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ALIOS, 10 ANS La clé des champs urbains en Gironde / n°53 ... - Spirit

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13<br />

L’œil <strong>en</strong> faim <strong>Spirit</strong> #53<br />

ChROnIQUe ACTU DeS GALeRIeS<br />

S’abîmer à la tâche<br />

Du 8 septembre au 8 octobre, la<br />

galerie Cortex Athletico prés<strong>en</strong>te une<br />

douzaine de peintures de Vinc<strong>en</strong>t<br />

Gicquel réunies sous le titre <strong>La</strong> belle<br />

affaire. Les compositions donn<strong>en</strong>t<br />

à voir de grands aplats bleu et vert<br />

qui <strong>des</strong>sin<strong>en</strong>t <strong>des</strong> architectures<br />

fragiles et oniriques. Les scènes que<br />

Gicquel imagine pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t place<br />

dans un décor abstrait. L’homme<br />

est au premier plan manipulant le<br />

plus souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> outils. Il est affairé<br />

dans <strong>des</strong> occupations cryptées.<br />

Impossible de dire réellem<strong>en</strong>t à<br />

quoi consiste l’action. L’effort de<br />

l’homme qu’il soit inutile ou vital<br />

laisse apparaître <strong>des</strong> savoir-faire<br />

qui évoqu<strong>en</strong>t la figure de l’ouvrier.<br />

Le <strong>des</strong>sin net convoque par certains<br />

aspects l’esthétique de l’illustration.<br />

Les univers imaginés sembl<strong>en</strong>t<br />

emmaillotés d’une aura surréaliste<br />

et décousue. À la surface <strong>des</strong> toiles,<br />

autour de l’homme gravite un<br />

bestiaire de formes étranges, parfois<br />

absur<strong>des</strong>, isolées, décontextualisées<br />

(larves, tuyaux…). « Dans cet<br />

univers privé d’illusion, l’homme<br />

œuvre à sa manière dans une<br />

solitude implacable, dans une<br />

indiffér<strong>en</strong>ce générale où les regards<br />

ne se crois<strong>en</strong>t jamais. Il s’agrippe à<br />

ce qui semble être dev<strong>en</strong>u l’unique<br />

raison de son exist<strong>en</strong>ce : ce qu’il est<br />

Au coin du bois<br />

Du 16 septembre au 31 octobre,<br />

la galerie ACDC accueille la<br />

plastici<strong>en</strong>ne Émilie Perotto pour<br />

une exposition personnelle intitulée<br />

Mieux vaut la pratique que l’étude.<br />

Depuis sa sortie de la Villa Arson, à<br />

Nice <strong>en</strong> 2004, Emilie Perotto a rejoint<br />

les rangs d’une jeune génération<br />

d’artistes-sculpteurs mettant <strong>en</strong> jeu<br />

un savoir-faire à la fois artisanal et<br />

virtuose. <strong>La</strong> plupart de ses sculptures<br />

sont réalisées <strong>en</strong> bois aggloméré, un<br />

matériau pauvre qu’elle passe avec<br />

force et précision à l’ouvrage de ses<br />

machines électriques pour livrer<br />

Tout se transforme<br />

L’artiste Kiuston Hallé a choisi<br />

d’explorer le thème de la<br />

« reconstruction » à travers un<br />

<strong>en</strong>semble composé d’une tr<strong>en</strong>taine<br />

de photographies qu’elle expose<br />

à la galerie Arrêt sur l’image du<br />

<strong>10</strong> septembre au 4 octobre. Les<br />

photographies issues de la série<br />

intitulée Fragm<strong>en</strong>ts réalisée <strong>en</strong> 2008<br />

montr<strong>en</strong>t <strong>des</strong> états transitoires, <strong>en</strong><br />

