Production Maintenance 84

« Ils remplissent
leur mission
à la perfection. »
Hygiène & Sécurité
Le nettoyage comme
brique essentielle de la
maintenance
Mewa.
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en gestion complète.
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TECHNOLOGIES
MES : Digital
Experience MES,
événement phare pour
l’industrie
N° 84 | Janvier-Février-Mars 2024 | Trimestriel | 20€
MAINTENANCE
EN PRODUCTION
Maîtriser les moyens de
mesure pour optimiser ses
opérations
66
8 20 36 44
MANAGEMENT
Spécial ERP :
Faciliter la transition
numérique des équipes
de maintenance
EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE
Réduire la
consommation de
l’outil de production

50%
DES ACCIDENTS DU
TRAVAIL SONT DUS
À LA MANUTENTION
MANUELLE
*Accidents du travail et maladies professionnelles : les chiffres clés 2021 - INRS
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ÉDITORIAL
Pour ses 90 ans, l’Afim se mue en cluster
Olivier Guillon
Rédacteur en chef
L’Afim a célébré en 2023 ses 90 ans au service de la maintenance industrielle. Près
d’un siècle au cours duquel le paysage industriel a considérablement changé ainsi
que les outils et les méthodes de mise en application. Mais, insiste-t-on au sein
de l’association française des ingénieurs et responsables de maintenance, la finalité de
cette dernière « reste profondément la même ».
Afin de prendre en compte toutes ces évolutions et mieux cerner les besoins d’aujourd’hui,
l’Afim travaille pour faire éclore le cluster « Hexa-Maintenance ». Objectif ?
Ni plus ni moins que rassembler tous
les profils d’acteurs de la maintenance
autour des enjeux stratégiques industriels.
« L’Afim travaille pour faire éclore
le cluster « Hexa-Maintenance ».
Objectif ? Rassembler tous les
profils d’acteurs de la maintenance
autour des enjeux stratégiques
industriels »
Exit donc le statut d’association. Ce
cluster se présentera comme un réseau
d’entreprises permettant, en fédérant
les énergies, d’avoir accès à des
moyens importants pour porter des
projets bénéfiques à toute la profession.
Concrètement, les participants travailleront en collaboration lors de commissions
et de groupes de travail avec, au démarrage, deux sujets fondamentaux : l’attractivité,
l’emplois, la formations et les compétences en maintenance pour le premier, l’innovation
et l’efficience de la maintenance pour le second.
Une nouvelle manière de voir les métier de la maintenance, domaine hautement stratégique
pour la reconquête de l’industrie française – avec le concours du magazine
Production Maintenance, partenaire, exclusif depuis toujours de l’Afim – pour, nous
l’espérons les quatre-vingt-dix prochaines années ! ●
Envie de réagir ?
@productionmaint
ÉDITEUR
MRJ Informatique
Le Trèfle
22, boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tel : 01 73 79 35 67
Fax : 01 34 29 61 02
/Facebook.com/
productionmaint
/@productionmaint
Direction :
Jérémie Roboh
Directeur de publication :
Jérémie Roboh
Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
COMMERCIALISATION
Publicité :
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s.cheniti@mrj-corp.fr
Patrick Barlier
p.barlier@mrj-corp.fr
Diffusion et Abonnements :
vad.mrj-presse.fr
Prix au numéro :
20 €
Abonnement 1 an France :
85 € / 4 numéros : version papier et
numérique
Abonnement 1 an Étranger :
170 € / 4 numéros : version papier
et numérique
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Maquette :
Société AfriVe digital Services
Impression :
GT Print EOZ
6 rue d’Alembert
78190 Trappes
N°ISSN :
1632 - 4153
Commission paritaire :
0 414 T 83 214
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 84
Date : janvier - février - mars 2024
RÉDACTION
Ont collaboré à ce numéro :
Didier Chapuis (CapMaint et Afim
Rhône-Alpes), Nicolas Regenass
(Reg&Nass), Jean-Paul Souris (S
Consultant), Pierre Weber, Fred
Weiller (Aras Europe)
Membre du réseau REPM-EMPN
CRÉDITS
photo de couverture :
MEWA
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı1

SOMMAIRE
DOSSIER
66
66 Assurer le nettoyage industriel et se prémunir des risques d’un mauvais
LE NETTOYAGE COMME BRIQUE
ESSENTIELLE DE LA MAINTENANCE
entretien des équipements de production
68 Nettoyage : un large éventail de techniques et de solutions
70 Le nettoyage, une composante à part entière de la maintenance
74 Améliorer la détection de pollutions, un enjeu pour la sécurité et la qualité
74 Un nettoyant dégraissant industriel écologique à base d’eau désormais
disponible en format économique
74 Mewa rend désormais son portail client disponible dans toute l’Europe
© Crouzet
Actualités
06 Global Industrie Paris ouvre ses
portes à la fin mars
07 Mayr veut affermir la fiabilité en
robotique
Technologies
8 Le Club MES organise le premier «
Digital Experience MES », le 11 avril
prochain
10 Du suivi de production à l’amélioration
de la qualité : les bienfaits du MES
14 Intégration d’un MES : Crouzet choisit
d’y aller pas à pas
16 En se lançant dans le « full Saas »,
Productys souhaite révolutionner le
MES
Maintenance
en production
20 Pour des mesures et
automatisations plus fiables
22 La mesure, cet élément
incontournable de la
maintenance industrielle
25 Pourquoi les industriels doivent
dès maintenant investir dans la
vision
© SDT International
26 De l’importance des
instruments de mesure pour
le suivre l’état de santé des
machines
28 Aperçu de technologies de
mesure pour la surveillance
de l’outil de production et la
maintenance
32 SDT International lance une
solution complète pour assurer
la fiabilité des équipements
Management
40 Miser sur la valeur ajoutée de la
numérisation
44 DiagDef, le REX Utile de la
maintenance
36 Le point sur la « maintenance 4.0
» et les bonnes pratiques pour
assurer une bonne transition
46 Transformation numérique : sept
prévisions sur le PLM à retenir
pour cette année
48 Maintenance 4.0 et Acoem AT-
400 : une avancée notable dans
l’évolution de la maintenance
industrielle
50 Digitalisation des interventions
de maintenance externalisée :
gagnez en efficacité !
© iStock
Éfficacité
énergétique
52 Quelques clefs pour optimiser
les performances énergétiques
des machines
54 Solutions et méthodes à
mettre en œuvre sur l’outil
de production pour gagner en
consommation énergétique
60 Maintenir son transformateur
plutôt que de le remplacer : la
solution à la fois financière et
durable
62 Améliorer l’efficacité des
pompes avec des revêtements
de protection : une solution
pour l’optimisation énergétique
65 Un service numérique pour
jusqu’à 30% de l’air comprimé
Outils
79 Agenda des prochains rendezvous
et événement à venir
80 Au sommaire du prochain
numéro
80 Index des annonceurs et des
entreprises citées
80 Le chiffre à retenir
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı3

LE CONTRÔLE DES PRODUITS
CHIMIQUES GRÂCE AU
CODAGE COULEUR
AUDIT DES RISQUES
Identifier les dangers et
les mesures de contrôle
MISE EN ŒUVRE
Définir les zones de l’usine
et les autorisations des produits
CONFORMITÉ
GREENLIGHT : Contrôle vérifié
des produits chimiques
MIXAGE
MÉLANGE
REMPLISSAGE
ENTREPÔT
EMBALLAGE
• S’INTÈGRE AUX PLANS HACCP EXISTANTS
• CONFORME AUX AUDITS
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NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL
© Photo : TORK
Source STMicroelectronics avec Dalkia
Photo : Endress+Hauser
© Schneider Electric
TECHNOLOGIES
MAINTENANCE EN PRODUCTION
ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
HYGIÈNE & SÉCURITÉ
Bien préparer sa démarche de
maintenance 4.0 p. 8 à 19 et 36 à 51
Entreprendre une démarche de « maintenance 4.0 » est séduisant…
sur le papier du moins. Mais qu’en est-il de la réalité dans l’atelier ?
Ce dossier, en deux partie, explore les technologies et les méthodes
pour à la fois les mettre en œuvre et – surtout – les faire accepter
auprès de ses équipes. La seconde partie concerne cette fois la
mise en application concrète (à travers deux reportages) d’une des
briques de la maintenance 4.0, à savoir le MES, objet du premier
événement digital organisé par le Club MES, le 11 avril prochain.
Trouver le bon moyen de mesure
pour le suivi des équipements p. 20 à 35
De plus en plus présents dans les services maintenance et de
production, les instruments de mesure sont désormais connectés
à l’outil de production pour un suivi de l’état de santé plus précis,
allant qu’à un contrôle en temps réel. Il en est de même pour la
production avec des innovations, dans le domaine de la vision
notamment. Du suivi vibratoire aux ultrasons en passant par le
contrôle optique et l’analyse de données de mesure, les moyens
qui s’offrent à l’atelier sont toujours plus nombreux et performants.
Se donner les moyens de
réduire la consommation des
machines p. 52 à 65
Face à la volatilité des coûts de l’énergie, les industriels n’ont désormais plus
d’autres choix que de se lancer dans une démarche d’efficacité énergétique
et, in fine, de décarbonation (étape ultime de la transition énergétique qui,
pour le moment, ne concerne que quelques industries particulièrement
polluantes – chimie, verrerie, métallurgie etc.). Mais au-delà de la bonne
volonté, encore faut-il savoir par quel bout prendre ce projet qui impactera
inévitablement l’ensemble de l’entreprise.
Le nettoyage comme
composante intrinsèque de la
maintenance p. 66 à 77
Bien trop souvent négligé dans les plans de maintenance, le nettoyage, bien
que assuré d’une conviction de la part des services maintenance qu’il doit
être effectué régulièrement, reste mis de côté alors même qu’il y a beaucoup
à gagner à l’intégrer dans les stratégies de maintenance. Ce dossier montre
en effet comment bien penser le nettoyage des équipements de production
et des machines et se doter des moyens adéquats peuvent faire gagner en
temps, en qualité et en performances… et bien sûr en productivité.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı5

ACTUALITÉS
ÉVÉNEMENT
Global Industrie
Paris ouvre ses
portes à la fin
mars
AUTOMATISME
ROBOTIQUE
USINAGE
L’événement printanier rassemblera pas moins
de 2 300 exposants répartis sur 100 000 m² de
surface d’exposition où fonctionneront près de 3 000
machines. Près de 40 000 visiteurs sont attendus
toute la semaine.
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Le grand rendez-vous de l’industrie
revient du 25 au 28
mars. Point d’ancrage de la
réindustrialisation, Global Industrie
entend être « le marqueur de l’engagement
et de la fierté des acteurs
de l’industrie », pour reprendre les
mots des organisateurs. Vitrine des
Territoires, des savoir-faire et de
la présence incontournable de l’industrie
dans notre quotidien, Global
Industrie est avant tout le rendezvous
business de ceux qui font l’industrie
d’aujourd’hui et de demain,
6 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

le relais de leur combativité.
Sur le salon, il sera possible de
découvrir les solutions permettant
de construire demain en
valorisant l’excellence industrielle
et l’attractivité des
métiers sur la zone de pitch
des Golden Tech, en comblant
les lacunes de formation et de
recrutement sur GI Avenir, en
répondant à la nécessité de
réseauter sur le village Start-up,
en restant à la pointe de l’innovation
grâce aux GI Awards. Il
sera aussi possible de s’informer
et échanger autour des thématiques
phares de l’industrie
sur la Grande Scène, et assister
à des tables rondes avec des
leaders industriels sur la chaîne
éphémère.
EN BREF
Mayr veut affermir la fiabilité en robotique
Mayr présentera sur le salon Global Industrie un nouveau système
modulaire spécial robotique qui permet notamment à la ligne
d’entraînement d’être adaptée aux exigences de l’industrie 4.0. Les
accouplements d’arbres de Mayr ne se contentent pas de transmettre
des couples et de compenser les désalignements d’arbres. Ils offrent
aux utilisateurs la possibilité de connaître leurs processus en détail. À
titre d’exemple, le Roba-drive-checker est un nouveau composant du
système modulaire de l’accouplement sans jeu Roba-DS. Grâce à une
surveillance permanente, il rend visibles les valeurs caractéristiques et
les anomalies de processus de manière rapide et fiable. Aussi, avec la
connexion réseau M8, l’intégration dans des systèmes de télémaintenance
est plus facilement réalisable ; des avantages importants, non seulement
pour la maintenance préventive, mais aussi pour réduire les coûts de
maintenance, les défauts techniques et les temps d’arrêt.●
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı7

TECHNOLOGIES
RENDEZ-VOUS
Le Club MES organise le
premier « Digital Experience
MES », le 11 avril prochain
Le 11 avril prochain, le Club MES organisera son premier événement 100 % digital. Cette demi-journée de
conférences et de deux tables rondes (organisée en partenariat avec le magazine Production Maintenance) fera la
part belle à de précieux retours d’expérience industriels dans l’intégration et l’utilisation de l’outil MES.
d’amélioration et parfois de révision de l’organisation.
À travers de témoignages et de tables rondes
d’industriels ayant mis en place des solutions
MES, le Club MES propose ainsi un
événement digital unique pour découvrir
les coulisses des projets MES : en passant
par les bénéfices clés que ce type de logiciels
apportent aux industriels en termes de
réactivité, de productivité aux conseils que
les témoins vont donner sur la démarche
empruntée, venez à la rencontre de nos
champions de la digitalisation.
© iStock
Rendez-vous ouvert à tous les industriels et les institutionnels,
qu’il s’agisse de profils à la fois IT, production et maintenance,
le premier Event digital du Club MES aura lieu le
11 avril prochain, entièrement en distanciel.
Baptisé Digital Experience MES, cet événement sera animé par
un présentateur et un journaliste du magazine Production Maintenance.
Il mettra en avant deux retours d’expérience d’entreprises
ayant mis en place un MES et deux tables rondes rassemblant deux
à trois autres industriels.
LE MES : CHEF D’ORCHESTRE TEMPS RÉEL DES USINES
PERFORMANTES
Les logiciels MES sont désormais largement déployés dans les
entreprises industrielles de toutes tailles. Il faut dire que les apports
des logiciels de type MES sont nombreux : productivité, performance,
amélioration continue, animation d’équipe et assistance
aux opérateurs, traçabilité et suivi de la qualité… Les applications
ne manquent pas. Plus encore, le MES est aussi une opportunité
DÉROULÉ DE LA DEMI-JOURNÉE
L’objectif est de fédérer plusieurs industriels
lors d’un événement digital de 3 heures,
découpé en deux temps, à travers deux thèmes. Le premier aura
lieu de 14h à 15h30 et portera sur « Pourquoi et comment passer
du papier / Excel au MES ? ». Après une introduction du Club
MES (5 minutes), le retour d’expérience d’un industriel se déroulera
durant 30 minutes, suivi d’une première table ronde réunissant
trois autres industriels (durant 30 minutes également). Un temps
de 10 minutes sera consacré aux question-réponses.
Après la pause, la seconde partie de l’événement (de 15h30 à 17h)
portera sur le thème « Piloter les ateliers en temps réel avec le MES ».
Même déroulé que la première partie, une introduction faite
par le Club MES (de 5 minutes) sera suivie d’un nouveau retour
d’expérience de l’industriel (de 30 minutes) puis d’une seconde
table ronde animée par le journaliste et l’industriel venant de
témoigner, auquel s’ajouteront deux à trois autres industriels
(30 minutes également). La demi-journée s’achèvera par un
temps consacré aux questions-réponses (durant 10 minutes).●
Olivier Guillon
8 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

TECHNOLOGIES
REPORTAGE
Du suivi de production à l’amélioration de
la qualité : les bienfaits du MES
Spécialiste reconnu des systèmes auto-agrippants, Aplix s’est doté il y
a quelques années d’un logiciel de MES afin de mieux piloter et suivre
son process de production. Mais grâce à la modularité de l’outil MES
Qubes (de l’éditeur CreativeIT), l’entreprise a pu s’ouvrir un champ des
possibilités plus vaste, en particulier celui de l’amélioration de la qualité.
aux deux grands procédés de fabrication
exercés sur les deux sites de production :
le textile avec des métiers à tisser et à
tricoter (avec des machines peu, voire
pas connectées) et l’extrusion plastique.
LES RAISONS D’UN MES
Ingénieur diplômé de
l’Icam, Matthieu Niclot
occupe aujourd’hui le poste
de coordinateur digital pour
les deux sites français du
groupe Aplix. Une fonction
qui dépend du SI de
l’entreprise.
Lorsqu’on est l’un des leaders du marché des fixations et fermetures
auto-agrippantes, et que parmi ses nombreux clients figurent des fabricants
de couches-culottes pour bébé, on comprend vite en quoi la qualité
d’un produit et la priorité donnée au zéro défaut s’imposent à tout le reste.
L’image est certes un peu caricaturale, mais elle illustre bien la volonté de la
société Aplix, qui représente 450 personnes en France (sur 880 salariés dans le
monde avec des usines aux États-Unis, au Brésil et en Chine)
d’adopter un outil numérique pour l’aider à renforcer au maximum
son contrôle qualité.
Plusieurs facteurs expliquent la volonté
de l’entreprise d’intégrer un logiciel de
MES. « Avant toute chose, les MES entre
en droite ligne avec la stratégie de digitalisation
et d’industrie 4.0 de l’entreprise
initiée depuis quelques années,
précise Matthieu Niclot, coordinateur
digital. Aussi, le marché est très concurrentiel,
c’est pourquoi nous devons optimiser
et suivre la production ; c’est
indispensable. Ainsi, en apportant un
suivi en temps réel, nous nous affranchissons
de la saisie sur papier et sur
documents Excel ainsi que des opérations
de ressaisie qui n’en finissaient
pas. »
Présent dans l’Hexagone à travers deux sites de production – au
Cellier (où se trouve également le siège social du groupe) près de
Nantes et qui regroupe trois ateliers de production d’une superficie
de 48 000 m² au total… et à Pontchâteau –, Aplix s’est fait
un nom sur le marché du BtoB des systèmes auto-agrippants,
sur le marché de l’hygiène, mais pas seulement. L’entreprise s’est
également développée dans différentes industries telles que l’automobile,
l’aéronautique, la défense, le packaging ou encore le
nettoyage et le bâtiment. Des domaines d’activité qui ne laissent
pas la qualité au hasard.
Pour bien comprendre pourquoi l’entreprise a choisi de se tourner
vers un outil de manufacturing execution system (MES), il
faut se pencher sur les problématiques de production inhérentes
Exemple d’écran MES révélant des indicateurs
10 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Le digital dans votre usine : une 1ère étape en 3 mois
Creative IT relève le challenge avec sa solution MES Qubes
Suivi d’avancement des OF en temps réel, traçabilité des composants critiques, mesure de la
performance, ordonnancement ... les sujets ne manquent pas mais comment faire ?
Introduire le digital dans votre usine avec une approche progressive et sécurisée, c’est possible.
Se focaliser sur les sujets « quick win » et sur le ROI, c’est possible.
Voir une 1ère application sur les lignes en 3 mois, c’est possible.
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Déjà plus de 200 entreprises industrielles utilisent le logiciel Qubes
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TECHNOLOGIES
Et d’ajouter : « Nous avions la volonté également d’améliorer
notre outil ERP. Avec celui-ci, nous pouvons désormais
commencer à renforcer le suivi de production et à montrer plus
de souplesse avec notamment des techniques de scan au lieu de
la saisie papier ; néanmoins, l’ERP n’est pas un outil de pilotage
car il n’offre pas une vision en temps réel du process. »
D’où ce besoin d’une brique supplémentaire pour piloter le
process de fabrication à partir de la donnée de l’ERP. Ainsi,
en 2017 démarra un benchmark auprès de différents éditeurs,
lesquels devaient répondre à la volonté du prédécesseur de
Matthieu Niclot de créer un POC sur une ligne récemment
installée au Cellier. Une fois validé, l’outil de MES est entré en
application dans un atelier à Pontchâteau. D’abord sur le volet
production, avec une mise en fonctionnement début 2019 ;
puis l’équipe a choisi de faire évoluer le projet et de l’élargir
à la qualité à partir de 2021. Une fois établi, cet ensemble est
aujourd’hui en cours de déploiement sur un autre atelier, au
Cellier cette fois.
OUTIL MODULAIRE ET ÉVOLUTIF
Le choix s’est orienté vers l’outil logiciel Qubes de l’éditeur,
lyonnais CreativeIT. « Ce qui nous a beaucoup séduits, c’est l’aspect
modulaire de l’outil. Tout fonctionne brique par brique, si
bien que nous avons pu démarrer par la production et, une fois
que nous étions au point, nous sommes passés à la qualité. »
Le coordinateur digitalisation
se montre également très satisfait
d’avoir eu affaire à « de vrais
spécialistes du MES qui affichent
une réelle expérience en la matière.
Et pour les briques supplémentaires,
ils savent travailler avec d’autres
partenaires spécialisés, formant
un réel écosystème et surtout, nous
permettant d’avoir une solution à
la carte en fonction de nos besoins.
Nous avons également apprécié l’approche
méthodologique : l’équipe de
Qubes part des besoins du client,
crée un groupe de travail et lance
une démarche reposant sur une
méthode agile pour un déploiement
très réactif ».
DES GAINS DE TEMPS À LA FOIS AU NIVEAU DE LA
PRODUCTION ET DE LA QUALITÉ
Interface MES représentant une ligne de production
la saisie en « copiant-collant » sur des fichiers Excel dont les
données étaient ensuite recopiées dans l’ERP, juste pour la
partie déclaration. Cela prenait une heure de temps à chaque
équipe de production. De même, le logiciel a permis de gagner
en réactivité et en souplesse dans le suivi de production avec
notamment le suivi de l’avancement des produits fabriqués.
Il est désormais possible de savoir instantanément si la ligne
de production doit être changée dans les trois jours ou dans
une semaine…
Côté qualité, les équipes ont gagné 15 à 20 % de temps d’opérations
; « auparavant, les opérateurs de laboratoire, après analyse
des produits, devaient
se rendre au magasin
pour opérer une libération
physique visuelle des
produits. Avec le MES,
les contrôles qualité
sont enregistrés directement
dans le système et
assurent automatiquement
le blocage/déblocage
des produits. »
Enfin, l’outil MES livre
des indicateurs de
performance de l’atelier
dans la mesure où
il capitalise les données
de production qu’il
est désormais possible
Aplix a élargi l’usage de l’outil MES à la qualité
d’analyser. Gain de
temps, suivi précis et amélioration des contrôles qualité… le
choix du MES s’est visiblement montré très pertinent.●
Pour Matthieu Niclot, des résultats sont au rendez-vous. À
titre d’exemple, il cite les chefs d’équipe qui procédaient à de
Olivier Guillon
12 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

