Production Maintenance 82

À LA UNE 20
La bonne stratégie
à adopter pour
externaliser sa
maintenance
TECHNOLOGIES
La maintenance à
distance s’impose peu
à peu
10 20 44
MAINTENANCE EN
PRODUCTION
Le MES au cœur de la
maintenance 4.0
EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE
Pompes : comment
réduire sa facture
énergétique ?
56
PRÉVENTION
DES RISQUES / HSE
Intervenir sur une
machine en toute sécurité
N° 82 | juillet-août-septembre | Trimestriel | 20€

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Mise à jour régulière
et gratuite du logiciel

ÉDITORIAL
Continuer d’évoluer pour toujours mieux
répondre aux attentes de nos lecteurs
Chers lecteurs, chères lectrices, si l’information vous a échappé, sachez que MRJ Presse, société
éditrice de votre magazine, a décidé de fusionner la publication de Maintenance Entreprise, revue
historique de près de 60 ans d’âge, avec Production Maintenance, devenu depuis déjà plus de dix
ans, le leader en France en matière de diffusion d’informations sur la maintenance industrielle
(cf. article en page 6).
Olivier Guillon
Rédacteur en chef
Ne soyez donc pas étonnés si, dès les prochains numéros, des thématiques plus régionales, davantage
« terrain » mais aussi tertiaires et liées aux services à l’industrie viennent s’inviter aux côtés des
rubriques qui ont fait le succès de Production Maintenance, à savoir les nouvelles technologies, le
management de la maintenance, la prévention
des risques, la maintenance mécanique sans
oublier l’efficacité énergétique.
Ce dernier thème, devenu une préoccupation
majeure (en particulier depuis la guerre en
Ukraine) fait d’ailleurs l’objet désormais d’une
rubrique à part entière avec, dans ce nouveau
numéro, un dossier sur la bonne utilisation
des pompes. Signe que le magazine Production
Maintenance évolue au gré des attentes de nos
fidèles lecteurs, lesquels sont de plus en plus
« Production Maintenance évolue au
gré des attentes de nos fidèles
lecteurs, lesquels sont de plus
en plus nombreux, notamment en
raison de l’accès aujourd’hui libre
du contenu de la revue »
nombreux, notamment en raison de l’accès aujourd’hui libre du contenu de la revue (en numérique
– version pdf – bien sûr, la version papier reste payante en raison des coûts d’impression).
Du reste, la rédaction est à votre écoute pour toute remarque provenant des lecteurs de la revue afin
de continuer à améliorer son contenu et toujours mieux répondre aux attentes des professionnels
de la maintenance en matière d’informations ●
Envie de réagir ?
@productionmaint
ÉDITEUR
MRJ Informatique
Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 84 80 57 07
production-maintenance.com
/Facebook.com/
productionmaint
/@productionmaint
Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
o.guillon@mrj-corp.fr
COMMERCIALISATION
Publicité :
Sonia Cheniti
s.cheniti@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements
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la-revue-en-videos/
Emilie Bellenger
abonnement@productionmaintenance.com
Prix au numéro : 20 €
Abonnement 1 an France et
à l’étranger, 4 n° en version
numérique : 60 € TTC
Abonnement 1 an France, 4 n°
en version papier, numérique et
accès à la collection : 90 € TTC
Règlement par chèque bancaire
à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Maquette :
Gaëlle Vivien
gaellevivien92@gmail.com
Impression :
Booklets Print
7, rue Jacquemars Gielée
BP 80139
59017 Lille
N°ISSN : 1632 - 4153
Numéro de CPPAP :
0428 T 83214
Dépôt légal :
À parution
Périodicité :
Trimestrielle
Numéro : 82
Date :
juillet-août-sept. 2023
RÉDACTION
Ont collaboré à ce numéro :
Rabah Achemaoui
(Fouré-Lagadec),
Didier Chapuis (CapMaint),
Daniel Mazières (UESystems),
SDT International,
Pierre Weber
Membre du réseau
REPM-EMPN
Encart jeté :
GL Events
CRÉDITS
Photo de couverture :
iStock - © Yozayo
Toute reproduction,
totale ou partielle, est soumise
à l’accord préalable de
la société MRJ.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı1

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SOMMAIRE
LA STRATÉGIE À ADOPTER
POUR EXTERNALISER
SA MAINTENANCE
32
DOSSIER
32 L’externalisation de la maintenance, une spécificité
bien française
34 Quelques conseils pour réussir l’externalisation de
ses opérations de maintenance
36 « L’objectif de la sous-traitance en maintenance est
de rendre son client plus performant »
38 La maintenance, une prestation humaine reposant
sur la confiance entre les deux parties
40 Comment bien choisir ses prestataires ?
© Assa Abloy
Actualités
06 La revue Maintenance & Entreprise
rejoint Production Maintenance
06 Asset Performance lance un
programme de conférences
éducatives et pratiques
06 Préventica de retour à Toulouse en
septembre
06 FCTM-Esope fait sa rentrée à Paris
06 Pollutec, le salon des technologies
de l’environnement
08 Le Sepem Industries de retour à
Angers en octobre !
Technologie
10 Entamer une démarche de
maintenance à distance de son site
industriel
14 Surveillance des parcs éoliens avec
Vigilant
18 ADM21 lance l’E/S déportées Odot
Automation
18 Un outil de maintenance dédié à la
surveillance à distance
19 Safran Aircraft Engines fait appel
à Apizee pour son service de
téléassistance
© SedApta Osys
19 Les lunettes intelligentes, un
partenaire de plus en plus
incontournable pour le support à
dis-tance
Maintenance
en production
20 Reculer pour mieux sauter !
22 Ouvrir davantage le Club
MES à d’autres organisations
professionnelles
24 Affiner les scénarios de production
et ses décisions
28 Quand le MES se met au service
des économies d’énergie
26 MES en mode SAAS : de premiers
résultats concluants pour
Prochimie
Efficacité
énergétique
44 « En matière d’économies
d’énergie sur les pompes, depuis
dix ans, les progrès sont déjà
immenses »
46 Evolis publie ses chiffres et
dépasse son niveau d’activité
d’avant-crise
46 Flux lance sur le marché une
pompe AODD, marquée par sa
robustesse
47 Un nouveau circulateur d’eau
potable à haut rendement sur le
marché
48 En matière d’exploitation
des pompes, la maintenance
prévisionnelle a encore du chemin
à parcourir
52 Maintenance 4.0 des pompes
industrielles : mise en place d’un
système de surveillance permanente
grâce à la technologie
des ultrasons
Prévention
des risques / HSE
56 Pratiques et solutions pour
garantir la sécurité des machines
et des opérateurs
58 Rendre à la norme NF X60-400 ses
lettres de noblesse
60 Sécurité des machines–Sur mesure !
62 Privilégiez le zéro accident au sein
de votre usine afin d’avoir zéro
arrêt de production !
63 Orienter davantage la sécurité vers
la notion de service
Outils
64 Au sommaire du prochain numéro
64 Index des annonceurs et liste des
entreprises citées
64 Le Chiffre à retenir
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı33

cneider Electric désormais ce automation24. f r
Commutation cneider industrielle Electric eys désormais elais de sécurité ce Harmony automation24. P Démarreurs f rprogressifs Altistart
Commutation industrielle eys elais de sécurité Harmony P Démarreurs progressifs Altistart
T eSy s
T eSy s
ne solution innovante de contrle
et ne de gestion solution des innovante moteursde contrle
et de gestion des moteurs
Commutation et protection ecaces
de Commutation moteurs et des et chprotection arges électriques ecaces
de moteurs et des ch arges électriques
E n conformité avec les principales
normes E n conformité internationales avec les principales
normes internationales
Harmony P
Harmony P
elais de sécurité basiques et universels
pour elais diérentes de sécurité fonctions basiques de et sécurité universels
pour diérentes fonctions de sécurité
a solution basique optimisée pour les
applications a solution avec basique des relais optimisée de sécurité pour les
avec applications cblage fixe avec des relais de sécurité
avec cblage fixe
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de a lapplication solution universelle des relais combine de sécurité la simplicité avec
cblage de lapplication fixe avec une des multitude relais sécurité de messages avec
de cblage status et fixe de avec diagnostic une multitude de messages
de status et de diagnostic
Altistart
Altistart
Démarreurs progressifs ables
pour Démarreurs la protection progressifs des macines ables
pour la protection des macines
Altistart et – G amme
complè Altistart te de démarreurs et – G amme
progressifs complè te compacts de démarreurs
progressifs compacts
P our le démarrage et l' arrê t des
moteurs P our le asy démarrage nch rones et j us l' arrê q u' à t des
moteurs k asy nch rones j us q u' à
k
T ous les produits standards
Découvre la gamme de produits chneider Electric et économise
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aut om at i on 24. f r/ s c h n e i d e r-e le c t ri c 10 de
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NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL
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TECHNOLOGIES
MANAGEMENT
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
Quelles solutions offre le marché en
matière de maintenance à distance ?
p.6 à 11 et 34-35
Si la présence des objets connectés a fortement progressé
depuis les années 2010 dans l’industrie, une autre brique de
l’industrie 4.0 permet également des usages multiples pour la
maintenance. C’est le cas de la numérisation des activités et
tout particulièrement pour des applications de maintenance
à distance. Des technologies IoT au logiciel de supervision
en passant par des techniques par ultrasons sans oublier la
téléassistance, tout est bon pour rapprocher, cette fois en réel,
les compétences entre les techniciens.
Trouver la bonne stratégie pour
externaliser ses opérations de
maintenance p.32 à 43
La sous-traitance de la maintenance est-elle véritablement un mal
français ? « Français », oui. Un « mal », non, pas nécessairement, à
en croire plusieurs spécialistes de la question. Mais sans défendre
tel ou tel point de vue, ceux-ci, nous livrent dans ce dossier spécial
leurs conseils et bonnes pratiques à adopter – tout comme les
actions ou les comportements à ne pas appliquer en matière
d’externalisation… Le tout en s’appuyant sur de solides expériences
vécues dans des environnements industriels aussi divers que variés.
Exploiter ses pompes et équipements
fluidiques pour gagner en énergie p.44 à 54
Après la déferlante dans les années 2010 de la norme Ecodesign
et MEI sur le performance des pompes et le durcissement
de la réglementation en la matière, obligeant les fabricants à
fortement investir pour atteindre leurs objectifs de réduction
de la consommation d’énergie, c’est au tour des industriels
exploitants ces systèmes – à la fois voraces et indispensables
pour leur activité – de veiller à bien utiliser les pompes… avec à
la clé des économies d’énergie et donc de coûts, mais aussi une
plus grande durée de vie du matériel.
Mieux garantir la sécurité du technicien
lors des opérations sur machines p.55 à 63
Si la norme NF-X 60400, qui a fait son apparition il y a déjà six
ans, se fait de plus en plus connaître depuis sa mise en pratique
concrète en 2021, elle reste encore dans l’ombre de la norme
NF-C 18510. Pourtant celle-ci présente de nombreux atouts et
peut réellement permettre, une fois mise en œuvre, d’entamer
une démarche efficace de prévention des risques et ainsi
améliorer grandement la sécurité des techniciens de maintenance
lors des interventions sur les machines industrielles.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı55

ACTUALITÉS
EN BREF
Préventica de retour à
Toulouse en septembre
Préventica s’installera du 19 au 21
septembre à Toulouse (au nouveau
parc des expositions Meett). Il rassemblera
les professionnels de la prévention
des risques et de l’hygiène-sécurité-environnement
(HSE) pour trois
jours d’exposition et de conférences
sur des sujets multiples.
EN SAVOIR PLUS > www.preventica.com
FCTM-Esope fait sa rentrée
à Paris
Les 26 et 27 septembre prochains, au
Dock Pullman à Paris, se réuniront
les professionnels (à la fois fabricants
et exploitants) de la chaudronnerie,
tuyauterie, maintenance, tôlerie et
ESP au sein du salon-symposium
FCTM-Esope.
INFOS LECTEURS
La revue Maintenance & Entreprise
rejoint Production Maintenance
La revue historique de la
maintenance fusionne
avec Production Maintenance,
magazine leader en
France de la maintenance
industrielle et de l’efficacité
énergétique. Le contenu rédactionnel
de cette revue âgée de
plus d’un demi-siècle vient
ainsi enrichir celui de Production
Maintenance, devenu
le magazine de référence de
toute une communauté,
notamment rassemblée autour de l’Afim.
Orienté services à l’industrie et maintenance tertiaire, le contenu de Maintenance
& Entreprise s’invite alors dans les pages de « PM » à travers des articles et
de nombreux retours d’expérience, dont les thématiques portent à la fois sur les
technologies de maintenance, le management de la maintenance, les services à
l’industrie, la maintenance tertiaire, l’industrie 4.0 et la maintenance prévisionnelle,
sans oublier l’efficacité énergétique et la prévention des risques ●
EN SAVOIR PLUS > production-maintenance.com
EN SAVOIR PLUS > www.fctm-esope.com
Pollutec, le salon
des technologies de
l’environnement
Du 10 au 13 octobre à Lyon Eurexpo
se déroulera l’événement français
des solutions technologiques et des
bonnes pratiques en matière d’environnement
et de la transition à la
fois énergétique et écologique. Il accueillera
durant quatre jours quelque
50 000 visiteurs, de nombreux stands
(sur 80 000 m 2 de surface d’exposition)
et abritera 450 conférences.
EN SAVOIR PLUS > www.pollutec.com
ÉVÉNEMENT
Asset Performance lance un
programme de conférences éducatives
et pratiques
Après le succès des années passées, Asset Performance est devenu un événement
international réputé. « Cette année, nous avons à nouveau un programme
très éducatif et attrayant, et nous sommes donc impatients de franchir le cap
des 1 000 participants », déclare Wim Vancauwenberghe, directeur de la Bemas,
l’équivalent de l’Afim pour la Belgique.
Objectif de la conférence, apprendre comment atteindre une plus grande fiabilité et une
meilleure performance des coûts des actifs, et comment améliorer leur résilience et la
EN SAVOIR PLUS
> Accéder au
programme
durabilité en se concentrant sur la transformation
numérique et les améliorations centrées sur les
personnes dans les opérations, la maintenance
et la gestion des actifs. Outre le programme
contenant plus de cinquante présentations, un
salon se tiendra en parallèle et comptera plus
de quarante stands ●
6ı6
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

SURVEILLANCE DE
L'ÉTAT DE L'HUILE
CAPTURE LES PARTICULES DE MÉTAL
DANS L'HUILE ET LES ANALYSE
4 paramètres de mesure de l'huile
Capture et retient les débris ferreux
Surveillance continue en temps réel
Faible cout de mise en œuvre
Connectable à un système de surveillance à distance
Contactez-nous au 04 74 16 18 80
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ACTUALITÉS
ÉVÉNEMENT
Le Sepem Industries
de retour à Angers
en octobre !
Du 10 au 12 octobre prochain, le salon
Sepem Centre-Ouest revient en terres
angevines pour une édition qui s’annonce
riche en nouveautés et en événements, en
particulier dans le cadre des conférences
– organisées par la revue Production
Maintenance (en partenariat avec l’Afim –
et dont le programme ne cesse d’évoluer
afin de mieux répondre aux attentes des
visiteurs.
Cet automne, le dernier salon
Sepem de l’année s’installera au
parc des expositions d’Angers.
Cette édition accueillera près de 500
exposants et attend une nouvelle fois plusieurs
milliers de visiteurs professionnels
qui viendront avec de nombreux projets
techniques et technologiques, portant
sur des thématiques très « métiers coeur
d’usine ».
UN PROGRAMME DES
CONFÉRENCES RENFORCÉ
D’ailleurs, si le salon s’ouvre de plus en
plus à la production (mécanique, usinage,
soudage etc.), le programme des conférences
évolue à son tour en traitant de
nouveaux sujets. Celui-ci proposera en
outre une table ronde supplémentaire
le jeudi sur l’attractivité des métiers de
l’industrie, et réduira le temps d’intervention
(30 minutes désormais contre
une heure auparavant) afin d’aborder
plus de thèmes et attirer toujours plus
de visiteurs ●
Pierre Weber
EN SAVOIR PLUS >
angers.sepem-industries.com
PROGRAMME DE CONFÉRENCES
Mardi 10 octobre
MATINÉE
INDUSTRIE 4.0 / AUTOMATISATION /
ROBOTIQUE
10h Présentation de l’Afim
10h30 Les étapes à suivre pour mettre en œuvre une
démarche de maintenance 4.0 (Altrad-Endel)
11h Comment Mecachrome a déployé des outils
numériques pour sa transformation digitale ?
11h30 L’IA au service de la « Predictive Maintenance »
(Digital Predict)
APRÈS-MIDI
5G / CYBERSÉCURITÉ
14h-14h40 Data et IA : Levier de croissance
pour nos PME (Cross Data)
14h40-15h20 Table ronde : La robotique comme levier de
la réindustrialisation
15h20-15h40 Projet robotique : comment s’y prendre
avant de se lancer ? (Proxinnov)
15h40-16h20 Comment Quatrium accompagne les
industriels ? (Cetim, We Network, Proxinnov, Clarté)
16h20-17h Industrie du futur : vers une collaboration
intelligente entre MES et IoT (We Network)
Mercredi 11 octobre
MATINÉE
MÉTHODES DE PRODUCTION, USINAGE ET
MAINTENANCE
9h45 Présentation de l’Afim
10h Technologie d’analyse vibratoire pour optimiser l’outil
de production (Mitis)
10h30 : Répondre aux besoins de compétences dans
l’usinage grâce à l’automatisation (Ensam)
11h Bien choisir son lubrifiant de coupe (SMP49 et Blaser
Swisslube)
11h30 Faire de son outil CFAO une clé de réussite dans
l’atelier (Mecatec et Mastercam)
APRÈS-MIDI
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE / DÉCARBONATION
14h Table ronde autour de l’efficacité énergétique des
usines avec le programme Loir’Energie
Avec Romain Lavielle (Ademe), Éric Sénéchal (Cetim) et un
industriel de la région
15h Comment réduire la facture énergétique de son atelier
de production et de l’usine (FMGC)
15h30 Décarbonation de l’usine. Témoignage dans le cadre
du programme Loir’Energie
8ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

