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PFADI AUF DEM GIPFEL SCOUTS AU SOMMET - Scout.ch

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«SCOUT?»<br />

Quelques différences se remarquent clairement:<br />

Les Tessinois portent toujours leur uniforme correctement.<br />

Trois scouts de St-Gall impriment fièrement leur première inscription<br />

de camp sur leur <strong>ch</strong>emise. Lors de leur randonnée, ils rencontrent des<br />

scouts tessinois. Ils portent leur uniforme fermé, les insignes montrent<br />

leurs capacités spécifiques, il n’y a aucune trace de personnalisation.<br />

Autre exemple: en Suisse allemande, en première bran<strong>ch</strong>e, il y<br />

a des abeilles et des louveteaux, en Suisse romande, ce sont des<br />

lutins et des louveteaux, au Tessin, des louveteaux. Ou encore: les<br />

discussions sur la bran<strong>ch</strong>e castor ont montré que les responsables<br />

alémaniques étaient favorables à son introduction alors que ceux de<br />

la Romandie et du Tessin n’en voyaient pas la nécessité.<br />

A Contura 08, vivre ensemble dans un espace plutôt restreint sera<br />

quotidiennement à l’ordre du jour. Le département Programme/ Animation<br />

a réflé<strong>ch</strong>i à l’existence de véritables différences culturelles.<br />

Dans la première phase de planification, quelques teams de responsables<br />

parlant une seule langue ou venant d’une même région se<br />

sont formés pour les sous-camps. La maîtrise du CaFé s’est donc<br />

trouvée confrontée à un problème: on voulait certes parvenir à<br />

mélanger harmonieusement les scouts, mais les maîtrises de souscamps<br />

étaient-elles conscientes de devoir maîtriser d’autres langues<br />

nationales et de savoir comment se débrouiller avec les différentes<br />

cultures scoutes de Suisse?<br />

Le secteur a interrogé un petit groupe de scouts de Suisse romande,<br />

du Tessin et de Suisse allemande et leur a demandé quelles étaient<br />

leurs expériences personnelles avec des scouts venus d’autres régions<br />

du pays. Le sondage ne se veut pas représentatif et ses résultats<br />

n’ont pas valeur de loi, mais c’est un rapport intéressant, qui propose<br />

aux sous-camps et à tous les participants intéressés un regard sur les<br />

autres régions linguistiques du pays.*<br />

On peut citer comme exemple les traditions et les rituels: alors qu’en<br />

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Suisse allemande, on essaie de supprimer toute connotation militaire<br />

et donc qu’on abroge certaines traditions, en Suisse romande au<br />

contraire, on attribue aux traditions et aux rituels une grande valeur<br />

éducative et on les maintient donc vivants, voire on les adapte. Au<br />

Tessin, rituels et traditions sont toujours maintenus et encore très<br />

semblables à ceux que pratiquait Bi-Pi.<br />

Un autre exemple concerne le port de l’uniforme: au Tessin, les imprimés<br />

de camp sont perçus comme des signes d’un manque de tenue, tandis<br />

qu’en Suisse allemande, les uniformes sont pour de nombreux scouts<br />

une sorte de «journal» à personnaliser. La <strong>ch</strong>emise scoute est à bien des<br />

endroits remplacée par un T-shirt, parce que les scouts sont gênés par<br />

l’uniforme. C’est tout le contraire en Suisse romande, les scouts y sont<br />

encore en grande majorité fiers de porter l’uniforme.<br />

Il ne faut pas non plus oublier le thème des totems: en Romandie, ce sont<br />

presque exclusivement des noms d’animaux, et ils sont peu employés<br />

car on s’appelle par les prénoms. Il en va tout autrement au Tessin et en<br />

Suisse allemande, où les totems sont très fréquemment utilisés.<br />

Malgré ces grandes différences en apparence, Anne-Françoise Vuilleumier/Paon,<br />