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Suivez-nous
AIX-EN-PROVENCE 20 mars 2024
La journée des rencontres
de la digitalisation des usines
production-temps-reel.com
Un évènement
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı13

TECHNOLOGIES
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Intégration d’un MES : Crouzet choisit
d’y aller pas à pas
Pour automatiser le suivi de production et améliorer
encore davantage la qualité de ses produits, le
spécialiste des capteurs de position (switch) a démarré
son projet MES par une petite ligne de production
avant de progressivement basculer l’ensemble de
l’unité de contactage vers le logiciel Aquiweb d’Astrée
Software et l’étendre à d’autres usines. Un choix que
l’entreprise de Valence ne regrette pas.
Théo Delozanne
Responsable des
ateliers Switch au sein
du site de production
valentinois de Crouzet,
Théo Delozanne, de
formation ingénieur, est
entré dans l’entreprise en
2017, d’abord ingénieur
méthodes avant de
devenir responsable
méthodes jusqu’au début
de cette année.
À
Valence, se trouvent trois sites essentiels pour le
groupe : le siège social de l’entreprise et l’usine de
fabrication, dont le bâtiment abrite également une
partie dédiée à la R&D et un laboratoire d’essais. L’atelier se
compose de deux unités de production à la fois distinctes et
très différentes l’une de l’autre. Car si la première, une unité
de montage pour les pièces destinées à l’aéronautique, fait
appel à des opérations manuelles, celle dont s’occupe Théo
Delozanne, et qui produit les switchs, est quasiment 100 %
automatisée.
Sans surprise, c’est plutôt l’atelier switch qui nous intéresse
dans cet article ; celui-ci est d’ailleurs composé de deux
parties, l’une dédiée à la découpe de composants métalliques,
des cosses et des lames sur lesquels des contacts sont soudés
par résistance... l’autre à l’assemblage des composants ; cette
partie de l’usine abritant sept machines
dotées de plateaux rotatifs.
Ici, l’usine tourne en 3x8, à des cadences
très élevées. Plus précisément, les quatre
lignes de la partie contactage sortent
entre 200 et 300 pièces par minute.
Quant à l’assemblage, pas moins de
30 millions de produits sont expédiés
chaque année.
Mais au-delà de ces cadences folles, chose
devenue peu commune dans notre pays et
sur le vieux continent, la fabrication d’un
switch, ce capteur de position que l’on
retrouve à la fois dans l’aéronautique, les
transports, ou encore la construction de
machine, est soumis à d’autres problématiques
de production, en raison, notamment
de cette très petite taille combinée
à des caractéristiques mécaniques très
strictes. « Toute notre production est de
l’ordre du centième de millimètre, de la
découpe à l’assemblage des composants,
précise Théo Delozanne. Aussi, nous
devons maitriser tout notre processus de
fabrication, en suivant au plus près les
arrêts et problématiques rencontrées tout
en maintenant un fort niveau d’exigence
sur les composants fabriqués ».
Machine d’habillage
14 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

TECHNOLOGIES
LUTTER CONTRE DES CARACTÉRISTIQUES NON
CONFORMES
Si les tensions sur les matières premières ont fléchi, ce n’est pas le
cas des niveaux de qualité. La lutte contre les caractéristiques non
conformes de ces produits est une obsession pour Crouzet. « Ce
que nous recherchons, c’est la répétabilité de nos produits car ils sont
ensuite montés sur des systèmes automatisés, rappelle le responsable
de production. Une fois installés, nos produits doivent maintenir une
position d’actionnement précise et une force d’actionnement constante.
C’est le cas par exemple pour détecter la présence d’un passager sur
un siège afin de contrôler les systèmes de ceinture de sécurité, ou pour
détecter la position fin de course d’un volet roulant ou d’une porte
automatique. En somme, ils doivent répondre à de nombreuses caractéristiques
et les cas d’applications sont nombreux. »
« Ce que nous recherchons, c’est la répétabilité de nos produits »,
assure Théo Delozanne ; d’où l’utilisation d’un MES
En 2018 est donc décidé qu’une ligne pilote concernant une
machine intègre un outil de MES. Fin 2019, après des résultats
satisfaisants et répondant entièrement aux attentes de Crouzet, l’entreprise
décide de déployer l’outil sur l’ensemble de l’atelier contactage.
« Démarrer progressivement un tel projet, par une ligne pilote,
avec une seule machine, nous a permis de prendre le temps et de valider
étape par étape. Il faut dire que nous avons été bien accompagnés
par l’équipe d’Astrée Software. Quant au logiciel, celui-ci répond pleinement
à nos attentes, même si les bénéfices ne se voient réellement
qu’au bout de quelques mois. »
EN VOULOIR TOUJOURS PLUS
Ici, l’usine tourne en 3x8. Des cadences très élevées qui mettent
l’entreprise sous pression pour assurer le suivi de sa production
Dans ce contexte, le suivi d’une production à haute cadence de
composants de précision nécessite une surveillance de tous les
instants. La problématique majeure de Crouzet réside dans le suivi
de production et les arrêts machine, que ce soit à cause d’une panne
ou d’un réglage. « Le problème est que nous disposions de peu d’informations
sur les temps d’arrêt et leurs causes, sur le fait de savoir si telle
ou telle panne était déjà apparue sur cette machine etc. Notre objectif
était donc d’améliorer nos indicateurs, de rendre nos machines disponibles
et connaître la cause des arrêts afin d’intervenir au moment
opportun. » Avant d’intégrer un outil de MES sur chaque poste, les
opérateurs remplissaient un tableau Excel, renseignant les temps
d’arrêt et leur raison. Le problème était que les réponses fournies
étaient trop souvent évasives et dépourvues de détails.
Après avoir découvert le MES et ses potentialités sur un salon
professionnel, Théo Delozanne lance un benchmark auprès de
différents fournisseurs de logiciels capables de lui proposer un
système pouvant s’adapter autant à des machines non reliées à un
réseau qu’à des machines 100 % automatisées. Le cahier des charges
contenait aussi des critères de simplicité d’utilisation afin que soit
quotidiennement saisies les informations nécessaires. À l’issu de
l’étude de marché, le choix s’est orienté vers le logiciel Aquiweb de
l’éditeur Astrée Software.
En y allant pas à pas, la particularité de Crouzet a été de découvrir
le potentiel du MES au fur et à mesure de son intégration dans
l’atelier et de son utilisation. « On se faisait une idée précise de jour
en jour et donc on en voulait toujours plus, révèle Théo Delozanne.
C’est pourquoi nous avons demandé beaucoup de développements
supplémentaires pour des besoins que nous n’avions pas encore identifiés
au moment de la rédaction du cahier des charges. Nous avons
été prudents au départ. »
Les nouvelles briques qui sont venues s’ajouter concernent essentiellement
le suivi du contrôle qualité et la traçabilité de la matière
en entrée de ligne jusqu’au produit fini. Enfin, est venue se greffer
la partie documentaire, c’est-à-dire les documents dont l’opérateur
a besoin lorsqu’il lance une référence, comme les instructions
de fabrication ou encore les points de vigilance de la machine ou
toutes autres préconisations et points d’attention.
Aujourd’hui, dans la partie assemblage, le MES est directement
relié à l’automate de la machine. Désormais, tous les temps d’arrêt
sont comptabilisés. Ainsi, il est possible d’établir des rapports,
soit de façon quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle, au choix
de l’utilisateur. Parmi les développements à venir figure la volonté
de déployer l’outil sur d’autres sites de production, comme au nord
de Valence, et peut-être un jour sur l’atelier de montage manuel, en
fonctions des besoins et des possibilités qu’offrira le MES.●
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı15

TECHNOLOGIES
SERVICES
En se lançant dans le « full
Saas », Productys souhaite
révolutionner le MES
Depuis Saint-Nazaire, l’éditeur de logiciel de Manufacturing Execution System (MES) vient de mettre sur
le marché une version de son application en mode « full SaaS ». Une petite révolution selon son dirigeant
Stéphane Crépet car désormais le MES sera pleinement accessible aux entreprises industrielles de toutes
tailles, y compris d’une dizaine de collaborateurs. Et ce n’est pas la seule nouveauté pour 2024 !
d’installer un boîtier. » Un savoir-faire
que Productys tient de ses « origines »
liées aux automatismes.
OUVRIR LE MES AU PLUS GRAND NOMBRE
Stéphane Crépet présentent à des prospects la solution
Productys lors d’un salon professionnel
Productys lance son application MES en mode « Full SaaS »,
visant à rendre le MES pleinement accessible aux entreprises
industrielles, y compris les plus petites. « Un outil résolument
capable de démocratiser le MES auprès des entreprises industrielles
» selon Stéphane Crépet, son dirigeant et fondateur.
Ouvrir une solution « Full SaaS » aux TPI / PMI et les accompagner
vers une digitalisation puis un passage réussi vers un
MES doit se faire par étapes successives. La simplicité d’accès
et de mise en œuvre est au cœur de la stratégie, avec l’absence
de matériel lourd à installer. Productys tire parti des
protocoles de communication existants dans les entreprises «
Nous faisons la passerelles avec l’ERP » précise le dirigeant de
Productys. « On n’installe rien ou presque car on dispose déjà
bien souvent des protocoles de communication dans les entreprises
; rares sont les entreprises chez qui nous avons besoin
L’application SaaS offre une alternative
aux opérations lourdes et coûteuses de
mise en œuvre d’un MES classique,
tout en permettant des retours sur
investissements rapides et rassurants
pour les dirigeants. L’offre SaaS répond
en effet à un coût de fonctionnement
plus adapté à de faibles volumes. En
somme, là où l’offre Licence convient
mieux aux plus grands volumes
de production. Pour ce qui est des
secteurs industriels concernés par
l’application en mode SaaS, ils le sont
tous, sans exception. La cible étant
avant tout les entreprises désireuses
de tester l’outil et ses potentialités, de
se faire la main… et, pourquoi pas, se
laisser convaincre par la mise en place
d’un logiciel de MES dans l’ensemble
de l’usine, notamment lorsque celle-ci
présente des perspectives de croissance
à venir.
SÉCURISER LES DONNÉES
INDUSTRIELLES
« 2024 est une année clé », confie Stéphane
Crépet avec la sortie de la version SaaS
mais également la création de Cybertys,
une nouvelle entreprise dédiée aux
services de digitalisation, d’hébergement et
de sécurisation des données industrielles.
16 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

TECHNOLOGIES
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı17

TECHNOLOGIES
Chaîne de production de Productys avec ses
logiciels intervenant à toutes les étapes
« Pour l’équipe de Cybertys, les leviers d’action sont
nombreux ; nous intervenons à la fois sur la mise en
œuvre d’une plateforme collaborative, la gestion des accès à
distance, le support technique (avec la possibilité pour l’utilisateur
d’envoyer des tickets de demande d’aide), la création
d’un site Web dédié… et bien-sûr l’hébergement de l’application
MES elle-même sans oublier la création d’une messagerie
hautement sécurisée et, naturellement, la surveillance
du process en temps réel avec l’envoi d’alertes... ».
En effet, Cybertys proposera également des solutions
SaaS sous forme de packs économiques pour faciliter la
modernisation des ateliers et la digitalisation des usines.
De nombreuses industries ne se lancent pas vers transition
de peur de « rater le virage ». Stéphane Crépet ajoute :
« Aussi, les sociétés ne désirant pas internaliser – ou n’ayant
pas la possibilité de le faire (partie informatique, outil ERP
ou CRM disposants d’une solution en ligne) pourront, grâce
à Cybertys créer une liaison pour sécuriser le transfert de
Les domaines d’intervention de
Cybertys autour de la donnée
données ». La volonté de Cybertys,
en plus de proposer un hébergement
100 % français est ici d’accompagner
progressivement les petites structures
à une digitalisation maîtrisée
puis pourquoi pas vers un MES efficient
(édité par Productys ou autre)
mais également d’autres solutions
logicielles complémentaires. Le point
de départ de cette transition est la
donnée. Comment est-elle collectée ?
Comment est-elle traitée ? Comment
est-elle exploitée ?
Le besoin de mobilité des terminaux
se confirme aujourd’hui sur le
terrain. Dans ce contexte, le mode
SaaS permet de s’affranchir de la
limitation matérielle. Les éditeurs
adaptent « seulement » les logiciels, ce
qui permet des mises à jour régulières
et facilitées, notamment grâce aux
technologies sans fil. C’est dans cette
dimension « connectée » que s’inscrit
également le besoin en gestion et
en protection des données et ce du
petit atelier qui se digitalise à l’usine
qui souhaite optimiser sa production.
Par cette approche de marché et l’offre
multisites et multilingue, Productys et
Cybertys entendent bien viser juste.
Olivier Guillon
18 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

TECHNOLOGIES
Tirez le meilleur de votre énergie au
sein de votre entreprise et usine !
Pilotez automatiquement vos consommations énergétiques et maximisez votre
auto-production d‘énergie.
Mettez à profit la remontée des données du terrain et l’intelligence artificielle pour une meilleure efficacité énergétique
et qualité de production - Il est primordial de remonter, d’utiliser, de traiter et de visualiser les KPIs des machines pour être moins
énergivore et gagner en productivité. En route vers une industrie « plus verte » et toujours « plus efficiente ».
L’industrie 4.0 au service de l’efficacité énergétique
Pour éviter le gaspillage énergétique, des solutions connectées
dîtes « intelligentes » permettent d’avoir des informations
en temps réel et donc de monitorer la consommation des
machines. Grâce à la combinaison des centrales de mesure
EMpro de Phoenix Contact et de l’automate AXC F 2152 avec
la technologie PLCnext, vous disposez de toutes vos données
énergétiques 7j/7j - 24h/24h où que vous soyez dans le monde,
et ce sur une application unique de Phoenix Contact :
EMpro Collection App.
L’intelligence artificielle pour une meilleure qualité
Quand l’automatisme et l’intelligence artificielle sont réunis, cela
permet de gagner du temps, en fiabilité, de produire mieux et
donc d’éviter le gaspillage de matières. Et ce, grâce au nouveau
module d‘extension des automates de Phoenix Contact :
le AXC F XT ML 1000. Il est idéal pour des applications qui
intègrent par exemple de la vision comme la détection de
pièces défectueuses ou conformes, de la comparaison
de produits ou d’images mais aussi du comptage de
produits.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı19