Vue de la dernière édition en octobre 2021
©FOUCHA
16h Dernières solutions technologiques pour des produits
plus durables (Würth Elektronik)
16h30 L’électronique, une industrie éco-responsable
(Soitec)
Jeudi 12 octobre
MATINÉE
SANTÉ, LA SÉCURITÉ ET PRÉVENTION DES
RISQUES DANS L’INDUSTRIE
10h Présentation de l’Afim
10h30 Démonstration et démocratisation d’un exosquelette
(Gobio)
11h Réduire les risques respiratoires grâce à des tables
aspirantes innovantes (Stivent)
11h30 La réalité augmentée pour mieux former les
opérateurs aux risques (Spectral TMS)
12h Table ronde sur l’attractivité des métiers de l’industrie :
que faire pour attirer et mieux former les compétences ?
Avec Fabrice Martineau (UIMM), Emmanuel Rouve de l’IFTO (École
de production Cholet) et un indus-triel de la région
La table ronde du précédent
Sepem Angers portait sur
la mise en œuvre réussie de
l’industrie 4.0 (retrouvez-la en
vidéo sur la chaîne Youtube
du Sepem)
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı9

TECHNOLOGIES
EN PRATIQUE
Entamer une démarche de
maintenance à distance
de son site industriel
La mise en œuvre réussie de la maintenance à distance et de la télémaintenance peut contribuer à réduire
les coûts d’exploitation, augmenter la productivité et améliorer la sécurité. C’est le cas dans de nombreux
secteurs d’activité peu accessibles (voire pas du tout en raison de leur dangerosité), trop complexes ou
encore trop étendus et répartis sur plusieurs sites.
La maintenance à distance au
milieu industriel peut se définir
de la manière suivante : une
méthode associée à des technologies
offrant la possibilité de surveiller les
équipements et les machines industrielles
mais pas seulement. Celles-ci permettent
également de résoudre les problèmes à
distance en utilisant des technologies de
communication telles que l’Internet industriel,
la téléphonie mobile (et les outils de
mobilité ou terminaux allant avec) sans
oublier les logiciels de surveillance et de
pilotage. Cette méthode de maintenance
a bien entendu les mêmes objectifs que les
autres : réduire les temps d’arrêt, optimiser
les coûts de maintenance et d’améliorer la
disponibilité des équipements afin d’accroître
la productivité de l’usine.
Lorsqu’on a dit ça, que reste-t-il à faire ?
Il faut avant tout savoir que la maintenance
à distance repose sur l’utilisation
de technologies de communication dont
le fonctionnement se déroule comme
tel ; tout d’abord, les équipements et
les machines sont équipés de capteurs
chargés de collecter des données sur leur
fonctionnement telles que la température,
la pression, la vitesse ou l’état des pièces…
Ces données brutes sont alors transmises
à un système de surveillance à distance
capable de les analyser et de les comparer
à des seuils prédéfinis pour détecter les
anomalies et les défaillances. C’est là que
de donnée (ou « data » en anglais) on passe
« La maintenance à distance repose sur des technologies
de communication telles que l’Internet, la téléphonie,
les systèmes de messagerie, les logiciels de contrôle à
distance, les capteurs, l’intelligence artificielle et la réalité
augmentée. Ces différents outils permettent aux équipes
de maintenance d’obtenir une vue en temps réel de ce qui
se passe sur le terrain et de prendre des décisions plus
rapidement, ce qui permet de réduire les temps d’arrêt et
d’améliorer la productivité de l’usine.»
©iStock
10ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

Soyez Vigilant envers vos équipements critiques
Maintenance
conditionnelle
à distance
• Ultrasons
• Vibrations
• Température
• Tachymètre
• Process
Une solution de
maintenance prévisionnelle
clé en main qui combine la polyvalence
des ultrasons, l’analyse vibratoire, les
protocoles de communication standard et un
logiciel intégré d’analyse et de suivi des tendances.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı11

TECHNOLOGIES
à l’information.
Si une anomalie ou une défaillance est
détectée, le système de surveillance envoie
une alerte au personnel de maintenance.
Celui-ci est alors en mesure de se connecter
à distance aux équipements ou aux
machines en utilisant des logiciels de
contrôle à distance, des caméras ou des
systèmes de réalité augmentée afin d’évaluer
la situation et résoudre le problème.
DES INTERVENTIONS À
DISTANCE TRÈS UTILISÉES
DANS CERTAINS DOMAINES
D’ACTIVITÉ
La maintenance à distance et la télémaintenance
sont de plus en plus utilisées dans
de nombreux secteurs industriels. Les
principaux domaines d’activité pratiquant
ces méthodes sont l’industrie manufacturière
dans laquelle la maintenance à
distance permet de surveiller les équipements
de production et de prévenir les
pannes, réduisant ainsi les temps d’arrêt
et les coûts de maintenance, l’énergie avec
notamment la surveillance des éoliennes
mais également des parcs (ou toitures)
photovoltaïques, le nucléaire (et notamment
la maintenance nucléaire pour des
raisons évidentes de sécurité et de zones
inaccessibles pour les techniciens). C’est
le cas aussi de l’incontournable industrie
pétrolière et gazière, en particulier pour
surveiller les installations offshore et les
pipelines à distance, assurant ainsi une
sécurité accrue et une réduction des coûts
d’exploitation, l’industrie minière (pour
la surveillance des équipements de forage,
des convoyeurs et des ascenseurs).
On trouve aussi de plus en plus de ces
technologies dans l’industrie aéronautique
où cette fois la télémaintenance va être
utilisée pour diagnostiquer les problèmes
de l’avion en vol, permettant ainsi une
réparation rapide lors de l’atterrissage.
Très logiquement, l’industrie des transports
est concernée par la télémaintenance
afin de surveiller les flottes de camions,
de trains et de navires et ainsi prévenir
les défaillances et planifier les réparations
de manière proactive.
© FMachining
UN PROCESSUS
PARTICULIÈREMENT COMPLEXE
À METTRE EN ŒUVRE
La mise en place de la maintenance à
distance et de la télémaintenance dans
une usine ou un atelier de production
peut se révéler être un processus complexe.
Voici quelques conseils permettant
de bien mettre en œuvre ces méthodes.
Avant toute chose, il est important de
bien évaluer les besoins de l’entreprise
en identifiant et en déterminant les équipements
et les processus nécessitant une
surveillance à distance, ainsi que les
données devant être collectées afin de
mieux les surveiller.
Il faut ensuite bien choisir les technologies
appropriées. Celles-ci concernent
notamment l’Internet des objets (IoT),
les capteurs sans-fil ainsi que les logiciels
de surveillance à distance. Ne
pas oublier également de sensibiliser
et former le personnel à la gestion de
cette maintenance à distance et de la
télémaintenance, ces technologies pouvant
être nouvelles et modifiant parfois
radicalement la manière de travailler
des techniciens en poste depuis de
nombreuses années dans l’entreprise.
Une fois ces tâches effectuées, il est important
de planifier la maintenance préventive
afin d’éviter les pannes imprévues et,
© O. Guillon
surtout, de bien centraliser les données de
surveillance pour permettre une analyse
approfondie et une meilleure réactivité
en cas de défaillance.
MAIS QUID DES SOLUTIONS ET
DES OUTILS TECHNOLOGIQUES À
METTRE EN PLACE ?
Afin de mettre en place de la télémaintenance
industrielle, plusieurs solutions
existent sur le marché, à commencer
par des logiciels de maintenance à
distance, aujourd’hui bien connus
du grand public tels que Teamviewer,
qui aujourd’hui se montre de plus en
plus présent dans le monde professionnel,
voire industriel. C’est le cas
également d’AnyDesk, où, comme pour
Teamviewer, une personne physiquement
présente à l’extérieur de l’usine
peut prendre le contrôle du poste informatique
de l’opérateur situé sur place.
Des solutions certes efficaces et de mieux
en mieux sécurisées mais insuffisantes
pour assister par exemple un technicien
de maintenance en difficulté sur une
intervention ou face à un problème singulier.
C’est là que ce type de logiciels
peuvent s’accompagner de solutions
de réalité augmentée, une technologie
permettant aux techniciens de maintenance
de voir les équipements en temps
réel et de recevoir des instructions de
réparation à distance. Cette solution
est notamment très répandue dans les
industries manufacturière, pétrolière,
gazière et minière.
En outre, il est possible d’utiliser des
algorithmes d’apprentissage automatique
afin d’analyser les données de maintenance
à distance et les comparer à des
données historiques. Une bonne manière
de détecter les anomalies et les pannes
à travers de la maintenance prévisionnelle.
Enfin, dans un tout autre genre, les
drones de maintenance présentent quant
à eux l’avantage de pouvoir inspecter
les équipements industriels à distance,
éliminant ainsi les besoins de travaux
de hauteur ou de zones dangereuses ●
Pierre Weber
12ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı13

TECHNOLOGIES
AVIS D’EXPERT
Surveillance des
parcs éoliens
avec Vigilant
Les éoliennes sont des installations complexes
composées de composants lents et rapides. Les
défis techniques et de sécurité sont spécifiques
pour les techniciens de maintenance conditionnelle.
Mais des solutions existent dans le domaine des
ultrasons.
L’analyse des vibrations fonctionne bien pour surveiller les
éléments qui tournent rapidement, comme les roulements du
générateur. En revanche sur les composants à rotation lente,
l’analyse vibratoire fait défaut car ces roulements tournent
beaucoup plus lentement et ne créent pas suffisamment de
vibrations, rendant impossible tout diagnostic. L’analyse
vibratoire est vaine et inutile. Pour surveiller les éléments à
rotation lente, les techniciens de maintenance conditionnelle
doivent recourir à la technologie des ultrasons.
ACCESSIBILITÉ
Lorsque l’on travaille à des hauteurs extrêmes, la sécurité des
employés doit être prise en compte. Cela est particulièrement
vrai pour les techniciens travaillant sur des éoliennes sans
ascenseur. Les techniciens qui montent à l’aide d’une échelle
de 50 à 100 mètres, parfois à plusieurs reprises dans la même
journée, en portant des équipements, doivent apprendre à
gérer leur temps et leur fatigue.
Une solution de surveillance permanente de l’état des
éoliennes, qui transmet les données au siège de la maintenance
d’un parc éolien, réduit la nécessité d’accéder régulièrement
au sommet des éoliennes et améliore l’efficacité
globale des opérations du service de maintenance et de
fiabilité.
AVERTISSEMENT DE LA DÉFAILLANCE D’UN
COMPOSANT CRITIQUE
Lorsque des composants critiques à l’intérieur de la nacelle
tombent en panne, les équipes de maintenance doivent agir
rapidement pour rétablir le fonctionnement de l’éolienne.
La courbe D-I-P-F est un modèle courant décrivant la durée
de vie typique des installations. Comme le montre le schéma
suivant, les ultrasons détectent les défaillances imminentes et
potentielles plus tôt que les vibrations, l’infrarouge ou toute
autre technologie de maintenance conditionnelle, permettant
ainsi la planification et la programmation avec la plus grande
fenêtre d’opportunité pour une réparation corrective.
L’un des défis majeurs liés aux éoliennes réside dans la
hauteur à laquelle les données doivent être collectées.
La hauteur des éoliennes est rarement inférieure
à 80 mètres. Cela crée d’importantes contraintes
d’accessibilité, de sécurité et de logistique notamment dans
l’acheminement de pièces de rechange. Il faut disposer de
machines lourdes, coûteuses et d’opérateurs formés, parfois
pour plusieurs jours d’arrêt. Planifier ces interventions des
semaines ou des mois à l’avance est le meilleur moyen de
minimiser les surcoûts, voire de les atténuer complètement.
Le défi technique majeur concerne également la différence de
vitesse de rotation des différents composants d’une l’éolienne.
14ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

TECHNOLOGIES
À L’INTÉRIEUR DE LA NACELLE
Le choix d’une technologie appropriée de surveillance d’état
permet aux techniciens de maintenance et de fiabilité de déceler
des défauts de façon plus précoce avant que le point de non-retour
soit atteint. Les éléments critiques à surveiller de près sont
connus. Le roulement principal relie les pales de l’éolienne au
reste du mécanisme. L’arbre principal de l’éolienne effectue
environ 10 à 20 rotations par minute, en fonction de la vitesse
du vent. Le multiplicateur de l’éolienne, l’extrémité motrice et
l’extrémité non motrice du générateur tournent beaucoup plus
vite que l’arbre principal à faible vitesse.
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Des représentants de SDT Ultrasound Solutions ont récemment
installé le premier système Vigilant sur une éolienne
de 90 mètres de haut dans le sud-ouest de l’Ontario au
Canada. Vigilant est une solution de surveillance permanente
de l’état de l’éolienne, avec des capacités d’analyse
par ultrasons et par vibrations. Chaque module Vigilant
est capable de gérer les entrées de huit sources de données
en continu (pas de multiplexage).
Les données de surveillance des conditions sont transmises
en direct, via Wifi, Ethernet ou cellulaire, à son application
embarquée d’analyse et de suivi des tendances. Les équipes de
fiabilité sont informées en permanence de l’état de santé de
leurs équipements distants et critiques. Les outils d’analyse
complexes normalement réservés aux logiciels de vibration
haut de gamme et coûteux sont facilement accessibles aux
analystes, quel que soit leur niveau de compétence. Et comme
l’application est en ligne, il n’y a pas de configuration de
licence compliquée à mettre en place. Il suffit de se connecter
avec son navigateur préféré et de commencer à analyser !
L’analyse vibratoire était déjà utilisée pour surveiller en
permanence les composants critiques des turbines. La solution
ultrasonore a été déployé pour surveiller sept points
de collecte de données clé. Un point de collecte se trouvait
sur le roulement à vitesse lente principal, quatre sur
le multiplicateur, un sur l’extrémité motrice et un dernier
sur l’extrémité non motrice du générateur de l’éolienne.
Les ultrasons surveille le roulement à vitesse lente principal
de l’éolienne, il tourne 91 fois moins vite que les roulements
du générateur principal. Sensible aux changements micro-so-
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı15

TECHNOLOGIES
niques de très faible énergie causés par la friction et les
impacts, les ultrasons donnent l’alerte en cas de défaillance
imminente. La corrélation entre signaux ultrasonores et
vibratoires permet une analyse plus fine et un diagnostic
plus précis.
L’installation d’un tel système est rapide. En quelques heures,
les données de surveillance de l’état des éoliennes sont
acheminées vers les analystes.
ANALYSE
Roulement planétaire - Comme prévu à partir des données
de vibration initiales, la lecture aux ultrasons confirme la
présence d’un impact.
Roulement principal à vitesse lente - La lecture initiale
par ultrasons du roulement principal révèle la présence de
nombreux impacts. Un appoint de lubrifiant a permis de
réduire clairement (-10dBµV après injection de graisse) les
frottements et impacts, comme le montre la figure ci-dessous.
Caractéristiques du roulement principal à vitesse lente, avant
et après le graissage.
Une analyse supplémentaire a été menée sur le roulement principal.
Des impacts répétitifs ont été découverts à un BPFO d’environ
13,5 fois la vitesse de fonctionnement, ce qui correspond à un
défaut de la bague extérieure. Il fut recommandé de surveiller
de près l’état du roulement principal. Le défaut entraînera à
terme le remplacement de ce roulement.
Grâce à la collecte de ces nouvelles données, les techniciens ont
pu confirmer un défaut suspecté sur le roulement planétaire qui,
à l’origine, avait été détecté par une analyse vibratoire.
En outre, ils ont découvert un nouveau défaut sur le roulement
principal qui n’avait pas été détecté par
les capteurs de vibrations déjà en place. EN SAVOIR PLUS >
Après avoir appliqué de la graisse sur
le roulement principal, les techniciens
ont constaté une baisse significative des
niveaux de friction. À l’avenir, ils continueront
à surveiller de près le roulement
principal ●
16ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı17

