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TRAMETAL 223

Carmat La mécanique au service du coeur

Carmat
La mécanique au service du coeur

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p. 6<br />

LES<br />

AÉRONAUTIQUE<br />

ACTUS DE L’ADDITIF<br />

Dossiers : aviation décarbonée, outils<br />

AddUp lance<br />

aéronautiques,<br />

une<br />

des<br />

nouvelle<br />

machines<br />

génération<br />

pour<br />

de<br />

l’aéronautique<br />

machine d’impression 3D métallique :<br />

FormUp®350<br />

XAO p. 36 & 46<br />

Open OUTILS Mind propose de nouvelles<br />

Usinons fonctionnalités les réfractaires pour 2023 et tandis les titanes que<br />

Pragmatek propose un ERP.<br />

p. 08<br />

p.10<br />

p. 38, 44 p. & 2450<br />

LUBRIFIANT<br />

SUCCESS STORY<br />

L’Outil Le constructeur Liquide, Kern dans l’usinage des<br />

partenaire céramiques de et luxe Lach pour Diamant Decayeux font STI étalage<br />

de performances tandis que SOMEPIC<br />

s’affirme TÉMOIGNAGES comme un modèle de soustraitance<br />

- haut Kern de - Esprit gamme- p. 26<br />

Röders Wfl<br />

N°215 N°<strong>223</strong> • Juillet Juillet 2021 2023 • • 20€ 20€ WWW.<strong>TRAMETAL</strong>.FR<br />

WWW.<strong>TRAMETAL</strong>.FR<br />

Carmat<br />

La mécanique au<br />

service du cœur p. 20<br />

DOSSIER<br />

Titane<br />

relever les défis de l’usinage 10


ÉTUDE | FABRICATION | MACHINE | CONTRÔLE<br />

La chaîne totale<br />

du process FA<br />

Votre partenaire en fabrication additive (FA), est il en<br />

mesure de fournir l’expertise et le support global ?<br />

Une seule entreprise de l’industrie de l’impression 3D est<br />

à même de vous fournir des systèmes d’impression 3D<br />

métal hautement productifs, ET les contrôles de finition.<br />

Pour un contrôle de process global des pièces FA,<br />

adressez-vous à Renishaw dès maintenant.<br />

www.renishaw.fr/fa<br />

Renishaw S.A.S., 15 rue Albert Einstein, Champs sur Marne, 77447, Marne la Vallée, Cedex 2 +33 1 64 61 84 84 france@renishaw.com<br />

© 2021 Renishaw plc. All rights reserved.


ÉDITORIAL<br />

Où va l’industrie manufacturière en 2023<br />

Dominique DUBOIS<br />

Rédacteur en chef<br />

Envie de réagir ?<br />

@trametal<br />

En ces temps troublés avec la guerre en Ukraine, la pandémie, les coûts de l’énergie<br />

instables et les ruptures d’approvisionnement, sans parler du retour de l’inflation, la<br />

chute du bâtiment, etc., on aurait pu penser que le chômage exploserait et que l’industrie<br />

subirait un net ralentissement, c’est plutôt l’inverse en fait, l’activité reste soutenue et<br />

le chômage est au plus bas.<br />

Toutefois, jamais depuis des décennies, l’industrie manufacturière n’a dû faire face à autant<br />

de défis quasi en simultané : Les fabricants capables d’intégrer les technologies 4.0 dans leur<br />

organisation seront plus agiles et parviendront à lutter contre la concurrence mondialisée et<br />

s’en « sortir par le haut ».<br />

Pauvres responsables d’entreprises, dont beaucoup sont à un âge où on fuit l’instabilité et la<br />

prise de risque: il ne s’agit plus seulement d’investir dans de nouveaux moyens de production<br />

automatisés, d’intégrer de la valeur ajoutée à leur production avec du montage, du contrôle, etc.<br />

ou même de se remettre en cause en explorant les possibilités de la fabrication additive, mais<br />

l’usine connectée et surtout numérisée est devenue indispensable sans parler de la mise en place<br />

d’un ERP efficace.<br />

En plus de tout cela et avec une visibilité réduite sur les prises de commandes, il faut prendre en<br />

compte la cybersécurité, investir dans des certifications et audits multiples et enfin se tenir prêt<br />

pour intégrer l’intelligence artificielle (appellation bidon mais c’est un autre sujet).<br />

Nous ne pouvons qu’être admiratifs devant ces hommes et ces femmes qui relèvent le défi et<br />

continuent à aller de l’avant alors que leur capital rapporterait plus dans un fonds de pension.<br />

Mais une passion, cela ne se raisonne pas, d’autant qu’il y a aussi le personnel avec des familles<br />

et c’est une lourde responsabilité.<br />

En dépit de tous les cassandres au petit pied, il y a des raisons de croire en une nouvelle croissance<br />

de notre tissu industriel et son assainissement. Il y a certes des relocalisations qui vont aussi<br />

obliger à revoir les méthodes de travail, mais ce sont surtout les opportunités offertes par la<br />

lutte contre le réchauffement climatique et les pollutions, les nouvelles technologies , les énergies<br />

renouvelables qui vont continuer à générer des start up et des emplois.<br />

Il y a dans la population et chez les politiques un indéniable revirement en faveur de l’entreprenariat<br />

et de l’industrie: les créations d’entreprises sont nombreuses et surtout les reconversions en<br />

chefs d’entreprises sont légion tout comme le souhait de créer une structure chez les jeunes.<br />

La mortalité sera considérable mais dans des pays comme les USA, lancer 3 ou 4 boites dans sa<br />

jeunesse avant de percer est chose courante et plutôt bien acceptée.<br />

Un dernier point essentiel: apprendre à prévoir l’imprévisible: l’abandon du moteur thermique,<br />

de nouveaux clients, de nouveaux matériaux, de nouvelles méthodes de fabrication et demandes<br />

de certification, tout cela va imposer de privilégier des équipements flexibles, reconfigurables,<br />

personnalisables et adaptés à l’industrie 4.0.<br />

C’est la révolution a tous les étages et les cerveaux dans notre industrie manufacturière mais les<br />

perspectives n’ont pas été aussi bonnes depuis longtemps à qui saura les saisir ●<br />

ÉDITEUR<br />

MRJ Informatique<br />

Le Trèfle - 22, boulevard Gambetta<br />

92130 Issy-les-Moulineaux<br />

Tél. : 01 84 80 57 07<br />

production-maintenance.com<br />

/trametal<br />

/@trametal<br />

Direction :<br />

Michaël Lévy<br />

Directeur de publication :<br />

Jérémie Roboh<br />

Directeur des rédactions :<br />

Olivier Guillon<br />

Rédacteur en chef :<br />

Dominique Dubois<br />

COMMERCIALISATION<br />

Publicité :<br />

Patrick Barlier<br />

p.barlier@mrj-corp.fr<br />

Sonia Cheniti<br />

s.cheniti@mrj-corp.fr<br />

Diffusion et Abonnements<br />

https://trametal.fr/la-revue/<br />

Emilie Bellenger<br />

abonnement@trametal.fr<br />

Prix au numéro : 20 €<br />

Abonnement 1 an France et<br />

à l’étranger, 6 n° en version<br />

numérique :<br />

60 € TTC<br />

Abonnement 1 an version<br />

papier + numérique :<br />

85 € TTC<br />

Règlement par chèque bancaire<br />

à l’ordre de MRJ<br />

RÉALISATION<br />

Maquette :<br />

Gaëlle Vivien<br />

gaellevivien92@gmail.com<br />

Impression :<br />

CORLET<br />

Zone Industrielle Ouest - Rue<br />

Maximilien-Vox<br />

Condé-sur-Noireau<br />

14110 Condé-en-Normandie<br />

N°ISSN : 1632 - 4153<br />

Dépôt légal : À parution<br />

Périodicité : Trimestrielle<br />

Numéro : <strong>223</strong><br />

Date : Juillet 2023<br />

CRÉDITS<br />

Photo de couverture :<br />

© Carmat<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı1


Fraisage<br />

avance modérée<br />

et haute avance<br />

Plaquette réversible unique à<br />

8 arêtes de coupe conçue pour de<br />

multiples applications de fraisage<br />

grande avance et avance modérée<br />

2<br />

Pour tous<br />

types de<br />

surfaçage<br />

1<br />

3<br />

Plaquette de 12 mm<br />

Diamètres de 50 à 100 mm<br />

5<br />

4<br />

7<br />

8<br />

FF<br />

Grande avance<br />

MF<br />

Avance modérée<br />

Logement en queue<br />

d'aronde prévenant<br />

tout risque d'extraction<br />

Une seule plaquette pour<br />

le fraisage grande avance<br />

et avance modérée<br />

www.iscar.fr


SOMMAIRE<br />

DOSSIER AÉRONAUTIQUE<br />

06<br />

DOSSIER<br />

06 Dossier : aviation décarbonée<br />

06 Dossier : outils aéronautiques<br />

16 Dossier : des machines pour<br />

l’aéronautique<br />

Témoignages<br />

34 LACH Diamant<br />

36 Nouvelle version OPEN MIND<br />

38 SOMEPIC<br />

42 RENISHAW<br />

43 HEIDENHAIN ESPI<br />

44 KERN<br />

46 OPEN MIND<br />

48 Equipements : LNS<br />

50 ARMIN ROBOTICS<br />

52 Automatisation<br />

54 Agenda index<br />

Edito<br />

06 Où va l’industrie<br />

manufacturière en 2023<br />

Mécanique<br />

20 Carmat<br />

La mécanique au service du<br />

cœur<br />

Lubrifiants<br />

30 Les journées techniques<br />

BLASER<br />

Communiqué<br />

33 Infodream<br />

En visite<br />

24 Les journées technologiques<br />

Horn<br />

Success Story<br />

26 Drone AAROK<br />

28 Un ERP pragmatique<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı3


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https://trametal.fr


NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />

AÉRONAUTIQUE<br />

Dossier aviation décarbonée pages 6 à 9<br />

Mythes et réalités pour l’industrie aéronautique actuelle et<br />

du futur<br />

Dossier outils pour l’aéronautique<br />

pages 10 à 15<br />

Horn, Iscar, Sandvik Coromant, Walter, Hoffmann<br />

présentaient leurs solutions à l’occasion du SIAE 2023<br />

AÉRONAUTIQUE / OUTILS<br />

Dossier machines matériaux<br />

aéronautiques pages 16 à 23<br />

Hestika, le groupe HRT, Kern, Studer font partie des<br />

constructeurs et distributeurs en vue pour une productivité<br />

maximale<br />

Dossier fluides de coupe pages 30 à 32<br />

Au travers d’un témoignage client ou au cours de ses<br />

journées techniques, Blaser Swisslube ne cesse d’innover à<br />

la grande satisfaction des utilisateurs<br />

XAO<br />

Dossier XAO pages 36 & 37 et 46 & 47<br />

Open Mind propose de nouvelles fonctionnalités pour 2023<br />

et illustre les qualités de ses produits avec un témoignage<br />

client tandis que Pragmatek propose un ERP très bien<br />

conçu<br />

Success stories pages 38, 44 & 45 et 50 & 51<br />

Le constructeur Kern dans l’usinage des céramiques et<br />

Lach Diamant font étalage de performances tandis que<br />

SOMEPIC s’affirme comme un modèle de sous-traitance<br />

haut de gamme<br />

ÉQUIPEMENTS<br />

Métrologie mesure contrôle pages 40 à 43<br />

Renishaw et Heidenhain avec ESPI repoussent les limites et<br />

offrent de nouveaux gains de productivité<br />

Equipements pages 48 & 49<br />

LNS ne produit pas que des embarreurs mais déclin une<br />

gamme qui vaut le détour<br />

Automatisation pages 50 à 52<br />

Armin Robotics et Universal Robot surfent sur la tendance de<br />

l’automatisation sur mesure bien intégrée chez leurs clients.<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı5


AÉRONAUTIQUE<br />

L’AÉRONAUTIQUE VERTUEUSE,<br />

Le salon aéronautique du Bourget (SIA 2023)<br />

vient juste de s’achever et un point s’impose<br />

pour dépasser le battage médiatique autour<br />

de l’aéronautique verdissante et vertueuse. En<br />

deux mots : les avions de 2050 volent déjà, les<br />

flottes ne se renouvellent pas si vite que cela :<br />

les avions construits il y a quarante ans sont tout<br />

juste en train de quitter le service et encore bien<br />

souvent à cause de leurs coûts d’exploitation<br />

en carburant. S’imaginer que des avions plus<br />

sobres, consommant des énergies vertes et<br />

moins bruyants vont peupler notre ciel n’est pas<br />

pour demain sans compter qu’aucun programme<br />

nouveau n’est sur les rails, tout au plus optimise<br />

t’on les appareils existants. Le trafic aérien ne va<br />

pas cesser d’augmenter, les classes moyennes<br />

de nombreux pays se développent et ont soif de<br />

voyages. Néanmoins analyser rapidement les<br />

pistes possibles pour décarboner l’aéronautique<br />

n’est pas inutile.<br />

IMPACT AVIATION COMMERCIALE<br />

L’aviation contribue à près de 5 % du réchauffement<br />

climatique, soit plus que le numérique. Selon une étude qui<br />

fait référence, publiée en 2020 dans la revue Atmospheric<br />

environment, les vols en avion représentent 2,4 % des<br />

émissions de CO 2<br />

à eux seuls<br />

Modeste au premier abord, l’impact du transport aérien<br />

sur le climat est en réalité disproportionné. Si le transport<br />

aérien était un pays, il serait classé 21 e en terme de PIB,<br />

mais avec près de 700 millions de tonnes de CO 2<br />

émises<br />

en 2012, il occuperait la place de 7 e pollueur au monde.<br />

C’est l’équivalent d’un pays comme l’Allemagne, ce qui<br />

est loin d’être négligeable. Cette comparaison ne tient<br />

compte que des émissions de CO 2<br />

qui sont directement<br />

liées à la consommation de kérosène – la combustion d’un<br />

kilogramme de ce carburant générant 3,16kg de CO 2<br />

. Or<br />

le transport aérien est à l’origine d’autres pollutions qui<br />

ont un impact puissant sur le climat.<br />

• La vapeur d’eau, causée par les avions, contribue à<br />

la formation de trainées blanches de condensation qui<br />

favorisent l’apparition de nuages cirrus qui réchauffent<br />

la surface de la Terre.<br />

• Les oxydes d’azote (NOx) rejetés en altitude par les<br />

réacteurs augmentent la concentration de l’ozone (O3) et<br />

du méthane (CH4) qui sont d’autres gaz à effet de serre. En<br />

prenant en compte l’ensemble de ces gaz, le transport aérien<br />

est alors à l’origine de 4,9 % du réchauffement climatique<br />

mondial. C’est donc un contributeur d’émissions de gaz<br />

à effet de serre de premier plan, qui ne concerne qu’une<br />

faible fraction de la population mondiale (de 17 à 20 %).<br />

Elle nécessite aussi des mesures technologiques<br />

comme l’amélioration du rendement des réacteurs,<br />

de l’aérodynamisme des avions ou de l’utilisation de<br />

matériaux composites pour alléger le poids des avions<br />

neufs. Selon une étude 2015 de l’International Council<br />

on Clean Transportation1, la consommation moyenne de<br />

carburant des nouveaux avions a diminué de 45 % entre<br />

1968 et 2014 au rythme annuel de 1,3 %. Cependant,<br />

l’amélioration de la performance énergétique ne s’est pas<br />

faite de manière constante : progressant à un rythme de<br />

+2,6 % par an dans les années 1980, elle fut au ralenti<br />

pendant les années 1970 et 2000. Depuis les années 2010 à<br />

2020, l’amélioration de la performance énergétique s’établit<br />

à 1,1%, par an, toujours en moyenne mondiale contre<br />

une croissance annuelle du secteur estimée à 6,5 % pour<br />

les 20 ans à venir.<br />

6ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


INFO OU INTOX ?<br />

Dans un contexte où le transport aérien est engagé<br />

de façon déterminée dans le tournant écologique,<br />

les études prospectives sur la décarbonation du<br />

secteur restent parfois complexes à appréhender, à<br />

analyser et à comparer. Elles peuvent donner lieu à<br />

des interprétations divergentes entre les différentes<br />

parties prenantes. L’Observatoire de l’Aviation Durable<br />

(OAD) a été créé pour rendre accessible, en un lieu<br />

unique, des données sur l’impact climatique du transport<br />

aérien. L’observatoire trouve sa raison d’être dans cette<br />

perspective d’ouverture et de partage de connaissances.<br />

Il contribue à éclairer, dans le domaine de la<br />

décarbonation, le maillage des initiatives françaises<br />

d’innovation dans les territoires.<br />

CONCEPTION DES APPAREILS<br />

La silhouette actuelle des avions civils est héritée de<br />

l’ancêtre Boeing 707 depuis les années cinquante.il était<br />

autrefois exclu d’avoir une maquette numérique des avions<br />

et encore moins de simulations. Les nouveaux appareils<br />

étaient donc conçus par itérations successives à partir<br />

de ce qui avait été éprouvé. Dans ce domaine les erreurs<br />

se paient cher et ruinent la confiance des compagnies<br />

aériennes et la réputation des constructeurs (cf. l’épisode<br />

du 737 max). Aujourd’hui, il serait bien plus facile de tenter<br />

de nouvelles formes comme l’aile volante pourtant testée<br />

par les allemands avant 1935. Mais il persiste une réelle<br />

frilosité des constructeurs d’autant que leurs produits<br />

actuels sont pré vendus pour la décennie à venir. Les<br />

pays de l’est et notamment l’Ukraine ont montré plus<br />

de créativité ces dernières décennies, notamment sur<br />

l’emplacement des réacteurs. Au printemps dernier, on a<br />

pu voir les responsables de la Nasa et de Boeing présenter<br />

à la presse mondiale émerveillée, le concept des avions à<br />

ailes allongées et repliables dotées de haubans pouvant<br />

économiser de 15 à 20% de kérosène. Comme quoi des<br />

inventions de la première guerre mondiale peuvent<br />

resservir…<br />

Le concept du fuselage étroit et allongé avec deux grandes<br />

ailes haubanées ou non a atteint ses limites, ne fut ce qu’à<br />

cause du diamètre des soufflantes des réacteurs qui ne<br />

tiennent plus sous les ailes et posent problème si montées<br />

plus en avant. De même les turbo propulseurs à hélices<br />

contra- rotatives pourraient économiser 20% du carburant<br />

mais le bruit est infernal. Les compagnies se plaignent déjà<br />

que les moteurs actuels sont moins durables et nécessitent<br />

plus de maintenance<br />

HYDROGÈNE<br />

La combustion de l’hydrogène, on le sait ne rejette que de<br />

la vapeur d’eau mais ce gaz est moins énergétique que le<br />

kérosène et induirait une forte surconsommation dans les<br />

réacteurs (des turbines à gaz en fait). Encore faudrait-il<br />

savoir le produire et le stocker dans des conditions<br />

renouvelables ce qui n’est pas encore le cas à une telle<br />

échelle. Le transporter sous forme liquide n’est pas encore<br />

évident et sa liquéfaction consomme beaucoup d’énergie.<br />

Modifier les avions existants ne serait pas impossible mais<br />

concevoir des appareils façon aile volante serait plus sage :<br />

là encore il faudra plusieurs décennies. Toutefois, d’ici à<br />

2025, le cout de l’hydrogène vert pourrait rejoindre celui<br />

du kérosène. En France des sociétés investissent dans des<br />

unités de production à l’échelle industrielle.<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı7