MAINTENANCE EN PRODUCTION
SOLUTION
Pour des mesures et automatisations
plus fiables
Automation24 propose désormais des solutions de la marque Jumo permettant de réaliser de nombreuses
tâches de mesure, de régulation et d’automatisation pour de multiples domaines d’application : du contrôle
et de la régulation de température dans l’industrie agroalimentaire aux procédés de traitement thermique ou
encore la régulation d’humidité et la préservation de conditions de stockage dans les systèmes frigorifiques et
de climatisation.
d’alimentation de 230 V AC ou 400 V AC.
PRÉCISION EN CONTINU
Dans la rubrique «Instrumentation de procédés», les utilisateurs
trouveront des outils de mesure de température
et d’humidité. Une sélection de thermocouples Jumo est
conçue pour les applications de mesure de températures pouvant
atteindre 1 200 °C. Les thermomètres à résistance Pt100 RTD
offriront une mesure ultra-précise jusqu’à 700 °C. Ces Thermocouples
et thermomètres à résistance sont disponibles en différents
diamètres, en variantes enfichables et à visser ainsi qu’en
différentes longueurs de montage.
La boutique en ligne propose également des thermostats numériques
de la série eTRON pour une régulation de température
automatisée basée sur une comparaison simple entre la valeur de
consigne et la valeur réelle. Au sein de cette gamme, les modèles
eTRON T100 sont équipés d’une fonction minuterie. Le pilotage
des installations de réfrigération peut, quant à lui, être effectué à
l’aide des régulateurs de la série eTRON M100.
Grâce aux contrôleurs de puissance à thyristors adaptés de la
marque Jumo, la commutation des charges ohmiques et inductives
élevées ne pose aucun problème. Disponibles en version monophasée,
les contrôleurs à thyristors TYA 201 peuvent être utilisés
pour un courant de charge de 20 ou 50 A, avec une tension
Les régulateurs PID des gammes
diraTRON et dTRON sont utilisés pour
la régulation permanente et exigeante
des températures et des processus,
ainsi que pour le contrôle précis du
processus. Les produits diraTRON
se distinguent par leurs propriétés de
programmation et d’auto-optimisation.
Avec des fonctionnalités similaires,
la série dTRON se démarque par sa
fréquence d’échantillonnage de 50 ms et
sa modularité, offrant ainsi une grande
flexibilité pour s’adapter aux applications
complexes.
Afin de surveiller les processus thermiques
basés sur des valeurs limites prédéfinies,
on utilisera les limiteurs de température
safetyM TB/TW et safetyM STB/STW.
Ces derniers répondent aux exigences
du niveau de sécurité PL e, les rendant
particulièrement adaptés aux applications
de sécurité.
Les utilisateurs trouveront également,
dans la rubrique Instruments d’analyse,
des électrodes de pH de la série tecLine
conçues pour l’analyse des liquides au
sein d’applications standard jusqu’à
135 °C. Automation24 propose enfin
un transmetteur d’analyse compatible,
le convertisseur de mesure pH/Redox
ecoTRANS.
20 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
EN APPLICATION
La mesure, cet élément
incontournable de la maintenance
industrielle
Alors qu’il est intervenu lors des conférences organisées par le magazine Production Maintenance
en janvier dernier sur le Sepem Industries de Rouen, Jean-Marc Bonnouvrier s’est exprimé sur
l’importance de l’industrie 4.0 dans la maintenance, mais également sur le rôle essentiel des
instruments de mesure.
Jean-Marc Bonnouvrier
Titulaire d’un BTS en maintenance industrielle
puis d’un diplôme d’ingénieur au Cesi, Jean-
Marc Bonnouvrier a gravi les échelons depuis
l’industrie du bois, où il a démarré sa carrière,
jusqu’au groupe Toshiba en passant par Thomson
et la plasturgie et le secteur pharmaceutique.
Il a exercé de multiples fonctions, allant de la
TPM à l’amélioration continue en passant par
la maintenance et la sécurité. Il est aujourd’hui
ingénieur maintenance chez Altrad-Endel.
Pour saisir l’importance de la mesure dans le domaine de la maintenance, on peut
retenir cette phrase de Jean-Marc Bonnouvrier, spécialiste de la maintenance
depuis de nombreuses années et travaillant aujourd’hui chez Altrad-Endel : «
Il n’y a pas de progrès sans mesure ». Pour lui, il existe toujours un moyen de mesure
Identifier l’usure avec profils de fonctionnement du joint hydraulique
pour résoudre un problème et nous délivrer
de précieuses informations sur l’analyse
du temps passé en production, les
pertes sur les machines et leur rendement
ou encore la déperdition énergétique
de certains équipements mais aussi
leur état de santé, l’aspect planéité, les
réglages ou encore la lubrification ; dans
ce dernier cas, des systèmes de température
permettent de détecter d’éventuels
phénomènes d’abrasion…
Comme cela fut le cas sur des presses
à comprimés sur lesquelles des échauffements
anormaux étaient générés par
une mauvaise lubrification causée par
un excès de poudre dans les chemins
de cames et les galets de compression
sur les outils ; « nous avons dû ainsi
travailler sur la granulométrie en restant
dans les limites initiales afin d’optimiser
la qualité du produit. Celle-ci était
soumise à une variabilité du process du
produit ».
Autre exemple, en matière de mesure
de puissance, Jean-Marc Bonnouvrier
s’est retrouvé confronté à un problème
sur une ensacheuse chez l’un de ses
clients. Ce type de machine présentait
une usure prématurée. « Avec
des capteurs de puissance, nous avons
pu calculer les forces du variateur.
Nous avons constaté que ledit variateur
disposait d’une courbe de démarrage
mais pas de courbe de freinage.
22 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

UltraView
CAMÉRA ULTRASONORE
DE DÉTECTION DE FUITES
Identifier et localiser les
fuites d'air comprimé et de
tous types de gaz
MAINTENANCE EN
TECHNOLOGIES
PRODUCTION
DÉTECTER LES FUITES
SUR TOUS TYPES
D’INSTALLATIONS
INDUSTRIELLES
Très ergonomique et simple d’utilisation
Localisation des fuites directement
affichées sur l’écran de la caméra
Création de rapports de fuites détaillés
avec photos et données de fuites
LES PERTES ÉNERGÉTIQUES DES
RÉSEAUX D’AIR ET DE GAZ COMPRIMÉS
REPRÉSENTENT UNE MOYENNE DE 30 %
DES PERTES DANS L’INDUSTRIE !
CONTACT
UE Systems France - Daniel MAZIERES
T: +33-685 28 51 84 | E: danielm@uesystems.com
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı23

MAINTENANCE EN PRODUCTION
Exemple tiré de la conférence sur « Les 7 étapes pour réussir une démarche de maintenance 4.0 »
Donc si au niveau électrique il n’y avait
pas d’anomalies, l’inertie au niveau
de la chaîne métallique générait une
surcoupe ; c’est le freinage qui venait
abîmer les dents. En revanche, avec ce
capteur, le plus surprenant c’est que
nous avons aussi découvert un profil
de puissance journalière qui correspondait
au TRS de la machine, car avec
ce capteur de puissance, nous avons
pu calculer l’état de fonctionnement
et la consommation. Nous avons donc
appris des informations supplémentaires
».
LES CONSEILS QUE NOUS LIVRE
JEAN-MARC BONNOUVRIER
L’idée est d’avant tout avoir en tête
que la principale difficulté est de trouver
l’enjeu économique permettant de
rentabiliser le temps, le matériel ou
l’abonnement au système de traitement
et d’extraction de données. Comment
exploiter ses données et quels sont les
risques pour le système d’information ?
Quelles sont les principales préoccupations
qu’il faut avoir à l’esprit afin de
trouver le bon business-model pour
la gestion de la mesure ? « En d’autres
termes, cela consiste à définir vraiment ce
que l’on cherche, à quantifier le problème
et à déterminer quels éléments peuvent
jouer un rôle : il s’agit de clarifier. Il est
important de bien connaître les grandeurs
physiques qui interviennent, de
savoir quelles données existent déjà et
de quel type de capteur nous pouvons
avoir besoin pour les obtenir. »
Aussi, la mise en concordance de différentes
informations constituera souvent
une nouvelle information pertinente.
« Attention cependant à ne pas inventer
des données avec des solutions
impossibles ou des matériels complexes,
prévient Jean-Marc Bonnouvrier, à
l’exemple d’un matériel laser permettant
de faire de l’opacimétrie de taux d’empoussièrement,
et qui n’a finalement pas
fonctionné. Cependant, nous y sommes
parvenus ensuite avec un capteur plus
simple et classique d’opacité. » Il est
également important de bien expliquer
aux utilisateurs comment utiliser
ces dispositifs de mesure, et surtout
être curieux : « les outils de mesure sont
multiples et peuvent ouvrir un champ
des possibles importants. Ces instruments
permettent de mesurer la granulométrie,
la viscosité, les harmoniques,
la température, la pression ou encore
les vibrations et la signature acoustique
d’un équipement. » Il est également
possible de mesurer la puissance ;
un simple capteur de puissance peut
fournir aussi le TRS d’une installation
en fonction du profils de la courbe de
consommation.
Dernier conseil, pour les machines
connectées, il est important de vérifier
que les protocoles de communication,
qui ne sont pas toujours communiqués
par les fabricants de machines, soient
bien disponibles pour superviser les
fonctionnements si besoin.
Dans tous les cas, pour bien comprendre
un phénomène, il doit arriver au moins
une fois. « Si on ne fait que supposer
un problème, il est plus difficile de l’appréhender.
C’est exactement le cas des
météorologues : pour faire des prévisions,
et non des prédictions, tout repose sur
du vécu ».
Olivier Guillon
« Pour les machines connectées, il est important de vérifier que les
protocoles de communication, qui ne sont pas toujours communiqués
par les fabricants de machines, soient bien disponibles pour superviser
les fonctionnements si besoin »
24 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

PUBLI COMMUNIQUÉ
MAINTENANCE EN
TECHNOLOGIES
PRODUCTION
Pourquoi les industriels doivent dès
maintenant investir dans la vision
Aujourd’hui, investir dans des moyens de contrôle par vision n’est plus une option. Stéphane
Coche, directeur commercial et associé d’APREX Solutions, concepteur et intégrateur de
dispositifs de vision pour le contrôle qualité, nous explique pourquoi.
En matière de qualité, les industriels doivent
répondre à des objectifs de plus en plus
élevés pour assurer la sécurité d’usage,
le bon fonctionnement et la renommée de leurs
produits. Tous les secteurs sont concernés et visent
la perfection. Mais proposer une qualité à 100 %
implique de nombreux contrôles. Plutôt que de
procéder par échantillonnage, on tendra à contrôler
l’intégralité de la production, avec nécessité de
ressources importantes, en temps et en compétences.
« Au vue des augmentations de production
auxquelles font face certaines industries, des
cadences de plus en plus soutenues, de la réduction
de la pénibilité des postes de travail, des enjeux sur
les impacts énergétiques… cela marque les limites
d’un contrôle à l’œil ».
POURQUOI OPTER POUR LES SOLUTIONS D’APREX ?
« Chaque client a sa problématique et ses contraintes, c’est pourquoi
il faut être en mesure d’offrir des solutions personnalisées
à chacun d’entre eux », précise Stéphane Coche. C’est ce
que propose APREX Solutions. « Contrairement à certains
acteurs sur le marché de la vision industrielle, nous construisons
chaque solution de A à Z, avec et pour le client, en choisissant
les capteurs, en développant une application sur mesure
et en allant jusqu’à l’installation sur site. ».
Le savoir-faire d’APREX repose sur une maîtrise totale des
méthodes d’analyse d’image et de l’optronique. « Tout démarre
de cette première étape cruciale : être en mesure de révéler l’information
recherchée sur l’image. ». Les solutions d’’APPREX
embarquent les méthodes d’analyse d’images dites classiques,
et les intelligences artificielles supervisées et non supervisées
de dernière génération pour permettre de faire de la mesure,
de détecter, localiser, classifier des défauts ou encore de simplement
reconnaître une anomalie. Les applications ainsi paramétrées
selon les besoins spécifiques sont prêtes à être déployées
sur sites, à communiquer avec l’environnement de production
et à s’interfacer avec les outils de pilotage MES ou Scada.
Exemples de contrôles : mesures dimensionnelles, détection-localisation-classification
de défauts. Fourchettes = comparaison entre
méthodes par IA supervisée et IA non supervisée (recherche d’anomalie)
L’IMPORTANCE DE SE DOTER D’UNE SOLUTION
POLYVALENTE ET ÉVOLUTIVE
Quels que soient les secteurs, les applications sont nombreuses :
mesures dimensionnelles 2D ou 3D, colorimétrie, granulométrie, détection
de chocs, de fissures, d’intrants, inspection d’aspect de surface,
contrôle d’assemblage, tri de pièces, ou encore de guidage robot.
« Les technologies et la précision d’image ont considérablement évolué
ces cinq dernières années, insiste Stéphane Coche. Elles nous permettent
aujourd’hui de nous adapter à tous les besoins, et à tous les procédés
de fabrication (au défilé, process continu, grande largeur…). Face à la
concurrence mondiale, il est aujourd’hui indispensable pour les industriels
de s’équiper. Pour les accompagner dans leur réflexion et dans leur
transformation, APREX propose des solutions flexibles, polyvalentes et
évolutives. »
CONTACT
Nom de la société : APREX Solutions
Adresse postale : 2, allée André Guinier, 54000 Nancy
Tél : 03 72 61 05 93
Site web : aprex-solutions.com
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı25

MAINTENANCE EN PRODUCTION
MARCHÉ
De l’importance des instruments
de mesure pour le suivre l’état de
santé des machines
Dans un environnement industriel en constante évolution, il est essentiel pour les techniciens et
les responsables de maintenance de mettre en place des instruments de mesure dans l’atelier de
production. Ces outils leur permettent de suivre en temps réel l’état de santé des machines, d’anticiper
les pannes potentielles et de prendre des mesures préventives pour garantir une production efficace et
sans interruptions.
©Endress + Hauser
Détecter les signes avant-coureurs de problèmes
potentiels, voici l’enjeu de la mesure pour la maintenance
et ses équipes. Objectif ? Prendre des mesures
correctives avant que la machine ne tombe en panne et ainsi
éviter des temps d’arrêt coûteux et perturber la chaîne de
production.
Mais ce n’est pas tout. Les instruments de mesure aident
aussi les responsables et les techniciens de maintenance à
fournir de précieuses données sur la performance et l’efficacité
des machines et donc de mieux planifier les interventions,
réduire leurs coûts, améliorer l’efficacité énergétique
(en surveillant par exemple les indicateurs de consommation
d’énergie) et, in fine, prendre les meilleures décisions.
UNE MULTITUDE D’OUTILS DE MESURE
De plus en plus utilisés dans l’industrie, les instruments de
mesure peuvent être mis en place dans l’atelier de production
afin d’optimiser la surveillance de l’état de santé des équipements
et ainsi optimiser les interventions de maintenance. Ces
instruments de mesure sont multiples et vont des capteurs de
vibration – qui permettent de détecter les signes de déséquilibre,
de défauts mécaniques ou d’usure excessive –, des ther-
26 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
momètres infrarouges (utilisés pour
mesurer la température et déceler un
problème de lubrification, un mauvais
fonctionnement des composants électriques
ou une surcharge), des analyseurs
d’huile pour vérifier la qualité de
l’huile utilisée, détecter les contaminants,
l’usure des composants internes
et les problèmes de lubrification.
Aussi, les appareils de mesure du débit
sont utiles pour mesurer la quantité de
fluide (gaz, liquide) circulant à travers
une machine ou un système. Une baisse
du débit peut indiquer des obstructions,
des fuites ou une usure des composants.
Autre exemple, les analyseurs de gaz :
Les analyseurs de gaz sont quant à eux utilisés pour mesurer
les concentrations de gaz dans l’air ou les émissions des
machines dans le but de détecter les fuites, les polluants et les
dysfonctionnements du système de combustion.
QUELQUES BONNES RÈGLES À SUIVRE
En intégrant ces instruments de mesure dans l’atelier de
production, il est possible d’améliorer considérablement le
iStock - © Shinyfamily
suivi de l’état de santé des machines,
de réduire les temps d’arrêt et
d’augmenter la productivité globale ;
encore faut-il bien respecter quelques
règles.
Pour bien utiliser ces instruments de
mesure, il est essentiel d’établir des
procédures de surveillance régulières
en fonction des spécifications
du fabricant et des exigences de
l’entreprise, former les techniciens
et les responsables de maintenance
sur l’utilisation correcte de ces
instruments et les procédures de
surveillance ou encore mettre en
place des systèmes d’alerte et des
alarmes pour signaler les variations et les situations critiques.
L’analyse des données collectées à partir de ces instruments et
leur utilisation permettent de prendre des décisions éclairées
en matière de maintenance préventive. Mais attention à
bien effectuer les vérifications régulières d’étalonnage des
instruments afin de garantir leur précision et leur fiabilité.
Pierre Weber
Ciblé
Simple
Économique
Mesurer
Gérer
Maîtriser
LEAKReporter
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı27

MAINTENANCE EN PRODUCTION
PANORAMA
Aperçu de technologies de mesure pour la
surveillance de l’outil de production et la
maintenance
UN CAPTEUR DE TEMPÉRATURE UHF RFID EN FORMAT
CARTE BANCAIRE ÉQUIPÉ D’UNE PUCE ASYGN
Isra et Asygn viennent de lancer un capteur de température
basé sur la technologie RFID. C’est le premier développement
de dispositifs destinés au contrôle environnemental en temps
réel dans un contexte industriel et dans des applications de
production, de logistique ou de maintenance par exemple. Des
capteurs d’humidité ou de luminosité sont d’ores et déjà à l’étude.
Dans une carte, Isra a imprimé une antenne reliée à une
puce Asygn qui permet au dispositif de s’intégrer facilement
dans un environnement Rain et de renseigner sur la température
à un point donné.
L’entreprise a mis à profit son expertise dans la carte à puce et
dans l’électronique imprimée pour développer un produit qui
s’intègre facilement dans un environnement Rain RFID (UHF)
existant et qui, grâce à la puce Asygn, permet de monitorer en
temps réel la température en des points sensibles d’une chaine
de production ou d’un entrepôt par exemple. Le format « carte
plastique » offre un dispositif particulièrement pratique qui
peut se coller, s’insérer ou s’accrocher dans différents endroits
en toute facilité. Dès lors il peut être interrogé par le lecteur
Rain RFID (UHF) jusqu’à 7 mètres maximum. Fin, flexible et
robuste le capteur s’adapte aisément à tout type d’environnement.
durée de vie en fatigue (sans changement de conception ou
de matériaux). Le développement technologique a commencé
par un projet d’innovation ouvert entre NSK et l’université
de Kyushu. Celui-ci s’est traduit par une méthode d’évaluation
quantitative susceptible de déterminer les facteurs qui
influent sur le processus de propagation des fissures dans un
matériau et ce, dans quelle mesure.
En associant la nouvelle méthode à une technique d’inspection
par ultrasons qui scanne les inclusions non métalliques
dans un grand volume d’acier, NSK a découvert qu’il
était possible de prévoir la durée de vie de ses roulements
avec une bien meilleure précision. Avec la mise en œuvre
de la méthode d’inspection par ultrasons Micro-UT, il est
aujourd’hui possible d’inspecter plus de 3 000 fois le volume
d’acier par rapport aux méthodes de microscopie classiques
en seulement 20% du temps. NSK a déjà mis en place ces
systèmes d’essai innovants dans ses centres technologiques
du monde entier.
UNE SOLUTION DE BOUT EN BOUT
L’INSPECTION PAR ULTRASONS POUR PRÉVOIR LA
DURÉE DE VIE DES ROULEMENTS
Après des années de R&D, le fabricant a révisé la charge
dynamique de base de nombreux roulements en doublant la
Héritier d’un ADN de diagnostiqueur de la santé des
machines en service, Lubsens s’appuie sur une base de
données ayant été alimentée depuis plus de vingt ans par un
laboratoire référent de la maintenance préventive (IESPM).
Tous les défauts usuels des équipements de l’industrie y sont
déjà recensés. Venant numériser le diagnostic issu du laboratoire,
les capteurs Lubsens et la connaissance cumulée sur
les défauts courants permettent d’avertir en temps réel sur
les premiers signaux d’anomalies machines.
Les interventions sont dès lors conditionnées aux réponses
des capteurs, ce qui signifie que seules les machines nécessitant
réellement une attention font l’objet d’une intervention.
28 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Acoem AT-400
UNE PRÉCISION DOUBLÉE EN
TOUTE CIRCONSTANCE
Optimisation des performances d’alignement
Technologie à double axe
Précision inégalée pour les machines les
plus imposantes
Distances de capteur étendues
Maximiser vos performances
Capteurs robustes deux axes et polyvalence inégalée
Alignement de précision encore simplifié
Détecteurs sensibles de position DualXL PSD
7 méthodes de mesure
Interface d’alignement d’arbre 3D GuideUTM
Distance de mesure jusqu’à 20 mètres
DUAL SWEEP MULTIPOINT GARANITIE
A VIE
CONNECTIVITE
CLOUD
MV-x
Système alimenté par l’IA et
doté d’un système de calcul
en temps réel qui détermine
la source, la direction et
l’intensité des vibrations
EAGLE
Solution de surveillance
sans fil avec diagnostic
automatique par l’IA
Sparrow
Diagnostics sans fil
avancés pour les actifs de
la balance des usines
FALCON
L’outil le plus rapide et le
plus intelligent pour mesurer
et analyser les vibrations
RT-300
Écosystème du mécanicien
augmenté basé sur des
applications personnalisables
combinant la vibration, le lignage
laser et la thermographie
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı29