TECHNOLOGIES
SOLUTION
ADM21 lance l’E/S
déportées Odot
Automation
Le système se compose d’un adaptateur réseau et
de modules d’entrées/sorties TOR ou analogiques
(jusqu’à 32 modules). La tête de station assure la
communication sur le bus de terrain (plusieurs protocoles
disponibles) avec la partie contrôle/commande
(automate ou supervision). Des coupleurs de communication
peuvent être ajoutés à une configuration
existante afin d’éviter l’adjonction de passerelle de
conversion de protocole à l’installation.
Selon l’interface de communication du système de
contrôle/commande, la référence de l’adaptateur réseau
doit être sélectionnée avec le protocole de communi-
cation industriel correspondant, tel qu’EtherNet/IP, Profibus DP,
Profinet, EtherCAT, Modbus RTU, Modbus TCP, CANopen, CC
Link ou encore PowerLink, etc ●
EN SAVOIR PLUS > www.adm21.fr
MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE
Modélisateur de flux de données
Un outil de
maintenance
dédié à la
surveillance à
distance
Le monitoring à distance, voici le rôle de moneo. La plateforme
du fabricant allemand ifm electronic se focalise sur
les indicateurs nécessaires aux équipes de maintenance.
Les objectifs concernent la surveillance des machines en local
ou à distance, ainsi que la mise en place d’une organisation
tournée vers la maintenance conditionnelle, voire la maintenance
prévisionnelle, rendue possible grâce à des algorithmes
utilisant les données stockées en grande quantité.
Les données sont ainsi collectées et stockées dans une base de
données type time series. La visualisation permet d’exploiter
facilement ces données afin de surveiller les dérives de signaux,
de générer les alarmes et des rapports ou encore transférer des
données vers d’autres systèmes de type Scada, MES ou ERP,
en OPC-UA ou d’autres formats d’échanges ●
EN SAVOIR PLUS > www.ifm.com/fr/fr/shared/moneo
18ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

TECHNOLOGIES
CONTRAT
Safran Aircraft Engines fait appel à Apizee pour
son service de téléassistance
Face aux enjeux d’un marché aéronautique en plein
développement, de grands équipementiers tels
que Safran Aircraft Engines préparent l’avenir
et tentent d’anticiper les besoins de leurs clients en
investissant continuellement dans le développement
de nouvelles technologies et en concevant des moteurs
toujours plus respectueux de l’environnement.
Parmi ses services, Safran Aircraft Engines s’est appuyé
sur les compétences de la société Apizee (spécialisée
dans la collaboration en temps réel avec les techniciens
à distance) afin de proposer B.Side, un service de
téléassistance dédié à l’endoscopie permettant de rapprocher en un
seul clic ses experts et les techniciens des compagnies aériennes
du monde entier.
L’objectif de ce service innovant est d’aider les techniciens des
compagnies aériennes à accélérer les prises de décision pendant
une endoscopie du moteur, afin de réduire le temps d’immobilisation
au sol de leurs appareils. B.SIde® propose également des
compléments de formation à distance pour accélérer la montée
en compétences des inspecteurs en endoscopie ●
EN SAVOIR PLUS > www.apizee.com
TECHNOLOGIE
Un outil de
maintenance
dédié à la
surveillance
à distance
Alors que les logiciels bien connus sur le marché en
matière de maintenance à distance ont été essentiellement
développés pour la télémaintenance de PC,
de smartphones et de tablettes, Aleger a décidé de s’attaquer
directement aux besoins de l’industrie. Le spécialiste autrichien
des lunettes intelligentes pour la maintenance à distance propose
au technicien, une fois les lunettes posées sur le nez, d’utiliser
Aleger Remote et d’entrer en contact avec un collaborateur du
support à l’aide de ses Smart Glasses.
Avantages ? Le collaborateur du support voit alors la même
EN SAVOIR PLUS > alegerglobal.com
chose que le technicien, un peu comme s’il était lui-même sur
place. Grâce au traitement d’image intégré et à la mise au point
automatique, il peut ainsi se faire rapidement une idée de la
situation. Un « chat » intégré permet de communiquer avec les
collaborateurs sur place. Ces chats sont automatiquement traduits
sur demande, de sorte que la collaboration transfrontalière ne
pose aucun problème ●
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı19

MAINTENANCE EN PRODUCTION
FOCUS MES
Reculer pour mieux sauter !
Cette année, et pour la première fois depuis longtemps
(hors période de crise sanitaire), les Assises
du MES (qui avaient pris le nom d’Experience MES
depuis l’an dernier) n’auront pas lieu. La faute à plusieurs
facteurs, sans nul doute liés à l’après-crise qui a notamment
vu les événements de type congrès et conférences basculer
en « visio ». Ce n’est pas faux ; selon le Club MES, créateur
de ces fameuses journées riches en REX de toutes sortes, et
l’organisateur Premium Contact, le nombre de participants
de l’édition 2022 n’était pas au rendez-vous.
À l’inverse, les événements numériques semblent battre leur
plein. Car ce n’est pas autant le manque d’intérêt que les
nouveaux réflexes que beaucoup ont pris de moins se déplacer
qui est à l’origine de cette – somme toute relative – désaffec-
tion. La force d’un retour d’expérience, qu’il provienne d’un
grand donneur d’ordre ou d’une petite PME industrielle,
attire toujours autant l’attention dans un monde – celui de
l’industrie – peu enclin à dévoiler ses secrets d’utilisation.
C’est pourquoi le nouveau président du Club MES, Stéphane
Crépet, entend bien poursuivre cette tradition de partage de
connaissances et de retour d’expérience qui ont fait la force
de l’association et de son événement corolaire. Au point
de créer plusieurs journées d’échanges en numérique…
avant de peut-être remettre sur pied un jour de nouvelles
Assises. Pour l’heure, la rédaction de Production Maintenance
attache toujours une grande importance à mettre en avant
les technologies, bonnes pratiques et cas d’usage du MES ●
Olivier Guillon
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER
22 Ouvrir
davantage
le Club MES
à d’autres
organisations
professionnelles
24 Affiner les
scénarios de
production et ses
décisions
28 Quand le MES se
met au service
des économies
d’énergie
26 MES en
mode SAAS :
de premiers
résultats
concluants pour
Prochimie
©Istock
20ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı21

MAINTENANCE EN PRODUCTION
RÉSEAU
Ouvrir davantage
le Club MES à d’autres
organisations professionnelles
Trois mois après son élection à la présidence du Club MES, Stéphane Crépet revient sur les nouvelles
ambitions de l’association des éditeurs et des intégrateurs de logiciels de Manufacturing Execution System
(MES), à commencer par son ouverture vers d’autres organisations professionnelles.
Stéphane Crépet,
président
du club MES
Fraîchement élu à la présidence du
club MES, après deux mandats
consécutifs de Philippe Allot,
Stéphane Crépet, fondateur et
directeur général de la société Productys,
a pris les commandes pour trois ans de
l’organisation professionnelle qui réunit
l’ensemble des éditeurs et des intégrateurs
de logiciels de Manufacturing Execution
System (MES). « J’ai été élu sur des principes
d’ouverture et de relations avec les
institutions, y compris gouvernementales,
et avec d’autres organisations professionnelles,
mais également pour apporter une
nouvelle dynamique du club et accroître
sa visibilité à l’extérieur », énumère le
nouveau président.
EXIT L’EXPERIENCES MES…
POUR DES MANIFESTATIONS
NUMÉRIQUES
Parmi les grandes actions annoncées
du club MES figure notamment une
animation numérique qui aura lieu
tous les trimestres, « et non plus un
seul événement physique », précise Sté-
Interface Coox de l’éditeur français Ordinal Software
phane Crépet en évoquant non pas la
disparition définitive mais la pause des
Assises du MES (rebaptisées l’an dernier
Experiences MES). « Il faut dire que cet
événement plutôt coûteux mais aussi et
surtout long et complexe à mettre en place
pour garantir un programme aussi riche
que les dernières éditions en matière de
retour d’expérience, était devenu financièrement
peu pertinent », témoigne un
des fidèles participants, déplorant le peu
de visiteurs l’an dernier.
Ces animations numériques prendront
plusieurs formes dans le but de faire
découvrir le MES à travers de nombreux
retours d’expérience. Un autre
événement est également programme
en partenariat avec d’autres acteurs du
logiciel, le nouveau président exprimant
l’idée que « le MES ne doit plus
rester seul dans son coin mais s’ouvrir à
d’autres technologies telles que la GED,
le PLM ou encore l’ERP ».
Enfin, autre nouveauté : une personne
dédiée à la communication sera
embauchée de façon permanente afin
de mieux promouvoir les actions du
club à travers le site Web, les réseaux
sociaux et différentes animations, sans
oublier la participation à une nouvelle
manifestation que lancera l’an prochain
Premium Contact (société d’événementiel
chargée auparavant d’organiser les
Assises). Cet événement aura lieu à Lyon
en juin 2024 et mettra en avant l’outil
MES à travers un espace qui lui sera
entièrement dédié ●
Olivier Guillon
22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

Gagner en performance
en digitalisant votre atelier
Le logiciel MES Temps réel
pour une usine intelligente
Pensé
pour les
opérateurs
Utilisation
simple et
intuitive
Mise
en œuvre
rapide
Suivi de production
Planning
Management visuel
Qualité
Maintenance
Modes opératoires
Traçabilité
Documentation
Flux
Énergie
En technologie 100% WEB, le logiciel collecte les données
en temps réel auprès des équipements et des hommes.
Il dématérialise tous les documents de l’atelier, pour aider
et supporter le personnel de production. Ainsi, il est libéré
des tâches administratives et peut se consacrer aux
projets d’amélioration de la productivité. Déjà interfacé
avec plus de 50 ERP, il optimise la production
avec son planning connecté en temps réel.
www.astree-software.fr
Astrée Software, leader français du MES auprès des PME,
avec plus de 16 000 utilisateurs dans plus de 16 pays.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı23

MAINTENANCE EN PRODUCTION
SOLUTION
Affiner les scénarios de production
et ses décisions
Avec son module Resource & Supply Planning (RSP), l’éditeur de logiciel de MES sedApta-Osys est en
mesure de proposer aux industriels une solution complète visant à simuler un maximum de scénarios
d’exécution, les aidant ainsi à organiser et planifier avec précision leurs process.
L’usage d’un MES est essentiel pour suivre avec précision
l’état de santé de son outil de production.
Mais il s’avère également très utile pour planifier les
opérations et faire de l’ordonnancement. Cependant,
tout dépend de la manière dont le système va pouvoir orienter
le responsable de production vers la bonne décision à partir
du meilleur scénario d’exécution.
En 2017, au moment où sedApta fais l’acquisition d’Osys,
l’éditeur met au même moment la main sur un module
particulièrement précieux, intimement lié à la production.
Baptisé RSP (pour Resource & Supply Planning), ce module
permet de simuler avec exactitude les besoins de production
et d’approvisionnement en fonction des exigences de la fabrication.
« Cette fonctionnalité se situe avant l’exécution afin de
simuler les planifications et ainsi obtenir un ordonnancement
plus précis et réduire les coûts », énumère Magali Leblanc.
La responsable marketing de l’entreprise sedApta-Osys
indique en effet que ce module RSP apporte de nombreux
avantages, à commencer par le fait d’offrir une visibilité des
besoins en matières, davantage de précision dans les besoins
de ressources à la fois humaines et en machines de l’entreprise
ou encore la simulation permettant à l’utilisateur de
choisir le meilleur scénario d’exécution. Ensuite, le logiciel
d’ordonnancement et d’optimisation de la fabrication permet
de gérer la capacité globale de production selon les priorités
Interface du module Ressources & Supply Planning
permettant de planifier la production
dans l’objectif de générer le PDP
et les contraintes des clients.
En somme, ce module encore méconnu en France (contrairement
à l’Italie) entend bien répondre aux principales
attentes des industriels telles que l’anticipation des besoins
de ressources et la maîtrise des approvisionnements. Objectif
: gagner en agilité en performance mais également de
maîtriser les coûts, les stocks ou encore les matières, et
ainsi apporter plus de précision dans la prévision et la
planification de la production ●
Olivier Guillon
À Casablanca, Sothema optimise sa
production avec les solutions de sedApta
Le laboratoire pharmaceutique, Sothema, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation des médicaments, fait confiance
à sedApta et son partenaire CBO Afrique, acteur majeur sur le marché innovant de l’industrie 4.0 en Europe, afin d’optimiser la
performance de sa supply chain, en mettant en place le module Resource and Supply Planning pour planifier sa production. Le
laboratoire s’appuiera ainsi sur la plateforme S&OP de sedApta (Planification et ordonnancement) pour optimiser son usine de
Bouskura (près de Casablanca). Première étape du projet Sothema, la planification. Puis celle-ci sera suivie de l’ordonnancement,
la prévision des ventes puis enfin le MES.
24ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı25

MAINTENANCE EN PRODUCTION
RETOUR D’EXPÉRIENCE
MES en mode SAAS :
concluants pour
Se lancer pour la première fois dans l’implémentation d’un logiciel de MES n’est pas chose aisée, ni sans
risque, eu égard des coûts et de la complexité d’un projet, surtout en vue d’un déploiement multisite. C’est
pourquoi le groupe Prochimie, spécialiste des produits d’hygiène, a opté pour une solution en mode SAAS. Il est
l’un des premiers utilisateurs ayant expérimenter la solution Astn’go d’Astrée Software. Pour quels résultats ?
Yadley Longchamps
Responsable de production au sein
de l’usine de fabrication de papier
Prochimie de Fort-de-France en
Martinique, Yadley Longchamps est
ingénieur en génie industriel et a
débuté sa carrière à Lyon dans les
Laboratoires Boiron. Il a intégré
Prochimie en octobre 2022.
Pour Yadley Longchamps, c’est
l’épreuve du feu ! À peine est-il
entré chez Prochimie au sein
de l’usine de Fort-de-France
(l’un des deux sites de production du
groupe en Martinique) qu’il se lance
dans un projet d’intégration d’outil
MES. Rien que ça… Pourtant, et ce
malgré le fait que le fabricant de produits
d’hygiène (à la fois papier – essuie-tout,
papier toilette… – et produits liquides –
vinaigre d’entretien, liquide WC, liquide
de refroidissement pour moteur, liquide
de frein…) ne disposait pas de MES, la
mise en œuvre d’un tel projet n’a pas
effrayé le nouveau responsable de production
de l’usine, fraîchement arrivé
de métropole, plus précisément de Lyon
et des laboratoires Boiron. « Alors que
cet investissement était à l’origine prévu
à moyen ou long terme, il s’est trouvé
qu’Astrée Software prévoyait de sortir
prochainement un outil MES en mode
SAAS, précise Yadley Longchamps.
Nous avons alors pensé qu’il s’agissait
d’une bonne solution pour nous car nous
n’étions pas sûrs d’être bien préparés à
un projet d’une telle envergue ».
Et pour cause : « la raison de notre ‘’timidité’’
en matière de prospection résidait
essentiellement dans l’organisation
lourde et les coûts associés pour mettre
en place un MES ». Une aubaine donc
pour Prochimie qui entame alors les
discussions avec l’éditeur stéphanois…
à près de 7 000 kilomètres de Fort-de-
France. « Nous avons démarré le projet
en mars dernier afin d’effectuer un premier
essai sur une ligne, résume Yadley
Longchamps. Puis, après la réception du
matériel, tout s’est enchaîné à distance en
seulement trois rendez-vous en visioconférence
afin de réaliser les branchements
nécessaires à partir de modes opératoires
clairs, la configuration du système sur
la ligne de production en fonction des
cadences, des produits concernés, du
mode d’acquisition choisi etc.) et, enfin,
le contrôle de cohérence ».
PREMIERS RÉSULTATS
CONCLUANTS…
Le choix d’intégrer un outil MES s’explique
par la difficulté pour l’usine de
papier de Fort-de-France de déterminer
les causes des nombreux arrêts sur la
ligne de bobines pour la fabrication
d’essuie-tout. « Peu d’informations
remontaient du terrain si bien que les
arrêts se multipliaient et provoquaient
des baisses de cadences et mettaient donc
l’atelier en sous-capacité de production »,
justifie Yadley Longchamps. Pour le
responsable de production, seul le MES
pouvait aider le site – ainsi qu’une autre
usine de fabrication d’essuie-tout et
de papier toilette, cette fois implantée
en Guadeloupe – à améliorer ses
niveaux de TRS et de TRG sans pour
autant réinvestir dans de nouveaux
moyens de production. « Le MES
nous a déjà permis de savoir si nous
étions au maximum de nos capacités
machines ou si seulement notre TRS
était mauvais...L’outil nous a rapidement
rassurés sur ce point et c’est là, à partir
du moment où le MES nous a donné
des chiffres précis que nous avons pu
prendre les bonnes décisions et mener
un plan d’amélioration ».
À l’essai sur deux lignes de production –
dont celle de Fort-de-France –, Astn’go
s’est révélé être un outil « particulièrement
intuitif. Tout coule de source.
26ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