dev<strong>en</strong>ir, où la machine est à l’œuvre<br />

agissant sur la transformation<br />

<strong>des</strong> matériaux. Les sujets ret<strong>en</strong>us<br />

sont la plupart du temps soustraits<br />

à leur contexte par une prise de<br />

vue <strong>en</strong> plan resserré. L’échelle <strong>des</strong><br />

fragm<strong>en</strong>ts photographiés t<strong>en</strong>d<br />

vers une abstraction sans pour<br />

autant déréaliser le cont<strong>en</strong>u. <strong>La</strong><br />

démarche pourrait s’appar<strong>en</strong>ter à<br />

<strong>en</strong> train de faire. L’aspect mécanique<br />

de ses gestes, sa pantomime privée de<br />

s<strong>en</strong>s r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t insignifiant tout ce qui<br />

l’<strong>en</strong>toure. »<br />

<strong>des</strong> formes hybri<strong>des</strong>, tour à tour<br />

figuratives et abstraites, conçues sur<br />

le mode ludique de l’assemblage ou<br />

de l’empilem<strong>en</strong>t. My heart belongs<br />

to daddy (2008) donne à voir une<br />

composition énigmatique. Un<br />

crâne humain <strong>en</strong> bois aggloméré<br />

est disposé de ¾ de dos à l’intérieur<br />

d’un four à micro-on<strong>des</strong>. <strong>La</strong> lumière<br />

du four fonctionne mais le plateau<br />

rotatif ne tourne plus et la porte<br />

est close. Installée <strong>en</strong> surplomb de<br />

l’appareil, une sculpture <strong>en</strong> bois<br />

représ<strong>en</strong>te un sol poreux et épais sur<br />

lequel ont poussé trois champignons<br />

forestiers. À la fois socle et écrin, le<br />

four r<strong>en</strong>ferme un symbole de mort<br />

celle d’un <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> traces<br />

de l’impact de l’homme sur son<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Les compositions<br />

photographiques, si variées soi<strong>en</strong>telles,<br />

r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t une impression de<br />

Vinc<strong>en</strong>t Gicquel, <strong>La</strong> belle affaire,<br />

du mardi 8 septembre au jeudi 8 octobre,<br />

Cortex Athletico<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts<br />

05 56 94 31 89 www.cortexathletico.com<br />

(le crâne) et porte la représ<strong>en</strong>tation<br />

d’une forme vivante (le<br />

champignon) qui prolifère dans la<br />

pourriture. Évoquant l’irradiation,<br />

la disparition, la métamorphose, la<br />

pièce apparaît comme une vanité ;<br />

elle semble confronter le spectateur<br />

à la précarité de l’exist<strong>en</strong>ce tout <strong>en</strong><br />

mettant <strong>en</strong> scène l’apparition et<br />

la disparition de la vie dans une<br />

tonalité champêtre et morbide.<br />

Émilie Perotto, Mieux vaut la pratique que<br />

l’étude, du mercredi 16 septembre au samedi<br />

31 octobre, vernissage le 16 septembre à<br />

18h30, galerie ACDC.<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts<br />

09 52 98 97 37 www.galerieacdc.com<br />

d<strong>en</strong>sité de la matière où le vide n’a<br />

pas sa place. Les seules échappées<br />

sont celles qu’offre l’avancée <strong>des</strong><br />

chantiers, au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> fondations<br />

noires et grises, lorsque les édifices<br />

point<strong>en</strong>t vers un bout de ciel bleu.<br />

« Ici, les visuels, solitaires mais<br />

solidaires d’un tout, parl<strong>en</strong>t à la<br />

manière d’éditoriaux, et racont<strong>en</strong>t<br />

<strong>des</strong> chemins de vie, telles ces traces<br />

de pneus, ou ces caniveaux à vifs,<br />

marques d’un passé et annonciateurs<br />

d’une rénovation. »<br />

Kiuston Hallé, Fragm<strong>en</strong>ts, du jeudi <strong>10</strong><br />

septembre au dimanche 4 octobre,<br />

Arrêt sur l’image galerie.<br />

R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts 05 56 69 16 48<br />

www.arretsurlimage.com

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