MAINTENANCE EN PRODUCTION
Cela minimise les perturbations dans les processus de
production, en réduisant les temps d’arrêt planifiés mais
in fine inutiles, et diminue également l’exposition des opérateurs
au risque de prise d’échantillons sur des machines à
feu continu. En anticipant les problèmes potentiels, Lubsens
entend ainsi réduire le risque de survenance de scénarios
catastrophes, préserver l’intégrité des installations industrielles
mais aussi renforcer considérablement la sécurité
des employés.
câble avec connecteur M12 ».
Schubert Salzer Control Systems – © Rhodius Mineralquellen
UNE COLLABORATION STRATÉGIQUE ENTRE WIKA ET
LE FRANÇAIS ASYSTOM
RHODIUS MINERALQUELLEN S’ÉQUIPE DE
POSITIONNEURS COMPATIBLES AVEC LA TECHNOLOGIE
IO-LINK
Avec sept unités de production et plus de 600 millions de
mises en bouteilles par an, l’entreprise allemande Rhodius
Mineralquellen, spécialisée dans les eaux minérales pures,
compte également parmi les principaux conditionneurs d’Allemagne.
Afin d’augmenter encore la disponibilité de l’installation
et de simplifier en même temps sa maintenance, les
vannes à glissière en service viennent d’être équipées de la
toute dernière génération de positionneurs numériques de
type 8049 utilisant la technologie IO-Link.
« Le plus important, pour la société Rhodius, était de pouvoir
rendre les mesures de maintenance planifiables, explique
Waldemar Oplatschkin, responsable du secteur électrotechnique
au sein de l’entreprise. Grâce à la technologie IO-Link,
les données de diagnostic de la vanne et du positionneur
peuvent désormais être surveillées en permanence. Même les
plus petites irrégularités sont ainsi détectées à temps. Avec la
technologie IO-Link, le signal de positionnement, le signal de
retour de la position, la transmission de données, et même l’alimentation
en énergie, sont regroupés dans un seul et même
Asystom, entreprise française leader dans la maintenance
prévisionnelle et l’assistance au diagnostic pour l’industrie
4.0, et le groupe Wika, leader mondial spécialisé dans les
solutions de mesure de pression, température, niveau, force
et débit pour les applications industrielles et de processus,
ont signé un accord dans lequel Wika entre en partenariat
stratégique avec Asystom.
Pour Pierre Naccache, président et fondateur d’Asystom, « ce
partenariat reflète la confiance du monde industriel dans notre
technologie, déjà déployée dans divers secteurs et couvrant
une large gamme de cas d’utilisation. Nos efforts constants en
R&D ainsi que notre étroite collaboration avec de nombreux
groupes industriels, nous ont permis d’offrir aujourd’hui à tous
les acteurs, une solution IoT pour l’optimisation des outils de
production, simple à installer, autonome, adaptable et interopérable,
pour une surveillance à distance puissante d’un large
éventail d’équipements très diversifiés et une assistance au
diagnostic. Grâce à cette nouvelle collaboration avec Wika, nos
utilisateurs mondiaux sont assurés de disposer d’un portefeuille
de solutions fiables, de haute qualité, éprouvées et pragmatiques
pour numériser et optimiser leurs processus de maintenance. »
30 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
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La maintenance prévisionnelle
à la portée de tous !
Analyse vibratoire
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Balourd, Désalignement,
Fondation / Jeu
Grand écran tactile
Mise à jour régulière
et gratuie du logiciel
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı31

MAINTENANCE EN PRODUCTION
ULTRASONS
SDT International lance une
solution complète pour assurer
la fiabilité des équipements
Dans les opérations industrielles, le maintien de la santé et de la fonctionnalité des actifs est crucial
pour une productivité sans faille. C’est là que la technologie des ultrasons change la donne, en offrant un
moyen polyvalent et efficace de détecter et de traiter les problèmes potentiels avant qu’ils ne surgissent.
Dans cet article, nous explorons l’importance des inspections par ultrasons, en nous concentrant
particulièrement sur les capacités avancées de l’appareil de détection par ultrasons SDT340.
bruyants, ce qui rend difficile la détection
de défauts subtils à l’oreille nu.
Les détecteurs à ultrasons, tels que le
SDT340, coupent le bruit et identifient
les défauts qui, autrement, passeraient
inaperçus. Sa capacité à identifier les
défauts plus tôt que les autres technologies
de gestion de l’état en fait un outil
précieux dans les stratégies de maintenance
prévisionnelle.
LE DÉTECTEUR, EN DÉTAILS
La technologie des ultrasons permet aux opérateurs de
jouer un rôle essentiel dans la fiabilité des actifs. Des
tâches simples comme la recherche de fuites, l’inspection
des accouplements d’arbres et le test des purgeurs vapeur
peuvent être exécutées sans effort par les opérateurs avec une
formation minimale. Cette approche permet non seulement
de tirer parti de la familiarité des opérateurs avec les actifs,
mais aussi de réduire le gaspillage d’énergie et de minimiser
les interventions de maintenance d’urgence non planifiées.
LA NÉCESSITÉ DES ULTRASONS DANS LES
ENVIRONNEMENTS BRUYANTS
Les environnements de fabrication sont notoirement
Le SDT340 est un collecteur de données
ultrasonores et vibratoires conçu pour
détecter et analyser les données ultrasonores
et vibratoires de divers équipements
industriels, il constitue une
solution tout-en-un pour une surveillance
complète des conditions.
Il se distingue non seulement par ses
capacités avancées, mais aussi par ses caractéristiques méticuleusement
conçues qui redéfinissent la gestion de la fiabilité
des actifs.
L’une des caractéristiques les plus remarquables du SDT340
est sa compatibilité avec le logiciel Ultranalysis Suite 3
(UAS3). Cette intégration facilite le processus de rationalisation
pour les utilisateurs, en leur permettant de télécharger
et d’organiser sans effort les résultats d’inspection. Le logiciel
UAS3 est non seulement un référentiel de données, mais
il donne également aux utilisateurs la possibilité de personnaliser
leurs stratégies de maintenance conditionnelle, en
adaptant l’approche aux besoins uniques de leurs équipements
industriels.
32 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MAINTENANCE EN PRODUCTION
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı33

MAINTENANCE EN PRODUCTION
L’un des aspects remarquables du SDT340 est son écran d’information,
qui permet aux utilisateurs d’accéder directement
à des informations cruciales. Cela comprend les images de
la machine à inspecter, les points d’examen spécifiques et
les capteurs requis, tous importés de manière transparente à
partir du logiciel UAS3. Cette conception intuitive améliore
l’efficacité des inspections sur le terrain, en permettant aux
opérateurs d’accéder aux données vitales sans délai inutile.
Le SDT340 porte la convivialité à un niveau supérieur grâce
à sa conception bien pensée. L’appareil est conçu pour rationaliser
le processus d’inspection, en éliminant le risque d’erreurs
de mesure dues à des trous de mémoire. L’accent mis
sur la convivialité garantit que les opérateurs peuvent naviguer
facilement dans l’appareil, ce qui améliore l’efficacité
globale des inspections.
La durabilité est la pierre angulaire de la conception du
SDT340. Pensé pour résister aux rigueurs des environnements
industriels, l’appareil est doté d’un boîtier en aluminium
extrudé protégé par un caoutchouc antichoc. Cette
construction robuste garantit que le SDT340 peut supporter
les chocs et les coups d’une utilisation quotidienne, offrant
ainsi aux opérateurs un outil fiable qui résiste aux défis du
terrain. Pour une protection accrue contre la poussière et
l’usure, les utilisateurs peuvent opter pour l’étui en nylon
résistant, qui témoigne de l’engagement de l’appareil en faveur
de la longévité et des performances durables.
La fonction de haute résolution du signal (HSR) du SDT340
le distingue en termes de précision. Cette caractéristique
innovante augmente le taux d’échantillonnage et la sensibilité
de l’appareil, ce qui permet aux utilisateurs de détecter
en toute confiance les défauts les plus difficiles.
pour garantir la
fiabilité des actifs :
• Surveillance
de l’état mécanique
: Détection
précoce des défauts
des roulements
afin de prévenir les
défaillances imprévues.
• Surveillance de la lubrification des roulements :
Garantir l’application de la bonne quantité de lubrifiant aux
bons intervalles.
• Détection des fuites d’air comprimé et de gaz : Localisation
des fuites d’air pour réduire la consommation d’énergie
et maximiser le temps de fonctionnement.
• Détection des défauts de l’équipement électrique :
Inspection sûre des systèmes électriques à l’aide d’ultrasons.
• Test et entretien des purgeurs vapeur : Maintenir
les systèmes de vapeur propres, sûrs et efficaces sur le plan
énergétique.
• Contrôle de l’état des vannes : Vérification de la
bonne fermeture des vannes.
• Surveillance des systèmes hydrauliques : Détection
des fuites, des dérivations et des blocages dans les systèmes
hydrauliques.
• Tests d’étanchéité : Garantir l’étanchéité des volumes
clos pour effectuer des économies d’énergie et d’argent, garantir
la protection contre les éléments et le respect de l’environnement.
Ainsi, le dispositif de détection par ultrasons SDT340 est
une solution complète et innovante pour l’implémentation
d’un plan et d’une stratégie de maintenance prévisionnelle
caractérisés par la fiabilité. Ses fonctions avancées, sa conception
conviviale et son engagement en faveur d’améliorations
constantes en font un outil précieux dans l’arsenal de ceux
qui cherchent à maintenir une efficacité opérationnelle maximale
dans les environnements industriels. Les huit piliers des
ultrasons soulignent les diverses applications de la technologie
des ultrasons pour assurer la santé et la longévité des
actifs critiques.
EN SAVOIR PLUS :
LES HUIT PILIERS
SDT identifie huit domaines, « les huit piliers de l’ultrason »,
dans lesquels les ultrasons et le SDT340 s’avèrent essentiels
34 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ALIGNEMENT
D’ARBRES
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L’alignement en
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Alignement tous types de machines
Contrôle torsion
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı35

MANAGEMENT
Nicolas Regenass
Âgé de 26 ans et titulaire d’un DUT GIM ainsi que d’une licence Cimi (IUT Louis Pasteur
/ université de Strasbourg) et d’un master Génie industriel, production industrielle
(UFR de Physique et d’ingénierie de Strasbourg), Nicolas Regenass a passé cinq ans
chez Alsapan (amélioration, 4.0, automatisme, R&D, Méthode et production…). En
2022, il a décidé de créer Reg&Nass, une société spécialisée dans le génie industriel.
EN PRATIQUE
Le point sur la « maintenance 4.0 » et
les bonnes pratiques pour assurer une
bonne transition
Dans cet article, Nicolas Regenass explique en quoi une démarche de « maintenance 4.0 » réussie ne
passera que par la maîtrise des fondamentaux de l’industrie… de la première à la quatrième génération.
Il rappelle également les multiples risques liés aux nouvelles technologies connectées et les moyens
d’éviter les pièges à travers des bonnes pratiques.
QU’EST-CE QUE LA MAINTENANCE 4.0 ?
Le terme « Maintenance 4.0 » est une extension du concept
plus large de « l’industrie 4.0 », qui désigne la quatrième
révolution industrielle caractérisée par l’interconnectivité
des machines et des systèmes, l’analyse de données
en temps réel. En termes simples, l’objectif est de collecter
des données en temps réel (telles que les températures,
les vibrations, les cadences, etc.), de les trier afin de créer
des indicateurs qui faciliteront la prise de décision. Petit
rappel historique : l’industrie 1.0 correspond à la vapeur
et à la mécanisation, l’industrie 2.0 à l’électrification et la
production de masse, la « 3.0 » à l’automatisation des lignes
de production.
coûts, elle est surtout l’urgentiste de l’industrie qui permet
de maximiser les temps de disponibilité des machines.
Efficacité Opérationnelle : l’intégration de technologies
intelligentes permet une planification plus précise des
interventions de maintenance, améliorant ainsi l’efficacité
opérationnelle globale. Cela se traduit par une utilisation
maîtrisée des ressources humaines et matérielles, ainsi
qu’une meilleure allocation du temps de travail.
Investir dans la technologie, les gains attendus : optimisation
de la productivité : l’objectif principal de la maintenance
4.0 est d’optimiser la productivité en réduisant les
temps d’arrêt non planifiés grâce à la maintenance prévisionnelle.
La maintenance n’est pas seulement un centre de
© Foucha
36 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Rester connecté quand
vous en avez le plus besoin
Que vous soyez sur le terrain, au bureau ou en
déplacement, vous avez besoin d’une technologie en
laquelle vous pouvez avoir confiance. Robuste, fiable
et hautement sécurisé, le TOUGHBOOK de Panasonic
offre une connectivité et des performances inégalées.
Conçu pour résister à toutes les conditions météorologiques,
aux températures extrêmes et à toutes les chutes que votre
travail pourrait lui faire endurer, chaque appareil est conçu
selon les normes militaires.
Avec sa gamme d’ordinateurs portables et de tablettes,
TOUGHBOOK est votre boîte à outils mobile tout-en-un.
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MANAGEMENT
Réduction des coûts de maintenance : la maintenance 4.0
vise à réduire les coûts liés à la maintenance en passant
d’une approche réactive à une approche proactive. Elle
contribue à réduire les coûts en évitant les réparations
d’urgence coûteuses et en prolongeant la durée de vie des
équipements, sans oublier les dépenses liées à la gestion
inefficace des stocks de pièces de rechange.
fournisseurs de technologies et des experts accélère et
simplifie la sélection et l’intégration des technologies,
entraînant ainsi des économies significatives dans les
investissements liés au 4.0 et surtout en évitant tout
investissement superflu.
LES RISQUES LIÉS À LA MAINTENANCE 4.0
Sécurité des données : l’intégration de technologies numériques
expose les entreprises au risque de cyberattaques,
soulignant la nécessité d’une sécurité informatique maîtrisée.
Résistance au changement : vos équipes de maintenance
peuvent rencontrer une résistance au changement, nécessitant
une gestion efficace du processus de transition. À
chaque avancée technologique, l’histoire témoigne d’une
évolution similaire : tout d’abord, un sentiment d’inutilité et
de rejet sont souvent observés, suivi de la crainte du changement,
puis enfin l’adoption progressive de la technologie.
Non ou mauvaise utilisation : une utilisation incorrecte ou
inadéquate des outils du 4.0 les rend aussi inefficaces que
tout autre outil et peut complexifier les processus au lieu de
les simplifier.
INTÉGRATION RÉUSSIE DES OUTILS DE LA
MAINTENANCE 4.0
Tout d’abord, il est crucial de ne pas investir simplement
parce que « c’est à la mode » mais plutôt de le faire de manière
éclairée. Il est primordial de préparer le terrain en amont,
cela implique que la gestion de l’outil de travail doit être solidement
maîtrisée.
Maîtriser ses opérations : il est essentiel que tous les processus
soient bien rodés et que l’entreprise ait déjà travaillé sur
son excellence opérationnelle. Pourquoi ? Si ce n’est pas le
cas, l’intégration de la maintenance 4.0 pourrait finir par
coûter plus cher à l’entreprise qu’elle ne lui apportera réellement
de bénéfices. Il est nécessaire de maîtriser son industrie
1.0/2.0/3.0 avant de vouloir intégrer le 4.0.
© Actemium
L’acceptation : ensuite, survient probablement la partie
la plus délicate : l’acceptation et l’intégration par les
équipes de production et de maintenance.
Il est essentiel d’établir une communication claire et
transparente avec vos équipes. Cela implique de leur
faire part des avantages des nouvelles technologies, des
différentes étapes de l’intégration, et surtout de les impliquer
dans le processus de transition. L’implication signifie
leur fournir toutes les informations nécessaires et les
laisser participer activement à la construction de l’intégration
finale, en collaboration avec vous et le partenaire.
Formation continue : offrir des programmes de formation
continue pour renforcer les compétences nécessaires
et l’intérêt de vos équipes aux technologies à intégrer.
Retours d’expérience positifs : mettre en avant des
cas d’utilisation réussis pour inspirer la confiance des
équipes. Créer des relations inter-entreprises, organiser
des rencontres pour que les équipes de maintenance
puissent échanger avec d’autres personnes de leurs disciplines.
Le besoin : une fois votre usine prête à évoluer vers le 4.0, la
première étape est d’évaluer vos besoins. Augmenter le taux
de disponibilité, dans le but d’augmenter votre productivité
? Réduire les coûts de maintenance ? Maîtriser son stock de
pièces détachées pour en réduire le coût ? Autant de questions
pour définir un cap à suivre.
Les partenaires : une fois que le besoin est clairement défini,
il est vivement conseillé de faire appel à un ou plusieurs
partenaires stratégiques. Travailler en collaboration avec des
Ainsi, une intégration réussie implique que l’outil soit
compris et utilisé efficacement tout au long de son
cycle de vie dans l’entreprise. Il est crucial que l’outil
ne devienne pas une charge supplémentaire pour vos
équipes, sinon il risque d’être délaissé ou mal utilisé.
C’est pourquoi il est essentiel de maîtriser les technologies
industrielles 1.0/2.0/3.0 dans votre usine.
Nicolas Regenass (Reg&Nass)
38 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MANAGEMENT
AVIS D’EXPERT
Miser sur la valeur ajoutée de la
numérisation
La numérisation est en train de devenir un mode de vie. Nous nous orientons grâce à des applications
de navigation, nous utilisons la domotique, nous scannons nos courses au supermarché et nous
communiquons avec des « chat bots ». Mais quelle est l’ampleur de l’impact de la numérisation dans
l’industrie, et plus précisément dans le domaine de la maintenance et de la gestion des actifs ? Les
techniques numériques peuvent apporter une grande valeur ajoutée, mais les appliquons-nous ?
Après que Mainnovation et PwC aient déjà mené
une étude de marché sur l’application de la maintenance
prévisionnelle en 2017 et 2018, nous
sommes allés plus loin. Dans quelle mesure d’autres
techniques numériques – maintenance mobile, réalité
augmentée, jumeau numérique et impression 3D – sontelles
utilisées pour améliorer les processus de maintenance
? La recherche a abouti à des résultats surprenants.
MAINTENANCE MOBILE
L’étude, qui a été menée auprès de 127 entreprises dans
cinq pays, a montré que les organisations de maintenance
et de gestion d’actifs perçoivent
et expérimentent la valeur ajoutée de
la maintenance mobile, mais que les
autres techniques numériques ne sont
pas encore largement mises en œuvre.
Mark Haarman, associé directeur de
Mainnovation souligne que « la maintenance
mobile occupe une place importante
dans le domaine de la maintenance
et de la gestion d’actifs. Par rapport aux
autres techniques examinées, cette innovation
bénéficie de plus de vingt ans
d’évolution. »
40 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Relevez les défi s de l’usine 4.0
grâce à la GMAO
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Leader européen en GMAO et EAM.

