<br />

sur une multitude de sujets de maintenance.<br />

À Lyon Eurexpo<br />

afim.asso.fr<br />

Le kiosque digital<br />

Le 6 avril 2023<br />

Innova <strong>Maintenance</strong><br />

Innova-<strong>Maintenance</strong> et ses conférences s’appuient sur<br />

le réseau des établissements de formation de la filière<br />

maintenance afin de promouvoir les solutions innovantes<br />

et concrètes dans les domaines de la technologie et de<br />

l’amélioration des conditions de travail.<br />

À l’IUT Louis Pasteur (Schiltigheim - 67)<br />

afim.asso.fr<br />

Le site web<br />

L’appli<br />

Téléchargez<br />

l’application<br />

MRJ Presse<br />

Du 17 au 19 mai 2022<br />

Préventica Paris<br />

Plateforme de référence en France et en Afrique pour le<br />

développement de la culture de prévention des risques,<br />

Préventica Paris abordera différents thèmes : les TMS,<br />

l’ergonomie, l’évaluation des risques dans l’industrie, la<br />

sécurité des machines, les travaux en hauteur ou encore<br />

les risques électriques, les DATI, les EPI et autres solutions<br />

robotisées ou exosquelettes.<br />

À Paris - Porte de Versailles<br />

www.preventica.com<br />

www.production-maintenance.com<br />

Du 6 au 8 juin 2023<br />

Sepem Industries Martigues<br />

Cette première édition du salon Sepem Industries proposera à<br />

l’ensemble des industriels de Paca de découvrir des solutions<br />

pratiques, innovantes et polyvalentes pour répondre à toutes<br />

les problématiques industrielles cœur d’usine. En outre auront<br />

lieu les « Conférences de la production et de la maintenance »,<br />

organisées par <strong>Production</strong> <strong>Maintenance</strong> et l’Afim.<br />

À Martigues (Parc des expositions)<br />

martigues.sepem-industries.com<br />

66ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023


Sous le haut patronage de<br />

Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République<br />

07-10 MARS<br />

2023 EUREXPO<br />

L’INDUSTRIE SE MOBILISE !<br />

LYON-FRANCE<br />

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sous-traitants, fabricants et distributeurs :<br />

les solutions qui accompagnent les transitions !<br />

• ASSEMBLAGE, MONTAGE, FIXATIONS INDUSTRIELLES<br />

• ÉLECTRONIQUE<br />

• ÉNERGIES & PRODUCTION DURABLE<br />

• FABRICATION ADDITIVE & 3D<br />

• FINITION & TRAITEMENTS DES MATÉRIAUX<br />

• FORGE & FONDERIE<br />

• MATIÈRES & PRODUITS SEMI-FINIS<br />

• MESURE, CONTRÔLE, VISION, INSTRUMENTATION<br />

• PLASTURGIE, CAOUTCHOUC, COMPOSITES<br />

• RÉGIONS & PAYS<br />

• ROBOTIQUE<br />

• SERVICES & AMÉNAGEMENT DE L’ENTREPRISE<br />

• SMART : DIGITALISATION, AUTOMATISATION, MÉCATRONIQUE<br />

• TÔLERIE, MISE EN FORME DES MÉTAUX, SOUDAGE<br />

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars -avril 2023 ı67


ION<br />

liège<br />

ovation,<br />

ydrocarbures<br />

INDEX<br />

Au sommaire du prochain<br />

TECHNOLOGIE<br />

De la maintenance<br />

conditionnelle à la<br />

« predictive<br />

maintenance »<br />

MAINTENANCE MÉCANIQUE<br />

Performance<br />

énergique et<br />

rendement dans le<br />

process<br />

MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

Spécial start-up pour la production et la<br />

maintenance<br />

MANAGEMENT<br />

L’enjeu de la gestion<br />

des données en<br />

maintenance<br />

PRÉVENTION DES RISQUES<br />

Zones Atex et explosives : quelle<br />

politique de risques ?<br />

RIBUTION<br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

AFIM ......................................................................6 et 8<br />

ALGO’TECH ................................................................48<br />

ASTN’GO.............................................4 e de couverture<br />

ASTREE SOFTWARE ........................................26 et 43<br />

ARCELORMITTAL ......................................................46<br />

ATEE ...........................................................................33<br />

AUTOMATION24.........................................................64<br />

CARL BERGER-LEVRAULT .......................................46<br />

CEFRACOR .................................................................52<br />

COMPAIR ....................................................................24<br />

CORIM................................................................29 et 44<br />

CORROSIA .................................................................54<br />

CREATIVE IT...............................................................45<br />

DB VIB.........................................................................21<br />

DIFOPE ...............................................3 e de couverture<br />

DIMO MAINT......................................................37 et 48<br />

DSDSYSTEM................................................................. 2<br />

DYNAE ...............................................................27 et 58<br />

EASA...........................................................................20<br />

ENGIE SOLUTIONS ....................................................16<br />

FUCHS LUBRIFIANT..................................................56<br />

GLOBAL INDUSTRIE.................................. 34, 66 et 67<br />

HELLIO ......................................................................... 6<br />

IFM ELECTRONIC ......................................................23<br />

IGUS.....................................................................6 et 41<br />

IMT..............................................................................40<br />

INRS...................................................................60 et 62<br />

INSTITUT DE SOUDURE............................................54<br />

MAINNOVATION.........................................................51<br />

MAINTENANCE&CO..................................................60<br />

MAIAGE ........................................................................ 6<br />

MESURES&TESTS.....................................................49<br />

MEWA ................................................1 re de couverture<br />

NEOFOR......................................................................16<br />

PANASONIC ................................................................. 4<br />

PARADE......................................................................64<br />

PRÉVENTICA.....................................................57 et 66<br />

SEPEM MARTIGUES...........................................7 et 66<br />

SIRFULL .....................................................................48<br />

SNCT...........................................................................36<br />

STERIMED..................................................................44<br />

SYNERGYS ............................... 2 e de couverture et 32<br />

UBLEAM .....................................................................48<br />

UESYSTEMS......................................................13 et 18<br />

UPSA...........................................................................14<br />

TORK............................................................................. 2<br />

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2,5 milliards<br />

C’est, en mètres cubes, la consommation annuelle d’eau<br />

de l’industrie, rien qu’en France, selon le ministère de<br />

l’Environnement. Une demande en eau provenant du<br />

secteur de l’industrie explose sur à peu près tous les<br />

continents. En Europe, les industries auront besoin de<br />

+34% d’eau entre 2010 et 2050. Enfin, la gestion de l’eau<br />

est responsable à elle seule de 10% des émissions de gaz<br />

à effet de serre dans le monde. Les traitements classiques<br />

qui permettent d’optimiser l’utilisation de l’eau (tartre,<br />

corrosion des tuyaux etc.) puisent dans les ressources<br />

carbones et fossiles, avec tout ce que cela rajoute comme<br />

empreintes sur l’environnement. Des chiffres mis au<br />

grand jour par la société Odyssée Environnement qui n’a<br />

pas manqué de rappeler l’importance du détartrage, en<br />

particulier les actifs antitartres bioactifs.<br />

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70ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>80</strong> • février - mars - avril 2023

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