MAINTENANCE EN PRODUCTION
de premiers résultats
Prochimie
lors de changements de produits (et
donc d’outillage), ou encore les temps
de rebobinage.
Nos arrêts sont désormais justifiés et
les opérateurs ont même la possibilité
de laisser des commentaires. Surtout,
Astn’go nous fournit aujourd’hui le
temps d’exécution de fonctionnement
– et non plus seulement le temps d’exécution
net ».
Les premiers résultats sont visibles, avec
une augmentation de 5 % du TRS, ce
qui peu paraître peu mais au regard
des arrêts de production, ceux-ci ont
diminué de 35 à 40 %. « Nous contrôlons
et ajustons les arrêts machine que l’on
sait désormais expliquer – s’il s’agit d’un
temps de mise en route, d’une intervention
de maintenance ou encore d’une
défaillance ».
… AVANT UN DÉPLOIEMENT SUR
L’ENSEMBLE DES USINES DU
GROUPE
L’atelier de maintenance voit évidemment
d’un très bon œil l’arrivée
d’un MES. « Auparavant, le service
subissait les pannes ; aujourd’hui,
on voit les choses venir et la maintenance
est en mesure d’anticiper ses
opérations ». L’ensemble des informations
nécessaires arrivent « en
live », en particulier au niveau du
comptage, ce qui a d’ailleurs permis
à la production d’anticiper des retards
dans les délais d’exécution des OF .
Maintenant, les données informent
sur le nombre d’opérations effectuées,
les temps et la nature de chaque arrêt
« Outre la maintenance, le MES, à
travers une approche multisite, permettra
de ‘challenger’ les différentes
usines du groupe et de partager les
bonnes expériences. À ce jour, pas
moins de sept lignes de production
sont équipés d’Astn’go. D’ici le mois
de septembre, le déploiement de l’outil
sera pleinement bien accueilli parmi
nos équipes. Mais n’oublions pas que
nous sommes passés, en l’espace de
quelques mois, de rien du tout à une
solution qui nous offre aujourd’hui la
possibilité de maîtriser nos temps de
changements et de mener des plans
d’actions clairs » ●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı27

MAINTENANCE EN PRODUCTION
OPTIMISATION
Quand le MES se met au service des
économies d’énergie
Il y a déjà plus de dix ans, Creative IT se lançait dans un module dédié au management de l’énergie au
point de mettre au point une offre dédiée reposant sur le triptyque gestion documentaire / plan d’action /
capteurs d’énergie. Aujourd’hui, cette fonction est pleinement intégrée au logiciel de MES Qubes et séduit
un nombre croissant d’industriels.
© Istock
La question de l’efficacité énergétique s’invite de
plus en plus dans les décisions d’investissements
industriels, en particulier depuis la sortie de la crise
sanitaire (et de la tension sur les prix provoquée
par le rebond économique) mais aussi et surtout en raison
des effets de la guerre en Ukraine qui sévit déjà depuis près
d’un an et demi. À la fin du gaz russe et de l’explosion des
prix générés par les « profiteurs de guerre », ravis, comme
les États-Unis, de pouvoir mettre à genoux l’Europe et sa
puissante industrie, se sont ajoutés les déboires du nucléaire
français, jadis fleuron de l’Hexagone, et qui subit aujourd’hui
de nombreux problèmes de production d’électricité, une
énergie autrefois accessible, du moins en France.
Même si les coûts du mégawatt/heure semblent doucement
revenir à la normale, la volatilité du prix de l’énergie reste
et restera gravée dans les esprits… à tel point que désormais
de nombreux industriels s’engagent dans une démarche
d’efficacité énergétique, à commencer par la mise en œuvre
sur l’outil de production et le bâtiment de capteurs de toutes
sortes (essentiellement de température et de consommation
électrique) afin de surveiller les moindres écarts par rapport
à une consommation de référence. À ce titre, il semble pertinent
d’associer cette remontée d’information – si possible
en temps réel de manière à agir au plus tôt et éviter l’envolée
de la facture – à l’aide d’un logiciel de Manufacturing Execution
System (MES).
Logiciel Qubes en application
28ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

Solution logicielle pour les ateliers
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı29

MAINTENANCE EN PRODUCTION
PREMIER DÉVELOPPEMENT D’UN MODULE
SUR LE MANAGEMENT DE L’ÉNERGIE… EN 2011 !
On pourrait très logiquement imaginer que le MES, en
assurant le suivi en temps réel de l’outil de production, se
focalise uniquement sur la performance de l’équipement et
du processus de production dans son ensemble. D’ailleurs,
à l’époque où, dans l’Hexagone en tout cas, l’électricité était
encore peu onéreuse et où la question de la pénurie d’énergie
ne se posait pas, la priorité était à la performance : produire
plus et mieux pour moins cher.
Pourtant, dans certains secteurs d’activité, utilisant des
machines particulièrement énergivores, l’idée d’utiliser
une solution MES pour optimiser – aussi – la performance
énergétique fait son chemin. « Un premier projet a été mené
en 2011 pour le compte d’un industriel de la nutrition animale
dont l’activité était de transformer des déchets animaux à
l’aide de broyeurs, parfois très puissants, notamment pour
briser des os de bovins, se souvient Christian Flachard,
directeur commercial et marketing de Creative IT, éditeur
du logiciel de MES Qubes. L’énergie était déjà devenue une
préoccupation croissante et celui-ci souhaitait pouvoir suivre
la consommation de ses broyeurs ».
IDENTIFIER LES PRODUITS FINALEMENT PEU
RENTABLES
D’où l’idée pour Creative IT de lancer une offre « Système
de Management de l’Energie » (SME), même si, Christian
Flachard le reconnaît lui-même, « seulement un dixième –
environ – de nos clients parle réellement d’énergie lors d’un
projet de MES, les secteurs d’activité étant tellement variés et
les besoins très différents. Pour autant, de plus en plus voient
dans le MES un moyen évident d’économiser de l’énergie afin
d’identifier soit des équipements plus voraces que d’autres,
soit des produits trop coûteux à produire et décider d’arrêter
leur production. Enfin, certains industriels se servent du MES
pour les aider à mener leur démarche d’ISO 50001 ou RSE ».
Derrière le spectre de l’efficacité énergétique se cache toujours
– pour une entreprise du moins – les économies financières
et donc la rentabilité. À ce titre, réduire sa consommation
semble une priorité évidente… c’est pourquoi chasser les
surconsommations (ce qui consomme et qui ne sert à rien) est
une obsession, en particulier dans l’agroalimentaire et toute
industrie de process. « Prenons l’exemple de la fabrication
de pizzas surgelées : il peut en exister de différentes tailles
et de différents types et garnitures, nécessitant de nombreux
changements de séries, souligne Christian Flachard. Or,
dans cette entreprise, on s’est rendu compte que beaucoup
laissaient les machines tourner durant le changement d’outillage,
consommant de l’énergie pour rien. Grâce au MES,
on a pu déterminer les équipements pouvant être arrêtés sans
pour autant surconsommer lors des phases de redémarrage
(à l’inverse d’un four industrie par exemple) ».
ÉVOLUTION VERS UNE OFFRE COMPLÈTE
C’est en 2015 que l’éditeur lyonnais formalise son offre baptisée
Système de Management de l’Energie (SME). Reposant
sur la gestion documentaire (pour la traçabilité des opérations)
et le plan d’actions grâce à un module de workflow
dans Qubes, l’offre SME présente ainsi une liste de mesures
à mettre en œuvre avec un pilote, un budget et des objectifs
à atteindre… le tout dans un tableau de bord global. Enfin,
le SME s’appuie sur l’intégration de capteurs d’énergie. Ces
derniers peuvent être disposés dans l’atelier et permettent
de connaître sa consommation journalière. « Le problème
est que cet indicateur demeure trop vague. Notre idée a été
de placer le capteur eu plus près des machines et d’en faire
un ‘’ juge de paix’’. Ainsi, il est possible de relever localement
le capteur électrique pour chaque ordre de fabrication et en
obtenir une consommation précise. Si cela est trop compliqué,
des capteurs de vibration – plus simples à utiliser et moins
chers – offrent déjà une indication précieuse ; en moins de
24 heures, on sait déjà ce qui se passe ».
L’offre SME trouve écho dans l’agroalimentaire bien sûr, à
l’exemple d’une entreprise mettant en sachet des aliments et
qui a ajusté la vibration de sa doseuse en fonction du type de
produit, gagnant au final 10 % sur sa facture énergétique. Mais
c’est le cas aussi de l’industrie manufacturière, en particulier
dans l’usinage. « Nous avons par exemple des clients dans le
secteur des accessoires du luxe qui travaillent des barres de
métal – allant de la découpe à l’ébavurage – et qui ont pu faire
des choix économiques et stratégiques selon la consommation
d’énergie nécessaire pour produire tel ou tel produit ». Une
contextualisation nécessaire qui passe inévitablement par la
mise en place d’un MES ●
Olivier Guillon
© Olivier Guillon
30ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı31

MANAGEMENT
EN COUVERTURE
L’externalisation
de la maintenance,
une spécificité
bien française
© Bureau Veritas
7 milliards d’euros, c’est le volume d’affaires de la
sous-traitance de la maintenance dans l’industrie
manufacturière et l’énergie (hors tertiaire). Un chiffre
important au regard des autres pays de l’OCDE mais qui
ne doit pas cacher, malgré les nombreux prestataires
de maintenance au service des industriels, l’urgence de
former davantage de techniciens et d’ingénieurs pour
répondre aux besoins actuels et futurs.
En matière de sous-traitance des interventions de
maintenance, on peut dire que la France fait figure
d’exception. Alors que nos voisins européens, en
particulier l’Allemagne, ont choisi de garder l’essentiel
de leur personnel de maintenance en interne, dans l’Hexagone,
c’est tout l’inverse.
Souvent de petites tailles, les entreprises industrielles n’ont
cessé depuis plus de trente ans d’externaliser leurs opérations
de maintenance à des entreprises spécialisées afin de se
recentrer sur leur savoir-faire et la production.
Alors, bonne ou mauvaise idée ? Là n’est finalement pas la
question et, comme on peut le lire dans ce dossier, sous-traiter
AU SOMMAIRE DE CE DOSSIER
34 Quelques conseils pour réussir l’externalisation de ses
opérations de maintenance
36 « L’objectif de la sous-traitance en maintenance est de
rendre son client plus performant »
38 « La maintenance, c’est avant tout une prestation humaine…
reposant sur la confiance entre les deux parties »
40 Comment bien choisir ses prestataires ?
32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

FCTM
ESOPE
SALON • SYMPOSIUM
ses opérations de maintenance n’est pas sans apporter de
multiples avantages.
UNE TENDANCE PLUTÔT STABLE
26-27
SEPTEMBRE 2023
DOCK PULLMAN | PARiS
Les dépenses totales d’exploitation de la maintenance (hors
investissements) représentent 25 milliards d’euros dont plus
d’un quart dans l’énergie – en grande partie pour le nucléaire
(et tout particulièrement le Grand Carénage) – mais également
dans la chimie et le raffinage. Parmi ces secteurs, les transports
représentent peu : à titre d’exemple, le budget maintenance
d’Arcelor dépasse les 200M€ quand celui d’Airbus n’atteint
« que » 24M€, lignes d’assemblage comprises.
Cette tendance à la sous-traitance est-elle en hausse ? « Non,
celle-ci est plutôt stable dans l’ensemble, les effets de yo-yo
étant plutôt dus à l’inflation, laquelle gonfle mécaniquement
les budgets, tempère Jean-Jacques Enrich, de la société
Valouy Conseil, en charge notamment de l’Observatoire
de la maintenance (initié par l’Afim). On constate néanmoins
des variations plus ou moins importantes, notamment après
la crise du Covid et à la volonté de ré-internaliser certains
services. De même, dans certaines entreprises, le périmètre des
contrats varie en permanence, comme chez safran où celui-ci
est repensé chaque année sur chaque site. »
UNE FILIÈRE QUI DOIT RELEVER LE DÉFI DES
COMPÉTENCES
Le spécialiste de l’Observatoire de la maintenance avertit
néanmoins que ces chiffres sont amenés à décroître avec la
fin du grand carénage, qui fera descendre les budgets de la
sous-traitance à 5 milliards d’euros à l’horizon 2030. De la
même manière, la fin des véhicules thermiques va provoquer
la fermeture de nombreuses raffineries, des fermetures qui
ne seront certainement pas compensées par la reconversion
à venir de certains sites en biocarburant.
Autre avertissement de Jean-Jacques Enrich, bien plus
préoccupant cette fois, le problème du papy-boom et de
l’effondrement en parallèle de la courbe des naissances qui
vont inévitablement poser un problème de main-d’œuvre…
« D’autant qu’aujourd’hui, le chômage a considérablement
baissé pour atteindre un niveau quasi-frictionnel. Et ce qui
qui peut sembler être une bonne nouvelle l’est moins quand
il s’agit de chercher des compétences chez Pôle emploi. À
l’inverse, ce problème ne s’est pas posé après la crise de 2008. »
C’est pourquoi la filière maintenance, pour relever le défi
des compétences, doit urgemment se fédérer ●
Olivier Guillon
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı33

MANAGEMENT
EN PRATIQUE
Quelques conseils pour réussir
l’externalisation de ses opérations
de maintenance
L’externalisation de la maintenance peut être une stratégie rentable pour les entreprises.
Cependant, pour garantir l’efficacité et la sécurité des opérations de maintenance, il est important
de bien organiser les interventions du personnel de maintenance provenant de l’entreprise externe.
Voici quelques bonnes pratiques pour organiser ces interventions.
Ce n’est un secret pour personne
: la France est une
exception en matière de
sous-traitance des opérations
de maintenance. Un « sport »
national qui a vu naître des champions
européens voire mondiaux des services
à l’industrie et des prestations de maintenance,
tant dans le domaine tertiaire
et du facility management que dans
l’industrie, tous secteurs confondus,
en particulier l’énergie et le nucléaire.
Mais les entreprises peuvent aussi faire
appel à une myriade de PME voire de
TPE, implantées localement et souvent
très spécialisées dans tel ou tel métier
de la maintenance.
Pour bien choisir le bon prestataire, voici
quelques recommandations (avant d’aborder,
dans les pages suivantes de ce dossier,
des points plus techniques). Tout d’abord,
il convient, en tant que donneur d’ordres,
de communiquer clairement les directives
avant le début des travaux, à commencer
par les directives, les procédures et
les protocoles de sécurité. Ensuite, bien
planifier les interventions pour éviter les
temps d’arrêt et les conflits de calendrier.
En matière de sécurité, il est nécessaire
de fournir les équipements de protection
individuelle (EPI) et garantir que les installations
sont sûres pour les travaux de
maintenance. Enfin, il est pertinent de
suivre les indicateurs clés de performance
afin d’évaluer l’efficacité de l’externalisation
de la maintenance, tels que le
temps de disponibilité de l’équipement
et le temps moyen de réparation.
34ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