MANAGEMENT
Et d’ajouter : « Depuis l’introduction
de l’iPhone en 2007, le développement
d’applications et de technologies mobiles
a pris un essor considérable et nous
constatons que la maintenance en bénéficie
également. Votre propre téléphone
portable est devenu un appareil utile
dans l’usine. De même, l’évolution et
la professionnalisation des systèmes de
gestion d’actifs de l’entreprise (GMAO)
ont conduit à des applications plus
fiables, plus sûres, plus conviviales et
plus précieuses dans le domaine de la
maintenance. »
FACTEURS CRITIQUES DE SUCCÈS
Outre le niveau de mise en œuvre,
nous avons également cherché à savoir
quels étaient les facteurs critiques de
succès pour les techniques numériques
mentionnées. Selon Mark Haarman,
« pour différentes techniques, le “soutien
de l’atelier” a souvent été mentionné. Si
l’atelier ne croit pas à la valeur ajoutée,
vous ne pourrez jamais utiliser tout le
potentiel de la technologie ».
L’exemple de Shell Energy and Chemicals
Park Rhineland, en Allemagne, le
montre bien. Shell a opté pour la maintenance
mobile en raison de l’amélioration
de la fiabilité et de la réduction des
coûts. La vision de la valeur des données
n’a pas été immédiatement adoptée par
l’atelier. Wolfgang Schuster, responsable
de la maintenance, explique que « les
employés ont eu plus de travail à faire.
Plus de tâches administratives mais aussi
plus de tâches de maintenance. En effet,
une fois que les techniciens ont résolu
un dysfonctionnement ou effectué un
travail, le système leur fournit immédiatement
une nouvelle tâche ». Pour
Shell, cela s’est effectivement traduit
par une amélioration de l’efficacité et
de la disponibilité du système, mais
l’expérience des employés a d’abord été
moins positive. Le conseil de Schuster
est celui-ci : « Impliquez l’équipe, partagez
les succès et assurez-vous que tout le
monde y voit les avantages ».
PATIENCE...
La numérisation peut être un processus intensif. Un message
positif tout de même : l’étude a montré que de nombreuses
entreprises ont l’intention de se lancer dans la numérisation
dans un avenir proche.
Pour aider les entreprises dans cette transformation numérique,
une « feuille de route pour la numérisation » est également
incluse dans le rapport final. Il s’agit d’une traduction des
informations obtenues et des connaissances propres à Mainnovation
et PwC. Mark Haarman indique à ce titre que « le point
de départ est qu’il doit y avoir une bonne analyse de rentabilité.
Il est ensuite nécessaire d’examiner quelles sont les étapes importantes
qui mènent à une mise en œuvre réussie d’une technologie
numérique. Cela est expliqué dans la feuille de route ».
Un système GMAO actualisé constitue la base des projets de
numérisation. Une approche axée sur les données et la mise en
œuvre de nouvelles techniques numériques ne sont possibles
que si cette base est solide. Les systèmes GMAO ont énormément
évolué ces dernières années. Ils offrent désormais des
fonctionnalités pour, par exemple, la planification des investissements
en actifs, la gestion du portefeuille de projets, la
gestion de la performance des actifs, la veille stratégique et la
maintenance prédictive. Des étapes importantes ont également
été franchies dans le domaine de l’intégration du mobile, du
SIG et de la BIM.
Et le dernier conseil : « Faites preuve de patience. Oui, la numérisation
est un processus intensif, mais nous espérons pouvoir aider
les entreprises, car nous croyons fermement à la valeur ajoutée
de la numérisation », déclare Mark Haarman.
EN SAVOIR PLUS :
Le rapport « Digital Trends in maintenance & Asset Management
» peut être téléchargé sur le site mainnovation.
com ou en scannant QR code ci-joint. Ce rapport est
uniquement disponible en anglais.
42 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Accélérez
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MANAGEMENT
AVIS D’EXPERT
DiagDef, le REX Utile de la maintenance
Créée afin de satisfaire les besoins des constructeurs automobiles français et leurs fournisseurs dans les
années 70, la méthode systémique hypothético-déductive de résolution de problème Maxer (« Diagnostic,
analyse et fiabilisation »), a largement été déployée depuis dans tous les autres secteurs de l’industrie
(manufacturing, aéronautique, agroalimentaire, pharmacie, énergie, chimie, raffinage…), mais aussi à
l’étranger.
Jean-Paul Souris
Expert Maintenance et Fiabilisation,
Jean-Paul Souris (Master Black Belt
Lean 6 Sigma) est également instructeur
exclusif de la méthode Maxer et a
fondé la société S Consultants SAS.
Depuis quelques années, la méthode Maxer est structurée
en plusieurs modules, MaxDiag, MaxFiab, MaxProd,
afin d’être mieux adaptée à chaque population concernée
où sont désormais intégrées de nouvelles approches comme
la logique des Flux physiques et ses cinq lois.
Les spécificités fondamentales de Maxer :
1.Elle est conçue spécifiquement à destination de la maintenance
et de la qualité, qui intègre à la fois le diagnostic, l’analyse et la
fiabilisation, de manière Systémique (toutes les autres, d’origines
japonaises où américaines, traitent peu le diagnostic…)
2.Elle permet d’identifier plus sûrement les causes premières, avec
l’utilisation d’une chaine causale spécifique, le défaillogramme.
3.Elle est supportée par le logiciel DiagDef qui a pour objectif de
concevoir une base de données de retour d’expérience multi-langues,
partageable par tous en utilisant des mots clés dans une
bibliothèque d’objets/défauts et de leurs liens.
4.Elle a le mérite d’être pédagogiquement inductive et non déductive,
comme la majorité des formations.
LES SPÉCIFICITÉS PARTICULIÈRES DE DIAGDEF
(CONCEPTION FRANÇAISE PAR SIROM)
1.Le logiciel DiagDef de Maxer permet de matérialiser de
manière graphique le raisonnement du « dépanneur » qui a été
utilisé pour trouver la cause de la panne. Il y figure des zones de
commentaires à documenter afin d’élaborer en PDF un rapport
de fiabilisation complet.
2.Il est possible de produire des indicateurs par analyse multicritères
sur les natures de causes de panne et un nouveau sur les
causes premières par responsabilités.
3.DiagDef donne aussi la possibilité de générer des rapports
multicritères personnalisés
4.Il peut être interfacé avec des GMAO structurées...
En fait, Maxer et DiagDef s’intègrent parfaitement bien dans la
Maintenance 4.0 car l’instrumentation des équipements permet
d’identifier préventivement
les causes de
« panne », mais pas
les causes premières,
lesquelles sont principalement
des erreurs
humaines.
Jean-Paul Souris
jps@sigmaxer.fr
www.sigmaxer.fr
tél : 01 34 87 03 73
gsm : 06 80 30 56 43
EN SAVOIR PLUS >
www.sigmaxer.fr
ou jps@sigmaxer.fr
44 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Mainnovation est un cabinet de conseil de premier plan spécialisé dans la maintenance et la gestion des actifs.
Nous sommes les fondateurs de la méthodologie VDM, qui signifie Value Driven Maintenance & Asset Management.
Nous offrons des conseils indépendants, un soutien personnel et des outils pratiques avec lesquels nous aidons les
entreprises de l’industrie, de la flotte et de l’infrastructure à professionnaliser la maintenance et la gestion des actifs.
Nous évoluons avec vous pour trouver le meilleur optimum économique entre la disponibilité technique, les coûts de
maintenance, les investissements et la sécurité. Grâce à un modèle d’exploitation économique, à des processus
de travail fondés sur les meilleures pratiques et à l’utilisation professionnelle de solutions GMAO modernes,
le service technique passe d’un poste de coût à une fonction commerciale qui ajoute continuellement de la valeur
au résultat d’exploitation.
Pour plus d’information, rendez-vous sur mainnovation.com/fr
Mainnovation │ 75 Boulevard Haussmann, PRODUCTION 75008 MAINTENANCE Paris • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı45

MANAGEMENT
AVIS D’EXPERT
Transformation numérique : sept
prévisions sur le PLM à retenir pour
cette année
Alors que des technologies telles que l’intelligence artificielle émergent rapidement, les outils de
collaboration visuelle fournissant des données contextuelles et l’adoption croissante du PLM en monde
cloud vont se poursuivre en 2024, entrainant avec eux sept tendances technologiques significatives qui vont
façonner l’avenir du PLM.
Fred Weiller (Aras)
Directeur Marketing Europe
d’Aras
des entreprises sur leur continuité numérique va se poursuivre,
et avec lui la capacité pour de plus en plus d’entre elles
de générer des jumeaux numériques de leurs produits. Ces
derniers prendront différentes formes (assemblage 3D, état
dynamique, tableau de bord interactif, …) et permettront
de progresser sur la gestion de cycle de vie à chacune de ses
étapes, et d’anticiper les risques potentiels.
3. LA COMPLEXITÉ DES PRODUITS ET DES PROCESSUS
VA NÉCESSITER DAVANTAGE DE SPÉCIALISTES DU PLM
1. LES PRODUITS AURONT BIENTÔT
BESOIN DE PASSEPORTS
À partir de 2026, les entreprises vont
devoir se conformer à la règlementation
européenne votée en 2022 autour du
passeport numérique des produits (Digital
Product Passport – DPP). Ce dernier
fournira des informations sur leur impact
environnemental, à travers un certain
nombre de critères : durabilité, réparabilité,
recyclage, disponibilité des pièces de
rechange...
2. LA CONTINUITÉ NUMÉRIQUE VA
VRAIMENT DEVENIR RÉALITÉ
En partie en lien avec le DPP, le travail
En travaillant sur leur continuité numérique, les entreprises
vont pousser les systèmes PLM à implémenter des fonctionnalités
complexes en utilisant la richesse des données désormais
disponibles et connectées comme l’’IA, les jumeaux
numériques, les technologies immersives (RA et RV… Une
complexification qui va aussi nécessiter des ressources hautement
qualifiées avec une connaissance approfondie de l’infrastructure
système.
4. L’IA VA JOUER UN RÔLE DÉTERMINANT POUR LA
CONFORMITÉ RÉGLEMENTAIRE DES PRODUITS
Les entreprises vont de plus en plus s’appuyer sur l’IA pour
définir, dès la conception de leurs produits, le bon niveau de
règles de conformité et réglementaires (ni trop, ni pas assez)
à intégrer, selon chaque contexte marché, partout dans le
monde.
5. LE PLM VA SERVIR DE PLUS EN PLUS DE PLATE-
FORMES DE COLLABORATION
Les complexités systémiques et fonctionnelles croissantes
46 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MANAGEMENT
des produits nécessitent une collaboration
à l’échelle de l’entreprise qui doit
couvrir de multiples domaines comme
la maintenance... Les plateformes PLM
vont ainsi devenir cruciales.
6. LA CAPACITÉ DE L’IA À APPOR-
TER DE LA VALEUR VA DÉPENDRE
DU NIVEAU DE CONTINUITÉ
NUMÉRIQUE
Il ne fait aucun doute que l’intelligence
artificielle détient un potentiel transformateur
pour le PLM et l’ingénierie
numérique. Mais l’IA fonctionne
sur des données d’ingénierie souvent
cloisonnées. Pour débloquer ce potentiel,
il faudra créer une infrastructure
de données d’ingénierie et de produit
établissant un contexte et une traçabilité
pour les données structurées et non
structurées.
7. LES EXIGENCES EN MATIÈRE DE GOUVERNANCE DES DONNÉES VONT
ÉVOLUER PLUS RAPIDEMENT
La prolifération de l’IA et de l’analyse a créé une demande insatiable de données.
Les organismes de réglementation ont réagi en introduisant de nouvelles exigences
en matière de conformité. Et dans le même temps, l’IA générative montre ses
limites avec des données pas toujours exactes. Un enjeu clé pour les entreprises
afin de comprendre les sources de leurs données et d’en assurer la qualité.
Fred Weiller (Aras)
Depuis 40 ans, nous propulsons l’industrie vers l'avenir :
robotisation, jumeau numérique, gestion de l’atelier, cloud computing...
Pas par hasard, mais par innovation.
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı47

MANAGEMENT
SOLUTION
Maintenance 4.0 et Acoem
AT-400 : une avancée
notable dans l’évolution de la
maintenance industrielle
Une fois alertée d’un défaut d’alignement, la nouvelle solution d’alignement d’arbres Acoem AT-400, outil de
maintenance pro-active, redéfinit les normes de précision et d’efficacité opérationnelle des opérateurs de
maintenance. Une innovation qui s’inscrit dans une modernisation de la maintenance industrielle et offre des
solutions tant pour la consommation énergétique que pour la surveillance de la production.
L’essence de la maintenance 4.0 réside dans la capacité à anticiper les défaillances
avant qu’elles ne surviennent. C’est ici que l’analyse vibratoire intervient,
dépassant même les technologies d’alignement d’arbres. Des capteurs perfectionnés
surveillent en permanence les
vibrations des machines et analysent
chaque fréquence pour déceler les
signes précurseurs de problèmes imminents.
Cette approche prévisionnelle,
souvent négligée dans le discours sur
la maintenance 4.0, minimise les temps
d’arrêt imprévus, et contribue à renforcer
la fiabilité opérationnelle des équipements
industriels.
REPENSER LA CONSOMMATION
ÉNERGÉTIQUE : VERS DES
SOLUTIONS PLUS DURABLES
AT-400 installé sur une machine
L’industrie moderne est en constante évolution, et la « Maintenance 4.0 »
émerge comme une force motrice de cette transformation. Au cœur de cette
révolution se trouvent des machines connectées qui délivrent des données
process et vibratoires permettant de prévoir l’apparition des principales défaillances.
LA MAINTENANCE PRÉVISIONNELLE : ANTICIPER PLUTÔT QUE
RÉPARER
La course à l’efficacité énergétique est
un impératif croissant pour l’industrie
moderne. Plutôt que de se concentrer sur
des innovations spectaculaires, le véritable
progrès réside dans des ajustements minutieux
et ciblés. Les problèmes de lignage,
responsables de 50% des problèmes de
roulement, s’accompagnent souvent d’une
surconsommation énergétique.
Les technologies d’alignement d’arbres,
telles que l’AT-400, contribuent à corriger
ces situations, en offrant des modes
de mesure sophistiqués. Des méthodes
comme le Dual Sweep Express, qui arrête
automatiquement l’enregistrement des
48 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

MANAGEMENT
L’AT-400 associé à une tablette numérique
données à l’arrêt de la rotation de l’arbre, démontrent comment
des ajustements peuvent avoir un impact significatif sur la
consommation énergétique globale.
DES INSTRUMENTS DE MESURE AU SERVICE D’UNE
MAINTENANCE PLUS INTELLIGENTE
Au-delà des technologies de pointe, la maintenance 4.0 repose
sur des instruments de mesure de pointe. La connectivité
cloud et les interfaces utilisateur intuitives, comme GuideU
conçue par Acoem pour ses utilisateurs finaux, transforment
la manière dont les techniciens surveillent et documentent
l’alignement des machines. La possibilité d’envoyer
des rapports d’alignement directement sur le cloud simplifie
la gestion des données et favorise une collaboration transparente
entre les équipes de maintenance.
Les industries qui déploient cette forme de digitalisation
font le choix de la stabilité opérationnelle, d’une optimisation
continue, et d’une excellence basée sur une compréhension
approfondie des processus. Cette vision dessine un
avenir où les interruptions non planifiées deviennent l’exception
et propulse l’industrie vers une nouvelle ère de performance
opérationnelle.
LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ÉVOLUE
Portée par des avancées technologiques comme l’AT-400,
la maintenance industrielle évolue de manière significative.
En mettant l’accent sur la maintenance prévisionnelle, la
recherche d’efficacité énergétique et l’utilisation intelligente
d’instruments de mesure, l’industrie ouvre la voie pour une
maintenance plus intelligente et efficiente. C’est dans ces
ajustements minutieux et dans l’application cohérente de
technologies avancées que réside la vraie révolution de la
maintenance industrielle, transformant silencieusement les
opérations pour un avenir plus fiable, durable et efficient.
Oivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı49

MANAGEMENT
SOLUTION
Digitalisation des interventions de
maintenance externalisée : gagnez
en efficacité !
Les entreprises intervenantes (extérieures)
assurent 30 à 90 % des
opérations de maintenance sur un
site industriel. C’est un enjeux majeur,
tant au niveau de la maintenance que de
la partie HSE, pour l’exploitant et l’entreprise
intervenante ou encore la direction.
La digitalisation permet pourtant d’améliorer
les interventions. Le plus dur : décider
de se lancer ! mais en y réfléchissant trop,
aucune solution du marché ne semble adaptée
alors on conçoit un logiciel sur mesure.
C’est coûteux et non pérenne.
Faire appel à des progiciels d’éditeur comme
Nerya, c’est faire le choix d’une solution
robuste, fiable et conforme, mise en place
rapidement pour des gains immédiats. Parce
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4 à 6 semaines. La conduite du changement
est incluses car cruciale. La satisfaction des
utilisateurs et de la direction est forte. Vous
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du 25 au 28 mars. Redéfinissant les normes de
performance et d’efficacité, cette solution d’IA
Edge révolutionne la maintenance prédictive et
le contrôle qualité, unissant l’intelligence à l’action
sur le terrain.
La nécessité croissante d’une maintenance
prédictive et d’un contrôle qualité efficace met
en lumière l’importance de l’IA. iDetect 4.0 se
distingue par ses caractéristiques novatrices.
Tout d’abord l’analyse sonore est privilégiée. Les
données capturées sont labellisées et qualifiées
au plus près de l’action, valorisant le savoir-faire des opérateurs et permettant
une réactivité sans précédent. La validation instantanée du modèle
réduit les coûts opérationnels associés à la maintenance des modèles d’IA
de plus de 60%, assurant une amélioration continue de la qualité sans
dépendre du cloud, ni arret de la production. Cette solution s’adapte aisément
aux diverses configurations de terrain et de machines, offrant un
déploiement rapide.
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50 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı51

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
APERÇU
Quelques clefs pour optimiser les
performances énergétiques des
machines
L’optimisation des performances énergétiques des machines et des équipements de production est devenue
une priorité pour les entreprises cherchant à réduire leur impact environnemental tout en améliorant leur
productivité. Voici quelques mesures à adopter par les responsables maintenance peuvent prendre afin
d’optimiser l’efficacité énergétique de leurs installations.
Ensuite, il s’agit de sélectionner et
mettre en place les technologies efficaces
et, surtout, répondant à un
besoin bien précis. Il peut s’agir de
remplacer certains éléments d’une
machine, la monitorer ou tout simplement
la remplacer. Dans ce cas, bien
adapter le dimensionnement d’un
compresseur d’air permet de gagner
en économies d’énergie, tout comme
installer des systèmes de refroidissement.
© ABB
ABB et Billerud collaborent depuis de nombreuses années
pour s’assurer que la production de l’usine fonctionne 24
Face à la volatilité des coûts de l’énergie – vécue
notamment en 2022, perçue comme l’annus horribilis
pour les industriels – les solutions se multiplient
sur le marché pour réduire la consommation des
outils de production. Et dans les petites et moyennes entreprises,
cette tâche incombe bien souvent au responsable
maintenance.
Un audit énergétique complet est la première étape pour
identifier les gisements d’économies d’énergie dans les
machines et les équipements de production. Il permet
d’analyser les consommations énergétiques actuelles, de
détecter les pertes d’énergie et de proposer des solutions
d’amélioration.
Mais la maintenance joue également
un rôle à part entière, en suivant grâce
à des outils de contrôle et de surveillance
les lignes de production et les
éventuelles défaillances. C’est par
exemple le cas des fuites d’air et des
joints défectueux, lesquels peuvent
affecter considérablement l’efficacité
énergétique.
Il est aussi pertinent d’analyser les
paramètres de fonctionnement des
machines et des équipements afin de
les ajuster et de minimiser la consommation
d’énergie. Il s’agit par exemple
de réduire la vitesse des moteurs
lorsque cela est possible, d’utiliser des
cycles de production optimisés pour
réduire les temps d’arrêt et d’ajuster
les températures de fonctionnement
pour éviter le gaspillage d’énergie.
52 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
QUELQUES INSTRUMENTS DE MESURE À UTILISER
© ABB
En assurant le remplacement des disjoncteurs
basse et moyenne tension, les équipes services
d’ABB pour améliorer l’efficacité énergétique de la
Enfin, un aspect de la démarche à obligatoirement prendre
en compte : l’humain. Il est en effet important de sensibiliser
tous les employés à l’importance de l’efficacité énergétique
en organisant des formations régulières sur les
bonnes pratiques, en encourageant les initiatives d’économie
d’énergie et en récompensant les employés qui contribuent
à l’optimisation des performances énergétiques.
Avant tout, les compteurs d’énergie permettent de mesurer
la consommation d’énergie des machines de production de
manière précise. Il existe différents types de compteurs, tels
que les compteurs d’électricité, de gaz ou d’eau, en fonction
de vos besoins spécifiques. De la même manière, les capteurs
de température, de pression et de vitesse aident à surveiller et
contrôler les paramètres importants liés à l’efficacité énergétique
des machines en détectant des problèmes potentiels tels
que les surchauffes ou les variations de pression pouvant entraîner
une surconsommation.
De plus en plus utilisés, les systèmes de monitoring énergétique
permettent de collecter et d’analyser en temps réel les données
de consommation d’énergie. Ces systèmes peuvent inclure des
logiciels spécialisés offrant une vision claire de la performance
énergétique de chaque machine et des goulots d’étranglement
énergétiques avant de prendre des mesures correctives.
Pierre Weber
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı53