responsable cantonale de Neu<strong>ch</strong>âtel, nous donne le point<br />

de vue suivant: «Je n’aime pas que l’on parle systématiquement de<br />

grandes différences entre Suisse allemande et Suisse romande. Elles<br />

ne sont pas si grosses que cela. Au niveau fédéral par exemple, lorsque<br />

l’on parle du modèle de bran<strong>ch</strong>es ou de formation, on remarque à quel<br />

point notre façon de penser est pro<strong>ch</strong>e. J’ai été très étonnée lorsque je<br />

l’ai moi-même constaté l’année dernière, lors du forum du MSdS.»<br />

Ra<strong>ch</strong>el Cornaz/Hérisson, porte-parole de la Suisse romande, pense<br />

aussi qu’en Suisse, les différences culturelles sont, malgré les barrières<br />

linguistiques, bien plus petites qu’en France, par exemple, où il y a de<br />

nombreux mouvements scouts représentant des mentalités fort diverses<br />

(religieuses, «extrêmistes», traditionnelles, etc.).<br />

Stéphane Grounauer/Grugno, responsable cantonal tessinois AGET, souligne<br />

qu’il est plutôt difficile pour des Tessinois de comprendre l’humour<br />

alémanique. «Il n’y a pas que la barrière de la langue, mais aussi le fait que<br />

nous trouvions drôles des <strong>ch</strong>oses complètement différentes. Les jeux de<br />

mots ne sont pas utilisés par le Tessinois et il les trouve déplacés. De nombreuses<br />

remarques venant d’Alémaniques sont jugées par les Tessinois<br />

comme étant irrespectueuses à l’égard des personnes et des <strong>ch</strong>oses.»<br />

David Kieffer/Garfield, spécialiste Programme et Formation et responsable<br />

pour la formation de l’AC de Soleure, a fait des expériences semblables<br />

lors du forum du MSdS: «Lors des discussions que j’ai menées sur<br />

le modèle des bran<strong>ch</strong>es ou sur l’encadrement, j’avais l’impression que<br />

dans la partie latine de la Suisse, le scoutisme se vivait encore de façon<br />

plus traditionnelle et plus originelle. Cela tient peut-être au fait que la<br />

Suisse romande est le berceau du soutisme en Suisse.» Il tient aussi à<br />

souligner les points communs: «Mais au-delà des barrières des langues,<br />

nous sommes unis par les valeurs de base du scoutisme, telles que<br />

les fomulent les lois et les principes scouts. Sans oublier bien sûr le principe<br />

selon lequel «des jeunes dirigent des jeunes», typique du scoutisme<br />

helvétique.»<br />

Tous s’accordent à reconnaître que la plus grande différence est celle de<br />

la langue. Certaines règles et structures tou<strong>ch</strong>ent plus à une différence<br />

de mentalité en général et se rencontrent facilement dans le scoutisme.<br />

Le camp fédéral veut renforcer les é<strong>ch</strong>anges entre les trois parties du<br />

pays. Smily, du département Programme, qui a rédigé le rapport, explique<br />

comment ils entendent atteindre cet objectif: «Nous avons envoyé<br />

ce papier à toutes les maîtrises de sous-camp. Dans <strong>ch</strong>acune, on parlera<br />

les trois langues nationales et l’on portera davantage attention à<br />

cette problématique. Nous pensons que le reste va se mettre en place<br />

de lui-même. Nous ne voulons pas effectuer des contrôles ni prescrire<br />

des blocs de programme. J’ai le sentiment que les <strong>ch</strong>oses se présentent<br />

bien. Dans <strong>ch</strong>aque sous-camp, il y a des unités tessinoises, romandes<br />

et alémaniques inscrites. On ne peut pas avoir de meilleure base pour<br />

vivre un camp fédéral vraiment tous ensemble.»<br />

*Ceux que le rapport intéresse peuvent le commander auprès de<br />

SCOUT, par e-mail à verlag@pbs.<strong>ch</strong>.<br />

BRENNPUNKT POINT CH<strong>AU</strong>D

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