AÉRONAUTIQUE<br />

ZeroAvia, leader dans le<br />

développement de solutions zéro<br />

émission pour l’aviation commerciale,<br />

et Absolut Hydrogen, leader dans<br />

les technologies de l’hydrogène liquide,<br />

ont annoncé un partenariat visant à<br />

explorer conjointement la production,<br />

le stockage et le ravitaillement en<br />

hydrogène liquide (LH2) dans les<br />

aéroports.<br />

Les partenaires travailleront ensemble<br />

pour construire et démontrer<br />

la liquéfaction et le stockage de<br />

l’hydrogène liquide dans un contexte<br />

aéroportuaire et, à terme, explorer<br />

les développements technologiques,<br />

l‘exploitation opérationnelle, les<br />

procédures de sécurité et les normes<br />

pour un déploiement à plus grande<br />

échelle afin de fournir de l’hydrogène<br />

liquide aux aéronefs. Absolut Hydrogen,<br />

une filiale du Groupe Absolut basée à<br />

Grenoble, est un leader mondial dans le<br />

développement de systèmes LH2 pour<br />

la mobilité lourde dans des utilisations<br />

aéronautiques, maritimes et terrestres,<br />

en s’appuyant sur l’expertise du Groupe<br />

Absolut et sa connaissance approfondie<br />

industrielle dans les systèmes<br />

cryogéniques complexes. Absolut<br />

Hydrogen propose une gamme complète<br />

de produits LH2 avec un liquéfacteur<br />

d’hydrogène de petite taille (< 50 kg/<br />

jour), un liquéfacteur de H2 basé sur la<br />

technologie Turbo-Brayton de 100kg/jour<br />

et un liquéfacteur de 1T/jour basé sur<br />

cette même technologie.<br />

CARBURANTS VERTS<br />

Les biocarburants avancés, les algues, l’ammoniac et les<br />

carburants synthétiques (SAF) apparaissent comme des<br />

options viables. Mais il faudrait un investissement politique<br />

et financier massif pour dépasser le stade des prototypes<br />

avant plusieurs décennies. Le détournement de surfaces<br />

agricoles est aussi à prendre en compte. Ceci reste un<br />

moyen de décarboner rapidement les vols, y compris longcourriers<br />

mais la disponibilité sur des aéroports lointains<br />

est problématique.<br />

Contrairement aux piles à combustible à hydrogène qui<br />

nécessitent le recours à un ou plusieurs moteurs électriques<br />

pour qu’un avion puisse voler, le concept de l’ammoniac<br />

s’avère intéressant dans la mesure où il est possible de<br />

garder le moteur thermique existant. Il suffit de quelques<br />

modifications pour qu’un turboréacteur puisse fonctionner<br />

avec le nouveau carburant, souvent mélangé à de l’hydrogène.<br />

« Nous devons modifier le système de stockage de carburant<br />

en quelque chose qui ressemble fondamentalement à un<br />

réservoir de GPL », a expliqué Christof Mayer, directeur<br />

d’Aviation H2, une société basée en Australie, capable aussi<br />

de rétrofiter les avions à l’hydrogène.<br />

ÉLECTRIQUES<br />

Si on oublie les avions de loisir ou d’écolage, des vols<br />

longs courrier en électrique ne seraient guère possibles<br />

qu’avec des piles à combustible embarquées. Cette solution<br />

est surement celle qui rassemble le plus d’études et de<br />

projets actuellement : alimenter une ou plusieurs piles<br />

à combustible avec de l’hydrogène liquide serait une<br />

excellente formule. Les piles à combustible alimenteraient<br />

directement les moteurs électriques ce qui économise le<br />

8ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


AÉRONAUTIQUE<br />

d’atterrissage avec des carburants non polluants voire en<br />

propulsion électrique et vol en palier au kérosène ou avec<br />

un carburant synthétique : la pollution autour des aéroports<br />

serait fortement diminuée et la consommation de carburant<br />

« sale » très fortement réduite. Ce type d’approche serait<br />

facilement mis en œuvre à moyen terme.<br />

poids et le cout des batteries, en outre délicates à gérer.<br />

Un des principaux écueils réside dans l’évacuation de la<br />

chaleur générée car si le rendement d’une pile à combustible<br />

atteint les 50%, elles produisent tout autant de calories.<br />

Alimenter les aéroports mondiaux en capsules d’hydrogène<br />

liquide par la logistique du fret classique est déjà en projet<br />

bien avancé. Pour des moyens courriers, il y a là une<br />

solution qui a de l’avenir. Plutôt que de garder de gros<br />

turboréacteurs, multiplier des propulseurs électriques<br />

plus petits semble une solution raisonnable.<br />

HYBRIDATION<br />

Parmi les propositions évoquées pendant le salon, les<br />

vols hybrides sont à considérer : phases de décollage et<br />

LE RETROFIT<br />

Il s’agit de garder les avions existants avec une modification<br />

minime de certification en les convertissant à l’hydrogène<br />

liquide pour le cout d’une remotorisation. Selon Paul<br />

Eremenko, le fondateur d’Universal Hydrogen : « les avions<br />

sont convertis à l’hydrogène à l’aide d’un kit de conversion<br />

certifié pour chaque type d’appareil, ce qui permet de traiter<br />

la flotte existante. Le ravitaillement en hydrogène se fait<br />

avec des réservoirs modulaires compatibles avec les réseaux<br />

logistiques existants. Une pile à combustible alimentant en<br />

direct les unités de propulsion électriques. Des applications<br />

sur des appareils régionaux sont déjà lancées »<br />

Pour conclure : ne rêvons pas tout de même : pour les 25<br />

ans à venir, les améliorations ne se feront qu’à la marge et<br />

il ne faut pas compter sur le transport aérien civil pour<br />

enrayer le réchauffement climatique. Outre la frilosité<br />

des constructeurs et des compagnies aériennes à voir leur<br />

schéma très rentable remis en cause, rien que l’obtention de<br />

nouvelles certifications prendra des années sauf à retrofiter<br />

des appareils existants. Les gains obtenus seront masqués<br />

par l’augmentation du trafic en dépit de billets plus couteux<br />

et de services réduits ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı9


AÉRONAUTIQUE<br />

SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />

Le salon aéronautique et spatial du Bourget est toujours l’occasion pour les fournisseurs d’outils coupants<br />

de proposer des nouveautés dédiées à ce secteur. La pression est forte sur les usineurs d’une part pour<br />

gérer l’arrivée de matériaux toujours plus délicats à travailler te aussi pour répondre aux exigences<br />

croissantes des donneurs d’ordre en productivité et qualité. Les cadences sont tendues au maximum, la<br />

matière arrive difficilement et souvent en retard, donc toutes les solutions sont bonnes à prendre.<br />

HORN poursuit ses<br />

développements et annonce<br />

des innovations dédiées aux<br />

usinages aéronautiques<br />

Le fabricant d’outils de précision HORN, acteur reconnu<br />

dans le secteur aéronautique, annonce de nouveaux développements.<br />

Ces derniers concernent l’usinage de grands<br />

modules par skiving WSR, le domaine des revêtements d’outils<br />

haute performance, l’élargissement des nuances de coupe du système<br />

de fraisage DAH pour utilisation dans un plus large éventail<br />

de matériaux et enfin, la disponibilité d’un kit du système d’outils<br />

Supermini. La filiale française dispose d’une organisation dédiée<br />

aux constructeurs et sous-traitants aéronautiques depuis 2017.<br />

USINAGE PAR SKIVING DE MODULES PLUS GRANDS<br />

Pour les dentures avec une grande profondeur de profil, HORN<br />

annonce le perfectionnement du système par WSR. Il s’agit de la<br />

mise à l’échelle du système d’outils WSR avec l’interface brevetée<br />

conique à un corps creux. Le diamètre extérieur maximal est de<br />

120 mm. Par rapport aux outils équipés de plaquettes amovibles,<br />

le disque de coupe en carbure monobloc offre une précision de<br />

fabrication nettement supérieure. La conception flexible du corps<br />

d’outil correspondante peut être adaptée à chaque situation d’usinage<br />

en termes de longueur et d’encombrement afin d’éviter les collisions.<br />

La performance et la précision de l’outil permettent une finition<br />

de la denture sans retouche.<br />

REVÊTEMENT D’OUTILS - NOUVELLES NUANCES<br />

HAUTE PERFORMANCE<br />

La recherche et le développement de revêtements et de technologies<br />

innovantes sont un élément central du succès de HORN, qui<br />

emploie une équipe d’ingénieurs exclusivement dédiée à ce sujet.<br />

Les nouvelles nuances RC2 et RC4 font preuve de ténacité et<br />

dureté élevées. Elles permettent d’usiner des matériaux en acier<br />

à des vitesses de coupe importantes et de prolonger la durée<br />

de vie des outils. La haute résistance à une température élevée<br />

permet une utilisation performante en usinage à sec ainsi qu’en<br />

cas d’alimentation insuffisante en liquide de coupe. De nombreux<br />

systèmes d’outils sont disponibles avec la nouvelle technologie<br />

HiPIMS. Depuis 2015, HORN dispose de cette technologie de<br />

pulvérisation magnétron à haute puissance et à impulsions. Celle-ci<br />

permet de réaliser des revêtements très denses et compacts, à la fois<br />

très durs et tenaces. Les couches ont une structure très homogène<br />

et présentent une épaisseur de couche uniforme, même pour les<br />

outils à géométrie complexe.<br />

FRAISAGE - ÉLARGISSEMENT DES NUANCES<br />

DE COUPE POUR USINER DANS UN PLUS LARGE<br />

ÉVENTAIL DE MATÉRIAUX<br />

HORN élargit les nuances de coupe pour le système de fraisage<br />

DAH. Les nouvelles nuances SC6A et IG6B complètent le système<br />

d’outils pour le fraisage à grande avance. Cette extension offre<br />

au client la possibilité d’adapter spécialement les matériaux de<br />

coupe à l’application d’usinage. Les systèmes DAH82 et DAH84<br />

représentent le fraisage grande avance de nouvelle génération.<br />

Les huit arêtes de coupe utilisables de la plaquette frittée de<br />

précision offrent un prix d’arête avantageux et une rentabilité<br />

élevée. Malgré la position de montage négative, la géométrie de<br />

coupe positive assure une coupe douce et silencieuse ainsi qu’une<br />

bonne évacuation des copeaux.<br />

SET SUPERMINI - UN COIN DE SERRAGE FRONTAL<br />

POUR UNE FORCE DE SERRAGE ACCRUE<br />

HORN propose désormais le système de porte-outils éprouvé avec<br />

serrage frontal sous forme de kit. Le fabricant répond ainsi aux<br />

demandes de ses clients, utilisateurs de différentes hauteurs du<br />

système d’outils Supermini. Dans cette variante de porte-outils, le<br />

serrage ne s’effectue pas par la surface latérale de la plaquette de<br />

coupe, mais par un coin de serrage frontal. Cela permet d’augmenter<br />

la force de maintien de la plaquette et, par conséquent, la rigidité<br />

de l’ensemble du système. De plus, le serrage accroît la précision<br />

de répétabilité lors du changement de plaquette et permet une<br />

meilleure utilisation de l’espace disponible, grâce à la commande<br />

frontale. Ceci est un avantage de premier plan lors de l’utilisation<br />

sur tours à poupée mobile car l’utilisateur n’a pas à démonter le<br />

porte-outil pour changer la plaquette de coupe ●<br />

10ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


LORSQU’UN ENTRAÎNEMENT MAXIMAL<br />

RESULTE D’UN TAILLAGE<br />

D’ENGRENAGES PAR SKIVING<br />

EXPÉRIMENTEZ HORN<br />

Des résultats exceptionnels proviennent toujours de l’association<br />

d'un processus d’usinage optimal et de l’outil parfait. Pour atteindre de tels résultats,<br />

HORN combine technologie de pointe, performance et fiabilité.<br />

horn.fr


AÉRONAUTIQUE<br />

SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />

Gamme élargie de fraises monobloc polyvalentes CoroMill ® Dura<br />

Pour une ébauche flexible de l’aluminium<br />

avec des capacités de<br />

finition: le spécialiste des outils<br />

de coupe Sandvik Coromant étend sa<br />

gamme de fraises monobloc polyvalentes<br />

CoroMill® Dura avec des outils spécifiquement<br />

conçus pour l’aluminium.<br />

« Ces nouvelles fraises véritablement<br />

polyvalentes conçues pour l’usinage de<br />

l’aluminium sont élaborées pour offrir<br />

d’excellentes capacités dans toutes les<br />

applications », déclare Antti Wikström,<br />

chef de produit mondial, fraises monobloc chez Sandvik<br />

Coromant. « Il est très difficile de battre la stabilité de coupe,<br />

la faible quantité de bavures, la bonne qualité des surfaces et les<br />

vibrations minimales d’une fraise polyvalente comme celle-ci. »<br />

« Les nouvelles fraises CoroMill® Dura spécifiquement conçues pour<br />

l’aluminium présentent l’avantage d’être polyvalentes dans tous les<br />

types d’applications d’ébauche, tout en offrant des possibilités de<br />

finition », poursuit M. Wikström. « Jusqu’à 2×D dans le plein,<br />

usinage de poches, ramping de 5-20°, fraisage d’épaulements et<br />

bien plus encore, avec la même fraise. »<br />

Un autre avantage : le concept d’hélice unique de Sandvik<br />

Coromant, WhisperKut – où chaque goujure est soigneusement<br />

orientée, inégalement espacée des autres et possède son propre<br />

angle d’hélice adapté individuellement,<br />

brisant efficacement les harmoniques<br />

nuisibles. Cette conception élimine<br />

efficacement les vibrations, pour un<br />

usinage silencieux, sûr et efficace.<br />

La gamme standard propose des diamètres<br />

allant de 2 à 25 mm, des profondeurs de<br />

coupe comprises entre 1.5 et 3×D, des<br />

options de collets, des fraises à portée<br />

étendue, des rayons vifs et des rayons<br />

d’angle. Les options Tailor Made® incluent<br />

des nuances revêtues pour les aluminiums<br />

plus abrasifs, des diamètres spécifiques, des conceptions d’angle<br />

et des options de queue.<br />

Pour faciliter le choix des outils, le sélecteur d’outils en ligne<br />

CoroPlus® Tool Guide pour CoroMill® Dura vous assiste avec<br />

des recommandations d’outils et de données de coupe. « Pour<br />

un usinage sûr et efficace, il est évidemment indispensable de<br />

disposer des bonnes données de coupe », déclare M. Wikström. «<br />

Dans CoroPlus® Tool Guide pour CoroMill® Dura, nous pouvons<br />

donner les valeurs de départ les plus précises pour une application<br />

spécifique. Et si vous disposez d’un logiciel de FAO avec le plug-in<br />

CoroPlus® Tool Guide, la tâche est encore plus facile : vous recevez<br />

les recommandations de données de coupe les plus pertinentes<br />

directement dans votre programme de FAO. » ●<br />

Meilleur état de surface grâce au<br />

nouveau dispositif de refroidissement interne<br />

WALTER PRÉSENTE LA FRAISE À COPIER DE<br />

FINITION M5460<br />

Avec la M5460, Walter présente une nouvelle fraise à copier<br />

de finition de la génération Xtra·tec® XT. La fraise (Ø 8–32<br />

mm ou ⅜–1 pouce) dispose d’un dispositif de refroidissement<br />

interne qui peut être utilisé, en fonction du matériau et de<br />

l’application, avec de l’air comprimé, de l’émulsion ou la micropulvérisation<br />

(MQL) .<br />

Cela permet d’optimiser l’évacuation des copeaux et donc l’état<br />

de surface et la sécurité du process. La fraise Xtra·tec® XT conçue<br />

pour la finition, la semi-finition et le fraisage de matériaux durs<br />

se prête aussi bien au copiage de finition de surfaces complexes<br />

de forme libre (par ex. disques aubagés monoblocs) que de<br />

cavités profondes dans l’acier, les aciers inoxydables, les fontes,<br />

les matériaux difficiles à usiner ainsi qu’à l’usinage de matériaux<br />

durs jusqu’à 63 HRC. Les plaquettes amovibles à deux arêtes<br />

de coupe rectifiées avec précision associent des géométries<br />

éprouvées aux matériaux de coupe universels et résistants à<br />

l’usure de Walter dédiés aux<br />

matériaux ISO P, K, M et S<br />

ainsi qu’à la nuance haute<br />

performances WHH15X<br />

destinée à l’usinage de matériaux ISO H.<br />

Walter propose la fraise à copier de finition avec cinq versions<br />

d’interface différentes : avec queue cylindrique (acier et carbure<br />

monobloc), Weldon, ScrewFit et cylindrique modulaire. Grâce<br />

à cela et au vaste choix de matériaux de coupe, la fraise à copier<br />

de finition M5460 est utilisable de manière universelle : par<br />

exemple dans la construction mécanique générale, l’industrie<br />

aéronautique et le secteur de l’énergie. L’interface cylindrique<br />

modulaire étant surtout utilisée dans la fabrication de moules,<br />

de matrices et d’outils, les utilisateurs obtiennent ici « une<br />

solution plug & play ». La possibilité d’avoir recours à des<br />

vitesses de coupe plus élevées et la réduction des besoins de<br />

retouches due à l’amélioration de l’état de surface constituent<br />

des avantages supplémentaires ●<br />

12ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


Des outils ISCAR spécialement conçus pour l’industrie<br />

aéronautique<br />

Dans l’usinage du titane, des<br />

super alliages et de l’acier résistant<br />

à la déformation, l’arrosage<br />

haute pression est une solution efficace<br />

pour l’amélioration des performances<br />

et l’optimisation de la productivité. Il<br />

permet de réduire la température au<br />

niveau de l’arête de coupe et de garantir<br />

des copeaux bien formés et segmentés<br />

pour des conditions de coupe plus élevées<br />

et une durée de vie améliorée par<br />

rapport aux méthodes traditionnelles.<br />

L’utilisation intensive de l’arrosage haute<br />

pression sur les matériaux difficiles à<br />

usiner traduit une réelle tendance<br />

dans la production de composants<br />

aéronautiques dont les carburiers ont<br />

conscience.<br />

ISCAR propose une large gamme<br />

de produits dédiés à l’usinage haute<br />

pression. Le Groupe a récemment élargi<br />

son offre en y introduisant de nouvelles<br />

fraises dotées des plaquettes « classiques<br />

» HELI2000 et HELIMIL à plaquettes<br />

interchangeables avec 2 arêtes de coupe<br />

inscrivant ainsi une nouvelle page dans<br />

l’histoire des gammes ISCAR.


AÉRONAUTIQUE<br />

ALIMASTER<br />

FRAISE À HAUTES PERFORMANCES<br />

POUR L’ALUMINIUM<br />

NOUVELLE GÉNÉRATION<br />

REVÊTEMENT DLC<br />

A3SA/ DLC3SA Ø12 ~ 25<br />

FRAISE DROITE<br />

A3SARB/ DLC3SARB Ø12 ~ 25<br />

FRAISE TORIQUE R1.0 ~ R5.0<br />

www.mmc-hardmetal.com<br />

Dans les années 90, ISCAR a en effet<br />

lancé HELIMILL, une gamme de fraises<br />

à plaquettes interchangeables avec arête<br />

de coupe hélicoïdale. Cette nouvelle<br />

conception permettait d’obtenir des<br />

angles de coupe et de dépouille constants<br />

le long de l’arête, garantissant une coupe<br />

douce et légère, avec une réduction<br />

significative de la puissance consommée.<br />

Depuis, l’HELIMILL a bénéficié de<br />

nombreuses évolutions permettant à<br />

la gamme de s’étoffer avec notamment<br />

des plaquettes dotées d’arêtes de coupe<br />

supplémentaires. Les performances<br />

satisfaisantes de ces outils ont conduit<br />

à la conception de fraises à arrosage haute<br />

pression en réponse directe à la demande<br />

des utilisateurs.<br />

Pour les opérations de tournage, les<br />

outils modulaires ISCAR comprennent<br />

notamment des barres et têtes<br />

interchangeables avec plaquettes<br />

indexables. Grâce à l’utilisation d’une<br />

connexion filetée, ces outils s’adaptent<br />

à une gamme variée de têtes avec<br />

différentes options de géométries, y<br />

compris des plaquettes de filetage et<br />

tournage ISO pour une plus grande<br />

flexibilité.<br />

Les barres bénéficient d’une conception<br />

traditionnelle et antivibratoire, avec<br />

un corps cylindrique ou polygonal.<br />

Elles disposent d’un arrosage interne<br />

directement dirigé sur l’arête de coupe.<br />

Selon le diamètre du corps cylindrique,<br />

la pression d’arrosage maximum varie de<br />

30 à 70 bars, tandis que l’outil polygonal<br />

permet un arrosage haute pression<br />

jusqu’à 300 bars. L’efficacité de cet<br />

arrosage se traduit par une durée de vie d’outil améliorée<br />

grâce à une température moins élevée et une évacuation des<br />

copeaux améliorée.<br />

SOLUTIONS DE PERÇAGE<br />

L’usinage des matériaux composites est parsemé de pièges. La<br />

haute abrasivité de la matière augmente le taux d’usure qui<br />

réduit la durée de vie et affecte les performances de l’outil.<br />

Le perçage est l’opération la plus commune dans l’usinage<br />

des composites, et toute amélioration dans l’efficacité de<br />

l’outil utilisé permet d’optimiser le process.<br />

ISCAR a développé une gamme de nouveaux outils de perçage<br />

spécialement conçus pour les matériaux composites. Pour<br />

14ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


SPÉCIAL OUTILS AÉRONAUTIQUES<br />

AÉRONAUTIQUE<br />

augmenter la résistance à l’abrasion, ces<br />

forets possèdent une partie coupante en<br />

diamant polycristallin ultra dur (PCD)<br />

ou revêtue diamant. Selon le diamètre<br />

du foret, la partie en PCD est identifiée<br />

comme la pointe ou la tranche et peutêtre<br />

réaffûtée jusqu’à 5 fois. Les forets<br />

en carbure monobloc revêtus diamant<br />

sont intéressants par leurs arêtes<br />

de coupe segmentées. L’usinage des<br />

composites (et notamment les CFRP<br />

(fibres de carbone) génère de nombreuses<br />

vibrations considérablement réduites<br />

par ces arêtes de coupe segmentées,<br />

également efficaces sur le phénomène<br />

d’ébavurage.<br />

Les forets revêtus diamant sont aussi très<br />

performants dans les matières hautement<br />

abrasives. Ils peuvent être fournis avec<br />

arrosage.<br />

Le perçage de trous profonds et de<br />

petits diamètres est une opération<br />

courante dans l’usinage de pièces<br />

aéronautiques. Les nouveaux forets en<br />

carbure monobloc ISCAR en diamètres<br />

3 à 10 mm ont été spécialement conçus<br />

pour de telles opérations. En combinant<br />

une géométrie à pointe, un double listel,<br />

des goujures polies, un revêtement<br />

multicouche et l’arrosage central,<br />

ISCAR propose une solution efficace<br />

pour réaliser des trous en une seule<br />

passe jusqu’au diamètre 50 dans les<br />

aciers austénitiques difficiles à usiner,<br />

les aciers résistants à la déformation et<br />

les alliages à base de fer.<br />

RÉPONDRE À LA COMPLEXITÉ DU<br />

MARCHÉ<br />

Les fraises tonneaux peuvent être<br />

proposées dans l’usinage 5 axes des<br />

surfaces complexes de composants<br />

aéronautiques. Pour répondre aux<br />

besoins, ISCAR a développé sa gamme<br />

dans des diamètres de 8 à 16 mm,<br />

disponibles en 2 configurations : fraises<br />

en carbure monobloc ou embouts<br />

interchangeables avec raccord fileté<br />

Multi-Master. L’introduction de ces outils<br />

dans les process d’usinage est un avantage<br />

majeur pour la production de pales.<br />

DES OPTIONS MULTITÂCHES<br />

PROMETTEUSES<br />

ISCAR a récemment présenté le<br />

NEOCOLLET, une nouvelle gamme<br />

d’attachements qui propose une alternative<br />

aux outils avec pinces de serrage. L’un des<br />

porte-outils de la gamme possède une<br />

queue conique qui peut être directement<br />

montée dans un mandrin de serrage),<br />

assurant une connexion rigide et fiable. La<br />

nouvelle gamme comprend les porte-outils<br />

pour embouts de fraisage interchangeables<br />

ISCAR T-SLOT en carbure.<br />

L’utilisation de l’arrosage haute pression<br />

peut significativement modifier les résultats<br />

d’usinage, notamment dans les matériaux<br />

utilisés pour la fabrication d’accessoires<br />

aéronautiques légers ou les systèmes<br />

pneumatiques et hydrauliques, comme<br />

le titane, les supers alliages ou encore l’acier<br />

inoxydable difficile à usiner. Les nouveaux<br />

outils avec corps carré et mécanisme de<br />

serrage à vis pour plaquette rhombiques<br />

à 55° facilitent les opérations de tournage<br />

longitudinal, frontal et copiage sur des<br />

pièces de petits diamètres ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı15


MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />

HESTIKA FRANCE<br />

Citizen Group présente<br />

des machines-outils<br />

qui répondent parfaitement<br />

aux exigences du secteur<br />

aéronautique<br />

Le constructeur japonais de machines-outils Citizen,<br />

largement implanté dans le secteur aéronautique à<br />

travers ses gammes Citizen-Miyano et Citizen-Cincom,<br />

répond parfaitement aux exigences de ce secteur de<br />

pointe en termes de haute précision et de qualité de<br />

surface. Sa filiale Hestika France met l’accent sur le<br />

tour de reprise GN-3200W, proposé dans la Ligne<br />

Innovation de Miyano et sur le centre de tournage<br />

Citizen-Miyano ABX-64.<br />

En France et au Maghreb, Hestika France compte plus de<br />

450 machines Citizen en fonctionnement, directement<br />

ou indirectement, pour le secteur aéronautique.<br />

La gamme des tours à poupée mobile Citizen-Cincom est<br />

largement présente dans le secteur de la connectique aviation,<br />

les commandes manuelles, la tringlerie et autres accastillages,<br />

par exemple des pièces pour les sièges passagers.<br />

La gamme des centres de tournage à poupée fixe Citizen-<br />

Miyano s’adresse à la production de pièces types connecteurs,<br />

pièces moteurs, instruments de bord. Elle couvre une capacité<br />

de diamètre jusqu’à 80 mm maxi en barre, 170 mm en<br />

mandrin, et des cinématiques de 1, 2 ou 3 tourelles avec axe<br />

Y. La construction de ces machines privilégie la précision et<br />

la stabilité en production grâce aux bâtis en fonte nervurée et<br />

aux glissières prismatiques grattées.<br />

Philippe Palefroy, Directeur Général d’Hestika France : « Avec<br />

les gammes de machines-outils Citizen-Cincom et Citizen-<br />

Miyano, nous disposons d’une offre complète pour le secteur<br />

aéronautique afin d’assurer la production de pièces précises<br />

avec une répétabilité exemplaire. »<br />

LE TOUR DE REPRISE À HAUTE PRÉCISION ET<br />

ROBOTISÉ GN-3200(W) : UN HAUT RENDEMENT<br />

DANS UN ENCOMBREMENT RÉDUIT.<br />

Le GN-3200(W) est conçu pour usiner des pièces de reprise<br />

et surtout pour effectuer du tournage dur. Étant donné son<br />

bâti en fonte et son chariot croisé, cette machine-outil offre<br />

une précision exceptionnelle. Elle rencontre un vif succès<br />

auprès des constructeurs et sous-traitants aéronautiques pour<br />

l’usinage de pièces de grande précision.<br />

16ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


Ce centre de tournage, conçu pour l’usinage haut débit de petites<br />

pièces, dispose d’une broche fixe en forme d’aile installée sur un<br />

banc symétrique, pour une influence minimale de la chaleur<br />

et une stabilité thermique maximale. Grâce à ses propriétés de<br />

construction, l’utilisateur dispose d’une machine de précision<br />

qui permet l’usinage de pièces d’une grande concentricité. Les<br />

pièces sont chargées/déchargées par un système d’automatisation<br />

flexible avec portique ultra-rapide.<br />

La conception compacte de cette machine, d’une largeur totale<br />

de 700mm et d’un encombrement de 1,04m2 dans sa version<br />

simple (GN-3200), permet d’optimiser les lignes de production.<br />

Le temps de chargement de chaque pièce est de 3,5 secondes<br />

(de copeau à copeau), grâce au chargeur automatique grande<br />

vitesse.<br />

Dans sa version double broches (GN-3200W), le tour est équipé<br />

d’un double chargeur doté d’un retourneur au centre. Les<br />

pièces sortent finies car elles sont usinées de part et d’autre,<br />

via le système de retournement entre la broche 1 et la broche<br />

2. Ce qui offre une productivité encore plus élevée, comme<br />

si l’on disposait de deux machines de reprise en une seule. Le<br />

chargeur est très rapide, ce qui représente un atout de premier<br />

plan pour les pièces de petit diamètre.<br />

La machine a été conçue de façon à éviter toute dilatation au<br />

fil du temps en transférant la chaleur de l’usinage au corps de<br />

la machine. Elle est, en effet, dotée d’un bâti et d’un banc aux<br />

propriétés thermiques identiques, renforcées par une poupée<br />

fixe à volet et par une cuve d’arrosage séparée.<br />

LE CENTRE DE TOURNAGE CITIZEN-MIYANO ABX-64<br />

DÉDIÉ AUX PIÈCES AÉRONAUTIQUES E GRANDE<br />

DIMENSION<br />

Cette machine haut de gamme à longue course, est équipée<br />

de tourelles et d’axes Y supérieur et inférieur. Polyvalente,<br />

elle dispose de 3 tourelles dans sa version ABX-64-THY et<br />

de 2 tourelles dans sa version ABX-64-SYY. Elle propose, en<br />

option, 80mm de passage en barre.<br />

L’ABX-64 dispose d’outils rotatifs d’une grande rigidité avec<br />

un couple élevé 40 Nm. Ce qui permet d’effectuer un tournage<br />

difficile et un fraisage stable.<br />

Du fait de sa conception ultra-rigide et ses axes montés sur<br />

glissières prismatiques, ce centre de tournage offre une très<br />

grande précision.<br />

Les écarts de température sont automatiquement mesurés par des<br />

capteurs de température et les données de positionnement sont<br />

corrigées en utilisant des coefficients de correction préréglés ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı17


MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />

GRI IRAETA<br />

Les plus grandes brides pour les<br />

structures de support des eoliennes<br />

En 2005, IBARMIA a développé un nouveau concept de centre de perçage à haute productivité qui a<br />

révolutionné le marché du perçage de grandes brides. Ce concept est né d’une commande de machine<br />

à portique, dont l’une des principales exigences était d’être aussi solide qu’un char d’assaut, car chez<br />

IRAETA, les machines-outils sont souvent «détruites» par une utilisation constante.<br />

client était à la recherche d’une solution lui permettant de<br />

manipuler des pièces de telles dimensions.<br />

La proposition finale pour la conception, la fabrication et<br />

l’installation de la ligne d’usinage requise comprenait des<br />

centres de perçage et de tournage séparés (respectivement CPD<br />

8000 VV CLASSIC et LDV 8000 RT). Grâce à l’installation<br />

de cette nouvelle ligne, les processus d’usinage nécessaires<br />

pour transformer l’anneau forgé en la bride cible ont été gérés<br />

par deux machines. Ce traitement comprend principalement<br />

l’usinage (réalisation des dimensions finales de la bride) et<br />

le perçage vertical (trous pour les assemblages boulonnés).<br />

Ce fut le début d’un partenariat fructueux entre l’ancienne<br />

FORJAS DE IRAETA - aujourd’hui connue sous le nom<br />

de GRI FORJAS IRAETA - et IBARMIA. Ce projet<br />

a été le point de départ d’une relation qui s’est poursuivie<br />

jusqu’à aujourd’hui : le groupe IRAETA est toujours l’un<br />

des clients d’IBARMIA en Euskadi, au Brésil et en Chine.<br />

Aujourd’hui, la nouvelle ligne d’usinage produit probablement<br />

les plus grandes brides que l’on puisse trouver sur le marché<br />

des structures de support des éoliennes.<br />

Rappelons que Ibarmia est représentée en France par le<br />

groupe HRT ●<br />

GRI FORJAS de IRAETA, située dans le quartier de Txiriboga<br />

de Zestoa, a ouvert les portes de son premier centre de<br />

production à Zestoa (Espagne) en 1961. Dès le début,<br />

l’entreprise s’est engagée à investir à grande échelle et à croître<br />

rapidement afin d’offrir à ses clients une solution mondiale à<br />

leurs besoins. Aujourd’hui, elle est une référence mondiale<br />

en matière de fourniture de pièces moulées et de brides,<br />

avec un engagement fort en matière de qualité et de service.<br />

GRI FORJAS de IRAETA appartient désormais au groupe<br />

IRAETA ENERGY EQUIPMENT (IEE), qui a récemment<br />

été introduit à la bourse de Shenzhen, en Chine.<br />

Le dernier projet de coopération entre GRI FLANGES et<br />

IBARMIA a débuté au début de l’année 2021. L’objectif de la<br />

commande pour l’usine de Zestoa était d’apporter une réponse<br />

technique au besoin de fabriquer des brides jusqu’à 8 m de<br />

diamètre pour l’industrie éolienne offshore pour laquelle le<br />

18ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


‘‘Polyvalent ou Performant ?<br />

Pourquoi choisir ?’’<br />

L’Outil Liquide.<br />

Mesurable. Rentable. Durable.<br />

Testez-nous. Cela en vaut la peine.<br />

blaser.com/essayez-nous


MÉCANIQUE<br />

La mécanique<br />

au service<br />

du cœur<br />

Avec les cancers, les défaillances cardiaques sont une<br />

des causes de mortalité majeures. Il y a les troubles du<br />

rythme, les défaillances de valvules et les insuffisances<br />

coronariennes couramment traitées qui visent à restaurer<br />

une fonction cardiaque dégradée. Qu’il s’agisse de<br />

régulateurs cardiaques, de valves mécaniques ou de stents,<br />

la mécanique n’est pas étrangère aux progrès thérapeutiques<br />

réalisés. Mais il y a les cas de défaillances du fantastique<br />

organe qu’est notre cœur : en attendant une greffe d’un cœur<br />

biologique, la mécanique et l’électronique n’ont pas pu proposer<br />

autre chose que des solutions palliatives d’attente à ce jour.<br />

SELON L’ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE<br />

La défaillance de la fonction cardiaque est à l’origine de<br />

l’insuffisance cardiaque. Dans les formes le plus avancées,<br />

elle peut être compensée par un dispositif mécanique prenant<br />

en charge ou remplaçant la fonction de l’un ou des deux<br />

ventricules. Imaginés dans les années 60, l’assistance circulatoire<br />

et le cœur artificiel ont fait l’objet de développements<br />

technologiques considérables. Trois types de dispositifs sont<br />

actuellement disponibles et couramment utilisés :<br />

- a) Des dispositifs d’assistance en urgence, de courte durée<br />

(jours), assurant une circulation sanguine extracorporelle<br />

et pouvant même, en cas de grande urgence, être mis en<br />

place hors du milieu hospitalier et par voie percutanée, afin<br />

d’assurer une oxygénation correcte des différents organes,<br />

en particulier du cerveau.<br />

- b) Des dispositifs d’assistance ventriculaire implantés<br />

chirurgicalement en dérivation du ou des ventricules natifs,<br />

et permettant la survie pendant des mois, parfois des années,<br />

avec une qualité de vie appréciable, dans l’attente de la récupération<br />

de la fonction cardiaque ou d’une greffe cardiaque.<br />

- c) Des dispositifs de remplacement du cœur (cœur artificiel),<br />

qui sont mis en place chirurgicalement, actuellement<br />

toujours dans l’attente d’un greffon cardiaque.<br />

L’activité d’assistance de sauvetage (a) se diffuse rapidement<br />

au sein des unités de réanimation polyvalente et son<br />

recensement exhaustif devrait être possible. Ses résultats<br />

sont fonction du contexte clinique dans lequel elle est mise<br />

en œuvre. Les transferts inter-hospitaliers d’un malade mis<br />

sous une telle assistance sont possibles. L’analyse de l’expérience<br />

française avec les dispositifs implantables (b ou c) est<br />

possible grâce au Registre Francemacs, qui est alimenté par<br />

les équipes hospitalières, mais dans lequel les données de<br />

suivi des malades sont incomplètes. Ce registre montre la<br />

disponibilité de ces dispositifs dans la presque totalité des 23<br />

centres de greffe cardiaque français, mais un niveau d’activité<br />

par centre souvent faible (moins de 5 cas par an), alors que,<br />

comme pour toute activité technique complexe, une activité<br />

régulière permet d’offrir aux malades de meilleurs résultats.<br />

A l’échelle nationale, ce registre révèle une faible utilisation<br />

de ces dispositifs en France (4 par million d’habitants (mh))<br />

par rapport à ce qu’il en est en Allemagne (9/mh) ou aux<br />

États-Unis (plus de 50 000 malades, soit 16/mh). En France, le<br />

taux de survie à un an après assistance cardiaque mécanique<br />

(67 %) est inférieur à celui rapporté aux Etats-Unis (85%,<br />

pour les cas les plus récents) et dans le registre international<br />

Intermacs (82 %). Cette différence peut être expliquée par<br />

la gravité plus grande des malades au moment de leur prise<br />

en charge, la priorité étant donnée, en France, aux malades<br />

les plus graves, mais aussi par la stratégie retenue en termes<br />

d’attribution des greffons cardiaques.<br />

L’expérience française se caractérise aussi par la richesse<br />

de la recherche technologique : mise au point d’un système<br />

d’assistance cardiaque innovant apportant un supplément<br />

d’éjection en cas de systole ventriculaire insuffisante ou<br />

reposant sur l’action d’une membrane ondulante et visant<br />

une meilleure tolérance ; développement d’un cœur arti-<br />

20ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


ficiel, original par son système d’autorégulation<br />

et l’utilisation de matériaux<br />

d’origine biologique. Ce dernier a obtenu<br />

le marquage CE en décembre 2020 et<br />

a vu débuter, en décembre 2022, son<br />

implantation en France dans le cadre<br />

de l’étude médico-économique Eficas,<br />

chez des malades dans l’attente d’une<br />

transplantation.<br />

LES FRONTIÈRES DE LA MÉCANIQUE<br />

Fabriquer un tel organe avec une durée de vie correcte et<br />

permettant une qualité de vie minimale au porteur est une<br />

gageure : le milieu chaud, salé et incroyablement agressif<br />

pour des pièces mécaniques de précision rend le cahier des<br />

charges terriblement complexe. Même la source d’énergie<br />

doit rester externe. Toutefois ce n’est pas le premier défi qui<br />

se pose à nos micro-mécaniciens et les nouveaux matériaux<br />

composites à base de céramiques et de fibres plastiques par<br />

exemple sont prometteurs, tout comme les possibilités offertes<br />

par la fabrication additive. Au final, nous connaitrons peut être<br />

des organes biomécaniques pour soulager tous ces malades<br />

en danger ou cruellement diminués.<br />

LA PROTHÈSE CARMAT<br />

Carmat est une société Medtech française qui conçoit, produit<br />

et commercialise le cœur artificiel Aeson®. Premier cœur<br />

artificiel physiologique au monde à être à la fois hautement<br />

hémocompatible, pulsatile et autorégulé, Aeson® pourrait<br />

sauver chaque année des milliers de patients en attente d’une<br />

greffe cardiaque. Le dispositif offre aux patients qualité de<br />

vie et mobilité grâce au système d’alimentation externe<br />

ergonomique et portable, relié en permanence à la prothèse<br />

implantée. Aeson® est également actuellement évalué dans le<br />

cadre d’un essai clinique de faisabilité aux Etats-Unis. Fondée<br />

en 2008, Carmat est implantée en région parisienne avec son<br />

siège social de Vélizy-Villacoublay et un site de production<br />

à Bois-d’Arcy. La société s’appuie sur les<br />

talents d’une équipe pluridisciplinaire<br />

de plus de 200 personnes hautement<br />

spécialisées.<br />

Ce cœur mécanique peut représenter la<br />

seule chance quand la transplantation<br />

est impossible. Les autres alternatives<br />

(thérapie cellulaire ou génique, xénogreffe)<br />

ne sont toujours pas accessibles<br />

mais restent des sujets de recherche<br />

particulièrement prometteurs. Carmat ne prévoit que la<br />

montée en puissance vers 1000 prothèses d’’ici quelques<br />

années, à mettre en regard des chiffres suivants :<br />

INSUFFISANCE CARDIAQUE TERMINALE<br />

On dénombre en France un peu plus d’un million de malades<br />

présentant une insuffisance cardiaque (120 000 de plus chaque<br />

année). Sur 70 123 décès en 2015, l’insuffisance cardiaque<br />

a été responsable de 4,7 % des décès avant 65 ans, mais de<br />

65 % de ceux survenant après 65 ans. En outre, l’insuffisance<br />

cardiaque conduit à plus de 210 000 hospitalisations par année<br />

(+2,5 % par an), souvent urgentes, répétées et prolongées.<br />

Elles signent un tournant évolutif vers la maladie chronique.<br />

Comme on peut le constater les équipes médicales et les<br />

ingénieurs avancent de concert pour développer des solutions<br />

pérennes pour pallier notamment au manque de greffons<br />

et surtout aux problèmes de rejet. L’extraordinaire accomplissement<br />

du cœur dit Carmat est un superbe exemple de<br />

mécanique appliquée dans le secteur médical. Ce produit<br />

ne cesse d’évoluer mais reste une solution n’offrant qu’une<br />

solution de survie d’attente pour l’instant, qui ne monte en<br />

cadence que très progressivement. Les matériaux biomécaniques<br />

voire biologiques à croissance contrôlée à partir<br />

de cellules souches, évoluent vite et pourraient compléter<br />

l’architecture mécanique d’un cœur artificiel en attendant<br />

mieux. Une réflexion sur l’accès aux soins pour tous doit<br />

être également menée ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı21


MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />

TÉMOIGNAGE STUDER<br />

Pressconferenz 2022 – Fritz Studer AG<br />

Plus de 60 journalistes d’une vingtaine de pays ont participé à la conférence<br />