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
AVIS D’EXPERT
Solutions et méthodes à mettre
en œuvre sur l’outil de production
pour gagner en consommation
énergétique
Quel que soit le secteur d’activité, l’énergie permet de produire, de construire, de fabriquer et d’offrir des
services. Jusqu’à récemment, l’énergie était abondante et à des tarifs acceptables. Elle était consommée sans
que personne ne se soucie de savoir où, quand et comment elle était consommée. Les contrats énergétiques
étaient passés avec des potentiels à consommer souvent surdimensionnés, notamment au niveau des
puissances ou débits souscrits dans les abonnements.
Didier Chapuis
Spécialiste de la maintenance
depuis de nombreuses années
auprès de grands groupes
industriels, Didier Chapuis
est le fondateur de la société
CapMaint, implanté à Lyon.
Dans la plupart des activités, ces dernières années, l’inflation
générale fait porter un coût croissant aux entreprises
sur le poste des énergies. Il vient affecter la rentabilité
financière des activités. Avec l’évolution des exigences
environnementales, il n’est plus possible de faire l’impasse
sur la maitrise des dépenses énergétiques. Il convient
donc de maitriser ses consommations énergétiques et
de les gérer judicieusement.
La maintenance, ayant dans son ADN la chasse aux
gaspillages, fait réaliser aux entreprises une source
considérable d’économies d’énergies. Commençons, par
exemple, par la maintenance des réseaux fluidiques et
gazeux. Cette maintenance veille à limiter les pertes de
charge en ligne ou les pertes de qualité des échanges
thermiques en faisant la chasse aux obstructions, sédimentations
et/ou aux embouages ou empoussièrements
en tous genres qui affectent le rendement des réseaux
et surchargent inutilement les filtres, les pompes, les
circulateurs, ventilateurs, surpresseurs, mais aussi les
vannes et registres de régulation et les soupapes de sécurité
qui ont alors une durée de vie moindre. C’est le cas
des réseaux d’eaux de chauffages, des eaux glacées, des
eaux vannes et usées, des réseaux d’effluents… Pour les
réseaux gazeux, c’est le cas des réseaux d’air comprimé,
de vapeur, des réseaux de traitement d’air type CTA,
VMC, extraction, des réseaux d’effluents gazeux avec
de possibles condensations solides sur certains process
chimiques, réseaux d’échappements de combustions…
En matière de pertes de charges en ligne, la vigilance de
la maintenance peut porter aussi sur le suivi du rendement
des réseaux au regard du rendement nominal de
l’installation, en particulier sur la surveillance de la position
des vannes et robinets mal ouverts, de l’état des
ailettes ou des pales cassées sur les turbines des pompes
et des circulateurs, sur les surpresseurs, les extracteurs
ou encore sur la vigilance des platinages oubliés par suite
de travaux, car ces situations sont aussi des sources de
consommations énergétiques dont on peut facilement
faire l’économie.
© STMicroelectronics avec Dalkia
54 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Pensé
pour les
opérateurs
Utilisation
simple et
intuitive
Mise
en œuvre
rapide
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°83 • octobre-novembre-décembre 2023 ı55

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
LA CHASSE AUX FUITES, L’AUTRE PRIORITÉ
L’autre source d’économies colossales porte sur la chasse
aux fuites, trop souvent non valorisées parce que difficiles
à détecter et à quantifier. Ces consommations
permanentes affectent directement la marge nette de
l’entreprise et ses amortissements du fait de machines à
remplacer prématurément parce que usées par ces fuites
(comme pour les surcharges => compresseurs, pompes,
surpresseurs, échangeurs, ventilateurs,
circulateurs…).
Nous sommes là sur les mêmes
réseaux que précédemment qui,
au lieu d’être surchargés, sont
déprimés par les fuites. Certaines
fuites sont quasiment invisibles,
comme celles des purgeurs
vapeurs qui se déversent dans les
réseaux des condensats. Au-delà
de l’eau savonneuse, ces fuites
énergivores peuvent être chassées
avec des appareils de mesures
et des caméras ultrasons, notamment
qui permettent de détecter,
de localiser et de photographier l’équipement défaillant
(raccord, vanne/robinet, purgeur, soupape…) afin de
pouvoir en faire sa réparation.
Si ces opérations de maintenance présentent un intérêt
majeur en matière d’économies d’énergie, elles ne sont
malheureusement pas identifiées, ni quantifiées, ni
valorisées financièrement. Aussi, il y a peut-être d’autres
façons de consommer, mais pour cela, il faut identifier
les consommateurs et leurs habitudes.
Il convient donc de recenser les différentes énergies
« Avec les APIs de l’écosystème
informatique 4.0, la
corrélation des énergies et
autres grandeurs physiques
à surveiller peut se faire et
interagir des GMAO, GTC, MES
ou ERP. »
mises en œuvre dans les process. Il s’agit le plus souvent
de « flux énergétiques ». Ceux-ci sont facturés sous
forme de débits et/ou de section de passage, comme
l’électricité, le gaz, les liaisons internet, GSM, l’eau
consommée ou rejetée à l’égout, le gasoil, la vapeur,
l’eau chaude ou l’eau glacée, l’air comprimée, l’air pulsé
(CTA, VMC…), l’eau adoucie…
Ensuite, il est important d’identifier les consommateurs
de ces énergies au plus près
des installations et des machines
pour savoir où se situent les
centre coûts énergétiques et de
les caractériser selon le process
production et tertiaire (machines
de production, machines des
utilités et machines des bâtiments).
Pour finir, il convient de mesurer
les consommations de chacune
des machines / installations,
idéalement en les corrélant aux
phases des process et/ou d’usage
des bâtiments.
Ici, l’investissement dans l’IoT et le monitoring en
temps réel permettrait de réaliser les économies
d’énergies de façon optimum entre les contraintes du
process, les coûts énergétiques et les coûts d’exploitation/production/maintenance.
Avec les APIs de l’écosystème
informatique 4.0, la corrélation des énergies
et autres grandeurs physiques à surveiller peut se faire
et interagir des GMAO, GTC, MES ou ERP.
Ces corrélations permettent alors de catégoriser les états
et variations détectées dans les installations et dans les
machines et d’en déduire des actions à conduire sur des
alertes via ces logiciels métiers ou par eMail/SMS. Il
devient alors possible de réagir très vite sur une perte
de qualité/quantité en production ou demande d’intervention
maintenance sur des fuites ou des consommations
anormales par exemple.
© KSB
À l’inverse, ces corrélations peuvent permettre de modifier
automatiquement les régimes de fonctionnement
de certaines machines ou installations ne présentant
plus dans l’instant de valeur ajoutée dans le process
ou l’exploitation. Des voyants peuvent aussi simplement
inviter les opérateurs à travailler différemment
pour consommer moins à un moment où le process le
permettrait.
56 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°83 • octobre-novembre-décembre 2023 ı57

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
© DR
Pour investir de façon pertinente dans un monitoring
avec IoT et IA, il est important de mener une étude multifactorielle
pour prioriser les consommateurs à surveiller
afin de ne pas « sur-instrumenter ». En effet, le monitoring
présente bien des avantages, notamment de communiquer
avec les différents logiciels métiers déjà présents
dans l’entreprise. Il ne faut donc pas se disperser et
commencer sur les sujets à forte valeur ajoutée.
AGIR SUR LES MOTEURS ET LES SYSTÈMES DE
TRANSMISSION
Une autre source d’économie non négligeable porte sur
les moteurs et leurs systèmes de transmission du couple
de rotation. La qualité du rendement moteur est fortement
impactée, notamment sur des process utilisant
beaucoup de moteur ou durant de longues périodes de
fonctionnement. Quand on remplace un ancien moteur
par un moteur à haut rendement énergétique de type
IE5, les économies peuvent vite dépasser 20%. Selon les
process, il est parfois intéressant d’intégrer de la variation
de vitesse pour des démarrages moins consommateurs
et pour travailler à des régimes de vitesses plus
basses quand le process le permet.
Ensuite, la qualité du graissage des roulements (surgraissage
ou manque de graisse) consomme de l’énergie et des
roulements qui pour la majorité d’entre eux n’atteignent
pas leur durée de vie nominale. La bonne lubrification
des réducteurs est aussi une source d’économie d’énergie.
Par ailleurs, les alignements des accouplements et
tensions des courroies ou chaines dans les systèmes de
transmissions sont des sources importantes de consommations
d’énergies. Maitriser l’alignement et la tension
des courroies, lors d’un remplacement de moteur par
exemple, est source d’économies certaines. Avec un monitoring,
cela s’apprécie directement. Sans, il peut être fait
usage d’appareils de mesures qui vous détaillent les bons
réglages et modalités de fonctionnement nominales du
moteur et de sa charge.
Sur les réseaux des effluents, des échappements de
combustions, sur les productions chaud / froid et les
réseaux de refroidissement / réchauffement des procédés
de fabrication, sur les CTA et VMC et sur certaines
machines elles-mêmes, dont les énergies résiduelles et/
ou inertielles (freinages par exemple), il existe aussi la
possibilité de récupérer les énergies perdues. Ces énergies
participent alors de l’indépendance énergétique de
l’entreprise.
Notons aussi qu’en matière d’économie d’énergie, toute
installation, de quelque système que ce soit, ne fera pas
l’économie d’une maintenance avec les compétences
nécessaires. L’industrie 4.0 est consommatrice d’une
maintenance de haut niveau, laquelle doit être prise en
compte dans l’étude. Enfin, il existe des aides de l’état
sous forme de CEE qui permettent de financer en tout ou
partie les investissements qui contribuent à réaliser des
économies d’énergies. D’autres aménagements, par suite
d’un audit énergétique et d’une étude de votre situation,
peuvent conduire à des économies notoires qui participeraient
aussi aux investissements envisagés, avec un ROI
en cohérence avec les moyens de l’entreprise.
EN SAVOIR PLUS > CapMaint.com
Didier Chapuis (CapMaint)
58 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Le Rendez-vous
industriel
des régions
SEPEM I NORD
DOUAI
du 28 au 30 janvier
2025
SEPEM I EST
COLMAR
du 4 au 6 juin
2024
SEPEM I CENTRE-EST
GRENOBLE
du 19 au 21 octobre
2024
SEPEM I SUD-OUEST
TOULOUSE
du 24 au 26 septembre
2024
AGENDA
Les
prochaines
éditions
• SEPEM I EST à COLMAR du 4 au 6 juin 2024
• SEPEM I SUD-OUEST à TOULOUSE du 24 au 26 septembre 2024
• SEPEM I CENTRE-EST à GRENOBLE du 19 au 21 novembre 2024
• SEPEM I NORD à DOUAI du 28 au 30 janvier 2025
• SEPEM I SUD-EST à MARTIGUES du 3 au 5 juin 2025
• SEPEM I CENTRE-OUEST à ANGERS du 7 au 9 octobre 2025
• SEPEM I NORD-OUEST à ROUEN du 27 au 29 janvier 2026
RENSEIGNEMENTS :
contact.sepem@gl-events.com I 05 53 36 78 78
PRODUCTION www.sepem-industries.com
MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı59

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
REPORTAGE
Maintenir son transformateur plutôt
que de le remplacer : la solution à
la fois financière et durable
Dotée d’un savoir-faire rare en France en matière de réparation et de maintenance des transformateurs ,
TSV (AK Group) travaille aussi bien avec les grands énergéticiens qu’avec les entreprises, grandes et petites.
L’entreprise lyonnaise s’appuie sur une expérience centenaire héritée d’Alstom pour inciter les industriels
à réparer plutôt que remplacer leurs transformateurs. Car intervenir de manière ciblée augmente en effet
drastiquement la durée de vie des appareils pour de nombreuses années, à moindre coût tout en réduisant
fortement l’empreinte environnementale.
Aperçu de l’atelier de maintenance d’une
superficie de 12 000 m²
On les trouve partout, quelle que soit l’entreprise,
quel que soit son secteur d’activité. Qu’il s’agisse
des transformateurs de puissance (très présents
chez Enedis, EDF ou RTE pour de la haute tension) ou
des transformateurs de distribution (largement répandus
avec près d’un million d’appareils installés en France)
en passant par les transformateurs embarqués (dans les
trains notamment)… ils sont le moyen de disposer de
l’énergie nécessaire qui transite dans les réseaux de transport
et distribution, dans l’ensemble des industries électro-intensives,
dans les réseaux de transports ainsi que
dans toute installation ayant besoin d’électricité y compris
jusqu’à celle du particulier.
Mais bien souvent, si le rôle d’un transformateur ne fait
aucun doute, beaucoup d’industriels négligent encore
l’entretien et la maintenance de celui-ci. Or une fois
en panne, beaucoup se retrouvent au pied du mur et se
sentent contraints de remplacer l’appareil – engageant de
très lourds investissements, tant financiers qu’en termes
de délais… alors qu’en réalité, passer par un spécialiste
de la maintenance peut se révéler salvateur.
Pour Patrick Giraud, responsable commercial de Transformateurs
Solutions Vénissieux (TSV), un des rares
spécialistes de la maintenance et de la réparation de
transformateurs (tous types, toutes marques et toutes
technologies), « remplacer un transformateur engage des
investissements souvent très lourds pour des appareils qui
ne seront pas aussi robustes ni éprouvés que les anciens –
dont les durées de vie peuvent atteindre plusieurs dizaines
d’années (quarante parfois cinquante ans). Aussi, intégrer
une nouvelle machine nécessite souvent de réaménager
son environnement d’installation (génie civil, rétention,
liaisons aux réseaux…) et les délais actuellement observés
pour le neuf sont souvent bien plus importants que
pour une réparation ».
RÉPARER : UNE RÉPONSE LOGIQUE ET EN
COHÉRENCE AVEC LES EXIGENCES À LA FOIS
ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES
Et de poursuivre : « à l’inverse, faire réparer – sur place
ou au sein de notre atelier de maintenance – permet bien
souvent de gagner du temps et de réaliser d’importantes
Exemple d’un impressionnant transformateur
en réparation pour un client industriel
60 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
TSV PRÊT À RÉPONDRE À UNE DEMANDE
CROISSANTE DE RÉPARATION DES
TRANSFORMATEURS
Vue de l’atelier de bobinage
économies car nous ne remplaçons que ce qui est nécessaire ;
bien souvent, nous réparons ou ne remplaçons qu’une
petite partie, gardant plus de 90 % de la partie active,
c’est-à-dire le cœur du transformateur. Cela ne prend que
quelques mois, le temps de la recherche de la panne, de
la réparation ou du remplacement de la pièces, et de la
révision pour s’assurer que le transformateur sera pleinement
opérationnel ».
Autre atout non négligeable de la réparation : le volet
environnemental. Le fait de réparer et de remplacer une
pièce plutôt que de commander, faire fabriquer et faire
acheminer parfois de l’autre bout du monde un transformateur
neuf (il ne reste qu’un fabricant en France et
quelques-uns en Europe… l’essentiel de la production
mondiale se trouvant aux États-Unis, en Turquie, en Inde
et en Asie) fait littéralement exploser le bilan carbone
de l’entreprise… or ce critère est aujourd’hui sérieusement
à prendre en considération, tant pour l’image de
la société qu’en cohérence avec ses valeurs. « Il y a un
intérêt évident de faire réparer et ne pas remplacer entièrement
son transformateur, la consommation de matières
premières, l’énergie nécessaire pour le produire et pour le
faire livrer, insiste Patrick Giraud. Enfin, le simple fait
d’augmenter la durée de vie de transformateurs de conception
ancienne et souvent bien plus robuste fait que l’on
gagne plusieurs années – voire des dizaines d’années –
avant une prochaine intervention ».
L’exemple concret d’un industriel qui a choisi de réparer
illustre bien ces avantages : un grand fabricant d’aluminium
implanté en région lyonnaise a décidé de faire appel
à TSV pour le rebobinage de six transformateurs ; « nous
avons, pour le compte de ce client, fabriqué dans notre
atelier de production des bobinages. Cela a pris moins de
18 mois contre plusieurs années s’il avait décidé de tout
remplacer. L’industriel a fait au passage plusieurs millions
d’euros d’économies ; le remplacement lui aurait en effet
coûter le triple, dans le prix d’acquisition et le génie civil ».
Face à un vieillissement inexorable du parc de transformateurs
installés (une quarantaine d’années en moyenne),
le marché de la réparation devrait fortement croître ces
prochaines années, passant – par exemple pour les transformateurs
de puissance – de 7M€ aujourd’hui à une
vingtaine de millions d’euros d’ici 2030. Une aubaine
pour l’entreprise TSV qui abrite d’importants ateliers
de maintenance et réparation de plus de 12 000 m² ,
équipé notamment de deux ponts de 20 tonnes et un
de 120 tonnes, et d’un espace de formations pour les
clients) et d’un atelier de bobinage équipé d’une multitude
de tours horizontaux et verticaux, d’étuves et d’autoclaves
sous-vide.
Beaucoup d’opérations manuelles (ici pour le rebobinage) illustrent
l’importance du savoir-faire de la quarantaine de compagnons
« Ce que l’on remarque, et ce qui fait la force de notre
savoir-faire, c’est que parmi la trentaine de transformateurs
en maintenance (en moyenne), pas un seul ne se
ressemble, fait remarquer à juste titre Emmanuel Moutin,
responsable technique de ce site où travaillent quarante
personnes hautement qualifiées (soit la moitié de l’effectif).
Quels que soient l’âge, la typologie ou la marque
de l’appareil, nous déchargeons, vidangeons, démontons,
décuvons et nous mettons en état d’expertise le transformateur
afin d’identifier la cause de la panne ou de l’avarie
et nous proposons une remise en état en remplaçant et/
ou en rénovant le strict nécessaire ». En outre, un atelier
dédié au régleur en charge parachève la visite de ce fleuron
industriel… fin prêt pour absorber la demande croissante
des transformateurs dans un contexte de pression
économique et réglementaires d’un point de vue environnemental.
Olivier Guillon
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı61