MANAGEMENT
Par ailleurs, rappelons que les interventions
de maintenance provenant
d’une entreprise extérieure sont encadrées
par plusieurs réglementations.
Outre code du travail, c’est le cas de
la loi du 31 décembre 1991 relative à la
sous-traitance et qui encadre la relation
entre l’entreprise donneuse d’ordres
et l’entreprise sous-traitante. Du côté
des normes, l’ISO 9001 et l’ISO 14001
définissent les exigences relatives à la
qualité des produits et services, ainsi
qu’à la gestion environnementale. Enfin,
en matière de prévention des risques,
différentes normes de sécurité encadrent
la maintenance des installations industrielles
et la sécurité des intervenants.
DES SOLUTIONS TECHNIQUES
ET TECHNOLOGIQUES POUR
OPTIMISER LES INTERVENTIONS
DE MAINTENANCE
EXTERNALISÉES
Parmi les solutions et les outils nécessaires
pour le suivi des interventions
par des entreprises extérieures, notons
déjà les logiciels de GMAO ; ceux-ci
permettent de planifier et d’organiser
les interventions de maintenance, de
suivre les équipements et de générer
des rapports sur les travaux effectués.
© SKF
De la même manière – et cela fait l’objet
d’un dossier en début de magazine), les
outils de communication à distance à
l’image des outils de réalité augmentée
permettent aux techniciens de maintenance
de recevoir des instructions, de
partager des images et des vidéos en
temps réel, ce qui peut aider à réduire
le temps d’intervention.
Les capteurs et les IoT peuvent également
être utilisés pour surveiller l’état
des équipements et détecter les signes
avant-coureurs de défaillance, ce qui
permet aux entreprises de planifier les
interventions de maintenance à l’avance
et éviter les interruptions de production
imprévues. Ces solutions sont utilisées
de plus en plus dans l’industrie et offrent
une grande efficacité pour la gestion de
la maintenance industrielle.
Pour bien organiser les interventions
de maintenance effectuées par une
équipe extérieure et s’assurer que les
travaux sont effectués en toute sécurité
et conformément aux exigences de l’entreprise,
il est important de définir et
communiquer clairement les objectifs
de maintenance à l’équipe extérieure.
De même, il est nécessaire de planifier
les interventions à l’avance pour éviter
© KSB
© O.Guillon
les conflits d’horaires et de calendrier.,
partager les informations sur l’emplacement
des équipements, les procédures
de sécurité et les protocoles de travail
pour éviter tout incident. Il faut fournir
les informations et la documentation
à l’équipe de maintenance extérieure
telles que les dessins techniques, les
plans d’installation, les fiches techniques
des équipements, les informations sur
les pièces de rechange, etc., mais aussi
définir clairement les responsabilités de
chacun et toujours faire en sorte que la
relation soit saine et parte sur de bonnes
bases… N’oublions pas qu’il s’agit d’une
relation de partenariat et parfois longue
de plusieurs années.
Il faut dire que l’externalisation des interventions
de maintenance industrielle peut
poser plusieurs problèmes d’organisation
et de sécurité, notamment en matière de
coordination entre l’entreprise donneuse
d’ordre et le sous-traitant ; celle-ci peut
se révéler complexe, en particulier si les
travaux impliquent plusieurs équipes
extérieures. Aussi, l’entreprise extérieure
peut ne pas avoir les compétences ou
l’expertise nécessaires pour effectuer
certains travaux de maintenance, d’où
l’importance de bien évaluer sa capacité à
honorer le contrat de maintenance pour
lequel elle est sollicitée (certains travaux
impliquent notamment des contrats de
moyens donc des sous-traitants d’une
certaine taille).
En matière de sécurité, l’externalisation
de la maintenance pose inévitablement
des risques, en particulier si les techniciens
de l’entreprise extérieure ne
sont pas bien formés ou n’ont pas une
connaissance suffisante des installations
et de l’environnement industriel
de l’usine. Enfin, qui dit intervention
extérieure dit accès à l’information,
parfois stratégique ou sensible, et donc
poser des problèmes de confidentialité.
Cela peut soulever des préoccupations
en matière de sécurité des données et
de la propriété intellectuelle ●
Pierre Weber
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı35

MANAGEMENT
ENTRETIEN
« L’objectif de la sous-traitance en
maintenance est de rendre son client
plus performant »
Auteur d’un ouvrage édité chez Dunod, Rabah Achemaoui, ancien directeur des contrats de maintenance
chez Endel, revient dans cet entretien sur les bénéfices en matière de sous-traitance des interventions de
maintenance, mais aussi les points de vigilance et les bonnes pratiques à adopter.
Rabah Achemaoui
Directeur du développement de la
maintenance et digitalisation chez
Fouré Lagadec (groupe SNEF),
Rabah Achemaoui est également
représentant de l’Afim pour la région
Normandie.
Pourquoi en France la soustraitance
de la maintenance
est-elle si importante ?
Au fil du temps, la filière maintenance
s’est professionnalisée, faisant émerger
des acteurs majeurs avec, à l’opposé,
une constellation de petites entreprises
intervenant également sur une partie de
la palette de services en maintenance. Ce
marché ne cesse de croitre d’année en
année car les clients industriels continuent
de se recentrer sur leur cœur de métier qui
demeure la base de leurs développements.
L’objectif principal de la sous-traitance est
d’être globalement plus performante tout
en évitant une dilution des ressources et
un manque de synergies entre des activités
trop éloignées les unes des autres.
Quel point de vue général portezvous
sur la maintenance soustraitée
?
Mon point de vue est forcément très positif
au regard des enjeux actuels (efficacité
énergétique, décarbonation, productivité,
efficacité, etc.). L’objectif de la sous-traitance
en maintenance est de rendre son
client plus performant. Ce dernier doit
aussi augmenter la profitabilité de ses
fournisseurs en partageant une partie
des gains générés par ses partenaires.
Quelles sont les limites de
l’externalisation de la maintenance
et ses principaux atouts ?
Les limites sont définies au cas par cas
en fonction des besoins des clients, des
stratégies adoptées et de l’environnement
technique et commerciale de l’industriel.
Quant aux principaux atouts de
la sous-traitance, retenons la flexibilité
des ressources humaines, l’accès à des
experts métiers, la synergie des moyens
matériels ou encore les méthodes proposées
et la productivité des équipes
d’intervention, etc. Enfin, il n’y a pas de
contrat « magique » ; ma préconisation
Couverture de
l’ouvrage de
Rabah Achemaoui,
paru fin 2022,
intitulé La
maintenance soustraitée,
Bénéfices,
points de vigilance
et bonnes
pratiques, aux
éditions Dunod
est de de co-construire le contrat entre
client et fournisseur car c’est la meilleure
solution pour amplifier la créativité et
faciliter la coopération.
D’après vous, doit-on poursuivre
la tendance vers plus de soustraitance
des métiers de la
maintenance ou prendre le chemin
inverse ?
Personnellement, je pense que les industriels
vont continuer à sous-traiter tous
les services périphériques à leur cœur
de métier. La plus grande difficulté
aujourd’hui est de trouver et de garder
les bonnes compétences pour réaliser la
maintenance car il y a une vraie pénurie.
En effet, on ne forme pas suffisamment
de soudeurs, de tuyauteurs, d’électromécaniciens,
etc. pour répondre au besoin
du marché ●
Propos recueillis par Olivier Guillon
36ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

ANGERS
PARC DES EXPOSITIONS
10 | 11 | 12
OCT. 2023
Le Rendez-vous industriel
des régions
SEPEM
CENTRE-OUEST
ANGERS
8 è ÉDITION
AGENDA
SEPEM Centre-Ouest I ANGERS I 10 > 12 OCT. 2023
SEPEM Nord-Ouest I ROUEN I 23 > 25 JANV. 2024
SEPEM Est I COLMAR I 04 > 06 JUIN 2024
SEPEM Sud-Ouest I TOULOUSE I 24 > 26 SEPT. 2024
SEPEM Centre-Est I GRENOBLE I 19 > 21 NOV. 2024
SEPEM Nord I DOUAI I 28 > 30 JANV. 2025
SEPEM Sud-Est I MARTIGUES I COURANT 2025
PROCHAINE ÉDITION
SEPEM CENTRE-OUEST | ANGERS
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı37

MANAGEMENT
BONNES PRATIQUES
La maintenance, une prestation
humaine reposant sur la confiance
entre les deux parties
En France, dans l’industrie, le taux de sous-traitance des activités de maintenance peut parfois atteindre les
100 % ! C’est le cas par exemple sur certaines lignes d’assemblage. Une folie pourrait-on penser, surtout
lorsqu’on se trouve de l’autre côté du Rhin. Non, réplique-t-on, si l’on respecte quelques règles de base, à
commencer par le fait de prendre son sous-traitant pour un partenaire à part entière.
Quant au suivi des opérations, « n’oublions pas que soustraiter
se révèle bénéfique dans la mesure où les prestataires
vont bien souvent, mieux exploiter, remplir et mettre à jour
les outils à commencer par la GMAO alors qu’ils risquent
d’être moins utilisés en interne ».
COMMENT S’ASSURER QUE L’ENTREPRISE
EXTÉRIEURE SERA EN MESURE D’HONORER SON
CONTRAT ?
Maîtriser son outil de production est certes
une nécessité pour garantir la bonne marche
du process de fabrication… et ça l’est d’autant
plus pour maintenir la disponibilité des
machines et des équipements. Fort de ce principe de base,
rien n’interdit à un industriel d’externaliser ses opérations de
maintenance, bien au contraire, car cela peut lui permettre
de pleinement se concentrer sur son cœur d’activité.
Parmi les règles à respecter, notons déjà, à partir des
précieuses informations obtenues auprès de plusieurs
responsables maintenance de grandes entreprises françaises,
« la bonne connaissance des besoins permet de bâtir un cahier
des charges précis et de mieux gérer les multiples interventions
en les déléguant à nos prestataires. ».
Si les sous-traitants sont souvent sous contrat à obligation
de résultats, il est également possible de le combiner avec
un contrat de moyens. Mais avant tout, externaliser la
maintenance ne se limite absolument pas à une simple relation
client-fournisseur : en d’autres termes, une fois l’intervention
effectuée, c’est loin d’être terminé ; la maintenance ne s’arrête
jamais ! D’autant qu’il s’agit parfois de contrats de plusieurs
années c’est pourquoi il est essentiel d’instaurer une relation de
confiance afin d’assurer un suivi régulier, de communiquer et
d’interagir en permanence pour arriver a un réel partenariat.
Ainsi, le choix d’un prestataire doit s’articuler autour de deux
axes, le premier étant d’ordre technique : il faut être clair
sur la stratégie et le périmètre des activités à sous-traiter.
Il sera ainsi possible de définir une spécification technique
précise du ainsi que des taux de disponibilité à atteindre
pour une production en 2x8 ou en 3x8 par exemple…
Le second est quant à lui d’ordre contractuel… rappelons qu’il
s’agit d’une prestation avant tout humaine et qui engage les deux
parties sur du long terme. Il est donc primordial de maintenir
des relations saines, et ce dès le départ avec des revues régulières
techniques et contractuelles définies. « Ne pas avoir peur de
faire confiance ; la perte de confiance envers son fournisseur ne
créera rien de bon. L’un a besoin de l’autre » ●
Olivier Guillon
38ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı39

MANAGEMENT
EXTERNALISATION
Comment bien choisir
ses prestataires ?
Dans cet avis d’expert, Didier Chapuis, fondateur de la société CapMaint et délégué régional de
l’Afim pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, nous fait part de sa large expérience et livre quelques
bonnes pratiques d’une externalisation des interventions de maintenance réussie.
Le monde de la maintenance s’est
fortement spécialisé et professionnalisé
depuis un siècle. Les
équipements se sont considérablement
diversifiés, multipliés et complexifiés
en termes de fonctionnalités
apportées sur un même équipement. Pour
maîtriser la sécurité des usagers et des travailleurs,
la réglementation est passée des
règles de l’art aux lois. Celles-ci intègrent
depuis quelques années des normes et
des directives techniques sur lesquelles
les juristes s’appuient maintenant dans
les procès au pénal. Il est à noter que les
accidents sont trois fois plus graves et
huit fois plus mortels dans le cadre des
activités de maintenance que dans tout
autres types d’activités.
L’évolution des technologies nécessite
désormais de diverses compétences très
pointues afin de maintenir avec efficience
les biens et services proposés aux clients
et aux usagers. Les nouvelles technologies
permettent aujourd’hui de détecter en
direct l’apparition de défaillances en une
poignée de millisecondes ou d’une fissure
de quelques microns avant une fuite ou
une rupture par exemple.
Pour l’exploitant, le coût de possession et de maintien
de ces multiples compétences en maintenance au sein de
son entreprise est souvent prohibitif au regard des usages
qu’il peut en avoir dans la durée. Au-delà du maintien des
compétences techniques en maintenance imposées par
l’usage des nouvelles technologies, les règles de prévention
des risques professionnels, qui vont de paires avec ces
évolutions, nécessitent la formation et le recyclage périodique
© DR
Didier Chapuis
Ancien responsable
maintenance au sein du
groupe Eiffage, Didier
Chapuis a lancé CapMaint,
sa société de conseils et
d’accompagnement en
maintenance industrielle
et afin d’accompagner les
entreprises dans leurs
projets de développement.
des intervenants dans différents domaines afin
de garantir la sécurité des interventions, la
sûreté de fonctionnement et la continuité de
service de façon durable.
Sur des marchés à forte valeur ajoutée, il
paraît stratégique de conserver en interne un
certain niveau de compétences techniques en
maintenance, quel qu’en soit le coût au niveau
des ressources de l’entreprise. Ces ressources
internes sont, dans ce cas, affectées au maintien
des procédés de fabrication à forte valeur ajoutée
pour l’entreprise afin de conserver son avantage
sur son marché. Pour les autres équipements et
services, le recours à la sous-traitance pourra
être plus facilement envisagé.
FAIRE DE SON PRESTATAIRE UN
PARTENAIRE À PART ENTIÈRE
Toutefois, dans certains domaines, la
réglementation nous impose de sous-traiter
la maintenance et/ou la vérification de certaines
des installations à forte valeur ajoutée pour des
raisons de sécurité.
En matière de déontologie et d’équité au
niveau des conditions salariales, il faut rester
prudent quant aux missions sous-traitées et aux
modalités de sous-traitances avec les notions de
RSE. Par le passé, trop souvent les opérations de maintenance
à risques ont été confiées à des prestataires pas forcément
compétents en la matière. Donc la meilleure façon de choisir
un prestataire de services est d’en faire un partenaire et de
le considérer comme partie prenante de notre activité. Avec
une considération d’égal à égal, la relation contractuelle,
dans laquelle le prestataire aura tout à loisirs d’exprimer
ses pleins potentiels va conduire à d’excellents résultats.
© DR
40ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

L’avantage de faire appel à des spécialistes, c’est qu’ils ont
les moyens de maintenir les niveaux de compétences requis
à l’exploitation et à la maintenance des installations malgré
les évolutions technologiques et réglementaires. Ils ont
aussi la souplesse de fournir les compétences requises en
quantité et en qualité aux moments les plus opportuns
dans notre activité.
De fait, les prestataires opèrent à la fois dans des secteurs
homogènes au nôtre, ce qui nous apparait comme un atout
naturel, mais aussi dans des secteurs exogènes avec l’apport
d’expertises croisées qui nous apportent bien souvent des
solutions pertinentes contribuant à la performance de notre
entreprise.
DÉFINIR CLAIREMENT SES BESOINS ET SES
ATTENTES
Afin de maîtriser la relation contractuelle et les prestations
attendues, pour choisir son prestataire, il est important
de définir clairement nos besoins et nos attentes (via un
cahier des charges ou via le contrat de sous-traitance) lors
de l’appel d’offre. Ces aspects matériels et organisationnels
seraient définis sur les éléments suivants :
• le périmètre à maintenir et son état à la prise en charge
ainsi que les niveaux de maintenance à assurer pour chacun
des équipements ou typologies d’équipements
• les modalités d’intervention :
- les performances attendues (obligations de moyens, de
résultats…)
- les déclenchements des interventions selon leurs types
et destinations
- la conduite et l’exploitation des installations et/ou la
maintenance
- le format des demandes d’intervention et des comptes
rendus d’intervention,
- le plan de maintenance préventive et les modalités de
maintenance conditionnelle
- les conditions de gestion des stocks de pièces de rechange
et des consommables
• les modalités de la gestion du réglementaire
• les modalités de la gestion des prestataires et fournisseurs
• les modalités de la prévention des risques
• les attendus en termes de livrables (reporting, GMAO…)
• les modalités commerciales et financières (reconduction,
règlements, litiges…)
• les modalités de confidentialités
• les modalités de recrutement, de formation, de débauchage,
de présence…
© DR
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı41

