Boxoffice Pro - N°405 / 6 octobre 2021
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FILMS<br />
The French Dispatch c'est trois choses mélangées :<br />
un recueil d’histoires, un film inspiré par le<br />
New Yorker et un film français.<br />
WES ANDERSON<br />
LE NOUVEAU CONTE<br />
D’ANDERSON<br />
On l’attendait depuis l’annonce de son tournage.<br />
Présenté au Festival de Cannes <strong>2021</strong>,<br />
The French Dispatch sera en salles le 27 <strong>octobre</strong><br />
prochain, distibué par Disney.<br />
Installé à Paris depuis des années, le plus dandy et poète des cinéastes texans signe<br />
donc un film français. Tourné à Angoulême et foisonnant de références à notre<br />
cinéma comme à notre culture populaire, mais célébrant l’internationalisme de<br />
l’art en général et de la presse indépendante en particulier. Plus irracontable<br />
encore que les précédents films d’Anderson, produit à nouveau par Searchlight<br />
Pictures, The French Dispatch s’inspire en effet de l’esprit du magazine The New<br />
Yorker, qui publie aussi bien des reportages que des bandes dessinées, de la poésie<br />
que des essais.<br />
The French Dispatch, le film, ce sont donc quatre histoires… publiées dans The<br />
French Dispatch, un magazine américain à gros tirage basé dans la ville française<br />
d’Ennui-sur-Blasé… pour raconter l’histoire de son fondateur, qui vient de<br />
mourir. Quatre récits, au sein desquels s’enchevêtrent encore d’autres histoires<br />
ou souvenirs, à la manière des Mille et une nuits. Quatre récits sublimés, en<br />
couleur ou noir et blanc, en pellicule argentique ou en animation, qui convergent<br />
pour devenir un objet filmique... comme seul Wes Anderson pouvait l’inventer.<br />
LE REPORTER À<br />
BICYCLETTE<br />
de Herbsaint Sazerac (Owen Wilson).<br />
Le carnet de voyage de l’intrépide reporter<br />
cycliste au cœur d’Ennui-sur-Blasé, vénérable<br />
ville édifiée sur une colline, avec sa cathédrale,<br />
ses petites rues charmantes… et ses bas-fonds,<br />
sa vie nocturne et ses malfrats. Toutes les époques<br />
semblent se mêler dans cette petite cité, quintessence<br />
intemporelle d’une France rêvée.<br />
LE CHEF-D’ŒUVRE DE<br />
BÉTON<br />
par la critique d’art J.K.L. Berensen (Tilda Swinton).<br />
Un reportage sur un peintre fou criminel, incarné<br />
par Benicio Del Toro, sa gardienne de prison<br />
devenue sa muse (Léa Seydoux) et un marchand<br />
d‘art rapace joué par Adrian Brody. Les fresques<br />
abstraites peintes sur les murs de la prison ont<br />
été peintes par l’artiste Sandro Kopp, compagnon<br />
à la ville de Tilda Swinton.<br />
REFONTE D’UN<br />
MANIFESTE<br />
de l'essayiste Lucinda Krementz<br />
(Frances McDormand).<br />
Une chronique de l’amour et de la mort sur les<br />
barricades en pleine révolte étudiante, à travers<br />
l’expérience de deux jeunes leaders charismatiques,<br />
le rêveur Zeffirelli (Timothée Chalamet)<br />
et l’intraitable Juliette (Lyna Khoudri)... Pour la<br />
version revisitée de mai 68 par Anderson.<br />
LA SALLE À MANGER<br />
PRIVÉE DU<br />
COMMISSAIRE<br />
à travers le talk-show de Roebuck Wright<br />
(Jeffrey Wright).<br />
Une histoire de suspense, de drogue, de kidnapping<br />
et de gastronomie, à partir d’un reportage<br />
sur le brillant commissaire d’Ennui-sur-Blasé<br />
(Mathieu Amalric) et son célèbre chef cuisinier<br />
personnel. Avec une séquence en animation<br />
qui évoque les bandes dessinées françaises…<br />
et rend hommage à Angoulême.<br />
12 <strong>N°405</strong> / 6 <strong>octobre</strong> <strong>2021</strong>