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
SOLUTIONS
Améliorer l’efficacité des
pompes avec des revêtements
de protection : une solution pour
l’optimisation énergétique
Cet article explore en profondeur l’importance de l’efficacité des pompes et élucide le rôle des revêtements de
protection Loctite dans l’augmentation de l’efficacité des pompes de 3 à 8 % pour les pompes neuves et de 6 à
25 % pour les pompes usagées. Les propriétaires d’actifs ont en effet la possibilité d’augmenter le rendement
en utilisant la méthode de revêtement, non seulement pour les pompes nécessitant des réparations, mais aussi
pour les nouvelles ainsi que les pompes fonctionnant sans problème sans devoir faire l’objet d’une opération de
maintenance urgente.
Alors que les prix de l’énergie continuent d’augmenter
ces dernières années, les entreprises de divers secteurs
cherchent activement des moyens de réduire leurs coûts
énergétiques. L’accent mis sur la réduction des coûts est motivé
par l’impact significatif de l’augmentation des dépenses sur
les coûts de production et la compétitivité globale des entreprises.
En outre, il est important de souligner qu’avec le danger
croissant du changement climatique, la durabilité n’est plus un
choix mais une nécessité pour assurer un meilleur avenir aux
générations futures. C’est pourquoi les pratiques de durabilité
deviennent de plus en plus importantes dans le monde entier.
Il est devenu essentiel pour les industries de donner la priorité
à la diminution des émissions de CO 2
.
Les pompes, reconnues pour leur importante consommation
d’énergie, offrent aux entreprises un moyen significatif d’améliorer
leur efficacité opérationnelle, ce qui entraîne une réduction
des dépenses énergétiques et, par conséquent, une diminution
de leur empreinte carbone.
En minimisant les frottements dans le circuit d’écoulement et
en réduisant les pertes de charge hydrauliques, ces revêtements
contribuent de manière décisive à l’optimisation des performances
des pompes. Loctite, marque phare de la société Henkel,
élargit sa gamme de produits pour améliorer encore l’efficacité.
Ces nouveaux produits, qui sont des technologies hybrides
d’époxy et de silicone, ont une énergie de surface plus faible et
une résistance à l’abrasion plus élevée que les produits époxy
renforcés classiques, ce qui permet d’améliorer l’efficacité.
LE RÔLE DES POMPES DANS LA
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
Les pompes jouent un rôle essentiel dans
toute installation industrielle et peuvent
être considérées comme le cœur de
toute l’opération, mais elles contribuent
également de manière significative à la
consommation d’énergie et aux émissions
de gaz à effet de serre. Les systèmes de
pompage sont à l’origine de plus de 20 %
des besoins mondiaux en énergie électrique
et le pourcentage d’énergie électrique
utilisée par les pompes centrifuges
dans une usine peut varier en fonction
62 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
de l’industrie, dans une fourchette de 25 % à 60 % 1.
Afin de réduire les coûts énergétiques et contribuer à un avenir
durable, il est essentiel d’améliorer l’efficacité des pompes et de
réduire les émissions de CO 2
. En mettant en œuvre des pratiques
d’efficacité énergétique sur les pompes, les entreprises peuvent
réduire leurs coûts d’exploitation, assumer leurs responsabilités
environnementales et contribuer à un avenir plus vert.
COMPRENDRE LES PERTES D’ÉNERGIE DANS LES
POMPES
Il est essentiel d’obtenir des performances optimales
des pompes pour assurer le succès de l’usine et maintenir
son fonctionnement à un niveau d’efficacité maximal.
Les pompes subissent des pertes d’énergie lorsqu’elles
convertissent l’énergie mécanique en énergie fluide.
Il existe trois principaux types de pertes d’énergie : pertes mécaniques,
pertes volumétriques et pertes hydrauliques 2 :
i. Les pertes mécaniques sont causées par le frottement des composants
rotatifs tels que les roulements, les disques et les joints.
ii. Les pertes volumétriques résultent de fuites à travers différents
1 World Pumps(2009). Energy Cost Saving with Centrifigual
Pumps. [en ligne] Disponible à l’adresse : https://urlz.fr/pCEH.
[10.07.2023]
2 The Engineering ToolBox (2004). Efficiency in Pumps
or Fans [en ligne] Disponible à l’adresse : https://urlz.fr/pCEK
[12.08.2023]
joints d’étanchéité dans la partie humide de la pompe, y compris
des zones telles que les bagues d’usure de la pompe.
iii. Les pertes hydrauliques sont causées par le frottement des parois
du fluide dans le corps, la roue et le système de tuyauterie de la
pompe.
Ces pertes ont un impact significatif sur l’efficacité et les performances
globales. Les revêtements de protection Loctite offrent
une solution pour atténuer les pertes hydrauliques en créant une
surface lisse et sans frottement sur les composants de la pompe où
le fluide transporté est en contact.
La perte d’énergie hydraulique est directement liée à la rugosité
de la surface le long de la trajectoire de l’écoulement.
La rugosité de la surface peut affecter de manière significative le
comportement des fluides dans les écoulements convectifs en
provoquant des perturbations dans le profil de vitesse, affectant
ainsi la traînée de surface. Lorsque la surface est plus rugueuse, elle
provoque davantage de pertes d’énergie par frottement et augmente
les turbulences dans l’écoulement.
RÔLE DU REVÊTEMENT DANS L’ATTÉNUATION DES
PERTES HYDRAULIQUES
L’application de revêtements appropriés sur le corps et la
roue permet d’obtenir une surface à faible énergie de surface.
Les revêtements à faible énergie de surface et à angle de
contact élevé jouent un rôle crucial dans la minimisation
des pertes par frottement dans les systèmes de pompage.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı63

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
L’application d’un revêtement à faible énergie de surface
sur le corps et la roue permet de réduire la perte d’énergie
causée par le frottement dans le circuit d’écoulement,
ce qui améliore l’efficacité. En outre, une surface présentant
un angle de contact élevé permet aux liquides de
se déplacer sans effort sur la surface revêtue, ce qui se
traduit par une résistance minimale
et une réduction des pertes
par frottement.
En outre, le fonctionnement
continu de la pompe entraîne la
détérioration de sa surface par le
fluide pompé abrasif et corrosif,
ce qui entraîne une réduction de
l’efficacité. Cependant, l’application
de revêtements protecteurs
peut empêcher cette détérioration
et garantir une efficacité durable.
Le revêtement agit comme une
barrière protectrice, assurant un
fonctionnement régulier et efficace
de la pompe.
Cependant, les utilisateurs de pompes ont la possibilité
d’améliorer leur efficacité en utilisant la méthode de revêtement,
applicable non seulement aux pompes nécessitant
des réparations, mais aussi aux nouvelles unités et à
celles qui fonctionnent sans problème. Les revêtements de
protection Loctite peuvent en effet contribuer à améliorer
l’efficacité des pompes.
LES REVÊTEMENTS PROTECTEURS LOCTITE
AMÉLIORENT L’EFFICACITÉ DES POMPES
« Les revêtements de protection
Loctite offrent une solution
fiable et efficace pour
améliorer les performances des
pompes en atténuant les pertes
hydrauliques et en réduisant les
frottements. »
Loctite dispose d’une variété de produits avancés conçus
pour améliorer l’efficacité des pompes et réduire la
consommation d’énergie, ainsi que pour protéger la
surface de la pompe contre l’usure et la corrosion. Il
s’agit notamment de produits tels que Loctite PC 7255,
Loctite PC 7337 et Loctite PC 7227, qui sont tous spécifiquement
créés pour répondre à des besoins différents.
Un exemple notable est le Loctite PC 7337. Celui-ci se
distingue en étant un revêtement de protection hybride
de nouvelle génération. Combinaison d’époxy et de silicone,
ce produit possède une formule spéciale qui lui
confère des qualités telles qu’une faible énergie de surface
de 23 mN/m, un angle de contact de surface élevé de 1060
(selon ASTM D 7334) et une résistance à l’abrasion par
rapport aux revêtements époxy chargés en céramique.
Cette formule unique permet d’obtenir une surface hydrophobe,
brillante, lisse et à faible frottement. Il en résulte
une réduction de la perte d’énergie causée par la friction
dans le système de pompage.
En utilisant les revêtements de protection Loctite, les
entreprises ont l’opportunité de réaliser des gains significatifs
en matière d’efficacité des pompes, ce qui se traduit par
une réduction de la consommation
d’énergie et des économies de coûts.
Ces revêtements permettent aux
entreprises d’optimiser les performances
des pompes, de minimiser
les pertes hydrauliques et d’améliorer
l’efficacité opérationnelle
globale.
Des études de cas menées dans les
principales entreprises des secteurs
de l’eau, de la raffinerie, de la chimie
et de la sidérurgie montrent que le
revêtement permet d’augmenter
de 6 à 25 % l’efficacité des pompes
usagées, en fonction de leur état,
et que la nouvelle pompe permet
d’augmenter l’efficacité de 3 à 7 %.
Alors que les entreprises font face aux défis de l’augmentation
des coûts de l’électricité et de la durabilité environnementale,
l’optimisation de l’efficacité des pompes devient
primordiale. Les revêtements de protection Loctite offrent
une solution fiable et efficace pour améliorer les performances
des pompes en atténuant les pertes hydrauliques
et en réduisant les frottements.
Avec des produits comme le PC 7337, caractérisé par sa
faible énergie de surface et son angle de contact élevé,
Loctite permet aux entreprises d’obtenir des surfaces lisses
et sans frottement, ce qui se traduit par une amélioration
de l’efficacité des pompes, une réduction des coûts et un
avenir plus durable pour tous.
Pierre Weber
64 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
SOLUTION
Un service numérique pour jusqu’à
30% de l’air comprimé
L’empreinte carbone de l’air
comprimé est élevée, d’autant
plus que les fuites et les inefficacités
peuvent encore réduire l’efficience.
Ainsi la norme ISO 50001:2018
demande que la consommation d’air
comprimé soit également prise en
compte lors de la mise en place de
systèmes de gestion de l’énergie. Le
service numérique FTMg Premium
Monitoring Box de Sick aide à identifier les causes des
pertes d’air comprimé et à prendre des mesures pour
réduire la consommation d’air comprimé de manière significative,
efficace et durable.
Outre la surveillance continue de l’air comprimé, le
service numérique FTMg Premium Monitoring
Box permet de détecter rapidement
les fuites, d’identifier de manière fiable
les pertes de consommation dues à l’inefficacité
des machines ou des processus,
et de comparer les consommateurs d’air
comprimé. Il permet aussi la gestion du
démarrage et de l’arrêt des processus et
des machines, du contrôle des compresseurs
ou de la gestion des pics de charge.
Des informations améliorées fournies par l’analyse des
données qui permettent de prendre des décisions ciblées.
Du point de vue du développement durable, le service
numérique de Sick permet de réduire la consommation
d’air comprimé jusqu’à 30 %, selon le fabricant.
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı65

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
PANORAMA
Nettoyage : un large éventail de
techniques et de solutions
Chaque technique de nettoyage a ses avantages et ses limites. Le choix de la méthode de nettoyage dépend
donc des exigences de l’entreprise, des équipements utilisés et des normes appliquées aux secteur industriel
auquel appartient l’entreprise.
Il existe plusieurs techniques et
méthodes de nettoyage industriel,
adaptées en fonction des
besoins spécifiques de chaque entreprise
et des équipements utilisés. Parmi
elles figure notamment le nettoyage
manuel, méthode qui consiste à utiliser
des outils manuels tels que des
brosses, des chiffons et des produits
de nettoyage pour éliminer les contaminants
des surfaces des équipements.
Cette méthode polyvalente peut néanmoins
prendre du temps et nécessite
une bonne coordination. À l’inverse, le
nettoyage mécanique utilise des équipements
tels que des nettoyeurs haute
pression, des aspirateurs industriels et
des machines à vapeur pour effectuer
le nettoyage.
Autre technique de nettoyage industriel,
le dépoussiérage, dont le but est
d’éliminer les particules de poussière en
suspension, les saletés non adhérentes
et les micro-salissures. L’objectif est
notamment le nettoyage de la machine
mais aussi le fait de préserver la santé
des opérateurs.
© Mewa
MÉTHODES DES PLUS SIMPLES AUX
PLUS « TECHNIQUES »
© iStock
Pour aller plus loin, le nettoyage
chimique a cette fois recours à des
produits chimiques spécialisés pour
dissoudre ou éliminer les contaminants
des équipements. Efficace, elle présente
cependant des risques liés à la manipulation
de produits chimiques impliquant
d’utiliser ces produits avec précaution et
de respecter les normes de sécurité. De
son côté, le nettoyage cryogénique s’appuie
sur la glace carbonique (ou glace
66 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
sèche) visant à détacher les salissures
sans laisser de résidus sur les machines,
les équipements et les lignes de production
Plus « technique », le nettoyage par
ultrasons utilise des ondes sonores à
haute fréquence pour produire des
vibrations dans le but de déloger les
contaminants des surfaces. Cette
méthode se révèle particulièrement efficace
pour les pièces complexes et des
équipements sensibles.
Dans un tout autre genre, le nettoyage
à la vapeur sèche vise à éliminer
l’usage des solvants agressifs à partir
de la vapeur d’eau sous haute pression
permettant de dégraisser notamment
mais aussi de désinfecter et de façon
naturelle… idéal pour les sols et les
surfaces.
Pierre Weber
VERS DES ÉQUIPEMENTS DE NETTOYAGE TOUJOURS MIEUX ADAPTÉS
Le nettoyage industriel ou de surface de bâtiment nécessite des équipements
parfois sophistiqués afin de maintenir un environnement de travail
sain. Parmi les solutions dont disposent les opérateurs figurent les dépoussiéreurs
industriels, fixes ou mobiles. Ces appareils permettent de nettoyer
la surface externe d’un support et à éliminer les poussières ou tout agent
polluant. Aussi, il existe des solutions de lavage au sol, ce qui permet aussi,
à travers différents équipements tels que des franges coton ou microfibres,
des bandeaux à usage unique, disques, brosses serpillères et autres montures
de lavage, d’assurer un espace propre et d’améliorer la qualité de l’air dans
l’atelier.
En matière de nettoyage des vitres (sujettes à la poussière et aux graisses ou
autre projection de liquide et autres intempéries par l’extérieur), là encore,
des solutions existent. Ainsi, grattoirs, raclettes, pulvérisateurs (que l’on
retrouve également pour le nettoyage des surfaces), perches télescopiques,
mouilleurs et autres lames peuvent être utilisés aux côtés des disques, des
abrasifs (adaptés aussi aux surface), grattoirs ou brosses et les traditionnelles
serpillères.
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı67

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
MÉTHODE
Assurer le nettoyage industriel et se
prémunir des risques d’un mauvais
entretien des équipements de production
Le nettoyage des équipements de production après utilisation est une étape cruciale dans tout processus
industriel. Un mauvais nettoyage peut entraîner plusieurs risques et problèmes, qui peuvent perturber la
productivité de l’entreprise et affecter la qualité des produits fabriqués.
BIEN CONNAÎTRE LES RISQUES D’UN
MAUVAIS NETTOYAGE DE MACHINE
L’un des risques les plus courants d’un
mauvais nettoyage est la contamination
croisée. Si les équipements ne sont
pas correctement nettoyés, les résidus,
les particules et les micro-organismes
peuvent être transférés d’un produit à un
autre. Cela peut entraîner des problèmes
de sécurité alimentaire, par exemple
dans les industries de la transformation
des aliments. Un seul lot contaminé peut
avoir des conséquences désastreuses pour
la santé des consommateurs et pour la
réputation de l’entreprise.
© Tork
Un mauvais nettoyage des équipements de production
après utilisation présente de nombreux risques pour
les entreprises industrielles. Cela peut entraîner une
contamination croisée, des problèmes de sécurité alimentaire,
des dysfonctionnements mécaniques et des pannes. Pour éviter
ces problèmes, il est important de suivre des procédures de
nettoyage rigoureuses, d’utiliser les outils et les solutions appropriés,
et de mettre en place des règles de maintenance préventive.
Un autre risque réside dans l’accumulation
de résidus, de produits chimiques
ou de débris sur les équipements. Ce
risque peut entraîner des dysfonctionnements
mécaniques, des pannes et une
usure prématurée des machines. À titre
d’exemple dans l’industrie pétrolière,
un mauvais nettoyage des réservoirs de
stockage peut engendrer la formation de
dépôts corrosifs, lesquels peuvent à leur
tour endommager les réservoirs ainsi que
les tuyaux et ainsi provoquer des fuites potentiellement dangereuses.
QUELQUES PRÉCAUTION À PRENDRE
Afin d’éviter ces risques, il est essentiel de suivre des procédures
de nettoyage rigoureuses. Cela peut impliquer l’utilisation d’outils
et de solutions spécifiques, en fonction des équipements et
68 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
des substances utilisées.
Les outils couramment utilisés pour le nettoyage industriel
comprennent les brosses, les lavettes, les aspirateurs industriels,
les nettoyeurs haute pression et les machines de nettoyage automatisées.
Il est important de choisir les outils appropriés en
fonction de la nature de la saleté à éliminer, des matériaux des
équipements et des exigences d’hygiène spécifiques.
© Mewa
QUELLES NORMES POUR QUELLES OBLIGATIONS ?
Dans l’industrie, le nettoyage est encadré par différentes lois et
normes qui visent à garantir la sécurité et l’hygiène des travailleurs
ainsi que la qualité des produits fabriqués. Il est important
que les entreprises se familiarisent avec les lois et les normes
applicables à leur industrie spécifique et qu’elles mettent en
place des procédures de nettoyage conformes à ces réglementations
pour garantir un environnement de travail sûr et des
produits de qualité.
En ce qui concerne les solutions de nettoyage, l’utilisation
de détergents et de désinfectants adaptés est essentielle. Les
détergents peuvent aider à éliminer les résidus gras, les taches
et les impuretés, tandis que les désinfectants peuvent tuer les
micro-organismes et prévenir les contaminations.
Outre le nettoyage régulier, il est recommandé de mettre en
place des règles de maintenance préventive. Cela peut inclure
des inspections régulières des équipements, des calendriers de
nettoyage planifiés, des opérations de lubrification et de graissage,
et le remplacement périodique des pièces d’usure. Ces
mesures préventives peuvent aider à prévenir les pannes et à
prolonger la durée de vie des équipements.
Pierre Weber
Avant tout, il convient de respecter les réglementations sur la
santé et la sécurité au travail en application dans de nombreux
pays ; il existe en effet des lois et réglementations spécifiques
obligeant les employeurs à fournir un environnement de travail
sûr et sain pour leurs employés. Ces réglementations peuvent
comprendre des exigences spécifiques en matière de nettoyage
des équipements et des locaux industriels. Du côté de l’ISO, la
norme internationale ISO 9001 concerne le management de
la qualité et inclut également des exigences sur l’hygiène et la
propreté des installations. De son côté, la norme ISO 14001
concerne la gestion environnementale et peut également inclure
des directives sur le nettoyage industriel respectueux de l’environnement.
Des normes spécifiques à l’industrie existent aussi
et peuvent être appliquée aux opérations de nettoyage et d’hygiène.
À titre d’exemple, l’industrie alimentaire peut se conformer
aux normes HACCP (Hazard Analysis Critical Control
Point) ; celles-ci incluent des directives sur le nettoyage et la
désinfection des équipements de transformation des aliments.
Enfin, du côté des normes de nettoyage industriel, il existe
également des normes spécifiques au nettoyage industriel, telles
que les normes ISSA (International Sanitary Supply Association).
Ces normes peuvent fournir des lignes directrices sur
les meilleures pratiques de nettoyage, le choix des produits
chimiques, les procédures de nettoyage, etc.
Depuis sa création, Kevac se présente comme un challenger fiable
en tant que concepteur et fabricant de systèmes d’aspirations
adaptés aux exigences de nettoyage et de production de l’industrie.
La gamme comprend un grand nombre de modèles avec
puissances de 0,4 kW à 25 kW construits en différentes versions
incluant les exécutions ATEX et classes de filtration L-M-H, ainsi
qu’une exhaustive gamme d’accessoires afin de satisfaire les
besoins du marché. Nos connaissances et notre expérience nous
permettent d’offrir des solutions personnalisées, étudiées et
développées en fonction des besoins spécifiques des utilisateurs,
ainsi que de fournir des réseaux centralisés d’aspiration et des
convoyeurs pneumatiques.
ASPIRATEUR-VIDANGEUR-REFOULEUR INDUSTRIEL POUR
L’ÉLIMINATION DE LUBRIFIANTS, D’HUILE ET DE COPEAUX
Puissant avec ses trois turbines by-pass, le KMB3.070 permet
d’aspirer les lubrifiants et les copeaux, et de refouler le
liquide filtré en une seule opération. Les copeaux sont
séparés du liquide dans un panier amovible de 40 litres. La
cuve possède une pompe de refoulement pour une vidange
aisée, celle-ci est utilisable en même temps que les turbines
d'aspiration si cela est nécessaire. Sa conception robuste
garantit une fiabilité à long terme.
KEVAC sera présent au
salon GLOBAL INDUSTRIE :
STAND 6N142
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı69