de presse organisée au siège de Studer à Thoune/Steffisburg.<br />

Àl’occasion de la conférence de presse de cette année<br />

de Fritz Studer AG, le CEO Jens Bleher accueille les<br />

représentants de la presse dans un lieu historique :<br />

« Il y a exactement 111 ans, Fritz Studer fondait<br />

son entreprise ici à Steffisburg. Depuis lors, le pionnier de la<br />

rectification cylindrique a présenté d’innombrables innovations<br />

technologiques - une longue tradition qui nous engage pour<br />

l’avenir ». Il est donc d’autant plus réjouissant que Studer ait<br />

réussi à continuer de croître au cours de l’exercice 2022 et à<br />

augmenter sensiblement son chiffre d’affaires. Pour Bleher,<br />

les perspectives pour l’année 2023 sont donc également très<br />

positives : « Après un remarquable sprint de fin d’année, Studer<br />

a entamé l’année 2023 sur une dynamique très positive, avec<br />

des carnets de commandes bien remplis. »<br />

ÉVOLUTION POSITIVE DU CARNET DE COMMANDES<br />

« Au total, il s’agit de la troisième meilleure année de notre<br />

histoire en termes d’entrées de commandes », déclare le CSO<br />

Sandro Bottazzo. Les attentes ont été dépassées dans toutes<br />

les régions de vente. Certains pays, comme la Turquie, ont<br />

même enregistré le plus grand nombre de commandes de<br />

toute l’histoire de l’entreprise. En tant que fabricant mondial<br />

de rectifieuses de haute précision, Studer est actif dans le<br />

monde entier. « Dans l’ensemble, nous avons réussi en 2022<br />

à consolider notre position sur les principaux marchés du<br />

monde et à gagner des parts de marché », résume Bottazzo.<br />

En 2022, le carnet de commandes a été marqué par une<br />

croissance sur presque tous les marchés. La part des nouveaux<br />

clients s’est élevée à 37 %. En outre, le mois de décembre a été<br />

le deuxième meilleur mois de notre histoire. Les secteurs de<br />

l’aérospatiale et de l’énergie ont fortement contribué à cette<br />

évolution positive. Les secteurs de la fabrication d’outils,<br />

de moules et de machines sont restés stables à un niveau<br />

très élevé. Le secteur de la mécanique de précision, avec<br />

ses petites et moyennes entreprises de sous-traitance et ses<br />

fabricants à façon, est toujours le secteur individuel le plus<br />

important. En revanche, le segment automobile a connu<br />

un recul, entraînant des répercussions sur la demande en<br />

machines de production. « Notre bonne implantation et une<br />

gamme largement étoffée nous aident cependant beaucoup »,<br />

souligne Bottazzo.<br />

SUCCÈS GRÂCE À UNE GAMME ÉTOFFÉE DE BIENS<br />

ET DE SERVICES<br />

Une gamme largement étoffée de biens et de services répondant<br />

à une multitude d’exigences des clients est à la fois la marque<br />

de fabrique et un pilier important du succès de Studer.<br />

L’exercice 2022 a été marqué par une tendance positive pour<br />

les rectifieuses cylindriques universelles et machines pour<br />

la rectification intérieure - dans le secteur standard comme<br />

dans celui des systèmes. La machine Studer la plus vendue<br />

a été une nouvelle fois la rectifieuse cylindrique universelle<br />

à CNC S33 polyvalente, capable de produire des pièces de<br />

petite à grande taille, à l’unité ou en série. La favorit, la S31<br />

ainsi que la S41 se sont également très bien vendues. En ce qui<br />

concerne les machines pour la rectification intérieure, Studer<br />

a réalisé le deuxième meilleur résultat annuel jamais obtenu.<br />

La technologie WireDress®, qui permet le dressage précis<br />

des meules à liant métallique et offre ainsi une productivité<br />

maximale, a également atteint un niveau record.<br />

CONCEPTION DE NOMBREUX NOUVEAUX PRODUITS<br />

L’exercice 2022 a aussi connu de nombreux nouveaux<br />

développements et un élargissement de la gamme de produits.<br />

« Grâce à notre offensive sur les produits, à des technologies<br />

innovantes et à des solutions spécifiques aux applications, nous<br />

pouvons répondre encore mieux aux besoins de nos clients »,<br />

souligne Daniel Huber, CTO chez Studer. La nouvelle génération<br />

de rectifieuse cylindrique universelle CNC KC33, qui a fait<br />

ses preuves, a été présentée sur le marché chinois. Avec<br />

l’ecoGrinder, la clientèle chinoise dispose désormais d’une<br />

solution économique d’entrée de gamme qui a déjà été vendue<br />

en grand nombre. « En 2022, nous avons présenté une nouveauté<br />

sur presque chaque grand salon », explique M. Huber. La machine<br />

de production S36, notamment, a été présentée au GrindingHub<br />

de Stuttgart. Elle comble une lacune dans la gamme existante<br />

entre la S11 et la S22 et convient particulièrement bien aux<br />

applications et aux composants liés à l’électromobilité, par<br />

exemple. La S36 est désormais disponible aussi avec un concept<br />

innovant de surveillance de l’énergie. Ou la nouvelle S100,<br />

au salon BIMU de Milan, qui représente une option d’entrée<br />

optimale pour les machines universelles pour la rectification<br />

intérieure à CNC de haute précision.<br />

22ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


MACHINES / AÉRONAUTIQUE<br />

PLUS DE MACHINES AVEC C.O.R.E.<br />

En outre, l’architecture matérielle et logicielle révolutionnaire<br />

et multimarque du groupe United Grinding se retrouve sur<br />

un nombre croissant de machines. C.O.R.E. permet une mise<br />

en réseau intelligente de plusieurs machines, une commande<br />

librement configurable et conviviale ainsi que des capteurs de<br />

contact de dernière génération. C.O.R.E. comprend également<br />

un écran multitouch moderne de grande taille, d’utilisation<br />

intuitive, et de nombreuses options de visualisation qui<br />

augmentent l’efficacité de la production. Studer a déjà pu<br />

convertir quatre types de machines au C.O.R.E. en 2022 et<br />

poursuivra l’année prochaine cette implémentation sur les<br />

machines pour la rectification cylindrique intérieure. « Seuls les<br />

fabricants qui proposent des machines intelligentes à commande<br />

intuitive, des systèmes d’assistance et de surveillance numériques,<br />

des options d’automatisation ainsi qu’une réalisation efficace<br />

des processus connaîtront le succès à l’avenir », prédit Huber.<br />

DÉFIS POUR LES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT<br />

La situation de la chaîne d’approvisionnement est demeurée<br />

importante en 2022. Le CEO Jens Bleher constate : « Malgré la<br />

situation tendue sur les marchés de l’approvisionnement, notre équipe<br />

d’exploitation a réussi, en collaboration avec l’ingénierie, à produire<br />

de manière fiable et à respecter des délais de livraison toujours très<br />

compétitifs ». Le COO Stephan Stoll explique : « Notre stratégie<br />

visant à maintenir la stabilité des ressources de production, même<br />

pendant les phases plus difficiles, a également contribué à ce résultat,<br />

tout comme les relations de partenariat de longue date avec la base<br />

de nos fournisseurs ». Et la politique suivie par Studer depuis<br />

quelques années déjà d’une chaîne d’approvisionnement basée<br />

sur les risques, afin de minimiser notamment les dépendances<br />

Single Source, liées aux sources uniques, là où c’était judicieux,<br />

s’est avéré payante au bout du compte. Un autre facteur de succès<br />

a été l’étroite collaboration entre l’ingénierie et les achats, qui ont<br />

pu envisager à temps des composants tiers lorsque des goulots<br />

d’étranglement se sont profilés.<br />

INVESTISSEMENTS DANS L’AVENIR<br />

La philosophie d’entreprise de Studer comprend des<br />

investissements réguliers et conséquents dans tous les<br />

domaines de l’entreprise. « Nous sommes convaincus que<br />

nous pouvons ainsi maintenir la compétitivité de nos sites<br />

et que les machines Studer ‘Made in Switzerland’ peuvent<br />

s’imposer durablement sur les marchés mondiaux », justifie<br />

Stoll. Après la réorganisation complète et la modernisation<br />

de notre montage avec le fameux concept de flux continu,<br />

l’accent a été mis ces dernières années sur la fabrication<br />

mécanique. Dans ce domaine, différents projets ont contribué<br />

en 2022 à maintenir les moyens de production à la pointe<br />

du progrès, avec un accent particulier sur l’automatisation<br />

et la numérisation. Au cours du prochain exercice, il s’agira<br />

de renouveler et d’étendre la production d’arbres de broche,<br />

ainsi que de moderniser en profondeur l’infrastructure de<br />

stockage et de la logistique d’ici 2025 ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı23


VISITE HORN<br />

Horn impressionne encore ses visiteurs<br />

Pour la huitième fois, Paul Horn GmbH à Tübingen a ouvert ses portes à plus de 3 000 visiteurs de 37 pays du<br />

14 au 16 juin 2023.Ces journées technologiques étaient l’occasion pour Horn de montrer son dynamisme, la<br />

qualité de ses process de fabrication et de montrer que la société était entre de bonnes mains après le décès<br />

du regretté Lothar Horn. Il s’agit certainement d’une des plus belles unités de production d’outils au monde<br />

et une visite incontournable<br />

Mathias Hommel, Markus Horn et Andreas Vollmer<br />

L’événement était axé sur les processus qui résultent de<br />

l’interaction optimale entre l’outil, le support de travail<br />

et la machine. « Seuls ceux qui maîtrisent le processus<br />

d’usinage peuvent obtenir des résultats optimaux avec l’outil<br />

utilisé », déclare Markus Horn, directeur général de Paul Horn<br />

GmbH.il gère désormais le groupe avec Mathias Hommel en<br />

directeur de production à ses côtés.<br />

Le chiffre d’affaires ressort à 300 millions d’euros pour 200<br />

sur le marché allemand avec plus de 1500 collaborateurs<br />

dans 70 pays. L’offre est de 25 000 outils standards pour<br />

150 000 références en spécial et semi-spécial. A noter que<br />

Des dizaines de machines dans des ateliers irréprochables reparties sur<br />

plusieurs étages assurent la production. Ces machines ont été largement<br />

conçues ou intégrées en interne.<br />

Horn fabrique aussi des pièces d’usure et des composants en<br />

fabrication additive pour des clients extérieurs.<br />

Ce qui caractérise l’entreprise, c’est la volonté de produire<br />

désormais son propre carbure, d’assurer ses revêtements en<br />

interne et de créer ses outils de production ou de les adapter<br />

largement. Un puissant service de recherche et développement<br />

assure un renouvellement contant des moyens et des produits.<br />

La Horn Akademie est aussi une école d’apprentissage en<br />

interne renommée dans toute la région.<br />

Avec des présentations techniques informatives et<br />

passionnantes sur huit sujets différents, des démonstrations<br />

L’usine de Tübingen se compose<br />

de plusieurs bâtiments très modernes<br />

de plusieurs étages.<br />

24ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


VISITE HORN<br />

INNOVATION<br />

CITIZEN MIYANO<br />

ROBOTISATION<br />

EXPERT EN<br />

TOURNAGE<br />

DE PRÉCISION<br />

GN3200W<br />

CENTRE DE TOURNAGE<br />

HAUTE PRÉCISION<br />

ROBOTISÉ<br />

POUPÉES MOBILES<br />

Plus de 30 partenaires ont répondu présent et participé aux journées.<br />

POUPÉES FIXES<br />

d’usinage en direct, des zones d’exposition spécifiques à<br />

l’industrie et une grande liberté de mouvement autour des<br />

zones de production, les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir<br />

Paul Horn avec tous leurs sens. 35 entreprises co-exposantes<br />

ont complété le programme.<br />

Des expositions telles que plusieurs voitures de sport, une<br />

Radical custom bike (moto), la chambre de combustion<br />

Prometheus pour un moteur Ariane 6, des produits médicaux<br />

et des collections de montres et de bijoux ont laissé une<br />

impression durable aux visiteurs et illustré les divers domaines<br />

d’application des outils de précision Horn.<br />

L’événement spécial consacré au projet commun ZykloMed,<br />

financé par le ministère fédéral de l’éducation et de la recherche<br />

> IDÉAL POUR LA REPRISE<br />

ET LE TOURNAGE DUR<br />

> PRÉCISION ET RÉPÉTABILITÉ<br />

EXCEPTIONNELLES<br />

> HAUT RENDEMENT<br />

ET FAIBLE ENCOMBREMENT<br />

www.hestika-citizen.fr<br />

Les visiteurs peuvent circuler librement<br />

et poser des questions à leurs guides<br />

dans les différentes unités de fabrication.<br />

(BMBF), a constitué un autre point fort de l’événement. Ce<br />

projet porte sur la production d’implants fonctionnellement<br />

intégrés grâce à de nouveaux procédés d’usinage cyclique<br />

synchronisé. Les partenaires participants INDEX, Paul Horn<br />

GmbH, Beutter Präzisions-Komponenten GmbH et l’Institut<br />

WBK d’ingénierie de production de l’Institut de technologie<br />

de Karlsruhe (KIT) ont démontré leur savoir-faire en matière<br />

de technologie médicale en usinant un clou et une vis osseuse.<br />

Outre les deux usines de Horn, qui produisent principalement<br />

des plaquettes et des supports, les visiteurs de Horn Hartstoffe<br />

GmbH ont eu un aperçu de la production de carbure et<br />

de divers procédés de façonnage sur des équipements<br />

ultramodernes.<br />

Il y a maintenant 12 machines de revêtement Cemecon chez<br />

Horn qui élabore ses propres formules. Le fabricant d’outils de<br />

précision développe également ses capacités dans le domaine<br />

de la fabrication additive avec des Trumpf laser 3000. Les<br />

prochaines journées technologiques HORN auront lieu en 2025.<br />

L’équipe dirigeante prévoit un marché plutôt stable pour<br />

2024 et miserait sur les moteurs diesel hybrides ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı25