MANAGEMENT
• les modalités de séparation en fin de contrats (état des
équipements, état et niveau des stocks PdR, outillages et
EPC spécifiques restitués ou cédés…)
• les modalités de petits travaux ou travaux neufs
(spécifications, organisation…)
• les modalités de la gestion des amortissements
(remplacements/GER) et des rénovations
VÉRIFIER LE PROFESSIONNALISME DE SON
PRESTATAIRE ET INSTAURER UNE RELATION DE
CONFIANCE
Ensuite, au-delà des critères des prestations attendues, il
reste à vérifier le professionnalisme des prestataires qui
ont soumissionné. Selon nos enjeux et nos contraintes
d’exploitation, nous porterions alors notre attention sur
leurs maturités professionnelle en matière de :
• références sur des prestations de même niveau technique,
de même volumétrie en nombre de sites, d’heures,
d’interventions, d’intervenants, de CA…
• prévention des risques (TF, TG, habilitations, recyclages
prévention, audits sécurité, causeries sécurités, conformité
des moyens matériels, qualifications et certifications…)
• ressources humaines (absentéisme, turnover, qualifications,
statuts, intérim, sous-traitances au rang 2 et inférieures,
formations…)
• moyens matériels (outillages, moyens d’accès, de
manutention et de levage, ordinateurs, logiciels, mobilité,
véhicules d’intervention…)
• communications relatives à l’activité de maintenance
(demandes d’intervention, comptes rendus d’intervention,
procédures de consignation / mise en sécurité, gestion des
actions à suivre, rapports d’activité périodique, réunions
de bilan périodiques, transparence des éléments du contrat,
indicateurs de performance…)
Il est à noter que les prestataires, notamment dans les métiers
de la maintenance, vendent de la récurrence et non pas du
one shot. Commercialement, ils n’existent que parce qu’ils
s’efforcent d’être à la hauteur de leur mission au quotidien,
contrairement aux travaux neufs où tout se joue en gros
à la réception du chantier en termes de « conforme » ou
« non conforme ».
De fait, dans le choix du prestataire, il doit s’établit une
relation de confiance autour des nombreux enjeux qui se
jouent dans la relation contractuelle, souvent dans un deal
« gagnant/gagnant ». Les contractualisations de ce type
se jouent donc souvent au niveau de l’humain autour de
valeurs partagées plutôt qu’au niveau des entreprises. Au-delà
des aspects matériels du contrat qui sont des prérequis
indispensables à valider, choisir un prestataire relève donc
aussi du feeling.
Cette analyse est aussi un témoignage des enjeux et
contraintes que j’ai eu à gérer au cours de ma carrière en
tant que responsable et directeur de maintenance en milieu
industriel et tertiaire, alternativement en tant qu’exploitant
et en tant que prestataire grands comptes, de prestations
multisectorielles, multi-techniques et multi-sites. Fort de
cette expérience, j’ai fondé CapMaint, un cabinet de conseil
en maintenance industrielle et tertiaire afin d’accompagner
les entreprises dans leurs projets de développement ●
Didier Chapuis (CapMaint) ;
dchapuis@capmaint.com
42ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı43

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
PERSPECTIVES
En matière d’exploitation
des pompes, la maintenance
prévisionnelle a encore
du chemin à parcourir
En matière de maintenance prévisionnelle, des pompes et des équipements hydrauliques, il y a
encore beaucoup à faire ; or c’est celle-ci qui va aussi permettre de réduire sa facture énergétique.
C’est l’avis d’Étienne Barilley, fondateur de la société Kalliopê IOT qui s’est lancée dans les objets
connectés (IoT), appliqués notamment à la maintenance.
Pour Étienne Barilley, si auparavant
les IoT étaient un peu considérés
comme des jouets par les industriels
– c’est-à-dire peu fiables –,
aujourd’hui, on a passé ce cap : l’objet connecté
est désormais un moyen fiable pour récupérer
de la donnée. Une aubaine pour le suivi
énergétique des équipements, en particulier
celui des pompes grâce à la compréhension
de tout ce qui se passe en production. Le
problème est que ce qui vaut en production
ne vaut pas forcément en maintenance où
les objets connectés font figure encore de
sorte de coproduits, c’est-à-dire des outils
pas suffisamment efficients ni performants
pour faire de la maintenance prévisionnelle.
D’autant que la maintenance prévisionnelle
reste un sujet hautement technique et très
« métier ». « On a en effet besoin d’amalgamer
des compétences à la fois en matière de
pompe – ou de l’équipement concerné – à des
compétences mathématiques, en intelligence
artificielle et en big data dans la mesure où il
faut nourrir celle-ci avec de la donnée qui n’est malheureusement
pas toujours disponible ».
De plus, pour Étienne Barilley, il est important de savoir quoi
chercher précisément, à l’exemple des vibrations : il faut une
remontée en temps réel et « H24 » sur les pompes, ce que les
solutions techniques existant sur le marché proposent ; pour
autant, ces outils ne permettent pas d’aller au-delà : « pour
Étienne Barilley
Dirigeant et fondateur de la
société Kalliopê, implantée
et spécialisée depuis 2017
dans la collecte de données
de grandeur physique
dans l’industrie à partir de
capteurs.
vraiment être efficace et faire de la maintenance
prévisionnelle, il faut que le spécialiste IoT, le
spécialiste calculs, le spécialiste pompe et le
responsable maintenance travaillent ensemble
à partir d’un modèle économique commun et
d’un système ouvert ». En d’autres termes, les
pompes, les compresseurs, le moteur ou le
groupe froid etc. doivent tous communiquer
entre eux dans le cadre d’un écosystème qui
aujourd’hui, n’existe malheureusement pas.
DES OUTILS ET DES SOLUTIONS
TRAVAILLANT ENCORE TROP EN
SILOS
La solution viendra lorsque le capteur, la
remontée de données et l’exploitation de
celles-ci (qui sont trois choses différentes)
intègreront le même modèle économique et
un système ouvert. « C’est là tout l’enjeu et
l’esprit de l’industrie 4.0, à savoir un système
collaboratif entre les différents métiers et
solutions. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui,
même si on commence à des compresseurs qui
adoptent de plus en plus de systèmes de communication ; la
tendance est là, car les industriels ont besoin d’une donnée à
la fois partager exploitable ».
Aujourd’hui, on voit apparaître des solutions sur le marché
qui communiquent avec des IoT intégrant des données
d’accélération et de température que l’on place sur les pompes.
Cependant, ces outils travaillent encore trop en silos. La
44ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı45

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
première grande avancée résiderait ainsi dans la combinaison
de trois données clés sur des moteurs ou sur des pompes,
à savoir l’accélération, la consommation et la température.
Aussi, tous ces systèmes doivent savoir à quel moment va
casser la pompe, à l’image d’un enfant qui sait que le four est
chaud lorsqu’il se brûle. D’où le rôle important des fabricants
qui, d’une pompe à l’autre, doivent pouvoir comprendre
quand celle-ci rencontre des défaillances et peut accepter plus
ou moins de vibrations en fonction de son environnement
industriel. « Aujourd’hui, le prévisionnel n’existe pas ; on se
contente de regarder uniquement le niveau de consommation
de la pompe. Or, il est possible de travailler aussi sur l’évolution
du débit mais cela nécessite de l’apprentissage de la part de
l’utilisateur qui va devoir analyser la courbe ».
© Schaeffler
BESOIN DE DAVANTAGE FORMER LES TECHNICIENS
DE MAINTENANCE POUR EFFECTUER DU
PRÉVISIONNEL
On est aussi capable de mener des remontées d’informations et
de données puis de les mettre en forme à travers des alertes des
seuils. Mais ce qui est primordial, c’est de pouvoir mettre en
forme à la fois des données techniques, d’organiser et d’analyser
celles-ci puis, au niveau humain, d’apporter les compétences
nécessaires pour les comprendre et en faire quelque chose. La
maintenance a donc besoin de bons techniciens et connaissant
parfaitement les installations de production... d’où la nécessité
de renforcer à tout prix la formation.
En matière d’intelligence artificielle, Antoine Barilley ne croit
pas que celle-ci remplacera les responsables et les techniciens
de maintenance, du moins pas dans l’immédiat. « Car avant
cela, nous avons besoin de maintenanciers présents sur le
matériel à forte valeur ajoutée. L’IA peut cependant jouer le
rôle de galvaniseur à la formation ».
PASSER DE LA DONNÉE BRUTE À L’INFORMATION
PUIS EN FAIRE DE LA CONNAISSANCE
S’il y a encore quelques années on parlait peu d’IoT, s’est
progressivement développée la supervision de la donnée sur
le temps minutes avec l’idée que la data soit OK instantanément
quand elle remonte dans le système, en tout cas pour de l’analyse
vibratoire, du débit ou de la température. Ces technologies
peuvent être utilisées dans divers secteurs industriels, mais
pas dans la pétrochimie ou l’industrie de process.
La meilleure manière étant encore, à l’image de Kalliopê,
de travailler avec des éditeurs de logiciels afin de mettre en
place les meilleurs outils d’analyse et de compréhension
de l’information pour les clients. « Nous accompagnons les
industriels pour que la donnée, qui a peu de valeur, devienne
une information ; puis l’objectif est d’aller plus loin et atteindre
la connaissance. C’est le cas, notamment dans la supervision
des machines et des énergies comme sur les compresseurs et
les pompes. »
SE MÉFIER DES SOLUTIONS MIRACLES
En matière de bonnes pratiques, il ne faut pas toujours croire
ce qu’on dit (notamment chez les vendeurs de pompes) sans
mettre en place ses propres moyens de vérifier et de mesurer
la consommation d’énergie. Il faut donc pouvoir suivre et
connaître précisément la consommation de sa pompe afin
de mettre en place des systèmes d’économie d’énergie ou
décider d’investir dans une nouvelle installation.
Avant tout, il faut savoir quoi faire de ses informations.
En premier lieu, il est possible de mettre et d’installer des
objets connectés permettant une collecte facile et rapide
de l’information. Attention aussi au miroir aux alouettes
et gare aux sociétés qui propose des boîtes noires à coller
sur une machine, sans pour autant en dévoiler le contenu
ou bien la manière de collecter toutes ces informations. Ce
type de technologie miracle au fonctionnement secret est
souvent voué à l’échec, il faut également toujours garder de
l’expertise et pas tout déléguer à un « data-scientist ». Dans
tous les cas, la maintenance prévisionnelle ne sera en réalité
enfin atteinte que dans un système pleinement ouvert ; là
seulement il sera réellement possible pour l’utilisateur d’agir
sur sa consommation. Fabricants, à vous de jouer ! ●
Olivier Guillon
© KSB
46ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı47

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
ENTRETIEN
« En matière d’économies
depuis dix ans, les progrès
Lorenzo Ferrero
Responsable équipements
fluidiques chez Evolis,
Lorenzo Ferrero (diplômé
de Polytechnique de Turin)
arrive en France chez Saint-
Gobain. En 2018, il intègre
la Fédération des industries
mécaniques afin de promouvoir
les positions de la FIM auprès
des différentes commissions de
normalisation, des ministères
nationaux et de la Commission
européenne. Avant de rejoindre
en juin dernier Evolis, il a
piloté chez Haulotte une
équipe internationale chargée
de garantir la conformité des
machines aux réglementations
et aux normes en Europe,
Amérique, Asie et Australie.
Julien Chalet
Ancien responsable
équipements fluidiques chez
Profluid (aujourd’hui Evolis),
Julien Chalet occupe depuis
octobre 2022 la fonction
de responsable « product
compliance advocacy » chez
le fabricant de pompes Wilo.
Ce poste – qui ne trouve
pas vraiment de traduction
en français – consiste à se
mettre en relation avec les
associations professionnelles
sur des questions telles que la
documentation technique et la
réglementation.
Face à la volatilité des coûts de l’énergie que subit l’industrie européenne
depuis la guerre en Ukraine et la prise de conscience du pouvoir
politique dans la préservation de ressources en eau, les industriels
doivent aujourd’hui agir pour réduire la consommation des pompes, ces
équipements particulièrement voraces en énergie. Le point avec Lorenzo
Ferrero, responsable équipements fluidiques chez Evolis, et Julien Chalet,
de la société Wilo.
Rappelez le rôle d’Evolis, les métiers
qu’il couvre et tout particulièrement
en matière d’équipements fluidiques
et hydrauliques
Lorenzo Ferrero :
Les équipements fluidiques représentent
environ un quart des activités représentées
au sein d’Evolis et rassemble les
pompes, la robinetterie, les agitateurs
et les compresseurs. Cette part équivaut
peu ou prou à celles des trois autres
métiers que couvre Evolis (qui réunit les
syndicats Symop, Cisma et Profluid), à
savoir la machine-outil et la robotique,
les équipements de travaux publics et la
manutention.
Quelles sont les attentes de vos
adhérents ?
Lorenzo Ferrero :
Nos adhérents expriment essentiellement
des besoins en matière de conseil
et d’accompagnement, en particulier sur
les questions réglementaires.
Les économies d’énergies étant
au cœur des préoccupations des
industriels, quelles sont aujourd’hui
vos priorités à ce jour et quelles
actions menez-vous en la matière ?
Lorenzo Ferrero :
Aujourd’hui, le domaine des pompes est
confronté aux problématiques de gestion
et d’économies d’eau. À ce titre, il entre
de plain-pied dans le Plan Eau lancé par
le gouvernement*.
Quels chiffres (liés aux pompes et aux
équipements hydrauliques) peuvent
illustrer la nécessité de réduire les
consommations ?
Julien Chalet :
Rien qu’en Europe, la consommation générée
par les pompes atteint 300 terawattsheure
par an. Cela représente environ 20
à 25 % de l’électricité totale de l’industrie,
rien que pour faire tourner les pompes !
Néanmoins, en matière d’économies
d’énergie sur les pompes, depuis dix ans,
* Lancé en mars dernier, le Plan Eau impose notamment à chaque secteur
d’activité de réduire de 10 % sa consommation d’eau d’ici 2030.
Au total, 53 mesures ont été édictées.
48ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
d’énergie sur les pompes,
sont déjà immenses »
les progrès sont déjà immenses. En effet, au début des années
2010, la directive Ecodesign, à travers la réglementation portée
sur les pompes (avec l’indice d’efficacité MEI ≥ 0,1 puis MEI ≥
0,4 – NDLR) a permis, en imposant un niveau de rendement
obligatoire, de gagner plus de 10 terawatts-heure chaque année.
Globalement, on peut dire que les objectifs ont été atteints.
Aujourd’hui, après de tels progrès, quelles sont les
marges de manœuvre ?
Julien Chalet :
Après avoir agi sur le rendement, il y a encore des progrès
à faire, en particulier du côté des utilisateurs (les premières
exigences contraignaient les fabricants). Si l’application en
elle-même est dans le viseur, c’est surtout au niveau de la
variation de vitesse que les gains énergétiques peuvent être
importants (30 à 40 % de gains dans certains cas), autant
qu’en agissant sur les rendements. Mais cette nouvelle étape
est plus complexe à mettre en œuvre.
ligence, en particulier dans
le traitement des eaux usées,
notamment dans la détection
de bouchages. Il s’agit
ici d’un parfait exemple de
compromis entre la fiabilité
et la performance de la pompe, montrant bien qu’en améliorant
la maintenance – et donc la fiabilité – on consomme
moins. Fiabilité et économie d’énergie vont dans le même
sens. Il en est de même pour des opérations de retrofit sur
des systèmes existants ●
Propos recueillis par Olivier Guillon
Comment impulser cette nouvelle étape ?
Julien Chalet :
Fabricants et exploitants doivent davantage échanger pour
avancer et intégrer aux pompes des variateurs de vitesse afin
de mieux répondre à un marché de plus en plus attentif aux
économies d’énergie. Nous poussons la réglementation pour
que l’on s’intéresse davantage au système de pompage dans
son ensemble (pompe et son moteur, variateur de vitesse et
son environnement industriel) qu’à la pompe elle-même.
Nous avons besoin de cette réglementation pour passer à
l’étape supérieure.
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
8 MILLIONS DE PIÈCES
TAXI COLIS ET LIVRAISON EXPRESS
SUIVI PERSONNALISÉ POUR LES PROS
RELATION DIRECTE AVEC LES FABRICANTS
ENTREPRISE CERTIFIÉE ISO 9001
Excellent
basé sur 58 928 avis
En quoi la maintenance prévisionnelle peut-elle aider
l’industriel à réduire sa facture énergétique liée à
l’utilisation des pompes ?
ROULEMENT
JOINT
COURROIE
Julien Chalet :
La maintenance prévisionnelle se développe déjà sur certaines
gammes de produits amenant aux pompes de l’intel-
PALIER
SILENT BLOC
ROTULE
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı49

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
AVIS D’EXPERT
Maintenance 4.0 des pompes
industrielles : mise en place d’un
système de surveillance permanente
grâce à la technologie des ultrasons
Les effets de cavitation ainsi que les défaillances de roulements pouvant survenir sur tous
types de pompes entraînent quasi-systématiquement des temps d’arrêts imprévus et
l’interruption des process de production. Ces événements malheureux ont des conséquences
financières et logistiques très importantes de par les pertes de production et les coûts de
maintenance qu’ils engendrent. Pour y faire face, cet article entend présenter les différents
types de défaillances pouvant être détectées sur les pompes industrielles grâce à la
technologie des ultrasons connectée.
Daniel Mazières
Directeur Europe
Sud & Afrique
d’UESystems,
spécialiste des
solutions de
maintenance
prévisionnelle et de
réduction des coûts
par ultrasons
Le développement de capteurs
à ultrasons ainsi que leur
intégration à des systèmes
autonomes et connectés
permettent une efficacité de surveillance
en temps réel et à distance.
Aussi bien en matière de surveillance
que de graissage intelligent autonome
et assisté par ultrasons cette
technologie constitue une véritable
avancée dans le domaine. On pourra
ainsi surveiller à distance et mettre
en place des solutions de lubrification
optimisées sur tous types de
pompes et de machines tournantes.
La capacité de connexion de ces capteurs aux systèmes IIoT
représente également une évolution très intéressante. À ce titre,
différents types de défaillances peuvent ainsi être détectées
sur les pompes industrielles à l’aide de la technologie des
ultrasons connectée.
• Fréquences des capteurs centrées sur les défaillances de
machines tournantes et pompes
• Détection et mesure directe des niveaux de friction en dB
• Simplicité d’installation et de mise en œuvre
• Simplicité et rapidité d’analyse
• Alarmes temps réel paramétrables et très efficaces pour
être alerté avant une défaillance grave
Les données fournies par les capteurs étant exprimées en
décibels, elles sont faciles à interpréter. Lorsque cette valeur
mesurée en temps réel dépasse un certain seuil par rapport
à la valeur de référence, une alarme est envoyée.
BÉNÉFICES DE LA TECHNOLOGIE DES ULTRASONS
EN MATIÈRE DE SURVEILLANCE
Le choix technologique pour la technologie des ultrasons et
plus particulièrement des capteurs de la famille Ultratrak,
s’explique ici par plusieurs facteurs :
• Précocité de détection
Capteur à ultrasons Ultratrak 850S permettant de surveiller le roulement
du moteur de la pompe
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı51

