Boxoffice Pro - N°405 / 6 octobre 2021
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CONGRÈS <strong>2021</strong><br />
LES POUVOIRS PUBLICS<br />
face à leurs engagements<br />
©jean luc mege photographies <strong>2021</strong>/FNCF<br />
Olivier Henrard, Magali Valente et Lionel Bertinet détaillant les dossiers CNC<br />
La journée du mercredi, à Deauville, était comme toujours dédiée à la rencontre avec les pouvoirs publics.<br />
Olivier Henrard, le directeur général du CNC, Magali Valente, la directrice du Cinéma, et son adjoint<br />
Lionel Bertinet étaient face aux professionnels.<br />
Tirée de l’aide totale de 60 millions d’euros votée en juillet<br />
dernier, l’enveloppe de 51 millions allouée au nouveau plan<br />
de compensation de pertes de recettes est « ouverte à tous types<br />
d’exploitation, y compris les cinémas en régie directe », a rappelé<br />
Olivier Henrard. À ce jour, 500 cinémas ont déposé leur<br />
demande en ligne et 20 millions d’euros ont déjà été engagés<br />
via un traitement qui se veut « court et efficace ». L’aide de 7<br />
millions d’euros pour les charges fixes de la grande exploitation<br />
– jusqu’à présent jugée sous-compensée par le plafonnement<br />
des dispositifs d’État – est pour sa part déjà engagée à hauteur<br />
de 1,5 million d’euros pour une trentaine de demandes. Enfin,<br />
aux côtés de celle dédiée aux groupements et ententes de<br />
programmation (300 000 euros), l’aide sélective d’1 million<br />
d’euros aux entreprises les plus fragilisées « permet de combler<br />
les trous dans la raquette », selon Magali Valente, qui a précisé<br />
qu’elle concerne la petite et moyenne exploitation, qu’elle<br />
inclut les cinémas nouvellement ouverts et qu’elle est cumulable<br />
avec les aides transversales. Contrairement aux autres aides à<br />
traitement automatique, ce soutien sélectif nécessite le dépôt<br />
de différents documents comptables et les demandes seront<br />
examinées courant <strong>octobre</strong> « pour un reversement dans la foulée »,<br />
a promis Lionel Bertinet en invitant les exploitants concernés<br />
à ouvrir un dossier sur le site du CNC. Pour rappel, la<br />
commission des aides sélectives, qui compte cinq membres,<br />
est présidée par Patrick Raude.<br />
L’accès aux films…<br />
« À notre époque – différente d’il y a 5 ans –, programmer un film<br />
en cinquième semaine est extrêmement pénalisant ; nous sommes<br />
arrivés à un moment de l’histoire de l’exploitation où il faut<br />
dépasser la ségrégation entre les salles », a déclaré le président de<br />
l’AFCAE François Aymé, en évoquant aussi la pression sur le<br />
nombre de séances « qui ont augmenté de 30 % sur les dix<br />
dernières années pour un nombre d'entrées resté stable ». La<br />
Médiatrice du Cinéma Laurence Franceschini met toutefois<br />
en garde contre le risque « d’homogénéisation de la programmation<br />
» et de la perte d’identité de chaque cinéma. Et si la<br />
Médiatrice comprend « que les distributeurs qui ont énormément<br />
investi sur un film veuillent un maximum de séances », leurs<br />
requêtes doivent s’adapter à la taille des établissements ; « c’est<br />
du moins le sens des médiations au cas par cas ».<br />
… et l’accès aux salles<br />
Malgré l’aide « très précieuse » de cette médiation au cas par cas,<br />
Carole Scotta, coprésidente du DIRE – qui a aussi pris la<br />
parole en tant que représentante des « amis du BLOC » (voir<br />
18 <strong>N°405</strong> / 6 <strong>octobre</strong> <strong>2021</strong>