SUCCESS STORY<br />

Le drone de combat français Aarok,<br />

surprise du chef au Bourget<br />

Développé dans le plus grand secret par l’ETI Turgis<br />

et Gaillard, l’Aarok, dévoilé au salon du Bourget, est<br />

un drone de combat low-cost, lourdement armé, qui<br />

devrait voler dès la fin de l’année. De quoi faire de<br />

l’ombre à l’Eurodrone d’Airbus ?<br />

Article de Vincent Lamigeon, Challenges<br />

C’est l’invité surprise du salon de Bourget, et il risque<br />

de faire du bruit. Lui ? l’Aarok, un drone de combat<br />

100 % français de 22 m d’envergure et environ<br />

5,5 tonnes, soit une taille proche du bestseller<br />

américain Reaper. Conçu dans le plus grand secret depuis<br />

deux ans par l’ETI française Turgis & Gaillard, ce prototype,<br />

développé à 100 % sur fonds propres, sera exposé sur un<br />

stand de 500 m 2 , à quelques mètres de celui du ministère<br />

des armées. Objectif : convaincre les décideurs militaires de<br />

miser sur ce nouvel entrant, qui débarque sur le segment<br />

du Reaper (12 exemplaires commandés par la France) et du<br />

futur Eurodrone européen. L’industriel jure pouvoir aller<br />

vite. « Sous réserve des autorisations de la DGA, nous visons<br />

un premier vol avant la fin de l’année, et une entrée en service<br />

dès la mi-2025 », assure Patrick Gaillard, directeur général<br />

et cofondateur de la société.<br />

L’appareil, assemblé dans un hangar de Blois (Loir-et-Cher),<br />

arrive à point nommé. Alors que la guerre en Ukraine a encore<br />

démontré le rôle essentiel des drones, la France affiche toujours<br />

un retard inquiétant sur le segment. Le Patroller de Safran,<br />

qui arrive dans les forces avec cinq ans de retard, n’est pas<br />

encore armé. L’Eurodrone, bien plus grand (11 tonnes, 30 m<br />

d’envergure), et développé sous maîtrise d’œuvre d’Airbus,<br />

attendra quant à lui 2030 au mieux, avec un prix unitaire très<br />

élevé (114 millions d’euros). « La France manque de drones<br />

armés low-cost, produits en masse, qui soient sacrifiables sur<br />

le champ de bataille », regrette Cédric Perrin, vice-président<br />

LR de la commission de la défense du Sénat et auteur de<br />

plusieurs rapports sur les drones militaires.<br />

RUSTICITÉ ET COÛTS RÉDUITS<br />

L’Aarok a été calibré pour répondre à ce besoin. Pour limiter<br />

les coûts, ses développeurs ont privilégié la rusticité : un<br />

seul puissant moteur à hélice à l’avant, un train d’atterrissage<br />

large pour pouvoir opérer de pistes sommaires, et<br />

une capacité à décoller et atterrir sur 400 à 500 m, au plus<br />

près des théâtres d’opérations. « On veut un avion pour faire<br />

la guerre », résume Patrick Gaillard. Turgis & Gaillard ne<br />

donne pas de chiffre précis sur le prix, mais indique que ce<br />

tarif est « légèrement supérieu r» à celui d’un TB2 turc (5<br />

millions de dollars selon Baykar, plutôt 10 millions dans<br />

les faits), et très en dessous de celui d’un Reaper (20 à 28<br />

millions). Ce coût limité, sept à huit fois inférieur à celui<br />

de l’Eurodrone, pourrait permettre un achat d’engins par<br />

dizaines, pour atteindre la fameuse « masse » qui manque<br />

tant à l’armée de l’air.<br />

Autre atout de l’engin : avec six points d’emport et 1,5 tonne<br />

de charge utile (de quoi embarquer quatre bombes guidées<br />

AASM et deux missiles Hellfire), il affiche des capacités<br />

de frappes intéressantes. « Il peut évidemment être utilisé<br />

pour des missions de surveillance et de renseignement, mais<br />

c’est un véritable drone de combat, adapté aux conflits de<br />

haute intensité », assure Fanny Turgis, présidente de Turgis<br />

& Gaillard. L’appareil peut apporter un appui feu aux troupes<br />

au sol, mais aussi mener des missions de suppression des<br />

défenses aériennes ennemies (SEAD), un domaine crucial<br />

que la France a désinvesti depuis des années. « L’Aarok peut<br />

aller seul détruire un système anti-aérien russe Pantsir à<br />

35 km », assure Patrick Gaillard.<br />

Dernier argument de poids, l’AArok est conçu comme un<br />

appareil souverain, « ITAR free » selon l’expression consacrée.<br />

Sans pièce américaine, il peut être vendu et exporté sans<br />

l’aval de Washington. L’idée est de faire travailler avant tout<br />

les groupes de défense français : l’engin pourra embarquer<br />

un radar Searchmaster de Thales, une boule optronique<br />

Euroflir et des bombes guidées AASM de Safran. Pour la<br />

motorisation, le groupe privilégie l’Ardiden 3TP de Safran<br />

Helicopter Engines, dont le développement reste encore à<br />

boucler. Si ce moteur n’était pas disponible, Turgis & Gaillard<br />

pourrait se rabattre sur le Catalyst d’Avio, filiale italienne<br />

de l’américain GE, sélectionné pour équiper l’Eurodrone.<br />

GRAND BAIN<br />

Développée par rachats successifs, Turgis & Gaillard (50<br />

millions d’euros de chiffre d’affaires, 300 salariés), avait,<br />

jusqu’à présent, grandi à l’ombre des géants du secteur. Fondée<br />

par deux amis de longue date, l’ancienne consultante dans<br />

la défense Fanny Turgis et l’ex-officier de renseignement<br />

de la DRM (Direction du renseignement militaire) Patrick<br />

Gaillard, la société s’est fait connaître grâce à son bureau<br />

26ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


L’Aarok affiche 24 heures<br />

d’autonomie et 1,5 tonne<br />

de charge utile.<br />

© Franck Remy<br />

© Franck Remy<br />

d’études, AA’Rok (qui a donné son nom au drone), qui avait<br />

développé en 2013 un kit, baptisé Gerfaut, destiné à installer<br />

de l’armement sur les avions de transport C130 Hercules.<br />

Depuis, la société s’est largement diversifiée. Elle produit<br />

des équipements pour l’aviation de combat, notamment des<br />

chariots d’installation d’armement sélectionnés par Dassault<br />

pour le Rafale. Elle remotorise des blindés à Angoulême,<br />

fabrique des outillages de production pour l’aérospatial, et<br />

a été récemment sélectionnée pour réaliser la maintenance<br />

des avions PC-6 de l’armée de terre et des Twin Otter des<br />

forces spéciales. Le projet de drone de combat ne date pas<br />

d’hier : il avait été lancé dès 2012, avec un premier design<br />

baptisé 12.04. Le développement, réalisé par la trentaine de<br />

salariés du bureau d’études, a réellement débuté en mars<br />

2020, en pleine crise du Covid.<br />

Avec le lancement de l’Aarok, dans lequel elle a investi « plusieurs<br />

dizaines de millions d’euros », l’ETI plonge dans un<br />

grand bain où les géants ne lui feront pas de cadeau. Certes,<br />

la société assure ne pas vouloir attaquer de front les grands<br />

L’Aarok dispose de six points d’emport.<br />

De quoi embarquer quatre bombes guidées AASM,<br />

et deux missiles Hellfire.<br />

groupes. « Nous considérons l’Aarok comme le grand frère du<br />

Patroller, et le petit frère de l’Eurodrone, souligne Patrick Gaillard.<br />

C’est une solution intérimaire, low-cost et souveraine ».<br />

Mais les caractéristiques du drone (24 heures d’endurance,<br />

voire 30 heures en configuration « lisse », sans armement), son<br />

prix, et sa date d’entrée en service prévue (2025) pourraient<br />

faire réfléchir les décideurs du ministère. L’Eurodrone, dont<br />

le coût unitaire est celui d’un chasseur Rafale, n’est-il pas<br />

trop cher ? L’armée de l’air et de l’espace peut-elle vraiment<br />

attendre 2030 pour disposer d’un outil souverain ? S’il tient<br />

ses promesses, l’Aarok pourrait être plus qu’un simple intérim.<br />

Le grand défi de Turgis & Gaillard sera de passer outre la<br />

frilosité traditionnelle de la DGA à confier de gros contrats aux<br />

PME et ETI. Le moment apparaît assez propice : Emmanuel<br />

Macron promeut ce qu’il appelle l’« économie de guerre »<br />

(des matériels moins chers, disponibles plus rapidement).<br />

Quant à la DGA, elle jure qu’elle va plus miser sur les PME et<br />

start-ups de défense. Le projet Aarok prend les décideurs au<br />

mot, en leur proposant une solution clé en main qui coche a<br />

priori toutes les cases : coûts bas, développement<br />

rapide, autofinancement, souveraineté.<br />

NOUVEAUX CHAMPIONS<br />

Les Etats-Unis, avec Aerovironment (fabricant<br />

du drone suicide Switchblade), et la Turquie, avec<br />

Baykar, ont réussi à faire monter en puissance<br />

de nouveaux champions des drones, au-delà de<br />

leurs leaders champions traditionnels. La France<br />

réussira-t-elle à faire de même ? La balle est désormais<br />

dans le camp de la DGA et du ministre des<br />

armées Sébastien Lecor ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı27


SUCCESS STORY<br />

MASNADA PRAGMATEK<br />

Enfin un ERP pragmatique<br />

Beaucoup de responsables d’entreprises ne<br />

sont pas convaincus de l’utilité de la mise en<br />

place d’un ERP. D’une part peu d’entre eux<br />

connaissent véritablement le fonctionnement<br />

de tous les services de leur société, y compris<br />

pour lesTPI et d’autre part implanter un ERP<br />

est vu comme une charge financière pure et un<br />

risque de tensions et d’incompréhensions entre<br />

les services à qui on aura imposé une solution<br />

toute faite. Les exemples d’implantations<br />

boiteuses, mal acceptées, augmentant la<br />

complexité des tâches pour un cout exorbitant<br />

sont hélas légion. Pourtant réussir la mise<br />

en place d’un ERP adapté et accepté est une<br />

source de gains de productivité et de confort au<br />

travail considérables.<br />

MASNADA DIAMANT INDUSTRIE<br />

Créée à Besançon, capitale des micro-techniques, en 1970,<br />

MASNADA est spécialisée dans la fabrication d’outils coupants<br />

et de pièces d’usure en diamant naturel (MCD) et<br />

diamant polycristallin (PCD & CVD-Diamant). Ce fabricant<br />

a toujours été à la pointe des innovations dans ces<br />

domaines et investit lourdement en moyens de fabrication<br />

et de contrôle. TraMetal reviendra prochainement sur ces<br />

achats ambitieux et novateurs.<br />

Sur ses marchés de niche, la compétence de Masnada est<br />

largement reconnue avec des solutions apportées souvent<br />

spectaculaires en durée de vie et qualité pour ses clients<br />

Des outils phares<br />

• Forets PCD pour le perçage des matériaux composites<br />

chargés fibre de verre ou fibre de carbone, géométrie spéciale<br />

anti-délaminage en sortie de trou.<br />

• Forets PCD pour le perçage des poudres céramiques ou<br />

métalliques (géométrie spéciale anti-éclatement en entrée<br />

de trou)<br />

• Tête à surfacer diamant pour les métaux non ferreux et<br />

les matières plastiques<br />

• Fraises en T, outils à gorge, tronçonneurs, fraises à graver,<br />

brunissoirs diamant, Etc.<br />

Depuis toujours, Karl Masnada a cherché à optimiser l’efficacité<br />

de ses process d’entreprise en améliorant le confort<br />

de travail pour se concentrer sur l’essentiel. Le recrutement<br />

étant difficile en région frontalière et le recours au travail<br />

en équipe délicat, il s’agissait aussi de doper la productivité<br />

des machines et des hommes.<br />

Connaissant intimement tous les rouages de son entreprise,<br />

la rencontre d’un spécialiste des ERP a été l’occasion de<br />

développer progressivement un produit parfaitement adapté à<br />

son activité et dont la montée en puissance durant la période<br />

post covid a permis de mesurer le potentiel considérable.<br />

PRAGMATEK ET LE LOGICIEL EDGAR<br />

Alléger les procédures pour les opérateurs et les débarrasser<br />

des tâches redondantes ou inutiles, proposer des interfaces<br />

intuitives et surtout mettre l’outil numérique au service<br />

des gens et non l’inverse. Voici le credo des concepteurs du<br />

produit Edgar, proposé désormais via une SAS Pragmatek<br />

Solutions hébergé au sein de Numerica Franche Comté.<br />

Parmi les fonctions ou les modules proposés, accélérer le fonctionnement<br />

de l’entreprise, la gestion du stock en temps réel,<br />

la dématérialisation complète de la production sur tablettes<br />

28ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


SUCCESS STORY<br />

tactiles, bénéficiant d’un moteur de recherche puissant et<br />

intégrant une gestion électronique de documents, EDGAR®<br />

est d’une aide redoutable dans le pilotage de l’activité.<br />

Très performant pour l’établissement et la gestion des devis<br />

à la facture, en passant par la production, l’ordonnancement,<br />

le planning, la gestion des dossiers techniques, les suivis<br />

unitaires, matières par lot, le négoce, EDGAR constitue<br />

bien une solution alléchante pour les PME .<br />

Installé dès 2018 et perfectionné ensuite avec numérisation<br />

complète de la production en 2021 chez Masnada, Edgar a<br />

permis de passer 22 à 12 salariés avec une forte augmentation<br />

du chiffre d’affaires et du rendement. L’administratif est<br />

passé de 6 à 2,5 employés. Le gain en production est estimé<br />

à 1,5 salarié/mois.<br />

Le bouche à oreille fonctionne bien et les demandes sont<br />

nombreuses ainsi que les audits qui défilent chez Masnada qui<br />

sert de vitrine et de laboratoire. Le produit est en évolution<br />

constante au gré des demandes du terrain et des nouvelles<br />

idées des concepteurs.<br />

Incluant une gestion électronique de documents (GED)<br />

interconnectée à l’ERP EDGAR®, offre un moteur de recherche<br />

rapide et puissant, permettant de bénéficier d’historiques<br />

exhaustifs clients & fournisseurs avec affichage instantanés<br />

des dossiers techniques correspondants, la digitalisation<br />

complète des ateliers de production sur tablettes tactiles (Gain<br />

de temps et de qualité énorme, les délais sont fiabilisés ).<br />

Le pilotage de l’activité via un tableau de bord actif de supervision<br />

autorise une vraie gestion analytique des flux : en 5’<br />

il est possible de relancer les mauvais payeurs, réactiver les<br />

devis clients en sommeil, lancer des productions en réappro.,<br />

placer des commandes fournisseurs qui doivent l’être, gérer<br />

celle qui ne sont pas livrées, savoir avec certitude combien<br />

il a été facturé sur 4 ans, pris de commandes par semaine,<br />

mois, année, Etc. , les développements en cours portent sur<br />

la gestion de la maintenance et celle de la qualité<br />

La gestion parfaite des devises (acheter de la matière en<br />

Dollars, puis par exemple vendre un produit fini en Francs<br />

Suisses) comme le traitement automatique par le logiciel<br />

des factures fournisseurs sans saisie manuelle, et avec reconnaissance<br />

des raisons sociales fournisseurs, sont des points<br />

clés avec une dérivation possible pour la saisie automatique<br />

des commandes clients . Les stocks seront gérés en temps<br />

réel (depuis tablette tactile, au fil des sorties matières et des<br />

composants).<br />

L’atelier lui, sera monitoré par une fonction planning (personne<br />

par personne, avec agenda sur tablette tactile des OF<br />

à traiter 1⁄2 heure par 1⁄2 heure). Les coûts réels calculés<br />

par des remontées de temps, de quantités faites, facilitent<br />

grandement l’exactitude des devis. La gestion qualité des<br />

moyens de contrôle sera assurée avec archivage des certificats,<br />

et l’indication à un opérateur si le moyen utilisé est<br />

encore certifié.<br />

Pour les commerciaux itinérant ou le chef d’entreprise, une<br />

incroyable appli tablette, regorgeant de fonctions (CA client<br />

visité sur 4 ans, devis en cours, traçage d’une pièce livrée...),<br />

offre la visualisation des dossiers techniques, la génération<br />

de devis et même l’enregistrement à distance dans l’ERP<br />

des commandes.<br />

Le logiciel coute environ entre 8 et 80 k.euros suivant si<br />

le matériel est fourni ou non, le ROI est donc rapide et la<br />

maintenance peu coûteuse Tout comme USICARB, Masnada<br />

Diamant Industrie, St Jean Tooling, Chronotools, de<br />

nombreuses entreprises françaises comme suisses sont en<br />

train de sauter le pas ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı29


LUBRIFIANTS<br />

D Day technology<br />

journée technique Blaser<br />

Après une (trop) longue absence, Blaser Swisslube organisait<br />

enfin un nouvel événement au concept différent des précédentes<br />

éditions puisqu’il s’agissait de la 10ème tenue de l’événement avec<br />

un contenu entièrement revu. Le BLASER D-DAY TECHNOLOGY<br />

a donc eu lieu le 19 avril dans les locaux d’I-way à Lyon, à la<br />

satisfaction de tous les participants.<br />

La journée était composée de plusieurs temps forts avec<br />

entre autres la présence de Marc Blaser, un tronc commun<br />

incluant vidéos et table ronde, un apéritif déjeunatoire, des<br />

animations techniques et ludiques et la présence de nombreux<br />

intervenants et partenaires en plus de toute l’équipe Blaser Swisslube.<br />

ATELIERS<br />

Recyclage / Suivi & gestion 4.0 / Gestion centralisée; Importance du lubrifiant<br />

sur la durée de vie outils et performances techniques; Indicateurs de suivi pour<br />

la maintenance préventive; Économie, coût global & gains de productivité<br />

Les partenaires<br />

• MCSA SIPEM<br />

• DECOLLETAGE JACQUES CŒUR<br />

• APB SADDIER<br />

• FONDERIES DU BELIER<br />

• BARRE<br />

• SANDVIK COROMANT - Outils de coupe et solutions d’usinage<br />

• MB TRAITEMENT - Solutions innovantes, économiques et écologiques<br />

du traitement de l’eau<br />

• SCIE CHABOCHE - Solutions de recyclages d’huiles solubles<br />

• STAR MACHINE TOOL - Constructeur de tours à poupée mobile<br />

• LIQUIDTOOL. - Système de gestion intelligent du lubrifiant réfrigérant<br />

• BOULLAND DPM - Accessoires de machines-outils, outils coupants et<br />

outillage à main<br />

• HAENCHEN HYDRAULIQUE - Conception de systèmes de filtration et<br />

d’arrosage HP pour fluides de coupe<br />

• KEYPROD - Solutions de suivi de production en direct plug & play<br />

BLASER SWISSLUBE AUJOURD’HUI<br />

C’est en Suisse que tout a commencé, en 1936. Grâce à un esprit d’innovation,<br />

de pionnier et d’équipe, l’entreprise du fondateur, Willy Blaser, est devenue<br />

en quelques décennies une entreprise les plus prospères et populaires en<br />

Suisse. Aujourd’hui, environ 300 personnes sont employées au siège situé<br />

à Hasle-Ruegsau et un nombre équivalent est réparti dans le monde entier.<br />

Le département de R&D est situé uniquement à Hasle-Ruegsau, où 40 %<br />

des employés recherchent en permanence des solutions toujours meilleures.<br />

Actuellement, environ 90 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger.<br />

30ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


Vasco Skytec fait décoller<br />

l’usinage aéronautique<br />

Blaser Swisslube surprend tout le monde en proposant une gamme « dédiée aéronautique » issue d’un<br />

travail de création, en tous points millimétré. Ces produits innovants aux performances bluffantes apportent<br />

une avancée significative pour le secteur : véritable aubaine pour maîtriser la croissance élevée des encours<br />

de production.<br />

UN LUBRIFIANT QUI « DÉVORE » LE TITANE<br />

A produit exceptionnel, démarche exceptionnelle ! Blaser<br />

Swisslube a osé le défi d’un cahier des charges de « rupture »<br />

avec les usinages aéronautiques. Fort d’un leadership incontesté,<br />

le service recherche a relevé ce challenge pour définir<br />

les contours d’une solution innovante.<br />

Pari tenu. Le groupe mixte composé de chercheurs, experts<br />

du marché aéronautique et de testeurs en conditions réelles<br />

de production, a élaboré, pas à pas, une famille de lubrifiants<br />

de technologie pointue. Dédiée à la coupe de matériaux aéronautiques,<br />

le catalogue Skytec a vu le jour, 3 ans plus tard,<br />

après l’évaluation de 1 500 formulations préalables et un<br />

processus de finalisation très encadré, Celui-ci réunit une<br />

offre base ester végétal Vasco Skytec et une base minérale<br />

B-cool Skytec. Les homologations (Safran), et conformités<br />

(Airbus) sont disponibles auprès de Blaser France.<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı31


LUBRIFIANTS<br />

Ces nouvelles formulations ont bénéficié d’une remise à<br />

plat de tous les composants afin d’optimiser l’ensemble des<br />

qualités requises. Pour autant, l’expérience et la méthode ont<br />

donné des ailes à ces lubrifiants de coupe capables d’apporter<br />

une contribution évidente à la productivité, à la réduction<br />

des délais et des coûts d’un atelier déjà au top de sa charge.<br />

UNE COMBINAISON OUTIL-LUBRIFIANT ENCORE<br />

PLUS PERFORMANTE<br />

Élaboré à partir d’esters végétaux, cette huile de coupe augmente<br />

la longévité des outils et réduit drastiquement leurs<br />

changements sur les matières réfractaires dont le titane et les<br />

alliages base nickel. C’est une marge de sécurité importante<br />

qui est donnée pour réaliser un usinage de qualité en une<br />

seule opération avec le même outil. Comparativement évalué<br />

par rapport à des lubrifiants haut de gamme, le volume<br />

d’enlèvement matière d’un outil progresse, selon les process,<br />

de 80 à 150 % avec Vasco Skytec H 600. L’organisation de<br />

production de travaux de série ou d’usinages en cycle long<br />

est plus aisée et gagne en performance.<br />

Du fait de ses qualités opérationnelles (glissement du copeau,<br />

faible échauffement de l’outil, dégazage…), il permet des<br />

vitesses encore plus élevées d’enlèvement de matière sans<br />

compromettre la fiabilité des processus ni la qualité des usinages.<br />

Les machines puissantes utilisant l’arrosage haute<br />

pression au centre de l’outil, par exemple 70 bars (voire bien<br />

plus) pour un débit de 200 l/mn, ne sont plus bridées en<br />

termes de vitesses de coupe ou d’avance par un risque de<br />

moussage du fluide de coupe.<br />

Ce sont des avantages très concrets sur le plan pratique :<br />

réduction de la charge et des besoins opérateurs, réduction des<br />

temps de cycles, baisse des coûts outils pouvant atteindre 30<br />

à 40 % ! Vasco Skytec H 600 agit sur l’ensemble des facteurs<br />

de la performance globale en production.<br />

DES QUALITÉS ÉCOLOGIQUES INDÉNIABLES<br />

Une évaluation écologique et économique de cette nouvelle<br />

génération de produits démontre que la performance n’est<br />

pas obtenue au détriment du respect de l’homme et de son<br />

environnement.<br />

Le fluide est agréable au touché, sans odeur incommodante.<br />

A l’usage, il fait preuve de stabilité et difficilement moussant<br />

dans les conditions extrêmes d’utilisation, quelle que soit la<br />

dureté de l’eau.<br />

Sur le plan écologique, pour un kg de titane enlevé, les besoins<br />

en eau sont réduits de 10 %. Le bilan « carbone » (réduction<br />

CO 2<br />

) est amélioré (20%) au niveau du lubrifiant et impacte<br />

plus encore le bilan carbone outil (environ 40%). La réduction<br />

des temps d’usinage se retrouve dans une gestion économe<br />

de consommation électrique de la machine, à prendre en<br />

compte selon les équipements concernés et la tarification<br />

dont dépend l’entreprise.<br />

L’OUTIL LIQUIDE DONNE DES AILES<br />

La forte valeur ajoutée d’une production aéronautique est au<br />

cœur de la stratégie de nombreux sous-traitants qui ne peuvent<br />

laisser cette opportunité s’envoler vers d’autres pays à l’affut<br />

de nouvelles parts de marché. Il est donc essentiel de pouvoir<br />

réagir rapidement avec les moyens dont dispose l’atelier : son<br />

organisation de production, le personnel faiblement extensible,<br />

l’investissement machine fortement limité…<br />

Les produits de la gamme Skytec offrent un nouveau potentiel<br />

d’amélioration de la performance<br />

globale d’un atelier.<br />

Leur influence impacte l’ensemble<br />

des paramètres des<br />

process d’usinage et de finition,<br />

quelle que soit la matière :<br />

matériaux réfractaires, alliages<br />

et superalliages, aluminiums et<br />

AI-Cu-Li, composites, finition<br />

de pièces issues de fabrication<br />

additive…<br />

Si l’on mesure les conséquences<br />

sur le coût des<br />

pièces (productivité, TRG des<br />

machines, consommables,<br />

nombre d’opérations, dispersion<br />

de la qualité), l’Outil<br />

liquide de Blaser Swisslube<br />

s’impose comme un facteur<br />

très puissant de gains directs<br />

et organisationnels ●<br />

32ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />

Montées en cadence de l’activité ?<br />

Fluidifiez votre production<br />

en digitalisant<br />

votre atelier !<br />

Visualisez les points<br />

critiques de la production<br />

pour prendre les bonnes<br />

décisions (module Qualaxy<br />

Dashboard).<br />

Livrer vos clients à temps est<br />

un défi que vous devez relever<br />

au quotidien et qui va tendre à<br />

s’intensifier.<br />

Pour cela il va être nécessaire<br />

de s’organiser différemment<br />

pour plus d’efficacité et de<br />

flexibilité : c’est ce que permet<br />

la digitalisation.<br />

Grâce à la maîtrise statistique<br />

des procédés ou SPC (Statistical<br />

Process Control) mettez<br />

vos processus de production sous<br />

contrôle et réduisez significativement<br />

vos non-conformités.<br />

Avec cette digitalisation de la Qualité<br />

vous passez d’un modèle curatif à un<br />

modèle préventif : vous ne retouchez<br />

plus les non-conformités, vous les évitez !<br />

Le SPC permet le suivi en temps réel<br />

de votre production pour apporter des<br />

Détectez les dérives de votre process avant<br />

de générer des produits non-conformes<br />

grâce aux cartes de contrôle interactives<br />

(module Qualaxy SPC).<br />

corrections immédiates en cas de dérive,<br />

vous permettant de réduire,voire supprimer,<br />

les retouches et donc les délais et<br />

coûts associés.<br />

Si la méthode a été initiée dans l’automobile,<br />

son principe est tout aussi<br />

juste et applicable à tout processus de<br />

fabrication que l’on soit en petites ou<br />

grandes séries, sur du contrôle à 100%<br />

ou par prélèvement, ou encore mono ou<br />

multi-empreintes.<br />

On peut faire du SPC sur une unique<br />

caractéristique d’un seul produit, comme<br />

sur la totalité des caractéristiques de tous<br />

les produits de l’usine.<br />

Une caractéristique, un produit, une ligne,<br />

une usine… Imaginez les gains potentiels<br />

par application de cette méthodologie ●<br />

Intéressé ?<br />

Pour vous aider<br />

dans votre réflexion,<br />

nous vous proposons<br />

une liste de<br />

recommandations<br />

personnalisées<br />

en fonction<br />

de votre contexte.<br />

r<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

CT INFODREAM<br />

Tél. : +33 4 79 34 31 20<br />

www.infodreamgroup.fr<br />

INFODREAM<br />

Qui sommes-nous ?<br />

•CT INFODREAM est expert en maîtrise des<br />

procédés industriels, éditeur et intégrateur<br />

d’une suite logicielle M.E.S. (Manufacturing<br />

Execution System) pour le pilotage de la<br />

production industrielle.<br />

•CT INFODREAM s’adresse à tous les<br />

secteurs manufacturiers dont l’aérospatiale,<br />

l’automobile, l’horlogerie, les sciences de la<br />

vie, l’électronique, etc.<br />

Ses clients sont des PME, des ETI et des<br />

Grands Groupes : Airbus (SPC Vision logiciel<br />

corporate AIRBUS), Safran (contrat Cadre),<br />

Stellantis (contrat Groupe), Dassault Aviation,<br />

Ariane Group, Nexteam Group, Mecachrome,<br />

Thales, Delphi, Macopharma, Bayer, Tronics,<br />

Roxel, etc.<br />

•CT INFODREAM, filiale du Groupe CT<br />

(groupe d’ingénierie leader en innovation<br />

technologique avec plus de 1 800 personnes<br />

en Europe), est présente dans le monde entier,<br />

possède deux filiales aux USA et au Royaume-<br />

Uni, et un distributeur au Maghreb.<br />

•CT INFODREAM est membre du GIFAS, de<br />

l’Aerospace Cluster Auvergne-Rhône-Alpes<br />

et du Club du MES.<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı33


TÉMOIGNAGE<br />

Comment les matériaux de coupe<br />

super-durs ont révolutionné l’usinage<br />

Horst Lach, PDG de LACH DIAMANT, revient sur le passé : 50 ans de PCD - 1973-2023<br />