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
LA CAVITATION, UN FLÉAU DESTRUCTEUR POUR
LES POMPES
Les effets de cavitation dans une pompe sont des phénomènes
physiques qui concernent toutes les installations et
les machines hydrauliques en général. Ce phénomène
particulier se manifeste par la formation de petites bulles,
dont l’éclatement immédiat génère des ondes de choc à très
haute pression qui peuvent causer de graves dommages.
L’une des pannes mécaniques les plus communes notamment
sur les pompes centrifuges est précisément la cavitation.
Comme tous les équipements mécaniques en service depuis
plusieurs années, les pompes peuvent être endommagées
suite à l’usure de leurs composants.
Ce phénomène de cavitation a son origine dans la nucléation,
à savoir la formation de très petits espaces pouvant constituer
des noyaux pour le développement de bulles macroscopiques
qui éclateront peu après. Plus précisément, il existe deux
types de nucléation :
• La nucléation est homogène lorsque les variations thermiques
à l’intérieur du liquide créent des vides microscopiques qui
peuvent se transformer en bulles.
• La nucléation est hétérogène en présence de microparticules
dispersées dans le fluide primaire ou générées par la rugosité
des parois contenant le fluide.
La tendance à la cavitation dans une pompe peut être liée à
une hauteur de refoulement importante, une forte perte de
charge hydraulique dans le tuyau d’aspiration, une grande
différence de niveau entre la pompe et le réservoir d’aspiration
et une pression élevée du liquide aspiré.
Les causes de la cavitation dans une pompe peuvent être
multiples et de différentes natures. De l’utilisation incorrecte
par les opérateurs à la qualité des composants des pompes
centrifuges, etc. La cavitation dans une pompe centrifuge
dépend en grande partie de l’environnement de travail de la
pompe et de ses conditions de fonctionnement.
La phase d’éclatement et d’implosion libère une quantité
d’énergie pouvant causer d’importants dommages au système.
Les principales conséquences néfastes peuvent être résumées
comme suit :
• Une détérioration des performances de la pompe due aux
turbulences provoquées par la cavitation
• Une vibration excessive de la pompe qui génère du bruit
• L’endommagement des composants internes de la pompe dû à
l’éclatement de la bulle aux abords de la paroi d’un composant.
Dans ce dernier cas, des ondes de choc érodent la surface
solide. La zone où ce phénomène survient le plus fréquemment
est à la sortie de la turbine, car c’est dans cette section que se
produit une dépressurisation temporaire du liquide, suivie
d’une augmentation de la pression.
LA CAVITATION DANS LES POMPES : PRÉVENTION
ET SURVEILLANCE PAR ULTRASONS
Les effets de cavitation dans une pompe précédemment décrits
ont la particularité de générer des turbulences ultrasonores
détectés par les capteurs Ultratrak de la gamme UESystems.
Capteur à ultrasons Ultratrak – UESystems –
Surveillance cavitation de pompe
On comprend dès lors les bénéfices technologiques d’une
solution connectée mettant en œuvre ces capteurs.
Il est à noter qu’un tel système de surveillance, permettra
par la mise en place de plusieurs capteurs, la surveillance
des effets de cavitation de la pompe mais aussi celle de ses
roulements et de son moteur d’entraînement. Le principe étant
ici de maximiser les bénéfices d’un tel système permettant un
monitoring complet des systèmes de pompage. On pourra
également à travers ce type de système mettre en place un
système de lubrification autonome totalement piloté et
optimisé par les grandeurs ultrasonores mesurées.
Exemple de système de surveillance permanente de pompe :
Système connecté Ontrak – UESystems
Toutes les données mesurées en temps réel via ce type de
système sont remontées et agrégées sur une plateforme
logicielle de traitement de données hébergée sur le Cloud
52ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
et consultable depuis n’importe quel terminal connecté à
Internet : PC, Laptop, Tablette, Smartphone…
Suite au paramétrage du système et à la mise en place de valeurs
de références, de niveaux de pré-alarmes et d’alarmes, les
maintenanciers et exploitants seront alertés en temps réel dès
lors que des signes avant-coureurs de défaillances apparaissent.
Exemple de tableau de bord de suivi : surveillance permanente de la pompe
via le système connecté Ontrak et la plateforme de suivi UE Insight
CONCLUSION
La détection des anomalies à un stade précoce par les
solutions de surveillance ultrasonores décrites dans cet
article permet d’anticiper les défaillances, de prolonger la
durée de vie des pompes et de tous types d’équipements
tournants ainsi que de réduire considérablement les coûts
de maintenance.
Nous sommes en présence de solutions de surveillance
connectées constituant des avancées technologiques dans
l’absolue tendance de l’usine connectée de demain et des
concepts de maintenance 4.0. Les gains en productivité
et la réduction des coûts associés à la maintenance des
pompes montre à quel point la technologie des ultrasons
associée à des solutions de surveillances pertinentes,
permettent d’éviter des pertes industrielles et financières
significatives ●
Daniel Mazières
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Technologie de freinage 4.0 –
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı53

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
TRANSPORT D’EAU
Un nouveau circulateur
d’eau potable à haut
rendement sur le
marché
En mai dernier, le fabricant de pompes et de
robinetterie KSB SE & Co KGaA a lancé un
nouveau circulateur à haut rendement. Baptisé
CalioTherm S, ce nouveau circulateur à rotor noyé a
été conçu pour le transport d’eau potable en circuits
fermés. Celui-ci pompe l’eau potable chaude aux points
de soutirage puis la réachemine vers le générateur d’eau
chaude à travers la conduite de circulation. De l’eau
chaude est par conséquent tout de suite disponible
aux points de soutirage.
À l’instar des autres pompes Calio, les nouveaux
circulateurs sont équipés d’un moteur synchrone à
aimants permanents pour une efficacité maximale.
La commande à touche unique et trois niveaux
de vitesse permettent d’ajuster le débit. En cas de blocage du
rotor, le moteur s’arrête automatiquement et une signalisation
d’erreur s’affiche. Trois leds de signalisation indiquent l’état de
fonctionnement ●
EN SAVOIR PLUS > www.ksb.com
Les nouveaux
circulateurs
d’eau potable
de la gamme
CalioTherm S
transportent de
l’eau chaude en
circuits fermés
©KSB SE & Co. KGaA, Frankenthal
Flux lance sur le marché
une pompe AODD, marquée
par sa robustesse
EN SAVOIR PLUS > www.flux-pompes.com
Une pompe AODD (Air Operated Double Diaphragm) ou dans notre belle
langue de Molière est une pompe à double membrane à air comprimé
et appartient à la famille des volumétriques alternatives. Cette pompe
à double membrane pneumatique RFM offre plusieurs avantages, à commencer
par la robustesse de sa conception dans la mesure où celle-ci est usinée dans
la masse. En outre, la pompe AODD offre une bonne résistance à la corrosion
et à l’abrasion, ainsi qu’une capacité d’auto-amorçage. Elle est utilisée dans de
nombreux secteurs industriels pour le pompage de divers fluides, y
compris les liquides visqueux, les produits chimiques, les produits
de nettoyage NEP (ou CIP) et les solides en suspension.
La longévité des pompes RFM est un facteur clé de sobriété.
En effet le corps de pompe démontable facilement permet le
diagnostic et le remplacement des pièces d’usures dans les
ateliers Flux où sur site via l’équipe de maintenance du
client. Associé à un dispositif de comptage, et un boîtier
électronique de contrôle commande Fluxtronic, cet
ensemble de conditionnement volumique se montre
fiable et simple d’utilisation ●
54ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 N°81 • juillet mai - juin - août - juillet - septembre 2023 2023

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
CONJONCTURE
Evolis publie ses chiffres et
dépasse son niveau d’activité
d’avant-crise
L’organisation professionnelle des
biens d’équipement Evolis – syndicat
réunissant depuis plusieurs
années le Cisma, Profluid et le Symop –
a publié à la mi-juin des chiffres plutôt
encourageants quant à l’activité des
multiples métiers qu’il représente en
France. La tension sur l’appareil de production
et les problèmes de pénuries,
même si elles restent toujours présentes,
se sont progressivement atténués au
cours de l’année. Au total, la production
française des entreprises Evolis
a progressé de +8,8% (en valeur) par
rapport à 2021 ; celle-ci atteint 19 Md€
sur l’ensemble de l’année 2022.
À la flambée des prix des matières premières
subie en 2021, le déclenchement
du conflit en Ukraine est venu ajouter
un nouveau choc sur une gamme étendue
de prix de matières premières et
surtout de l’énergie. L’appareil productif
a demeuré tout au long de l’année
dans l’incapacité de répondre en totalité
au flux important de commandes.
Les entreprises ont également fait face
aux hausses de prix de l’énergie, des
matières premières, de transport, de
matériaux, ce qui les a obligées à passer
parfois plusieurs hausses de prix dans
l’année. L’épisode du Covid avait fait
chuter l’activité de 13%. 2022 restera
l’année où l’activité rattrape et dépasse
le niveau d’avant-Covid ●
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PRODUCTION PRODUCTION MAINTENANCE MAINTENANCE • N°82 • juillet N°81 •- août mai - juin septembre - juillet 2023 ı55ı

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
En application de la Directive Machine, effectuer la maintenance
en toute sécurité sur une machine industrielle exige certaines
bonnes pratiques à suivre et des technologies à adopter de façon
pertinente. Tour d’horizon.
La Directive Machine, également connue sous le
nom de Directive 2006/42/CE, vise à harmoniser
les réglementations relatives à la sécurité des
machines dans l’UE. Son rôle est d’établir les exigences
essentielles de santé et de sécurité pour les machines,
ainsi que les obligations des fabricants, des importateurs et
des distributeurs. Cette directive couvre une large gamme
de machines, y compris les machines fixes et mobiles, les
machines agricoles, les équipements de levage, les machines
pour le travail du bois, les machines-outils, les presses et
bien d’autres. Objectif ? Assurer que ces machines sont
conçues et fabriquées de manière à garantir la sécurité des
utilisateurs et à minimiser les risques.
La Directive Machine exige que les fabricants satisfont
aux exigences essentielles de santé et de sécurité lors de la
conception et de la construction des machines. Elle nécessite
également qu’ils fournissent une documentation technique
appropriée, telle que les manuels d’utilisation, les instructions
de montage et de maintenance, et que les machines soient
marquées conformément aux exigences de la directive. Il
est important de rappeler que la Directive Machine est
européenne ; elle s’applique donc aux pays membres de
l’UE et de l’Espace économique européen (EEE). Cependant,
les pays en dehors de cette zone peuvent avoir leurs
propres réglementations et normes en matière de sécurité
des machines.
©Covergard
56ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
©Istock
QUELQUES BONNES PRATIQUES À SUIVRE…
Parmi les pratiques à mettre en place, notons qu’il est important
d’établir des procédures de sécurité claires et détaillées pour l’ensemble
des tâches de maintenance. Ces procédures doivent inclure
des consignes de sécurité, des méthodes de verrouillage-étiquetage
(LOTO) pour isoler l’énergie et des équipements de protection
individuelle (EPI) appropriés.
Qui dit sécurité dit formation du personnel. Il est essentiel de
s’assurer que les techniciens sont formés sur les procédures de
sécurité spécifiques à la machine. Ils doivent comprendre les
risques potentiels, les procédures de démarrage et d’arrêt en
toute sécurité, et savoir utiliser les EPI et les outils de manière
appropriée.
De la même manière, la surveillance et l’entretien réguliers sont
incontournables et doivent faire d’objet d’un programme particulier
afin de détecter les problèmes potentiels avant qu’ils ne deviennent
critiques. Cela peut inclure l’utilisation de capteurs et de systèmes
de surveillance à distance pour collecter des données en temps réel
sur les performances de la machine.
… ET DES TECHNOLOGIES À ADOPTER
En matière de maintenance prévisionnelle, il est aussi possible de
mettre en place des systèmes utilisant des capteurs afin de surveiller
en continu les performances de la machine et détecter les signes
avant-coureurs de défaillance. Mais c’est surtout le préventif qui est
de mise. Barrières immatériel, systèmes de consignation et de mise
en sécurité des énergies (à l’exemple de la méthode Securafim et de
son kit associé – voir page suivante), solutions de DATI pour les
travailleurs isolés… Les outils ne manquent pas. Mais d’un point
de vue nouvelles technologies, on constate que la réalité augmentée
occupe de plus en plus le terrain. Celle-ci peut en effet être utilisée
pour fournir des informations contextuelles en temps réel aux
techniciens lorsqu’ils effectuent des tâches de maintenance. Cela
peut inclure des instructions de dépannage, des vues détaillées
des composants de la machine et des conseils visuels pour des
procédures spécifiques.
À titre d’exemple, dans une entreprise de chimie implantée en
France, Spectral a déployé de la réalité augmentée pour préparer les
opérations de maintenance préventive. Pour ce faire, la consignation
de plusieurs équipements est nécessaire, notamment de nombreuses
vannes. Or cette procédure de consignation a été standardisée à
l’échelle de l’usine car celle-ci révèle dangereuse si elle est mal réalisée.
La réalité augmentée a permis de guider les opérateurs vers chaque
point de consignation, évitant ainsi les oublis (souvent lourds de
conséquences). Puis la méthode s’affiche dans le champ de vision
ainsi que le type de matériel à utiliser pour assurer la consignation
(photo des cadenas etc.), réduisant de facto le risque d’erreur ●
Pierre Weber
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VOS MACHINES
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı57