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Le nettoyage, une composante à
part entière de la maintenance
L’entretien d’une machine ou d’une ligne de production passe inévitablement par son nettoyage. Bien au fait de
la sécurité et de ses priorités d’un point de vue réglementaire, les industriels ont toutefois du mal à intégrer
l’idée que le nettoyage peut entrer dans un plan de productivité… pourtant, son rôle incontournable dans la
maintenance montre bien qu’il peut être pleinement stratégique.
Sébastien Daleyden
Sales Manager pour la partie
Industrie de Tork, fabricant de
solutions d’hygiène
Le nettoyage s’intègre pleinement dans les opérations de
maintenance et, dans une plus large mesure, dans une
démarche d’amélioration continue. Voici comment on peut
résumer la pensée de Sébastien Daleyden, Sales Manager pour la
partie Industrie de Tork, fabricant de solutions d’hygiène. « Les
industriels recherchent en permanence à améliorer leur productivité
or lorsqu’ils sont confrontés à une interruption imprévue de
la ligne de production, une des causes d’arrêt peut être le nettoyage
et peut représenter jusqu’à vingt arrêts par jour et par opérateur. »
pour les tâches d’essuyage dans son usine britannique mais cette
méthode présentait plusieurs problèmes. Par exemple, les responsables
Purmo Group ont découvert qu’un temps important était
gaspillé, car les employés devaient parcourir une certaine distance
à pied pour aller chercher un chiffon quand ils en avaient besoin.
De nombreux chiffons étaient inutilisés en raison de leur taille
inadaptée ou du fait qu’ils ne soient pas suffisamment absorbants,
ce qui entraînait un gaspillage important dans la mesure
où une grande quantité de chiffons était jetée. Enfin, les chiffons
étaient volumineux et devaient être stockés sur les palettes
de l’entrepôt où ils prenaient beaucoup de place. « C’est là que
nous sommes intervenus, a déclaré le gestionnaire de compte
de la marque Tork, Dave Lightfoot. Nous avons offert à Purmo
Group le service Tork Workflow pour examiner la situation
actuelle et voir quelles modifications pouvaient être apportées.
Mais les arrêts de production ne sont pas les seules entraves à la
productivité d’une entreprise : les temps perdus à rechercher des
chiffons mal rangés, souvent mal adaptés et éparpillés aux quatre
coins de l’usine, mène aussi à une surconsommation de ce type
de produits. « Heureusement, des solutions existent. Pour les identifier,
nous accompagnons les entreprises à travers un audit afin de
définir le plan de progrès le plus adapté à leur environnement ».
ÉVITER LES GASPILLAGES ET LES PERTES DE TEMPS
À titre d’exemples industriels, Tork a mis en place des solutions
concrètes. C’est le cas de Purmo, qui produit des solutions de
confort climatique intérieur. Le groupe finlandais a réalisé des
économies de temps de main-d’œuvre allant jusqu’à 60 minutes
par période de travail et réduit de 80 % ses coûts liés à l’élimination
des déchets. La société utilisait des chiffons en coton
© Tork
70 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

Sous le haut patronage de
Monsieur Emmanuel MACRON
Président de la République
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°83 • octobre-novembre-décembre 2023 ı71

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
devait consister à trouver le moyen le plus rentable de nettoyer
les produits au cours des différentes phases du processus de
fabrication de la zone de production. Alors que Leoni utilisait
les mêmes chiffons pour toutes les tâches, Tork a mis en place
des systèmes de distribution professionnels et fourni des chiffons
avec des distributeurs économiques adaptés.
© Tork
Nous avons discuté des déplacements
inutiles dus au temps important que les
employés passaient à aller chercher un
nouveau chiffon. De là, nous leur avons
offert un essai d’un chiffon de nettoyage
ultra-résistant Tork et avons laissé aux
employés des formulaires de retour pour
qu’ils nous disent ce qu’ils en pensaient ».
La solution « Tork Chiffon de Nettoyage
Ultra-Résistant » se révèle être absorbante,
épaisse et durable et en mesure d’éliminer
l’huile, la graisse, l’eau et les taches
les plus tenaces des composants et des
surfaces. Les distributeurs Tork Performance
à l’essai étaient des distributeurs
à fixation murale avec des options de
fixation flexibles, dans le cas présent au
moyen d’aimants, permettant de les placer
à des endroits clés, à proximité des postes
de travail des employés. Leur boîtier rouge
vif permet également au personnel de les
repérer facilement. La mise en œuvre de
cette solution a permis de mettre de l’ordre
dans l’environnement de travail, d’avoir
des postes de travail propres et nets, de
libérer de l’espace dans les poubelles et
d’éviter de s’absenter pour rechercher des
chiffons dans l’atelier.
Les résultats s’en sont fait sentir avec une réduction des mouvements
inutiles ; bien souvent, il est difficile de contrôler les
mouvements supplémentaires que doivent effectuer les employés
pour accéder aux chiffons qui ne se trouvent pas à leur place.
C’est pourquoi Tork a repensé le processus d’essuyage et installé
le système de distribution W3 sur le bras mobile du robot et
appliqué un code couleur aux chiffons recommandés. Résultat,
le site a gagné du temps et économisé près 3 700 euros
par mois. Aussi, Leoni a réduit ses déchets d’inventaire ; en
raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement,
l’entreprise était en effet amenée à stocker de grandes quantités
de chiffons onéreux. Tork livre désormais les chiffons professionnelles
chaque semaine par l’intermédiaire d’un fournisseur
local. Résultat, une capacité de stockage importante a été libérée.
Enfin, l’entreprise a réduit ses déchets dus aux défauts grâce à
un système visant à empêcher la surconsommation de papier.
L’utilisation des systèmes de distribution Tork permet également
de protéger les lingettes contre l’environnement extérieur, réduisant
ainsi le risque de contamination. Au total, Leoni a réduit de
18 % ses déchets (passant de 0,7 à 0,58 tonne), gagné une heure
et demi en réduisant ses déplacements inutiles, baissé de 18 %
ses déchets toxique et réduit de 80 % son empreinte carbone.
Olivier Guillon
RÉDUCTION DES DÉCHETS ET DE
FORTES ÉCONOMIES À LA CLEF
Autre exemple, chez Leoni cette fois, un
fournisseur mondial de produits, solutions
et services d’énergie et de gestion des
données du secteur automobile et d’autres
secteurs. Pour l’industriel, la mission Tork
© Tork
72 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

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HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
SOLUTION
Améliorer la détection de pollutions,
un enjeu pour la sécurité et la qualité
Si un produit a été contaminé par de petits fragments d’un composant au cours du processus de fabrication,
c’est généralement le client qui le découvre. Les rappels de produits qui s’ensuivent peuvent alors entraîner
pour les fabricants des dépenses importantes, ainsi qu’une atteinte à la réputation. La détection précoce des
corps étrangers joue un rôle important dans la fabrication. Celle-ci est rendue possible par des systèmes de
détection pour une identification rapide et fiable des contaminants.
PIÈCES DE RECHANGE ET ÉLÉMENTS
STANDARD DÉTECTABLES
Les éléments standards de norelem décelables
à l’œil nu sont fabriqués à partir d’un plastique
bleu outremer. Cette couleur est un choix délibéré,
qui constitue la caractéristique distinctive
de la détectabilité des composants. Le
bleu n’est pas une couleur courante dans les
produits alimentaires, ce qui signifie que les
fragments perdus se distinguent immédiatement
à la surface. L’œil humain et les différents
systèmes de contrôle optique peuvent ainsi
facilement identifier les fragments indésirables
de pièces de fonctionnement ou d’éléments
standard endommagés.
En tant que pionnier de la fabrication de composants
standards, norelem a développé des pièces de fonctionnement
et des composants standards en plastique,
facilement détectables. Grâce à cette matière plastique spéciale,
les fragments perdus peuvent être rapidement repérés et
de manière fiable par les systèmes de détection correspondants.
Ces produits répondent aux exigences les plus strictes en matière
d’hygiène, de qualité et de sécurité de l’industrie manufacturière.
Ils sont donc particulièrement utiles dans les équipements
et les installations de fabrication des industries alimentaire, pharmaceutique,
chimique et de l’emballage. norelem propose deux
variantes de ces pièces de fonctionnement et des composants standards
: détectables à l’œil nu et détectables comme métal, tous deux
fabriqués à partir de matériaux de qualité alimentaire en thermoplastique
renforcé de fibres de verre et en acier inoxydable.
En tant qu’équipement fiable, les détecteurs de
métaux sont largement utilisés pour la détection
des aliments contaminés. Ces produits
détectables par les détecteurs de métaux sont
fabriqués à partir d’un plastique conforme aux
normes de la FDA, qui possède des propriétés
magnétiques facilement repérables par les
détecteurs de métaux. Même les fragments de
plastique d’une taille de 3mm3, qui peuvent se
pénétrer dans les produits en cours de traitement,
sont détectés par la technologie de l’induction
et automatiquement éjectés. En outre,
il n’est plus nécessaire d’éliminer la totalité de
la production ou de procéder à des opérations
de récupération qui prennent du temps. Les
produits détectables ne sont qu’un exemple de
la manière dont les composants numériques
peuvent présenter un avantage immédiat pour
les fabricants.
74 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

SOLUTION
Un nettoyant dégraissant industriel
écologique à base d’eau désormais
disponible en format économique
Le nettoyant industriel KF Bleu ECO, une marque de CRC
Industries, se caractérise par sa formule respectueuse de l’environnement.
CRC Industries, en adéquation avec sa démarche
environnementale et économique de réduction des emballages,
le propose désormais en un format pratique prêt à l’emploi de 1
litre, en remplacement du spray de 750 ml. Il est également disponible
en formule concentrée, économique à l’usage, proposée en
vrac de 5 litres, 20 litres et 200 litres, à diluer directement sur site.
Le KF Bleu ECO est un nettoyant dégraissant industriel puissant, qui
conjugue plusieurs caractéristiques respectueuses de l’environnement.
Reposant sur une base aqueuse, il est biodégradable
à plus de 60 % selon la norme européenne l’OCDE
301B et est garanti sans phosphates ni EDT. Le KF Bleu
ECO a été formulé pour répondre aux besoins des utilisateurs
en maintenance, sur les surfaces dures, les machines,
les pièces et autres équipements. Il est efficace partout,
qu’il soit pulvérisé, utilisé dans des cuves à immersion, des
nettoyeurs haute pression, à ultrasons et les équipements de
nettoyage vapeur ou comme un simple produit d’entretien.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı75

HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
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Mewa rend
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disponible dans
toute l’Europe
Achats et l’entretien des textiles d’entreprise, ramassage
et livraison de ces équipements, indispensables dans
la vie d’une entreprise industrielle. Le prestataire de
services textiles Mewa libère les entreprises de ces tâches
chronophages. De plus, grâce à son portail en ligne, Mewa
réduit considérablement la charge administrative de ses
clients et ce, dans toute l’Europe.
• Analyse / instrumentation industrielle
• Mesure / Métrologie
• Automation / Détection / Régulation
• Vision industrielle & imagerie
• Laboratoires d’analyse, tests et essais
• Traitement / surveillance eaux de process
• Monitoring énergétique
• Cybersécurité des données
• Maintenance prédictive
• Convergence IoT & IA pour l’industrie
• Gestion des fluides
• GMAO connectée
• Analyse de la qualité de l’air
• …
Des coûts transparents pour une prestation sans
surprise, tel est le crédo de la société Mewa. En effet,
plus une entreprise compte d’employés, plus ses
commandes de textiles sont nombreuses, et plus il faut de
temps pour gérer vêtements de travail ou lavettes industrielles.
Afin de répondre à ces enjeux industriels, l’entreprise italienne spécialisée
dans les vêtements de travail mais aussi les solutions d’essuyage
3 et 4 avril 2024
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Le portail client de Mewa permet d’adapter rapidement ses approvisionnements. Cet
76 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

industriel, entend faciliter cette tâche en quelques clics sur PC ou smartphone,
24 heures sur 24 et sept jours sur sept. « Le portail client MyMewa
permet de consulter, vérifier et modifier les données de commande à tout
moment, explique Télesphore Loréal, directeur de Mewa France. Les
entreprises peuvent ainsi s’adapter en temps réel aux besoins du personnel
et commander la quantité nécessaire ». Il en va de même pour l’approvisionnement
en lavettes industrielles. Les clients peuvent immédiatement
augmenter ou réduire leurs approvisionnements. En quelques clics, le
stock s’adapte à la consommation réelle avant la prochaine livraison.
La plateforme de service, claire et facile à utiliser, évite les erreurs
de transmission lorsqu’un client souhaite signaler un changement
de personnel, une réparation nécessaire ou notifier un besoin
supplémentaire de lavettes ou de tapis absorbants. Résultat : un
gain de temps du côté du client et des dépenses inutiles évitées.
UN PORTAIL DÉSORMAIS DISPONIBLE EN EUROPE
Le portail de service a été doté de fonctions supplémentaires en début
d’année. Il est désormais disponible sur presque tous les sites européens
de Mewa. Cet outil rassemble diverses informations comme le coût
mensuel des produits et les factures en attente ou acquittées. Les quantités
contractuelles et les intervalles de livraison peuvent aussi être modifiés
en temps réel.
L’équipement textile de chaque collaboratrice et collaborateur est ainsi
enregistré nominativement, ce qui simplifie à l’extrême l’adaptation des
tailles et des quantités livrées. En cas de vêtement abîmé, « il suffit dès
lors d’identifier les parties endommagées à l’aide de l’outil en ligne et le
tour est joué », résume-t-on chez Mewa.
Pierre Weber
outil évite aux entreprises des dépenses inutiles.
PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı77

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78 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

AGENDA
Les 20 mars et 4 avril 2024
Production Temps Réel
La journée de rencontres performance industrielle et
digitalisation revient dans plusieurs villes. Les prochaines
éditions auront lieu à Aix-en-Provence, le 20 mars, puis le 4 avril
à Toulouse. D’autres éditions suivront dans l’année à Lausann,
Paris, Lille et Rennes.
À Aix puis à Toulouse
production-temps-reel.com
Les 21 et 22 mars 2024
Mediterranean Maintenance Forum 2024
Labellisé Innova-Maintenance, cet événement, qui rassemble
au cœur du campus universitaire de Toulon l’écosystème de la
maintenance, se veut un instant de partage entre les industriels,
les lycéens et les étudiants afin de susciter des vocations et
partager les bonnes pratiques entre professionnels.
À Toulon
my.weezevent.com/2mf-2024
Du 25 au 28 mars 2024
Global Industrie Paris
L’événement printanier rassemblera pas moins de 2 300
exposants répartis sur 100 000 m² de surface d’exposition où
fonctionneront près de 3 000 machines. Près de 40 000 visiteurs
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sont attendus toute la semaine.
À Villepinte
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Les 3 et 4 avril 2024
Analyse Industrielle
La 36e édition du salon incontournable de l’analyse,
de l’instrumentation et des process industriels
se déroulera les 3 et 4 avril prochain à Paris –
Champerret. Les fabricants d’analyseurs, de
détecteurs industriels dans les domaines du gaz, du
pétrole, des fluides et de l’air et autres fournisseurs
d’instruments de process seront présents.
À l’Espace Porte de Champerret, Paris
www.analyse-industrielle.fr
Les 3 et 4 avril 2024
S.O.C. - Systèmes et objets connectés
Associé au forum Cloud + Security, le salon Systèmes
et objets connectés a été, pour sa première édition
l’an dernier, le carrefour des métiers et solutions IoT,
plateformes, infrastructures et services répondant aux
besoins des entreprises, associations et collectivités.
À Paris Porte de Versailles
www.analyse-industrielle.fr
FORUM
• EXPOSITION • CONFERENCES • ATELIERS
3 & 4 avril 2024
PARIS EXPO
PORTE DE VERSAILLES
IOT - CYBERSECURITE - PLATEFORMES - IAAS
ELECTRONIQUE EMBARQUÉE - MTOM - AIOT
CONNECTIVITES : 5G, RADIO, SATELLITE…
CLOUD HYBRIDE/PUBLIC/PRIVE - SAAS
MICRODATACENTERS - EDGE COMPUTING…
ACQUISITION/VALORISATION DES DONNÉES
…
@Salon_SOC
@CloudSecuForum
Partenaires institutionnels
Partenaires médias
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PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024 ı79

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
Au sommaire du prochain numéro :
MAINTENANCE EN PRODUCTION
Bien préparer les grands arrêts
de maintenance
TECHNOLOGIES
Spécial IoT : tout ce qu’il faut
savoir sur les capteurs
ÉFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Spécial décarbonation des usines :
comment s’y prendre ?
TERTIAIRE & UTILITÉS
GTB/GTC : comment assurer le pilotage
de l’énergie dans l’usine ?
© FOUCHA © DR
MANAGEMENT
GMAO : aperçu du marché et
bonnes pratiques d’utilisation
HYGIÈNE ET SÉCURITÉ
Mieux protéger les techniciens de
maintenance des risques électriques
Entreprises et annonceurs cités dans ce numéro
ACOEM.................................................................. 29 et 48
AFIM............................................................................... 79
ALTRAD.......................................................................... 22
ANALYSE INDUSTRIELLE.................................. 70 et 79
APLIX.............................................................................. 10
APREX (PUBLICOMMUNIQUÉ)................................... 25
ARAS.............................................................................. 46
ASTREE SOFTWARE....................................... 2, 14 et 55
ASYSTOM....................................................................... 30
AUTOMATION 24........................................................... 20
BONDZAI (PUBLICOMMUNIQUÉ)............................... 50
CAP’MAINT.................................................................... 54
CARL BERGER-LEVRAULT.......................................... 41
CFIA RENNES ............................................................... 78
CLUB MES........................................................... 8, 9 et 79
CMS AUTOMATISME....................................................... 6
COURBON...................................................................... 13
CREATIVE IT......................................................... 10 et 11
CRC INDUSTRIES.................................................. 4 et 75
CROUZET....................................................................... 14
DB VIB............................................................................ 35
DIAGRAMS..................................................................... 39
DIFOPE....................................................3 e de couverture
DIMO MAINT.................................................................. 43
GLOBAL INDUSTRIE........................................ 6, 71 et 79
HENKEL................................................................ 62 et 67
HOROQUARTZ............................................................... 21
INNOVA MAINTENANCE.............................................. 79
ISRA.............................................................................. 28
JP CONSULTANT.................................................. 44 et 49
KEVAC............................................................................ 69
KTR................................................................................. 65
MAINNOVATION................................................... 40 et 44
MAINTENANCE&CO..................................................... 78
MAYR FRANCE..................................................... 26 et 53
MEWA.................................................. 1 ere de couverture
NERYA............................................................................ 50
NORELEM...................................................................... 74
NSK................................................................................. 28
NTN-SNR....................................................................... 5 7
PANASONIC................................................................... 37
PCB PIEZOTRONICS..................................................... 33
PHARAON...................................................................... 75
PHOENIX CONTACT...................................................... 19
PRODUCTION TEMPS RÉEL........................................ 79
PRODUCTYS......................................................... 16 et 17
REGG&NAS.................................................................... 36
RS COMPONENTS................................. 2 e de couverture
SCHMERSAL FRANCE................................................. 73
SEPEM............................................................................ 59
SDT INTERNATIONAL......................................... 27 et 32
SICK................................................................................ 65
SL LASER......................................................................... 6
S.O.C...................................................................... 13 et 79
SYNERGYS..................................................................... 31
TOP SOLID..................................................................... 47
TORK............................................ 70 et 4 e de couverture
TSC................................................................................... 7
TSV (PUBLIREPORTAGE)............................................. 60
UE SYSTEM.................................................................... 23
WEBFLEET.................................................................... 5 1
15 %
Voici la part représentant la baisse de consommation
de gaz enregistrée au sein de la célèbre Pastillerie de
Vichy, site industriel du groupe Carambar&Co… le tout
grâce au pilotage du chauffage ! Mené avec l’aide du
cabinet OID Consultants, ce projet de décarbonation et
de réduction de l’impact environnemental a démarré
il y a dix ans. La réalisation d’un audit avait déjà
permis de décarboner l’activité en électrifiant un
lit d’air fluidisé, plus gros poste consommateur de
gaz devant le chauffage. L’opération s’était révélée
rentable à l’époque, y compris avec un prix du gaz
bas. Optimiser l’usage du chauffage était donc la suite
logique des actions à mener, d’autant plus avec la
crise énergétique actuelle.
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.production-maintenance.com
80 ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°84 • Janvier-Février-Mars 2024

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