«Lorsque j’ai reçu les premiers diamants polycristallins à<br />

tester de la part du fabricant General Electric en avril<br />

1973, peu avant le salon de printemps de Hanovre, je<br />

les ai immédiatement donnés à notre atelier de taille de<br />

diamants naturels. Nous voulions savoir comment ce matériau<br />

pouvait être traité par rapport aux diamants naturels ».<br />

La réponse ne s’est pas fait attendre. Le chef de nos tailleurs<br />

de diamants naturels, Kurt Wagner (†), un excellent expert en<br />

diamants, est venu me voir et m’a dit : « Patron, nous faisons<br />

habituellement tout pour vous, mais ce matériau bestial est<br />

impossible à tailler, rien ne fonctionne... »<br />

Juste «Poly» - ou quoi ?! Plus que deux jours avant le début du<br />

salon. Nous voulions présenter ce matériau PCD sous le nom de<br />

marque «dreborid» pour le tournage de coupes interrompues<br />

comme une nouveauté du salon pour l’usinage de l’aluminium.<br />

Quelqu’un a eu une idée concernant le «poly» - en fait, le grain<br />

de diamant d’une meule diamantée est également du «poly».<br />

Aussitôt dit, aussitôt fait. Lors du meulage avec une meule diamantée<br />

à liant résine, montée sur une petite meuleuse en acier,<br />

les premières traces d’abrasion ou facettes sont devenues visibles.<br />

Il s’agissait de la première démonstration de meulage d’une<br />

géométrie de pointe sur un diamant polycristallin.<br />

Rétrospectivement, cette première présentation au salon de<br />

Hanovre en 1973 a marqué le début d’une nouvelle ère de la<br />

technologie de coupe.<br />

Le turbo était en marche. En 1975, les matériaux de coupe en<br />

nitrure de bore cubique cristallin (CBN) ont complété le programme<br />

de matériaux de coupe super-durs pour l’usinage d’acier<br />

trempé fortement allié, à partir de 58 HRC.<br />

Compte tenu du succès des meules CBN Borazon® depuis leur<br />

lancement en 1969, je n’avais personnellement pas prévu de<br />

plaquettes en nitrure de bore compact (CBN) avant le PCD.<br />

La présentation réussie de scies et de fraises à inserts PCD pour<br />

la fabrication de circuits imprimés renforcés de fibres de verre<br />

(GRP) lors de Productronica en 1977 à Munich a montré à<br />

Lach Diamant les limites d’une distribution ultérieure d’outils<br />

rotatifs en PCD.<br />

Le matériau diamanté polycristallin dont nous disposions devait<br />

être taillé en profondeur, pièce par pièce, dent par dent. Il était<br />

fréquent de devoir passer 25 à 30 minutes par dent, et ce avec<br />

une géométrie précise.<br />

En outre, le fabricant de PCD, comme General Electric, devait<br />

Programme d’outils PCD<br />

pour la fabrication d’ailes<br />

d’éoliennes, le fraisage,<br />

le perçage et la découpe<br />

de matériaux en fibre de verre (GRP)<br />

Fraise compacte PCD<br />

avec refroidissement direct (breveté)<br />

par l’arête de coupe diamantée<br />

pour l’usinage de l’aluminium<br />

et des fibres composites<br />

34ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


Brise-copeaux PCD<br />

Type «IC-plus-world`s best»<br />

avec brise-copeaux actif pour<br />

un tournage fiabl<br />

des alliages d’aluminium.<br />

Fraise PCD pour l’usinage<br />

de matériaux composites -<br />

GRP - CFRP panneaux<br />

de particules bois<br />

segmenter de manière élaborée les ébauches de PCD pressées en<br />

les coupant à l’aide de scies diamantées afin de pouvoir fournir<br />

des arêtes de coupe à 60°, 90°, des rectangles ou des carrés.<br />

Le changement et l’idée vraiment «étincelante» sont venus de<br />

Lach Diamant.<br />

Fin 1978, Horst Lach dépose une demande de brevet pour<br />

l’étincelage/électroérosion pour l’usinage et la formation du<br />

diamant polycristallin et du nitrure de bore. Le deuxième turbo<br />

est allumé. Une durée de vie jusqu’à 350 fois supérieure à celle<br />

des outils en carbure précédemment utilisés a convaincu les<br />

utilisateurs du monde entier.<br />

Des industries entières ont commencé à rivaliser dans l’utilisation<br />

d’outils diamantés. En tête, dans les années 1980, l’industrie<br />

du bois et du plastique, suivie par l’industrie automobile et<br />

aéronautique. L’utilisation d’outils en PCD était à la mode et,<br />

comme ils étaient très économiques, ils étaient pratiquement<br />

incontournables. Lors de la prochaine EMO à Hanovre, du 18<br />

au 23 septembre 2023, Lach Diamant présentera un portefeuille<br />

complet d’outils en diamant polycristallin et CBN, développés<br />

en 50 ans. Dès aujourd’hui, une visite sur www.lach-diamant.<br />

de en vaut la peine ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı35


XAO<br />

OPEN MIND lance<br />

la version<br />

hyperMILL 2023<br />

Le passage à la version hyperMILL 2023 rend la suite CAO/FAO d’OPEN MIND Technologies AG encore plus<br />

performante et innovante. Non seulement le logiciel se lance plus rapidement, mais le calcul des trajets d’outil a<br />

également pu être accéléré. La fonctionnalité « Modèle de transformation général » permet également de gagner<br />

du temps lors de l’usinage de géométries répétitives. La nouvelle stratégie d’usinage lamage arrière atteint un<br />

niveau de confort et de sécurité maximal grâce à l’utilisation de la technologie VIRTUAL Machining.<br />

OPEN MIND a doté hyperMILL 2023 d’une stratégie<br />

Lamage arrière. Utiliser des outils pour l’ébarbage et<br />

le fraisage des lamages par l’arrière peut désormais<br />

être programmé très facilement. Les interférences lors<br />

de l’introduction et du retrait des outils sont évitées de manière<br />

sûre, car le contrôle des collisions est effectué sur la base d’un<br />

modèle 3D de l’outil dans la machine virtuelle.<br />

TRANSFORMER AUTOMATIQUEMENT N’IMPORTE<br />

QUELLE «FEATURE»<br />

Jusqu’à présent, les «feature» standard telles que les poches et<br />

les perçages pouvaient être sélectionnées automatiquement.<br />

Avec la fonctionnalité « Modèle de transformation général »,<br />

OPEN MIND permet désormais de sélectionner n’importe quelle<br />

géométrie de référence et de rechercher la même référence dans<br />

tous les autres modèles, indépendamment de leur orientation<br />

dans l’espace.<br />

Cela crée un modèle de transformation général incluant un repère<br />

à chaque «feature» de référence. Ainsi, les formes récurrentes<br />

peuvent être programmées facilement en un seul clic. Cette<br />

fonction convient aussi, par exemple, aux bridages multiples.<br />

STRATÉGIE 5 AXES POUR DES SURFACES PLUS<br />

UNIFORMES<br />

La stratégie « 5X Usinage Demi-tuyau » permet de programmer<br />

très confortablement des trajets d’outil continus pour des tubes et<br />

des demi-tuyaux de n’importe quelle section le long d’une courbe<br />

de guidage incurvée. Cela offre un avantage considérable pour<br />

les utilisateurs, car auparavant, cet usinage devait parfois être<br />

divisé en plusieurs étapes. Cette stratégie ouvre un large éventail<br />

d’applications, par exemple pour les moules et les matrices dont<br />

l’axe de l’outil est orienté dans le sens du démoulage.<br />

LA FAO EN DIALOGUE<br />

L’exemple du lamage arrière et de son contrôle de collision<br />

sur la base d’un jumeau numérique montre comment hyper-<br />

36ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


XAO<br />

La FAO ? aucune hésitation !<br />

Vous aussi, choisissez hyperMILL<br />

pour la programmation de vos<br />

parcours d’usinage. hyperMILL –<br />

La solution FAO idéale en 2,5D, 3 ou<br />

5 axes, en fraisage-tournage ainsi<br />

que pour vos stratégies UGV et HPC.<br />

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MILL VIRTUAL Machining intervient dès à présent dans<br />

des fonctions standard. La technique de simulation basée<br />

sur des données CN et machine réelles prend de plus en plus<br />

d’importance. OPEN MIND fait avancer la communication<br />

nécessaire entre le système FAO et la commande de la<br />

machine. Actuellement, hyperMILL VIRTUAL Machining<br />

prend en charge les commandes numériques de HEIDEN-<br />

HAIN, SIEMENS, Mazak, FANUC, FIDIA, OKUMA, röders-<br />

TEC, D.ELECTRON, HURCO et Haas. D’autres suivront.<br />

LA CAO, LA FAO ET LES DONNÉES<br />

hyperMILL 2023 utilise non seulement les progrès faits dans<br />

les domaines de la puissance de calcul et de la technologie<br />

logicielle pour augmenter les performances mais aussi la<br />

rationalisation des processus. Par exemple, l’hyperMILL<br />

SIMULATION Center effectue plus rapidement le chargement<br />

car il n’inclut pas les données inutiles pour le calcul en cours.<br />

Dans un autre domaine également, la gestion optimisée des<br />

données s’avère être une amélioration. hyperMILL permet<br />

désormais d’importer des composants individuels à partir<br />

d’ensembles. Lors de l’importation d’ensembles à partir de données<br />

natives d’autres systèmes de conception, les utilisateurs<br />

peuvent désormais sélectionner des composants individuels<br />

à l’aide de filtres. Cela réduit les temps de chargement pour<br />

les grands ensembles et il n’est plus nécessaire de supprimer<br />

ultérieurement les pièces individuelles non nécessaires.<br />

Une autre nouveauté dans hyperCAD-S, le modeleur CAO<br />

de la suite logicielle conçu pour répondre aux besoins des<br />

programmeurs FAO, est la révision de la fonctionnalité «<br />

Perçage ». N’importe quels perçages peuvent être composés<br />

et paramétrés à partir d’une bibliothèque de trous perçage,<br />

de lamages et de fonds de trous via une boîte de dialogue<br />

avec aperçu. Pour améliorer la clarté, il est également possible<br />

d’afficher des filetages si nécessaire ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı37


SUCCESS STORY<br />

Somepic<br />

à l’offensive<br />

dans les<br />

métaux durs<br />

Cette PME de la Somme ( Bouzincourt) s’est<br />

spécialisée dans le travail des métaux durs et travaille<br />

notamment avec les motoristes aéronautiques. Depuis<br />

le covid, l’entreprise investit à marches forcées pour<br />

faire face à l’augmentation des cadences et conquérir<br />

de nouveaux clients.<br />

La cheffe d’entreprise, Mme Aline Doyen est passionnée<br />

par son métier et entend bien démontrer à ses donneurs<br />

d’ordres qu’elle est à la hauteur pour répondre à la fois à<br />

la demande accrue et proposer toujours plus de valeur<br />

ajoutée à ses clients.<br />

SPÉCIALISÉE DANS LES MÉTAUX DIFFICILES ET<br />

INNOVANTS<br />

Bien entendu Somepic possède les qualifications nécessaires pour<br />

l’aéronautique mais sa spécialisation dans l’usinage de haute<br />

précision dans les matériaux réfractaires base Ni, les inconels,<br />

mais aussi les chrome/cobalt pour les implants par exemple. Les<br />

petites et moyennes séries sont fréquentes avec des opérations<br />

supplémentaires comme du marquage, du polissage du contrôle,<br />

du traitement thermique et de surface, etc. l’entreprise réalise<br />

97% de ses 10 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les<br />

métaux durs avec 80 collaborateurs et 10% d’apprentis.<br />

Pour les clients qui le souhaitent, une aide à la conception est<br />

possible avec des prestations d’assemblage qualifiées, collage,<br />

rivetage, etc. somepic livre en commandes cadencées en juste<br />

à temps ce qui implique des encours en interne.<br />

DES INVESTISSEMENTS CONSÉQUENTS<br />

Le parc machine comprend des centres d’usinage et des tours<br />

HARDINGE, HERMLE, MAZAK, INDEX, DMG MORI mais<br />

pas de rectifieuses. La tôlerie est sous traitée et jusqu’à présent les<br />

traitements thermiques aussi. Toutefois dans le cluster Altytud<br />

que Mme Doyen préside aussi, l’installation de Mécaprotec fera<br />

gagner pas mal de temps pour ces opérations aux industriels<br />

de la région.<br />

Les derniers investissements ont porté sur deux machines de<br />

super précision pour les métaux durs, des appareils de contrôle<br />

de dernière génération et la numérisation du process de fabrication<br />

avec simulation complète des opérations. Deux cobots<br />

de polissage vont aussi suivre. L’impression directe n’est pas à<br />

l’ordre du jour pour l’instant.<br />

UNE VALEUR AJOUTÉE ACCRUE ET INTÉGRÉE<br />

La stratégie suivie par cette entreprise de sous traitance est<br />

payante: se démarquer de ses concurrents par le haut en se<br />

spécialisant et en apportant un service toujours plus complet.<br />

Somepic est en phase de recrutement et vise les 15 millions de<br />

chiffre d’affaires mais souhaite exploiter d’abord les marchés à<br />

sa portée dans l’hexagone, sans chercher les clients à l’export.<br />

Une affaire à suivre donc ●<br />

38ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


LE TRAVAIL DES MÉTAUX ÉCORESPONSABLE<br />

Un progrès certain !<br />

Réduction des coûts<br />

Gain de productivité<br />

Découpage<br />

Emboutissage<br />

Profilage<br />

Respect de<br />

l’environnement<br />

Sécurité<br />

des opérateurs<br />

Haute performance<br />

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MESURE / MÉTROLOGIE<br />

Renishaw lancera une série de<br />

nouvelles technologies de fabrication<br />

à l’EMO Hanovre 2023<br />

Afin de présenter sa vaste gamme<br />

de technologies pour une fabrication<br />

productive et durable, la société mondiale<br />

d’ingénierie de précision et de technologies<br />

de fabrication, Renishaw, participera à<br />

l’EMO Hanovre 2023 en Allemagne du 18<br />

au 23 septembre. Dans le hall 6, stand<br />

B32, Renishaw présentera une gamme<br />

de nouveaux produits qui améliorent<br />

la précision et la répétabilité des<br />

performances, notamment une nouvelle<br />

gamme de produits pour l’automatisation<br />

industrielle, et Renishaw Central, sa<br />

nouvelle plateforme de données de<br />

fabrication intelligente. Dans le cadre de<br />

l’EMO de Hanovre, qui met l’accent sur<br />

l’avenir des entreprises et de la connectivité,<br />

Renishaw mettra en avant les capacités qui<br />

font de lui un partenaire de confiance en<br />

matière d’innovation.<br />

Sur son stand, Renishaw présentera aux visiteurs des<br />

technologies qui peuvent contribuer à accroître la<br />

productivité de la fabrication, à éliminer les erreurs<br />

d’utilisation et à améliorer les processus de production.<br />

Il s’agit notamment de sa nouvelle solution axée sur les données,<br />

Renishaw Central : une plate-forme de connectivité et de données<br />

de fabrication qui rassemble et présente les données collectées tout<br />

au long des processus de fabrication, permettant aux utilisateurs<br />

de surveiller et de mettre à jour les systèmes d’usinage et de<br />

contrôle de la qualité.<br />

La plate-forme de données peut numériser, visualiser et contrôler<br />

les processus de fabrication et de mesure, ce qui a permis à<br />

Renishaw de réduire de 69 % les arrêts d’automatisation dans<br />

ses propres ateliers d’usinage.<br />

La nouvelle gamme de produits Renishaw conçue pour le marché<br />

de l’automatisation industrielle sera également présente sur le<br />

stand, dans le but de transformer le processus de mise en service<br />

et d’entretien des technologies d’automatisation industrielle.<br />

La gamme comprend trois produits : RCS L-90, RCS T-90 et<br />

RCS P-series, tous soutenus par une suite logicielle dédiée pour<br />

simplifier la configuration des robots, les contrôles d’états et la<br />

récupération des applications robotiques après des collisions.<br />

« Les fabricants européens, dont nous faisons partie, sont confrontés<br />

à de multiples défis pour accroître l’automatisation et devenir plus<br />

productifs, compétitifs et durables, tout en surmontant les pénuries<br />

de compétences et les changements technologiques majeurs dans<br />

l’industrie automobile », explique Paul Maxted, directeur des<br />

applications de métrologie industrielle chez Renishaw.<br />

« Nous sommes impatients de présenter notre large gamme de<br />

technologies pour la fabrication intelligente, l’automatisation des<br />

processus et la numérisation accrue de l’usinage CNC. Les visiteurs<br />

de notre stand à l’EMO de Hanovre découvriront nos solutions<br />

innovantes pour la métrologie en atelier et la consolidation des<br />

données de processus de bout en bout pour l’automatisation CNC<br />

en boucle fermée, la traçabilité de la fabrication et l’optimisation<br />

continue des processus et des produits »<br />

Lors du salon, Renishaw démontrera également comment les<br />

fabricants peuvent utiliser des outils pour améliorer la préci-<br />

40ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


Sous le haut patronage de<br />

Monsieur Emmanuel MACRON<br />

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MESURE / MÉTROLOGIE<br />

sion, la vitesse et la productivité à chaque étape du processus<br />

de fabrication, sans compromettre la précision. Par exemple, le<br />

système multi-capteurs REVO® 5 axes pour machines à mesurer<br />

tridimensionnelles (MMT) sera présenté avec sa gamme étendue<br />

de palpeurs pour les applications d’inspection complexes.<br />

Le système permet de basculer automatiquement entre le<br />

balayage tactile, le déclenchement tactile, les ultrasons, la vision<br />

et la mesure de la finition de surface.<br />

La conception innovante du système<br />

maximise les capacités d’inspection des<br />

MMT grâce à une technologie brevetée<br />

de mesure sur 5 axes, afin d’offrir une<br />

solution d’inspection pérenne aux fabricants<br />

de nombreux secteurs, notamment<br />

l’aérospatiale, l’automobile et le médical.<br />

Pour les utilisateurs de machines-outils,<br />

Renishaw présentera également<br />

le HPMA-X, son tout dernier bras de<br />

réglage d’outils pour les grands tours<br />

à commande numérique, avec des longueurs<br />

de bras comprises entre 500 et<br />

1 000 mm. Renishaw présentera également<br />

le nouveau RMP24-micro, le plus<br />

petit palpeur sans fil pour machines-outils<br />

au monde, qui ne mesure que 24<br />

mm de diamètre et 31,4 mm de longueur.<br />

Conçu pour la préparation et<br />

l’inspection automatisées des tâches,<br />

il intéressera les fabricants de composants<br />

miniatures de grande valeur et de<br />

haute précision, tels que ceux que l’on<br />

trouve dans les secteurs de la médecine,<br />

de l’horlogerie et de la micromécanique.<br />

Pour les visiteurs à la recherche de produits d’étalonnage de<br />

machines, la dernière mise à jour de la suite logicielle CARTO<br />

(version 4.8) sera également présente sur le stand, avec désormais<br />

la prise en charge du calibrateur multi-axes Renishaw XM-60<br />

pour améliorer la surveillance des machines de précision.<br />

Ce calibrateur sera présenté aux côtés des systèmes de fabrication<br />

additive (AM) multi-laser hautement productifs de Renishaw<br />

pour la production de composants de<br />

précision. Seront également présentés les<br />

codeurs fermés FORTiS, qui peuvent<br />

aider les constructeurs de machines-outils<br />

à produire des machines répondant<br />

à des normes de performance et environnementales<br />

élevées.<br />

« Notre succès depuis 50 ans repose sur<br />

la fourniture de produits robustes et<br />

fiables qui résolvent les problèmes de<br />

fabrication dans un large éventail de<br />

secteurs industriel s», explique Will Lee,<br />

directeur général de Renishaw. « Nous<br />

voyons nos clients s’efforcer de réduire les<br />

erreurs de production et le gaspillage de<br />

matériaux, et nous voulions leur fournir<br />

des outils automatisés pour mieux relier<br />

les données entre les différentes étapes<br />

de la production. Ainsi, les clients n’ont<br />

pas à faire de compromis sur la vitesse, la<br />

précision ou la flexibilité. Nos solutions<br />

peuvent démontrer le rôle des nouvelles<br />

technologies, telles que l’AM, dans l’avenir<br />

de la fabrication et la façon dont ces<br />

technologies peuvent aider à atteindre<br />

les objectifs de durabilité » ●<br />

42ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


MESURE / MÉTROLOGIE<br />

TÉMOIGNAGE / HEIDENHAIN<br />

ESPI : la mesure<br />

ultra-rapide<br />

dans l’atelier<br />

Basée à Mornant, ESPI est une PME fondée il y a plus<br />

de 25 ans par Joël Moreau. La société s’est développée<br />

en produisant des bancs de mesure multi-cotes, puis<br />

elle s’est tournée vers la mesure tridimensionnelle à<br />

haute cadence. Depuis sa création c’est une vingtaine<br />

de collaborateurs qui participent à la croissance<br />

de cette entreprise qui a pour cœur de métier la<br />

micromécanique.<br />

Si ESPI propose des machines de mesure ultra-rapides,<br />

adaptées à une utilisation en production, pour du<br />

pilotage ou du contrôle de conformité, ses solutions<br />

peuvent également se positionner dans les laboratoires<br />

de métrologie. En se différenciant des autres acteurs du marché<br />

avec ses machines ultra-rapides, son architecture ouverte<br />

aux logiciels tiers, ainsi que sa réactivité, ESPI a la capacité<br />

de développer des solutions personnalisées et adaptées aux<br />

problématiques de ses clients.<br />

METTRE À PROFIT LES OBSOLESCENCES DE<br />

COMPOSANTS POUR INTÉGRER DES TECHNOLOGIES<br />

INNOVANTES<br />

ESPI a été confronté à une obsolescence rapide de certains<br />

composants notamment les moteurs commande numérique,<br />

au moment de concevoir sa nouvelle génération de machine.<br />

Le but était de donner un coup de jeune à son best-seller,<br />

la Scanflash TC. La société a donc décidé de revisiter toute<br />

l’architecture de sa machine avec de nouveaux composants<br />

comme le changement des règles de mesure incrémentales par<br />

des règles de mesure absolues et grâce au protocole d’échange<br />

EnDat2.2, le temps de mise en service se voit réduit.<br />

L’intégration des produits du groupe Heidenhain permet d’optimiser<br />

le temps de montage, de câblage et de mise en service<br />

de la machine. La simplicité d’installation et de réglage des<br />

têtes de lecture est déterminante<br />

Cette intégration a été facilitée par un bon accompagnement et<br />

de la formation selon Samuel Jabes, directeur technique « Nous<br />

avons bénéficié d’une formation et d’un accompagnement sur<br />

l’utilisation des Drives en Ethercat et nous soulignons la bonne<br />

communication de la part de Heidenhain ».<br />

Le choix Heidenhain : des avantages clés pour la nouvelle<br />

génération de machines ESPI<br />

Tout d’abord, grâce à l’ensemble des règles de mesure, des<br />

moteurs et des drives du groupe Heidenhain, la compatibilité<br />

est de 100 %. De plus, les drives Etel sont ouverts en Ethercat<br />

pour une communication moderne avec la CN Beckhoff et<br />

le protocole de communication entre le drive et les règles est<br />

en Endat2.2, ce qui élimine le besoin d’un convertisseur de<br />

signaux. Les règles en céramique disposent d’une résolution<br />

de mesure de 1 nm qui permet d’asservir en position et en<br />

vitesse les axes avec une grande finesse<br />

Pour le client final, l’intégration des produits Heidenhain permet<br />

de s’affranchir des prises d’origine machine avec les règles de<br />

mesure absolues et une meilleure réactivité lors de collisions<br />

grâce à la gestion d’outil du fait du remplacement du moteur<br />

pas à pas par un moteur couple. Enfin, l’empreinte au sol de la<br />

machine est réduite grâce à la compacité de l’armoire électrique ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı43