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
RÉGLEMENTATION
Rendre à la norme NF X60-400
ses lettres de noblesse
Apparue fin 2017 puis mise en pratique
réellement à partir de 2021, la norme
NF X-60-400 a encore du chemin à parcourir
connaître enfin le sort qu’elle mérite et
fait l’objet d’autant d’attention que la très
médiatisée norme NF C-18-510, relative au
risque électrique.
Dans l’appellation de la norme NF X-60-400, le
« X » en dit long. Celui-ci révèle en effet le côté
expérimental de celle-ci (et le fait qu’elle peut
être amenée à évoluer ces prochaines années
– et qu’elle n’est donc pas encore gravée dans le marbre ni
dans les esprits).
Plus inquiétant, l’absence quasi-totale d’informations au
sujet de la NF X-60-400. Cette norme est pourtant chargée
de guider l’industriel dans la mise en sécurité des équipements
de production afin d’assurer celle des mainteneurs. À
l’inverse, la NF C-18-510 dispose d’un décret d’application
(entraînant donc une sanction pénale en cas
de non-respect de celle-ci), ce qui fait toute sa force
et toute la différence avec la NF X60-400.
ÉVOQUER TOUS TYPES DE RISQUES…
OU PRESQUE !
L’objectif de la NF X60-400 est avant tout de combler un
vide normatif en matière de prévention des risques alors
même que les accidents dans l’industrie ne profitent
pas – ou plus – de réelles et franches améliorations, en
particulier en maintenance. En cause, la diversité des
métiers, de la nature des interventions et de la typologie
des machines, mais aussi la mauvaise prise en compte de
la maintenance (accessibilité notamment) au moment de la
conception de l’équipement, sans oublier la formation aux
risques lors des interventions sur site pour une entreprise
extérieure (cf. dossier sur l’externalisation de la maintenance
en pages 32 à 42)… Une accumulation de facteurs qui font
des métiers de la maintenance les plus risqués et dangereux,
au point de faire réagir les associations européennes, à
©Brady
commencer par l’Afim avec l’INRS.
Un proche des commissions de normalisation, qui a souhaité
garder l’anonymat, nous avoue même qu’entre les groupes
de travail, aucune discussion n’a pu aboutir sur un travail
commun visant à intégrer, d’une manière ou d’une autre,
les risques liés à l’électricité. « Rien à faire, à aucun moment
nous avons pu échanger sur le fait d’intégrer l’électrique –
«chasse gardée» de la norme NF C-18-510 – alors que la NF
X60-400 est censée répondre à tout type de risque, qu’il soit
mécanique, hydraulique, chimique ou thermique, déplore
Un guide pratique
pour comprendre
et appliquer la NF
X60-400
La société Com-ST Édition a publié NF
X60-400 - Pratique, un guide permettant
de comprendre et d’appliquer la mise
en sécurité des intervenants sur les opérations de
maintenance pour se prémunie des risques liés aux
énergies. Très didactique, ce guide offre une synthèse
claire, simple et illustrée à travers onze chapitres. Il
permet également d’illustrer d’une manière pratique
les prescriptions permettant de créer les conditions de
sécurité nécessaires pour intervenir sur un système
industriel de production. Cette publication se veut avant
tout un outil de terrain aussi utile aux responsables des
services maintenances qu’aux opérateurs.
58ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
©Olivier Guillon
notre source. La norme NF X60-400 évoque donc tous les
risques le risque électrique ; c’est totalement absurde ! »
Et d’autant plus absurde qu’une fois coupée, l’électricité
prend quand même présenter un risque pour l’opérateur
intervenant sur un équipement.
LA NORME NF X60-400, « UN ACTE FONDATEUR »
Pourtant, la NF X60-400 a pour objet de se focaliser sur
toutes les énergies qu’on apporte à une machine. « Il s’agit
véritablement d’un acte fondateur », salue Jean-Pierre Beaulier,
président de la société Com-ST, qui édite et commercialise
un guide pratique dans la mise en œuvre de cette
norme (cf. encadré). « Avant elle, il n’existait rien sinon
« La NF X60-400 est un acte fondateur.
Avant elle, il n’existait rien sinon
quelques articles du Code du
Travail très généralistes portant sur
l’obligation de l’employeur de protéger
la santé physique et mentale de ses
salariés ainsi que sa responsabilité
dans le respect des notices
d’instruction des machines. »
Jean-Pierre Beaulier, président de la société Com-ST
quelques articles du Code du Travail très généralistes portant
sur l’obligation de l’employeur de protéger la santé physique
et mentale de ses salariés ainsi que sa responsabilité dans
le respect des notices d’instruction dans l’installation et
l’utilisation des machines. Mais soyons réalistes, sans un
référentiel, cela n’a rien de simple… sans oublier que la priorité
d’une entreprise industrielle est avant tout de produire ».
Démarche commune de l’INRS et de l’Afim – et tout particulièrement
de Claude Pichot, ancien président de l’association
et aujourd’hui président d’honneur –, la NF X60-400 est
encore aujourd’hui trop mal connue. Son corollaire, Securafim
(émanant également des deux partenaires) l’est aussi.
Pourtant, cette démarche permet d’améliorer considérablement
l’efficacité et la sécurité des opérations de maintenance
avec le management visuel des points de condamnation des
énergies. Pour Jean-Pierre Beaulier, c’est très clair : « L’INRS
doit porter cette norme pratico-pratique ; de la même manière,
l’Afim devrait se mettre davantage en relation avec la Cramif
afin de peser davantage dans les discussions ».
D’autant que, comme le rappelle si justement le président
de Com-st, on constate aujourd’hui un relâchement en
matière de prévention des risques du fait que les jeunes sont
désormais moins bien formés… alors même que le nombre
d’accidents baissait régulièrement ces dernières années ! ●
Olivier Guillon
EN SAVOIR PLUS >
r
Découvrir le guide pratique de Securafim
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı59

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
SFB Safety Field Box -
boîtier de terrain
COMMUNIQUÉ
Sécurité des machines
– Sur mesure !
Les fonctions de sécurité passent progressivement du niveau matériel au niveau logiciel. Il est donc logique
que les constructeurs machines collaborent avec leurs partenaires sécurité dès le début d’un projet.
Les objectifs de développement
des dispositifs de protection
passent aujourd’hui par plus
de communication des états
de fonctionnement, moins d’effort
d’installation et une connectivité
maximale.
DU « SUR-MESURE » PLUTÔT
QUE DES SOLUTIONS
CATALOGUE
Lors d’applications nécessitant une adaptation
des fonctions de sécurité pour
optimiser l’interaction entre la sécurité
machine et le processus, Schmersal propose
un ensemble de solutions grâce aux
interfaces de sécurité programmables ou
paramétrables. Ces solutions de sécurité
spécifiques client sont développées par
nos équipes « Systèmes et Solutions ».
UN CONTRÔLEUR COMPACT
REMPLACE TREIZE RELAIS DE
SÉCURITÉ
Ainsi, un fabricant de machines
répétitives a consulté Schmersal afin
de rationaliser les relais de sécurité
utilisés dans le but d’une meilleure
disponibilité et d’une conformité aux
normes en vigueur. En collaboration
avec Schmersal, les fonctions de treize
modules de sécurité ont été remplacées
par un seul contrôleur de sécurité compact,
programmé spécifiquement pour
les besoins du client, le Protect Select
« personnalisé ».
Ainsi, un seul contrôleur sur-mesure
est utilisée partout, tout en respectant
les paramètres de sécurité et toutes les
exigences de la machine. L’utilisateur dispose
en plus de diagnostics plus étendus.
DES SOLUTIONS POUR PLUS
DE SOUPLESSE COMPATIBLES
INDUSTRIE 4.0
Schmersal présente aussi le contrôleur
de sécurité Protect PSC1, complètement
modulaire et paramétrable par
logiciel, Il est équipé d’une interface de
communication universelle permettant
l’échange de données via différents protocoles
de bus de terrain sélectionnés
via le logiciel.
Le raccordement du PSC1 au protocole
OPC UA met à disposition toutes les
informations provenant des produits
Schmersal pour un échange de données
d’une machine à une autre ou
avec l’usine entière indépendamment
des fabricants. Encore un exemple de
solution sur-mesure de Schmersal.
PSC 1 - contrôleur de sécurité
modulaire et paramétrable
INTÉGRATION DES COMPOSANTS
DANS LES CHAINES DE
SÉCURITÉ
Schmersal offre la possibilité de raccorder
jusqu’à huit dispositifs tels
que interverrouillages, capteurs de
sécurité, dispositifs de commande et
d’arrêt d’urgence sur un seul boîtier
SFB Safety Fieldbox. Les signaux de
sécurité et diagnostics sont transmis
aux contrôleurs supérieurs via Profinet/
Profisafe ou Ethernet/IP - CIP Safety
et prochainement Ethercat FSoE. C’est
l’assurance d’une installation simplifiée
et de diagnostics plus rapides !
tec.nicum - la branche service et conseil de
Schmersal
NOS SERVICES TEC.NICUM,
POUR COMPLÉTER NOTRE
OFFRE SUR-MESURE
Nos experts tec.nicum conseillent et
accompagnent les clients dans l’élaboration
de projets et proposent formation,
documentation, planification, assistance
et conseils sur site.
Des services sur-mesure garants de solutions
bien pensées pour plus de sécurité
et une meilleure productivité ! ●
60ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

PUBLI-COMMUNIQUÉ
Privilégiez le zéro accident
au sein de votre usine afin d’avoir
zéro arrêt de production !
Aujourd’hui plus que jamais les hommes et les outils de production cohabitent au sein des usines.
Effectivement, avec l’industrie 4.0, les opérateurs travaillent au plus près des machines, des robots ou
cobots (robots collaboratifs), mais il y a aussi les salariés, les prestataires, les chargés de maintenance…
et un évènement catastrophique est si vite arrivé.
suffit d’ajouter des entrées et sorties de
sécurité Phoenix Contact - modules de
8 entrées ou sorties digitales, 4 sorties
relais, 8 entrées analogiques ou encore
la gamme Smart Elements. Avec cette
dernière, vous gagnez jusqu’à 30 %
de place dans votre armoire. A cette
couche de sécurité fonctionnelle est
associée une couche de cybersécurité
car ces produits sont certifiés selon la
norme de cybersécurité Européenne
IEC62443.
« Il est donc primordial de prendre en
compte leur sécurité pour éviter des
accidents. Afin de disposer d’une sécurité
fonctionnelle, celle-ci doit faire partie
intégrante de vos actions et de votre politique
! La safety chez Phoenix Contact se
décompose en plusieurs thèmes avec des
produits bien spécifiques :
• surveiller la vitesse des actionneurs en
mouvement et arrêter la machine en cas
de danger avec les technologies PSRMotion
et PSR Modular,
• surveiller les accès et l’état sécurisé des
machines grâce aux commutateurs de
sécurité sans contact PSRswitch,
• disposer des données et des informations
sur l’état des installations via PLC
Engineer et les automates de sécurité
PROFIsafe,
• mettre en arrêt les installations en cas
d’urgence par les interrupteurs d’arrêt
d’urgence » .
Faisons un zoom sur la surveillance
de vitesse des machines qui se caractérise
chez Phoenix Contact par la
gamme PSRMotion. Il existe deux types
de relais : avec surveillance par capteur
inductif ou codeur SinCOS, HTL, TTL,
ou surveillance sans capteur. Avec le
PSR-MM25, vous pouvez surveiller la
vitesse nulle (SOS) d’un moteur alternatif
ou continu grâce à sa technologie de
surveillance de tension résiduelle. Également
dépourvu de capteur, le PSR-MM35
permet de surveiller une survitesse (SLS)
ainsi qu’une plage de vitesse à seuil
(SSR) pour les applications équipées de
moteurs alternatifs à travers la surveillance
de la fréquence de la tension.
En tant qu’expert dans l’automatisme
depuis plus de 10 ans, Phoenix Contact
est notamment connu et reconnu pour
ses nouveaux automates Axiocontrol
(AXC 2152 et 3152) et sa technologie
PLCnext auxquels il est possible d’associer
un automate de sécurité modulaire
AXC F XT SPLC 1000. Il vous
« Nous tenons à être aux côtés de nos
clients du début à la fin de leur projet,
c’est pour cela que nous proposons un
accompagnement avant-vente et aprèsvente,
des webinars gratuits, des conseils
via notre blog, ainsi que des formations*
agréées Qualiopi et certifiées ISO 9001 »,
rappelle David BRYNAERT, expert en
sécurité fonctionnelle chez Phoenix
Contact ●
* www.phoenixcontact.com/fr-fr/formations
Retrouvez les conseils de David
BRYNAERT, expert en sécurité
fonctionnelle FS Tech (TÜV
Rheinland, #2100/ 19) - en vidéos
Pour les visualiser, c’est par ici r
EN SAVOIR PLUS :
PHOENIX CONTACT
dbrynaert@phoenixcontact.fr
Tél. : 06 15 22 90 71
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62ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023

PRÉVENTION DES RISQUES / HSE
SOLUTION
Orienter davantage la sécurité
vers la notion de service
Automation24, entreprise d’e-commerce disposant de sa propre boutique en ligne de technologies d’automatisation
industrielle, étoffe progressivement son catalogue de technologies de sécurité, afin de répondre aux exigences
de sécurité toujours changeantes et croissantes des installations de production modernes.
Les bords sensibles et pare-chocs de sécurité du fabricant
ASO Safety Solutions, entendent bien assurer,
selon Automation24, l’arrêt sécurisé des systèmes
et la protection contre les risques d’écrasement et
de cisaillement. Ces deux composants sont configurables
dans la boutique en ligne du distributeur pour un ajustement
parfait à toutes les conditions d’installation.
PROTÉGER LES COLLABORATEURS ET LEUR OUTIL
DE TRAVAIL
Les bords sensibles de la gamme « Sentir edge » servent à
la protection des personnes et du matériel, là où existent
des risques d’écrasement et de cisaillement. Disponibles en
différents modèles, elles renferment une boucle résistive qui
est pontée en cas de contact pour entraîner l’arrêt des portes et
machines automatiques dans la zone de travail à protéger. « Le
site automation24.fr permet ainsi de commander et configurer
au millimètre ses bords sensibles de sécurité, indique-t-on chez
chez Automation24. Les produits sont usinés en interne afin
d’assurer une livraison rapide. »
Un principe similaire s’applique aux pare-chocs de sécurité de
la gamme Sentir d’ASO Safety Solutions. Ces pare-chocs sont
constitués d’un noyau en mousse recouvert d’une enveloppe
résistante à l’humidité et se déclenchent par simple tassement.
Automation24 propose ainsi une solution simple pour assurer
l’arrêt immédiat de tous les mouvements d’un système.
Disponibles en divers modèles, ces pare-chocs peuvent être
aisément personnalisés pour s’adapter à toutes les installations.
« Avec un assortiment varié, en évolution permanente,
issu de fabricants réputés et innovants, nous offrons à notre
clientèle les solutions capables de résoudre la quasi-totalité des
questions de sécurité standard, explique Adrian Gniwotta,
responsable du portefeuille Technologies de sécurité chez
Automation24. Les bords sensibles et pare-chocs de sécurité
de marque ASO Safety Solutions doivent couvrir des secteurs
précis dans leur fonctionnement. C’est pourquoi nous avons
mis en place, dans notre boutique en ligne, la possibilité de les
commander directement à la longueur souhaitée ». ●
EN SAVOIR PLUS > www.automation24.fr
Les bords sensibles et pare-chocs
de sécurité configurables d'ASO Safety Solutions
permettent de protéger les personnes et le matériel
©Automation24
PRODUCTION MAINTENANCE • N°82 • juillet - août - septembre 2023 ı63

INDEX
Au sommaire du prochain
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Spécial décarbonation
des usines : les moyens et
solutions à mettre en place
MAINTENANCE MÉCANIQUE
Focus sur les fluides, les graisses et
les lubrifiants pour la maintenance
©ENGIE
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Assurer la gestion de ses stocks de pièces
détachées et de rechange
MANAGEMENT
De quels outils ERP
dispose la maintenance ?
PRÉVENTION DES RISQUES
Mieux protéger les techniciens de
maintenance des risques électriques
Liste des entreprises citées et index des annonceurs
123 ROULEMENT.......................................................45
ADM21 .................................................................9 et 18
AFIM ....................................................... 8, 32, 26 et 40
ALEGER ......................................................................19
APIZEE........................................................................19
ASSET PERFORMANCE .............................................. 6
ASTREE SOFTWARE .................................................23
ASTN’GO (ASTREE SOFTWARE)....... 26 et 4 e de couverture
AUTOMATION24 GMBH......................................4 et 63
CAP’MAINT ................................................................40
CHAUDIÈRES LOCATION...........................................49
CLUB MES ..................................................................22
COM-ST ......................................................................58
CORIM SOLUTION......................................................25
CREATIVE IT......................................................28 et 29
CRC INDUSTRIES ......................................................55
DB VIB........................................................................... 7
DENIOS.......................................................................51
DIFOPE .......................................................................31
EVOLIS...............................................................44 et 46
FCTM-ESOPE ......................................................6 et 33
FLUX ...........................................................................46
GLOBAL INDUSTRIE..................................................43
IFM ELECTRONIC ......................................................18
IGUS............................................................................15
INRS............................................................................58
KALLIOPÊ IOT............................................................48
KSB .............................................................................47
MAINNOVATION.........................................................13
MAYR FRANCE...........................................................53
MEWA ................................................ 3 e de couverture
PHOENIX CONTACT (publi-communiqué)...............62
PANASONIC ................................................................. 2
PRÉVENTICA..............................................................61
POLLUTEC.................................................................... 6
PROCHIMIE ................................................................26
SAFRAN AIRCRAFT ENGINES ................................19
SCHMERSAL FRANCE......................................57 et 60
SEPEM ANGERS .................................................8 et 37
SEPEM INDUSTRIES ....................................encartage
SEDAPTA – OSYS..............................................21 et 24
SDT INTERNATIONAL ......................................11 et 14
SYNERGYS ........................................ 2 e de couverture
UE SYSTEM .......................................................47 et 50
VALOUY CONSEIL ......................................................32
WEBFLEET.................................................................17
WILO ...........................................................................44
20 000
C’est le nombre de projets de recrutement dans les métiers
de la maintenance recensé aujourd’hui. Un nombre élevé
et qui, pour le mettre en perspective, n’a plus rien à voir
avec celui de 2015 (8 000). En cause ? Le retour à un
chômage frictionnel qui, selon sa définition, correspond
à un chômage « constitué par les personnes cherchant un
emploi pendant une courte durée »*… Autrement dit, le
retour à un (quasi) plein emploi. Une bonne nouvelle pour
l’administration fiscale qui voit entrer les recettes liées
aux charges patronales et aux cotisations de toutes sortes,
mais moins pour les métiers de l’industrie et notamment
ceux de la maintenance qui luttent encore davantage pour
former et recruter.
* Source : www.senat.fr
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