SUCCESS STORY<br />

KERN<br />

Micromécanique<br />

et horlogerie<br />

En micromécanique, c’est-à-dire dans la production<br />

de pièces de taille microscopique, des pièces<br />

fraisées de haute précision sont nécessaires<br />

en grandes séries. les machines Kern Evo et<br />

Kern Micro sont optimisées pour la production<br />

automatisée à grande vitesse de platines de<br />

montres et de pièces de mouvement ainsi que<br />

d’éléments de connexion de fibres optiques, de<br />

têtes d’endoscopes médicaux ou de roues de<br />

turbines dans la plage submillimétrique.<br />

Les performances des centres d’usinage de haute précision<br />

Kern ont été perfectionnées dès le début en<br />

collaboration avec une grande variété de fabricants<br />

de montres. Les centres d’usinage Kern répondent<br />

depuis de nombreuses années aux exigences élevées de cette<br />

industrie en termes de complexité des géométries (formes<br />

libres), de précision et de qualité de surface, établissant ainsi<br />

une norme pour de nombreuses autres options d’usinage en<br />

microtechnique.<br />

Les avantages des machines Kern en microtechnique :<br />

• La gestion intelligente des copeaux peut être utilisée pour<br />

le nettoyage complet et le recyclage des matériaux précieux.<br />

• Le palpage μ-précis permet la plus grande répétabilité dans<br />

les processus avec plusieurs serrages.<br />

• La plus grande fiabilité du processus assure le maintien de<br />

la qualité et garantit des rejets minimaux.<br />

TRAVAILLER LES CÉRAMIQUES<br />

Il n’y a guère de matériau plus délicat à usiner que la céramique.<br />

Les céramiques sont extrêmement dures, ont une résistance<br />

extrêmement élevée en termes de température et sont inertes à<br />

la plupart des produits chimiques. La céramique est le matériau<br />

idéal pour de nombreuses industries, notamment l’aérospatiale et<br />

la défense, la fabrication de haute précision et le secteur médical,<br />

pour n’en citer que quelques-unes, en plus de la bijouterie et<br />

de l’horlogerie bien entendu<br />

Jusqu’à il y a peu, la céramique était peu utilisée parce que<br />

l’usinage en était difficile et coûteux. Nous avons changé la donne<br />

pour vous. Grâce à nos machines et aux outils correspondants,<br />

vous pouvez désormais travailler la céramique comme s’il<br />

s’agissait d’un matériau tel que le carbure, l’aluminium ou le<br />

plastique. Vous pouvez ainsi travailler avec le matériau le mieux<br />

adapté, créer des formes qui n’étaient pas possibles auparavant<br />

et réduire vos coûts.<br />

Nous parlons du traitement fiable des céramiques techniques<br />

telles que le carbure de silicium, les oxydes d’aluminium, etc.<br />

L’extrême dureté, rigidité, résistance thermique et chimique de<br />

ces matériaux et leur bonne conductivité thermique rendent<br />

les céramiques techniques intéressantes pour de nombreuses<br />

applications.<br />

En même temps, cependant, leurs nombreux avantages posent<br />

un problème : le traitement est très exigeant. En effet, les<br />

produits en céramique doivent être fabriqués de manière<br />

irréprochable. Les fissures, l’écaillage et les tous les dommages<br />

de surface ou structurels entraîneraient une défaillance des<br />

composants, car la propagation des fissures n’est pas inhibée<br />

- comme dans les métaux. De plus, les pièces doivent être<br />

fabriquées avec la plus grande précision dimensionnelle.<br />

UNE VÉRITABLE PERCÉE TECHNIQUE POUR KERN<br />

En combinaison avec des outils spéciaux sur les machines Kern,<br />

un mode de coupe ductile a été développé qui ne casse pas la<br />

céramique pendant le fraisage, mais permet à un copeau de<br />

s’écouler. En même temps, la fragilité problématique des bords<br />

est évitée de manière fiable et l’usure des outils est réduite.<br />

«De plus, nous pouvons également percer des trous beaucoup<br />

plus profonds qu’auparavant, et avec notre série Kern Micro,<br />

nous pouvons obtenir la plus haute qualité de surface avec une<br />

précision µm», explique Marvin Gröb. « Ce développement<br />

révolutionnaire est très pertinent pour une utilisation pratique. »<br />

Le mode de coupe ductile nécessite des outils appropriés.<br />

Kern a travaillé très intensivement avec le fabricant d’outils<br />

6C dans le cadre de la recherche fondamentale sur le mode<br />

de coupe ductile.<br />

C’est exactement là qu’intervient le mode de coupe ductile<br />

44ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


développé par les ingénieurs de Kern, qui trouve de plus en<br />

plus sa place dans la pratique. Des outils de fraisage spéciaux<br />

avec une arête de coupe géométriquement définie permettent<br />

d’usiner les céramiques cassantes avec des copeaux de manière.<br />

coûteuses. Il ne reste alors que la finition importante pour le<br />

fraisage avec des outils qui coûtent généralement plusieurs<br />

centaines d’euros. Plus les pièces ou les trous et rainures à<br />

réaliser sont petits, plus il est productif de fraiser directement<br />

avec le mode de coupe ductile. S’il est possible d’ébaucher<br />

par meulage en rectification par coordonnées, cela permet<br />

d’épargner les outils et de les réserver pour la finition.<br />

DIVERSES EXIGENCES POUR LE CENTRE D’USINAGE<br />

Une machine extrêmement stable qui atteint les niveaux de<br />

précision les plus élevés est importante pour les deux processus.<br />

Une rigidité élevée et un fonctionnement dynamique et fluide,<br />

une broche à rotation rapide et une résistance à l’usure abrasive<br />

de la céramique sont des exigences de base<br />

pour l’usinage en mode de coupe ductile<br />

ainsi que pour la rectification de précision.<br />

La Kern Micro HD est donc bien adaptée<br />

à ce type de travail. Grâce à une astucieuse<br />

disposition des axes, la mécanique de ce<br />

centre de fraisage 5 axes haut de gamme<br />

est parfaitement protégée des poussières<br />

céramiques abrasives. La conception de la<br />

machine et son hydrostatique garantissent<br />

une rigidité maximale. En combinaison<br />

avec la broche haute vitesse de 15 kW, qui<br />

atteint des vitesses allant jusqu’à 42 000 tr/min et est équipée<br />

d’une interface HSK 40, le centre d’usinage garantit un<br />

fonctionnement extrêmement silencieux et un enlèvement<br />

de matière économique.<br />

Conformément à ses caractéristiques techniques, la Kern<br />

Micro HD maîtrise aussi parfaitement la rectification par<br />

coordonnées que le fraisage avec mode de coupe ductile. Si<br />

nécessaire, le meulage puis le fraisage final<br />

peuvent être effectués sans démontage. Un<br />

avantage qui a un double effet positif en<br />

gagnant en temps et en précision.<br />

Pour des raisons pratiques, de nombreux<br />

travaux sur des pièces en céramiques<br />

techniques sont effectués dans l’atelier de<br />

sous traitance de la marque.<br />

Notons que de nombreux composants<br />

obtenus désormais en fabrication additive<br />

céramique sont aussi susceptibles d’être<br />

repris en usinage de cette façon ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı45


XAO<br />

TÉMOIGNAGE / OPEN MIND COMAT<br />

COMAT fait confiance à la FAO<br />

hyperMILL ® pour l’usinage de ses<br />

pièces extrêmement complexes<br />

L’entreprise COMAT, équipementier stratégique du secteur spatial, a été créée en 1977 à Flourens près de<br />

Toulouse. L’activité débute avec le développement d’instruments fonctionnant en microgravité (station MIR,<br />

FOTON, Station Internationale ISS) et conduit COMAT à devenir leader européen dans ce domaine. L’intégration<br />

au groupe AGORA Industries en 2008 donne un nouvel élan à l’entreprise qui évolue vers le développement de<br />

mécanismes pour la Science et l’Observation puis également dans le domaine du Newspace. Son ambition est<br />

de devenir un leader européen des équipements spatiaux. COMAT adapte son outil industriel pour répondre<br />

aux besoins des clients avec des solutions innovantes tant sur les coûts que sur la fiabilité et les délais. La<br />

société développe une offre « Design to MAIT » (Manufacture Assembly Integration and Test) et investit dans<br />

des centres d’usinage de très haute précision. Afin d’exploiter au maximum les capacités de ces machinesoutils<br />

et pour l’usinage de pièces extrêmement complexes, elle a fait le choix de la solution FAO hyperMILL ®.<br />

Vues avec (à gauche) et sans (à droite) Optimizer. Avec la stratégie nommée « Optimizer en 5 axes » qu’utilise COMAT, hyperMILL ® calcule automatiquement les<br />

liaisons les plus optimisées entre chaque opération d’usinage.<br />

Travailler pour le secteur spatial implique de faire<br />

face à de nombreuses contraintes. Comme l’explique<br />

Alexis Lannay, responsable de l’unité de production<br />

de COMAT, les opérations de maintenance sont<br />

complexes. Les instruments doivent donc rester fonctionnels<br />

le plus longtemps possible. Mais les matériaux très exotiques<br />

utilisés (aluminium + silice), notamment pour résister à de<br />

violentes variations de température, affichent une usinabilité<br />

compliquée car ils sont très cassants. Afin d’éviter tout risque<br />

de fissure sur les pièces, les états de surface se doivent d’être<br />

impeccables (valeur Ra de 1,6 microns partout sur les pièces).<br />

De plus, les tolérances sont très serrées (5 microns).<br />

Jusqu’à fin 2019, COMAT fournit des pièces structurelles et<br />

des mécanismes destinés aux satellites d’observation (niveau<br />

des mers, météo, etc.). La dimension des pièces va du cm 3<br />

pour les plus petites aux pièces de 500 mm 3 . Les temps de<br />

cycle de fabrication sont très longs et les cadences très petites,<br />

apparentées à du prototypage. Mais la façon de travailler est<br />

différente depuis que COMAT travaille pour les satellites de<br />

communication (TV, internet, etc.). Appelés nanosats, ils sont<br />

L’interface utilisateur reste très limpide même sur des pièces complexes.<br />

46ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


La simulation poussée permet des usinages périlleux en toute sécurité avec<br />

hyperMILL® Virtual Machining Center.<br />

La puissance de calcul des cycles 5 axes permet d’atteindre des zones difficiles<br />

d’accès avec un dépinçage automatique défini par le logiciel lors du calcul de<br />

trajectoires.<br />

composés d’une constellation de satellites qui travaillent ensemble<br />

et maintiennent le fonctionnement du satellite en cas de panne<br />

d’un élément. Les séries à produire sont, par conséquent, plus<br />

importantes (50 à 200 pièces) et les pièces sont beaucoup plus<br />

complexes. Le logiciel de FAO qu’utilise COMAT jusqu’alors<br />

a atteint ses limites et il devient nécessaire d’investir dans une<br />

solution plus performante.<br />

L’entreprise lance une consultation et réalise un benchmark entre<br />

trois solutions FAO du marché. Un test est effectué en situation<br />

réelle, basé sur des pièces volumiques compliquées. Les autres<br />

prérequis concernent la mise en œuvre du logiciel, la capacité de<br />

calcul, la flexibilité et l’interface utilisateur. Rapidement, le choix<br />

se porte sur la FAO hyperMILL®, notamment grâce à sa capacité<br />

et à sa rapidité de calculs en 5 axes simultanés complexes, ainsi<br />

qu’à la facilité de mise en œuvre des opérations.<br />

Le logiciel est déployé chez COMAT en mars 2020, à la fin du<br />

premier confinement. Mais pour répondre à une nouvelle demande<br />

d’Airbus et respecter les délais, l’équipe FAO fait appel aux services<br />

d’OPEN MIND pour la programmation, à distance, de deux<br />

pièces très techniques à usiner dans une matière particulière.<br />

En effet, l’équipe FAO n’était pas encore totalement formée à<br />

l’utilisation d’hyperMILL® et le logiciel utilisé précédemment<br />

n’était pas capable de gérer, par exemple, des entrées/sorties<br />

d’outils spécifiques dans la matière pour éviter l’écaillage.<br />

DES GAINS DE TEMPS SIGNIFICATIFS, EN TOUTE<br />

SÉCURITÉ, AVEC L’UTILISATION D’ HYPERMILL®<br />

Quatre personnes dont Alexis Lannay, utilisent le logiciel au<br />

quotidien par le biais de licences full 5 axes et d’une licence 3<br />

axes pour l’atelier. A ce jour, hyperMILL® pilote 7 machines 3<br />

axes, 4 axes et 5 axes.<br />

Le responsable de l’unité de production commente : « Depuis<br />

l’utilisation d’hyperMILL®, nous constatons un gain de temps<br />

de l’ordre de 25 % sur les ébauches, notamment avec l’utilisation<br />

de la stratégie d’ébauche dynamique qui engage l’outil sur le plus<br />

haut point. De plus, la justesse des parcours générés évite tout<br />

déplacement inutile. »<br />

Des gains de temps sont également significatifs dans la mise<br />

en œuvre du logiciel. Il explique : « Nous avons créé une base<br />

de données, mise à jour régulièrement, qui intègre les outils<br />

coupants utilisés et les stratégies associées, par groupes de matières<br />

(rotations et avances propres). Cela nous permet de mutualiser et<br />

réexploiter les résultats d’usinage. Là encore, le gain de temps est<br />

conséquent. » Avec la stratégie nommée « Optimizer en 5 axes<br />

» qu’utilise COMAT, hyperMILL® calcule automatiquement les<br />

liaisons les plus optimisées entre chaque opération d’usinage.<br />

Tous les déplacements inutiles sont supprimés, ce qui engendre<br />

des gains de temps pendant les usinages. De plus, le process<br />

est totalement sécurisé car le passage d’une zone de la pièce à<br />

une autre tient compte de l’environnement machine et du brut.<br />

Alexis Lannay met également en avant la fiabilité du logiciel. «<br />

La simulation du code CN (ISO), intégrée à hyperMILL®, affiche<br />

la véritable cinématique de la machine. Cela nous permet de<br />

nous assurer que les parcours sont fiables, qu’il n’y aura aucun<br />

problème pour tous les mouvements de la machine. » « Pour<br />

la pièce très complexe, hyperMILL® est la meilleure solution de<br />

programmation FAO qui existe ».<br />

Enfin, le responsable de l’unité de production reconnaît la<br />

capacité et la fiabilité de calcul du logiciel. Il apprécie de pouvoir<br />

poursuivre la programmation pendant que le système calcule.<br />

Par ailleurs, même sans simulation, il est possible d’accéder,<br />

de façon sécurisée, à certaines zones de la pièce difficilement<br />

accessibles. Rester dans une zone définie, ajouter des contraintes<br />

supplémentaires, réaliser des opérations extrêmement pointues,<br />

sont des possibilités offertes par le logiciel.<br />

Et Alexis Lannay d’ajouter : « Le duo gagnant pour usiner<br />

des pièces d’une grande complexité et fiabilité, destinées à<br />

évoluer dans l’espace, est composé de la FAO hyperMILL® et<br />

d’un technicien Méthodes extrêmement compétent, à même<br />

d’exploiter la pleine capacité du logiciel. Les développements<br />

effectués par OPEN MIND conviennent parfaitement et<br />

aujourd’hui, nous sommes heureux ! »<br />

UNE ÉQUIPE ET UN SERVICE DE PREMIER PLAN<br />

COMAT apprécie de pouvoir compter sur l’appui d’OPEN<br />

MIND afin d’aller toujours plus loin dans la programmation<br />

FAO. Alexis Lannay est régulièrement en contact avec l’équipe<br />

d’OPEN MIND concernant le développement de nouvelles<br />

fonctionnalités. Pour exemple, les développements réalisés par<br />

la maison mère d’OPEN MIND en Allemagne afin d’automatiser<br />

la génération de toutes les informations fournies à l’atelier (ex :<br />

nomenclatures de phases et contrats de phases).<br />

L’équipe FAO de COMAT sollicite également la hot-line d’OPEN<br />

MIND et apprécie la réactivité du service. L’étape suivante est<br />

liée à l’intégration prochaine d’un centre de tournage-fraisage<br />

5 axes. Afin de respecter la stratégie de COMAT « La première<br />

pièce bonne » dans l’univers du tournage, COMAT fait confiance<br />

aux développements d’OPEN MIND et au module de tournagefraisage<br />

hyperMILL® MILL-TURN Machining. A suivre… ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı47


ÉQUIPEMENTS<br />

LNS<br />

Ils améliorent la production<br />

industrielle depuis 50 ans<br />

Sans eux, la production industrielle dans le<br />

décolletage n’aurait jamais pu se développer<br />

comme elle l’a fait ! Sans eux, les performances<br />

des tours automatiques seraient nettement moins<br />

impressionnantes. Sans eux, des milliers de PME<br />

ne seraient pas (assez) efficientes ! Compléments<br />

fidèles, fiables et efficaces, les périphériques LNS<br />

permettent aux utilisateurs de machines-outils de les<br />

utiliser au mieux de leurs capacités et d’obtenir un<br />

meilleur retour sur investissement.<br />

LNS fête cette année ses 50 ans. L’occasion de revenir<br />

sur la véritable Success Story de cette PME suisse<br />

située à Orvin dans le Jura bernois et implantée sur<br />

les cinq continents. Rencontre avec Gilbert Lile, CEO.<br />

UN PEU D’HISTOIRE<br />

On se souvient peut-être du premier choc pétrolier de l’année<br />

1973 et des fameux dimanches sans voitures imposés par le<br />

Conseil fédéral en Suisse. Dans ce contexte, la fondation de<br />

l’entreprise LNS passe relativement inaperçue, mais elle va<br />

changer le monde !<br />

Les trois fondateurs, MM. Léchot, Neukomm et Scemama (LNS)<br />

ont l’idée d’améliorer le confort et l’efficacité de la production<br />

d’un décolleteur du village actif dans le domaine horloger. Ils<br />

lui proposent un dispositif qui lui permet d’alimenter son tour<br />

à cames automatiquement. 50 ans plus tard, l’entreprise est un<br />

fournisseur reconnu de solutions globales destinées à l’usinage,<br />

avec plus de 200 000 ravitailleurs de barres, 175 000 convoyeurs<br />

de copeaux, 2 000 systèmes de filtration de l’air et 46 000 systèmes<br />

de gestion du liquide de coupe installés dans le monde entier.<br />

DE PME À ACTEUR GLOBAL<br />

Combinant croissance organique et acquisitions, le groupe<br />

LNS compte aujourd’hui plus de 1 000 employés et 9 sites<br />

de production. A aucun moment l’entreprise n’a perdu de<br />

vue son but initial : augmenter drastiquement l’efficience des<br />

parcs machines de ses clients, tout en améliorant leur confort<br />

de travail. Si la machine-outil reste le cœur des dispositifs de<br />

production, ce sont ses périphériques qui lui permettent de<br />

fonctionner à satisfaction. Gilbert Lile, CEO du groupe explique :<br />

48ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


« Nous collaborons étroitement avec tous les fournisseurs de<br />

machines-outils et leur offrons une solution globale qui leur<br />

permet de mieux servir leurs clients ».<br />

Des systèmes de ravitaillement de barres ? Non des solutions !<br />

Pionniers de leur époque, les premiers modèles de ravitailleurs<br />

ont laissé aujourd’hui la place à des outils et produits plus<br />

modernes et ergonomiques. Et si l’aspect visible montre la<br />

différence, ce n’est rien comparé aux évolutions technologiques.<br />

Le ravitailleur fait aujourd’hui partie intégrante de la solution<br />

de production. Il dialogue en temps réel avec la machine et<br />

avec l’opérateur. Ce dernier dispose d’ailleurs d’une interface<br />

conviviale qui lui permet de le piloter avec simplicité et efficacité.<br />

Des produits connexes ? Non des solutions globales<br />

Si les ravitailleurs sont à la base de l’histoire, l’entreprise a<br />

constaté que d’autres périphériques nécessaires à la bonne<br />

marche de la production pouvaient bénéficier de son approche<br />

centrée sur les solutions clients. En 2002, LNS a élargi son<br />

offre avec les convoyeurs à copeaux, puis en 2011 avec les<br />

systèmes de filtration de l’air et en 2018 avec les systèmes hautepression.<br />

Aujourd’hui, l’entreprise est un partenaire global<br />

pour l’automatisation de la production en gardant toujours<br />

cette idée simple d’offrir plus d’efficience et de meilleures<br />

conditions de travail !<br />

PAS DE MAILLON FAIBLE !<br />

La fiabilité d’une cellule de production comprenant une<br />

machine et de nombreux périphériques est équivalente à<br />

celle de la composante la moins performante. C’est pour<br />

cette raison que les ingénieurs de LNS travaillent avec la<br />

vision de ne pas être ce maillon faible ! Le CEO explique :<br />

« De la conception à la formation, l’utilisation et le service,<br />

nous avons l’obsession d’offrir des solutions qui fonctionnent<br />

avec une fiabilité maximale en toute simplicité. En cas de<br />

problème, nous assurons un support rapide, notamment avec<br />

un système d’assistance utilisant la réalité augmentée qui permet,<br />

ici également, l’efficacité et le meilleur service pour le client ».<br />

UN GROUPE À TAILLE HUMAINE OUVERT SUR<br />

L’AVENIR<br />

Malgré sa taille et son implantation sur les cinq continents,<br />

le Groupe a gardé une vision claire de l’objectif à atteindre.<br />

Sa mission est de devenir le partenaire global de choix pour<br />

l’automatisation de la fabrication grâce à des solutions novatrices.<br />

Elle transparaît lors de chaque contact avec les représentants de<br />

l’entreprise. Et la reprise de LNS par le groupe suédois Storskogen<br />

en 2022 n’y change rien. Gilbert Lile le confirme : « Les objectifs<br />

de nos nouveaux actionnaires sont alignés sur ce qui a fait le succès<br />

de LNS jusqu’à aujourd’hui. La nouvelle assise financière qu’ils<br />

nous apportent va nous permettre d’être encore plus innovants<br />

dans notre développement et notre croissance ».<br />

En conclusion, le CEO nous confie : « Je suis fier de célébrer ces<br />

50 ans et j’en profite pour remercier nos collaborateurs de leur<br />

engagement et de leur travail. Sans eux, rien n’aurait été possible ».<br />

LNS À L’EMO 2023 ? 160 m 2 DÉDIÉS À LA<br />

TECHNOLOGIE<br />

Pour présenter sa solution complète de périphériques et de<br />

services à Hanovre, le fabricant exposera:<br />

• Les appareils de filtration connectés FOX<br />

• Le système de réalité mixte au service de la production<br />

• Un appareil haute pression CHIPBLASTER<br />

• Un convoyeur simplifié TURBO MH montrant son système<br />

de filtration intégré<br />

• Un ravitailleur de barres courtes QUICK LOAD SERVO 105<br />

Les visiteurs auront l’opportunité de tester des lunettes de réalité<br />

mixte et de découvrir les solutions numériques par le biais<br />

d’écrans géants et tactiles. M. Muniz précise: « Le stand sera<br />

certes orienté vers les services digitaux et le virtuel puisque ce sont<br />

des outils au service des êtres humains. Tous nos collaborateurs<br />

seront bien présents en chair et en os afin d’accueillir les clients<br />

et les personnes intéressées » ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı49


AUTOMATISATION<br />

TÉMOIGNAGE / ARMIN ROBOTICS<br />

Dumoulin Aero poursuit son objectif :<br />

« Avec nos premières cellules robotisées, notre capacité<br />

de production en fraisage a augmenté de 40%, sans<br />

opérateur ni machine-outil supplémentaire. Pourquoi<br />

n’avons-nous pas commencé plus tôt ?! » Gaël Quettier,<br />

directeur général de Dumoulin Aero.<br />

Olivier, responsable cellule et<br />

Gaël Quettier, directeur général de Dumoulin Aero.<br />

L’entreprise Dumoulin Aero, créée par Geoffroy-Vincent<br />

Cammermans en 2003 près de Liège (région Wallonne<br />

- Belgique), est spécialisée dans l’usinage de précision,<br />

dans des métaux durs et alliages de titane, pour le<br />

secteur aéronautique. Son effectif est de 50 personnes pour un<br />

chiffre d’affaires prévisionnel de 10 millions d’euros en 2023.<br />

Elle produit des pièces de série pour la vie de l’avion, principalement<br />

des éléments de liaison intégrés dans des mécanismes<br />

destinés à l’avant ou à l’arrière des ailes.<br />

En 2018, afin de pallier le manque d’opérateurs qualifiés en<br />

usinage, de répondre aux exigences des donneurs d’ordres<br />

en termes de réduction des coûts, de gagner en capacité de<br />

production, de se démarquer des concurrents et de rester à<br />

la pointe de la technologie, l’entreprise adopte une politique<br />

d’investissement dans l’outil de production, notamment<br />

l’automatisation. Son objectif est d’automatiser totalement<br />

l’atelier d’usinage. Elle a fait le choix de l’entreprise Armin<br />

Robotics et dispose, pour l’instant, de deux cellules robotisées<br />

qui lui permettent d’augmenter sa production en fraisage<br />

d’environ 40 %.<br />

Dumoulin Aero, fournisseur de rang 2, fabrique des pièces de<br />

série principalement utilisées dans tous les avions Airbus. Le<br />

reste de la production est destiné aux avions Embraer et aux<br />

avions d’affaires Global (Bombardier). La production prévue<br />

cette année représente 500 000 pièces, sur environ 700 références<br />

différentes. La cadence de production est majoritairement liée<br />

à celle des donneurs d’ordres.<br />

Globalement, la dimension des pièces est de 1 à 15 cm et la<br />

précision requise doit être dans les 10 microns. L’entreprise<br />

est spécialisée dans les métaux durs tels que l’acier inox, le<br />

titane et les alliages de bronze. En moyenne, les séries sont<br />

de 200 pièces, répétitives tous les deux mois, mais elles vont<br />

parfois jusqu’à 5 000 pièces.<br />

L’atelier de production de l’entreprise est divisé en trois<br />

technologies d’usinage. Tout d’abord, le décolletage pour les<br />

petites pièces simples à produire (bagues, rondelles), puis le<br />

fraisage 3 axes pour la production des pièces historiques chez<br />

Dumoulin Aero : les links (pièces de liaison). Enfin, le tournage/<br />

fraisage sur des machines-outils 2 broches 2 tourelles. Au total,<br />

18 machines-outils sont implantées dans l’atelier.<br />

LE CHOIX DU BON PARTENAIRE EN<br />

AUTOMATISATION<br />

L’automatisation de l’atelier de production débute avec le<br />

fraisage 3 axes en juillet 2018. Avant de faire le choix d’Armin<br />

Robotics, Dumoulin Aero consulte plusieurs entreprises. Mais,<br />

comme l’explique Gaël Quettier, directeur général : « Nous<br />

avons rencontré trois fournisseurs qui nous proposaient des<br />

solutions plug & play, pas très onéreuses. L’enveloppe était<br />

belle mais lorsque nous sommes rentrés dans les détails<br />

techniques, finalement l’offre était extrêmement limitée. Il<br />

n’était pas possible, par exemple, d’inclure l’automatisation<br />

du contrôle, ni d’intégrer deux machines dans le process pour<br />

réaliser l’ébauche puis la finition. »<br />

Au départ, Dumoulin Aero envisage de robotiser une ou deux<br />

machines-outils. Mais la visite d’une entreprise équipée d’un<br />

atelier « full robotisé », dans le secteur automobile, remet<br />

totalement en cause sa décision initiale. L’entreprise Armin<br />

Robotics lui est recommandée pour atteindre cet objectif.<br />

UNE PREMIÈRE CELLULE ROBOTISÉE AVEC<br />

INTÉGRATION DU CONTRÔLE<br />

Une analyse concernant la première cellule robotisée préconisée<br />

par Armin Robotics, indique une rentabilité de l’investissement<br />

sur douze mois.<br />

« La mise en place de la cellule robotisée a été rapide, explique le<br />

directeur général. Elle n’a nécessité qu’une semaine d’arrêt. Tout<br />

le travail a été réalisé en amont par Armin Robotics. L’utilisation<br />

du logiciel qui pilote la cellule est très simple d’accès. Un opérateur<br />

responsable de la cellule a été désigné, mais les autres opérateurs<br />

50ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


l’atelier « full automatique »<br />

de la variabilité. »<br />

En septembre 2019, Dumoulin Aero poursuit l’automatisation<br />

de sa production en fraisage 3 axes avec la mise en place d’une<br />

seconde cellule robotisée. Plus simple, cette cellule comprend<br />

un robot dédié à une machine-outil d’une grande robustesse.<br />

Le rôle de la cellule robotisée est de réaliser la mise à l’épaisseur,<br />

travail long et répétitif d’ébauche d’une plaque brute dans un<br />

matériau dur.<br />

Gaël Quettier précise : « Cette seconde cellule robotisée, dédiée<br />

à la mise à l’épaisseur, opérationnelle en moins d’une semaine<br />

et rentable en moins d’un an, a permis de libérer des opérateurs<br />

d’un travail répétitif et peu valorisant. Ils peuvent désormais<br />

travailler sur l’aspect finition des pièces, plus complexe, et ainsi<br />

exercer leur savoir-faire et apporter une véritable valeur ajoutée. »<br />

ont également été formés et sont à même de l’utiliser et de relancer<br />

le robot. La programmation évolue au fur et à mesure, selon les<br />

pièces à réaliser.»<br />

Cette cellule regroupe deux fraiseuses 3 axes (un pour l’ébauche,<br />

l’autre pour la finition), un robot au centre, le contrôle en 3D<br />

de 100 % des pièces produites (CMM), un convoyeur pour<br />

apporter les pièces brutes et un second pour récupérer les<br />

pièces finies et conformes. Gaël Quettier précise que le système<br />

est programmé pour alerter automatiquement, par suite du<br />

contrôle, dans le cas où trois pièces sont mauvaises, mais cela<br />

est extrêmement rare.<br />

UNE PRODUCTION 7 JOURS SUR 7, 24H SUR 24 ET<br />

UNE RÉPÉTABILITÉ TRÈS IMPORTANTE<br />

« Les résultats sont là, commente Gaël Quettier. Avant d’installer<br />

cette cellule robotisée, les machines tournaient uniquement en<br />

présence des opérateurs, soit en 2/8 et pas le week-end. Depuis,<br />

sans l’acquisition de nouvelles machines-outils et sans opérateur<br />

supplémentaire, nous produisons 24h/24, 7 jours sur 7, les<br />

grandes séries sont lancées la nuit et le week-end. Nous avons<br />

énormément augmenté notre capacité de production et diminué<br />

le temps de contrôle, qui était manuel. Nous constatons aussi une<br />

répétabilité très importante avec la suppression de l’intervention<br />

de l’opérateur pour serrer la pièce dans l’étau, ce qui entraînait<br />

L’APRÈS-CRISE, VERS L’ATELIER<br />

« FULL AUTOMATIQUE » AVEC LE PARTENAIRE<br />

ARMIN ROBOTICS<br />

Début 2020, la crise du Covid et la chute brutale de production<br />

des avions stoppe les investissements de Dumoulin Aero. Grâce<br />

à l’aide du gouvernement belge, qui donne la possibilité aux<br />

entreprises de recourir au chômage de façon très flexible,<br />

l’entreprise reste en vie.<br />

Aujourd’hui, après l’automatisation des moyennes et grandes<br />

séries, les dirigeants cherchent à nouveau des solutions, avec<br />

Armin Robotics, pour poursuivre l’automatisation de l’atelier<br />

concernant le tournage/fraisage. Cette technologie d’usinage est<br />

plus complexe à automatiser car elle utilise beaucoup d’outils<br />

et nécessite de contrôler énormément de paramètres.<br />

Mais, pour Dumoulin Aero, il est clair que la poursuite de<br />

l’automatisation passe par leur partenaire actuel. Le directeur<br />

général commente : « Nous sommes ravis de notre collaboration<br />

avec Armin Robotics. Ils maîtrisent l’usinage, l’informatique,<br />

l’électronique. Le logiciel qu’ils ont développé et qui est au cœur<br />

de leurs solutions, pilote les cellules robotisées. Il est très intuitif<br />

et facile à utiliser. Tout ce qu’ils ont réalisé jusqu’à présent répond<br />

parfaitement à nos attentes. Ils comprennent nos problématiques,<br />

nos besoins, vont très loin dans la réflexion et le développement<br />

et se démènent pour que cela fonctionne. Par exemple, il a fallu<br />

procéder à des modifications sur des machines-outils, faire des<br />

découpes. Tout ceci a été géré par Armin Robotics, qui travaillait<br />

en collaboration avec le constructeur de la machine et celui du<br />

système de contrôle. »<br />

Et Gaël Quettier de conclure : « Pourquoi n’avons-nous commencé<br />

plus tôt ? » ●<br />

TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023ı51


AUTOMATISATION<br />

TÉMOIGNAGE / INBOLT<br />

Universal robots<br />

Inbolt, startup française spécialisée dans le<br />

développement d’algorithmes de vision, a créé un<br />

outil compatible avec les cobots Universal Robots<br />

pour faciliter l’automatisation d’opérations sur des<br />

pièces en mouvement<br />

Universal Robots annonce l’intégration<br />

de GuideNOW, solution<br />

de guidage en temps réel de cobot,<br />

au sein de l’écosystème Universal<br />

Robots+ (UR+). Développée par Inbolt,<br />

elle associe une technologie de vision 3D à<br />

l’Intelligence Artificielle (IA) pour faciliter<br />

l’automatisation de tâches sur des pièces aux<br />

positions non répétables, en particulier les pièces en mouvement<br />

sur des lignes d’assemblage. La solution réduit les coûts<br />

et améliore la flexibilité et la fiabilité de l’automatisation en<br />

la rendant possible dans tous les types d’environnements :<br />

structurés, semi- structurés et non structurés.<br />

L’écosystème UR+ comprend aujourd’hui quelques 440<br />

produits certifiés, développés par plus de 310 entreprises<br />

partenaires, et fournit tous types de solutions (vissage, préhension,<br />

Pick&Place...) dédiées aux cobots industriels. Ces<br />

solutions permettent aux robots collaboratifs Universal Robots<br />

de remplir une très grande variété de tâches industrielles.<br />

Les cobots sont flexibles, légers et peuvent fonctionner dans<br />

n’importe quel environnement de production.<br />

Inbolt est une startup créée en 2019 à Paris par trois associés<br />

- Albane Dersy, Rudy Cohen et Louis Dumas - et compte<br />

actuellement 15 collaborateurs. Spécialisée dans le développement<br />

d’algorithmes de vision, son objectif est de permettre<br />

aux robots industriels de devenir « autonomes » à travers<br />

une compréhension de leur environnement et une prise de<br />

décisions en temps réel. Aujourd’hui, la solution proposée par<br />

Inbolt s’adresse principalement au secteur de l’automobile,<br />

électroménager, logistique, électronique et de l’aérospatial.<br />

Ne nécessitant aucune notion de programmation, la solution<br />

GuideNOW comprend une caméra 3D montée sur le<br />

robot et une technologie d’IA, connectées à l’application web<br />

GuideNOW Studio permettant au cobot la localisation de<br />

pièces en mouvement. Lorsque la pièce entre dans le champ<br />

de vision de la caméra 3D, l’IA identifie en temps réel la<br />

position exacte et l’orientation de la pièce mécanique et<br />

envoie de nouvelles coordonnées au robot sur la trajectoire à<br />

réaliser. Avec ce guidage en temps réel, le robot peut aisément<br />

s’adapter à son environnement en réagissant dynamiquement<br />

aux événements imprévus. Cela s’avère particulièrement utile<br />

pour automatiser tous types d’opérations (serrage, perçage,<br />

rivetage, ponçage, dépose de colle, etc.) sur des pièces en<br />

mouvement sur les lignes d’assemblage.<br />

Cet asservissement de la trajectoire du robot en fonction de<br />

la position de la pièce permet :<br />

• Pour les lignes au défilé continu : d’automatiser des tâches<br />

encore manuelles, le tout facilement et sans avoir à changer<br />

l’infrastructure de la ligne ;<br />

• Pour les stations fixes : de réduire le coût et d’améliorer la<br />

flexibilité de ces cellules en supprimant les coûteux gabarits/<br />

outillages d’indexation.<br />

GuideNOW se caractérise par sa facilité d’installation et<br />

d’utilisation : il suffit d’utiliser la modélisation CAO de la<br />

pièce en donnée d’entrée et la programmation de l’algorithme<br />

de localisation ne dure qu’une quinzaine de minutes.<br />

« La synergie entre Inbolt et Universal Robots permet de proposer<br />

une solution cobotique prête à l’emploi, flexible et efficace.<br />

GuideNOW s’avère un précieux outil pour les industriels<br />

ayant une grande diversité de références à produire sur une<br />

même ligne mais qui ne peuvent pas se permettre de perdre<br />

du temps à reconditionner la cellule », explique Albane Dersy,<br />

co-fondatrice et COO d’Inbolt.<br />

« Nous sommes ravis de l’accueil de cette nouvelle référence<br />

parmi notre catalogue de solutions UR+. Inbolt, avec cette<br />

solution de guidage en temps réel à destination des industries<br />

aéronautiques et automobiles, permet à Universal Robots de<br />

rester à la pointe de l’innovation et de consolider sa position<br />

sur ces marchés historiques en France », indique Jocelyn<br />

Peynet, Directeur France d’Universal Robots ●<br />

52ı TRAMÉTAL • N°<strong>223</strong> • Juillet 2023


INDEX<br />

Au sommaire du prochain numéro :<br />

FABRICATION ADDITIVE<br />

Le point avant 3D Print et<br />

Formnext<br />

AFFÛTAGE ET RECTIFICATION<br />

Les trophées Anca et le point<br />

presse Studer<br />

XAO<br />

Encore des nouveautés<br />

et des success stories<br />

utilisateurs<br />

EMO 2023 HANOVRE<br />

Les produits phares à ne pas<br />

manquer<br />

ROLLOMATIC ET ZOLLER<br />

Des investissements de haut<br />

niveau pour Masnada Diamant<br />

Industrie<br />

SCIAGE ET STOKAGE<br />

Témoignages<br />

FLUIDES, COUPES<br />

Exemples d’applications,<br />

développement durable<br />

FLUIDES DE COUPE<br />

Exemples d’applications,<br />

développement durable<br />

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À <strong>TRAMETAL</strong><br />

Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />

A<br />

AAROK............................................................... 26 & 27<br />

ABSOLUT HYDROGEN................................................ 8<br />

ARMIN ROBOTICS............................................ 50 & 51<br />

BLASER SWISSLUBE ................................. 19, 30 à 32<br />

CARMAT ............................................................ 20 & 21<br />

CITIZEN...................................................................... 16<br />

COMAT........................................................................ 46<br />

CT INFODREAM......................................................... 33<br />

ESPI............................................................................ 43<br />

GLOBAL INDUSTRIE................................................. 41<br />

HEIDENHAIN............................................................. 43<br />

HESTIKA FRANCE ........................................... 17 & 25<br />

HORN......................................................10, 11, 24 & 25<br />

IBARMIA..................................................................... 18<br />

ISCAR ............................................................. 2, 13 à 15<br />

KERN................................................................. 44 & 45<br />

LACH DIAMANT ............................................... 34 & 35<br />

LNS .................................................................... 48 & 49<br />

MASNADA.................................................................. 29<br />

MEWA................................................. 4 e de couverture<br />

MITSUBISHI MATERIALS ........................................ 14<br />

MOLYDAL................................................................... 39<br />

OPEN MIND ..............................................36 & 37 & 47<br />

PRAGMATEK.............................................................. 28<br />

RENISHAW ..........................2 e de couverture, 40 & 42<br />

SANDVIK COROMANT.............................................. 12<br />

SOMEPIC.................................................................... 38<br />

STUDER............................................................. 22 & 23<br />

UNIVERSAL HYDROGEN............................................ 9<br />

UNIVERSAL ROBOTS ............................................... 52<br />

WALTER ..................................................................... 12<br />

À SAVOIR<br />

Un nouveau site Web pour Trametal ! À la suite du rapprochement entre le magazine dirigé par le journaliste<br />

Dominique Dubois et l’éditeur MRJ Presse, le magazine Trametal se dote d’un nouveau site : www.trametal.fr<br />

N’hésitez pas à le consulter et à vous abonner à sa newsletter bimensuelle !<br />

Retrouvez nos anciens<br />

numéros sur :<br />

www.trametal.fr


Nous envisageons notre<br />

modèle d’entreprise à l’échelle<br />

de la planète. Vous pouvez en<br />

faire l‘expérience localement.<br />

Mewa

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